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23.octobre.201523.10.2015 // Les Crises

L’identité du mystérieux fournisseur d’armes et d’argent aux mercenaires syriens « rebelles » révélée

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Un article ancien, mais toujours utile…

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Auparavant, nous avions expliqué très clairement que lorsqu’on regarde la réalité sous-jacente aux intérêts nationaux responsables de la détérioration de la situation en Syrie, qui pourrait évoluer en une guerre sans retenue faisant des centaines de milliers de morts, il est toujours et seulement question de gaz, enfin de gazoducs pour être exact. Spécialement ceux impliquant le minuscule mais super-riche État du Qatar.

Inutile de dire que le discours officiel ne mentionne pas cette motivation cachée et la machine de la propagande habituelle, spécialement celle des puissances soutenant les « rebelles » syriens qui incluent Israël, les États-Unis et les États arabes, essaie de générer un soutien populaire et démocratique en dépeignant Assad comme un dictateur brutal utilisant des armes chimiques, dans la même veine que le scénario, tenté et réussi, déjà utilisé une fois en Irak.

D’un autre côté, il y a la Russie (et à un moindre degré la Chine : au sujet des intérêts stratégiques de la Chine sur les oléoducs du Proche-Orient lire ici) dépeinte comme étant le principal soutien du « diabolique » régime d’Assad et impatiente de préserver le statu quo sans intervention militaire. De telles tentatives pourraient être vaines, surtout avec l’arrivée mentionnée précédemment de marines américains en Israël, et l’arrivée imminente de la flotte russe du Pacifique à Chypre (qui est à un jet de pierre de la Syrie) qui pourrait précipiter une action militaire plus tôt que nous ne l’avions prévu.

Cependant, une question est restée en suspens jusqu’à présent, et qui est très sensible maintenant que les États-Unis sont sur le point de voter un soutien armé aux rebelles syriens : qui a armé lesdits groupes de miliciens d’Al-Qaïda jusqu’à aujourd’hui ? Maintenant, grâce au Financial Times, nous avons la réponse (loin d’être surprenante), ce qui nous ramène à notre thèse du départ et prouve que, comme si souvent au Proche-Orient, tout est , encore une fois, une question de ressources naturelles.

Du Financial Times :

Le minuscule État pétrolier du Qatar a dépensé jusqu’à 3 milliards de dollars ces deux dernières années pour soutenir la rébellion en Syrie, loin devant les autres gouvernements, mais est maintenant talonné par l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur d’armes aux rebelles.

Le coût de l’intervention du Qatar, son dernier soutien en date à une révolution arabe, ne représente qu’une fraction de son portefeuille d’investissement international. Mais son soutien à une révolution qui a viré à la guerre civile violente éclipse l’appui occidental à l’opposition.

Dans des dizaines d’entretiens avec le Financial Times menés ces dernières semaines, les chefs rebelles tant en Syrie qu’à l’étranger, aussi bien que des officiels locaux ou occidentaux, ont détaillé le rôle du Qatar en Syrie, objet d’une polémique grandissante.

De même que l’Égypte et la Libye ont leurs mercenaires financés par la CIA combattant le régime, le Qatar finance sa propre force de mercenaires.

Le petit État à l’appétit gargantuesque est le plus gros donateur de l’opposition, fournissant des aides généreuses aux déserteurs (une estimation les évalue à 50 000 dollars par an pour un déserteur et sa famille) et a fourni une importante aide humanitaire.

En septembre, de nombreux rebelles de la province syrienne d’Alep ont reçu du Qatar, à titre gracieux, un salaire mensuel de 150 dollars. Des proches du gouvernement qatari ont affirmé que les dépenses totales ont atteint la somme de trois milliards de dollars, alors que des sources diplomatiques et des rebelles les estiment à au plus un milliard.

Pour le Qatar, qui possède les troisièmes plus importantes réserves de gaz au monde, son intervention en Syrie fait partie de sa quête agressive d’une reconnaissance internationale et n’est que l’ultime chapitre de sa tentative de s’affirmer comme un acteur majeur de la région, après son aide aux rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011.

Ce n’est malheureusement pas même la moitié de l’histoire. Rappel de l’article Qatar : riche en pétrole et dangereux, publié il y a un an qui prédisait tout ceci :

Pourquoi le Qatar voudrait-il s’impliquer en Syrie alors qu’il n’y a que très peu investi ? Une carte montre que le royaume est prisonnier d’une petite enclave sur la côte du Golfe Persique.

Il est dépendant de l’exportation de gaz naturel liquéfié, parce que l’Arabie Saoudite restreint ses possibilités de construction de gazoducs vers des marchés lointains. En 2009, le raccordement d’un pipeline vers l’Europe à travers l’Arabie Saoudite et la Turquie au pipeline Nabucco avait été envisagé, mais l’Arabie Saoudite, rendue furieuse par son plus petit mais bien plus bruyant frère, a entravé toute expansion par les terres.

Étant déjà le plus gros producteur de gaz liquéfié, le Qatar n’en augmentera pas sa production. Le marché arrive à saturation avec huit nouvelles installations en Australie qui seront opérationnelles entre 2014 et 2020.

Un marché du pétrole nord-américain saturé, et un marché asiatique bien plus compétitif, ne lui laissent que le marché européen. La découverte en 2009 de nouveaux champs gaziers près d’Israël, du Liban, de Chypre et de la Syrie ouvre de nouvelles possibilités pour contourner la barrière saoudienne et sécuriser une nouvelle source de revenus. Des conduites sont déjà en place en Turquie pour recevoir le gaz. Seulement al-Assad est en travers du chemin.

Le Qatar et les Turcs aimeraient supprimer le régime d’al-Assad et installer la branche syrienne des frères musulmans. C’est le mouvement politique le mieux organisé dans le chaos actuel et capable de bloquer les efforts de l’Arabie Saoudite pour installer un régime wahhabite plus fanatique. Une fois la confrérie installée au pouvoir, les nombreuses connections de l’Emir avec d’autres groupes de frères dans toute la région lui permettraient facilement de trouver à Damas une oreille attentive et une main ouverte.

Un centre de contrôle a été installé dans la ville turque d’Adana, près de la frontière syrienne, pour diriger les rebelles contre al-Assad. Le vice-ministre des affaires étrangères saoudien, le prince Abdulaziz ben Abdullah al Saoud, a demandé que les Turcs établissent un centre d’opérations conjoint turco-saoudo-qatari. Une source du Golfe a affirmé à Reuters : « Les Turcs ont aimé l’idée d’avoir la base installée à Adana afin de pouvoir superviser ses opérations. »

Les combats dureront probablement encore de nombreux mois, mais le Qatar voit à long terme. Au final, il y aura de gros contrats de reconstruction et de développement des champs gaziers. Dans tous les cas, al-Assad doit partir. Ce n’est en rien une attaque personnelle, ce n’est strictement qu’une affaire de préservation de la tranquillité et du bien-être futurs du Qatar.

Quelques données supplémentaires sur l’importance stratégique de cet élément clé pour l’alimentation du gazoduc Nabucco, et pourquoi la Syrie pose tant de problèmes à tant de puissances. D’un article de 2009 :

Le Qatar a proposé un gazoduc du Golfe Persique à la Turquie, indiquant par là que l’émirat envisage une extension de ses exportations depuis le plus grand champ gazier du monde, après avoir achevé un ambitieux programme faisant plus que doubler sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL).

« Nous avons hâte d’avoir un gazoduc du Qatar à la Turquie », a dit la semaine dernière le Cheik Hamad ben Khalifa Al Thani, le dirigeant du Qatar, après des pourparlers avec le président turc Abdullah Gul et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Bodrum, la cité balnéaire de l’Ouest de la Turquie. « Nous avons discuté de ce sujet dans le cadre de la coopération dans le domaine de l’énergie. Un groupe de travail sera mis en place à ce sujet, qui amènera des résultats concrets le plus rapidement possible », a-t-il dit, d’après l’agence de presse turque Anatolia.

D’autres comptes rendus dans la presse turque ont affirmé que deux États étudiaient la possibilité pour le Qatar d’alimenter en gaz le gazoduc stratégique projeté Nabucco, qui devrait transporter le gaz d’Asie centrale et du Moyen-Orient vers l’Europe, en contournant la Russie. Un gazoduc Qatar-Turquie pourrait être raccordé au Nabucco à son point de départ envisagé à l’est de la Turquie. Le mois dernier, M. Erdogan et les premiers ministres de quatre pays européens ont signé une autorisation de passage du Nabucco, permettant de finaliser la décision d’investissement l’année prochaine, selon le projet de réduction de la dépendance européenne au gaz russe.

« Pour atteindre cet objectif, je pense qu’un gazoduc reliant la Turquie et le Qatar résoudrait le problème une fois pour toutes », a ajouté M. Erdogan, cité dans plusieurs journaux. Les reportages indiquent deux différentes routes possibles. L’une partirait du Qatar et traverserait l’Arabie Saoudite, le Koweit et l’Irak puis la Turquie. L’autre traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie. On ne sait pas très bien si la seconde option prévoit une connexion au gazoduc Pan-Arabe, qui transporte le gaz égyptien vers la Syrie en traversant la Jordanie. Ce gazoduc, dont une extension est prévue vers la Turquie, a aussi été proposé comme source de gaz pour Nabucco.

Appuyé sur la production massive de North Fields dans le Golfe, le Qatar est arrivé en position d’être le leader mondial de l’exportation de GNL. Position qu’il est en train de renforcer par un programme dont l’objectif est de porter la capacité de production annuelle de GNL à 77 millions de tonnes à la fin de l’année prochaine, contre 31 millions de tonnes l’année passée. Cependant, en 2005, l’émirat a mis en place un moratoire sur le plan de développement de North Field pour procéder à une étude des capacités du gisement. L’interdiction avait été prolongée de deux ans jusqu’en 2013.

Pour expliciter, le problème dont on parle se tient dans la partie verte du gazoduc envisagé : comme expliqué ci-dessus, il ne peut tout simplement pas voir le jour tant que la Russie est alignée avec Assad.

 

Donc, voilà : le Qatar faisant tout ce qu’il peut pour promouvoir un bain de sang, la mort et la destruction, non pas en utilisant des rebelles syriens, mais des mercenaires, des professionnels grassement payés pour combattre et tuer des membres d’un régime élu (aussi impopulaire qu’il puisse être), et pour quoi ? Pour que les émirs du Qatar, d’une richesse inimaginable, puissent devenir encore plus riches. Certes, la Russie n’est pas sans reproche : tout ce qu’elle veut est préserver son influence stratégique sur l’Europe en étant le plus gros fournisseur de gaz naturel par le moyen de ses propres gazoducs. Si Nabucco devait voir le jour, Gazprom serait très, très en colère et gagnerait beaucoup moins d’argent !

Quant aux rebelles syriens, qui d’autre les aide ? Ben tiens, les États-Unis et Israël évidemment. Et avec la pratique du coup d’état des Frères Musulmans déjà testée en Égypte, ce n’est qu’une question de temps.

D’après l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm, qui suit les transferts d’armes, les plus importantes livraisons d’armes à la Syrie sont le fait du Qatar, qui a à son actif plus de 70 vols de cargaisons militaires vers la Turquie voisine entre avril 2012 et le mois de mars de cette année.

Peut-être est-ce au tour de Poutine de dire à John Kerry qu’il préfèrerait que le Qatar « ne fournisse pas d’aide aux mercenaires syriens » ?

Ce qui est pire, et déjà connu, c’est que sans se poser de questions, les États-Unis – ce croisé toujours vigilant contre al-Qaïda – sont aussi en fait en train de soutenir l’organisation terroriste :

La relégation du Qatar à la seconde place pour les fournitures d’armes fait suite à des inquiétudes de plus en plus grandes de l’Ouest et d’autres pays arabes, car les armes livrées pourraient tomber entre les mains d’un groupe lié à al-Qaïda, Jabhat al-Nosra.

Mais le Qatar pourrait bien avoir eu les yeux plus gros que le ventre, même avec le soutien militaire déclaré d’Israël, et celui implicite des États-Unis. Parce que plus le Qatar se rapproche de son objectif d’établir son propre état marionnette en Syrie, plus l’Arabie saoudite se rapproche du point où elle sera marginalisée :

Mais quoique son approche soit conduite plus par pragmatisme et opportunisme que par idéologie, le Qatar s’est retrouvé englué dans les divisions politiques de la région, déclenchant une vague de critiques acerbes. « Vous ne pouvez pas acheter une révolution », déclare un homme d’affaires de l’opposition.

Le soutien du Qatar à des groupes islamistes dans le monde arabe, en désaccord avec ses pairs du Golfe, a attisé sa rivalité avec l’Arabie saoudite. L’émir qui dirige le Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, « veut être le (Gamal) Abdel Nasser du monde islamique », nous dit un homme politique arabe, faisant allusion au fougueux président défunt et leader fervent du pan-arabisme.

L’intervention du Qatar est de plus en plus sous le feu des projecteurs. Ses rivaux régionaux prétendent qu’il utilise sa puissance de feu financière pour s’acheter une influence future et qu’il a fini par faire voler en éclats l’opposition syrienne. Dans ce climat général, l’Arabie saoudite, qui jusque là avait été plus prudente dans son soutien aux rebelles syriens, a intensifié son engagement.

Les tensions récentes à l’occasion de l’élection d’un premier ministre par intérim de l’opposition et qui a gagné le soutien des Frères Musulmans syriens a aussi conduit l’Arabie saoudite à resserrer ses liens avec l’opposition politique, un travail qu’elle avait largement laissé aux mains du Qatar.

Ce que veut l’Arabie saoudite n’est pas de laisser le peuple syrien seul, mais d’installer son propre gouvernement fantoche de façon à pouvoir dicter en toute liberté ses conditions sur le GNL au Qatar et par suite à l’Europe.

Khalid al-Attiyah, le ministre d’état des affaires étrangères du Qatar, qui gère la politique syrienne, a rejeté les propos évoquant une rivalité avec l’Arabie saoudite, et nié que le soutien du Qatar aux rebelles ait fait voler en éclats l’opposition syrienne et affaibli les institutions naissantes.

Dans un entretien avec le Financial Times, il a déclaré que tout ce qu’a entrepris le Qatar l’a été en conjonction avec le groupe des nations arabes et occidentales des Amis de la Syrie, et pas tout seul. « Notre problème au Qatar est que nous n’avons pas d’agenda caché, alors les gens commencent à vous en attribuer un« , dit-il.

Malheureusement, pour ce qui est des États-Unis (et évidemment d’Israël), il y a effectivement un agenda très caché : un qui prévoit de mentir à son peuple sur une intervention future, et de fabriquer des histoires d’armes chimiques et de régime sanguinaire voulant absolument massacrer tout homme, femme et enfant appartenant à « la courageuse résistance ». Ce qu’ils ne mentionnent absolument pas est que tous ces « rebelles » ne sont que des mercenaires payés de l’émir du Qatar, dont l’unique intérêt est d’accroître encore plus sa fortune, même si ceci signifie la mort de milliers de Syriens.

Une lecture plus fine des événements en Syrie révèle une encore plus grande complexité : une situation où le Qatar est en compétition avec la Syrie, tous deux utilisant cette dernière comme pion dans le grand jeu d’échecs des ressources naturelles, avec Israël et les États-Unis du côté des pétrodollars, tandis que la Russie et dans une moindre mesure la Chine forment le contrepoids en refusant de les laisser renverser le gouvernement local, ce qui donnerait encore plus d’influence géopolitique aux États du Golfe.

Jusqu’à aujourd’hui, nous aurions pu penser que si les choses se gâtaient, la Russie allait fléchir. Cependant, avec l’arrivée d’une flotte de sous-marins à Chypre, le jeu est tout simplement devenu très sérieux. Après tout, les intérêts vitaux de Gazprom – peut-être la plus importante « compagnie » du monde – sont soudainement en jeu.

Finalement, on se demande bien de quoi le président Obama et le premier ministre turc Erdogan ont vraiment pu parler en coulisses.

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

Commentaire recommandé

dissy // 23.10.2015 à 01h52

On attend et on attendra longtemps à mon avis ce genre d’article dans notre ‘presse’ mainstream…dire qu’il y a encore plein de gens naifs qui s’imaginent qu’il s’agit de ‘démocratie’,d’humanitaire,de religion(ce n’est même pas la motivation principale) etc etc..tiens messieurs du N Obs,du Figaro,de Libération et surtout du Monde quand comptez-vous enfin informer vos derniers lecteurs sur ce qui se joue réellement en Syrie?
Je dis ça je dis rien moi…

20 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 23.10.2015 à 01h15

    « il est toujours et seulement question de gaz, enfin de gazoducs pour être exact. »

    Il y a une ressource encore plus précieuse que les hydrocarbures : l’eau. Paul Craig Roberts avait mentionné que c’est le contrôle de l’eau qui était la motivation principale d’Israël au Liban-Sud. Je ne connais pas du tout le sujet ni le Moyen-Orient, ce serait bien d’avoir des opinions/commentaires avisés sur le sujet.

    A propos de la Russie et de l’évincement des US au Moyen-Orient, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour nous consommateurs, puisque la Russie, un des principaux exportateurs mondiaux de pétrole (et de gaz) a tout intérêt à ce que le prix du baril remonte fortement (150$?)… une fois que les tous les producteurs zuniens de pétrole/gaz de schiste auront fait faillite (< 2018?), en entraînant les banques US avec.

      +15

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    • Cédric // 24.10.2015 à 11h51

      suffit que le baril remonte pour que la production reparte de plus belle aux USA, à mon avis

        +0

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  • dissy // 23.10.2015 à 01h52

    On attend et on attendra longtemps à mon avis ce genre d’article dans notre ‘presse’ mainstream…dire qu’il y a encore plein de gens naifs qui s’imaginent qu’il s’agit de ‘démocratie’,d’humanitaire,de religion(ce n’est même pas la motivation principale) etc etc..tiens messieurs du N Obs,du Figaro,de Libération et surtout du Monde quand comptez-vous enfin informer vos derniers lecteurs sur ce qui se joue réellement en Syrie?
    Je dis ça je dis rien moi…

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    • Van // 24.10.2015 à 19h25

      cet article est en partie positif du fait qu’il dénonce les connections des pays  » amis de la Syrie  » avec les terroristes et la situation en Syrie ainsi que leur objectifs réels , mais par contre mettre le Qatar comme pays décisionnaire avec des ambitions internationales (alors que ce pays n’est qu’un confetti avec royaume servile ) me parait grotesque , le Qatar n’est pas moins fantoche que les gouvernements de l’opposition syrienne a ankara et ailleurs , ce pays abrite la plus grande base américaine du golf persique il est donc claire que vidé de sa souveraineté le Qatar (sous la coupe américaine ) n’existe que pour le rôle qui lui est confère d’être la banque de financement des opérations militaire américaine dans la région , et dans le monde dans sa politique de soudoiement des gouvernement et politiciens .
      je relève aussi dans l’article l’omission (comme le montre bien l’illustration ) les zone pétrolifère des pays du golf persique ( irak koweit arabie saoudite ) beaucoup plus importante , et l’impact énorme que pourrai signifier le contrôle de la route terrestre menant a la Turquie ( porte de l’Europe) , cette même route ou apparait par coïncidence le califat ( état islamique ) . je vous conseille les excellentes vidéos de Pierre Hillar qui explique bien la profondeur historique de ces sujets .

        +2

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  • Guillaume Besset // 23.10.2015 à 02h09

    Moi qui me chauffe encore au gaz, je sens que je vais rapidement essayer de trouver un autre moyen de me chauffer.
    Les panneaux hybrides photovoltaïques et thermiques sont donc indirectement bon pour la Paix !
    (et la production de biogaz à partir des déchets aussi 🙂

    Les ‘puissants’ seraient donc bien inspirés d’ajouter de la médiation dans leurs stratégies …
    (les clients devenant aussi de plus en plus sensibles à l’éthique du marketing)

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    • Jean-Marie Lureau // 23.10.2015 à 06h55

      Petit H.S.

      L’efficacité des panneaux mentionnés est assez controversée.

      Attention donc avant de choisir cette voie, beaucoup d’éco-délinquants y sévissent, profitant du crédit d’impôt pour vanter les mérites de cette solution et vendre trop cher et à crédit des installations qui ne rempliront pas toutes les promesses avancées.

        +7

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  • LBSSO // 23.10.2015 à 08h01

    Cet article expose le plus clairement possible les luttes d’influence entre les différents pays producteurs de gaz pour l’approvisionnement vers l’Europe.A ce titre, il est remarquable.
    Toutefois , une autre zone de consommation énergétique surgit depuis plusieurs années ;il s’agit bien sûr de la Chine et plus largement de l’Asie (voir le lien cité http://rt.com/op-edge/iran-pakistan-syria-pipeline-843/.)
    Il s’installe donc une concurrence entre ces deux zones de consommation ,Europe et Chine quant aux réserves de gaz de cette région de production.L’Iran,la Russie,le Pakistan (pas de révolution printanière dans ce pays –> risqué),les pays d’Asie centrale ont passé de nombreux accords sous différentes formes avec la Chine pour l’approvisionnement en gaz,le détournant ainsi de l’Europe.
    Donc ,la Chine a peut-être un rôle actif secondaire,mais elle laisse les autres « jouaient » et fidèle à sa tradition sera en tirer ,avec opportunisme au bon moment, les marrons du feu.
    Ainsi ,pour la Chine mieux vaut que le gaz soit utilisé pour sa population et quant aux pays producteurs mieux vaut avoir plusieurs clients ,plusieurs fers au feu même si l’un est dominant.Quand aux US,ils tentent de pratiquer un encerclement de la Chine y compris sur le plan énergétique.
    Pauvre peuple Syrien…
    https://histoireetsociete.wordpress.com/2014/03/03/la-guerre-du-gaz-de-lukraine-a-la-syrie-et-des-etats-unis-a-liran/

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  • david // 23.10.2015 à 10h13

    J’ai un peu de mal avec la thèse sur les gazoducs. Faire un zoom arrière dans maps sur le Qatar :
    Le Qatar est obligé de passer par l’Arabie Saoudite pour sortir un gazoduc terrestre de son territoire (sauf à passer par l’Irak ou l’Iran…)
    Le chemin le plus court transite certes par la Syrie mais aussi la Jordanie et la Turquie (ça fait du monde a payer).
    Deux autres voies sont possibles : Via l’Egypte ou via Israel. Sachant que ces deux pays sont « nos » alliés. (Qui a racheté rubis sur l’ongle nos patate-chaude Mistral ?)
    Une fois arrivé sur la côte méditerranéenne un gazoduc sous-marin peut faire transiter les gaz a peu près où vous voulez (cf. North Stream)
    Par contre le coût de construction est plus important mais le coût de la guerre en Syrie aussi.
    Bref, le gaz n’est qu’une des raisons du deal.
    Le reste c’est une guerre de religion et c’est à mon avis une possibilité de sécurisation de l’Etat d’Israel (on isole les voies de communication du hezbollah qui passaient par Bachar, allié des Russes et Iraniens essentiellement). On morcèle la Syrie qui ne peut plus faire bloc face à Israel comme on a morcelé l’Irak en son temps et l’Iran un de ces quatre.
    Les occidentaux verrouillent définitivement le moyen orient en émiettant les volontés de panarabisme sunnite et tuent dans l’oeuf une agrégation logique et cohérente. Israel peut continuer son expansion territoriale en Palestine et au Golan (source d’Eau et barrière stratégique naturelle) sans opposition sérieuse (l’Egypte s’en fout, la Jordanie n’en parlons pas, le pays wahabittes sont les valets des US et ne sont pas vraiment sunnites, seul l’Iran et la Syrie tiennent tête).
    La preuve de ce mouvement c’est que les fameux djihadistes sunnites ne bougent pas le petit doigt pour attaquer Israel et soulager leurs coreligionnaires palestiniens. Mais c’est vrai que Bachar est le nouveau satan…

      +9

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  • Charlie Bermude // 23.10.2015 à 19h09

    Excellente synthése sur la situation . Ce qui me laiise sur ma faim , c’est ma conjecture que je fais . C’est pas le résultat , d’une analyse , c’est plutot comme une enquéte sur un crime , de fait à fait , j’aurai jamais de preuve , j’accumule les présomptions , méme si on à l’arme du crime , son timing probable entre minuit et une heure du matin , selon une chrono rigoureusement vérifiée , y aura toujours un doute sur les mobiles .
    Là je constate , un certains nombre de choses qui restent inquestionnées , par tout le monde , l’opposition gaz , pétrole . Elle me semble liée , mais pas seulement , au transport par bateaux ou oléoduc , çà renvoie à cette guerre féroce dans l’ombre de cent ans entre les Rockfeller et leur ennemi qui pariait sur les bateaux . Ce n’est pas qu’une question technique , le gaz peut se liquéfier moyennant un coup , et à l’opposé par oléoduc çà suppose le controle des terminaux .
    L’Arabie Saoudite malgré les apparences dispose de plus de gaz , que le Qatar , qu’elle brule scrupuleusement dans des torchéres , plutot que le récuperer . J’éclaire : ce qui change c’est le type de Marché , en simplifiant on a gaz-oléoduc-marché de gré à gré d’état à état , sinon Pétrole-bateaux-marché à termes …çà n’a pas du tout le méme effet , socialement , politiquement , dans le premier cas la parole est à l’état , populiste sinon démocratique , dans l’autre , aux oligarques , ceux qui pésent par leur fortune sur le prix du marché , quite à le manipuler ….

      +3

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  • Philippe // 24.10.2015 à 08h59

    Bonjour,

    J’ai beau essayer de tourner la carte dans tous les sens, je ne m’y retrouve pas, que fait Tripoli à l’ouest du canal de Suez ?

    Merci de vos lumières, les miennes sont visiblement éteintes.

    Philippe

      +0

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    • Charlie Bermude // 24.10.2015 à 09h21

      Pas d’erreur , il y a deux Tripoli , ( au moins , peut étre aussi en cherchant bien on en trouverait aux Etats Unis) un en Lybie et un au Liban .

        +1

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      • Lionel Gilles // 24.10.2015 à 15h55

        Et une Tripoli en Grèce, dans le Peloponnese.

          +1

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  • gol // 24.10.2015 à 10h30

    Acheter des armes en $ pour tuer des civils est moins risqué que de prêter des $ à Cuba (pays en paix). Le crédit agricole n’avait pas compris la subtilité. Ça coûte cher à ses fonds propres, mais des vies ont été épargnées.
    Voila un slogan qui pourrait attirer des clients, et pas mal d’ennuis….

      +3

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  • Dominique // 24.10.2015 à 15h44

    Bonjour. Il y a une incohérence dans cette phrase :

    « Une lecture plus fine des événements en Syrie révèle une encore plus grande complexité : une situation où le Qatar est en compétition avec la Syrie, tous deux utilisant cette dernière comme pion dans le grand jeu d’échecs des ressources naturelles »

      +2

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  • Lysbethe Lévy // 24.10.2015 à 20h01

    Breaking the news ! Enquête en Géorgie pour tentative de coups d’état par l’ancien président (fantôche) Saakhasvilli :

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-georgie-ouvre-une-enquete-pour-tentative-de-coup-d-etat_1729136.html

     » L’ancien président Mikheïl Saakachvili est soupçonné de chercher à renverser les autorités géorgiennes. Les services de sécurité ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

    « Les services de contre-espionnage géorgiens ont ouvert une enquête au sujet d’une conspiration visant à renverser les autorités et prendre le pouvoir », a déclaré le directeur adjoint des services secrets géorgiens. Le principal suspect? Mikheïl Saakachvili, l’ex-président de Géorgie.

    La Géorgie a ouvert une enquête après un long « travail d’investigation » et sur la base d’articles parus dans la presse. Un article publié vendredi sur un site internet peu connu établi en Russie, « Wikileaks ukrainien », a notamment retenu l’attention des autorités. » »

    Ah et dire qu’on a failli faire une guerre avec la Russie en 2008 a cause de ce type ! suite

    « Déjà poursuivi pour « abus de pouvoir »

    « Cela montre que le gouvernement actuel est à l’agonie », a déclaré à Guiga Bokeria, une figure majeure de l’opposition, évoquant un « délire grotesque ». Cette annonce intervient deux jours après d’importantes manifestations contre la tentative présumée du gouvernement de prendre le contrôle de la chaîne de télévision la plus populaire de ce pays du Caucase.

    L’ancien président est arrivé au pouvoir en Géorgie en 2003 après le succès de la révolution dite de la Rose. Il a dirigé cette ex-république soviétique du Caucase pendant une décennie. Poursuivi en Géorgie pour « abus de pouvoir », il est aujourd’hui gouverneur de la région d’Odessa en Ukraine, pays dont il a pris la nationalité. » »

    Et Ekaterin Zgouladzé femme de Raphael Gluksmann, elle aussi parti avec son compère Misha en Ukraine serait-elle impliquée ? Déjà une ancienne députée salomé Zourabitchili avait accusé le couple de ne pas avoir pu ignorer les crimes commis par Misha, soit tortures et dégradations des droits de l’homme dans le pays, contre des dissidents.

    http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/news/2014_12_20/Tbilissi-reproche-a-Kiev-de-promouvoir-des-personnes-recherchees-par-Interpol-6496/

      +1

    Alerter
  • Vincent // 24.10.2015 à 20h59

    D’abord, l’émir du Qatar a abdiqué en 2013, c’est maintenant son fils qui dirige le pays.

    Ensuite, en quoi est-ce que Gazprom serait la compagnie la plus importante au monde ? Ils ne sont que 26eme au Global Fortune 500, avec « juste » 144 milliards de chiffre et 4 milliard de bénéfices en 2014 (-88% par rapport a 2013) ? D’ailleurs, en Russie, même Lukoi est plus influente…

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