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21.octobre.201621.10.2016 // Les Crises

Libre-échange Canada : l’UE lance un ultimatum à la Belgique ! (MAJ : La Wallonie a résisté !)

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C’est toujours très démocratique tout ça…

18/10 Libre-échange: l’UE lance un ultimatum à la Belgique

Source : Libération, AFP, 18-10-2016

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La Commission européenne a lancé mardi un ultimatum à la Belgique pour qu’elle donne vendredi son feu vert au Ceta, traité de libre échange avec le Canada, lors d’un sommet européen à Bruxelles.

«Il doit y avoir un accord vendredi lors du sommet européen (…) Nos amis canadiens ont besoin de savoir s’ils doivent réserver leurs billets ou pas» à la fin du mois, a déclaré aux journalistes la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, interrogée pour savoir si la date butoir était fixée au prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE organisé jeudi et vendredi à Bruxelles.

Le ministre-président wallon, Paul Magnette, a cependant rejeté mardi soir l’échéance posée par la Commission, au nom du «respect des procédures démocratiques», a indiqué l’agence Belga. «Il reste trop de problèmes pour trouver un accord d’ici vendredi», a affirmé M. Magnette (PS).

Les 28 ministres européens du Commerce et l’exécutif européen se sont réunis mardi à Luxembourg pour tenter, en vain, de débloquer la situation après le rejet du Ceta par la Wallonie, région francophone du sud de la Belgique.

Vendredi, l’assemblée législative de la Wallonie (3,6 millions d’habitants), qui dispose de pouvoirs identiques à ceux d’un Parlement national, avait mis son veto au traité négocié pendant sept ans par Bruxelles et Ottawa.

Ce refus des francophones de Belgique, unique en son genre dans toute l’Union européenne, a déclenché depuis une intense activité diplomatique.

La signature du traité avec le Canada est prévue le 27 octobre, lors d’un sommet UE-Canada à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

«Si nous ne parvenons pas à avoir d’accord, alors il n’y aura pas de sommet» le 27 octobre, a averti Mme Malmström.

«Les discussions avec la Belgique continuent pour trouver une solution», a affirmé le ministre slovaque de l’Economie, Peter Ziga, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.

«J’aimerais encourager toutes les personnes impliquées à conclure ce dossier. Nous ne pouvons pas perdre de temps», a exhorté M. Ziga.

– La Wallonie ‘snobée’ –

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, avocat du Ceta, a constaté qu’«il y a maintenant un accord de 27 Etats membres, on peut pratiquement dire de 27 et demi ou un peu plus, puisque pour la Belgique, le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand ont décidé d’avancer et de permettre de procéder à la signature», à condition que la Wallonie revienne sur son refus.

«Aujourd’hui, la procédure va être de continuer le travail jusqu’au Conseil européen qui se tient jeudi et vendredi. Donc, on va continuer à répondre à toutes les questions posées (…) pour tenter de faire en sorte qu’on puisse passer de 27 ou 27 et demi à 28 Etats membres qui approuvent la signature du Ceta», a-t-il ajouté.

De son côté, Mme Malmström a mis en garde contre les conséquences désastreuses d’un rejet de l’accord avec le Canada.

«Si on n’arrive pas à un accord avec le Canada, je ne suis pas sûre que nous arriverons à un accord avec le Royaume Uni», a-t-elle prévenu.

Le Royaume-Uni a décidé le 23 juin, lors d’un référendum, de quitter l’UE. La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé qu’elle activerait avant la fin mars l’article 50 du Traité de Lisbonne qui lancera les négociations de divorce.

«Aucun pays n’est plus proche de l’UE que le Canada. Si l’Europe n’arrive pas à s’entendre avec le Canada, avec qui peut-elle le faire ?», s’est alarmé le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, à l’issue de la réunion.

Dans un entretien au quotidien belge L’Echo mardi, le président du Parti socialiste francophone belge et ancien Premier ministre Elio Di Rupo a accusé la Commission européenne «d’avoir snobé» la Wallonie. «La Commission européenne n’a jamais daigné lui répondre», a-t-il reproché.

En marge de la réunion de Luxembourg, une cinquantaine de militants de Greenpeace et d’Attac ont manifesté leur hostilité au Ceta, en brandissant des banderoles «Don’t trade away democracy» (Ne vendez pas la démocratie) et en escaladant, dans un froid glacial, la façade du bâtiment où s’entretenaient les ministres européens.

Source : Libération, AFP, 18-10-2016


21/10 : Syrie, Ceta : les Vingt-huit en panne au sommet européen

OB : mais ils n’ont toujours pas cédé…

Convergence minimum face à Vladimir Poutine, accord introuvable avec le Canada, moyens limités devant la montée de l’immigration africaine: l’Union européenne s’est retrouvée cette nuit tout près de la panne, avec dans les rangs une tentation croissante du chacun pour soi à l’approche des épreuves électorales de 2017.

OB : Toujours ce rêve de dirigeants qui enfin ne défendraient plus du tout les intérêts de leur pays…

Correspondant à Bruxelles

La France, l’Allemagne et le Royaume Uni, horrifiés par des semaines de bombardements sur la ville assiégée d’Alep, ont saisi l’occasion d’un sommet à Vingt-Huit pour pousser vigoureusement à l’isolement politique de la Russie et du régime de Bachar Al-Assad. Mais les trois grands pays n’ont pas trouvé l’unanimité qu’ils attendaient: l’engagement de sanctions européennes contre Moscou a été repoussé.

C’est Mattéo Renzi qui a fait capoter leur ambition, peu après minuit. La perspective d’un référendum difficile le 4 décembre rend le président du conseil italien plutôt ombrageux. Les Européens «devraient faire tout ce qui est possible pour un accord de paix en Syrie mais il est difficile d’imaginer que ce résultat puisse être lié à nouvelles sanctions contre la Russie», a-t-il expliqué à l’issue d’un long diner à huis clos. La mention de «mesures restrictives» destinées à frapper des personnalités russes pour leur soutien au régime de Damas a finalement été retirée des conclusions officielles du sommet. L’unanimité des 28 était nécessaire pour les préparer.

Au lendemain d’un entretien tendu avec le président Poutine, François Hollande assure cependant que l’idée de sanctions reste sur la table. «Si elle continuait ses bombardements, la Russie s’exposerait à des réponses dont l’UE aurait à délibérer, dit le président. Mais nous n’en sommes pas là». Cette fermeté pourrait être rapidement mise à l’épreuve: le Kremlin a informé les Nations Unies que les bombardements sur Alep allaient cesser onze heures par jour, mais seulement jusqu’au début de la semaine prochaine.

L’Europe reste également en échec face à la détermination de la petite Wallonie de retarder, voire d’empêcher l’entrée en vigueur d’un pacte commercial avec le Canada, le Ceta. Présenté à Bruxelles et à Ottawa comme un modèle du genre, l’accord doit être signé dans six jours avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. Paul Magnette, chef du gouvernement wallon, joue la montre pour l’empêcher. Investi d’un droit de veto par la constitution belge, il a rejeté jeudi soir les dernières concessions présentées par la commission Juncker.

Lire la suite sur lefigaro.fr

Lire aussi sur Le Monde :

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Avec des vrais morceaux de « lecteurs du Monde »

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mais ils sont minoritaires en commentaire :

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Le discours impressionnant de démocratie de ministre wallon Paul Magnette qui explique son refus de valider le CETA :

Admirez la propagande d’un chien de garde sur France info :

Appréciez le mot « raisonner »…

Rappel sur la « Démocratie » en France sur le CETA :


EDIT : 21/10 17h30 : La Wallonie n’a pas cédé pour le moment !

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La vraie question, c’est comment diable 497 millions d’européens peuvent-ils être aussi mal défendus !

P.S. on apprend aussi que le Parlement de Catalogne a rejeté le CETA – mais sans pouvoir particulier


Mais on parle de quoi au fait ?

Traité UE-Canada: les points qui fâchent

L’accord de libre-échange, encore suspendu au feu vert des Wallons, soulève de nombreuses question au sein de l’opinion publique. Le Figaro fait le point.

Après sept années de négociations, la finalisation de l’accord de libre-échange négocié entre le Canada et l’Union européenne (le Ceta) entre dans sa dernière ligne droite, non sans difficulté. Sa signature est en principe prévue pour le 27 octobre, lors d’un sommet à Bruxelles en présence du premier ministre canadien, Justin Trudeau. Mais le Parlement de la Wallonie, l’une des sept assemblées législatives de Belgique dont l’aval est indispensable à la ratification du traité, a adopté une résolution demandant à son ministre-président de ne pas autoriser la Belgique à signer l’accord avec le Canada. La Commission européenne tente actuellement de convaincre les Wallons de revenir sur leur décision.

Une bonne partie de l’opinion publique européenne y est également farouchement opposée tout comme elle dénonce les négociations entre les Américains et l’UE sur le TTIP. Pourtant, Bruxelles le répète à l’envi: l’UE n’a jamais conclu un accord aussi ambitieux.

Intensifier les échanges commerciaux entre l’UE et le Canada

Globalement, le Ceta a pour objectif d’intensifier les échanges commerciaux entre l’UE et le Canada. La Commission européenne estime qu’il devrait doper le commerce bilatéral des biens et services de 25 %.

Ce traité va plus loin que l’élimination de nombreux droits de douane qui devrait permettre aux entreprises européennes d’économiser 500 millions d’euros par an. Il prévoit en effet une coopération réglementaire afin de réduire les coûts administratifs pour les entreprises. Et ce, insiste-t-on à Bruxelles, sans toucher aux normes environnementales, sanitaires et sociales alors que certains dénoncent justement un détricotage.

L’ouverture des marchés agricoles est particulièrement sensible. En France, la Confédération paysanne craint, par exemple, une sévère mise en concurrence avec les agriculteurs canadiens. D’autres fustigent l’arrivée de la «malbouffe».

Autre sujet sensible, la protection des produits européens d’origine géographique spécifique. Bruxelles se félicite d’avoir obtenu du Canada la reconnaissance et la protection de 143 produits européens dont 42 français, comme, par exemple, le comté, le piment d’Espelette ou le jambon de Parme. Ces produits seront désormais protégés contre les usurpations. Pour les opposants au Ceta, ce n’est pas suffisant. Sauf qu’aucune protection spécifique n’existe aujourd’hui, rétorque une source européenne.

Arbitrage sur mesure

Le règlement des différends entre les entreprises et les États dans le cadre de cet accord est un autre point qui fâche. Ce mécanisme permet à une entreprise étrangère qui estime être discriminée par un État de l’attaquer devant une instance spécialisée.

Sur ce volet, Bruxelles crie victoire: le Canada a accepté la réforme européenne du système d’arbitrage privé (ISDS) traditionnellement utilisé dans les accords commerciaux et largement critiqué car favorisant les grandes entreprises au détriment de l’intérêt général. Le Ceta prévoit donc la mise sur pied d’un tribunal permanent composé de «quinze juges professionnels» nommés par les autorités européennes et canadiennes avec de «très hautes qualifications», insiste une source à la Commission. Mais pour ses détracteurs, «le système reste inchangé puisqu’il ne met pas fin aux conflits d’intérêts dans la mesure où les juges restent des acteurs privés», explique Lora Verheecke, de Corporate Europe Observatory, une ONG bruxelloise. Selon elle, les grandes entreprises continueront à remettre en question des lois d’intérêt public pour défendre leurs intérêts.

OB : NON MAIS SÉRIEUSEMENT, on en va pas autoriser le principe d’entreprises attaquant l’État pour des lois non discriminatoires, mais heurtant juste leurs intérêts ??? (genre indemniser Monsanto si on refuse les OGM)

Les partisans du traité se félicitent d’une avancée reconnue: le Canada a accepté, pour la première fois, d’ouvrir ses marchés publics aux entreprises européennes, mettant fin à un déséquilibre puisque l’UE avait déjà ouvert ses appels d’offres aux Canadiens.

OB : NON MAIS SÉRIEUSEMENT, c’est là qu’on apprend que des crétins ont accepté par le passé de mettre nos entreprises en concurrence sans aucune réciprocité ? Mais on peut en savoir plus sur ces traitres économiques ??

Source : Le Figaro, 21/10


On Lira ou des critiques.

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Et ici on lira la propagande enchantée de l’UE.

Voici (après de longues recherches) le texte du CETA en français :

et ses annexes sans fin sont là (1 600 pages au total – en anglais ici)..

À suivre ce week-end – en combien de temps la courageuse Wallonie cédera-t-elle ?

P.S. : pour finir :

15/10 : La Démocratie ne va plus être dans nos moyens, par Michel Crinetz

Le dogme suprême des traités européens est la concurrence libre et non faussée, chez nous et avec le monde entier. Avec son corollaire financier, la libre circulation des capitaux, auxquels, pour mieux les attirer, il faut accorder tous les droits. Tous les droits sur nous et sur nos États.

La Commission, organe administratif hors sol, est viscéralement hostile aux souverainetés des États membres et de leurs citoyens. Englués dans leur servitude volontaire, nos gouvernants élus la laissent nous dépouiller progressivement de tous nos pouvoirs démocratiques.

Dans l’inversion typique de la novlangue orwellienne en usage, comme tout est fait dans l’intérêt des investisseurs, on déclare que tout est fait dans l’intérêt des citoyens, pardon, des consommateurs.

L’Union signe donc de nombreux traités de libre investissement avec toutes sortes de pays de tailles diverses, et, maintenant, avec le Canada (CETA).

Elle voudrait faire de même avec les États-Unis (TAFTA), mais ces derniers font des difficultés, ne voulant pas renoncer à leur protectionnisme. Du reste, une fois le CETA signé, ils n’auront plus besoin du TAFTA, et même M. Trump n’y verra que des avantages : tous les droits pour les Américains, aucun pour les Européens aux États-Unis. Du jamais vu !

En effet, CETA donnera tous les droits aux multinationales américaines en Europe, via leurs filiales canadiennes, et aucun aux multinationales européennes aux États-Unis, qui ne sont pas signataires de ce traité.

Le CETA sera adopté par nos gouvernants le 18 octobre. Le 27 octobre, les chefs d’État européens et du Canada signeront l’accord final, qui devrait être mis en œuvre (de manière d’abord provisoire) suite à un vote du Parlement européen début 2017, en attendant qu’il soit ratifié par l’ensemble des parlements nationaux des pays membre de l’Union européenne dans les années à venir, mais uniquement pour les aspects relatifs aux droits de propriété.

La Commission européenne publie un communiqué pour minimiser le plus grand danger de ces traités, les pouvoirs exorbitants accordés aux investisseurs sur les États, en expliquant que les « gouvernements peuvent changer leurs lois sans se demander si cela affecte un investissement ou de futurs bénéfices pour les investisseurs. L’affaire sera réglée par un tribunal objectif et toute compensation n’excèdera pas la perte subie par l’investisseur. »

C’est à peu près ça ; sauf pour les services financiers, où c’est pire, car eux, ils pourront contester les nouvelles réglementations. En clair, les gouvernements peuvent en droit « changer sans se demander », mais, en pratique, ils se demanderont à chaque fois combien ce changement risque de leur coûter ; et alors, pourront « librement » décider de renoncer à changer quoi que ce soit.

Il ne nous sera pas interdit de légiférer, mais à chaque fois il faudra dédommager les investisseurs américains de leurs bénéfices futurs, lesquels sont déjà comptabilisés dans leurs bilans et dans leurs bonus. Alors que l’obligatoire étude d’impact de 2011 avait donné un avis défavorable au principe même de ces arbitrages.

Un cigarettier américain fait des profits en vendant des cigarettes en Europe (via sa filiale canadienne). Vous pourrez augmenter la taxe sur les cigarettes en France pour lutter contre le tabagisme, mais alors il vendra moins de cigarettes (c’est bien le but) et fera moins de profits : il faudra lui rembourser la différence.

Un pétrolier américain a obtenu un permis de fracturation hydraulique en Pologne. Elle interdit la fracturation. Elle doit lui rembourser les profits futurs.

Un constructeur américain lance une gamme de Diesel. Vous taxez le Diesel ou limitez son usage. PAYEZ.

Un semencier américain vend des OGM en Europe. La France en interdit l’importation. Elle paie. De même pour une mesure sanitaire ou phytosanitaire (article 4.1) ; ou alors il faut vraiment démontrer, après de longues études, toujours contestables, toujours contestées, que le produit est nocif.

Pour les produits pharmaceutiques, l’article 4.5 renvoie à un « protocole de reconnaissance mutuelle de conformité » d’où il résulte qu’un médicament déclaré bon au Canada est automatiquement bon en Europe. Si vous l’interdisez, payez. PAYEZ, PAYEZ, PAYEZ.

Il y a extension des appels d’offres pour les marchés publics. Au-dessus d’un certain montant, l’État et les collectivités locales ne devront plus faire un appel d’offres seulement européen, mais un appel d’offres européen et canadien ; et donc, en pratique, étasunien ; mais la réciproque n’est pas vraie, les États-Unis n’étant pas partie à l’accord.

Et puis, la Commission ment par omission. Il y a quand même des décisions explicitement interdites, comme augmenter un droit de douane à l’importation, ou instaurer des restrictions à l’importation et à l’exportation. Pour notre petite agriculture paysanne, déjà moribonde, ce sera le coup de grâce asséné par le rouleau compresseur des grandes exploitations américaines, avec des règles sanitaires et phytosanitaires qui ignorent le principe de précaution (qu’il faudrait donc, en droit strict, retirer de notre Constitution).

Nous pourrons ainsi importer des quantités illimités de gaz de schiste et de pétrole bitumineux dont l’extraction apocalyptique va encore accélérer la destruction des forêts du Nord de l’Alberta. Le Québec a décidé un moratoire sur la fracturation hydraulique, mais Long Pine lui réclame 250 M€ par un arbitrage au titre du traité de libre investissement avec les États-Unis, qui sert ici de modèle. Pour les lecteurs écologistes, se reporter au chapitre 24 intitulé « Commerce et environnement », prière de bien respecter l’ordre des facteurs : le commerce passe avant l’environnement ; mais, c’est promis, on y fera attention…

Les dédommagements seront accordés par un tribunal arbitral international qui aura pour seule fonction de dédommager les investisseurs. Il aura tous pouvoirs pour considérer les jugements civils, pénaux ou administratifs des tribunaux français ou européens comme des « dénis de justice, illicites, abusifs, coercitifs, contraignants, injustes, inéquitables, arbitraires, discriminatoires » (article 8.10). Et, en effet, un jugement local, donc biaisé, qui ne ferait pas droit à la demande fondée d’un investisseur canadien n’est-il pas déjà en soi suspect d’être discriminatoire ? Il est même écrit que le tribunal n’a pas à prendre en compte le droit interne des parties (article 8.31). Un seul droit aura cours : celui du juste profit.

°°°

S’agissant des services financiers, les évolutions réglementaires ne se feront qu’après concertation avec les parties prenantes (pour une fois, les mots sont bien choisis). L’octroi d’agréments à des banques et autres institutions financières canadiennes devra se faire sur un pied d’égalité avec les institutions financières européennes. Cela vaut pour l’accès libre aux marchés financiers, y compris pour la fourniture transfrontières de services financiers. De même pour les Américains, via leurs filiales canadiennes, en Europe.

Si un produit ou un service financier nouveau est autorisé au Canada, sans avoir encore été examiné en Europe, il y est automatiquement autorisé (article 13.7.7, à part quelques exceptions limitativement énumérées), et ceci en application du droit canadien (article 13.14), puisque le droit européen n’existe pas encore : l’Europe est parfois un peu lente avec les nouveautés….

Quant aux dédommagements, il ne seront pas fixés par le tribunal arbitral standard, suspect d’amateurisme, mais par un « groupe spécial d’arbitrage » composé de personnes ayant des connaissances et de l’expérience dans le domaine financier ; bref, des professionnels de la profession… Outre le remboursement des dommages et intérêts, ce tribunal spécial se voit octroyer un véritable pouvoir réglementaire : selon l’article 13.20.5, il peut décider qu’une mesure prise par un État est incompatible avec le Traité ! Ce qui ouvre droit à des mesures de rétorsion pour l’État qui s’estime lésé… Et l’article 29.12 invite vivement l’État en faute à mettre sa réglementation en conformité avec la décision du groupe spécial d’arbitrage, et ce, dans un délai « raisonnable », délai qui sera également fixé par ledit groupe spécial (article 29.13.2). En attendant, la partie requérante est en droit de recevoir une compensation (article 29.14.1).

Paris et Francfort se font concurrence pour attirer les multinationales financières installées à Londres qui voudraient déménager après le Brexit. Peine perdue. Les banques américaines et britanniques établiront leur siège « européen » à Toronto, avec une succursale à Montréal pour les francophones indécrottables, qui adoreront l’accent de la Belle Province.

Les filiales londoniennes des banques anglo-saxonnes auront perdu leur passeport européen ? La belle affaire ! Comment le leur refuser à Toronto ? Ce serait une discrimination contraire au traité.

°°°

La Commission exige la mise en œuvre immédiate de l’accord, provisoire, dit-elle, sans attendre toutes les approbations nécessaires.

Pour les parties douanières et réglementaires, il lui suffit d’une majorité qualifiée, qu’elle obtiendra.

Pour les arbitrages sur les dédommagements, qui touchent au « droit sacré de la propriété », il lui faut l’unanimité.
Arriverons-nous à l’empêcher, comme vient de le voter le Parlement wallon ? Les dirigeants concernés s’emploient déjà à inverser la décision wallone, ce que notre premier ministre vient aussi de demander lors de sa visite au Canada.

Ou détournerons-nous le regard juste au moment opportun, comme vient de le faire le 5 octobre le groupe socialiste en « démissionnant » pour une seule journée cinq de ses députés de la commission des affaires européennes pour empêcher le blocage par le Parlement français de l’application provisoire du traité ?

Sinon, nous n’aurons bientôt plus les moyens de payer pour rester souverains, de payer pour rester une démocratie.

Comme l’avait expliqué Mendès-France le 18 janvier 1957, il y a deux manières de supprimer la démocratie, c’est-à-dire les pouvoirs du peuple : la manière brusque du dictateur qui les confisque d’un coup, et la manière progressive et peu visible des technocrates qui les rognent petit à petit ; ce pourquoi il avait voté contre le Marché commun.

Le sort de la Grèce, ça vous dit ?

Pour l’éviter, manifestez et harcelez vos représentants élus pour qu’ils préservent ce qu’il reste de notre démocratie ! (Source)

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

bout de choux // 21.10.2016 à 13h46

Comment on dit encore ? Ha oui voila ; « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités ».
J’ai bon ?

77 réactions et commentaires

  • Olivier MONTULET // 21.10.2016 à 13h35

    Premièrement il ne s’agit pas d’un véto. Chaque pays rentre sa position sur le traité. La Belgique n’a rien fait d’autre et comme il faut un accord unanime et que parmi ces position il y a u refus (en l’état du traité) le traité ne peut être adopté. Cela ce nomme la démocratie. D’autres pays pour d’autres traités ou règlementations on aussi empêché leur adoption. Voici des mois que les Parlement de la Wallonie, de Bruxelles et de la fédération Wallonie-Bruxelles (c’est parce que ceux-ci s’y oppose que la Belgique est obligée de s’y opposer) demande des amendements au texte (pas des éclaircissements) Cela fait deux ans aussi que ces Parlements étudie avec le plus grand sérieux et en auditionnant des juristes mais aussi toutes les parties et forces vives de Belgique. Il ne s’agit donc pas d’une obstruction Wallonne unilatérale.
    Pou connaitre la position du PS wallon sur l’état actuel du dossier CETA:
    http://www.luperto.be/parlement-wallon/news/stop-ceta

      +18

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  • bout de choux // 21.10.2016 à 13h46

    Comment on dit encore ? Ha oui voila ; « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités ».
    J’ai bon ?

      +56

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    • LS // 22.10.2016 à 14h39

      La phrase complète est : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités déjà ratifiés” (sous-entendu qu’il s’agit des traités européens). La ratification est vue comme un engagement, hors , pour ces gens là, l’engagement est sacré.

        +2

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      • TuYolPol // 22.10.2016 à 15h32

        Pour ces pouvoirs-là, la stratégie du cliquet a fait ses preuves. Par contre, rien n’est sacré, tout n’est qu’opportunisme.

          +2

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      • RGT // 22.10.2016 à 15h40

        « pour ces gens là, l’engagement est sacré »

        L’engagement est sacré… S’il ne va pas à l’encontre de leur intérêts

        Nuance.

        Les engagements qui les dérangent, soit ils s’assoient allègrement dessus, soit ils les répudient de « manière démocratique », ce qui revient exactement au même (cf. référendum de 2005).

        Ils ne vont quand-même pas se laisser embêter par quelques « crétins » habitant dans une province perdue au fin fond d’un pays ruiné.

        J’ai le certitude que si rien ne change nous aurons quand-même droit au TAFTA et au CETA qui seront signés en douce sans que quiconque ne soit prévenu de cette trahison…

        Ils ne referont pas la même « bêtise ».
        Un petit changement inaperçu des règles de fonctionnement de l’UE et les parlements ne seront plus jamais consultés car ils sont un obstacle au fonctionnement démocratique de l’UE.

        Business is business.

          +8

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        • Fritz // 22.10.2016 à 19h54

          Mieux : les peuples seront supprimés car ils sont un obstacle au fonctionnement démocratique de l’UE.

          Cette chose populiste, le peuple, est en outre une insulte aux valeurs humanistes de l’UE.

            +4

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    • Jean-Paul B. // 23.10.2016 à 18h47

      Ne jamais oublier cette sentence de Juncker le « démocrate » qui préside la Commission « européenne ». Elle a été prononcée quand Tsipras, nouvellement élu, croyait qu’on pouvait « changer l’Europe tout en acceptant d’appliquer les traités (au passage l’UE est improprement appelée l’Europe par les ignorants qui nous « gouvernent » ou nous « informent »).
      Moralité: notre premier devoir est de reconquérir en urgence notre souveraineté nationale et populaire, cela se traduit obligatoirement par faire dégager ceux qui, à Droite et à « Gauche », ne jurent que par l' »Europe (des ignares) qui nous protège ».

        +4

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  • Olivier MONTULET // 21.10.2016 à 13h54

    Vous oubliez que le canada fait partie de l’ALMA accord de commerce équivalent au TTIP pour les Amériques. Cet accord met déjà en difficultés plusieurs pays dont le Canada qui doivent payer, selon les jugement des cours arbitrage privées, des sommes faramineuses à des multinationales pour avoir pris des législations de protection de l’environnement et de protection de la santé et des populations indigènes. Par l’ALMA, il suffit aux multinationales américaine d’avoir un siège au Canada pour bénéficier pleinement du CETA (le poulet chloré pourra entrer en Europe sans aucune barrière par exemple).

      +34

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  • K // 21.10.2016 à 13h59

    Et encore, il s’agit d’un traité signé avec le Canada. Quid du traité similaire avec les Etats-Unis (TAFTA), qui disposent d’une force diplomatique bien supérieure au Canada pour forcer les Etats européens récalcitrants pour les contraindre à signer ce traité.
    L’information la plus ahurissante, ce n’est pas qu’un demi état ait refusé le traité mais plutôt que 27 états-membres l’aient accepté ! Les dirigeants des pays européens ont l’air impatients de voir les multinationales traîner en justice leurs Etats respectifs.
    Une preuve de plus que le pouvoir n’est plus dans les chancelleries.

      +33

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    • Zguig // 21.10.2016 à 14h22

      « Les dirigeants des pays européens ont l’air impatients de voir les multinationales traîner en justice leurs Etats respectifs.
      Une preuve de plus que le pouvoir n’est plus dans les chancelleries. »

      Le but étant, à terme, de dissoudre l’Etat-nation, dont il ne reste plus que l’Etat, ils sont effectivement impatients d’en arriver à ce stade…

        +23

      Alerter
      • lvzor // 21.10.2016 à 19h57

        Accessoirement, je suis frappé de voir que le Président du Conseil Européen (on devrait dire de l’UE, mais passons…) choisit de s’exprimer, lorsqu’il menace, dans une langue désormais d’aucun pays membre, mais dans la langue de sa véritable métropole.

        http://www.euronews.com/2016/10/20/eu-leaders-warn-russia-of-fresh-sanctions-over-syria

          +5

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        • tepavac // 21.10.2016 à 23h18

          et en plus Thérésa May !!! à son premier sommet Européen?

          Je croyais naïvement que les Britanniques s »étaient « désolidarisés » du cauchemars Européen.

          J’en profite pour remercier Olivier Berruyer de m’avoir permis de connaitre l’excellent Paul Magnette. Qui sans jamais le mentionner défend avec honneur et tact les Droits du Citoyen, contre une bande de fripouille qui, brique après brique démonte nos états, détruit nos souverainetés pour la donner aux S.A. et Company & Co .

          Pour le « ceta » tous le monde aura compris que c’est le clone du « tafta »,
          Pour ceux qui n’ont pas encore bien saisie l’univers du tafta, petite remise en mémoire;

          1- services civils privatisé, pièces d’identités, passeports, cartes de résident, cartes de travail, cartes d’électeur seraient décidés par une société privé issu de la bouillabaisse « euro-atlantique », autant dire n’importe qui.
          2- police sous autorité privé
          3- Justice rendue par organisme privé

          Tout le reste, les 1600 pages, ce ne sont que de la diarrhée pour masquer cette attaque contre nos libertés .

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          • Philippe, le belge // 22.10.2016 à 11h02

            « J’en profite pour remercier Olivier Berruyer de m’avoir permis de connaitre l’excellent Paul Magnette. Qui sans jamais le mentionner défend avec honneur et tact les Droits du Citoyen, contre une bande de fripouille qui, brique après brique démonte nos états, détruit nos souverainetés pour la donner aux S.A. et Company & Co . »

            Il faut mentionner aussi que si le dit Magnette, homme tout à fait sympathique et compétent au demeurant, et le parti socialiste francophone prend une position aussi intransigeante envers le CETA, celà n’est sans doute pas étranger au fait que les sondages d’opinion des deux dernières années montrent une forte progression des intentions de vote wallons et bruxellois envers le PTB (parti du travail de belgique, tendance communiste, au départ maoïste) sur sa gauche!
            Celui-ci est en effet aujourd’hui troisième parti en wallonie avec 15% d’intentions de vote et en progression constante!

            C’est en sorte le même phénomène qui faisait que le PS français devait faire une politique plus à gauche lorsque le PCF était puissant mais aussi qui faisait que le capitalisme devait faire des concessions sociales devant les peuples lorsqu’existait l’URSS, concessions qu’il n’est plus disposé à faire aujourd’hui que cette dernière à disparu, CETA et TTIP en sont des preuves parmi d’autres.

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            • martin // 22.10.2016 à 18h45

              Hegel pense que les grands politiques surgissent lorsque l’histoire est mûre. Pour le coup, Monsieur Magnette est un grand bonhomme. Son discours est admirable. Tout est dit. J’en suis encore interdit et ravi. Le courage politique existe. Quelque chose de bon est donc encore possible!

              DM

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            • tepavac // 23.10.2016 à 01h21

              Ok c’est un opportuniste,alors je vote pour « Philippe le Belge » ?

              Cependant je dois admettre qu’il est difficile de concilier l’instinct de l’ordre avec l’esprit des lois,
              Les premiers admirant les « dirigeants » alors que les seconds n’exposant que des « représentants ».
              J’ai cette faiblesse je l’avoue, je crois toujours que la carotte et le battons sont les seuls instruments de pédagogie populaire pour faire avancer nos élus .
              Après tout ce sont eux seuls qui se sont mis en avant pour soit disant, nous faire mieux vivre….

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            • Philippe, le belge // 23.10.2016 à 10h12

              Il y a une légère différence entre opportuniste et électoraliste!

              Dans le premier cas, c’est un volonté consciente et assumée, dans le second, c’est un choix forcé et pas toujours conscient!

              Ici, si le PTB était toujours à 4%, càd loin derrière le PS et toujours derrière les partis « humaniste » et écolo, les deux partenaires de « gauche » (faut l’écrire vite!) de celui-ci au gouvernement wallon, je ne suis pas convaincus que ce dernier ce serait mis en avant de la sorte!

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              Alerter
            • Karim Wilmotte // 24.10.2016 à 08h24

              Magnette est surtout professeur de science-politique.
              Son domaine, c’est les institutions européennes…

              Par ailleurs, il ne s’agit pas du seul PS mais de tout les partis sauf le MR (droite « libérale »). Le PS est sans doute poussé par le PTB, et le mouvement du PS provoque des déplacements qui entrainent des appels d’air sur les autres partis (CDH – démocrate chrétien; Ecolo; Defi).

              Sinon, ça fait quelques années que la question monte en Belgique (entre autre grâce au travail des associations de formation populaire proche des syndicats).

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    • Steph // 23.10.2016 à 13h39

      Le TAFTA a été enterré par l’UE et les US pour faire croire aux peuples européens qu’on respectait leur rejet du traité. Mais le CETA est un copié-collé du Tafta. Les transnationales américaines vont utiliser leurs filiales dont le siège social se situe au Canada pour, par exemple, attaquer un pays dont le salaire minimum est trop élevé et nuit à la concurrentialité de la transnationale. Ca veut dire que ce seront désormais les transnationales qui décideront des droits des travailleurs. Un Wallon.

        +1

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  • Manant2 // 21.10.2016 à 14h32

    Pourquoi cet accord et le secret qui l’entoure? Parce qu’il est question d’un retour au régime féodal au cours duquel l’Europe a connu une certaine unité (avec l’Église et l’usage du latin). Pour cela, il faut en finir avec la démocratie et avec l’État représentatif du pouvoir citoyen. C’est également dans ce but que s’opère la régionalisation des États européens: les régions hériteront progressivement des responsabilités encore dévolues aux États. Pour comprendre se projet non dit des élites européennes au sommet, il faut lire le livre d’Alain Minc publié en 1989 : « Vers un nouveau Moyen-Âge ».

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  • MinL // 21.10.2016 à 14h33

    Du coup, la Bulgarie et la Roumanie traînent aussi les pieds … c’est bon signe !

    https://www.euractiv.fr/section/innovation-entreprises/news/bulgaria-and-romania-maintain-reservations-on-ceta/

    Sinon, pour faire sourire un peu, les petits rigolos de « Fakir » ont lancé une pétition en ligne pour demander le rattachement de la France à la Wallonie 😀

    http://www.fakirpresse.info/pour-le-rattachement-de-la-france-a-la-wallonie

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    • rototo // 22.10.2016 à 11h56

      pour l’instant ça fait sourire, et mis à part le sens du rattachement, on peut quand meme se douter que c’est tout sauf de la science-fiction à long terme, les flamands iront jusqu’au bout de leur coté, la belgique ne pourra pas échapper au démantelement. et les wallons tout seuls, euh…

        +1

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  • 1Direct // 21.10.2016 à 14h46

    De mémoire, juste un rappel.
    Il y a un accord de libre échange entre les USA et le Canada. A partir de ce point, contrairement à ce qu’a affirmé ce matin sur RMC M. Matthias Fekl (Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur) tout produit made in USA pourra transiter par le Canada avant d’arriver en U.E. en utilisant des mécanismes divers et/ou implantations sur le sol canadiens.

    A propos de l’agriculture canadienne il est bon de se souvenir que les agriculteurs ont perdu contre les gros de l’industrie comme Monsanto (maintenant Monsanto Bayer !!! ). Une trace d’ADN Monsanto dans un champ même ensemencé par d’autre semence et soit l’agriculteur rase sa récolte soit il paie les royalties à Mosanto (plus des dommages et intérêts).
    N.B.: Bayer c’est une société allemande qui a racheté Mosanto ?! Très certainement coïncidence avec le recul de la date d’interdiction des glyphosates

    A la question « Quel intèrêt ont les canadiens de signer un tel accord?)
    M. Matthias Fekl aurait bien mieux fait de répondre par un long silence car il s’est bien emmêlé.
    Sans parler de l’explication sur le Tribunal de commerce PUBLIC dont les juges seront payés par les états. Quand on voit comment nos intérêts défendus !!
    Lien: http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/matthias-fekl-face-a-jean-jacques-bourdin-en-direct-878247.html

      +10

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    • 1Direct // 21.10.2016 à 14h54

      Bien sûr tout cela est tellement démocratique que le Canada a, durant quelques heures, bloqué José Bové à leur frontière car opposant au CETA. (SIC !!).
      Bon ok, après le Canada c’est ravisé.

        +14

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    • beppedali // 22.10.2016 à 08h36

      Ecouter M. Fekl après M. Magnette, cela fait mal…
      J’ai bien « apprécié » l’argumentation de notre ministre sur l’arbitrage : l’arbitrage privé « soft » du CETA est bien, et constitue un progrès car on a déjà ratifié une centaine d’accords commerciaux avec un arbitrage conforme au modèle du Tafta ! Un abandon d’une fonction régalienne de l’Etat sans aucun débat démocratique! Quand a-t-on signé ces traités, avec quels pays ?
      Il me fait penser à un Hollande jeune, celui là !

        +2

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  • VladimirK // 21.10.2016 à 15h15

    De son côté, Mme Malmström a mis en garde contre les conséquences désastreuses d’un rejet de l’accord avec le Canada.

    Oui oui, il va y avoir des pluies de grenouilles, le soleil ne se lèvera plus, les eaux enseveliront les villes et les montagnes… et plus grave que tout : les revenus défiscalisés des fonctionnaires de l’UE ne se verront pas significativement augmentés.

      +31

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  • stef1304 // 21.10.2016 à 15h39

    Bravo aux wallons.
    Et merci à ce politique cohérent et courageux.
    On est loin de notre « fine équipe » de bras cassés complices ou/et crapuleux.

    Ps – question n°1 : en quoi le CETA profite-t-il aux USA ?
    En effet, de mémoire, il y a déjà un traité entre ces 2 pays ? En d’autres termes, ce traité n’est-il pas déjà une façon de déjà dire oui au TAFTA ?

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  • Gordon // 21.10.2016 à 16h00

    Le discours de Paul Magnette est une bouffée d’air frais par les temps qui courent.

    Parce qu’il est mesuré, cela va être dur de l’accuser de populisme ou d’irresponsabilité (quoique en la matière, je ne doute de rien). C’est toute la puissance de son discours :
    Ils ne sont pas opposés par principe, ils veulent juste avoir des garanties et de la transparence et montrent à quel point c’est un refus sans aucune marge de manœuvre et dans l’opacité la plus totale qui s’exprime en face, en imposé un calendrier volontairement ultra-contraignant.

    Prendre ses responsabilités vis à vis de ses administrés, c’est précisément ce que le parlement Wallon vient de faire dans une démonstration de démocratie, qui fait de fait ressortir toute la dimension anti-démocratique du processus actuel. Il y a un vrai courage politique, car ils savent finalement qu’on va chercher à les stigmatiser et à faire pression sur eux alors qu’au final, ils veulent aboutir à un compromis.

      +31

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    • Jules // 21.10.2016 à 18h09

      On rêve d’entendre un homme politique, en France, aussi scrupuleux, aussi responsable, aussi respectueux de sa majorité parlementaire et de ses mandants ! Et j’ajoute aussi clair intellectuellement et moralement.

      M. Magnette est impressionnant.

      Il illustre ce que devrait être la politique : un engagement assorti d’une responsabilité éthique et politique.

      M. Magnette me réconcilie avec la politique.

        +24

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      • Karim Wilmotte // 24.10.2016 à 08h26

        « On rêve d’entendre un homme politique, en France, aussi scrupuleux, aussi responsable, aussi respectueux de sa majorité parlementaire et de ses mandants ! Et j’ajoute aussi clair intellectuellement et moralement. »

        Ne l’idéalisé tout de même pas trop.

          +0

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  • Ygor Yanka // 21.10.2016 à 17h33

    Victoire définitive ?

    « La ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland a quitté vers 16h00 l’Elysette, le siège du gouvernement wallon. Elle a annoncé la fin et l’échec des discussions avec la Wallonie. »

    http://www.rtbf.be/info/dossier/ceta-la-wallonie-defie-l-europe-et-le-canada/detail_ceta-la-ministre-canadienne-annonce-la-fin-et-l-echec-des-discussions-avec-la-wallonie?id=9436619

      +5

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  • Danièle Dugelay // 21.10.2016 à 17h39

    Sur la chaîne de télévision « France-Info », il y a quelques jours, j’ai vu passer une petite bande annonce : « Trudeau a déclaré que si l’Europe n’acceptait pas le CETA, l’utilité de l’Union Européenne pourrait être remise en cause ».

      +3

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  • 1Direct // 21.10.2016 à 17h47

    Toujours dans la preuve par 9 du sens démocratique de nos dirigeants totalement désintéressés et/ou trés (trop?) intelligents (Euh … j’en fait trop là) voici un « détail » qui est à savouré:

    S’il n’y a toujours pas de solution d’ici là, l’accord sera appliqué de manière provisoire dès 2017, en attendant que tous les États membres le ratifient, a expliqué Cecilia Malmström. L’accord pourrait cependant ne pas survivre à une application forcée.

    (Source : https://www.euractiv.fr/section/innovation-entreprises/news/bulgaria-and-romania-maintain-reservations-on-ceta/ )

    N’est-ce pas beau tout cela !
    Comme d’habitude, d’accord ou pas d’accord c’est d’accord quoi qu’on en dise les peuples et même les élus.
    Magnifique !!

      +32

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    • Eric83 // 21.10.2016 à 18h09

      Toujours plus fort, toujours plus loin…dans le mur.

      En fait, si le traité était appliqué de façon « provisoire » malgré l’illégitimité – voire l’illégalité – du procédé, cela contribuerait à une fort probable implosion de l’UE.

      Donc Mme Malmström a tout à fait raison de proposer cette solution on ne peut plus démocratique…qui nous libérera du carcan de l’UE.

        +6

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      • visiteur // 21.10.2016 à 20h23

        Hélas, j’en doute fort.

        Car « l’application provisoire » (qui durera, gageons-le), est exactement l’astuce que la Commission Européenne a utilisé pour forcer l’entrée en vigueur de l’accord avec l’Ukraine refusé en référendum par les Néerlandais, et qui donc, d’un strict point de vue juridique, a vu sa ratification échouer…

        Lorsque les Français et Néerlandais ont refusé le traité constitutionnel, ils ont été considérés comme un obstacle majeur qu’il convenait de contourner.

        Lorsque les Irlandais ont refusé la nouvelle mouture, ils ont été renvoyés aux urnes jusqu’à ce qu’ils votent « comme il faut ».

        Lorsque les Grecs ont, à deux reprises, exprimé leur opposition, ils ont été réprimés avec, la première fois les pires menaces, la deuxième leur mise à exécution.

        Lorsque les Danois ont refusé de concéder plus de pouvoirs à l’UE, l’UE a passé le fait sous silence.

        Depuis que les Néerlandais, et maintenant les Wallons, refusent les brouets bilatéraux concoctés par l’UE, celle-ci ne se gêne plus : les décisions juridiquement contraignantes des peuples sont purement et simplement ignorées…

        Telle que l’UE se développe, elle risque fort de s’abîmer irrésistiblement comme le fit l’URSS.

          +13

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      • tepavac // 21.10.2016 à 23h35

        « En fait, si le traité était appliqué de façon “provisoire” malgré l’illégitimité – voire l’illégalité – du procédé, cela contribuerait à une fort probable implosion de l’UE.  »

        Précisément, c’est la question qui me préoccupe depuis belle lurette, il y a tant à dire sur les aventures de nos politiques Européen, que je me suis demandé si tous cela n’était que voulu pour détruire l’idée d’appartenance Européenne pour faire émerger une multitudes de régions soit disant démocratiques. Balkaniser l’Europe,
        Divide ut regnes, disait César…

          +2

        Alerter
  • Hellebora // 21.10.2016 à 17h47

    Sachez-le, bandes d’ingrats, la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland, est « personnellement très déçue, (elle qui a) travaillé très, très fort. »
    http://www.rtbf.be/info/dossier/ceta-la-wallonie-defie-l-europe-et-le-canada/detail_ceta-la-ministre-canadienne-annonce-la-fin-et-l-echec-des-discussions-avec-la-wallonie?id=9436619

      +9

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  • theuric // 21.10.2016 à 17h50

    Comme j’ai pu déjà le dire, vouloir réformer, dans un sens ou dans un autre, un système politique triplement bloqué, institutionnellement, politiquement et idéologiquement est impossible. Ici il s’agit de questions politique et institutionnelle, mais quelle qu’en soit la cause, l’Union-Européenne ne peut pas évoluer et, dès lors, ne pourra que disparaître.
    Deuxième pas dans sa tombe après le brexit, l’U.E. vacille.

      +9

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  • Eric83 // 21.10.2016 à 17h59

    Canada 35 millions d’habitants, UE 510 millions d’habitants. On comprend pourquoi le Canada – 38ème pays le plus peuplé au monde – trépigne pour signer le CETA avec l’UE.

    En revanche, que peut bien apporter concrètement économiquement aux pays de l’UE, le CETA, sachant que les pays de l’UE commercent déjà avec le Canada ?

    Le but du CETA, pour l’UE, n’est donc pas le développement économique de l’UE. Quels quels sont les véritables buts ?

    Le cheval de Troie pour les US et le pied dans la porte pour TISA et TAFTA ?

      +21

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    • stef1304 // 23.10.2016 à 01h22

      1/
      Source trouvé par @1Direct
      https://www.euractiv.fr/section/innovation-entreprises/news/bulgaria-and-romania-maintain-reservations-on-ceta/
      Merci
      Je cite à mon tour :
      « S’il n’y a toujours pas de solution d’ici là, l’accord sera appliqué de manière provisoire dès 2017, en attendant que tous les États membres le ratifient, a expliqué Cecilia Malmström. »
      Quelqu’un peut il nous éclairer sur ce point juridique ?
      Une application provisoire ?
      De quand à quand ?
      Sur quels points ?
      Etc.
      A première vue, cela paraît effectivement plutôt choquant/gênant.

      2/ @Eric83
      « Le cheval de Troie pour les US et le pied dans la porte pour TISA et TAFTA ? »
      +1
      C aussi mon impression.
      D’autant plus que les partis pris idéologiques semblent les mêmes et que les USA et le Canada ont déjà signé un accord similaire au TAFTA…

        +2

      Alerter
    • Kometa // 23.10.2016 à 21h14

      Les premiers et pires salopards ne sont jamais très loin.

      Au Canada il y a des ‘puissances d’argent’ qui poussent et qui rêvent de privatisation des services publiques ‘Canadians’ comme Hydro-Québec pour l’électricité et la gestion de l’eau, pour ne nommer que ceux-là. On peut penser entre autre à un de ces ‘Most Honorable Canadians’, décoré de la légion d’hon. par Sarkozy.

      Mais à ‘attaquer’ directement on risque de soulever tout un tollé.

      Alors on tente de procéder en catimini et indirectement. Par exemple en participant au capital de certaines entreprises européennes comme GDF-Suez pour l’énergie et Véolia pour l’eau.

      Hypocritement et sous couvert de l’anonymat des ‘affaires’, de propriété croisée embrouillée et de CETA, l’accaparement graduelle des services publiques, par ‘proxy’ (intermédiaire), devient plus simple et presqu’invisible.

      Jusqu’au jour où soudainement vous ne portez plus qu’un baril et des bretelles. Tout nu en dessous… en hiver!

        +1

      Alerter
  • Narm // 21.10.2016 à 18h10

    Tous mes remerciements à Mr Paul Magnette qui parle de village gaulois 🙂

    oui, mille merci à tous ces parlementaires Belges qui ont remis l’humain au centre des décisions !

    il parle de responsabilité politique. De vitalité démocratique… mais aussi de devoir de vigilance démocratique.

      +19

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    • LBSSO // 22.10.2016 à 08h46

      « Remis l’humain au centre » de Narm
      « On rêve d’entendre un homme politique, en France, aussi scrupuleux, aussi responsable, aussi respectueux (…) ! Et j’ajoute aussi clair intellectuellement et moralement. » de Jules

      Ah bon ? Quelle relation entre P. Magnette ,Arabie Saoudite et ventes d’armes ?
      « Depuis 2011, Riyad reste le premier débouché pour les armements wallons.  »
      « Mais en Belgique, le commerce des armes n’est plus une compétence fédérale mais régionale » (!!?? )
      « Au niveau wallon, le ministre-président, Paul Magnette, assure approuver les ventes d’armes vers l’Arabie saoudite au terme de « procédures extrêmement rigoureuses » mais n’hésite pas à rappeler l’argument économique – l’expertise wallonne et les milliers d’emplois – pour justifier ces exportations »
      http://www.grip.org/fr/node/1927#_edn16
      http://www.lalibre.be/actu/international/ventes-d-armes-a-l-arabie-saoudite-pour-magnette-la-wallonie-n-est-qu-un-tout-petit-vendeur-568a26393570b38a57f5901f

      Complexité humaine

        +2

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      • tepavac // 23.10.2016 à 01h49

        Ça c’est clair, lorsque les ventres sont vides, on mange d »abord et on raisonne ensuite sur ce qu’on a englouti avec tant de plaisir. et venant de cette superpuissance qu’est la Wallonie, je suis outré qu’elle ne soit pas morte la gueule ouverte en attendant les bienfaits du « ceta, tafta et autres fadaises de redistribution énergétiques.

        P…n de Russe, tout allait si bien avant qu’ils pointent leurs doigts crochus en Syrie….

          +2

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  • Catalina // 21.10.2016 à 19h28

    Eric83,

    « En fait, si le traité était appliqué de façon “provisoire” malgré l’illégitimité – voire l’illégalité – du procédé, cela contribuerait à une fort probable implosion de l’UE.  »
    euh, ben pas si sûr, perso, après avoir vécu 2005, je m’attends plutôt à ce que le refus Walllon soit enterré sous une autre actualité et que le CETA, passe, je vois ça comme de la com, ils en parlent, comme ça on croit être partie prenante, mais franchement ? ils veulent nous faire croire que tout n’est pas déjà signé ?perso, j’y crois pas une seconde.Et puis, le provisoire avec eux devient l plupart du temps définitif, ils sont bien capables de se fourvoyer pour arriver à leurs fins et passer au-dessus de la Wallonie, d’ailleurs, ils l’annoncent.

      +3

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  • Django // 21.10.2016 à 19h33

    C’est un leurre. Je suis en Wallonie, les ministres qui gouvernent sous aussi vendus qu’en France. Ils gesticulent souvent – en faisant semblant de ne pas être d’accord les uns avec les autres, avant des décisions importantes – avec l’aide et la collaboration des médias, pour donner l’impression aux belges, pendant quelques jours, de « résister ». Puis quand les médias n’en parleront plus, tout se passera comme prévu et le traité sera ratifié, et les belges entubés, comme toujours.

      +10

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    • Catalina // 21.10.2016 à 19h57

      Peut-être, mais il reste que cet homme parle de manière compréhensible et pas en « parler creux » comme nos chers zélites.

        +6

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      • Django // 21.10.2016 à 20h09

        Oui enfin, au final, cela se passera très sûrement comme vous l’avez très bien dit : « je m’attends plutôt à ce que le refus Walllon soit enterré sous une autre actualité et que le CETA, passe, je vois ça comme de la com, ils en parlent, comme ça on croit être partie prenante, mais franchement ? ».

          +4

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        • bluetonga // 22.10.2016 à 12h39

          Bonjour, Django. Je suis wallon aussi, et d’un certain âge. Ma confiance dans l’intégrité de nos élus, rompus à toutes les acrobaties et bassesses politiciennes, a la température du permafrost. Magnette-Tsipras? On verra bien. Mais pour une fois qu’il font ce qu’il faut, on ne va pas les critiquer.

            +11

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          • tepavac // 23.10.2016 à 01h58

            Merci Bluetonga de rappeler qu’une bonne action doit toujours être soutenue et privilégiée.

              +3

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    • Ygor Yanka // 22.10.2016 à 03h28

      Il ne s’agit pas ici de l’exécutif (gouvernement), mais du législatif (parlement). Le parlement ne gouverne pas, donc ne fait pas de grands gestes. Secundo rien ne permet de penser qu’un type comme Magnette soit un renégat (un « vendu », dans votre langage). Un élément non politique concernant Paul Magnette me permet de penser que c’est un coriace, un jusqu’au-boutiste : on peut trouver sur Youtube une vidéo où on le voit lire, et en italien, une poésie de Pasolini ! Pour moi, c’est très parlant, ça dit beaucoup du bonhomme, en positif. Je suis Wallon et pas du tout de gauche, mais je suis fier de notre parlement et de son travail, et fier de mon ministre-Président.

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      • Karim Wilmotte // 24.10.2016 à 08h31

        Magnette, c’est l’exécutif (Ministre-Président).

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    • delta // 22.10.2016 à 14h29

      Bonjour,
      comme l’explique Paul Magnette , il ne serait pas le seul à avoir le même avis sur la situation …
      Ne peut on pas imaginer que d’autres en Europe lui aient demandé de tenir ce rôle , autres qui ne pouvaient s’afficher pour éviter des mesures de rétorsion de la part des Usa/Canada ?

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      • Narm // 22.10.2016 à 15h23

        ?

        les allemends ne devraient légalement pas pouvoir accepter ce traité dans sa totalité au vu d’une décision négative de constitutionnalité.

        quels autres pays ? la france ?

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  • Django // 21.10.2016 à 20h06

    Deuxièmement, je suis effaré de constater l’appellation « ministre président » – que OB extrapole et républicanise en « président wallon » (le délire) – jamais entendue en Belgique. C’est sûrement pour faire plus « puissant » auprès de l’opinion citoyenne (les sans-dents) que certains médias ont utilisés ce terme dernièrement. Car ce ministre est un énorme traître qui a déjà trahi les wallons de nombreuses fois depuis 2014 : sur des plein de sujets sociaux et économiques, c’est-à-dire concernant tout le monde.

    La Belgique pourri à la même vitesse que la France. Ne prenez pas ce pays, son élite politique et médiatique pour ce qu’elle n’est pas, svp.

    Si on commencent à croire les dires des journaux, c’est mal barré. Sur ce blog, on sait que les politiciens et journalistes nous mentent en travestissent la réalité par des mots et des actes de comédie (comme sur la vidéo ci-dessus du ministre), alors attention aux manipulations relatives à l’image de la Belgique.

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    • tepavac // 21.10.2016 à 23h49

      Django, merci de nous donner des liens d’information sur les « traitrises » du sieur Magnette, sans cela on pourrait s’autoriser à croire qu’il y a du trollage dans l’air.

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      • Django // 22.10.2016 à 20h14

        C’est pas lui en particulier, c’est le PS belge, qui alterne avec les libéraux très souvent (toues les élections). En Belgique, les dossiers sensibles (et les autres plus cachés et pervers, comme ceux relatifs aux « variables » dans différents sujets importants – aides sociales, impôts, taxes) ne sont pas attachés à des ministres comme en France (Loi Taubira ceci, Loi Touraine cela, Loi Macron cela). C’est un autre système dans lequel ils endossent tous ensemble la responsabilités de leurs décisions, il n’ont pas d’initiative personnelle.

        En tous cas, quand on a son salaire, je crois que n’importe qui est capable de pondre un texte de ce genre. De plus, il savait qu’on allait parler de lui et montrer des extraits de son discours dans les médias.

        Et pendant ce temps, les libéraux (au pouvoir actuellement) jouent le rôle des « méchants », pendant que lui (qui vient de quitter le pouvoir, il y était il a quelques mois), ramène tout son talent de comédien pour l’occasion – être dans le camp des « gentils » – et berner le peuple une fois de plus.

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        • tepavac // 23.10.2016 à 02h09

          Merci de la réponse Django, je comprend mieux votre position, que je peux partager. mais comme le dirait « Alain Trépide », soyez optimiste, croyez au moins en la valeur de vos opinions civilisatrices ou morales, car simplement humaines.et partagés par beaucoup sur la planète.

          Ce n’est pas par ce qu’on à fait dans ses « couches », qu’on reste merdeux toute la vie.

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        • Karim Wilmotte // 24.10.2016 à 08h37

          Oui, fin… On voit quand même la différence entre le PS (même vendu, qui a voté les 2pack, 6pack et le TSCG) et le MR.

          Ensuite, les ministres ont aussi leur autonomie. Autant il ne faut pas croire qu’en France, le ministre décide seul de faire une loi; autant en Belgique, il peut aussi y mettre son grain de sel. Voir la « réforme » (mise au pas) de la Justice par Koen Geens par exemple.

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    • Pavlo // 23.10.2016 à 18h32

      « ministre-président » est l’appélation officielle depuis des années et des années.

      Les medias utilisent aussi des tournures comme « chef de l’exécutif wallon » bien sûr.

      L’appélation « président » tout court, bien que non officielle et absente des médias, est tout de même souvent utilisée par les gens normaux.

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  • Jacques F. // 21.10.2016 à 22h45

    « Comment 3 millions de Wallons peuvent à eux seuls bloquer le traité UE-Canada »

    Moi j’ai envie de demander « comment 12 personnes peuvent décider pour 70 millions de français ».

    Dans sa vidéo, Nicole Ferroni explique comment le vote s’est passé. Le coup de « on vire 5 personnes le matin du vote pour les remplacer par d’autres » est presque aussi risible que le coup de « il n’y a que 18 personnes qui sont présentes pour voter ».
    https://www.youtube.com/watch?v=lxj3dKSr0t4

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    • tepavac // 21.10.2016 à 23h54

      C’est vrais que ce lien édité par les crises sous le billet des miscellanées est révélateur du sens que certains accordent à la démocratie.

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  • fanfan // 22.10.2016 à 01h34

    Terre à terre – « L’industrie minière mondiale », émission du 10 novembre 2012, avec
    William Sacher, docteur en sciences de l’atmosphère et du climat de l’université McGill à Montréal et Alain Denault, sociologue et philosophe, auteurs de « Paradis sous terre : comment le Canada est devenu la plaque tournante de l’industrie minière mondiale » (Ecosociété – Rue de L’échiquier, 2012). (R)Ecoutez : http://terreaterre.ww7.be/l-industrie-miniere-mondiale.html

    Diplo – septembre 2013, p.13, « L’industrie minière reine du Canada », par Alain Deneault & William Sacher. Lien : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/DENEAULT/49598

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    • fanfan // 22.10.2016 à 01h36

      … 75 % des sociétés minières sont Canadienne – cadre réglementaire et judiciaire avantageux, sorte d’offshore minier – Toronto : « bas de laine » de l’industrie minière mondiale : sorte de pipe-line d’argent qui part de Toronto et qui alimente en flux financiers tous les projets risqués du monde à l’extérieur des frontières du Canada, lesquels projets sont controversés parce qu’en matière environnementale, sociale, politique, de sécurité, ils provoquent parfois des catastrophes, sinon énormément de remous…

      Terre à terre – « Noir Canada », émission du 18 février 2012, avec Alain Deneault, philosophe, sociologue, auteur de « Noir Canada, corruption et criminalité en Afrique » (Ecosociété, 2008) et de « L’économie de la haine » (Ecosociété, 2011).
      (R)Ecoutez : http://terreaterre.ww7.be/emissions/raw/120218.mp3

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      • fanfan // 22.10.2016 à 01h57

        27 février 2016 (mis à jour le 29 février 2016) – Énergie, Air et Climat :
        Ségolène Royal rappelle sa position constante consistant à ne pas autoriser l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste.
        La Ministre confirme que, dans le cadre de la réforme du code minier en cours, une disposition sera intégrée afin de renforcer la sécurité juridique des interdictions de recherche de gaz de schiste.
        Cette disposition s’appliquera à tous les permis de recherche d’hydrocarbures en cours de validité et aux demandes de permis en cours d’instruction.

        Le projet de réforme du code minier sera présenté au Conseil d’Etat au cours du premier semestre 2016. (passé aux oubliettes ?)

        Par un jugement du 28 janvier 2016, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait, à la demande des sociétés Total Gas Shale Europe et Total Exploration et Production France, annulé la décision du 12 octobre 2011 par laquelle avait été abrogé le permis exclusif de recherches d’hydrocarbures dit de Montélimar. La ministre de l’Energie a fait appel de la décision du tribunal de Cergy-Pontoise.
        http://www.developpement-durable.gouv.fr/Segolene-Royal-confirme-qu-il-n-y,46717.html

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  • Raskolnikov // 22.10.2016 à 03h50

    Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est que Magnette n’en serait pas à faire ce qu’il fait si le Parti Travailliste Belge n’était pas en train de bouffer le Parti Socialiste. Donc, il faut vraiment dire : merci les Wallons!

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  • mendia // 22.10.2016 à 16h54

    Marre de France Inter !
    https://www.franceinter.fr/monde/qu-est-ce-que-c-est-le-traite-ceta
    Présentation partielle… ou même partiale.
    Cf l’évocation des tribunaux d’arbitrage, sibylline ici, or c’est un point crucial.
    Et commentaires fermés, comme cela, pas de réactions !
    Honte au service public

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  • Dva // 22.10.2016 à 17h28

    Bon, ok Mr Magnette marque des points pour le PS jusqu’à là…mais ..attendons voir combien de temps il va tenir face aux pressions…Rien n’est joué et je m’attend quand même à voir ce traité signé comme prévu après qu’on nous ait annoncé  » quelques modifications majeures  » à ce traité…
    Et Mr Magnette d’annoncer une belle victoire…Wait and see…

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  • rossi // 22.10.2016 à 18h41

    bonjour

    Savez vous s’il existe une page de soutien au refus de la Wallonie ? si pleins d’européens la signent, ils ne seront pas que 3 millions, bien que déjà des dizaines de pétitions aient tourné en Europe ….

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  • PaleFace // 22.10.2016 à 21h54

    Français habitant à Tournai depuis 2 ans, j’ai presque envie d’embrasser tous les wallons sur la bouche !

    Très bon discours de M. Magnette, dont la qualité de l’intervention est amplifiée par le fait que nous avons été déshabitués à écouter un politique maîtrisant son sujet.

    J’ai tout simplement eu l’impression de me retrouver dans le secteur privé.

    Grosse révélation : Il y a des politiques qui bossent non seulement sur leurs textes, mais aussi sur les textes des autres ?!

    Et en sus de cette anomalie déjà notable, ces bougres d’originaux essayent de défendre les intérêts communs plutôt que de répondre à l’agenda des puissants (les vrais, ceux qui ont de l’argent) ?!!

    Marre des conseillers en marketing politique et des formules simplificatrices !
    Voilà ce que devrait être une action politique !

    Espérons que ces paroles pleines de bon sens seront également suivi d’actes de bon sens.

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  • Hellebora // 22.10.2016 à 23h56

    Tombée sur cet article d’un certain Saturnin sur Agoravox que j’ai trouvé très juste. Extrait :  » Inutile de pousser des cris d’orfraie à l’approche du TTIP ou du CETA : nous assistons juste au parachèvement de 50 années de travail, la transformation de l’Europe de l’ouest en une vaste zone de profit pour les entreprises nord-américaines. Le terrain préparé, les règles harmonisées, les droits de douane supprimés, le grand tablier du viaduc transatlantique jaillissant de la brume peut venir se poser en douceur sur les piliers arasés des anciens pays d’Europe, réduits à de simples provinces. Sauf mouvement populaire de rejet massif et concerté, ces accords seront validés d’une manière ou d’une autre parce qu’ils sont l’aboutissement d’un long processus de transformation, qu’ils sont voulus par les élites, et que de toute façon les peuples n’ont aucunement leur mot à dire. Il faut juste préserver un semblant de démocratie – les media s’y emploient activement. Nous pouvons désormais nous considérer comme un grand élevage de saumons, variété « saumon européen ».
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/variete-saumon-europeen-185693

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  • Hellebora // 23.10.2016 à 17h08

    Suite & fin du feuilleton lundi soir ! https://www.les-crises.fr/libre-echange-canada-lue-lance-un-ultimatum-a-la-belgique/#comments Le nouveau coup d’Etat européen est sur le feu; Chaud devant !

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    • bluetonga // 23.10.2016 à 23h25

      We few, we happy few, we a band of brothers… J’ai bien peur que nous n’allions bientôt dérouiller, et le CETA va passer comme une lettre à la poste. Et puis le TAFTA. Et puis ce sera la corporocratie en Europe, nos droits sociaux dictés par les multinationales, la dilutions de nos cultures nationales orchestrées par les eurocrates. Pas belle la vie?

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  • Philippe, le belge // 25.10.2016 à 20h22

    Voilà pour la suite du programme:

    Verhofstadt: « Le Conseil peut décider que le CETA est de la compétence exclusive de l’UE »

    Le chef de file des libéraux et démocrates au Parlement européen, Guy Verhofstadt (Open VLD/ADLE), a estimé mardi que le Conseil commerce du 11 novembre prochain pourrait revenir sur la proposition de la Commission européenne de faire du CETA un ‘accord mixte’, pour le considérer comme relevant de la compétence exclusive de l’UE.

    « Il est clair qu’il n’y aura pas de sommet avec le Canada le 27 octobre, c’est impossible. Soyons donc prêts dans les prochaines semaines avec l’accord de tous les parlements, tant nationaux que régionaux. (…) Si ce n’est pas le cas, il y a une autre piste », a commenté l’ancien Premier ministre belge au Parlement européen.

    Si le blocage de la signature du traité par certaines entités fédérées belges persistait, M. Verhofstadt pense que le Conseil pourrait « facilement » décider que le CETA est un accord purement européen. Cela constituerait une « très bonne décision » et un « pas en avant dans l’intégration européenne », selon le libéral.

    « Ce que montre cette question du CETA, c’est que nous devons revenir à des négociations commerciales qui soient uniquement de compétence européenne », a-t-il ajouté.

    belga et AFP, 25/10/2016

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