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15.janvier.201615.1.2016 // par Olivier Berruyer

Qui est prêt à se battre pour son pays ?

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Qui est prêt à se battre (et donc à mourir !) pour son pays ?

Un intéressant sondage de Gallup a tenté de répondre à cette question fin 2014 (analyse et détail ici).

On prendra ça avec recul, amis on voit bien, au vu de la cohérence des résultats entre pays que cela dit quelque chose, au moins au niveau psycho-sociologique sur la vision de ses devoirs envers son pays.

En voici le résultat (personnes ayant répondu « OUI », avec des codes couleur régionaux et/ou culturels) :

(Nb : comme souvent, les Japonais évitent de répondre au sondage, ici 1 sur 2, ce n’est donc pas très significatif)

Cela m’a évidemment fait penser à cette belle phrase de Shakespeare :

« La paix et l’abondance engendrent les lâches : la nécessité fut toujours la mère de l’audace. » [William Shakespeare, Cymbeline, III-6]

La même chose, mais classé par « NON » :

Et enfin le même, mais classé par « OUI »-« NON » :

À méditer…

Commentaire recommandé

kasper // 15.01.2016 à 05h09

Tare habituelles des sondages, on vous demande de repondre par oui ou non a une question complexe. Les NSP sont d’ailleurs assez nombreux.

Moi je veux bien me battre, mais je veux savoir pourquoi et au benefice de qui. Si c’est vraiment pour me défendre, defendre mon pays et ses habitants, je repondrai présent.

Si c’est pour sécuriser les avoirs de monsieur Bouygues à Kinshasa ou aller bombarder/occuper des pays dont les habitants ne m’ont rien fait, Hollande et Valls ont qu’a y aller eux meme.

Ce n’est pas une question de courage ou de lâcheté.

95 réactions et commentaires

  • queniartpascal // 15.01.2016 à 04h46

    certainement pas les politiques eux les seules batailles qu’ils veulent faire c’est derrière 1 pupitre,par contre ils sont prêts a envoyer les français en première ligne

      +58

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    • RABATEL // 15.01.2016 à 16h08

      Je suis en accord avec vous d’autant plus que la question concerne le pays et que sur les pupitres que vous évoquez c’est plutôt les 12 étoiles à 5 branches du drapeau de leur Europe qui est mit en avant.

      Structurellement parlant sont-ils encore d’un pays ? En partant du principe que ce mot ait encore une signification pour eux… et pour leurs électeurs ?

        +12

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  • Pik’ // 15.01.2016 à 05h02

    C’est dommage que la question soit aussi vague, parce que je pense qu’on aurait des gros écarts de résultats en fonction du contexte.
    Par exemple, plus de gens seraient prêts à défendre son pays s’il est attaqué qu’à attaquer un autre pays. Et dans ce dernier cas, j’imagine que tout dépend des raisons avancées, de l’image dont jouit l’ennemi, etc.

    Avoir des questions plus précises permettrait notamment de juger l’importance du sentiment nationaliste. Evidemment, dans un monde d’Etats-nations tout est toujours ramené à la nation, mais tout de même.
    Et ce serait à comparer avec l’histoire. Il y a plusieurs millénaires, il semble que les batailles éclataient généralement lors des pénuries de ressources (sécheresses en particulier), donc lorsqu’il s’agissait d’une question de survie, bien qu’il y avait aussi des conflits d’honneur.

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    • LS // 15.01.2016 à 15h31

      OK pour le premier § mais pour la référence à la préhistoire, je vous suggère plutôt de lire « Les guerres préhistoriques » de Lawrence H. Keeley.

        +3

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    • PANNIER // 16.01.2016 à 11h26

      Se battre pour son pays n’a rien à voir avec du « nationalisme »! C’est un simple patriotisme consistant, quand celui-ci est menacé et donc quand la communauté des gens qui y habitent et partagent un destin commun voient leur existence mise en cause, à défendre dignement et si possible sans haine ce pays!

        +4

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  • kasper // 15.01.2016 à 05h09

    Tare habituelles des sondages, on vous demande de repondre par oui ou non a une question complexe. Les NSP sont d’ailleurs assez nombreux.

    Moi je veux bien me battre, mais je veux savoir pourquoi et au benefice de qui. Si c’est vraiment pour me défendre, defendre mon pays et ses habitants, je repondrai présent.

    Si c’est pour sécuriser les avoirs de monsieur Bouygues à Kinshasa ou aller bombarder/occuper des pays dont les habitants ne m’ont rien fait, Hollande et Valls ont qu’a y aller eux meme.

    Ce n’est pas une question de courage ou de lâcheté.

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    • G. // 15.01.2016 à 08h53

      Kasper a fait une si bonne réponse que je tiens à le remercier.

      La façon de présenter des questions pour manipuler la population est la base de tout bon régime dictatorial. Si demain la France se lançait dans une mauvaise guerre, contre des innocents, nous aurions droit dans les médias à EXACTEMENT ce genre de question: « Etes vous prêt à vous battre pour votre pays? ».

      Le « Figaro » est adepte de ce genre de sondage manipulatoire. Sous prétexte de prendre l’opinion des français, on leur pose une mauvaise question pour les engager vers un mauvais chemin.

      Dans un livre romancé d’un auteur connu, j’ai récemment découvert un exemple intéressant qui disait à peu près:
      « Acceptez vous qu’un enseignement obligatoire vienne réduire vos libertés individuelles et votre temps libre? »
      Ce à quoi dans le roman une majorité de votants avaient évidemment répondu « non », et par conséquent l’état avait supprimé l’école obligatoire pour les enfants… et supprimé l’école publique tout court, en fait.

      Méfiez vous des « questions aux peuple » comme de la peste! Le diable est dans la formulation et dans les non-dits.

        +58

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      • luc // 15.01.2016 à 13h27

        en l’occurence, cette question dans le roman était elle aussi trop vague : actuellement, l’éducation nationale en france est selon moi un lavage de cerveau, et il n’y a qu’à se rappeler certains parents qui furent bien étonnés que les instituteurs fassent un cours sur le terrorisme à leurs enfants, même en maternelle

        le débat serait hors sujet, mais pour moi il n’y a pas photo, on ne sortira pas d’un monde capitaliste individualiste matérialiste hyper compétitif etc si ces valeurs sont prônées dès le plus jeune âge par une école obligatoire

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      • Jex94 // 16.01.2016 à 09h49

        Je me demande toujours quand je lis ce genre de commentaires (celui de Luc), quelle est la limite entre la théorie du complot, et la réalité…

        En l’occurrence, la propagande de l’école prônant le capitalisme comme mode de vie idéal, ne correspond pas du tout à mes souvenirs de l’école, ou alors, cela ce serait fait d’une manière tellement subtile que cela m’aurait échappé… Aujourd’hui, ma reconnaissance de la nuisance capitalisme à outrance et de l’absurdité des discours politiques mettant en exergue la croissance comme panacée, relève en ce qui me concerne d’un constat assez simple à faire et instinctif. Je ne connais par ailleurs personne (0 !) dans mon entourage présentant des signes manifestes de cette propagande. Il existe au contraire autant de visions du monde et de sensibilités personnelles que de personnes !!

        Ainsi, dans la mesure ou l’autonomie de la pensée relève à mon sens plus de l’expérience personnelle et de l’observation réelle du monde, et que ce que je perçois correspond au contraire de cet argument, j’ai pour le moment d’avantage l’impression que la propagande se cache derrière ce genre de message séduisant : « L’éducation nationale en France est selon moi un lavage de cerveau »…

        Mon analyse personnelle (je n’arrête pas de le répéter sur ce blog mais j’essaie d’avoir des échanges très constructifs sur ces 2 thèmes) est la suivante : Ces tendances capitalistes / individualistes / matérialistes / hyper compétitifs, relèvent plus de nos propres tendances individuelles naturelles (animales). Pour illustrer ce propos par une observation réelle que je privilégie à la lecture desthéoris habiles de grands penseurs & philosophes, je prends l’exemple des sports modernes, des supporters (la majorité d’entre eux). Chacun aime venir voir son équipe gagner, c’est la victoire qui galvanise les foules. -> Esprit de compétition, envie de victoires, de supériorité, admiration de la force physique des athlètes. Les stades sont ainsi à mon sens les arènes des temps modernes… Et je suis donc plutôt pour, car j’apprécie également le spectacle, et si cela permets de défouler nos besoins primaires de violence, cette dernière s’en trouve ainsi apaisée, plutôt que par des conflits réels et sanglants…

        J’aimerais donc que quelqu’un me démontre, par des exemples précis et développés (un livre à me conseiller?), de quelle manière l’éducation nationale en France rend la majorité de notre peuple aussi avides de richesses et pro capitalisme à outrance…

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        • Homère d’Allore // 16.01.2016 à 17h37

          Si je partage votre avis quant à l’absence de propagande « capitaliste » dans l’éducation nationale, je suis bien moins d’accord avec ce que vous appelez « propres tendances individuelles naturelles animales ».

          Il n’y a pas de « nature humaine » individuelle. L’être humain est un animal social, ne serait-ce que parce-qu’il ne peut survivre seul pendant les premières années de son existence.

          La tendance actuelle à l’individualisme est liée, non pas à l’éducation nationale, mais à la mise en avant des « winners » dans le mode de production et ce que l’on appelle « la société de consommation » où l’existence se résume à l’accumulation de marchandises.

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  • EchoGMT7 // 15.01.2016 à 05h14

    Se battre pour son pays ne signifie pas nécessairement défendre le territoire national.
    La question posée recèle une ambiguïté : s’agit-il de se battre pour agresser et envahir ou pour se défendre dans ses frontières?
    Les politiques d’expansion coloniale faisaient-elles appel au courage patriotique ou à d’autres instincts moins avouables?

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  • Manu // 15.01.2016 à 05h16

    J’étais militaire et combattu, et j’en suis parti fin 99 devant la décadence annoncé par la suppression du smo, la « professionnalisation » (plutôt dire la suppression de la vocation).
    On avait encore une certaine politique étrangère, des idéaux, un commandement responsable qui osait la confrontation avec les américains. J’ai encore des cousins d’active, mais ils restent parce-qu’ils ne savent pas faire autre choses, mais ils sont tous dégoutés de la déchéance de ce pays et de ce qui compose ses forces: des laquais, des mercenaires sans morales. On y était par vocation, alors que maintenant, on y est par défaut. Aujourd’hui, on à des politiques minables, une Politique minable, une culture populaire minable, une éducation minable, des valeurs de fond de cave (sauf quand ça nous arrange) et des mœurs de rats.
    Il y a vingt ans, j’aurais dit « oui, je me battrais pour mon pays », aujourd’hui, je défendrais mes proches, et le pays [je m’en moque], car j’en viens à me dire que la prochaine guerre, on l’aura bien mérité…

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    • Nerouev // 15.01.2016 à 08h18

      C’est pareil pour ceux qui ne sont pas militaires, on se bat d’abord pour les siens et le pays qui les unit. Or notre pays se fissure au nom d’une oligarchie internationale, mais il reste encore un peu d’espoir. Si on monte au niveau supérieur, qui se battrait pour l’Europe qui nous étouffe mais qui n’est absolument pas un pays ?

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    • Vincent // 15.01.2016 à 09h21

      Beaucoup d’officiers y sont par conviction, tout en déplorant l’état de la France et de sa classe politique.
      Sinon il y a beaucoup de désillusion dans l’armée.
      J’ai un jeune collègue (25 ans) qui a fait une formation de sous officier juste après son bac. Il est parti avant de s’engager pour 5 ans : ce que lui disaient les « ancien » c’est que toute sa génération qui était rentré avec niveau bac allait faire entre 3 et 5 ans puis allait faire une reconversion pour bosser en tant que caissier dans une grande surface.
      En gros, la « nation » veut bien qu’ils offrent leurs vies en CDD puis les les virera comme des sagouins s’il ne sont pas mort en opération.
      Quand un État méprise à ce point ceux qui sont prêts à donner leur vies pour leur pays, ce n’est pas étonnant que plus personne ne veut servir l’État au risque d’y mourir.

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      • Chris // 15.01.2016 à 10h17

        Les pays occidentaux, à l’instar des Etats-Unis qui enclenchèrent ce mouvement en Afghanistan mais surtout en Irak, sont en train de se calquer sur le modèle de mercenariat, majoritairement employé dans les guerres colonialistes qu’ils mènent : ça fait moins de remous politiques.
        1) La notion d’Etat est en train de disparaître, selon les voeux les plus chers du broyeur UE/OTAN
        2) Ça ne vient pas tant des citoyens qui ne veulent plus partir en guerre car leur morale réprouve (Internet fait que plus personne ne peut ignorer les vrais enjeux et raisons), que le résultat du « pilonnage » des Droits de l’Homme qui ancre dans nos têtes que tout peuple a le droit de choisir son destin… même quand il possède du gaz, du pétrole ou de l’uranium.
        Un des méfaits de la globalisation, au même titre que le terrorisme !!!
        3) Un autre facteur non négligeable : l’âge moyen des populations occidentales. Beaucoup d’aînés ont vécu 1 voire 3 guerres dans leur longue vie et en ont tiré les conclusions désabusées qu’ils partagent, du genre « tout ça pour ça ! »
        Je suis tombée sur un rapport très instructif d’un débat à l’assemblée Nationale sur le mercenariat :
        14 février 2012 – Mercénariat – Sécurité. Rapport d’informations
        http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4350.asp

        Le métier des armes se marchandise au même titre que les mères porteuses, le commerce des organes, la charité (ONGs) etc… Un article sur les ONGs :
        Pourquoi les ONGs sont un problème.
        http://reseauinternational.net/pourquoi-les-ong-sont-un-probleme/
        Aux côtés des invasions militaires et des missionnaires, les ONG aident à ouvrir les pays comme on craque des noix, en préparant le terrain pour des vagues d’exploitation et d’extraction plus intenses, comme l’agrobusiness pour l’exportation, les ateliers de misère, les ressources minières et les sites touristiques.

        Je peux témoigner de l’impact ravageur des ONGs dans un pays comme Haïti où j’ai résidé 16 jours chez l’habitant en novembre : atterrant, révoltant.
        La misère est littéralement entretenue.

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        • Helene // 15.01.2016 à 11h12

          J’ai eu la même expérience à Madagascar où j’ai passé trois mois (en bénévolat) il y a dix ans ! Plus les ONGs pullulent dans un pays (comme des puces sur un chien) plus le pays est pauvre et incapable de s’en sortir !

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          • Sangsue-raie // 17.01.2016 à 00h10

            A ce titre, les ONG ont été promues, instaurées,financées et soutenues car elles ont aussi pour fonction  »mercenaire » de contourner et remplacer les institutions internationales légales telles l’ONU ou la Croix Rouge (entre autres), redevables en Droit International, elles.
            Elles permettent en effet de s’infiltrer dans les zones où de futurs combats guerriers sont prévus ou en cours, pour servir exclusivement à écarter croix rouge ou autres institutions internationalement légales (non pas que celles-ci n’obéissent pas à un ordre mais elles ont l’obligation de garantir et sont donc redevables, pouvant être poursuivies, du Droit International ou ses manquements).

            En effet, la CR ou ONU,etc… sont garantes de la Convention de Genève et du Droit International.

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        • AUSSEUR Robert // 15.01.2016 à 11h42

          Et si les entreprises , les secteurs économiques sont de + en + privatisés , de moins en moins « contrôlés » …..Le pouvoir échappe aux Etats …..De plus en plus confiés à des multinationales = Qui n’ont rien à faire du devenir des Etats et de leurs citoyennes et ou citoyens !…..Elles , Ils sont en train , à la vitesse grand V de nous entrainer à des situations , en FRANCE BIEN PIRES encore que ce que connait la Grèce et quelques autres pays …Dès cette année?

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          • Sangsue-raie // 17.01.2016 à 00h20

            La même chose est appliquée aux Armées (Droit international, Droit de la Guerre.. dont crimes de guerres, Convention de Genève, prisonniers, etc…) concurrencées par des entreprises privées (mercenaires sous contrat) sur le terrain.

            Et des  »contras », aussi nommés sous diverses marques  »terroristes » aux multiples clans, financés par toutes sortes de trafics (humain,drogue, vol, etc…) aussi. (Voir,entre dizaines d’autres, les ‘contra’ du Nicaragua, les OTPOR croates déjà en 1975… visée sur Yougoslavie et entraînement-soutien de  »bandes » armées que l’on a retrouvées en 1991… sur le terrain,etc…)

            Cet état de faits n’est donc pas récent et a commencé à s’instaurer en Europe dès les années 90.

            La déconstruction du Droit International, du Droit de la Guerre et de l’Etat de Droit montre à présent sa face hideuse en Europe (dont les habitants se croyaient protégés de ce que l’on applique à l’Afrique,l’Asie ou l’Amérique Latine depuis des décennies).

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        • Le Rouméliote // 15.01.2016 à 15h03

          Voir à ce sujet le documentaire de Raoul Peck et son très beau film « Meurtre à Pacot » !

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      • Bama Koko // 19.01.2016 à 17h04

        Cela fait 38 ans que je sers la France et son armée, je ne les reconnais ni l’une ni l’autre dans votre propos. Comme officier d’active, j’ai eu à côtoyer les deux catégories d’individus en uniforme (appelés puis engagés), que ce soit au feu en opérations ou au quartier en métropole. Dans les deux cas, il n’y a jamais eu de « mépris » de l’État français comme vous l’affirmez en écrivant « (…) les virera comme des sagouins s’il ne sont pas mort en opération ».

        Qu’il y ait eu des hommes politiques ou des responsables minables, certes. Il y en a toujours eu depuis que la France existe. Mais jamais la France d’aujourd’hui ou l’institution militaire moderne n’ont méprisé ceux qui se battent pour elle (nous avons tiré les enseignements du sort des Harkis ou des Tirailleurs après les indépendances, nos blessés et leurs familles sont entourés).

        Je vois plutôt dans vos propos cette propension nouvelle qu’ont les Français à se plaindre en permanence de leur pays et de leurs pairs et à tout condamner systématiquement, y compris ce qu’ils ne connaissent pas (« J’ai un jeune collègue (25 ans) » dites-vous, en prenant son propos comme une vérité première et en descendant ensuite en flammes toute l’institution « France ») sans se rendre compte qu’ils se tirent une balle dans le pied tous les matins mais sont surpris de boiter de plus en plus.

        Il est temps de se ressaisir et de ranger les mouchoirs: si on veut une France et des Français forts, alors il faut arrêter de se plaindre et se mettre à agir pour elle, pas contre elle. En agissant ainsi, vous ferez montre de patriotisme, si ce concept signifie quelque chose pour vous.

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    • Tunkasina // 15.01.2016 à 09h50

      « On y était par vocation, alors que maintenant, on y est par défaut »
      Perso, en m’engageant en 2000 avec mes camarades de l’époque, nous étions les trois quarts à avoir la vocation.

      Après, qu’on se fasse traiter comme de la mer*e et utiliser comme du PQ, c’est le lot de toutes les forces armées, non ?

        +2

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      • Manu // 15.01.2016 à 10h41

        « Après, qu’on se fasse traiter comme de la mer*e et utiliser comme du PQ, c’est le lot de toutes les forces armées, non ? »

        Ça c’est la nouvelle politique, pas celle d’avant, en aucun cas…
        Comme quoi le nouveau format est pas trop loin de ce que je dénonce, citoyens jetables, soldats jetables, format que tu as apparemment assimilé.

        Je me souviens d’un temps pas si loin où la france avait des couilles, de la gueule et de la vision. Mais ça, c’était avant.

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        • Tunkasina // 15.01.2016 à 11h19

          « citoyens jetables, soldats jetables, format que tu as apparemment assimilé.  »
          Assimilé ? Non, je pense qu’aujourd’hui c’est surtout devenu visible… Avant, on le cachait derrière des apparences de gueule ou de vision.

          Je suis assez sûr qu’aux yeux de la classe politique, le citoyen (et à mon avis, le soldat est d’abord un citoyen « totalement investi de son patriotisme » – qui a un sens profond du devoir citoyen), est jetable.

          Soyons honnête, quelle a été la vision de la France ces 70 dernières années ? A t’il existé réellement, à un moment, la volonté d’élever le citoyen Français vers autre chose qu’un bétail à faire consommer ? Est ce que vraiment, dans la France post-guerre jusqu’à nos jours, on a réfléchi un tout petit peu à ce que notre condition d’être humain « développé » nous permettrait de faire comme bien à l’Humanité ?

          Je me souviens surtout de ces reportages INA, ou l’on vante la bière en été, la consommation, les frigo, la société de loisirs, comme summum du bonheur individuel et collectif, sans autre vision que le « carpe diem », et l’admiration de la conquête spatiale.

          Perso, je crois que ça a été une bien belle drogue à endormir les cerveaux – consommez, consommez, et ne vous demandez jamais comment c’est extrait, comment c’est fabriqué, si ça peut durer, et si tout le monde pourra en profiter.

          Bon, j’exagère peut être un peu. Mais quoi, plus le temps passe, et plus je me dis que les erreurs de pilotage du passé vont mettre des dizaines d’années à être corrigées.

          Heureusement qu’on a encore le net pour exposer ses idées, tiens.

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          • Alx // 15.01.2016 à 14h22

            Non tu n’exagères pas, tu décris le consumériste, notre modèle de développement. Le capitalisme et le communisme (i-e les « 2 grands modèles » du 20ieme) sont des logiques matérialistes et productivistes. Le dvlppt humain ne passe qu’après éventuellement. Mais on avance qd même un petit peu depuis 10000 ans. La nouveauté aujourd’hui c’est l’impact globale de notre bêtise. L’outil (intellectuel ou matériel) n’est pas nocif, c’est sont usage qui peut l’être. Méditons les citations du bandeau de gauche,surtout celle de de MLK.

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  • pucciarelli // 15.01.2016 à 06h02

    Les limites d’un tel sondage réside dans le contexte français. Comment demander à des citoyens à qui l’on raconte depuis des décennies que la France c’est dépassé et que tout ce qui est national est ringard de se mobiliser pour la défense d’une patrie qu’il ne connaissent plus vraiment? Quand on voit comment sont aujourd’hui médiatiquement traités les souverainistes, renvoyés systématiquement dans les filets du FN, on comprend le peu d’empressement des citoyens à mourir pour une « non réalité ». Tout est donc sans doute affaire de circonstances et d’environnement médiatique.

      +23

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  • BEYER Michel // 15.01.2016 à 06h06

    Cela dépend de l’enjeu. En 1793, le peuple français ne s’est pas posé de question.
    En 2016, si c’est pour sauver ceux qui nous gouvernent( droite et « gauche confondue »), non merci.
    Si c’est pour se battre pour retrouver notre Souveraineté, redonner du pouvoir au Peuple, alors là c’est autre chose.

      +47

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    • fouineur // 15.01.2016 à 08h17

      « En 1793, le peuple français ne s’est pas posé de question. » Lui en a t on laissé l’occasion ? La Révolution était elle si spontanée que cela ? Toutes questions qui restent ouvertes et font l’objet de débats parmi les historiens (enfin ceux qui ont du courage, car le terrain est miné et qu’il faut bien manger …)

        +15

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    • Fiquet // 15.01.2016 à 10h26

      Il faut jeter le livre de l’éducation Nationnal et relire vos classique d’histoire 😉

      En 1793 le peuple Français :
      -s’est en partie défendu contre la révolution
      -en grande partie n’a rien fait
      -en partie a défendu la révolution(propagande de terreur+mercenaire+ manipulation du peuple et des mouvement de foule.

      Concernant le sondage, il ne faut pas oublier que, sans misogynie, c’est surtout les hommes qui « font et se lance » dans la guerre, donc interroger un échantillon comportant 50% de femme pose problème.Les femmes s’engage souvent mais de manière différente.

      Ensuite le sondage n’indique pas la raison de la guerre, même avec la notion simple de défense/attaque, donc de base le sondage ne représente à mon avis pas la pensée du peuple, peu importe la nation.

        +20

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  • FD // 15.01.2016 à 06h30

    C’est aller vite que d’accuser de lacheté ceux qui refusent de se battre. Ils peuvent être pacifistes, préférer la lutte non violente.

    De plus il y a des effets d’habitude. Dans les pays à armée de métier, il a été clairement signifié au citoyen/sujet qu’on n’avaiit plus beson de lui.

    Ce qui pourrait être intéressant c’est corréler ce genre de question avec le taux de criminalité et l’écart entre le taux de criminalité et la perception de la violence.

    La lacheté pour moi c’est surtout quand agressé je ne me défends pas ou témoin d’agression je n’interviens pas.

      +25

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    • Vincent // 15.01.2016 à 09h27

      La lutte non violence en cas de guerre impliquant son pays c’est concevable si le conflit ne se situe pas sur le sol national. Mais du coup suivant les raison du conflit, tu luttera pour ton pays soit en virant les irresponsables salaud qui ont fait une guerre injuste, soit en soutenant l’effort de ton pays si la guerre est juste (défense d’un allié agressé, ou autre).
      Par contre, si ton pays est agressé, là je crois que tu ne choisi pas la façon de te battre : soit tu collabores, soit c’est l’ennemi qui choisi ton terrain.

        +8

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    • luc // 15.01.2016 à 13h47

      tu mets le doigt sur un problème intéressant dans ce genre de discussion : utiliser a violence contre quelqu’un ou non

      car en réalité, tu dis que ne rien faire en cas d’agression peut être de la lâcheté ou du pacifisme…

      on peut neutraliser une personne violente sans pour autant lui faire de mal… en vérité il s’agit de l’excuse mensongère de nos sociétés, à travers l’emprisonnement, qui en réalité est très douloureux bien sûr… et d’ailleurs participe en fait à l’aggravation de la situation, étant donné l’état des prisons etc

        +4

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  • Fabrice // 15.01.2016 à 06h51

    Effectivement La question sur le fait de se battre pour son pays est du fait de l’usage qui est fait des armées à tord et à travers par les politiciens peut largement expliquer ces réponses.

    Par contre défendre son pays c’est une autre paire de manche, à mon avis même si on peut en discuter, l’engagement de citoyens après les attentats est un signe qui peut prouver que la question de cette enquête est encore une fois mal posée :

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/nombreux-engagements-dans-l-armee-depuis-les-attentats-de-paris-864835.html

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/apres-les-attentats-un-tiers-des-jeunes-prets-a-rejoindre-l-armee-18281/

      +7

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    • Manu // 15.01.2016 à 07h41

      « à mon avis même si on peut en discuter, l’engagement de citoyens après les attentats est un signe qui peut prouver que la question de cette enquête est encore une fois mal posée »

      La question a déjà sa réponse: Aucun n’a tenu une armes de sa vie, aucun ne sait ce qu’est réellement la guerre, ni le combat à proprement dit. La certitude c’est que la TRÈS grande majorité se couchera et fuira, car on les a éduqué comme ça et pour ça, se taire et subir. Le reste sera composé de fanatiques, de « patriotes » de toutes sauces et de profiteurs de chaos.
      Sans éducation, sans participation, sans idées et valeurs communes, la population n’est qu’un amas d’habitants sans liens. Et c’est pas trois bombinettes et deux kalash qui changeront quoique ce soit.

        +22

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      • luc // 15.01.2016 à 14h58

        tu expliques donc ainsi la réponse négative des français…? ils ne sont pas bagarreurs, pas costauds etc

        mais ils auront raison de toutes manières de refuser si hollande ou sarkozy leur demande d’aller se battre en libye ou en syrie, car claire chazal expliquera que c’est pour défendre la france mais ça sera faux…

        c’est ça qui est scandaleux : hollande répète avec tous les médias en choeur « la france est en guerre »… la suite c’est qu’il faut s’engager dans l’armée!! avec le mépris pour ceux qui refuseront, en souvenir de la seconde guerre mondiale où on fusillait les déserteurs, si on ne voulait pas combattre dans l’armée française c’était la peine de mort…

        en l’occurence, je le rappelle, l’ennemi tout désigné est l’arabe musulman

          +6

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  • Mo // 15.01.2016 à 07h17

    sondage bidonné comme d’habitude.
    Encore un stagiaire qui veut un CDD.
    Je défendrai la France si elle est attaquée et son intégrité menacée.
    Pour le reste, aller chercher son destin au Mali, en Syrie ou en Lybie, suivre l’OTAN dans sa folie ce sera sans moi, qu’ils se débrouillent.

      +21

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  • LIBRAIRE // 15.01.2016 à 07h22

    Belle manipulation de l’opinion.
    Vous voyez la majorité des européens ne sont pas près à se battre pour leur pays.
    Cela sous entend qu’en Europe les gens considèrent en majorité que la nation au sens historique ne représente plus une vraie valeur aux yeux des citoyens.
    Tout est bon pour nous bourrer le crane en direction de la pensée dominante « les nations: notion dépassée. »

      +27

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  • Feufollet // 15.01.2016 à 08h09

    Indépendamment des ambiguïtés d’un tel sondage
    Il faut remarquer que le peloton de tête
    Des onze premiers vont-en-guerre
    Sont des pays les moins démocratiques et les plus autocratiques
    Où les droits et les libertés humains sont les moins respectés
    Et les développements économiques et humains les moins avancés
    D’où un plus grand consentement lié à un sous développement de la libre pensée

      +9

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    • kasper // 15.01.2016 à 08h50

      Ne pas oublier non plus l’apsect démographique : dans le peloton de queue on trouve les pays vieillissants, ou la moitie de la population a plus de 30 ans, plus de 45 dans le cas du Japon…

      Passé 50 ans, quand on leur demande si ils veulent bien vous battre, les gens ont plus tendence a repondre non…

        +11

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  • gelmad // 15.01.2016 à 08h32

    Mais bien sûr qu’il faut se battre pour son pays. Moi je le ferai ! et je serai, sur le terrain, juste derrière Hollande, Sarkozy, Bouygues, Bolloré …………. et quelques autres, je ne peux pas les citer tous, qu’ils veuillent bien m’en excuser !

      +16

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  • vlois // 15.01.2016 à 08h36

    Il ya le pays, la nation et le régime qui l’occupe, son bras armé l’Etat.
    Le problème c’est que l’Etat et le régime ont de plus en plus du mal à faire croire qu’ils sont le pays par la séduction et le pouvoir des médias car le réel revient, ils en sont au point de dériver vers un régime sécuritaire et autocratique. Les lois vont pleuvoir pour un régime rappelant les pires moments de la République bourgeoise du XIXème (pour ceux qui ont lu les misérables de V. Hugo). Les représentants ont cet idéal voltairien (ou de la République de Platon) de la dictature éclairée (par eux-même), un idéal aristocratique. Mais au final ils servent une ploutocratie, car la lumière de l’éclairage vient de l’argent. Au final, peux-t’être par syllogime paresseux, j’entends la question qui veut défendre les ploutocrates ?

      +12

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  • caliban // 15.01.2016 à 08h40

    Pour répondre à Shakespeare : https://www.youtube.com/watch?v=p-ZI28nbSDQ

      +1

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  • jmdest62 // 15.01.2016 à 09h05

    Etant tri_national , né en France d’un père belge et d’une mère algérienne …je ne sais pas quoi répondre . 🙂

    @+

      +10

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  • Jusdorange // 15.01.2016 à 09h10

    J’aimerais beaucoup que les sondeurs posent cette autre question : seriez-vous prêt à vous battre pour défendre votre pays, y compris contre votre propre gouvernement ?

    Parce que, je l’avoue, à la question présentée dans l’article, j’aurais répondu non. Tout simplement parce que, comme beaucoup ici, je refuserai de donner ne serais-ce qu’une fraction de mon énergie et de mon temps, pour défendre un gouvernement hostile à mes intérêts, une « modernité » dont je conchie les valeurs et l’esthétique, et, disons-le, un peuple dont la partie la plus visible médiatiquement, est complètement demeuré et affaibli moralement.

    Par contre, si la question était formulée comme je la formule en début de commentaire, alors là c’est autre chose. J’ai conscience que la proposition principale rest la même, mais si vous insinuez qu’il y a une occasion de se battre contre le gouvernement, alors je pense qu’instinctivement j’aurais répondu oui.

      +18

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  • FifiBrind_acier // 15.01.2016 à 09h22

    Shakespeare est un marxiste qui s’ignore, il croit , comme eux, que ce sont « les conditions matérielles qui déterminent la conscience ». Grave erreur ! Ce sont les idées qui déterminent la conscience. A condition que ces idées soient dominantes, et excluent toutes les autres.

    La preuve, c’est la mise en place de TINA.
    Les économistes de l’ École de Chicago l’ont compris, il faut d’abord persuader, voire soudoyer tous ceux qui font circuler les idées, c’est à dire les leaders d’opinion ( journalistes, enseignants, universitaires, économistes, chefs d’entreprises, politiques, dirigeants des médias etc) pour qu’ils tiennent tous un seul et unique discours:

     » There is no alternative », il faut enrichir les riches pour que la richesse coule jusqu’en bas.
    Ce qui est totalement faux, partout où on a libéralisé les marchés, les inégalités ont explosé.
    Mais qu’importe, le résultat est atteint au delà de leurs espérances ! Et en plus, face au discours unique de TINA, c’est la cacophonie.

    Les méthodes pour la mise en place de TINA sont expliquées en détail dans un petit livre:
     » Les Évangélistes du marché  » de Keith Dixon, dont il urgerait de s’inspirer.

    https://teratoblog.wordpress.com/2008/04/29/keith-dixon-les-evangelistes-du-marche/

      +15

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    • Charlie Bermude // 15.01.2016 à 19h01

      Je vous aime bien Fifi , mais là je crois que vous vous égarer . Shakespeare , comme Marx ont raison , chacun à leur maniére , ni l’un , ni l’autre ne concevaient la matiére à la maniére simpliste d’un curaillon de province , dont c’est le job de pourfendre l’idée .
      La matiére est capable de néghentropie , c’est à dire de vie et d’idée , sans matiére y a ni l’un , ni l’autre . Maintenant il s’agit de deux génies , avec leurs limites , certes , mais que nous ne sommes pas pour la plupart , donc l’un et l’autre mal compris comme il se doit .
      Quand Shakespeare dit que Falstaff savait par où prendre la Maritorne (ou le Songe d’une nuit d’été si vous l’a voulait plus poétique) , ou Marx que pour une reproduction élargie les capitalistes devaient renoncer à consommer une partie de la plus value , ils énonceaient des jugements apodictiques que nous ne comprenons toujours pas , parce que pour chaque époque , le sens concret change .
      La Tina c’est du burlesque , du nez sur le guidon , de l’illusion d’élites , autant en emportera le vent .

        +0

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  • Alberto // 15.01.2016 à 09h26

    Ce qui est drôle c’est que le pays le plus va-t-en-guerre, les Etats-Unis, n’est qu’en 25e position, avec une minorité prête à défendre les valeurs universelles de cet Etat d’exception.

      +9

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  • Lithan // 15.01.2016 à 09h27

    Un sondage intéressant mais à prendre avec des pincettes, comme probablement la quasi-totalité des études d’opinions, car dans certains cas on peut constater un décalage entre les réponses des sondés et la réalité…
    A la question « Seriez-vous prêt à vous prêt à vous battre pour votre pays », on constate que 62% des Ukrainiens répondent par l’affirmative. Dans ce cas, comment cela se fait-il que le gouvernement a eu autant de difficultés à recruter des jeunes soldats au plus fort du conflit dans le Donbass ? Lors de certaines vagues de circonscriptions, seuls 20% des appelés répondaient présents dans les casernes…
    Donc du coup, quel crédit pouvons-nous apporter à cette étude, bien qu’elle soit intéressante ?

      +16

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    • Subotai // 15.01.2016 à 18h44

      « A la question “Seriez-vous prêt à vous prêt à vous battre pour votre pays”, on constate que 62% des Ukrainiens répondent par l’affirmative. Dans ce cas, comment cela se fait-il que le gouvernement a eu autant de difficultés à recruter des jeunes soldats au plus fort du conflit dans le Donbass ?  »

      1) C’est tout simplement que l’appel à la guerre est fait par un gouvernement qu’on ne considère pas comme « représentatif » du pays.
      2) Que l’ennemi désigné par ce gouvernement n’est pas considéré comme un ennemi.

      La propagande a tout de même ses limites dans les faits…

        +7

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  • Vincent // 15.01.2016 à 09h31

    En effet le sondage ne dit rien sur la nature du conflit, s’il s’agit de se défendre, s’il s’agit de participer à une coalition de maintien de paix ou si ton pays agresse un autre pays. Rien non plus sur les causes du conflit : raisons économiques, enchainement de jeux d’alliance, question de survie, etc.

      +4

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  • ouimais // 15.01.2016 à 09h44

    les résultats de ce sondage ne m’étonnent pas du tout. J’aurais répondu non également, je ne vois pas la noblesse que l’on peut trouver à tuer des gens pour des raisons économiques. En cas d’invasion j’aurais répondu oui par contre, et je ne pense pas être le seul à raisonner ainsi. Je vois mal -pour rester francais- pourquoi aller tuer au Mali ou en Syrie.
    Je n’aime pas non plus la citation de Shakespear sortie de son contexte, qui donne « quels braves Americains », quels lâches ces Suisses alors que je pense plus l’inverse.

    Il faut à mon sens ne voir dans ce sondage que l’étendue du patriotisme et pas la nature belliqueuse

      +7

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    • Vincent // 15.01.2016 à 12h14

      La citation est évidente : on est prêt à prendre plus de risque lorsqu’on a faim que lorsqu’on est repus. Du coup elle est toute à sa place lorsqu’on regarde le sondage : les sondés les plus prêts à faire la guerre pour leur pays sont ceux des pays les plus pauvres.
      C’est à regarder dans son ensemble, cette citation n’est pas une règle universelle de toutes les postures « va-t-en guerre »…

        +2

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  • Alae // 15.01.2016 à 09h57

    J’ai l’impression de me joindre au chœur des commentaires qui disent très bien ça, mais ça dépend. Un pays n’est pas réductible à ses frontières, c’est aussi un concept, ce concept est mobilisateur ou non et dans le cas de la France actuelle, c’est pas gagné.
    Se battre pour Hollande, Sarkozy ou a fortiori Jean-Claude Juncker, aller jouer les mercenaires pour l’OTAN, c’est une blague, j’espère ?
    D’ailleurs, dans le peloton de tête des non, on retrouve uniquement des pays de l’UE (ses banques, ses cures d’austérité, ses valeurs humanistes à géométrie variable, ses amis ukrainiens, américains, saoudiens, turcs et j’en passe, ses médias relais de la propagande des ploutocrates, ses acquis sociaux en berne, ses moroses perspectives d’avenir, etc).
    A se demander s’il n’y a pas une belle et bonne relation de cause à effet.

      +14

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  • LBSSO // 15.01.2016 à 10h05

    Oui,bien d’accord
    On peut ajouter par exemple sur la Russie,le code est bleu comme l’Europe des 9 …et la Finlande,la Suède….
    Or :
    -les frontières de la Russie s’étendent de l’Europe à l’ extrême Asie.
    -elle est un empire (ce qui ne veut pas dire quelle a une politique impériale comparable à d’autres).
    -elle n’a jamais demandé a rentré dans l’Europe,et pour cause.
    Ceci dit avoir une politique qui arrime la Russie,tout en préservant ses particularités, à l’Europe géographique me convient tout à fait .mais en termes d’analyse je crois que c’est une erreur.

    PS :Sur l’Arabie Saoudite vous remarquerez que certaines données de ce sondage (qui comprend beaucoup plus de questions que celles concernant la guerre ) sont inexistantes.

    « faîtes-vous confiance aux:juges,aux journalistes,politiciens,hommes d’affaires,militaires,personnel de santé,police ,enseignants,banquiers,religieux ? » (chaque catégorie de personnes fait l’objet d’une question)
    Tableaux 10 à 19 non renseignés !
    L’Arabie saoudite,quel allié stratégique !
    http://www.wingia.com/web/files/richeditor/filemanager/Saudi_Arabia_Tables_V3_a.pdf

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    • Chris // 15.01.2016 à 10h29

      L’Arabie Saoudite n’emploie quasi que des mercenaires. Ce qui peut expliquer son peu de succès dans la guerre qu’elle mène au Yémen, à l’instar des Américains au Moyen-Orient.
      Elle est bien plus douée… et « armée » pour corrompre.

        +5

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      • LBSSO // 15.01.2016 à 11h16

        Bonjour Chris ,votre commentaire sur le rapport ce sondage/guerre/immigration a disparu.Aussi je profite de votre réponse ici pour vous faire part d’une remarque sur Gallup 2014:

        -ce sondage Gallup (End of the Year Survey) est effectué depuis de nombreuses années.Or fin 2014,pour chaque pays était posé une série de question sur l’immigration.Exemples::
        Table 11
        Q10a. How sympathetic or unsympathetic would you say you feel towards those who come to your country for the following reasons? lake of political or religious freedom in their country.

        Table 12
        Q10b. How sympathetic or unsympathetic would you say you feel towards those who come to your country for the following reasons? – To join their family who are already in the country

        (Traduction rapide:Comment vous définiriez-vous vis à vis de ceux v qui immigrent dans votre pays pour les raisons suivantes ? – Pour rejoindre leur famille qui est déjà dans le pays
        – Pour trouver une liberté politique ou religieuse dans le pays (plusieurs autres hypothèses sont envisagées )
        http://www.wingia.com/web/files/richeditor/filemanager/France_Tabs_V3_a.pdf

        -Pour fin 2015 ,ces données n’existent pas ou ne sont pas disponibles me semble-t-il.
        http://www.wingia.com/web/files/richeditor/filemanager/France_Tables_Final-1-3.pdf

          +3

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  • Yves // 15.01.2016 à 10h08

    La réponse du JAPON à ce sondage est pour moi la plus surprenante. Le nationalisme de ce pays est bien toujours présent, ce pays est à lui tout seul plus qu’une culture, c’est une civilisation. Deux points me viennent à l’esprit :
    1- La formulation de la question à ce sondage était-elle vraiment identique aux autres pays ? (la langue japonaise ne marche pas du tout avec ce modèle de communication binaire occidental oui/non)
    2- Le débat sur la réforme de la CONSTITUTION au Japon est très actif depuis quelques années et plus particulièrement depuis fin 2012 et l’arrivée du Premier Ministre ABE-SAN. Le PM Abe est populaire mais pas trop justement sur cette question de la Constitution. Une majorité de japonais souhaiterait un status-quo et donc interdiction à l’Armée japonaise d’intervenir hors du Japon.

    Pour moi, il n’y a aucune ambigüité, si la Chine intervenait sur le territoire national japonais, 95% DES JEUNES JAPONAIS rejoindraient les forces d’auto-défense.

      +5

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    • Saabaïdii // 15.01.2016 à 12h29

      Bonjour @Yves

      Meilleures pensées et excellents voeux à tout (e) un chacun (e) au seuil de cette nouvelle Année.

      Comme me l’écrit une amie japonaise, bientôt l’année du Singe pour cette partie du monde;
      elle ajoute : « un singe qui n’a pas l’air très sage »…

      Ah sondages, ou comment tenter d’approcher une ‘réalité’ irrationnelle et évanescente (n’impliquant que des acteurs parfaitement subjectifs ainsi que des phénomènes en transformation « permanente ») par une évaluation mathématique.
      Soit.
      Admettons que l’on se complaise provisoirement dans l’examen des ‘résultats’ concernant, entre autres,le Japon.
      Pardonnez moi, mais, la réponse la plus signifiante serait peut-être :
      47 % de ‘Ne se prononce pas’ ; ‘Shirinai’ en japonais (probablement).
      Celle-ci s’accorde avec vos propos relatifs à la formulation de la question, la proposition
      binaire oui-non, blanc-noir, etc., est assez peu prisée en japonais.On imagine que la problématique de la formulation peut s’étendre à beaucoup de langues.
      Abe-kun (je suis moins respectueux que vous; le suffice -kun ou -chang s’applique aux enfants), soucieux de divertir la population des problématiques les plus lourdes (en particulier la sujétion omniprésente aux us), poursuit son petit boulot d’enserrement des trop rares expressions critiques en s’attaquant cette fois directement à la constitution; ce qui n’est pas sans nous rappeler certaines obscures tentations bien locales.Les lignes frémissent quelque peu cependant, mais des siècles de stratifications autoritaires pèsent jusqu’à l’étouffement.
      Chine.Traditionnellement, pas d’aventures militaires si l’issue favorable de l’engagement n’est pas raisonnablement démontrée.D’où l’actuel patient et précis positionnement planétaire.Qu’en cas de conflit sino-japonais, il y ait adhésion massive de la population, peut-être, ne serait-ce que sous l’effet comminatoire implacable de l’autorité.Qui sait ?. Shirinai.

      Se battre pour la France :
      https://www.youtube.com/watch?v=-G5Wpl5d4FI

      Legs poétique d’un grand, voir le septième rêve (mais pas que..) :
      http://boronalli.blogspot.fr/2012/06/yume-reves-realise-par-akira-kurosawa.html

      La bonne journée, bien cordialement

        +4

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  • Olposoch // 15.01.2016 à 10h36

    Beau tir groupé des pays fondateurs de la belle Europe de la paix qui protège…
    Il semblerait que l’on manque de troupes pour sauver l’Europe de Juncker et Merkel…
    Même plus de ligne Maginot, c’est open on vous dit…

      +6

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  • Ananass Romanoff // 15.01.2016 à 10h42

    Suis prêt à me battre contre les crapules qui nous concoctent un état d’urgence permanent (ou équivalent) – mais pourquoi pour mon pays?? Faut dire qu’en tant que belge francophone, je suis à peu près apatride 😉

      +8

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  • SanKuKai // 15.01.2016 à 10h44

    « On croit se battre pour la patrie, on meurt pour les industriels et les banquiers. » – Anatole France

    Qui est prêt à se battre pour que Total, Bouygues, Areva et Dassault fassent davantage de profit?
    30% en France, ça fait beaucoup en fait.

      +19

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  • Jeanpaulmichel // 15.01.2016 à 10h50

    Quelques citations :
    On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels (Anatole France)

    La guerre crée plus de méchants qu’elle n’en supprime (Emmanuel Kant)

    La guerre est un fruit de la dépravation des hommes; c’est une maladie convulsive et violente du corps politique; il n’est en bonne santé, c’est à dire dans son état naturel que lorsqu’il jouit de la paix (Denis Diderot)

    Et la dernière que je préfère ….
    Il est plus difficile de bien faire l’amour que de bien faire la guerre (Nina De Lenclos)

      +16

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    • SanKuKai // 15.01.2016 à 11h57

      Pour completer:
      « La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. » (Paul Valéry)

        +21

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      • Bravecounass // 15.01.2016 à 21h18

        pas dans la même veine, mais c’est une dimension à considérer

        L’acte essentiel de la guerre est la destruction, pas nécessairement de vies humaines, mais des produits du travail humain. • G. Orwell

          +2

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  • Azza // 15.01.2016 à 11h18

    Ne pas oublier que la pyramide des ages est tres differente dans ces differents pays.

    Quand on a une population ou les 15/25 ans ne representent plus qu’une petite marge, il n’y a rien d’etonnant a avoir un faible taux de personnes pretes a s’engager dans le combat arme. Emmanuel Todd l’explique tres bien. On ne fait pas la guerre avec de l’arthrose, ni quand on a des enfants et une famille. De plus, l’age met peut etre un peu de plomb dans le crane sur la possibilite que la guerre en question soit une manip politique pourrie.

    Qu’aurait repondu Noam Chomski a ce sondage ?

      +8

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  • theuric // 15.01.2016 à 11h22

    Le simple fait d’avoir posé la question montre le basculement anthropologique qui a lieu, il y a dix ans celle-ci n’aurait même pas été évoquée.
    Oubliez la ploutocratie mondialiste, elle est en phase de liquéfaction.
    Non, le danger d’aujourd’hui vient des fantastiques stress sociaux dus aux transformations majeurs de toutes sortes que les peuples subissent: n’allez pas croire que notre modernité a de tous temps été telle.
    Ce n’est ni bien, ni mal, mais il est de fait que les peuples agissent et réagissent suivant les successions d’événements, songez à la guerre 14/18, surtout à ce qui a généré son commencement, à la perte de contrôle politique des processus événementiels et de l’assassinat de Jean Jaurès qui fut quasiment contigu à son déclenchement.
    En fait, tant que l’économie globalisée tient, ça va à peu près, tout changera dès que ce système économique montrera définitivement qu’il ne peut, qu’il ne pourra et qu’il n’a jamais pu tenir ses promesses, même en Europe, peut-être même, surtout en Europe.
    N’oubliez pas que les classes-moyennes intermédiaires à haute avaient trouvé le bon prétexte pour se réunir drapeau tricolore en main début 2015, ça, pour moi, cause bien plus qu’un sondage…

      +5

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  • dsadub // 15.01.2016 à 11h22

    Petite correction rapide pour le post:

    J’ai lu rapidement le document d;analyse (document PDF dont le lien est donné au début du post).
    A la fin de ce document, dans le disclaimer, il est écrit:
    « We require that our surveys be credited fully as Gallup International (not Gallup or Gallup Poll) »

    Merci immensément pour l’excellent travai!

      +0

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  • Pierrin // 15.01.2016 à 11h25

    De mon point de vue, ce sondage n’a aucun sens. La question est bien trop vaste. On espère tirer des conclusions d’une « étude » aussi lapidaire alors qu’une myriade de facteurs peuvent expliquer qu’on réponde oui ou non : des facteurs contextuels, structurels, politiques, religieux, etc…

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    • Frédérique // 15.01.2016 à 13h43

      Lorsque le sondage porte sur des faits de société récents, il devrait être donné aux sondés un minimum d’explications et de temps à la réflexion.
      Novembre, attentats meurtriers à Paris, couverture médiatique intensive = peur sur la ville, demande de + de sécurité…
      Janvier, un sondage: êtes vous favorable à la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux?”, c’est forcément 80 à 90% de oui, sans réfléchir.

      Mais êtes vous prêt à vous battre pour votre pays ? est tout de même une question qui a dû effleurer au moins une fois chacun d’entre nous.
      Si la question porte en elle un doute, pour mon pays ou pour les intérêts de mon pays ou pour les intérêts des multinationales de mon pays? On aurait pu s’attendre au moins à 70% de « ne se prononce pas », mais 44% de non, pour 29% de oui, aïe! ça fait mal.

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  • Quintus // 15.01.2016 à 11h35

    « Se battre pour son pays. » Quelle vaste expression !

    La plupart des sondés ont dû comprende « prendre un flingue et faire la guerre ». Et pas étonnant qu’au vu du discrédit des politiques occidentaux le non l’emporte.

    Bien que non armé, le conflit actuel qui divise nos sociétés est réel. C’est un conflit économique, mais surtout un conflit de valeurs, entre ceux qui sont en position d’accaparer les fruits de la prospérité économique et veulent continuer comme au siècle dernier et ceux qui souhaitent construire quelque chose de plus adapté aux enjeux de ce siècle.

    Se battre pour son pays, c’est aussi se battre pour que son pays aille dans le bon sens du point de vue des valeurs portées par la lettre de la constitution, quitte à devoir agir en enfreignant ou contournant des lois, des règlements et des directives à l’intention douteuse.

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    • DVA // 15.01.2016 à 12h56

      D’accord avec toi …et je soupçonne qd mme les gouvernements ( sous prétexte de terrorisme) de se prémunir contre cela en promulguant des lois qui les protègent…

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  • libresechanges // 15.01.2016 à 11h37

    Bonjour,

    Les habitants de l’Europe occidentale sont donc groupés dans le peloton de queue et montrent une réticence certaine à l’idée de se battre pour leur pays, difficile de ne pas faire le lien avec les deux guerres mondiales et leurs dizaines de millions de morts dont les fantômes ne sont pas tous en paix.

    Plus qu’une lâcheté due à la paix et à l’abondance, on peut voir dans ces réponses une forme de conscience collective qui remet en cause la justification de ces conflits et de leurs morts.

    Par contre, dans le peloton de tête figure comme seul pays européen la Finlande dont l’histoire particulière notamment face à la Russie jusqu’à la dernière guerre explique sans doute cette place.

    Il me semble que l’intérêt limité mais réel d’un sondage réside dans la tendance qu’il dégage et sur l’évolution de cette tendance dans le temps sur une même question.
    Il faudrait donc poser les mêmes questions de façon régulière et analyser les évolutions en fonction des évènements.

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  • Vénus // 15.01.2016 à 11h44

    Je suppose que les 29% des volontaires pour se battre ce sont des militaires, représentants des forces de l’ordre, des secouristes, des médecins, des enseignants éventuellement. Tous ces professionnels ont un grand courage chacun dans son domaine et s’engagent souvent par conviction.
    Alors la France compte 29% de patriotes? Je pense que ma réponse serait oui, car dans la question il s’agit bien de la volonté de se battre pour SON PAYS.

      +1

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  • Agroforesterie // 15.01.2016 à 11h50

    Se battre…

    Définition 1 : lutter contre d’autres (pays en l’occurrence), ie faire la guerre, ie tuer son prochain : non merci.

    Définition 2 : se démener pour se sortir d’une situation difficile, en l’occurrence (pour son pays) travailler plus, faire du bénévolat, dénoncer et lutter contre les injustices donc créer du lien avec son prochain (donc en gros le contraire de la définition 1), alors là oui.

    Si on avait une vraie question, on pourrait débattre, mais là…

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  • Astatruc // 15.01.2016 à 11h51

    Bachar al Assad vit dans un immeuble de quatre étages, au 2 ème, il n’a pas de chauffeur et conduis lui-même sa voiture, c’est à ça qu’on reconnaît que c’est un dictateur.
    🙂

      +17

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    • Sangsue-raie // 16.01.2016 à 19h19

      La différence entre Mujica et Assad est que
      L’un n’a pas du tout touché aux intérêts de notre grand ami…à tous
      Raison pour laquelle, dans tous médias occidentaux, image et portrait aimable sont diffusées.

      L’autre par contre a,après avoir dit oui au gazoduc Qatar-Syrie-Turquie vers Europe, changé d’avis.
      Il a dit non et opté pour l’autre parcours, celui d’Iran— etc. concurrent.
      Les deux parcours doivent nécessairement passer par la Syrie.
      L’un ou l’autre.
      Savoir ce qui a motivé son changement d’avis serait intéressant.

        +1

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  • Astatruc // 15.01.2016 à 11h56

    Donc fin 2014, on fait des enquêtes sur qui irait, on parle de guerre comme on parle de n’importe quoi d’autre, je trouve que ça craint grave.
    J’ai comme l’impression, j’espère fausse, qu’ils ont déjà décidé la guerre et qu’ils noient l’opinion d’idées de guerre pour doucement nous préparer et arriver à leurs fins.

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  • Charlie Bermude // 15.01.2016 à 12h21

    On a le pays et sa représentation , qui représente le pays . Du coup la question du sondage , en implique 4 autres . Le pays , confondu avec sa représentation , ou non , sinon , le pays lui méme , sa représentation , et l’idée qu’on s’en fait .
    Par là ce sondage peut évaluer le degré d’aliénation du pays par rapport à sa représentation , ce que je crois . Donc signifier exactement le contraire de ce qu’il suggére . Pour un sondage comme pour le reste faut poser les bonnes questions .

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  • Jean-Paul B. // 15.01.2016 à 14h55

    Bonjour,
    se battre (au risque de mourir!) pour son pays:
    – OUI bien sûr, si c’est pour le défendre en cas d’invasion (comme en 1940)
    – NON si c’est pour exporter la « démocratie » et les « droits de l’homme » version BHL,
    comme en Afghanistan, en Irak en 1990 et 2003, en Libye en 2011ou en Syrie aujourd’hui.
    La République n’a pas vocation à utiliser la force contre des peuples ou des gouvernements qui ne nous ont rien fait.

      +8

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  • nobody // 15.01.2016 à 15h33

    Je suis très étonné du chiffre avancé pour la France, personnellement je ne connais personne autour de moi qui serait actuellement prêt à se battre pour la France. J’ai d’ailleurs vu une vidéo d’Alain Badiou qui donnerait 3% de « volontaires » ce qui me semble un chiffre plus réaliste (voir à partir de 1h28):
    https://vimeo.com/147061687

    Pour répondre correctement à ce sondage il conviendrait de définir précisément plusieurs chose:
    1. C’est quoi la France aujourd’hui? Moralement: n’est-ce pas un pays et une histoire dont il conviendrait d’avoir honte (repentance)? Politiquement: ne serait-ce pas une province servile de l’Empire étasunien dont il conviendrait en cas de guerre d’aller défendre les intérêts (et donc ceux des oligarchies étrangères).

    2. C’est quoi se battre? La majorité des personnes répondant à cette question n’a aucune idée de l’horreur des combats à laquelle ils/elles pourraient être confrontés. Quelle est la qualité de notre encadrement: l’encadrement militaire est-il à l’image de l’encadrement dans le civil….(aussi compétent et aussi désintéressé…) quelle considération a-t’il pour ses soldats?

    Répondre NON dans les circonstances actuelles en Europe me semble être un indicateur de bonne santé mentale.

    Nous sommes tous prêts à nous battre à deux conditions:
    a. d’avoir le sentiment de défendre NOS intérêts et ceux de nos proches
    b. d’avoir confiance dans nos chefs (à tous les échelons)
    CONCLUSION: on veut bien mourir mais à condition que cela ait un sens et que chaque vie soit considérée comme précieuse (= exiger un respect des combattants (ce qui est bien le minimum))

      +8

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    • audiophile // 15.01.2016 à 18h08

      En ce qui me concerne il est hors de question de défendre une entité aux ordres et a la botte :

      Des USA et autres pays anglos saxons, et aussi de l’Arabie Saoudite et du Quatar.

      Et il est absolument hors de question de me battre contre des Russes ou des Chinois.

        +6

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  • Krystyna Hawrot // 15.01.2016 à 15h54

    Pour la Pologne, c’est plutôt une bonne nouvelle, ce sondage, surtout qu’il a été fait mi 2014, au plus fort de la propagande anti-russe du gouvernement de Tusk; Ce sondage signifie que la moitié des Polonais est contre faire la guerre à la Russie, et cela est une bonne chose. Je pense qu’aujourd’hui on aura encore plus de monde qui répondrait « non ». Bien sur, y entre une bonne part de consumérisme égoiste, mais si les Polonais avaient pu garder leur culture patriotique mais pacifique de 1980-89, on n’aurait jamais accepté d’être les valets des américains menés à l’abattoir pour les intérêts de l »oligarchie US et et notre nouvelle oligarchie dont les intérêts sont liés intimement aux intérêts US (gaz de schistes etc…). En 1989 il n’était non seulement pas question de faire la guerre à qui que ce soit mais il n’était pas question de se coucher devant qui que ce soit… hélas, la « stratégie du choc », les fondations et les ONG sont passées par la Pologne et ont changé les mentalités de fond en comble.

      +4

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  • Zahir // 15.01.2016 à 17h56

    Je nuancerai en disant que pour l occidental faire la guerre c est attaquer des pays tiers, l homme oriental lui est plus dans reflexe défensif. En disant celà on remet à coup sûr le problème du grand remplacemznr dont certains veulent voir réellement emerger.

      +4

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  • Michel Ickx // 15.01.2016 à 18h48

    A 135.000 Euros l’amende pour diffuser des rumeurs virale qui peuvent démoraliser les forces armées, ce blog pourrait être une aubaine pour Bercy et pour hollande et sa clique.

    Je risque aussi cette amende?

      +2

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  • Sumbawa // 15.01.2016 à 19h11

    Pour les japonais et les allemands, le faible score est cohérent au vu du passé militaire de ces 2 pays.

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  • Tanuki // 15.01.2016 à 20h25

    « La paix et l’abondance engendrent les lâches : la nécessité fut toujours la mère de l’audace. »
    C’est vrai que la Finlande respire la précarité et la guerre..
    Même si cette citation n’est pas entièrement fausse, l’exception finlandaise montre aussi que ça peut dépendre d’autre chose comme.. le sentiment d’être sous le contrôle de bonne institution qui représente le peuple.. (ça serait trop beau)

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  • LBSSO // 15.01.2016 à 20h37

    Au moins trois explications à ce sondage:

    1-les français ont être sortis de l’Histoire:
    « Bon. Nous sommes tout de même réellement sur le recul. La France a tenu l’avant-scène deux ou trois siècles. C’est normal qu’elle laisse à d’autres la place. Mon ami Daniel Cordier dit que la France est morte en 1940. La France en tant que pays maître et grande puissance, on peut le penser. Il y a tout de même eu un « été indien » avec de Gaulle, mais la messe était peut-être dite. Au fond, on peut survivre à ça. On peut même vivre plus heureux. Etre un acteur de l’histoire, c’est très emmerdant, ça coûte des vies humaines, de l’argent, beaucoup d’inconvénients domestiques. En Suisse, le principe de précaution joue à plein. »

    2 Les français ne sont plus fiers d’eux et donc ne peuvent se faire aimer.
    « Le vrai problème, ce n’est pas la présence musulmane, du reste aussi éclatée et diverse que le monde chrétien de souche. C’est notre incapacité à nous faire aimer des nouveaux venus. C’est plus un problème franco-français qu’un problème franco-musulman. »

    3-la limite de la méthode qui veut résumer une pensée et une décision au combien difficile en 1 chiffre;
     » En Occident, en tout cas. Le remplacement des lettres par les nombres et l’idée qu’à toute expression doit correspondre une valeur chiffrée, que ce soit en taux, en score, en performance ou en part de marché, c’est quelque chose de sidérant. »

    Ces trois citations sont extraites d’un interview de Régis Debray par Aude Lancelin dans L’OBS, N°2619 du 14/01/2015 et rapportés par
    https://www.les-crises.fr/regis-debray-le-desert-des-valeurs-fait-sortir-les-couteaux/

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  • georges glise // 15.01.2016 à 20h54

    on peut remarquer que les pays où les bellicistes l’emportent le plus sont des pays musulmans. et les occidentaux ne partiront pas la fleur au fusil.

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    • Louis 9 // 15.01.2016 à 21h49

      Faut croire que dans les pays musulmans le nombre de nationalistes est important.

        +1

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  • MARTY // 15.01.2016 à 21h15

    Ce sondage est magnifique pour un antrophologue.

    Au dessus de la moyenne on trouve essentiellement les pays dont la structure familiale est de type communautaire ou l’intégration des individus dans la communauté familiale et le trait patriarcale est maximal. Dans ces sociétés les individus et principalement les hommes ont une place bien précise dans un cercle familiale communautaire très contraignant. Comme l’une des caractéristique de la masculinité est aussi la force physique on peut dire qu’il n’y a rien d’étonnant aux résultats de ce sondage si l’on considère que les valeurs familiales ont leur prolongement dans les nations.

    En Europe les pays ou le type familial communautaire est majoritaire sont notamment la Russie et la Finlande, donc rien d’étonnant à les voir en compagnie de l’Afghanistan et du Pakistan, eux même de type familial communautaire encore plus intense et bien que leur niveau de développement et d’éducation soit fort différent

    En queue de peloton on trouve tout naturellement les pays ou les types familiaux sont les plus individualistes notamment ceux d’Europe occidentale. Il faut aussi tenir compte du vieillissement de la population, les vieux ne sont pas vraiment portés vers un forme d’agression active même s’ils le sont en parole – voir notre « ami » HOLLANDE – ….

    Bien entendu rien d’automatique et les variantes sont nombreuses notamment pour le Japon et l’Allemagne, pays de famille souche, structure familiale très intégratrice et de nature patriarcale. On repère là le poids du passé et de son enfouissement sous la honte et la culpabilité…

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    • sempre // 16.01.2016 à 15h33

      Oui, il faut analyser les réponses sous un angle anthropologique.

      Se battre faire la guerre sont les restes de réactions animales et automatiques de l’époque préhistorique, du cerveau reptilien qui est profondément inscris dans nos gênes et qui a peu évolué.

      La lâcheté le courage sont des valeurs que l’on attribue ou qu’on s’attribue (surtout pour le courage) mais qui ne dépendent en rien de nous mêmes. Ils sont le fruit de notre héritage, qu’il soit chromosomique donc inné, soit inculqué par le milieu ou l’on baigne, donc on n’a même pas en s’en enorgueillir.

      Qui pourrait dans ce forum se risquer à dire pour quelles valeurs se battaient nos grand pères et de manière consciente dans les deux dernières guerres mondiales ? et que reste t-il de ses valeurs qui ont fait des dizaines de millions de morts. Alors se battre pourquoi ? nous n’en sommes plus au problème de défense de la nation, mais uniquement de définir des valeurs qui vaillent la peine de risquer notre vie.

        +1

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