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17.janvier.201717.1.2017
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Mon nouveau livre (collectif) : L’Euro est il mort ?

Il est grand temps que je signale la parution fin 2016 d’un ouvrage collectif auquel j’ai contribué, sur l’euro – et que la tempête post-Trump a éclipsé. J’ai réalisé la partie sur l’impact social de l’euro, à travers une série de graphiques originaux. Jacques Sapir en a fait une recension sur son blog, que je […]
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Il est grand temps que je signale la parution fin 2016 d’un ouvrage collectif auquel j’ai contribué, sur l’euro – et que la tempête post-Trump a éclipsé.

J’ai réalisé la partie sur l’impact social de l’euro, à travers une série de graphiques originaux.

Jacques Sapir en a fait une recension sur son blog, que je reprends…

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 19-10-2016

Le 20 octobre sort dans toutes les bonnes librairies de France (et de Navarre…) le livre L’Euro est-il mort, publié aux éditions du Rocher. Ce livre est une nouvelle contribution au débat, désormais bien engagé, sur l’Euro.

A quelques jours de la sortie du film, La Conquête, qui retrace l’ascension de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, André Bercoff publie aux éditions du Rocher « La Chasse au Sarko ».

Il s’agit d’un livre important, qui traite d’une question encore plus importante. C’est un livre collectif, et j’y ai contribué par deux chapitres, aux côtés de mes collègues dans cette aventure. Ces collègues appartiennent à diverses écoles de pensées. Alberto Bagnai est connu pour ses positions post-keynésiennes, dont je suis assez proche. De même d’autres auteurs représentent la gauche de combat dans cet ouvrage, de Maria Negreponti-Delivanis, qui nous parle de la tragédie grecque provoquée par l’Euro, à Olivier Berruyer ou Antoni Soy. D’autres auteurs ont des points de vue plus libéraux, comme Gérard Lafay, Jean-Jacques Rosa, Charles Gave ou Jean-Pierre Gérard. Certains d’entre nous sont des universitaires, ayant fait carrière et gravi les divers échelons qui conduisent au professorat. D’autres sont ce que l’on appelle, parfois avec une condescendance que rien ne peut justifier, des praticiens. Pourtant, bien souvent, ce sont ces mêmes praticiens qui ont une vue plus juste et plus pratique des problèmes posés. Et c’est justement le cas au sujet de l’Euro.

A quelques jours de la sortie du film, La Conquête, qui retrace l’ascension de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, André Bercoff publie aux éditions du Rocher « La Chasse au Sarko ».

C’est donc cette diversité des points de vue qui est extrêmement intéressante et stimulante. Nous arrivons aux mêmes conclusions par des chemins différents. C’est dire l’importance du principe de réalité, qui s’impose à tous quand on regarde les conséquences de la monnaie unique. Nous pouvons diverger sur les solutions à mettre en œuvre une fois que l’Euro sera détruit. Mais, nous nous retrouvons tous sur le constat atterré du désastre tant économique que politique qu’a provoqué l’Euro. Il faut ici remercier Jean-Pierre Gérard et l’institut POMONE, qui ont rassemblé ces points de vue divers mais convergents sur l’Euro, et cela depuis plusieurs années. Sans Jean-Pierre Gérard, il est probable que nous ne nous serions jamais retrouvé ensemble et que ce livre n’aurait jamais existé.

Mais, et je dois le dire avec une certaine force, je n’en suis nullement le « directeur » comme l’on dit d’un livre collectif dont un auteur prend en charge la collecte des articles et établit en réalité le programme scientifique du livre, en assignant donc différents chapitres aux différents auteurs. L’éditeur, confronté au problème délicat de « vendre » un livre écrit sous de nombreuses signatures, a cru bon m’en attribuer une large part de la paternité.

Ceci étant, le contenu de ce livre intéressera tous ceux qui sentent bien que la maison Euro craque, que l’Euro est une catastrophe, tant pour la France que pour les autres pays.

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 19-10-2016

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Dizalch // 17.01.2017 à 06h45

??? Il suffit de lire votre pseudo pour comprendre que l’on a affaire à un Troll, mais analysons vos propos voulez-vous?… Je suis obligé de faire bref en raison du concept de posts courts.
Vous commencez par une affirmation péremptoire en dédouanant l’Euro… quelle façon constructive de débattre…
Vous vous en prenez ensuite aux auteurs en remettant en cause leur niveau d’économistes… et vous? vos qualifications en la matière svp?…
Vous enchaînez sur les prétendues concurrences déloyales, savez-vous que l’UE est une porte ouverte?… dommage comme vous dites.
Enfin, et c’est le pompon, « vous ne le lirez pas », intéressante démarche pour quelqu’un qui veut « critiquer »… vous en conviendrez…
Et votre conclusion sur l’inaptitude des auteurs… comment dire? Et les votre?…
Bonne journée

94 réactions et commentaires

  • Incognitototo // 17.01.2017 à 03h24

    Pffff… ce n’est pas l’euro qui est une catastrophe, mais l’inaction et les trahisons de nos politiques…

    Encore un bouquin fait par des économistes qui n’ont toujours pas compris que la fiscalité est un levier bien plus puissant que la monnaie pour tout changer sur le plan économique ; et notamment, parmi d’autres, les effets des concurrences déloyales (fiscales, sociales, environnementales, et cetera)… dommage…

    Je ne ne le lirai pas ; marre de ces fariboles, énoncées par des gens qui ne comprennent rien aux effets comptables concrets de leur « pensée » sur le porte-monnaie des gens…

      +13

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    • Dizalch // 17.01.2017 à 06h45

      ??? Il suffit de lire votre pseudo pour comprendre que l’on a affaire à un Troll, mais analysons vos propos voulez-vous?… Je suis obligé de faire bref en raison du concept de posts courts.
      Vous commencez par une affirmation péremptoire en dédouanant l’Euro… quelle façon constructive de débattre…
      Vous vous en prenez ensuite aux auteurs en remettant en cause leur niveau d’économistes… et vous? vos qualifications en la matière svp?…
      Vous enchaînez sur les prétendues concurrences déloyales, savez-vous que l’UE est une porte ouverte?… dommage comme vous dites.
      Enfin, et c’est le pompon, « vous ne le lirez pas », intéressante démarche pour quelqu’un qui veut « critiquer »… vous en conviendrez…
      Et votre conclusion sur l’inaptitude des auteurs… comment dire? Et les votre?…
      Bonne journée

        +72

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      • Incognitototo // 17.01.2017 à 13h43

        C’est bien parce que nous sommes obligés de faire bref, que je ne peux pas répondre à un bouquin forgé sur des croyances.. [Modéré]

        Maintenant, si vous souhaitez des arguments, il y a ça : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-changer-par-la-loi-et-pour-une-vraie-revolution-fiscale-sans-sortir-de-l-europe-123587102.html
        ou encore ça : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-c-14-bis-mises-au-point-et-complements-sur-la-tva-sociale-96649233.html
        et 400 propositions tout également pour tout changer. J’espère que cela vous suffira comme arguments, [Modéré]
        [Modération : merci de limiter l’autopromotion de votre site]
        (suite suit…)

          +7

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        • step // 17.01.2017 à 15h40

          j’ai lu ta prose, et je pense une chose.
          Au delà des chiffrages et graphiques qui sont hs, et donc invérifiables, je parie sur 2 mois avant qu’un règlement européen flingue cette possibilité qui gênerait(?) les profiteurs et parasites du système. Si l’on est dans la ZE à ce moment là, on fait quoi ? On sort pour ne pas appliquer ou on se soumet.. Tes circonvolutions sont même potentiellement intéressantes fiscalement (je suis incapable de juger), mais sans intérêt, car autant que de monnaie ou de fiscalité il n’est pas question en Europe, mais de rapport de force et de hiérarchie. Et dans ce cadre, le petit rigolo qui fait le pitre dans le rang, il se reçoit trois taloches, même si il est très malin et le sergent très con. Si tu doutes, regarde le Brexit. Même l’Angleterre, qui n’est pas la Grèce, ne négociera rien avec l’UE, n’obtiendra donc rien, et se fera probablement attaquer par cette dernière. Tu te trompes lourdement sur la nature du pouvoir européen, qui est inepte SAUF pour protéger les privilèges. Avant de pouvoir faire même éventuellement ce que tu conseilles, il faut déjà désarmer l’outil de répression, et pour cela le désorganiser en le désarticulant. Question de stratégie.

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          • Incognitototo // 17.01.2017 à 16h13

            Absolument, la stratégie est très importante, fondamentale même.

            C’est pourquoi, je propose, au nom du rétablissement d’une concurrence libre et non faussée, de d’abord mettre en place les réformes (notamment fiscales, mais pas que) qui nous protègent des mécanismes morbides et des idéologies perverses de l’Europe ; histoire de la confronter à ses propres contradictions.
            Je pense que d’autres pays suivraient et que nous pourrions, alors, repartir sur un autre pied. Mais si je me trompe, ce qui est possible (justement à cause des rapports de force que je ne conteste pas), alors seulement, on provoque la scission. C’est très différent de quitter une association, de façon sèche, ou en démontrant que celle-ci nuit aux peuples et qu’on part à cause de cela…

            P.-S. : toutes mes données sont parfaitement vérifiables, j’en donne toujours les sources.

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            • step // 19.01.2017 à 12h28

              Quand une structure a un ascendant sur une autre, elle n’est jamais « confrontée à ses propres contradictions ». Elle les fait subir à ses subordonnés. Il me semble que l’éviction que visiblement tu as subi du ministère des finances aurait du te le faire comprendre.

              Donc mettre l’Europe devant « ses contradictions » serait peut être amusant, mais sans intérêt pour le peuple français, qui de plus depuis 2005, a largement bien compris par lui même l’étendue de la nocivité de la structure. Inutile d’amuser la galerie pour démontrer des évidences.

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            • Incognitototo // 19.01.2017 à 15h31

              Si vous étiez un pays membre de l’UE, vous trouveriez acceptable que la France qui depuis le début est une des locomotives de cette union (il est vrai mortifère, et on partage tous le même diagnostic) dise : bon maintenant je m’en vais et je vous laisse vous débrouiller.
              Je n’ose même pas imaginer dans quel état d’isolement et de mise au ban des nations se retrouverait, alors, la France… Visiblement la géostratégie n’est pas le fort de tous ceux qui pensent qu’on peut faire n’importe quoi, sans en subir les conséquences.

              Par contre, prendre des mesures qui protègent notamment notre économie, nos acquis sociaux (et autres), et mettent en face de ses contradictions cette UE… puis en cas de refus, provoquer une scission ; ça, ça a du sens ; au point même que nous pourrions dés lors rallier à notre positionnement bien des Nations.

              P.-S. : il faut arrêter de fantasmer et projeter sur ce que je pourrais être (d’autant qu’on peut très bien me situer si on va sur mon blog). C’est trop difficile de ne parler que des arguments ?

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      • Narm // 17.01.2017 à 23h38

        Agir sur des causes avec des leviers ne me semble pas une idée si saugrenue. La fiscalité étant certainement l’un des outils politique les plus à porté de main. Encore faudrait-il qu’il soit utilisé. On l’a vu sur les actions déconcertantes envers l’évasion fiscale.

        Car oui, il y a bel et bien concurence déloyale entre les pays de la zone euro. Si certains remettent en cause l’euro, c’est surtout la « zone » euro et ses disparités qui sont pour moi en cause. chaque pays a sa fiscalité, ses accords … ce qui me fait « marer » , c’est que la france taxerait comme les autres …. au dernière nouvelle l’état avait même dit renoncer aux impayé de l’evasion fiscal d’un grand groupe….. la preuve est là.
        et avoir placé moscolàbas en était un signe flagrand.

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    • Fabrice // 17.01.2017 à 06h57

      Tiens incognitoto cela faisait longtemps votre mauvaise fois nous manquait presque.

      Félicitations Olivier vous revoir rendosser votre veste d’analyse économique est agréable à voir.

      Je vous souhaite un grand succès pour ce nouveau livre.

        +29

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    • Pierre // 17.01.2017 à 07h15

      Je m’étonne de votre avis « d’expert » si affirmatif…

      L’€uro est condamné d’avance (on le sait depuis longtemps) parce que la zone €uro n’est pas une zone économique optimale :(cf Mundell, Stieblitz et d’autres…) tant que les états qui la composent n’acceptent pas de faire des transferts entre les zones riches et les plus pauvres (comme cela se fait dans n’importe quel état du monde, de l’Ile de France vers le Massif Central par ex. ou de la Californie et de la Côte Est vers le Vieux Sud aux USA – c’est un raccourci pour donner une idée, rien de plus).

      Ces transferts ne sont pas prêts de se produire car comment faire accepter aux Allemands en quête de rendement du capital (et oui, le vieillissement de la population, ça se paie !) de verser chaque année entre 8 et 12% de leur PIB en direction de l’Europe du Sud (ces fameux PIIGS de si belle dénomination…) pour que cela fonctionne ???

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      • Thanos // 17.01.2017 à 14h42

        Désolé mais ce dont vous parlez existe déjà. Ça s’appelle le budget européen. La France verse 21 Milliards par an (soit 5% du budget de l’État, soit plus que le budget de nombreux ministères !) et l’Allemagne 26 milliards par an, permettant ainsi une redistribution. A cela vous pouvez ajouter l’adossement à l’euro qui pour les pays les plus « pauvres » permet une normalisation des taux d’intérêts et d’inflation etc…
        L’erreur de la construction de la zone euro est d’avoir confondu économie et géostratégie politique et morale en voulant intégrer des pays « pauvres » et les ex satellites de l’URSS. On aurait du se contenter au mieux (ou au pire) d’une zone euro restreinte aux pays ‘riches’ dont la France aurait été le plus ‘pauvre’ (ou le mauvais élève).

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        • gilles // 17.01.2017 à 15h29

          « Ça s’appelle le budget européen. La France verse 21 Milliards par an (soit 5% du budget de l’État, soit plus que le budget de nombreux ministères !) et l’Allemagne 26 milliards par an »

          Et combien la France et l’Allemagne reçoivent-elles ? Pourquoi vous n’en parlez pas ?

          Il faut parler des « transferts nets »

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        • Chris // 17.01.2017 à 15h48

          Des transferts des plus « grands » (majoritairement les pays de l’Ouest) vers les plus petits, tout à fait insuffisants par rapport aux besoins.
          A ce rythme, il faudra 100 ans, mais l’eurozone aura explosé avant.
          Mais là n’est pas le propos. OB et ses collègues parlent des méfaits du « deutsches Euro », monnaie qui ne reflète pas l’économie des états-membres, hormis l’Allemagne.

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        • BEOTIEN // 18.01.2017 à 18h47

          « L’erreur de la construction de la zone euro est d’avoir confondu économie et géostratégie politique et morale… »

          Ça ce serait plutôt celle de la Communauté Européenne non ?

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    • SanKuKai // 17.01.2017 à 17h24

      1- Il semblerait que le bouquin ne fasse que des constats, ce sont donc justement des effets comptables d’une réalité (l’euro).

      2- Que le messager soit un économiste, un plombier ou un électricien cela ne changera rien au message: l’euro ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner.

      3- Sans l’inaction et la trahison de nos politiques, l’euro n’existerait pas ou en tout cas pas sous cette forme. C’est une relation de cause à effet.
      Si vous voulez remonter les causalités, ce sont nos institutions qui permettent à nos politiques de nous trahir sans conséquences. N’est pas De Gaulle qui veut. Si vous attendez des hommes politiques vertueux, vous pouvez attendre longtemps. Même les plus vertueux seront corrompus par le pouvoir, les lobbys ou leurs interêts personnels à un moment donné. quelque fois sans s’en render compte.
      Les Francais ont déjà dit non à l’UE par referendum. Ne serait-ce pas plutot l’inaction de ceux qui se sont fait voler leur vote en 2005 qui pose problème?
      Pour comparaison: après le Brexit, une telle forfaiture serait tout simplement inconcevable en UK.

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      • Incognitototo // 17.01.2017 à 18h20

        1 – Comme si la monnaie était un facteur causal premier, alors qu’il est facile de démontrer qu’aujourd’hui elle est devenue une conséquence. Citez-moi un seul pays qui par le seul (je dis bien le seul) levier de sa monnaie a pu concomitamment régler ses problèmes de compétitivité, relancer et relocaliser son économie (et donner du boulot à tout le monde), diminuer (ou maîtriser) sa dette, améliorer le pouvoir d’achat de ses habitants, … et vous me convaincrez. Le problème, c’est que ça n’existe pas, vous perdrez forcément sur au moins un point, quand ce n’est pas sur tous. Et c’est bien pourquoi, je pense que les « économistes » ne comprennent rien aux effets comptables de leurs idées, dans un système mondialisé, où la France a bien moins de pouvoir et capacité d’intervention que bon nombre d’entreprises et de banques.
        2 – Ce n’est pas l’euro qui ne fonctionne pas, mais le système absurde de concurrence déloyale qui a été mis en place pour l’Europe et pour le reste du monde tout également. C’est corrigeable, mais il n’y a effectivement aucune volonté politique pour que cela se fasse.
        3 – La causalité commence en 71, avec la fin de la convertibilité or du dollar, et nos soumissions aux diktats US, pour qu’ils continuent à faire fonctionner la planche à billets à l’infini. L’Europe n’est qu’une défense (il est vrai ridicule) face à cela.
        Cela dit, oui, cette forfaiture de 2005 est inadmissible et je suis d’accord à 100 % sur le fait que l’inaction des citoyens face à cela est vraiment le problème.

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        • Dizalch // 17.01.2017 à 23h33

          Décidément… pour répondre à vos trois points ci-dessus:
          1- citez moi une seule zone monétaire unique dans l’histoire qui a perduré et qui perdure avec succès, notamment sur les points que vous citez en réponse à SanKuKai?… je vous aide: ne serais-ce qu’en Europe, nous en avons eu des tas, aucune n’a perduré… et dans le monde, idem…
          Et c’est bien pourquoi « la France ayant moins de pouvoir et capacité d’intervention » comme vous le dites vous-même, la souveraineté dans ces domaines est donc primordiale…
          2- Le système absurde de concurrence déloyale comme vous dites, est volontairement encouragée par l’UE et son Euro, et qui « dogmatiquement » ouvre ses frontières à la concurrence… y compris fiscale, salariale, etc.
          3- Tout commence en 73 avec la loi Pompidou-Giscard-Rotchild, qui fait abandonner l’émission monétaire par la BDF cadeau le plus improbable fait aux banques privées, qui depuis ne se sont pas gênées pour en profiter…
          – Pompon sur votre conclusion où vous reconnaissez la « forfaiture de 2005 comme inadmissible et où vous reportez « la faute à 100% sur l’inaction des citoyens », tout en critiquant l’action des citoyens sur ce blog justement?… Vous arrivez à vous y retrouver dans vos idées?…
          Bonne soirée

            +1

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          • Incognitototo // 18.01.2017 à 01h20

            Absolument, je m’y retrouve très bien (en vous rappelant au passage que le référendum ne portait pas sur l’euro en 2005)… mais visiblement pas vous qui ne répondez pas sur le fond de mes objections et cherchez juste à dénigrer quelqu’un qui ne partage pas la même religion que vous… J’attends toujours que vous me citiez un pays ayant réglé tous les problèmes cités, grâce à sa pleine souveraineté monétaire… et je vais attendre longtemps.
            C’est tellement évident que de 71 à 1999, quand la France avait encore sa pleine souveraineté monétaire (même avec le serpent monétaire ou l’écu) tout allait mieux… que s’en est risible.
            Le déni de réalité est un grave problème et ce d’autant plus dans les sciences humaines.
            Bonne soirée également.

              +6

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            • FracoisG // 18.01.2017 à 06h20

              Citez moi un seul exemple de pays qui ait réglé ses problèmes grace au fait quil n’avait pas la souveraineté sur sa monnaie.

                +3

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            • Incognitototo // 18.01.2017 à 15h40

              Excellent ! Il n’y en a pas plus ; ce qui prouve bien que souveraineté monétaire ou pas, cela n’a absolument aucune incidence, ni la moindre importance pour la résolution des problèmes. D’ailleurs, le concept même de souveraineté monétaire est aujourd’hui dépassé, puisque ce sont les marchés qui déterminent (à de rares exceptions près) la valeur des monnaies.
              Par contre, je peux vous citer des pays (à souveraineté monétaire ou sans souveraineté monétaire) qui par des politiques fiscales particulières ont réglé certains problèmes.

                +2

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        • FracoisG // 18.01.2017 à 06h16

          Lisez « Des lions menés par des anes » de Charles Gaves. Vous comprendrez.

            +2

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          • Incognitototo // 18.01.2017 à 15h46

            Vous pensez vraiment qu’en lisant un thuriféraire des théories néolibérales, les mêmes qui ont provoqué la désagrégation du monde depuis les années 70, je vais comprendre qu’il est important de faire plaisir aux marchés en récupérant une souveraineté monétaire ? Et que nous résoudrons ainsi tous nos problèmes. J’ai des doutes… 🙂

              +1

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        • BEOTIEN // 18.01.2017 à 16h33

          Comment faites vous cohabiter si clair constat de l’état du monde et conscience de l’inanité qu’il y a à voir une panacée dans la souveraineté monétaire, avec l’ilusion que « C’est corrigeable » pourvu qu’il y ait « volonté politique pour que cela se fasse. » ?

          Car d’où peut venir une telle volonté politique dans un monde ouvert dont les dominants sont si peu nombreux et la convergence de leurs intérêts si évidente face à TOUS LES autres, parfaitement divisés, eux ?

          Et quand bien même existerait – elle chez nous, sauf à prétendre à l’autarcie comment l’appliquer ? A la mode cubaine ? Adieu pétrole, adieu uranium, adieu iPhone… retour au champs pour tous ?

          Et si nous commencions, modestement, par tenter de faire prendre conscience au plus grand nombre de la réalité du rapport de force avant que les dominants usent des moyens que leur procure la technologie pour le rendre irréversible… irrémédiablement ?

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          • Incognitototo // 18.01.2017 à 16h59

            Vous faites le constat que c’est impossible de changer ? Lisez mes propositions : ni Cuba, ni retour aux champs, juste des mécanismes fiscaux et des lois qui encouragent l’investissement, qui rétablissent une concurrence loyale entre nos produits et ceux qui viennent d’ailleurs, qui remettent en place une vraie justice fiscale, qui suppriment l’enrichissement sans cause, qui encouragent les relocalisations, et cetera… et nous pouvons faire tout cela, même en restant dans l’Europe actuelle et sans attendre qu’elle soit d’accord avec nous…
            Le problème est plutôt du côté de la classe politique qui continue à réfléchir et à faire des propositions avec des schémas de pensée inadaptés au monde actuel. Et là, je dois dire que je n’ai pas de solutions… Seul un choc les fera bouger ; je ne sais pas ce qu’il sera (un effondrement du dollar, un énième crash financier, une énième guerre, une épidémie, des émeutes, …), mais à l’évidence, il n’y a que cela qui nous débarrassera de ces marionnettes.

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    • yann 35 // 17.01.2017 à 18h26

      je suis sidéré : « Je ne ne le lirai pas ; marre de ces fariboles, »… Comment pouvez vous vous permettre de juger un ouvrage dont vous ne voulez pas prendre connaissance au seul prétexte d’intentions que vous prêtez à ses auteurs. C’est le comble de la mauvaise foi. Je ne suis spécialiste en rien, je n’ai pas eu la chance d’avoir un tel parcours, mais il y a une qualité que je puis cultiver sans exciper d’une quelconque expertise ou science infuse, qui doit me rendre plus humain, c’est l’honnêteté qui je pense va de pair avec l’humilité. J’admire la longanimité de personnes comme messieurs Sapir ou Berruyer qui exposent leurs points de vue argumentés à la critique, nous permettant ainsi de nous élever par un débat serein et poli, sans oublier que l’économie est une science humaine, et donc forcément imparfaite et par nature politique. Je n’ai pas le niveau pour participer aux débats de ce blog, mais la lecture des articles et commentaires me sert bien souvent d’université populaire, sauf à lire ce genre de prose mesquine.

        +11

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 16h03

      Encore un naïf qui n’a pas compris entre les mains de qui est le pouvoir alors que Oxfam vient de révéler que HUIT seulement possèdent autant que la moitié pauvre de l’humanité.

      A méditer, une réflexion d’un des auteurs (prise ailleurs que dans le livre : http://euro-synergies.hautetfort.com/tag/herv%C3%A9+juvin) : « De quelle liberté d’expression un salarié dispose-t-il face aux riches actionnaires d’une entreprise, quand il a contracté un crédit sur trente ans et une famille à nourrir ? Aucune. »

      Cela dit… d’accord avec le fait que l’euro, plus qu’utile, nécessaire pour faire pièce au dollar, n’est pas le problème mais sa conception qui en fait un rouleau compresseur social là où il était censé être facteur de croissance et in fine de progrès social. Il convient donc de le refonder pour donner le temps de la convergence volontaire a chaque pays qui souhaite y trouver plus d’avantages que ceux de sa souveraineté monétaire. Ou au moins offrir des mécanismes de compensation qui en compensent les inconvénients. Pur fantasme, tant sont divergent intérêts et mentalités.

        +2

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  • Barbe // 17.01.2017 à 05h19

    Ce n est pas tant que la présence du monsieur qui me Gave me dissuade: elle m étonne.

    Que diable sapir a-t-il été faire dans cette galère libérale?

      +2

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    • Dizalch // 17.01.2017 à 06h48

      Savez-vous ce que veut dire « Libérale »?… et les positions de M. Charles Gave sur l’Euro et l’Europe, ainsi que ses compétences et son parcours. Non bien sûr, seul le « mot » vous arrêtes, car vous êtes de ceux qui amalgames libérale et Ultra-libérale, ou néo-libérale, bref, pour vous le « capitalisme » c’est le mal absolu je suppose?… Je vous suggérerais bien d’aller essayer le trian de vie de la Corée du Nord pour comparer, mais je ne vous souhaite pas ce mal…
      Cdt

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      • John // 17.01.2017 à 06h54

        Et vous vous permettez de faire la leçon à l autre incognito sur son raisonnement défaillant ? Après ce point godwin coréen supersonique ?
        Vous vous ridiculisez. Appliquez sont à vous même vos propres recommendations rhétorique avant de les asséner sur vos interlocuteurs.

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        • Dizalch // 17.01.2017 à 07h41

          @John: Celui qui se « ridiculise » et qui a des « raisonnements défaillants » et des « rhétoriques assénées » et qui se complait en « points godwin » comme vous dites… vous remarquerez votre façon de me répondre qui démontre un respect de l’autre, que chacun jugera… Celui-ci donc, devrait lire Friedrich Von Hayek… Pour comprendre ce dont je parle… avant de à l’emporte pièce…
          Car ce M. se déclarait fervent opposant de Keynes, sisi, renseignez-vous… et il s’est positionné à la droite de la droite du libéralisme… ce mot n’étant pas un « gros mot »… et en langage usuelle (vous pouvez prendre la sémantique que vous voulez, être à une extrême, c’est être « ultra »…); Or, ce Hayek, y compris encore aux US de nos jours, ou dans l’UE, nombre de ses idées de « le marché peut se réguler seul = auto-régulation », « l’austérité », « la justification des injustices sociales », etc. etc. bref Un Libertarien comme il se qualifiait lui-même… Je vous laisse lire et chercher…
          Bonne journée

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          • PierreH // 17.01.2017 à 10h26

            Il me semble que c’était Friedman qui avait commenté à propos de Pinochet qu’il préférait des marchés plus libres sans démocratie que le contraire, donnant par là son approbation au coup d’état chilien.

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          • PierreH // 17.01.2017 à 10h37

            Alors maintenant la mode sur internet c’est de répondre avec une morgue hallucinante et d’exiger de ses interlocuteurs une parfaite éducation… Le commentaire de John me semble bien plus calme que les vôtres, il va juste au coeur de ce qu’il pense être une contradiction dans vos messages, souffrez que quelqu’un puisse ne pas les trouver parfaits.
            Alors plutôt que de prendre tout le monde de haut et de distribuer les devoirs pour le weekend, vous pourriez éclairer vos interlocuteurs vous-même au lieu d’invoquer tel ou tel auteur, ils vous en seraient reconnaissants.

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            • Jaga // 17.01.2017 à 12h19

              Vous pointez une caractéristique courante des anarcaps, minarchistes, libertariens et autres éternels 2ème de la classe qui fréquentent assidument wikibéral.
              C’est souvent le produit d’une adhésion sans réserve aux travaux de Ludwig von Mises et à sa critique du « polylogisme » (qu’on peut décrire, pour faire simple, comme une conception mal foutue du déterminisme) qui a pour effet d’induire chez le libertarien moyen:
              – l’intime conviction d’être le détenteur de la Vérité vraie (trait qu’il partage avec le stalinien orthodoxe d’ailleurs)
              – un pédantisme sans borne, parfaitement insupportable
              – la certitude que la Parousie se réalise en la personne de Ron Paul (surtout valable dans le cas d’un libertarien US)

              En cas de point « Kim Jong » comme dans le cas présent, le plus drôle reste encore de leur retourner l’invite et de les encourager à s’installer en Somalie ou au Soudan, contrées où le vilain-Etat-oppresseur-ennemi-de-la-propriété-privée a, de facto, disparu.

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            • Renaud // 17.01.2017 à 21h21

              Je dirais que dizalch invite l’autre à se cultiver et à réfléchir avant d’intervenir, parfois d’une manière désinvolte, de faux cools ou de faux sages. Donc dénigrante pour le travail fait par d’autres ou décourageante, décourageant volontairement le lecteur crédule, innocent que je suis. Moi je lui dit merci sa verve est rafraîchissante et nourrissante.

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          • Surya // 17.01.2017 à 11h38

            Je dirai que, comme institutions pour le long terme, je suis complètement contre les dictatures. Mais une dictature peut être un système nécessaire pour une période transitoire. Parfois il est nécessaire pour un pays d’avoir, pour un temps, une forme ou une autre de pouvoir dictatorial. […] Personnellement je préfère un dictateur libéral plutôt qu’un gouvernement démocratique manquant de libéralisme. Mon impression personnelle est que […] au Chili par exemple, nous assisterons à la transition d’un gouvernement dictatorial vers un gouvernement libéral

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          • LBSSO // 17.01.2017 à 12h28

            Pour préciser le commentaire de Surya:

            Il s’agit d’une citation de Friedrich Hayek, Entretien avec le quotidien chilien El Mercurio, 12 avril 1981
            https://www.wikiberal.org/wiki/Dictature#Citations

            Pour une éventuelle contradiction ,cette interprétation:
            https://www.contrepoints.org/2010/12/08/8656-dictature-liberale

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      • Barbe // 17.01.2017 à 07h11

        N incriminer que la relation, la fameuse connivence, et pas le système de redistribution des richesses et des places de travail, me semble inconséquent. Voire inepte.
        Me fait penser à hayek qui veut bien du marché mais pas du tout des gens en société qui énonceraient les règles de leur monde du travail…

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        • Thanos // 17.01.2017 à 15h06

          A priori vous n’avez jamais lu aucun ouvrage de Hayek. Son œuvre est emprunte d’une grande d’humilité qui fait défaut aux « théoriciens » actuels.
          D’ailleurs votre opposition entre marché et « règles du monde du travail » n’existe pas dans les travaux de Hayek. Hayek souligne l’incapacité de l’homme a analyser, comprendre la complexité du monde (c ‘est déjà un peu l’idée de rationalité limitée de Simon mais appliquée à la théorie elle même). De cette incapacité à appréhender la complexité du monde suit l’idée que les volontés « macro » constructivistes sont vouées à l’échec (ce que prouve l’analyse des faits, du réel). Hayek rejette aussi la naturalisation des sciences économiques et sociales, cad, calquer ces sciences sur le modèles des sciences physiques et naturelles. Hayek s’oppose ainsi tant au constructivisme (ou positivisme) keynésien que conservateur. Mais Hayek loue la notion d’institutions comme incarnation de constructions collectives pragmatiques non soumises au desiderata d’un homme ou d’un parti.L’œuvre Hayek est aujourd’hui largement ignorée et rejetée car finalement assez dérangeante dans la mesure ou elle exclue et refuse le poids de l’idéologie dans la manière de penser l’économie comme théorie et dans sa manière de penser l’économie comme pratique « politique ». il est l’un des rares théoriciens modernes en sciences sociales que l’on puisse qualifier « d’honnête ».

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          • Barbe // 17.01.2017 à 15h34

            Je peux vous envoyer mes notes sur la centaine de pages lues dans droit législation et liberté. Je le fais lire à mes élèves. Sa contestation de la justice sociale.

            Je vous souhaite d en avoir une connaissance de première main. Et de ne pas recourir au copie colle…
            Car vous ne semblez pas reconnaître que cette prétendue démarche honnête et non idéologique est le cathé des puissants….
            Tellement puissant qu il fît son oeuvre sans laisser de traces….

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            • Thanos // 17.01.2017 à 21h35

              Monsieur le Professeur, vs écrivez pour critiquer Hayek « veut bien du marché mais pas du tout des gens en société qui énonceraient les règles de leur monde du travail ». Hors pour Hayek justement cette opposition n’existe pas puisque c’est la définition du marché selon lui : des gens (individus) qui s’organisent entre eux selon leurs règles. L’état n’intervient pas. Hayek critique l’interventionnisme en matière économique, la planification de l’économie.
              Pour vos notes et vos élèves vous pourrez rajouter « Loin de plaider pour un Etat minimal, il nous apparait hors de doute que dans une société évoluée le gouvernement doive se servir de son pouvoir fiscal pour assurer un certain nombre de services qui, pour diverses raisons, ne peuvent etre fournis par le marché » (Droit législation et liberté, p 49 T.3)
              Hayek énumère ensuite : les grandes infrastructures, l’énergie, l’assurance contre les catastrophes naturelles, le domaine sanitaire, les certifications etc…
              « le cathé des puissants »… ouais Hayek s’est réveillé un matin en se disant « et si je passais ma vie à élaborer des théories qui emmerdent les pauvres et les faibles ». Pour la connaissance en 1eres mains, ne vous inquiétez pas, j’suis allé à l’école, ma thèse de doct portait notamment sur la notion de marché (l’occaz de lire 2 ou 3 articles du coup). Je ne suis pas surpris que vous soyez enseignant, vous intéressez davantage à transmettre vos opinions plutôt qu’une instruction. Votre diabolisation d’Hayek est assez illustrative du fond de romantisme idéologique marxiste qui règne dans nos écoles et universités.

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            • Kilsan Aïetous // 18.01.2017 à 09h57

              Ses théories (son idéologie libertarienne) apparaissent après guerre et venaient à point nommé pour les dominants qui cherchaient à contrer l’idéologie communiste.

              Il fallait le faire, se déclarer contre les théories de Keynes dans les années 40 au sortir de la guerre qui avait une de ses causes certaine dans la crise de 29 due au capitalisme dérégulé. Mais dans les années 70-80 les gens avait oublié et sa théorie a pu s’étaler dans nos médias portée par les « experts ».

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            • barbe // 18.01.2017 à 17h07

              Vous avez le droit d’utiliser l’argument d’autorité (j’ai une thèse….).
              Je trouve même savoureux vos préjugés contre les profs (mais vous savez sans doute que qui juge se dénonce) ; profs qui feraient ce que vous leur prêtez.
              Libre à vous d’oublier la reprise en main du programme de SES par l’orthodoxie.
              Quant au fond:
              « Hayek « veut bien du marché mais pas du tout des gens en société qui énonceraient les règles de leur monde du travail”. Or pour Hayek justement cette opposition n’existe pas puisque c’est la définition du marché selon lui : des gens (individus) qui s’organisent entre eux selon leurs règles »
              Evidemment que l’ultralibéralisme ne veut pas que les petites gens se parlent, et qu’au sein de leur corps de métiers, ils énoncent les règles de fonctionnement : au lieu de les écouter vraiment, il se passe une enflure de normes de la part de gens qui ne sont pas des opérationnels mais des bureaucrates ;
              la planification, les puissants la gardent pour eux, les petits n’ont qu’à faire ce qu’on leur dit. L’ultralibéralisme se complait beaucoup dans cette déviance qui nourrit la souffrance chez ceux qui vont à reculons au travail.
              Pour plagier R Aron on pourrait dire que c’est parce que les hommes ne sont plus égaux dans l’écriture des règles que leur activité principale ne peut plus être le travail et l’effort.

              Et l’on peut noyer le poisson en tablant sur la prolifération des normes, sans poser la question de qui énonce les règles : ceux qui travaillent dans un domaine ou les bureaucrates ?

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          • christian gedeon // 17.01.2017 à 18h32

            Tout çà est vrai,l’analyse de Hayek est profonde et empreinte de réalisme,voire de manque de confiance total en « l’homme « …c’est juste après que çà se gâte. Je n’ai jamais compris comment Hayek sautait d’un constat qui rend plus que jamais nécessaire le rôle de l’état à ce que ses thuriféraires interprètent comme un blanc seing au libéralisme,et au rôle équilibrant des marchés,avec concurrence non faussé et tout le bataclan habituel de ces gens là……mystère et boule de gomme!

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          • BEOTIEN // 18.01.2017 à 16h50

            Honnête peut-être mais négligeant d’une réalité essentielle : « la terre appartient aux brutes ».

            Car si ses propositions sont bien adaptées à des sociétés de chasseurs-cueilleurs, tout se gâte à partir du néolithique et de la concurrence dans la possession des richesses qui a abouti à ce qu’aujourd’hui 8 en aient accaparé autant que 3,5 milliards (et bientôt un seul ait tout et tous).

            L’homme est un prédateur pour l’homme. Il n’est de salut (désormais fort improbable) que par la conscience par tous de ce simple fait éthologique auquel ne peut répondre, a défaut du sang, que le Droit.

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      • bhhell // 17.01.2017 à 09h25

        Si vous pouvez avoir l’amabilité de nous citer des pays capitalistes non « ultra llibéraux » appliquant les règles du libre commerce et qui ont un bilan favorable en matière de chômage, d »inégalités, de dette. Ces 3 facteurs ne sont pas le produit tragique d’une intervention « malfaisante » des Etats dans l’économie.
        Ça c’est le discours des libertariens comme Mr Gave.
        Les libertariens américains attribuent l’explosion de la dette et tous les problèmes associés aux politiques gouvernementales, à l’intervention des présidents. Comme si les banques et autres acteurs privés n’étaient pas à l’origine des différentes bulles, comme si la compression des salaires, intrinsèque au capitalisme, n’entrainait pas mécaniquement endettement puis dans un 2e temps austérité.
        Quand aux diplômes de nos économistes libéraux, quel est leur valeur quand on sait que la théorie économique actuelle, bâtie sur un mensonge et démentie mathématiquement, n’est rien d’autre qu’une CROYANCE? Le retour à un capitalisme pur et non faussé, vraiment concurrentiel, est un mythe religieux

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        • UnKnown // 17.01.2017 à 11h12

          « Pays capitalistes non “ultra llibéraux” appliquant les règles du libre commerce et qui ont un bilan favorable en matière de chômage, d”inégalités, de dette »

          La Nouvelle Zélande, qui s’en porte très bien.

          Et Gave n’a rien d’un libertarien, il est Libéral Classique, qui plus est Français, pas fondamentalement très différent des idées d’un Maurice Allais.

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          • step // 17.01.2017 à 14h23

            question : Est-ce ce modèle ou le fait d’être à proximité de pays massivement émergents à haut niveau de croissance qui tracte la nouvelle Zélande ? Vous noterez que notre voisinage en terme de taux de croissance en Europe est largement moins prometteur. Ce qui est un bon modèle dans un certain contexte ne l’est pas forcément dans un autre. Donc autant la question que la réponse est biaisée.

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            • UnKnown // 17.01.2017 à 15h31

              Donc avoir sa capitale à 9500 km de Hong Kong, ça vous rend proche de la zone de ces pays émergents. C’est marrant parce que Paris se trouve à peu près à la même distance…

              Et malgré cette distance, paumée en dessous de l’Australie, la N.Z parvient à être:
              -Leader du marché mondial de viandes bovines et ovines (et pas seulement asiatique)
              -Mastodonte mondial de la production laitière (et encore une fois pas seulement à l’échelle asiatique)
              Et ça avec 0% de subventions et un pays de 5 millions d’habitants.

              Mais c’est effectivement un cas particulier. Comme l’est l’U.E et sa gabegie administrative…

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          • bhhell // 17.01.2017 à 16h51

            Je ne savais pas que le capitalisme est marginal au point de devoir chercher un modèle qui marche sur une île à l’autre bout de la planète. C’est plus de l’économie, c’est de l’anthropologie. Mais les mêmes causes produisent les mêmes effets, même si on change d’hémisphère.

            http://thedailyblog.co.nz/2016/01/16/the-10-great-neoliberal-myths-of-nz/

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            • UnKnown // 20.01.2017 à 11h57

              Le Dailyblog.nz, ça reste quand même L’Huma version Néozélandaise, blindé de conclusions, disons…partisanes, pour être respectueux.
              (ex dans l’article: le cas de la pauvreté infantile, qui est mise sur le dos du vilain système « ultralibéral ». Sauf que quand on lit les deux articles fournis en liens par le dailyblog, on voit que cette pauvreté est liée à l’explosion des prix de l’immobilier sur l’île… eux mêmes liés à… une régulation drastique au niveau des constructions, mis en place dans les années 90.).

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          • Subotai // 17.01.2017 à 18h11

            Aotearoa (la Nouvelle Zélande) est un pays sous peuplé.

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        • Thanos // 17.01.2017 à 15h24

          « Les libertariens américains attribuent l’explosion de la dette et tous les problèmes associés aux politiques gouvernementales, à l’intervention des présidents »
          C’est assez vrai. Pour la crises des subprimes on en oublie souvent la genèse : la volonté politique du gouvernement Bush. C’est Bush qui a voulu une Amérique de propriétaires (d’ailleurs souvenez vous de Sarkozy qui a déclaré la mème chose peu après).
          C’est bien le politique qui a poussé et encouragé a prêter sous n’importe quelle condition pour l’acquisition de bien immobilier (que m^me les « pauvres » puissent être proprio, c’est « sympa » sur le papier) en pariant sur un possible cercle vertueux (procyclisme) qui s’est soldé par un fiasco total. Encore une illustration « hayekienne » de l’imposture et de l « anti-efficacité » des aspirations constructivistes en matière de politique économique.
          Pour info, les « économistes libéraux » rejettent la mathématisation de la théorie économique (cf Hayek). [Modéré]

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          • PatateMystere // 17.01.2017 à 16h51

            Attendez… vous voulez dire que c’est la volonté politique qui a mené à la crise? Alors donc ces pauvres banquiers qui ont joué au golf, prêté leur yatch et financé les campagnes des politiciens en question ont eux aussi été abusés?
            Salaud de politiciens!! Ils trahissent vraiment tout le monde.
            Heureusement que les banquiers sont malins et ont réussit à gagner des milliards dans cette sale histoire.

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            • Paul // 19.01.2017 à 15h32

              Vous connaissez beaucoup de banquiers qui accepteraient de prêter de l’argent à des gens qui ne pourront probablement pas le leur rembourser? Moi non.
              Alors, qu’est ce qui a fait que des prêts de la sorte (les prêts « NINJA » – no income, no job, no assess) aient été accordés en masse? Ca serait pas parce qu’à un moment donné, l’état a dit « on assure ce genre de prêt »?

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          • bhhell // 17.01.2017 à 17h08

            Heureusement, certains pays, comme le Chili de Mr Pinochet, sous les auspices de Mr Hayek, ont pu échapper à la route de la servitude en se contentant d’instaurer un Etat gendarme, « neutre ». Le problème, c’est le parasitage de la démocratie

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        • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h02

          Tout bien vu.

          Cela dit, citons le Danemark comme exemplaire résultat d’assez de conscience politique de l’ensemble des citoyens pour que chacun accepte de suffisamment sacrifier au bien commun pour que les inégalités ne remettent pas en cause la cohésion sociale.

          A mon sens seule voie qui, appliquée à la planète, offre à l’humanité une autre perspective que l’asservissement de tous à un seul.

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      • PatateMystere // 17.01.2017 à 15h10

        Les dictatures « communistes » ne sont pas la seule alternative au capitalisme. Loin de là.
        Le libéralisme ne se détache pas du capitalisme, il en est une forme un peu différente mais qui ne remet pas en cause les rapports de pouvoir inégaux. Donc pour ce qui est de la liberté on repassera.
        Lorsque le libéralisme se détache ou s’oppose au capitalisme de manière concrète, alors on tombe dans l’anarchisme.
        Donc le libéralisme est bien une arnaque intellectuelle.

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    • calal // 17.01.2017 à 09h02

      la presence de sapir a cote de m.gave vous etonne? pas moi.ca fait longtemps que certains ont compris qu’il fallait mettre de cote des differences pour se concentrer sur ce qui nous rassemble et nous menace a savoir le danger de l’euro et la mondialisation neoliberale. une fois que l’euro sera mort on pourra s’echarper a nouveau sur nos differences.mais tant qu’il est en place,on met un mouchoir sur ces differences et on se bat pour atteindre l’objectif principal :arreter de creuser le trou dans lequel l’euro est en train de nous enterrer.

        +26

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      • Barbe // 17.01.2017 à 09h43

        Ok merci de cette position éclairante.
        Mais l ennemi est il l euro ou le capital, qui en est venu à un communisme privé: privatisation de l émission de monnaie, communalisation des seules dettes….
        Qu en pense michea….

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        • Narm // 17.01.2017 à 23h58

          l’euro n’est qu’un outil
          le capital des valeurs et des biens

          l’ennemi c’est le capitaliste pur et dur et ce qui lui est permis de ravager.

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    • goerg // 17.01.2017 à 12h06

      c’est quoi les deux trois idées concrètes les plus inacceptables présentées par Charles Gave ? Ou est-ce l’étiquette qui vous fait peur ?

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      • Barbe // 17.01.2017 à 12h48

        La séparation du monde de la relation et du monde du travail comme l a fait habermas est une séparation intellectuelle. je n’ai rien contre. Dans la réalité ce sont les mêmes hommes qui vivent cela comme un déchirement. Ils y remediaient dans l état providence par leur participation toute relative à l écriture des règles.
        Aujourd’hui c’est mort: les règles viennent d en haut et, nouveauté suprême, les postes créés ne sont que de contrôle, d évaluation… Plus de production.
        Cette idée d un capitalisme de connivence permet de mettre en doute les personnes, leur qualité morale… Et jamais le système, dont on peut pourtant escompter qu il est fautif…
        C’est une pratique régressive, qui peut avoir une efficacité stratégique mais pas une valeur d usage pour le dépassement de nos difficultés.

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        • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h12

          « plus de production »

          Comme vous y allez ! Le jour où on en sera là, ne survivront autour des dominants que les quelques rares qui seront utiles à la maintenance de leurs robots de maintenance et la satisfaction des derniers de leurs besoins auxquels la machine n’aura pu remplacer leurs congénères asservis : objets sexuels, flagorneurs, gibiers…

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        • Paul // 19.01.2017 à 15h37

          … ce qui ne répond pas du tout à la question posée ci dessus (les 3 idées les plus inacceptables de C. Gave).
          Vous citez le capitalisme de connivence, ou le fait que les règles viennent d’en haut. Gave y est aussi opposé (il a plusieurs expressions pour cela, « oints du seigneur », « hommes de davos »).

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  • LBSSO // 17.01.2017 à 07h02

    L’euro est-il mort ? Non ,il bouge encore.
    L’Europe fédérale son pendant existe-elle ? Non,elle n’est jamais née et le test de grossesse est négatif.

    Après avoir reçu une injection de BCE pour fuidifier le sang, le malade en fin de vie , va recevoir un traitement complémentaire pour stimuler sa Défense immunitaire car de vilains virus nommés Trump et Poutine se sont révélés lors de la sérologie.Toutefois ,les infirmières Fillon et Macron demandent au malade de se réveiller dans un dernier effort afin d’écouter et de se rapprocher des recommandations d’un professeur allemand de renommée internationale.
    J’appelle cela de l’acharnement thérapeutique qui se fait au détriment de la dignité des peuples.
    La zone euro gagnerait au regard de l’Histoire à organiser des politiques de sortie et les refondation d’une autre Europe.

    Je souhaite plein de succès à ce livre nécessaire à un débat et à l’émergence de solutions.

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h17

      SUPERBE ! Autant au plan de la forme que du contenu. Espère bénéficier encore souvent d’une verve d’une telle tenue.

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  • PatrickLuder // 17.01.2017 à 07h42

    La monnaie unique devait être accompagnée de mécanismes d’auto-équilibrages … mécanismes qui ont été neutralisés les uns après les autres aux seuls profits des marchés et des multinationales. Le mal n’est pas tant l’Euro que les pouvoirs lâchement laissés à ces « spécialistes » de la finance et des marchés. Si le but est de faire le max de fric, il ne faut pas oublier que cela ne se fait qu’au profit de quelques uns, évidemment au détriment de tous les autres.

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    • Pierre // 17.01.2017 à 09h13

      Le problème, c’est que la zone euro n’est pas une zone économique optimale au sens de Mundell ; c’est à dire qu’il n’y a pas de transfert « automatique » (par le biais des impôts par ex.) entre régions riches et régions plus pauvres comme cela se pase dans n’importe quel état.

      Au niveau des étas de la zone euro, on ne saurait blâmer les peuples qui refusent cette « avancée » qui n’aurait de sens que dans une logique fédérale. En effet, les pays les plus favorisés par l’euro (il n’enreste pas beaucoup) bloquent : on voit mal les Allemands – qui ont besoin de rentabilité du capital face au vieillissement de la population – accepter de transférer chaque année entre 8 et 12 % de leur PIB en direction de l‘Europe du sud (les « bien nommés » PIGS).

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      • Pierre // 17.01.2017 à 09h16

        En l’absence de ces transferts « automatiques », ce sont les comptes des banques centrales qui assument / subissent ces déséquilibres (les capitaux affluant ou fuyant un pays vers un autre au gré des péripéties économiques et financières du moment – car l’euro est une monnaie commune à parité égale, pour l’instant, et non une monnaie unique) – cf les soldes TARGET dont les montants atteignent des records en ce moment, prélude à une nouvelle crise (?).

        Qui en parle en ce moment, en dehors du parti interdit des médias qui milite pour la triple sortie du carcan européen et qu’on s’évertue ici ou là à ne pas vouloir entendre… Je parle de l’UPR, bien sûr.

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        • gilles // 17.01.2017 à 16h26

          L’Euro n’est pas une monnaie commune puisque c’est la seule monnaie officielle de la zone euro.

          précédemment il existait l’ « Ecu », une monnaie qui avait l’avantage d’avoir des parités différentes et non fixes avec les monnaies nationales: elle était commune.

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          • Pierre // 17.01.2017 à 18h10

            Pas d’accord. Il y a autant d’euros que de pays membres de la zone monétaire, avec une nuance, c’est que la parité est – tant que le système tient debout – de 1 pour 1. Les euro émis dans chacun des pays membres sont autant de créances envers les banques centrales de ces pays

            Du reste, si l’euro était une monnaie unique, les taux d’intérêts appliqués aux dettes de chaque pays membre seraient identiques. allez demandez aux Grecs, aux Portugais, aux Espagnols ce qu’il en est…

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            • gilles // 18.01.2017 à 00h31

              Donc vous pensez que si j’emprunte la même somme que vous pour un projet identique, nous aurons le même taux d’intérêt puisque nous emprunterons tous les deux en euros Français ?
              Peu importe notre assise financière, notre notoriété, nos possibilités de remboursements etc etc …..!!!!!

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            • Pierre // 18.01.2017 à 14h34

              Je ne parle pas des particuliers, mais des états…

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      • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h33

        Tout est juste. Cela dit, il convient de reconnaître à l’euro une forme de cette redistribution que vous décrivez impossible.

        En effet, même si contraints et forcés et devant se payer à terme d’un dévastateur crack obligataire, les taux imposés par la BCE impactent le retraité allemand pendant qu’ils allègent le service de la dette française*. Raison d’ailleurs de prévoir que l’Allemagne pourrait bien s’avérer plus empressée que la France de lâcher une union monétaire dont elle n’était pas demandeuse.

        * Ce dont je n’entends guère parler les adversaires de l’euro (dont certains participants à cet ouvrage que je n’ai pas encore lu).

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    • LBSSO // 17.01.2017 à 12h11

      Sapir « contre » Sapir
      Sur cette question des « transferts » ,des « taux de change fixe ou non », « de déflation salarial », « de vices de construction » ce débat passionnant car contradictoire et serein .Il vous faudra au moins 1h10 (vous pouvez commencer, si vous ne pouvez y consacrer 2h, en sautant les 70 premières mn)
      Le 14 avril 2016, les Débats de l’ULB accueillaient Jacques SAPIR, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales, et André SAPIR, professeur d’économie à la Solvay Brussels School of Economics and management (ULB) pour un débat sur le thème: L’Euro est-il l’avenir ou la mort de l’Union ?
      https://www.youtube.com/watch?v=dhfoZlPdiKE
      Intéressant débat entre un pourfendeur sincère de l’euro et un représentant d’une troisième voie européenne.

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  • Gribouille // 17.01.2017 à 08h33

    Je trouve un peu stérile ce genre de livre car il ne sert à convaincre ceux qui sont déjà convaincus.

    Si on veut vraiment convaincre d’autres personnes au caractère nocif de l’Euro tout en adoptant une démarche neutre, il faut les encourager à lire un livre comme « Golden Fetters » de Barry Eichengreen. Ils y découvriront les principaux mécanismes économiques qui ont abouti à la fin de l’étalon or. Si le lecteur est lucide, il comprendra aisément que ce sont les mêmes mécanismes qui sont à l’oeuvre pour un prochain effondrement de la zone Euro.

    Enfin, si la logique économique est implacable, la logique des institutions et une classe politique dont la carrière repose sur leur soutien au projet européen, constituent aussi les principales forces d’inertie au changement. Il faudra réellement un véritable changement de régime si on souhaite retrouver notre monnaie nationale. Un peu l’équivalent, du passage du second empire, à la troisième république. En conclusion tout est lié.

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    • Fabrice // 17.01.2017 à 09h32

      Gribouille, si le livre est un succès il peut déborder le cercle des convaincus et là ce sera intéressant de voir l’impact direct ou indirecte qu’il peut avoir. Donc au lieu de dire à quoi bon, je dirais pourquoi pas.

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  • Henri Tanson // 17.01.2017 à 09h46

    Quand on est un vrai économiste, on ne parle pas de monnaie unique, mais de monnaies communes. Et encore…
    Pour le seul spécialiste français de l’euro, Vincent Brousseau, pour avoir travaillé sur la question pendant 15 ans à la BCE, l’euro est un ensemble de monnaies homophones, échangeables au taux de 1 pour 1. Ça change tout : chaque pays emprunte des euros à des taux différents.
    Les euros, dans chaque pays, représentent des créances sur la banque du pays (puisque chaque pays de la zone euro a gardé sa banque nationale).
    Le problème, c’est qu’il est plus sage de déposer ses fonds dans des banques sérieuses (allemandes, si possible) et c’est ce qui fait que tous les euros se concentrent sur quelques pays du nord de l’Europe. (Phénomène des Targets).
    Et quand on est un économiste sérieux et qu’on en vient à proposer la fin de l’euro, on fait la même analyse sur la construction européenne et on propose aux Européens d’arrêter l’aventure qui nous emmène vers un mur.
    Et, pour peu que l’on ait une analyse historique, on constate que toutes les tentatives de ce genre ont échoué (la dernière, l’URSS…) et l’on ne propose pas une Autre Europe…!

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    • calal // 17.01.2017 à 13h45

      « Les euros, dans chaque pays, représentent des créances sur la banque du pays (puisque chaque pays de la zone euro a gardé sa banque nationale). »
      vaut il mieux avoir une creance sur la banque centrale allemande que sur la banque centrale grecque? si leuro explose, devra t on presenter une piece d’identite allmande pour echanger un billet en euro emis par la banque centrale allemande contre des futurs DM?

      Comment reconnaître le pays de fabrication des billets « EURO  » ?

      Simplement par la lettre devant le numéro de série du billet :
      Belgium Z Greece Y Germany X ( lol comme sur les cartes au tresor…) Denmark W
      Spain V France U …

        +2

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h43

      Éclairant. Mais si par « aventure de ce genre » vous entendez non l’union monétaire mais l’Union Européenne, on voit mal à quelle antériorité vous comparer ce cas unique (la « dictature du proletariat » de l’URSS en étant plus que différente).

        +0

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  • Ardéchoix // 17.01.2017 à 10h10

    Quand on sait que l’Organisme de contrôle financier de l’Union européenne se trouve au Luxembourg, la suite n’est pas bien difficile à trouver . L’Europe de l’argent c’est faite au détriment de l’Europe des peuples .
    J’ai eu l’occasion de voir des fonds de pensions US à l’oeuvre dans mon domaine d’activité en europe. Délocalisations de l’activité, de la Belgique en Irlande, et siège social au Luxembourg, résultat : un carnage en terme de concurrence face à l’impôt, bien sûr l’être humain n’étant jamais pris en compte . Pauvre Europe citoyenne.

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    • Pinouille // 17.01.2017 à 15h47

      Nous partageons tous le même constat.
      Mais personnellement, je n’attribuerais pas ces méfaits à la provenance des fonds (US ou autres): on ne peut pas demander à une entreprise, quelle qu’elle soit, d’avoir un comportement « moral ». Ce n’est pas son objet. Une entreprise a pour objet de maximiser ses profits. Point. Cet objet est d’autant plus prégnant que de plus en plus de retraités dépendent de ces profits (par l’intermédiaire de leurs fonds de pension).

      En revanche, on constate que la règlementation européenne permet cette optimisation fiscale, avec toutes les conséquences que l’on connaît. Il convient donc plutôt de pointer le doigt vers:
      – des pays qui ont sciemment choisi le dumping fiscal pour vampiriser ses voisins (Irlande, Luxembourg, etc)
      – l’UE qui a permis cela

        +6

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      • Ardéchoix // 17.01.2017 à 17h49

        Merci pour ce commentaire, mais je suis en désaccord sur le terme comportement « moral ».
        La moral est pour moi la base du commerce, l’argent n’est jamais un but, mais une conclusion
        Vous connaissez l’histoire du cheval qui voulait manger le boeuf ? Il a finis dans les lasagnes.

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      • tachyon // 17.01.2017 à 17h51

        « … Une entreprise a pour objet de maximiser ses profits… »
        Faire de l’argent quoi …
        Ben… non!
        Une entreprise doit produire des biens ou services nécessaires à la population le plus honnêtement possible [(intrants correctement rémunérés, processus de production le moins polluant possible (toxicité et énergie minimales…), condition et rémunération des travailleurs correctes, respect des législations sociale et fiscale, gestion comptable rigoureuse (amortissements, remboursement d’emprunts…), etc…].
        RM1 : Les entreprises « produisant » des biens inutiles voire nuisibles doivent être éliminées
        RM2 : Les profits(=rémunération du capital, i.e. les locaux et les machines) ne sont pas indispensables et peuvent être limités à un taux de caisse d’épargne (:>)

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        • Narm // 17.01.2017 à 22h46

          ça c’est juste un rêve et ça ne sera jamais une réalité.

          tout comme l’homme avec son honnèteté et sa bonté ….

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        • Paul // 19.01.2017 à 15h42

          RM1 : encore une décision d’en haut alors? Un mec au pouvoir décrète que ceci est inutile, et vlan, on ferme par la force toutes les entreprises qui le fabriquent?
          RM2 : dans ce cas, plus personne n’investira dans une entreprise, ça sera moins risqué de mettre ça dans la banque à un taux de caisse d’épargne. Si vous supprimez le profit en tant que contrepartie d’un risque, ne vous étonnez pas que plus personne n’ose prendre de risque.

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 17h57

      Que ne nous dites pas plus ?

      La description de quelques exemples vécus, voire en tirer un livre, serait un puissant moyen de faire prendre conscience au plus grand nombre de l’essence des choses.

      Seul moyen d’imposer le Droit qui nous manque (à commencer par l’harmonisation fiscale).

      Car il ne faut pas s’y tromper, nos « eurocrates » ne sont pas qu’un ramassi de carriéristes tous vendus aux lobbies. Leur manque surtout la pression de peuples assez conscients pour revendiquer le mieux disant commun.

        +0

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  • BA // 18.01.2017 à 09h47

    Pour empêcher l’effondrement total du système européen, la Banque Centrale Européenne a été obligée de racheter 24,7 milliards d’euros en une semaine !

    Pour empêcher l’effondrement total du système européen, la BCE est obligée de racheter :

    – des obligations d’Etat pourries, qui n’ont plus aucune valeur,

    – et aussi des obligations d’entreprise, dont la valeur dépend de la soi-disant « croissance économique », qui ne cesse de baisser en Europe.

    Problème :

    1- Les pays membres de la zone euro sont en faillite, et ils ne pourront jamais rembourser leur dette publique.

    2- A part en Allemagne, les entreprises privées de la zone euro ne connaissent pas la soi-disant « croissance économique », qui aurait dû créer des millions d’emplois dans la zone euro.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-bce-a-achete-pour-24-7-milliards-d-euros-d-actifs-en-une-semaine-un-record-3171a89d1668028ae8b5e02891fdf5fe

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 18h05

      « Ne pourront rembourser… »

      Vous allez un peu vite non. Pour la plupart (toutes ne sont pas celle de la Grece) y suffirait le retour de cette l’inflation que les interventions que vous décrivez ont justement pour fonction première de générer. D’autant qu’une fois ainsi libérée des forces récessives endogènes, la croissance devrait suivre.

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  • patatufle09 // 18.01.2017 à 11h51

    l’Euro n’aurait du être que l’ultime phase de la construction Européenne. Mais les peuples sont-ils d’accord pour accepter un processus d’assimilation d’une Europe fédérale. Nous sommes encore sur les braises de la 2ème guerre mondiale et les antagonismes sont faciles à raviver. Quid des mouvements populistes qui montent en flèche, réaction épidermique à l’autorité supra-nationale de Bruxelles et la désignation du coupable Allemand (tiens donc) comme seul bénéficiaire de la monnaie européenne.Deux réalités pointées du doigt par les extrêmes, s’accordant sur le constat mais pas sur les solutions à apporter. Il en est de même des visions économiques de Sapir et de Gave qui animent avec passion ce débat récurrent, et dont la sagesse devrait nous pousser à faire cohabiter la noblesse de la libre- entreprise et de son arbitrage par nos institutions. Si je pense que ces deux derniers ont l’intelligence du compromis, Ce sont les autres qui nous nous taxent de dangereux rétrogrades quand nous demandons un simple retour à la raison. Mais il est déjà trop tard… préparons nous.

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    • BEOTIEN // 18.01.2017 à 18h31

      « sagesse devrait nous pousser à faire cohabiter la noblesse de la libre- entreprise et de son arbitrage par nos institutions.  »

      On ne peut qu’être d’accord et noter que sur ce plan l’Europe a largement mieux fait que d’autres.

      Quant à en passer par le fédéralisme pour résoudre le reste (union monétaire fiable, harmonisation fiscale, mécanismes compensatoires…) ça me semble relever d’une utopie pire que contreproductive, génératrice de ce dont l’euro est en parti responsable, populismes clivants au sein des pays avant que ce ne soit de celui de l’Europe et retour aux…  » guerres d’antan ».

      Me semble plus raisonnable de bien regarder en face la réalité de cette Europe de vieux peuples. Et être déjà admiratif du résultat obtenu en si peu de décennies pour, à partir du marché commun, donc exacerbation de la concurrence entre les participants, une mise en commun de déjà tant de choses.

      L’euro si nécessaire, surtout pour peser face au dollar, a pour seul réel défaut d’être advenu trop tôt, trop mal. Par la volonté d’un homme sachant son temps trop compté et hanté par l’urgence d’ancrer à l’Europe une Allemagne réunie qu’il savait avoir été trop souvent fauteuse de guerre pour lui laisser trop de l’attitude de jouer à nouveau cavalier seul.

      Il est urgent de redonner du « temps au temps »

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  • BEOTIEN // 18.01.2017 à 18h38

    Un tout dernier mot pour dire à quel point je suis bluffer par la qualité de la majorité des posts de cette page. Et en remercier les auteurs.

    Voilà qui nous hisse à un autre niveau que les affligeants échanges de diatribes peu ou prou mâtinés de compirationatiotrumpoutinosimplismes trop vus ailleurs.

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