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23.novembre.201523.11.2015 // Les Crises

Lettre à ma génération : moi, je n’irai pas qu’en terrasse, par Sarah Roubato

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Une belle plume du pays, que j’espère promise à un bel avenir sur le web…

Source : Sarah Rubato, 20-11-2015

Salut

On se connaît pas mais je voulais quand même t’écrire. Il paraît qu’on devrait se comprendre, puisqu’on est de la même génération. Je suis française, je n’ai pas trente ans. Paris, c’est ma ville. J’ai grandi dans une école internationale où on était plus de quatre-vingt nationalités. J’ai beaucoup voyagé et je parle plusieurs langues. J’ai « des origines » comme on dit maghrébines. Je suis auteur compositeur interprète, artiste, et même un peu anthropologue.

J’ai toujours adoré les terrasses. La dernière fois que j’étais à Paris j’y ai passé des heures, dans les cafés des 10e 11e et 18e arrondissements. J’y ai écrit un livre qui s’appelle Chroniques de terrasse. Il est maintenant quelque part dans la pile de manuscrits de plusieurs maisons d’édition. Ça fait drôle d’y penser maintenant. J’aurais envie de rajouter quelques pages. Pourtant aujourd’hui, ce n’est pas en terrasse que j’ai envie d’aller.

Depuis plusieurs jours, on m’explique que c’est la liberté, la mixité et la légèreté de cette jeunesse qui a été attaquée, et que pour résister, il faut tous aller se boire des bières en terrasse. C’est joli comme symbole, c’est même plutôt cool comme mode de résistance. Je ne suis pas sûre que si les attentats prévus à la Défense avaient eu lieu, on aurait lancé des groupes facebook « TOUS EN COSTAR AU PIED DES GRATTE-CIELS ! » ni qu’on aurait crié notre fierté d’être un peuple d’employés et de patrons fiers de participer au capitalisme mondial, pas toi ?

On nous raconte qu’on a été attaqués parce qu’on est le grand modèle de la liberté et de la tolérance. De quoi se gargariser et mettre un pansement avec des coeurs sur la blessure de notre crise identitaire. Sauf qu’il existe beaucoup d’autres pays et de villes où la jeunesse est mixte, libre et festive. Vas donc voir les terrasses des cafés de Berlin, d’Amsterdam, de Barcelone, de Toronto, de Shanghai, d’Istanbul, de New York !

On a été attaqués parce que la France est une ancienne puissance coloniale du Moyen-Orient, parce que la France a bombardé certains pays en plongeant une main généreuse dans leurs ressources, parce que la France est accessible géographiquement, parce que la France est proche de la Belgique et qu’il est facile aux djihadistes belges et français de communiquer grâce à la langue, parce que la France est un terreau fertile pour recruter des djihadistes.

Oui je sais, la réalité est moins sexy que notre fantasme. Mais quand on y pense, c’est tant mieux, car si on a été attaqué pour ce qu’on est, alors on ne peut pas changer grand chose. Mais si on a été attaqué pour ce qu’on fait, alors on a des leviers d’action :

– S’engager dans la recherche pour trouver des énergies renouvelables, car quand le pétrole ne sera plus le baromètre de toute la géopolitique, le Moyen-Orient ne sera plus au centre de nos attentions. Et d’un coup le sort des Tibétains et des Congolais nous importera autant que celui des Palestiniens et des Syriens.

– S’engager pour trouver de nouveaux modèles politiques afin de ne plus déléguer les actions de nos pays à des hommes et des femmes formés en école d’administration qui décident que larguer des bombes, parfois c’est bien, ou qu’on peut commercer avec un pays qui n’est finalement qu’un Daesh qui a réussi.

– Les journalistes ont montré que les attentats ont éveillé des vocations de policiers chez beaucoup de jeunes. Tant mieux. Mais où sont les vocations d’éducateurs, d’enseignants, d’intervenants sociaux, de ceux qui empêchent de planter la graine djihadiste dans le terreau fertile qu’est la France ?

Si la seule réponse de la jeunesse française à ce qui deviendra une menace permanente est d’aller se boire des verres en terrasse et d’aller écouter es concerts, je ne suis pas sûre qu’on soit à la hauteur du symbole qu’on prétend être. L’attention que le monde nous porte en ce moment mériterait que l’on sorte de la jouissance de nos petits plaisirs personnels.

Ma mixité

Qu’on soit maghrébin, français, malien, chinois, kurde, musulman, juif, athée, bi homo ou hétéro, nous sommes tous les mêmes dès lors qu’on devient de bons petits soldats du néo-libéralisme et de la surconsommation. On aime le Nutella qui détruit des milliers d’hectares de forêt et décime les populations amazoniennes, on achète le dernier iphone et on grandit un peu plus les déchets avec les carcasses de nos anciens téléphones, on préfère les fringues pas chères teintes par des enfants du Bengladesh et de Chine, on dépense des centaines d’euros en maquillage testé sur les animaux et détruisant ce qu’il reste de ressources naturelles.

Ma mixité, ce sera d’aller à la rencontre de gens vraiment différents de moi. Des gens qui vivent à huit dans un deux pièces, peu importe leur origine et leur religion. Des enfants dans les hôpitaux, des détenus dans les prisons. Des vieilles femmes qui vivent seules. De ce gamin de douze ans à l’écart d’un groupe d’amis, toujours rejeté parce qu’il joue mal au foot, qui se renferme déjà sur lui-même. Des ados dans les banlieues qui ne sont jamais allés voir une pièce de théâtre. Ceux qui vivent dans des petits villages reculés où il n’y a plus aucun travail. Les petits caïds de carton qui s’insultent et en viennent aux mains parce que l’un n’a pas payé son cornet de frites au McDo. D’habitude quand ça arrive, qu’est-ce que tu fais ? Tu tournes la tête, tu ris, tu te rassures avec un petit « Et ben ça chauffe ! » et tu retournes à ta conversation. Si tous ceux qui ont répondu à l’appel Tous en terrasse ! décidaient de consacrer quelques heures par semaine à ce type d’échange… il me semble que ça irait déjà mieux. Ça apportera à l’humanité sans doute un peu plus que la bière que tu bois en terrasse.

Ma liberté

Je ne vois pas en quoi faire partie du troupeau qui se rend chaque semaine aux messes festives du weekend est une marque de liberté. Ma liberté sera de prendre un autre chemin que celui qui passe par l’hyperconsommation. D’avoir un autre horizon que celui de la maison, de la voiture, des grands écrans, des vacances au soleil et du shopping.

Ma liberté sera celle de prendre le temps quand j’en ai envie, de ne pas m’affaler devant la télé en rentrant du boulot, d’avoir un travail qui ne me permet pas de savoir à quoi ressemblera ma journée.

Ma liberté, c’est de savoir que lorsque je voyage dans un pays étranger je ne suis pas en train de le défigurer un peu plus. C’est vivre quelque part où le ciel a encore ses étoiles la nuit. C’est flâner dans ma ville au hasard des rues. C’est avoir pu approcher une autre espèce que la mienne dans son environnement naturel.

Ma liberté, ce sera de savoir jouir et d’être plein, tout le contraire des plaisirs de la consommation qui créent un manque et le besoin de toujours plus. Ma liberté, ce sera d’avoir essayé de m’occuper de la beauté du monde. « Pour que l’on puisse écrire à la fin de la fête que quelque chose a changé pendant que nous passions » (Claude Lemesle).

Ma fête

Ma fête ne se trouve pas dans l’industrie du spectacle. Ma fête c’est quand j’encourage les petites salles de concert, les bars où le musicien joue pour rien, les petits théâtres de campagne construits dans une grange, les associations culturelles. Passer une journée avec un vieux qui vit tout seul, c’est une fête. Offrir un samedi de babysitting gratuit à une mère qui galère toute seule avec ses enfants, c’est une fête. Organiser des rencontres entre familles des quartiers défavorisés et familles plus aisées, et écouter l’histoire de chacun, c’est une fête.

La fête c’est ce qui sort du quotidien. Et si mon quotidien est de la consommation bruyante et lumineuse, chaque fois que je cultiverai une parole sans écran et une activité dont le but n’est pas de consommer, je serai dans la fête. Préparer un bon gueuleton, jouer de la gratte, aller marcher en forêt, lire des nouvelles et des contes à des jeunes qui sentent qu’ils ne font pas partie de notre société, quelle belle teuf !

N’allez pas me dire que je fais le jeu des djihadistes qui disent que nous sommes des décadents capitalistes… s’il vous plaît ! Ils n’ont pas le monopole de la critique de l’hyper-consommation, et de toute façon, ils boivent aux mêmes sources que les pays les plus capitalistes : le pétrole et le trafic d’armes.

Voilà. Je ne sais pas si on se croisera sur les mêmes terrasses ni dans les mêmes fêtes. Mais je voulais juste te dire que tu as le droit de te construire autrement que l’image que les médias te renvoient. Bien sûr qu’il faut continuer à aller en terrasse, mais qu’on ne prenne pas ce geste pour autre chose qu’une résistance symbolique qui n’aura que l’effet de nous rassurer, et sûrement pas d’impressionner les djihadistes (apparemment ils n’ont pas été très impressionnés par la marche du 11 janvier), et encore moins d’arrêter ceux qui sont en train de naître.

Ce qu’on est en train de vivre mérite que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même, et lève la tête pour regarder la société où il vit. Et qu isait… peut-être qu’un peu plus loin, dans un lambeau de ciel blanc accroché aux immeubles, il apercevra la société qu’il espère.

Source : Sarah Rubato, 20-11-2015

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Commentaire recommandé

Suzanne // 23.11.2015 à 23h45

 » que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même », c’est beau…

49 réactions et commentaires

  • xénia Swinzow // 23.11.2015 à 23h24

    Ce sont à peu de choses près les paroles de mon fil. Il fêtait aujourd’hui ces 35 ans !

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    • xénia Swinzow // 23.11.2015 à 23h27

      Pardon pour la faute d’orthographe !!! Je reprends : Ce sont à peu de choses près les paroles de mon fils. Il fêtait aujourd’hui ces 35 ans !

        +5

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    • Thomas Mennessier // 25.11.2015 à 14h00

      Bonjour,
      Je me retrouve pour la plupart dans ton article , une sorte de malaise dans la vie de tous les jours sur des comportement de tous les jours, qui se cristalise en une journée.
      Je pense donc que le plus important ( et le plus dur malheureusement) cest de changer les mentalitées, réapprendre aux Français à vivre et à regarder le monde et non le détruire pour du profit ou du pouvoir. Mais à force d’être traité d ‘idéaliste, d’hippie ( ou meme de coco alors que le terme désigne clairement autre chose), on perd espoir, on se convint que cest nous le problème, qu’on devrait crever notre petite bulle si on veut s’intégrer dans ce « magnifique » monde occidentale
      Peut être que ce 13 novembre aura au moins le bénéfice de faire naître un sentiment de compréhension, particulièrement parmi nous les jeunes qui ne connaissons depuis notre naissance qu’un monde inseptisé et unilatéral.
      En te souhaitant une bonne journée, et garde espoir, l’histoire montre qu’aucunes civilisations et systèmes ne sont éternelles
      (Et merci à toi Olivier pour ce site et tes analyses souvent pertinentes)

        +3

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  • Ced // 23.11.2015 à 23h25

    « Le monde, il est pas gentil. » Sun Tzu

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    • olivier69 // 24.11.2015 à 01h20

      A cela, je vous répondrai que : « Le gentil, il est aussi monde ». Esprit Critique

        +5

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      • olivier69 // 24.11.2015 à 01h33

        Remercions ensemble Sarah sans oublier de prendre ce temps. 🙂
        Félicitations à l’auteur.
        ps : Au fait, je sais ced ! deuxième degré….

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    • rouille // 24.11.2015 à 08h02

      « mon ennemi, c’est le monde de la finance » Lao Tsouille

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  • Cassac // 23.11.2015 à 23h30

    Le texte n’est pas mauvais et je partage beaucoup l de point de vue . Mais le premier paragraphe est un poil m’as tu vu. D’autant plus que ce genre d’analyse est partagé par beaucoup de gens maintenant avec des pedigrees moins spectaculaires et c’est tant mieux.

      +6

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  • mistigri // 23.11.2015 à 23h44

    Pour pleurer les morts ,il faut être en vie et pour être en vie il faut se battre,tout le reste est du blabla!

      +11

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    • Erwan // 24.11.2015 à 02h14

      « pour être en vie il faut se battre »

      Ah bon ? Je croyais qu’on était attaqué parce qu’on se « battait » justement ?
      La Suisse, par exemple, ils se battent pas, ils sont en vie, et ils n’ont aucun mort à pleurer.

        +21

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      • mistigri // 24.11.2015 à 14h30

        on doit se battre au lieu de pleurnicher ,c’est trop facile de dire que nous sommes coupables,ce qui est surement vrai pour nos gouvernants,mais est ce une raison pour se laisser faire.je suis désolé mais je refuse absolument de me faire massacrer,la situation est celle là actuellement ,notre réalité c’est celle là ce jour.on ne peut pas revenir en arrière.

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        • Erwan // 24.11.2015 à 15h25

          « on doit se battre au lieu de pleurnicher »

          On pourrait peut-être aussi réfléchir avant de se battre ?

          On pourrait par exemple se demander si notre réaction est celle attendue par l’ennemi ? si oui, quel bénéfice espère-t-il en tirer ? Sommes-nous sûrs qu’il ne va pas en tirer plus de bénéfice que nous, dans le long terme ?

          Réagissons nous avec violence parce que nous avons analysé objectivement la situation et trouvé que c’est notre meilleure option ? J’en doute, de nombreux éléments montrent au contraire qu’on est actuellement dans une réaction de peur, de colère, d’impuissance. Tout le contraire d’une réaction intelligente.

            +13

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  • ChristineG // 23.11.2015 à 23h44

    Eh bien, bravo. Ca c’est constructif et bien vu. Merci de nous rappeler que personne n’ a le monopole de la liberte, etc.

      +16

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  • Suzanne // 23.11.2015 à 23h45

     » que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même », c’est beau…

      +26

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    • Eric83 // 24.11.2015 à 08h23

      C’est aussi la phrase qui m’a marqué, belle, spirituelle et objective, que chacun devrait méditer car le changement commence par soi-même.

        +8

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  • naz // 23.11.2015 à 23h49

    Oui, c’est un bien beau texte et une bien prometteuse jeunesse.

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    • Orcinus Orca // 24.11.2015 à 11h01

      Oh c’est tout mignon et tout doux…
      Sauf un détail :  » un bar où le musicien joue pour rien  » je dis NON !!
      Juste après le paragraphe sur le métier qu’on fait par plaisir sans savoir ce qu’il nous réserve et tout et tout…
      Je suis musicien poulette, professionnel depuis 25 piges, mais une chose n’a jamais changé avec les générations : les gentils nounours croient encore qu’un musicien vit d’amour, d’eau fraîche et de loyers offerts par une bonne fée.

      C’est vrai à la fin, c’est toujours sur nous que ça tombe !!

      Dans le monde merveilleux dont rêve l’auteur ( que je taquine gentiment ) je crains que l’on soit obligé de se passer de Prokofiev pour laisser la place à des clapoteurs de djembés.
      Bon courage :-S

        +17

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      • Georges // 24.11.2015 à 22h23

        @ Orcinus Orca

        Vous auriez pu simplement écrire : « ….personnellement, je n’aime pas les djembés ».
        Mais vous avez choisi votre phrase.

        Picasso aimait beaucoup l’art africain, il est tout à fait possible que Prokofiev ait aimé ou aurait aimé ces musiques autres.

        ________
        La personne, que vous appelez « poulette », ayant rédigé l’article aime les gens qui jouent de la musique pour le plaisir !! Moi aussi.

        Pour vous, tout ne serait donc qu’argent ? L’art et l’expression aussi ?Le musicien jouant gratuitement serait donc un renégat ?

        Vous avez votre public, j’ai le mien et j’aime les gens qui font de la musique comme moi !!!
        Pourquoi voulez-vous en faire un problème ? Serions-nous en train de vous voler votre public ?

        __________
        Selon moi et de façon tout à fait anodine, l’auteure a touché un point important de nos sociétés.
        La recherche systématique du « meilleur » qui tue l’expression.

        J’estime (comme l’auteure mais je le formule à ma façon) que retrouver une simplicité peut permettre de retrouver du partage et du respect. Vouloir aller systématiquement vers les « spécialistes autorisés » c’est se nier soi-même, s’interdire d’être, et en miroir, ne reconnaître l’autre que s’il a une compétence spéciale validée par le système et ainsi faire de l’exclusion en permanence et sans s’en rendre compte.

        Et si on développait, on pourrait arriver aux problèmes ayant motivés l’article, l’identité, la reconnaissance extérieure, la confiance en soi (ou pas), l’engagement dans n’importe quoi pour enfin avoir l’impression d’exister…..et se laisser manipuler pour aller jusqu’à des actes déments.
        _________
        Notez, que comme l’auteure, je ne fais qu’affirmer des goûts, libre aux autres de faire à leur guise. Ca serait mieux pour la société que les autres fassent ainsi (simplement affirmer leur goûts sans mépriser les autres), mais s’ils ne le font pas, ça ne nous empêche en rien.

        NB : je ne joue pas de djembé, ma pratique musicale est autre !!

          +2

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        • Orcinus Orca // 25.11.2015 à 15h25

          Un peu de légèreté et d’humour ne peuvent jamais nuire.
          Surtout lorsque l’on parle de choses sérieuses…

          Amitiés 😉

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  • arkantz // 23.11.2015 à 23h52

    Peut-être que cette tragédie permettra aux habitants de la capitale à se parler, à se regarder ou à se respecter. Bien que j’en doute, malheureusement. Le Liban a traversé 25 ans de guerre civile, mais le Libanais n’ont jamais cessé de vivre et surtout d’entretenir des relations enre eux. Beaucoup de Moyen-Orientaux trouvent Paris froid et ses habitants distants. Le Parisien comme tout habitant d’une métropole court après le temps et les illusions, le travail et un salaire décent. Le texte de Sarah est fort juste, résister ce n’est pas courir après des mirages, des plaisirs matériels. Notre Liberté n’est pas une valeur médiatique. Elle est une prise de conscience. L’important est de créer des liens.

      +14

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    • Jayce // 25.11.2015 à 11h02

      Excusez-moi, je suis un peu essouflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait…
      Je ne peux pas vous dire laquelle… je l’ai traversée en courant.
      Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement, mais quand j’ai vu que tout le monde courait… je me suis mis à courir comme tout le monde sans raison !
      A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur…
      Je lui dis : – « Dites-moi… Pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? »
      Il me dit : – « Parce qu’ils le sont ! »;
      Il me dit : – « Vous êtes dans une ville de fous ici… Vous n’êtes pas au courant ? »
      Je lui dis : – « Si, si, des bruits ont couru ! »
      Il me dit : – « Ils courent toujours ! »
      Je lui dis : – « Qu’est-ce qui fait courir tous ces fous ? »
      Il me dit : – « Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D’autres qui courent après les honneurs… Celui-ci court pour la gloire… Celui-là court à sa perte ! »
      Je lui dis : – « Mais pourquoi courent-ils si vite ? »
      Il me dit : –  » Pour gagner du temps ! Comme le temps, c’est de l’argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! »
      Je lui dis : – « Mais où courent-ils ? »
      Il me dit : – « À la banque ! Le temps de déposer l’argent qu’ils ont gagné sur un compte courant… et ils repartent toujours courant, en gagner d’autre ! »
      Je lui dis : – « Et le reste du temps ? »
      Il me dit : – « Ils courent faire leurs courses… au marché ! »
      Je lui dis : – « Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? »
      Il me dit : – « Je vous l’ai dit… parce qu’ils sont fous ! »
      Je lui dis : – « Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant…tout en restant fous ! »
      Il me dit : – « On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D’abord le fou n’aime pas la marche… »
      Je lui dis : – « Pourquoi ? »
      Il me dit : – « Parce qu’il la rate ! »
      Je lui dis : – « Pourtant, j’en vois un qui marche !? »
      Il me dit : – « Oui, c’est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation ! »
      Je lui dis : – « Il n’a pas l’air d’être suivi ? »
      Il me dit : – « Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! »
      Je lui dis : – « Et vous, peut-on savoir ce que vous faîtes dans cette ville ? »
      Il me dit : – « Oui ! Moi j’expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! »
      Je lui dis : – « Et où courez-vous là ? »
      Il me dit : – « Je cours à la banque ! »
      Je lui dis : – « Ah !… Pour y déposer votre argent ? »
      Il me dit : – « Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! »
      Je lui dis : – « Mais si vous n’êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l’est ? »
      Il me dit : – « Parce que j’y gagne un argent fou !… C’est moi le banquier !!!

      (c) Raymond Devos

        +8

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  • AUSEUR Robert // 24.11.2015 à 00h15

    Que voici un beau texte d’un grand et beau contenu ! Je risque de le salir , si j’écris : Le constat des abracadabrantesques hiérarchisations conduit 55 % de la France d’en bas à la misère matérielle ….Pas seulement en France , d’ailleurs ! Alors , la communication ne peut que s’appauvrir ? La tendance n’est pas au retournement vers + de Liberté , Egalité , Fraternité ! …..Malgré le discourt qui voudrait nous y faire croire !

      +6

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    • georges glise // 24.11.2015 à 17h08

      mon cher robert, le texte de cette lettre est beau et généreux, ta réaction me semble plutôt inappropriée. les 55% de ce que tu appelles la france d’en-bas (vieille raffarinade) sont certes des victimes de la france d’en faut, mais ce sont aussi auss iceux qui s’entassent dans les supermarchés le week-end, ceux qui s’entassent chez macdo, ceux qui bouffent du nutella jusqu’à plus soif.

        +4

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      • Alabama // 25.11.2015 à 08h58

        Ou voulez vous qu’ils aillent s’aprovisioner les pères et mères des familles parisiens? Chez l’agriculteur locale? Il n’y en a pas…. Si on doit pointer le doigt sur le consumerisme’est plutôt : s’entasser devant les écrans télés… Bouffer de l’information qui s’en sort jusqu’à plus avoir soif de se nourrir de réflexion….

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  • toff de aix // 24.11.2015 à 00h29

    Il y a les discours(qui peuvent etre beaux) et il y a les actes…si au lieu de passer sa vie sur les reseaux sociaux ca se bougeait un peu plus cul on en serait sans doute pas la…

      +17

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  • francois19 // 24.11.2015 à 01h00

    Ah, merci de l’avoir posté, Olivier. Je l’avais partagé en commentaire le 23 novembre au matin sur votre article [Scandale] “L’ex-chef de la DST : M. Valls a refusé la liste des djihadistes français pour des raisons idéologiques”, mais il mérite effectivement une publication dédiée. Très jolie plume, effectivement, et porteuse d’un message engagé et constructif. Vraiment l’un des meilleurs articles que j’aie lus sur le net ces derniers temps.

      +12

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    • francois19 // 24.11.2015 à 08h07

      Un autre texte excellent
      https://www.facebook.com/notes/adrien-candiard/comprendre-lislam-ou-plutôt-pourquoi-on-ny-comprend-rien/10156260954685603
      Le début critique un peu le style d’article publié par Sarah (et d’autres, pas toujours aussi bons), mais le propos n’a en fait, rien à voir. C’est le meilleur article que j’aie lu jusqu’à présent sur la dimension religieuse du conflit, qu’il serait simpliste d’écarter au bénéfice de la seule économie ou de la seule politique…
      Il aurait pu l’intituler « l’islam pour les nuls », et cela va bien au-delà des grands poncifs que l’on peut lire ces derniers temps.

        +4

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    • Olposoch // 24.11.2015 à 14h44

      le but n’étant pas la course à l’echalotte de savoir qui a posté en premier les liens utiles…
      Le but étant de partager ses infos, ses coups de cœurs, ses liens…
      Et de remercier ceux qui échangent et partagent.
      Et d’ailleurs un « via » conviendrait
      parfaitement à la transmission…

        +1

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  • loulou88 // 24.11.2015 à 03h41

    « – Pourquoi tu cours ?
    – J’ai peur d’être en retard !
    – Mais où vas tu?
    – J’sais pas, mais je suis le mouvement! »

      +5

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  • Old Ohm // 24.11.2015 à 07h08

    James Deano – « Squatter les terrasses »: https://www.youtube.com/watch?v=TCKUUwI7LSs
    (désolé par esprit de contradiction, je poste ça).

    Mais son succès, à James Deano, c’est « Cash Money » : https://www.youtube.com/watch?v=zphTzv3VFVw.

    James Deano est plus fin que la 1ère impression peut le laisser penser, l’auto-dérision c’est son truc, voir un art de vivre.

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  • pratclif // 24.11.2015 à 07h36

    Je retiens les trois alinéas commençant par un tiret du six. Réalités d’aujourd’hui. Pour le reste c’est utopique au sens étymologique. Le monde est un chaos perpétuel. Ou un puzzle avec des millions de pièces imbriquées. Aujourd’hui la France comme les autres pays d’occident est comme un pommier portant des fruits mais infestés de vers parce que on a pas voulu le traiter pour des raisons idéologiques. Tous les fruits sont en train de pourrir. La métaphore va t elle persister? Ou bien la société pourra t elle intégrer un jour comme le voudrait cette auteure cette culture venue d’ailleurs qui veut s’imposer. Je pointe l’Arabie saoudite qui elle refuse les cultures venues d’ailleurs chez elle mais veut imposer au monde musulman l’islam des premiers jours, y compris à nos musulmans de France qui ne s’en rendent même pas compte.

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  • pratclif // 24.11.2015 à 07h44

    Et savoir qui est Sarah Rubato c’est bien aussi Olivier http://goo.gl/i7WvxV
    merci de laboir trouvée.

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    • francois19 // 24.11.2015 à 08h20

      Merci pratclif… C’est amusant, à lire sa bio, ça me rappelle un livre lu plus jeune, et que j’adorais: les hommes qui marchent, de Malika Mokkedem, qui parle justement de nomadisme. Mais le nomadisme est le propre de l’homme, puisque l’homme est par essence viator, quand Dieu est comprehensor (celui qui voit/comprend). Tout homme qui s’arrête meurt. La vie est dans le mouvement, et pour répondre à Loulou88, le mouvement n’est pas forcément une course effrénée… 🙂

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  • Louis JULIA // 24.11.2015 à 08h43

    Le texte est beau, c’est vrai. Mais ce qui me gêne, c’est qu’en utilisant le lien de Pratclif link to goo.gl, je découvre que Sarah Rubato a publié essentiellement dans l’édition française du Huffington Post, une publication dans l’objectivité de laquelle je n’ai aucune confiance, surtout en lisant sur Wiki la description de sa genèse https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Huffington_Post.

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    • Vincent // 24.11.2015 à 12h20

      Les jeunes gens qui cherchent à être publiés ne sont pas forcément très regardants. Du moment qu’ils sont persuadés d’êtres parfaitement mignons et que l’organe de presse lutte contre le FN…
      Je ne pense pas que cette jeune femme soit particulièrement atlantiste.

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  • Tiffany // 24.11.2015 à 10h00

    Wow… Tout est dit, est si bien dit! Bravo pour ta réflexion! Je te rejoins sur beaucoup de points, et je te remercie d’avoir partagé ton avis.

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  • social21eme // 24.11.2015 à 12h54

    Vas falloir se poser les vraies questions sur le système capitaliste et le fameux
    « l’exploitation de l’homme part l’homme ». est un projet viable a long terme (même court)?

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  • Sylvain // 24.11.2015 à 14h19

    Super article, fort bien écrit.
    Dans le même genre, sans la même verve :

    « Récemment, en France, j’ai voulu aller manifester pour me recueillir à l’occasion du triste anniversaire de la mort d’un concitoyen tué par la police. Mais cette manifestation a été interdite. J’ai quand même souhaité m’y rendre, et lorsque j’en ai parlé à un ami, il m’a répondu qu’il ne « voulait pas tenter le coup ». J’ai proposé à ma copine de venir, elle m’a dit : « j’aimerais bien y aller, mais j’ai peur ». J’en ai parlé à un collègue, qui m’a conseillé de « faire attention à toi ». Et finalement, comme beaucoup d’autres, je ne suis pas allé manifester. »

    http://s-informer-pour-mieux-comprendre.com/2015/11/24/comme-un-mauvais-gout/

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  • Olposoch // 24.11.2015 à 14h36

    la phrase importante, pour moi:

    « Oui je sais, la réalité est moins sexy que notre fantasme. Mais quand on y pense, c’est tant mieux, car si on a été attaqué pour ce qu’on est, alors on ne peut pas changer grand chose. Mais si on a été attaqué pour ce qu’on fait, alors on a des leviers d’action : »

    (Et btw, quand un lien vous a été signalé, c’est cool de dire qu’un lien vous a été signalé, cela n’enlève rien à la qualité de votre site, et ça le fait plutôt mieux dans l’esprit « cerveau collectif »)

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  • GPM // 24.11.2015 à 18h16
  • Fabien F // 24.11.2015 à 18h16

    « On a été attaqués parce que la France est une ancienne puissance coloniale du Moyen-Orient. »
    Franchement… dans 1000 ans, on nous sortira la même chose! Est-ce que je déteste les allemands pour leurs crimes commis dans la seconde guerre? Ba non! Enfin, Il y aura bien quelqu’un pour me dire que je confonds tout.
    « en plongeant une main généreuse dans leurs ressources ».. Mouais.. En tout cas, ce n’est pas le cas des pays du golf.. Et quand on voit ce que l’arabie saoudite ou le quatar fait de son fric (c’est à dire n’importe quoi). On se demande si on aurait pas mieux fait de les pillers.

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  • Pierre Ratcliffe // 24.11.2015 à 20h34

    Islam et Chretienté c’est comme l’huile et l’eau, ça ne se mélange pas. On a laissé entrer en France et en Europe l’Islamisme par esprit des lumières du 17è siècle: la liberté de penser, la liberté de s’exprimer et de se comporter quasiment sans contrainte sociale: suivez Voltaire. Mais ça c’était possible dans l’esprit des lumières, car la société était relativement homogène; et on sortait de 1000 ans de la période médiévale, avec la féodalité, la primauté de l’église et son pacte avec la monarchie. Un souffle de liberté de penser était dans l’air du temps. Cette évolution du système monde d’Europe occidentale s’est faite partout, en Hollande,en France, en Angleterre, en Ecosse, en Italie, en Espagne, en Allemagne… elle a donné la renaissance, la découverte des Amériques, la révolution industrielle, la colonisation…

    L’arrivée massive de musulmans depuis la fin de la 2è guerre mondiale et la fin de la période coloniale, se fait sans intégration pour une partie importante d’entre eux. Ils restent avec leur religion, leurs coûtumes vestimentaires, culturelles et sociales différentes. Nous n’avons pas voulu rejeter cela pour des raisons de démocratie, de liberté de penser et de droit à la différence… Mais c’est comme un ver dans le fruit: une fois entré, le fruit pourrit complètement. Mais ailleurs, comme en Arabie Saoudite, le pouvoir et la société refusent l’entrée de cultures étrangères. De plus l’Arabie Saoudite veut que l’ensemble du monde musulman adopte sa vision de l’Islam, l’Islam des premiers jours! Point besoin d’État ni de constitution, ni d’institutions; le Coran dit tout ce qu’il faut faire pour que la société fonctionne. L’Arabie Saoudite répand cette doctrine partout où il y a des musulmans, notamment en France, en finançant les mosquées. Maintenant que l’Islam est là, opposé à notre culture, la métaphore du ver dans le fruit sera-t-elle vérifiée? Ou bien l’intégration se fera-t-elle avec le temps et les générations, au point que la religion musulmane devienne, comme pour nous, une affaire de vie privée et de liberté de pensée, sans rapport avec le pouvoir et que s’effacent les comportements culturels étrangers aux nôtres. On peut malheureusement en douter. Que sera la France dans 50 ans? cf. Michel Houllebecq.

    Voir ces deux billets:

    [Modération a supprimé un lien] probabilité de « Backdoor access » par contournement d’identification.
    [Modération a supprimé un lien] probabilité de « Backdoor access » par contournement d’identification.

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  • pratclif // 24.11.2015 à 21h57

    Il y a de la censure ici. Un commentaire précédent a été écarté.

    [Modération] Pas du tout, c’est votre commentaire était hors charte ou hors propos ou n’amenait rien au débat ou visait un lien bidon.

    Ce qui suit est un extrait du blog A lupus

    Qu’il s’agisse de la politique intérieure et/ou extérieure, depuis des années, tous les dirigeants actuels français ont été complices du « Grand Remplacement » de la population judéo-chrétienne de souche par une immigration étrangère massive inassimilable dans la laïcité républicaine parce que musulmane(incompatibilité de ladite laïcité avec la charia, le port du voile, la polygamie, le statut de soumission de la femme, la multiplication des mosquées fanatisées, etc…) comme du « Grand Renoncement » à toute souveraineté nationale en l’abandonnant à l’Allemagne et aux USA. Et ce n’est pas fini étant donné que rien de ce qu’a annoncé ou de ce que fera Hollande ne permettra de sortir de ce double piège, au risque que les libertés dont jouissent les citoyens français soient gravement menacées par une réforme constitutionnelle instaurant un « Patriot Act » à la française. La moindre des choses eut été, en attendant de faire voter le peuple au lieu de décider à sa place, que du fait de tant d’impéritie le gouvernement Valls composé de vaniteux incompétents démissionne en totalité.

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    • Enoch // 25.11.2015 à 09h41

      La reponse se fait tout simplement dans la dynamique demographique.

      La demographie fait l’histoire!!! TOUJOURS; D’ailleur ce qu’on appel le grand remplacement n’est que l’expression de cette poussée démographique.
      Tout n’est que force du nombre donc tout est tres previsible, il suffit de s’interesser au math.

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  • Libor // 24.11.2015 à 22h22

    Et allez encore une petite leçon de morale… Ce que vous ne savez probablement pas encore c’est que les gens qui veulent ne faire que le bien se trompent et finissent pratiquement autant incompris et rejetés que ceux qui ne font que le mal. Avez-vous « le vicomte pourfendu » (mauvaise traduction du titre d’ailleurs) d’Italo Calvino ? Ca vous sauvera peut-être avant de tenter de vivre une vie de curé moderne.

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  • Georges // 24.11.2015 à 22h52

    @ Enoch

    Effectivement, quoiqu’on fasse, les gens DEJA engagés là-dedans, surtout s’ils ont gravi quelques échelons, ne changeront pas, c’est un problème bien identifié en psychologie, on ne peut jamais se renier en bloc.

    Mais nous pouvons changer pour que leur réservoir de recrutement s’assèche, ou tout du moins se réduise.
    _______
    Ce n’est pas qu’on change parce qu’il y a le problème et qu’on en a peur, on profite de l’occasion du problème pour affirmer à nouveau la nécessité du changement (avec des chances faibles d’aboutir, car ça nécessite une volonté de remettre en cause les certitudes distillées par les médias usuels, et que ça prenne de l’ampleur dans la population)
    __________
    Vous voulez en faire un choc de civilisation. Je note que 95% des attentats terroristes de ces dernières années ont été fait contre des musulmans (en Irak, Syrie, Libye etc….).
    __________
    Vous parlez de l’esprit de Munich, j’y réponds en citant Soljenitsine :

    « La violence, pour se perpétuer, n’a besoin de nous que de notre participation au mensonge quotidien ».

    Ne pas vouloir voir qu’il y a un problème, différent de celui que vous pointez, peut également être qualifié de « déni » et favoriser la violence.

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    • Enoch // 24.11.2015 à 23h36

       » les gens DEJA engagés là-dedans, » vous voulez mentionnée les gens qui veulent vous tuer?

      C’est marrant cette incapacité a ne pas leur donner un nom.

      Je vais être plus trivial. En fait, peu importe ce que je pense, ce que les lecteurs de ce blog pensent, ou croient savoir, nous ne faisons pas l’histoire! L’histoire est écrite par les minorités agissantes. Et ces minorités sont en guerre contre nous.

      On peut chercher les raisons profondes et discourir sur le sexe des anges, comme les byzantins. Mais lorsqu’on est attaque, il faut se battre c’est le prix de la liberté. Pour être souverain, il faut être prêt a faire la guerre pour la gagner!!!!

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  • France Duale // 24.11.2015 à 23h35

    Bonjour,

    Bravo pour avoir trouvé du pétrole en Syrie ! Votre liberté nous importe autant que la liberté des victimes en terrasse ou des spectateurs d’un concert de rock alternatif. Oui, l’idée qui a été mitraillée est celle de votre libre choix ! Votre liberté engage votre responsabilité individuelle et ne vous donne aucune légitimité pour donner des leçons de vie.

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  • Billy // 25.11.2015 à 12h44

    Beaucoup de propositions pleines de belles intentions.
    Je me rallie a l idee que boire des verres ne suffit pas.
    Mais pour le reste qu il ne faut pas confondre le court terme et le moyen terme ni fournir a nos ennemis des alibis issus de notre propre construction mentale.
    Je tente de développer :

    Court terme : résister ce sera pour nous être plus vigilants dans les lieux publics.
    Ce sera pour les pouvoirs publics taper la ou le mal est ancré et ce faisant, en évitant toute forme d amalgame facile et racisant (notamment en s’appuyant sur tous ceux qui vivent autour des jihadistes et qui souhaitent s en débarrasser). Trouver les vrais sources de ces crimes en France et ailleurs et taper fort et dur.

    A moyen terme si le feu se calme alors plein de reformes pourraient avoir lieu pour eviter de replanter les graines de cette folie.
    mais écoutez les discours de haine des tueurs et affilies qui circulent -ils détournent a leur fin meurtriere des textes sacrés
    Regardez les profils des tueurs – ces derniers sont souvent bien intégrés ont un job une famille –

    Je veux dire que rien de ce qu ils ont vécu a titre personnel ne justifie un tel passage a l acte. On pourrait autant qu on veut tenter de se donner mauvaise conscience (depuis quand avoir un passe colonial mériterait une condamnation a mort ??) que ça ne résoudrait rien.

    Non le ressort qu il faut combattre est celui d une guerre politique et de manipulateurs prêcheurs de haine voulant bâtir la peur et par dessus le règne d un nouveau monde noir dont ils seraient les maîtres

    C est ceux la qu il faudra désormais exclure et uniquement eux. Et ne pas penser qu un banlieusard chômeur serait légitime a devenir jihadiste : car en le pensant on aide ceux qui veulent qu il le devienne a le convaincre.

    Quant a notre façon de vivre. .. peut être devrions nous être plus altruistes et courageux mais jamais au grand jamais rien de ce que nous faisons au quotidien ne mérite de subir la barbarie.

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