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18.septembre.201518.9.2015
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Comment l’Europe a mis la France sous la tutelle de Bruxelles (5/6)

Suite et fin de notre dossier Démocratie Kaput : Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (1992-2005) Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (2006-…) Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (Résumé) Voyez comment l’Europe est sous tutelle Voyez comment la France est sous administration de Bruxelles Épilogue Eh bien pour terminer, nous allons […]
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Suite et fin de notre dossier Démocratie Kaput :

  1. Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (1992-2005)
  2. Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (2006-…)
  3. Comment Bruxelles a mis l’Europe sous tutelle (Résumé)
  4. Voyez comment l’Europe est sous tutelle
  5. Voyez comment la France est sous administration de Bruxelles
  6. Épilogue

Eh bien pour terminer, nous allons donc analyser le cas concret de la France.

Accrochez-vous…

XIII. Le rapport 2015 de la Commission pour la France

Eh bien, maintenant que vous avez compris la théorie, voici la pratique.

Voici donc le rapport que la Commission a réalisé pour la France :

RÉSUMÉ

Une reprise modeste est attendue pour 2015. Après trois ans de faible activité, le PIB a progressé de 0,4 % en 2014, grâce à la consommation publique et aux stocks. Une reprise modeste est attendue pour 2015; elle devrait s’accélérer en 2016 sous l’effet du raffermissement de la consommation privée. Le taux de chômage, qui atteignait 10,2 % en 2014, ne devrait pas refluer de manière significative au cours des prochaines années. Le déficit et la dette des administrations publiques, qui étaient respectivement de 4,3 % et de 95,2 % du PIB en 2014, restent à des niveaux élevés. Les investissements ont diminué en 2014 dans un contexte où les marges bénéficiaires des entreprises demeurent fragiles, mais ils devraient augmenter au cours des prochaines années. La dépréciation de l’euro et les réformes récentes ne suffiront pas à enrayer les pertes de parts de marchés des exportations. L’inflation devrait tomber à zéro en 2015 avant de rebondir légèrement pour atteindre 1 % en 2016. L’évolution récente des prix en France reflète des facteurs extérieurs mais également la faiblesse de la demande globale.

Ce rapport examine la situation économique de la France à la suite de l’examen annuel de la croissance effectué par la Commission, qui recommande d’articuler la politique économique et sociale de l’Union autour de trois grands axes en 2015: investissement, réformes structurelles et responsabilité budgétaire. En lien avec le plan d’investissement pour l’Europe, il examine également les possibilités d’utiliser au mieux les ressources publiques et de relancer l’investissement privé. En mars 2014, la Commission avait estimé que la France enregistrait des déséquilibres macroéconomiques nécessitant l’adoption de mesures décisives, notamment concernant la détérioration de la balance commerciale et de la compétitivité, ainsi que les conséquence de l’endettement élevé du secteur public. Le rapport s’appuie également sur les mesures spécifiques de surveillance mises en œuvre par la Commission en 2014 concernant les réformes engagées pour corriger les déséquilibres macroéconomiques. Il examine enfin la situation de la France à la lumière du rapport 2015 sur le mécanisme d’alerte, dans lequel la Commission avait jugé utile d’examiner de manière plus approfondie la persistance des déséquilibres ou leur correction. Les principales conclusions du bilan approfondi contenu dans ce rapport sont les suivantes :

  • Malgré une certaine amélioration depuis 2012, la France a perdu 13 % de ses parts de marché à l’exportation au cours des 5 dernières années. L’industrie manufacturière a perdu des parts de marché à l’exportation dans tous les secteurs, à l’exception de la haute technologie. D’une manière générale, les exportations françaises semblent être sensibles aux détériorations de la compétitivité-coûts, ce qui reflète une moindre capacité à soutenir la concurrence grâce à des facteurs hors coûts. La faible rentabilité des entreprises exportatrices limite leur capacité à investir et à innover, et donc à améliorer leur compétitivité hors coûts. Cette faible rentabilité s’explique en partie par le coût élevé du travail. Les mesures destinées à réduire ce coût, à savoir le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et le pacte de responsabilité et de solidarité, ne peuvent avoir que des effets limités sur la compétitivité, et sont partiellement contrebalancées par le dynamisme des salaires, qui risque de réduire encore davantage la compétitivité-coûts.
  • L’endettement élevé et croissant de l’économie française dans un contexte de croissance lente et de faible inflation accentue la fragilité du pays face à d’éventuelles évolutions économiques défavorables. La dette publique est en progression rapide depuis 2000; notamment en raison des déficits élevés enregistrés durant la crise financière mondiale. Depuis lors, il est difficile de maîtriser la progression des dépenses, et le déficit demeure élevé. Dans le secteur privé, la faible rentabilité des entreprises risque de nuire à leur capacité d’assurer le service de leur dette.
  • Des évolutions négatives en France pourraient avoir des répercussions significatives sur les autres pays de la zone euro. L’économie française entretient des liens commerciaux, financiers et bancaires étroits avec les autres États membres. Par conséquent, si les problèmes structurels de la France ne sont pas corrigés, ils risquent d’avoir des répercussions sur ses partenaires de la zone euro. À l’inverse, une restauration de la confiance des consommateurs en France serait bénéfique pour toute la zone euro.

Les autres difficultés macroéconomiques qui reflètent les défis spécifiques auxquels l’économie française est confrontée sont les suivantes :

  • Les rigidités du marché des services et les lourdeurs administratives pèsent sur l’environnement des entreprises et, partant, sur l’investissement. Les obstacles réglementaires et autres continuent de limiter la concurrence dans le secteur des services en général, et des services professionnels, du commerce de détail et des industries de réseau en particulier. Cela nuit à la productivité dans les services et dans le secteur manufacturier. L’investissement dans la recherche et le développement a augmenté dans le secteur privé, mais il reste inférieur au niveau atteint par les pays les plus performants de l’UE.
  • Les dépenses publiques demeurent élevées, à 57 % du PIB en 2014, ce qui conduit à une pression fiscale élevée qui freine l’investissement et l’activité économique. La fiscalité est élevée et continue de croître; les impôts sur le travail sont élevés par rapport à l’ensemble de l’UE, et le niveau d’imposition des sociétés nuit à l’investissement et favorise l’accumulation de dette au détriment du capital.
  • Le nombre de chômeurs a augmenté en France, les jeunes, les travailleurs âgés ou peu qualifiés étant particulièrement touchés. Les mesures adoptées par le gouvernement en 2013 pour introduire une certaine flexibilité dans le marché du travail ont eu une incidence modérée. Le marché du travail reste segmenté et il est de plus en plus difficile de passer d’un emploi temporaire à un contrat à durée indéterminée, tandis que la durée des contrats temporaires diminue constamment.

Dans une lettre adressée à la Commission en novembre 2014, les autorités françaises se sont engagées à mener un certain nombre de réformes structurelles pour mettre en œuvre les recommandations par pays de 2014 émises par le Conseil en juillet 2014. Ces réformes structurelles ont été précisées dans une communication du 18 février 2015 concernant le programme national de réforme.

D’une manière générale, la France a accompli des progrès limités dans la mise en œuvre des recommandations spécifiques pour 2014. Au cours de l’année écoulée, la France a entrepris des réformes visant à réduire le coût du travail, principalement par le biais du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité. Le projet de loi pour la croissance et l’activité économique et la réforme des administrations locales sont examinés par le Parlement. Les efforts destinés à simplifier la charge réglementaire ont également été intensifiés. Ces initiatives constituent un progrès dans la mesure où elles favorisent la concurrence dans les services, en particulier dans le secteur de la vente au détail, et améliorent l’environnement des entreprises. En revanche, les mesures prises pour améliorer la viabilité du système des retraites sont insuffisantes. L’efficacité de l’examen des dépenses est limitée, et au-delà des économies à court terme, peu d’efforts sont déployés pour limiter la progression des dépenses de santé sur le long terme. De plus, trop peu de mesures sont engagées pour améliorer l’efficacité des politiques d’innovation et du système fiscal. Enfin, on a enregistré peu de progrès dans la correction des rigidités du marché du travail, la réforme du système d’allocations de chômage ou l’amélioration des possibilités d’emploi pour les travailleurs âgés. Des progrès ont été accomplis en réponse aux recommandations relatives aux politiques d’activation sur le marché de l’emploi, à l’éducation et à la formation professionnelle.

Le rapport fait apparaître les enjeux politiques découlant de l’analyse des déséquilibres macroéconomiques, à savoir:

L’assainissement budgétaire constitue toujours un défi important pour la France. Conjugué à une lourde pression fiscale, ce défi pèse sur les perspectives économiques. Jusqu’ici, la stratégie de réexamen des dépenses n’a pas permis d’améliorer significativement l’efficience des dépenses publiques, et la viabilité des systèmes de santé et de retraite est en péril sur le long terme.

Les rigidités et les distorsions du marché du travail brident la compétitivité du secteur extérieur français. Compte tenu de la faiblesse actuelle de l’inflation, les rigidités du processus de formation des salaires et l’indexation du salaire minimum compliquent l’adaptation des salaires à l’évolution de la productivité. L’inadéquation des compétences et les rigidités observées sur le marché du travail ont pour effet de le segmenter, ce qui freine l’amélioration de la productivité.

Malgré la stratégie de simplification mise en place par le gouvernement, la complexité de la réglementation continue d’entraver le potentiel de croissance des entreprises et la réglementation du marché des produits limite la concurrence dans les services. En outre, les politiques actuelles n’encouragent pas suffisamment l’innovation et la transition vers une économie à plus forte intensité de connaissances.

Outre les défis liés aux déséquilibres macroéconomiques, l’impact de la réforme sur les régimes d’assurance chômage semble limité, et des mesures adéquates favorisant le retour à l’emploi ne sont pas encore en place. De plus, la réforme de l’éducation et de la formation n’est pas achevée.


Au vu du résumé, vous craignez le pire pour les recommandations ? Je crois que vous avez raison !

XIV. La recommandation du Conseil pour la France pour 2015

Et c’est là que le drame se noue…

Les considérants :

(6) L’analyse de la Commission l’amène à conclure que la France connaît des déséquilibres macroéconomiques excessifs, qui requièrent l’adoption de mesures décisives et un suivi spécifique. Plus particulièrement, dans un contexte de faible croissance et de faible inflation, auquel s’ajoute une faible rentabilité des entreprises, et étant donné l’insuffisance de l’action engagée jusqu’à présent, les risques liés à la détérioration de la compétitivité-coûts et hors coûts ainsi qu’à l’endettement élevé et croissant, en particulier la dette publique, ont sensiblement augmenté. Il est particulièrement important de prendre des mesures pour réduire le risque de retombées négatives sur l’économie française et, compte tenu de la taille de celle-ci, de répercussions négatives sur l’Union économique et monétaire.

(9) […] La France devrait veiller à ce que les objectifs de réduction des dépenses tiennent compte du taux d’inflation proche de zéro. Dans le même temps, les économies résultant des coûts plus faibles que prévu de la dette publique, du fait de taux d’intérêt plus bas, devraient être consacrées à la réduction du déficit. Par ailleurs, il est impossible de dégager à court terme d’importantes économies sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale, qui ont représenté 26 % du PIB en 2014, soit près de la moitié des dépenses totales du secteur public. Des économies de 11 milliards d’EUR sur les dépenses de santé sont prévues pour 2015-2017, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour limiter les hausses de dépenses dans ce domaine. Il est notamment possible de renforcer encore la mise en oeuvre des politiques de maîtrise des coûts dans le domaine des prix des médicaments et des dépenses hospitalières. Le déficit du système de retraite pourrait continuer à se creuser dans les années à venir et les réformes des retraites menées précédemment ne suffiront pas à le combler. En particulier, le déficit imputable aux régimes des agents de l’État et des salariés des entreprises publiques continue de peser sur le déficit global du système de retraite. De plus, la situation macroéconomique a une grande incidence sur la viabilité du système de retraite, et notamment sur la situation des régimes de retraite complémentaire. Une action décisive doit être engagée pour rétablir la santé financière de ces derniers.

A priori personne n’a dû leur dire que les baby-boomers vieillissaient en masse, ce qui a forcément des conséquences sur la Sécurité sociale… En plus c’est ballot, ils veulent contraindre le seul secteur de l’économie en croissance…

(10) La France a entrepris de réformer ses collectivités locales en vue d’améliorer l’efficacité du système. Elle devrait continuer à mettre en oeuvre la réduction prévue des dotations de l’État

Ça tombe bien, comme elles s’occupent beaucoup du social et de l’éducation…

(11) Des mesures ont été prises pour réduire le coût du travail et améliorer les marges bénéficiaires des entreprises, notamment le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi de 20 milliards d’EUR et l’allègement des cotisations patronales de 10 milliards d’EUR supplémentaires prévu dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. Ces deux mesures, qui représentent 1,5 % du PIB, devraient contribuer à combler l’écart entre la France et la moyenne de la zone euro concernant le coin fiscal sur le travail. Leur mise en oeuvre devrait se poursuivre en 2016 mais, compte tenu de leur coût élevé pour les finances publiques, il est important d’évaluer leur efficacité au niveau des entreprises. Cette évaluation devrait particulièrement tenir compte des rigidités affectant le marché du travail et le marché des produits, et tout spécialement celles affectant les salaires. Le coût du salaire minimum reste élevé si on le compare à celui des autres États membres. Le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière qui n’est pas propice à la compétitivité et à la création d’emplois. De plus, dans un contexte d’inflation faible, son indexation automatique pourrait conduire à des hausses de salaires supérieures à ce qui est nécessaire pour préserver le pouvoir d’achat.

Il faut évaluer l’efficacité des aides aux entreprises, mais comme il reste un code du travail, c’est normal si ça ne marche pas. Supprimer le code du travail, et poursuivre l’assistanat aux entreprises donc.

Vous notez (c’est important pour la suite), qu’ils trouvent que les salaires augmentent trop vite par rapport aux gains de compétitivité, donc que le Capital dans les entreprises se fait trop tondre par les salariés…

(12) La France devrait prendre des mesures résolues pour supprimer les seuils réglementaires prévus par le droit du travail et les réglementations comptables qui limitent la croissance de ses entreprises, au premier rang desquelles les PME. D’une manière générale, il est possible de renforcer la concurrence dans le secteur des services, et plus particulièrement dans les services professionnels, le commerce de détail et les industries de réseau. Un certain nombre de réglementations et de tarifs appliqués aux professions réglementées brident l’activité économique. De nouvelles mesures visant à améliorer la concurrence dans les professions juridiques ont été prises au travers de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques dont la mise en oeuvre sera cruciale pour s’assurer que les barrières soient levées en pratique. La France devrait également prendre des mesures pour éliminer les obstacles dans d’autres secteurs, et notamment dans le secteur de la santé. Le numerus clausus à l’accès aux professions de santé continue d’entraver l’accès aux services et pourrait être réexaminé sans compromettre la qualité et la sécurité.

Il est quand même fascinant de voir de quoi ils se mêlent…

(13) En 2014, la pression fiscale a atteint 45,8 % du PIB, ce qui est l’un des niveaux les plus élevés de l’Union européenne. Les taux d’imposition des sociétés sont élevés et pèsent négativement sur l’investissement des entreprises françaises. Le taux d’imposition effectif des entreprises s’élève en moyenne à 38,3 %, soit l’un des niveaux les plus élevés de l’Union européenne. Outre la suppression annoncée de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) et la réduction du taux nominal de l’impôt sur les sociétés à 28 % prévue pour 2020, la France devrait accentuer ses efforts sur le court terme pour rendre la fiscalité des entreprises plus propice à la croissance et à l’investissement. […]

Donc on passe l’impôt de 38 % à 28 % et on supprime la C3S, mais il faudra encore le baisser notablement…

(14) […] La France souffre d’une segmentation de son marché du travail, qui se caractérise par une part croissante de contrats à durée déterminée dans les nouvelles embauches. […] Réviser le cadre juridique régissant les contrats de travail pourrait aider à réduire la segmentation. Les réformes menées récemment n’ont donné aux employeurs que peu de possibilités pour déroger aux accords de branche. Cela limite la capacité des entreprises à moduler leurs effectifs en fonction de leurs besoins. Il conviendrait d’accorder aux branches et aux entreprises la possibilité de déterminer de façon flexible, au cas par cas et après négociations avec les partenaires sociaux, s’il y a lieu de déroger à la durée légale du travail de 35 heures par semaine. La loi portant création des accords de maintien de l’emploi n’a pas produit les résultats escomptés. Très peu d’entreprises ont fait usage des nouveaux dispositifs permettant un assouplissement des conditions de travail dans le cadre d’accords d’entreprise. Ce dispositif devrait être revu afin de donner plus de latitude aux entreprises pour adapter les salaires et le temps de travail à leur situation économique.

C’est peut-être le plus beau celui-là, non ?

1/ évidemment que si on peut déroger aux accords de branche, ils ne servent plus à rien…

2/ on rappellera que depuis 20 ans, la loi sur les 35 heures a été largement assouplie plusieurs fois, et que presque rien n’empêche une entreprise de payer des heures supplémentaires… La preuve est que le temps de travail effectif en France est de 40 heures…

3/ c’est ballot, les belles réformes néolibérales produisent peu d’effet…

4/ et là, LE SUMMUM : on a la vision centrale de ces gens-là : le salarié doit désormais subir les aléas économiques non seulement sur son emploi, mais aussi sur son salaire et son temps de travail. A contrario on notera que les actionnaires exigent eux d’être protégés au maximum desdits aléas (par exemple par des distributions de 120 % du bénéfice…)

(15) La dégradation persistante de la situation sur le marché du travail a affecté le système d’assurance chômage, au point de remettre en cause la viabilité du modèle. […] Des mesures structurelles sont nécessaires pour garantir la viabilité du système. Les conditions d’éligibilité, la dégressivité des allocations et les taux de remplacement pour les salaires les plus élevés devraient être réexaminés.

Et genre augmenter les cotisations – ce qui se fait bien quand une assurance est en déficit… ? Non, je plaisante…

(19) […] Le Conseil a émis des recommandations spécifiques aux États membres dont la monnaie est l’euro. La France devrait également veiller à mettre en oeuvre intégralement et en temps utile ces recommandations

Ça c’est de la « recommandation »… Re-commander plutôt ? Les voilà en tout cas, asseyez-vous :

Le Conseil RECOMMANDE que la France s’attache, au cours de la période 2015-2016:

  1. à engager une action suivie d’effets au titre de la procédure concernant les déficits excessifs et à assurer une correction durable du déficit excessif en 2017 au plus tard par un renforcement de sa stratégie budgétaire, en prenant les mesures nécessaires pour toutes les années et en consacrant toutes les recettes imprévues à la réduction du déficit; à préciser les réductions de dépenses prévues pour ces années et à fournir une évaluation indépendante de l’impact des principales mesures;
  2. à accentuer les efforts visant à rendre efficace la revue des dépenses et à recenser les possibilités d’économies dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, et notamment aux niveaux de la sécurité sociale et des collectivités locales; à prendre des mesures pour limiter l’augmentation des dépenses de fonctionnement des collectivités locales; à prendre des mesures supplémentaires d’ici à mars 2016 pour ramener le système de retraite à l’équilibre, notamment en s’assurant que la situation financière des régimes de retraite complémentaire soit viable à long terme;
  3. à maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en oeuvre comme prévu en 2016; à évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits; à réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le système de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité; à veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité;
  4. d’ici à la fin de 2015, à éliminer les obstacles réglementaires à la croissance des entreprises, notamment en révisant les critères de taille fixés dans la réglementation pour éviter les effets de seuil; à éliminer les restrictions d’accès aux professions réglementées et à l’exercice de celles-ci, notamment en ce qui concerne les professions de santé à partir de 2015;
  5. à simplifier et à améliorer l’efficacité du système fiscal, notamment en supprimant les dépenses fiscales inefficaces; afin de promouvoir l’investissement, à prendre des mesures visant à réduire les impôts sur la production et le taux nominal de l’impôt sur les sociétés, tout en élargissant la base d’imposition sur la consommation; à prendre des mesures à partir de 2015 en vue de supprimer les impôts inefficaces dont le produit est nul ou faible;
  6. à réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée; à faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail; à réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d‘accroître leur utilisation par les entreprises; à entreprendre une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail.

Téléchargez en pdf les Recommandations 2015 ici (et la source non surlignée ici)

Bref, tout va bien :

XV. Le suivi des recommandations de 2014

Afin de bien percevoir l’impact réel de ces « recommandations », analysons 2014 et ses conséquences. (j’adore cette novlangue, je le répète. En fait, par nature, les oukases du Conseil peuvent difficilement être obligatoires noir sur blanc, pour faire croire qu’il reste de la Démocratie, et donc tout est écrit au conditionnel, sous forme de suggestions. Alors que, évidemment, tout doit être suivi à la lettre…).

Voici donc les Recommandations de 2014. Je n’ai pas refait l’exercice de surlignage, et vous pouvez vous passer de la lecture – c’est du même acabit (en un peu plus gentil) :

En réponse, et pour 2015, le Gouvernement a présenté son Programme National de Réforme, afin que not’bon’maître l’approuve :

Je vous laisse parcourir ce sinistre et pitoyable document, où on voit presque Manuel Valls à genoux implorer la clémence bruxelloise.
Mais plus intéressant, en annexe, le document se termine par le suivi des recommandations 2014.
Et toute l’horreur est là : vous voyez que presque toute la législation importante actuelle répond (évidemment) auxdites « Recommandations 2014″… Réforme des retraites, loi Macron, lois de finances (LFI) ou projet de loi de finances (PLF), création des métropoles, fusions de régions, retraites complémentaires, « Assouplissement des règles en matière d’ouverture des commerces le dimanche et en soirée », « Modernisation du dialogue social : rationalisation des obligations de consultation et de négociation », « Réforme du droit des contrats pour le rendre plus lisible, plus accessible et mieux adapté aux exigences des acteurs économiques », « Gel des salaires dans la fonction publique », « Absence de revalorisation exceptionnelle du SMIC », etc :

Vous apprécierez au passage le fait que 100 % des Recommandations 2014 sont à l’état : Fait, En cours, ou À venir…
« Refusé » n’est pas une option…
Pour finir, il y a aussi le Programme de Stabilité, du même tonneau :

Enfin, un bout de protestation réside dans ce document en annexe, où les corps constitués se prononcent. Je vous « recommande » l’analyse de la CGT page 38

 » Les objectifs UE 2020 : Certains objectifs fondamentaux concernent l’emploi, la réduction de la pauvreté et de l’exclusion. Par conséquent il est nécessaire de rappeler que les politiques d’austérités prônées par la Commission Européenne vont à l’encontre de ces objectifs. Ils provoquent l’effet inverse. De plus, comme déjà observé dans d’autres pays européens, les politiques d’austérités ont eu pour effet de creuser la dette publique des Etats. La baisse de l’activité économique liée à l’augmentation du chômage et une diminution des dépenses publiques aura pour seul effet de diminuer les recettes de l’Etat ce qui l’entrainera dans un cercle vicieux. Les réformes Hartz en Allemagne sont souvent montrées en exemple. D’une part, le contexte était très différent, l’Allemagne ayant réalisé des réformes structurelles en période d’activité économique stable. De plus les résultats de ces réformes ont été souvent très néfastes pour les salariés. En effet les mini-jobs allemands ont aggravé les inégalités dans le pays ainsi que la pauvreté. »

On appréciera l’humour de la CFDT, qui après quelques justes protestations termine par : « La référence à d’autres réformes en cours est intéressante pour montrer que la France poursuit un programme de modernisation qui va au-delà des contraintes imposées par le cadre de la gouvernance économique. Il conviendrait d’en rappeler les objectifs globaux et d’en monter la cohérence à long terme. ». Merci pour ce moment !

Je rappelle que tous les documents de tous les pays figurent sur cette page.

Ah, au fait, j’oubliais…

Le 14 juillet 2015 :


#ZoneEuro François Hollande plaide pour un gouvernement de la zone euro avec un « budget spécifique » et un « Parlement »

La France est prête à participer « à une organisation renforcée » de la zone euro et à constituer « avec les pays qui en décideront, une avant-garde », affirme le président français dans une tribune publiée par « Le Journal du Dimanche ».

« J’ai proposé de reprendre l’idée de Jacques Delors du gouvernement de la zone euro et d’y ajouter un budget spécifique ainsi qu’un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique », ajoute le chef de l’Etat. (L’Obs, 19/07/2015)

et :

Ce qui rappelle un peu 2008 :

C’est vrai que le contrôle actuel par l’UE était ENCORE un peu mou du genou…

Merci à tous pour ce moment !

RIP Démocratie

P.S. L’épilogue de cette longue série est dans le billet suivant

Commentaire recommandé

BA // 18.09.2015 à 06h50

L’Union Européenne, c’est une forteresse.

L’Union Européenne, c’est une forteresse dans laquelle les Français les plus riches sont bien protégés.

L’Union Européenne, c’est une forteresse dans laquelle les Français les plus riches, les Allemands les plus riches, les Autrichiens les plus riches, etc, etc, sont bien protégés.

A l’extérieur de cette forteresse, les classes populaires et les classes moyennes aiguisent leurs piques.

Dans un an, ou dans deux ans, ou dans trois ans, je ne sais pas, les classes populaires et les classes moyennes en colère attaqueront cette forteresse.

Elles feront subir à cette forteresse le sort qu’a subi la forteresse de la Bastille au XVIIIe siècle. Elles la détruiront complètement.

De la même façon qu’aujourd’hui il ne reste rien de la forteresse de la Bastille, dans quelques années il ne restera rien de l’Union Européenne.

Les foules en colère vont détruire l’Union Européenne.

Le plus tôt sera le mieux.

63 réactions et commentaires

  • dupontg // 18.09.2015 à 01h09

    quand on passe 300 lois au 49.3 ,on peut dejà se demander ou en est la separation des pouvoirs..
    La democraSSie française est dans les mains d’individus qui ne s’embarrassent pas de procedures compliquées.

      +23

    Alerter
    • K // 18.09.2015 à 23h25

      Cependant, le gouvernement ne peut utiliser le 49.3 qu’une seule fois par an, ce qui limite la portée de cette disposition aberrante. On pourrait supprimer le 49.3 et, parallèlement, interdire l’obstruction parlementaire (puisque le 49.3 est souvent utilisé pour faire face à une obstruction). Par exemple en limitant le nombre d’amendements qu’un parlementaire peut déposé contre un texte.

      Pour préserver le principe de séparation des pouvoirs, il faudrait également interdire au gouvernement de pouvoir engager l’armée à l’étranger sans consulter le parlement. Actuellement, le gouvernement à le pouvoir de commencer une guerre et de ne demander l’autorisation du parlement que 3 jours plus tard, mettant le parlement devant le fait accompli.
      Le gouvernement ne conserverait ce pouvoir que pour réagir dans l’urgence si la France est attaquée sur le territoire national par une armée étrangère.

      Toujours au sujet de la séparation des pouvoirs, on ne peut que se scandaliser que la commission européenne (qui est l’exécutif de l’UE) ait l’initiative législative, au contraire des parlementaire européens. Une preuve de plus que le parlement européen n’est là que pour donner les apparences de la démocratie à l’UE.

        +6

      Alerter
      • dupontg // 19.09.2015 à 20h09

        vous avez tout à fait raison et ce sont meme les socialistes qui ont demandé à limiter l’utilisation à une fois par session parlementaire…

        mais si c’est pour passer une loi qui contient 300 sujets differents c’est carrement se foutre du monde

          +2

        Alerter
  • Subotai // 18.09.2015 à 06h10

    J’ai tout compris!
    On veut que :
    les salariés soient moins nombreux (Pour avoir moins à payer)
    les salariés soient moins payés (Pour économiser sur leur salaire)
    les salariés travaillent plus (Pour gagner en rentabilité)
    les salariés soient taillables et corvéables à merci (Pour gagner en rentabilité)
    que les prestations sociales soient diminuées (Pour économiser sur leur coût)
    que le prix des services de l’État augmentent (Pour gagner en rentabilité)

    Le boulot du Gouvernement étant de faciliter et mettre en œuvre le transfert de tout l’argent récupéré vers les « Entreprises » – entendre Patrons et Actionnaires.

    Cet argent servant aux Patrons et Actionnaires des « Entreprises » à jouer au casino des activités financières.

    J’ai juste une question: quand il n’y aura plus personne pour acheter ce que les entreprises produisent, comment feront ils?

    Tout ça ne peut finir que très, très, très, mal.
    Sont ils conscient qu’ils font le lit d’un DAESH, là..?
    Avec ces conneries, je joue « islam gagnant ».

      +29

    Alerter
    • Pierre M. Boriliens // 18.09.2015 à 13h59

      Patrons et Actionnaires des “Entreprises”

      Pléonasme ! Les actionnaires sont les patrons réels des entreprises. Les marxistes (des illuminés d’un autre âge, nostalgiques de Pol Pot) avaient compris que ce sont les propriétaires des moyens de production (les actionnaires dans le cas des sociétés par actions) qui font la loi, en vertu du droit (sacré) de la propriété… Et c’est démocratique : 1 € = 1 voix

        +7

      Alerter
    • Chris // 18.09.2015 à 18h18

      « Quand il n’y aura plus personne pour acheter ce que les entreprises produisent, comment feront ils? »

      Rien. Le « système » s’effondre tout simplement.

        +5

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    • bhhell // 18.09.2015 à 20h39

      Vous êtes trop impatient. Il faut encore attendre 20 ans pour que les réformes portent leurs fruits. Le site France sera alors un pays du tiers monde attractif avec un salaire moyen de bengladais à faire baver d’envie Alain Minc. Ces fainéants de fonctionnaires auront disparu et l’économie sera portée par de brillants Donald Trumps. Patience!

        +6

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  • Patrick Luder // 18.09.2015 à 06h44

    OK La France est liée à l’Europe (mais c’est voulu non ?).
    Mais il n’y a pas plus de démocratie en France qu’en Europe !
    Finalement que la dictature soit clairement reconnue, ce sera mieux pour tout le monde ;o)

      +15

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  • BA // 18.09.2015 à 06h50

    L’Union Européenne, c’est une forteresse.

    L’Union Européenne, c’est une forteresse dans laquelle les Français les plus riches sont bien protégés.

    L’Union Européenne, c’est une forteresse dans laquelle les Français les plus riches, les Allemands les plus riches, les Autrichiens les plus riches, etc, etc, sont bien protégés.

    A l’extérieur de cette forteresse, les classes populaires et les classes moyennes aiguisent leurs piques.

    Dans un an, ou dans deux ans, ou dans trois ans, je ne sais pas, les classes populaires et les classes moyennes en colère attaqueront cette forteresse.

    Elles feront subir à cette forteresse le sort qu’a subi la forteresse de la Bastille au XVIIIe siècle. Elles la détruiront complètement.

    De la même façon qu’aujourd’hui il ne reste rien de la forteresse de la Bastille, dans quelques années il ne restera rien de l’Union Européenne.

    Les foules en colère vont détruire l’Union Européenne.

    Le plus tôt sera le mieux.

      +53

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    • Mathieu // 18.09.2015 à 10h16

      Le problème c’est que c’est une forteresse invisible…

        +16

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    • Cédric // 18.09.2015 à 11h43

      je n’y crois pas UN SEUL instant. les gens ont des crédits maisons …

      et les gens vieillissent, et les personnes âgées ne sont pas pour que les jeunes soient plus libres et plus riches, elles veulent que les jeunes travaillent pour payer leur retraite… en plus, elles ont le droit de vote, et elles vont voter massivement, ce qui quelque part est bien pratique…

        +10

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    • trasse // 18.09.2015 à 13h56

      Vous vous bercez d’illusion. Le bas peuple ne se rebellera jamais car il est simplement stupide et ignorant ET IL VEUX L’ETRE!
      Si l’UE disparais un jour ça sera uniquement de son fait ou pour être transformer en EUSA.
      En 10 000 ans d’élevage les animaux ne se sont jamais rebellé.
      Les vieux et les bobo qui ont par leurs vote mis en place ce système seront relativement protégé, pour les autres, le bagne.

        +11

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      • Pierre M. Boriliens // 18.09.2015 à 22h43

        Je ne crois pas.
        « Le noeud de la question est qu’on doit travailler. Et c’est pourquoi le système propagandiste a tellement de succès. Très peu de gens auront le temps et l’énergie ou l’engagement de mener une constante bataille… […]
        Le plus simple, vous le savez, quand vous rentrez du travail, vous êtes fatigué, vous avez été occupé toute la journée, vous n’allez pas passer la soirée à effectuer un projet de recherche. Alors, vous allumez la télévision, vous dites que c’est probablement vrai, ou vous regardez les titres de la presse écrite, et après vous regardez du sport ou quelque chose d’autre.
        C’est fondamentalement comme cela que le système d’endoctrinement fonctionne. C’est sûr que les autres informations sont là, mais vous allez devoir travailler pour les trouver ».
        Noam Chomsky

          +12

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    • iloveit // 18.09.2015 à 15h18

      D’où la stratégie parallèle de détournement en preparant le terreau pour l’affrontement chretiens / musulmans.

        +9

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    • dervan // 18.09.2015 à 16h21

      Sauf que l’ on pourrait rajouter que tous ces gens qui travaillent dans la forteresse Europe sont des fonctionnaires exonérés d’ impôt , il me semble et ces braves viennent te dire qu’ il faut tout libéraliser !!!! ????? et eux , on les privatise quand?

        +12

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    • dervan // 19.09.2015 à 14h34

      Si je partage ta rage, malheureusement je ne partage pas ton opinion: les masses populaires n’ attaqueront pas la forteresse Europe car on aura tôt fait de trouver des boucs émissaires: ces fichus arabes qui envahissent l’ Europe .. ou pourquoi pas encore , ce monde opaque de la finance qui tire les ficelles? A coup d’ ECJS ( éducation civique, juridique et sociale) ou de cours d’ éco formatés ( le chômage = insuffisance de la demande mais surtout coût du_ travail trop élevé), on va réussir à te faire des populations éduquées mais éviscérées du cerveau . Non je ne crois pas que le peuple soit suffisamment lucide pour comprendre que la manipulation est politique et que le dindon de la farce , c’ est lui….

        +4

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  • marcel // 18.09.2015 à 07h58

    Mais l’Europe n’est telle pas anticonstitutionnelle ?

    ARTICLE 2.
    Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

    ARTICLE 3. La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

    Source: http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank_mm/constitution/constitution.pdf

    N’Est-ce pas possible de le faire valoir devant un tribunal ?

      +38

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    • K // 18.09.2015 à 23h48

      On pourrait tenter une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseil Constitutionnel.
      Mais on peut aussi penser que les membres de cette institution (Giscard, Sarkozy, etc) privilégieront leur idéologie plutôt que le respect de la Constitution.

      Rappelons que dans la hiérarchie des normes, la Constitution prime sur les traités.
      Or, le droit européen repose sur des traités.
      Donc en cas d’incompatibilité entre la Constitution et l’UE, c’est la Constitution qui prime… en principe.

        +3

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    • madake // 19.09.2015 à 00h33

      Tsssst Tsssst, retirez vos lunettes, ça, cétait avant.

      Lisez ceci :
      « La spécificité du droit communautaire est d’être « un système juridique propre, intégré aux systèmes juridiques des États membres » (arrêt Costa contre ENEL, 1964), c’est-à-dire qu’il s’applique immédiatement et confère aux particuliers des droits qu’ils peuvent invoquer en justice, éventuellement à l’encontre d’une règle nationale ne respectant pas la règle communautaire. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_l'Union_europ%C3%A9enne

      http://www.jurispolis.com/dt/mat/dr_fr_infl_ue.htm

      C’est appris dès l’école :

      « 1. L’application directe du droit communautaire en droit interne
      a. La primauté du droit de l’Union européenne
      Afin de se prémunir contre une application à géométrie variable du droit de l’Union européenne par les États membres, la Cour de Justice de l’Union européenne a affirmé le principe de sa primauté générale et absolue. Elle est en effet générale parce que c’est l’ensemble du droit de l’Union qui prime sur le droit national, et absolue car elle s’impose à l’ensemble des normes juridiques nationales (Constitution, lois et règlements). »

      « Dans le cas de la France, le principe de primauté découle de la Constitution. Selon l’article 55 de la Constitution, les traités régulièrement ratifiés ont une valeur supérieure à la loi. Il en est ainsi pour les traités européens. En outre, depuis la réforme constitutionnelle de 2008, figure un « chapitre » (Titre XV de la constitution) consacré à l’Union européenne et qui précise dans l’article 88-1 que : « La République participe à l’Union européenne constituée d’États qui ont choisi librement d’exercer en commun certaines de leurs compétences en vertu du traité sur l’Union européenne et du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, tels qu’ils résultent du traité signé à Lisbonne le 13 décembre 2007. » »

      http://www.maxicours.com/se/fiche/8/9/394598.html/1l

        +3

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      • K // 19.09.2015 à 10h37

        « Selon l’article 55 de la Constitution, les traités régulièrement ratifiés ont une valeur supérieure à la loi ». Oui, supérieure à la loi mais inférieure à la constitution. Tous les principes que vous mentionnez sont écrit, soit dans la loi, soit dans les traités. Mais dans tous les cas, c’est bien la Constitution qui prime.
        Et la réforme de 2008 précise simplement que la France fait partie de l’UE et non pas qu’elle reconnait une autorité supra-nationale.

          +4

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  • vloiseau // 18.09.2015 à 08h01

    Merci pour ce travail d’analyse, il confirme :

    – le collaborationnisme d’un syndicat comme la CFDT (on ne s’énerve pas : je ne parle pas des militants de base mais de la tête de l’appareil politique dont les membres poursuivent une carrière dans la superstructure qu’ils sont censés combattre : Notat, Chérèque), on l’a vu en 1968 où la base a débordé l’appareil politique avec la grève générale… notez le au-delà, on devance les demandes des ordolibéralistes allemands, un certain goût de la dernière guerre :
    « montrer que la France poursuit un programme de modernisation qui va AU-DELA des contraintes imposées par le cadre de la gouvernance économique »

    – que l’exécutif est au service de puissances étrangères pas forcément amis et non pas au service du peuple comme l’indique la constitution, cela constitue d’évidence la haute trahison supprimée en partie par Sarkozy qui voyait au moins là une incohérence entre son action et la loi consitutionnelle…

    – qu’ils sont faibles avec les forts et forts avec les faibles, incroyables qu’ils s’agenouillent au point de ramper devant la commission et se résoudre à remplir la pitoyable grille de notation (A venir, en cours…), quand dans le même temps ils n’hésitent pas à user de la violence légale envers le peuple (ex. manifestation des infirmières…).

      +27

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    • couci couça // 18.09.2015 à 10h30

      Les directions des syndicats , comme les partis politiques ,la plupart du temps travaillent à faire rendre gorge aux salariés .
      Si ceux ci se révoltent elles font semblant de suivre ,d’accompagner , de toutes façons elles n’ont pas le choix , pour mieux ensuite démobiliser et rétablir l’ordre antérieur .
      Ce n’est pas pour rien que l’état les finance en grande partie pour en faire les uniques interlocuteurs bien mous .
      Quant à la prise de la Bastille , cette épisode de la Révolution ,mis en épingle , et la suite , les insurgés , il n’a pas fallu longtemps avec les coalitions contre révolutionnaires puis avec N. Bonaparte , pour faire des centaines de milliers de morts sur les champs de bataille européens .
      Révolution récupérée par la bourgeoisie , comme chacun sait , et partagée avec la noblesse progressiste .
      IL aura fallu 90 ans pour remplacer une monarchie ,et deux empires , par une république avachie .
      Les riches , les puissants , mettent toute leur énergie à conserver leurs privilèges et écraser les manants .

        +16

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      • Lysbethe Lévy // 19.09.2015 à 20h48

        Dites Chios, c’est bien cela que l’on a appelé ensuite la RESTAURATION ? Le retour de l’élite émigrée, de la restauration des privilèges, etc… Mes cours d’histoire de la révolution française est assez ancienne et j’ai jamais eu le temps de lire la contre-histoire, et je ne sais pas quel auteur ou autrice prendre pour cela .

        .Merci à vos informations Chios.

          +0

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  • Padrebs // 18.09.2015 à 08h02

    8:00, je finis de lire cet excellent article et je n’ai que 2 envies….
    Soit aller chercher une corde, soit prendre un TGV pour la capitale et mettre des gifles à tout le gouvernement….

    Vu que c’est impossible pour la seconde, je vais me faire un café qui aura très certainement un gout amer…

    Merci pour cet excellent dossier !
    Je l’ai partagé avec plusieurs personnes, toutes me disent que c’est trop long…fiouuuu faudrait en faire une série télévisée, peut être que ça intéresserait les cas désespérés qui ne se rendent pas compte que c’est de leur mode de vie ainsi que celle de leur descendance que l’on parle…….

      +22

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    • Surya // 18.09.2015 à 08h08

      C’est trop long ? Ils ne lisent jamais de bouquins ces gens là ? Ils préfèrent de l’information pré mâchée (pré chiée je dirai) régurgitée sur un sujet de 50 secondes à la télé en mode BFM/ itélé ?

        +19

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      • Crapaud Rouge // 18.09.2015 à 18h12

        « Ils préfèrent de l’information pré mâchée (pré chiée je dirai)  » : désolé, mais ce sont tous ces textes officiels qui sont « pré-mâchés » et même « pré-chiés » ! Il faut un courage ou une motivation hors du commun pour lire ces textes immangeables ! Ils sont d’un bout à l’autre farcie d’idéologie et d’abstractions imbuvables. Voici le premier exemple venu, pioché au hasard : « Les obstacles réglementaires et autres continuent de limiter la concurrence dans le secteur des services en général » : comment ne pas comprendre que, même si vous pouviez supprimer dans la nuit tous « les obstacles réglementaires« , la proposition garderait sa pertinence (à leurs yeux) car c’est une catégorie abstraite qui est visée. Donc, si vous faisiez ça en un jour, le lendemain ils découvriraient de nouveaux « obstacles réglementaires » qu’il faudrait impérativement faire disparaître à leur tour puisque les obstacles sont faits pour ça, de toute façon, pour être surmontés/supprimés/éliminés.

          +6

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  • Surya // 18.09.2015 à 08h06

    Encore des gogos qui comparent des taux d’imposition (en l’occurrence celui de l’IS) sans comparer les bases fiscales d’imposition. Un niveau d’ « expertise » digne des blogs néolibs ras des pâquerettes style contrepoints et assimilés

      +10

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    • Bushi // 18.09.2015 à 13h53

      Non en l’occurence ils font bien la distinction taux effectif / taux facial, avec justement le taux effectif plus élevé que le taux facial…
      C’est bien la seule coquille de cet article (on ne passe pas de 38% à 28% on passe d’un facial à 33% il me semble pour un effectif de 38.3% à un facial de 28% pour un effectif de… on le calculera à posteriori !) qui est véritablement excellent
      Merci beaucoup Olivier !

        +6

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      • Surya // 18.09.2015 à 16h04

        Le taux facial de l’IS n’est même pas à 33, jusqu’à 38k€ de résultat imposable l’IS est à 15%. En plus le taux réel étant dépendant de la base fiscale qui est propre à chaque entreprise, une comparaison internationale générique n’a juste aucun sens

          +4

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  • Joséphine // 18.09.2015 à 08h22

    Un boulot énorme Olivier. Par contre je me demandais si les précédents gouvernements avaient été si serviles?

      +7

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    • Cédric // 18.09.2015 à 11h46

      ce n’est qu’un plan de longue haleine, qui se déroule sans accroc comme dirait l’autre ^^

        +9

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      • Pierre M. Boriliens // 18.09.2015 à 14h15

        Et même de beaucoup plus longue haleine qu’on ne l’imagine. Avec bien entendu toutes sortes de modifications, sauf des objectifs, au gré des circonstances historiques qui peuvent notablement changer…
        Voici un petit texte très éloquent écrit en 1915 par un certain Lénine à propos du projet des Etats-Unis d’Europe…
        https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1915/08/vil19150823.htm
        « Les États-Unis d’Europe sont, en régime capitaliste, ou bien impossibles, ou bien réactionnaires. »
        Déjà en 1915 !

          +6

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  • Lysbethe Lévy // 18.09.2015 à 09h02

    Bon, allez dans la série l’Europe démocrate fout le camp des nouvelles de l’Ukraine ou une liste de journalistes sont interdits de territoire en raison « Menaces aux intérêts nationaux » ou promotion « d’activités terroristes ». :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150917.OBS5983/l-ukraine-bannit-des-dizaines-de-journalistes-de-son-territoire.html

    Le Nouvel Obs soudain s’inquiète de la situation, étrange il semblait que ce nouveau régime très anti-russe soit dès le début un modèle de démocratie à l’européenne ? Point du tout a ce jour car ce n’est pas l’annonce du bannissement de journalistes russes qui inquiète mais bien qu’il y a dans la liste noire des journalistes de la BBC ou des journalistes espagnols donc plutôt pro-européens.

    .Des blogueurs et journalistes sont interdits et pas parce qu’ils sont russes et nos braves démocrates découvrent « l’eau chaude » ukrainienne, cette démocratie nouvelle qui fait face a la tyrannie russe depuis le Maidan :https://cpj.org/2015/09/ukraine-bans-41-international-journalists-and-blog.php Sans compter le meurtre de journalistes russes qui n’ont pas fait la Une de nos médias ni choqués nos démocrate de gauche (pfftt des russes hein..) voilà qu’on remarque que l’ukraine fait dans l’interdiction pure et simple de tous journalistes quelque soit sa nationalité et des lois sont votées pour brider ce qui reste de liberté d’expression :

    « Classé 129e sur 180 au classement de la liberté de la presse 2015 de Reporters sans frontières, l’Ukraine est un terrain de travail de plus en plus difficile pour les journalistes. Un ministère de l’Information a été créé en 2014, et plusieurs projets de lois de contrôle de la presse ont été proposés. Depuis le début de l’année 2015, deux journalistes y ont été tués, six en 2014. Cette liste est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour la démocratie en Ukraine. »

    Non ? Sans blague ? Je pensais bêtement que seul un pays comme la Russie pouvait faire une telle chose ? Donc en Europe de nos jours on ne fait pas mieux que dans une dictature à l’ancienne, le retour du boomerang fait son boulot : la vérité est nue et l’Ukraine n’est pas le pays démocratique qu’on nous a tant vendu dans les médias et le Nouvel Obs découvre cela ?

    Au moins il fait un article pour dénoncer la situation, l’immonde Monde va t’il lui aussi changer son fusil d’épaule ? On verra en tout cas comme d’habitude si on lit les commentaires, on peut voir que ceux ci ne sont pas dupes et félicitent même le Nouvel Obs d’avoir parlé de cette info très importante a leurs yeux :

    « Petit à petit, les média européens comprennent ce qu’est réellement le régime de Porochenko: un gouvernement fascisant qui multiplie les interdits, de la langue russe, des média russes et maintenant même des média occidentaux lorsqu’ils ne sont pas assez complaisants. Qui bombarde son propre peuple en le qualifiant de terroriste, avec les armes et la bénédiction des Etats Unis qui se sont toujours appuyés sur des régimes fascistes criminels pour asseoir leur hégémonie: Suharto, Pahlavi, Pinochet ».

    Et comme d’habitude les commentateurs sont souvent mieux informés que le journal même et contredisent souvent celui ci en l’accusant de biaiser l’info ou désinformations mais beaux joueurs félicitent « le journal » quand celui ci finit par révéler des vérités.

    Incroyable non ?

      +28

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    • Bordol // 18.09.2015 à 12h24

      Merci pour toutes ces informations Lysbethe.

      On espère juste une chose pour l’Ukraine, c’est que l’hiver soit suffisamment rude pour que le peuple comprenne le plus vite possible que l’absence de gaz russe n’a pas que des avantages. Tous ces ukrainiens de l’ouest qui filent en Pologne, nombre d’entre eux qui rejoignent les « terroristes », les effectifs autour de la position stratégique de Marioupol renforcée par les ultimes bataillons de l’extrême-droite ukrainienne + des mercenaires occidentaux + … des islamistes tchétchènes vétérans de la guerre en Syrie (!)

      Enfin bon, s’ils préfèrent garder le gouvernement pro-UE à la tête du pays plutôt que de garder leurs enfants en bonne santé…c’est leur problème !

        +7

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      • chios // 19.09.2015 à 13h36

        https://elijahjm.wordpress.com/2015/09/19/russian-elite-units-on-the-land-of-zabadani-homs-hama-and-aleppo/

        ….“Al-Rai” learned that “Special Elite Russian combat forces arrived to Hama, Aleppo, Homs, Damascus, as well as Zabadani to monitor, participate and study the military map on the field and suggest future workflow Combat plans. These Special Forces submit to the operating room suggestions to determine the full plan to start the flow of further Russian special combat forces and troops on the battlefield all over the Syrian map where it is necessary”.

        This development will be the largest Russian external military intervention since Afghanistan in 1979.

        A very senior field commander around Zabadani city said that “there are small Russian combat units, mostly sniper unit that we call the “Ivan unit”, another reconnaissance unit, a unit of urban warfare, and advanced missiles unit in the area of ​operations run by the Syrian Army. ”….

        En gros, les russes entrent en Syrie

        “There are two aspects for the Russian intervention in Syria: In the first, the front line should be reinforced, maintained and is expected later to recover more lands and lost cities. The second is to hunt and bomb the Islamic State (ISIS) group leaders as well as other extremist groups in Syria, without exception. There are no red lines for the Russian operational tactics against terrorism that may extend to Iraq if necessary. The Kremlin has decided to face and fight terrorism by all means and is determine to eliminate, not to contain, ISIS. The Russians are aware of the necessity of cooperation with the U.S. led coalition over the sky of Syria to prevent unnecessarily accidents “, the source said.

          +2

        Alerter
  • numéro 6 // 18.09.2015 à 10h21

    Merci Olivier pour ce démontage en règle .
    Personnellement j’en tire une conclusion évidente : dorénavant , tout homme politique qui présentera un programme de gauche non libéral tout en affirmant que ce programme est possible dans le cadre de cette UE là , cet homme politique est un imposteur .

      +23

    Alerter
  • marcel // 18.09.2015 à 10h22

    Il faut lire le dernier mitterand, de Georges-Marc Benamou:

    Page 159:
    « En fait je suis le dernier des grands présidents » Il me dit ça vite, dans un mélange de pudeur et de grandiloquence. Comme s’il craignait que je le prenne pour un vieux fou, il tente de rationaliser l’aveu qu’il vient de me faire: « Enfin, je veux dire le dernier dans la lignée de De Gaulle. Après moi, il n’y en aura plus d’autres en France… A cause de l’Europe… A cause de la mondialisation… A cause de l’évolution nécessaire des institutions… Dans le futur, ce régime pourra toujours s’appeler la Vème République… Mais rien ne serra pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile »…

    Comme dans l’annexe 4, nous pouvons noter « FAIT »

      +15

    Alerter
  • Mathieu // 18.09.2015 à 10h23

    Les recommandations sont clairement de nature politique. Sur le papier, où est censée être discutée cette orientation politique? Au conseil européen, j’imagine? Mais pourquoi donc aucun ministre ne semble mettre cela sur la table à cette occasion? Vous allez me dire qu’on a bien vu ce qui est arrivé à Varoufakis.

    En attendant cela ne répond pas à la question: d’où vient ce consensus d’extrême-droite économique qui règne, les textes le prouvent, au conseil européen? C’est un mystère pour moi.

    Mais je suis d’accord avec votre constat: démocratie Kaput!

      +7

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    • Pierre M. Boriliens // 18.09.2015 à 23h35

      Fixez les prix, et les problèmes se multiplieront ; laissez les prix se déterminer d’eux-mêmes, et les problèmes disparaîtront comme par enchantement
      Milton Friedman, 1975

      Réglementation des transports, réglementation de l’agriculture, de a comme agriculture à z comme zonage, toutes sont mauvaises. Il y a eu tant d’études et les résultats sont quasiment unanimes : les conséquences ont été mauvaises.
      Ronald Coase, économiste de l’école de Chicago, 1997

      Il faut déréglementer, privatiser, réduire et simplifier les programmes de sécurité sociale, diminuer la protection contre le chômage, supprimer le programme de subventions aux logements et le contrôle des loyers, abolir le contrôle des prix et de la production dans l’agriculture, réduire le pouvoir syndical
      Friedrich Hayek, 1960

      L’économie de marché pourrait bien mieux développer ses potentialités si le monopole gouvernemental sur la monnaie était aboli
      Friedrich Hayek

      Etc.

      Et le crime profite à qui ? A la grande bourgeoisie, au grand capital, aux « 200 familles » comme Gabin les nomme encore dans le Président d’Henri Verneuil…
      J’ai lu, ici-même il me semble, que la Commission passe 90 % de son temps avec des lobbyistes. Mais au service de qui ? Des mêmes, évidemment !

        +5

      Alerter
      • olivier69 // 19.09.2015 à 01h52

        Les multinationales règlementent plus que les états (lobbying). Je vous l’accorde (et même les prix). La source n’est pas la même. Elle est davantage internationaliste.

          +4

        Alerter
  • Renaud // 18.09.2015 à 11h33

    Je ne suis pas suisse, mais j’ai pas mal de relations avec des organisations suisses et pas des moindres.
    La Confédération Helvétique exerce constitutionnellement la Principe de Subsidiarité, c’est à dire la Suisse territoriale s’entend (pas la Suisses des banques intégrées mondialement qui relèvent de la même critique que toutes les autres banques à l’échelle mondiale) on peut donc espérer, dis-je, que la Confédération Helvétique aura assez de forces lucides pour ne pas disparaître dans le marigot européen délétère (exemple, les propos minables et accablants de Michel Sapin en visite à Zurich en février passé…) dont la série de 5 articles de -démocratie kaput- nous aura mis noir sur blanc, clairement documentés, les coup tordus et l’organigramme socialo-facho-technocratique « européen » qui, au départ, est un projet concocté durant les années 1920, retardé de plus ou moins 20 ans par la seconde guerre mondiale (guerre pas prévue semble-t-il) et toujours conduit par les mêmes intérêts transnationaux depuis cette décennie.

    Plutôt que de longs développements, voici où il faut concentrer nos efforts.
    Ici, il s’agit de la Suisse mais c’est là un modèle dont on peut s’inspirer très largement. Il y a d’ailleurs pas mal de projets qui germent ici et là dans le monde et c’est très encourageant. Si nous n’éradiquons pas l’usure et les prêts à intérêts, la création de monnaie par les banques privées, inutile de « batailler politiquement », c’est déjà foutu. Le politique doit être remplacé le plus possible (tout comme dans la constitution de la Confédération Helvétique) par l’ -organique-.

    http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/info-en-3-minutes/

    http://4.bp.blogspot.com/-ljyNITFi_0o/VX2Y_jUfrzI/AAAAAAAAGw8/XOBBWIo0Ogo/s1600/monnaie-3.jpg

      +5

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    • Astatruc // 18.09.2015 à 12h35

      Renaud,
      Merci, excellent en effet, la création de monnaie électronique par les banques nationales et l’interdiction aux banques privées de battre monnaie..Il reste que les molosses ne lâcheront par leur os sans qu’on les y contraignent.Et je pense que si la Suisse adopte cela, elle sera déstabilsée sous peu par un SuÏssedan……

        +6

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      • Chris // 18.09.2015 à 18h35

        La Suisse a un système démocratique plus que centenaire solide, bien ancré dans les réalités quotidiennes, autant économiques que sociétales.
        Et ce que les Suisses observent, éberlués, au sein de l’Union Européenne et aux USA, les incitent plutôt à resserrer les rangs autour des défenseurs de ce format.
        Le parti socialiste devient plus que sulfureux…
        En fait le cirque UE agit comme un catalyseur contre cette institution dictatoriale.

          +4

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  • Maud // 18.09.2015 à 11h48

    Ces chers élus veulent nous faire croire que les idées leur viennent toutes seules alors qu’ils ne sont que le bras armé des décisions de l’UE. Pas étonnant que voter dans un sens ou dans l’autre ne change rien. Les traités seraient à revoir mais il n’en sera rien. Inutile de s’attaquer aux effets dévastateurs quand on ne peut s’attaquer aux causes ce n’est pas dans l’air du temps.

    Impressionnant de voir à quel point tous les dirigeants des pays occidentaux, développés sont imprégnés de la même idéologie dévastatrice pour les populations. Les populations tentent autre chose (voir Syriza et comment cela se finit). Il fut un temps la diversité des choix des politiques existait. Maintenant à grands pas ou à petits pas, l’objectif est le même. La mondialisation (à ne pas confondre avec l’universalisme) y conduit et met maintenant les protections sociales, les salaires en compétition. La désespérance conduit au vote d’extrême droite (hélas). Jusqu’où ?

      +10

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  • Alain au bar // 18.09.2015 à 12h38

    C’est tellement beau. On dirait du Brice Couturier.

      +3

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  • Sébastien // 18.09.2015 à 14h04

    Leur charabia est digne des Monty Python. Il y a de quoi réaliser plusieurs saisons. Le phrasé se veut technique alors qu’il n’est que prétentieux, idéologique, totalement illogique du point de vue macro ou micro-économique (ça jette, ils auraient du les utiliser ceux-là).
    Il n’y a aucun raisonnement derrière, aucune stratégie, aucune vision. Evidemment, tout ceci n’est chiffré sur le long terme à aucun moment, et quand bien même il le serait, cela reviendrait à donner les températures de l’air pour les années à venir sur la base du petit doigt levé.
    Exemple: les salaires sont trop élevés. Hors, ils omettent de préciser en même temps que 50% grosso-modo de ses salaires sont des impôts en tous genres (souvent sociaux). Ils dénoncent la fiscalité ET les salaires en mélangeant les deux. Faut-il leur rappeler que la fiscalité c’est : leur salaires et indemnités de bureaucrates, l’arrosage social qui fait tourner toute la boutique sans qui elle s’écroulerait dans la minute, un Etat devenu totalement inutile (puisque tout se joue à Bruxelles), un chômage de masse qu’ils ne parviennent pas à résoudre (ça coûte combien?) mais ils sont pour l’accueil (intéressé ou désintéressé selon la clientèle visée) de la misère mondiale.
    Je ne parle même pas (enfin, si) de la TVA, qui fait que la baisse des salaires entrainerait immédiatement un effondrement de la consommation, un effondrement des recettes (ils n’ont appris de la Grèce c’est effarant), une explosion des marchés noirs et de la délinquance (qui ne coûte rien comme chacun sait).
    Bref, là, on a à faire non pas au cumul des mandats mais au cumul des comiques: les Monty Python+Les Shadocks+Les Marx Brothers+Laurel et Hardy+les Nuls+Raymons Devos et Bozo le clown.
    Sauf que les premiers sont nettement plus dangereux que les seconds.

      +12

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  • 1Direct // 18.09.2015 à 17h16

    En clair !!!
    C’est ce que les lois Macrons 1 et 2 et peut-être les suivantes réalisent !

    Lorsque que l’ont fait une comparaison entre les réformes imposées ouvertement à la Grèce et ce que contiennent les différentes lois passées depuis N. Sarkozy et récemment sous F. Hollande. Grèce, Espagne, Italie, Irlande … France c’est quasiment du copier/coller.
    Pour la France ce n’est pas fini d’autres « nouvelles amabilités » nous attendent:
    ☼ « Rabotage » de la Sécurité Sociale (déjà bien entamé en catimini pour les remboursements)
    ☼ Baisse de l’assurance chômage et durée raccourcie
    ☼ Passage de la retraite à 65 puis 67 ans beaucoup plus vite que prévu
    ☼ Baisse des pensions des nouveaux retraités (1ere étape)
    etc., etc.

    De façon global tout se qui est a vocation sociale sera à minima réduit voire supprimé pour certains. Vous verrez les prochains textes Macron et/ou consorts.
    (M. Macron se fout de sa notoriété il est la pour faire le job pour lequel Bruxelles & Cie l’on mandaté)

    La présentation et les méthodes changent mais les objectifs des réformes sont strictement les mêmes: Le respect et l’atteinte de « l’orthodoxie Américano-Berlino-Bruxelloise » à tout prix, quoi qu’il en coute aux populations.

    Donc à quoi bon voter puisque la bible est écrite jusqu’en 2020?
    Allons voter en 2021 !!
    (Humour !!! … Noir)
    2021?
    Ben oui! Si nous attendons 2022 ils auront écrit la suite jusque pour … 2100?

    La population?
    Ces Hétérodoxes, broutille inculte, incompréhensible donc inaudible, qui n’est qu’une marginale victime collatérale des objectifs absolus et indiscutables à atteindre comme défini par la bible de l’orthodoxie en place.

    Espérons qu’un jour prochain l’orthodoxie d’aujourd’hui deviendra l’hétérodoxie de demain.

      +5

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    • 1Direct // 18.09.2015 à 17h56

      Une autre remarque.
      Un peu partout, de façon récurrente, les textes mettent en avant « l’équilibre macro-économique ».
      Soit.
      Outre à savoir ce qui sous-tend ce mot et ce qu’il signifie (cache) pour eux, à mon très humble niveau, je ne peux que me demander:
      Le fait que l’Allemagne constamment un SUPER excédent commercial alors qu’une grande partie des autres pays sont en déficit commercial n’est pas le constat d’un déséquilibre macro-économique?
      Remarquez que, telle la balance comptable, l’équilibre débit-crédit est bon.

      Bon mais pour qui? Un seul?
      Si c’est c’est cela le maintien de l’équilibre macro-économique vue par leur orthodoxie ils ont tout bon.

      Mais de mon point de vue ça coince. Non?
      Car si c’est une économie européenne (de tout les pays) là rien ne va plus.

      Bizarre que, alors que, de mémoire, cela est prévu dans les textes, l’éternel sur-excédent de la balance allemande ne soit jamais évoqué et donc encore moins sanctionné.
      Pas de miracle cet excédent ce fait fortement au détriment des autres pays « partenaires » (notez les guillemets)

        +7

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  • samuel // 18.09.2015 à 17h40

    Cela doit être la même situation pour le peuple US qui est sous la coupe des grands banquiers, car c’est quand même le monde bancaire le lobby le plus puissant. Cependant au regard de tout ce qui se passe en Irak, en Syrie, en Libye, en Ukraine, comme en Europe avec la crise des migrants, la Fed est quand même contrainte à l’inaction par le ralentissement mondial, s’est donc que l’économie US ne se porte pas si bien, faut dire qu’à la lumière d’une telle politique étrangère en Occident, les choses ne peuvent que moins empirer. Il semblerait que la création de la Fed a une certaine époque n’est aucunement rendu le monde de la finance plus différent des premières combines d’hier, vu que c’est bien le règne de l’argent roi dans le premier dictât des élites les plus puissantes.

      +4

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    • samuel // 18.09.2015 à 20h02

      Je comprends pas pourquoi la Fed au temps de Bernanke a préféré suivre la même conduite que le Japon au sujet du QE, c’est grave en réalité car plus les choses se contractent, et plus ils ne révèlent pas du tout les réels chiffres de la misère galopante, c’est donc que les derniers chiffres ne sont pas correct. A mon avis la croissance US repose surtout sur un plus grand mensonge média. J’ai toujours pensé que Bernanke n’avait aucunement le sauvé le monde d’un plus grand désastre, quand bien même il aurait été l’une des personnes les plus puissantes des Etats Unis en 2009, car que sont devenus tous les prêts toxiques ?

        +4

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      • olivier69 // 19.09.2015 à 00h29

        Les prêts toxiques ? Ils se sont multipliés. La variable, c’était le report à l’infini du remboursement de la contre-partie (en général, un crédit). Aujourd’hui plus besoin d’avoir des garanties (la contre-partie), c’est à dire open-bar. Ils confondent remède et poison par la dose (la rareté a disparu des écrans, attendons les livraisons).
        Mieux, une fois la masse financière saturée (bien qu’il y a toujours le hors bilan), il suffit de porter l’estocade sur la vitesse de circulation. « Haute fréquence » ! L’offre, c’est la masse multipliée par la vitesse. Bientôt à la vitesse de la lumière, les ondes sont les nouveaux donneurs d’ordre des algorithmes. .

          +5

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  • 1Direct // 18.09.2015 à 19h39

    Un grand bravo à Olivier et à tous ceux qui ont rédigé cet article étayé par des pièces officielles
    donc difficilement contestable.
    Certe un peu « lourd » pour moi à lire mais cela en vaut la peine.
    En tout cas, il me parait difficile d’aller à l’encontre des évidences, à priori, même pour des idéolâtres invétérés … A moins d’être aveugle ou analphabète.

    D’ailleurs je ne pense pas qu’ils réagiront beaucoup à votre article.
    Encore bravo et merci à vous et à tous ceux qui ont participé à ce très beau (et long) travail !!

    P.S.:
    Olivier vous devriez peut être faire un, voire plusieurs, backup tant de l’article que des pièces que vous fournissez.
    Non pas que je sois parano mais on ne sait jamais … l’informatique est si fragile 🙂

      +4

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  • Logaro // 19.09.2015 à 13h54

    Un livre « Maires à la dérive ou dérives des Maires » donne un aperçu du malaise des maires des communes rurales.
    Un maire sur trois ne s’est pas représenté aux dernières municipales de 2014. La parité a du mal à s’imposer, les tracasseries administratives plongent les maires dans des situations inextricables, l’incompétence des équipes municipales dans les petites communes devient de plus en plus évidente. La baisse des dotations plombent toutes les communes. Quelle est l’origine du malaise ? Grâce à son expérience d’adjoint au maire, l’auteur partage ici, sans tabous et sans complaisance, son expérience et ses observations sur le rôle des Mairies en ce début de XXIe siècle.
    Il constate que les mairies rurales ne fournissent presque plus de services. Elles coûtent cher pour un rentabilité quasi nulle. Internet a éliminé beaucoup de formalités et de formulaires. L’auteur préconise comme solutions de réduire le nombre de communes ( record et de loin en Europe) à moins de dix mille, ce qui se fera de toutes façons dans les années à venir. Le rôle de maire est trop complexe pour être fourni à n’importe quel élu.

      +2

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    • olivier69 // 19.09.2015 à 17h52

      L’incompétence ? Les tracasseries ?
      La préconisation est donc une poursuite de la concentration des richesses et des hommes ?
      On parle bien de l’urbain (lobotomisé à la TV) qui veut continuer à détruire son environnement (les sols) à l’aide de l’usage de normes technocratiques (la bureaucratie et les financements conditionnels). A la fin, pourquoi ne pas faire qu’une seule ville mondiale entourée de déserts ? Incroyable de voir comment l’aménagement du territoire (fragilisé) est sacrifié…..

        +3

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  • gédéon // 19.09.2015 à 15h02

    « Il faut lentement mais sûrement comprendre qu’il n’y a plus de politiques intérieures nationales. Il n’y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune. » par Viviane Reding

    Source : http://www.dailymotion.com/video/x11kkuc_viviane-reding-il-n-y-a-plus-de-politiques-interieures-nationales-il-n-y-a-plus-que-des-politiques-e_news

      +5

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  • Guillaume Besset // 19.09.2015 à 16h01

    En ce qui me concerne, je trouve que ces conseils européens vont dans le bon sens

    En quittant la sécu, l’on est apparemment mieux couvert pour moins cher
    Pour la retraite, chacun devrait pouvoir choisir son âge de départ (système à point)

    L’éducation privée peut être très efficace et peu chère (ex des modules éducatifs à 5 euros)

    Le Smic est bien au niveau individuel, mais au niveau macro économique, cela augmente artificiellement le coût du travail (décorrélation offre/demande créant du chômage sur le long terme par refus des employeurs d’employer à ce prix)

    L’objectif général devrait être un impôt faible pour tous, et non pas le maximum d’aides !

    Les citoyens sont ils assez grands pour se passer de l’Etat ?, je l’espère (cf. IFRAP)

    De plus pour moi, la compétition n’exclue pas la libre collaboration (crowdfunding..)

    Rappel d’un principe de base : ce sont les entreprises qui financent l’Etat principalement (la réciproque est moins efficace)

    Côté salarié (je le suis), la liberté de changer de travail n’est elle pas plus importante ?
    (j’ai déjà changé 10 fois)

    Les réformes libérales apportent des résultats dans l’Histoire, contrairement à ce qui est sous entendu..
    (Suisse, Pologne, ..)

    Mon conseil pour les salariés malheureux : Qu’ils créent leur propre auto activité.
    l’esprit d’entreprise manque vraiment en France !

    Au Danemark, les syndicats ne sont pas financés par l’Etat (ici 5 milliards d’€ via nos impôts)
    En Allemagne, ils sont plus travailleurs culturellement (j’y suis allé ces vacances (mieux organisés aussi))

    De manière générale, les politiques de dépenses publiques sont celles qui augmentent le plus la dette publique, forcément..
    (puisque qu’elles sont publiques, et le ROI étant souvent faible).
    Par contre un Etat stratège, qui conseille et qui incite oui ! (doublement des intérêts pour les petits investisseurs par ex)

    PS : Je suis aussi un actionnaire d’une PME à hauteur de 500 €
    (deux euros est un capital)

    PPS : Mr BA qui vous levez tôt, j’espère que vous préfèreriez quand même une évolution douce à une révolution !
    (ces conseils Européens prônent cela d’ailleurs)
    Attention, les vendeurs d’armes ont intérêt aux révolutions

    Solution => pour des investissements privés dans la formation à la communication non violente (mais armement autorisé pour défendre sa vie). Mieux vaut prévenir les conflits non ? (Croix Verte, Non Violence 21 ou Fondation Chirac par ex)

      +3

    Alerter
    • Surya // 19.09.2015 à 16h21

      En quittant la sécu, l’on est apparemment mieux couvert pour moins cher

      ça c’est vrai uniquement si vous êtes jeune et en bonne santé. Ha ben oui, parce que lorsqu’on est vieux et / ou malade (oui avec les assureurs privés il faut remplir un questionnaire de santé) là on trouve plus personne pour prendre le risque de vous accepter.

      Essayez de trouver un assureur qui vous accepte si vous déclarez une hépatite ou un truc du genre.

        +6

      Alerter
    • olivier69 // 19.09.2015 à 17h11

      Je vous ai mis +1 pour l’esprit critique et une forme de pragmatisme (il y a des vérités). Mais ne croyez-vous pas que les multinationales nous posent le même problème ? Et bien au delà de leur segment…..Ensuite, je conteste l’idée de conseil. Nous sommes bien au delà, voyons…..Se passer de l’état ? Cela existe déjà, c’est l’économie des ententes.

      En résumé, vous donneriez les pleins pouvoirs aux firmes ? Et même régalien ? Un état qui deviendrait supra-national et uniquement économique (sans débats philosophiques) ? C’est la course à l’uniformisation des cultures traditionnelles (la marque remplace la religion par exemple. les normes) pour laisser la place à quelle idéologie ? Un identité raciale et religieuse qui ne dit pas son nom sous prétexte d’élitisme ?

      Question : Qui garantirait la pluralité ? Notamment sur les chances de trouver des financements à terme (structures oligopolistiques des marchés). De même, croyez-vous qu’il est préférable de laisser sur le carreau, les plus défavorisés ? Sous quelle norme ou critère ?

      Aujourd’hui, j’ose espérer que vous ne prônez pas l’indifférence générale (les faits montrent que la pauvreté explose, contrairement à ce qui est dit , les critères d’approche sont tronqués)….
      Pour finir, vous proposez un système qui gaspille ? Oui, les circuits courts ? vous les appréhendez comment ? dans un monde où la distribution a pris le pouvoir ! Distribution financière, alimentaire, juridique,…..

      Une répartition des richesses qui ne propose pas l’égalité des chances est vouée à l’échec. Pour moi, entre un état et une multinationale, les dangers sont les mêmes. C’est pourquoi la loi doit être un vecteur des populations et non d’une technostructure (étatique ou financière, économique)…..

        +2

      Alerter
    • Libor // 19.09.2015 à 17h29

      En effet si vous n’avez pas fui la guerre ou la faim, si vous avez eu des parents attentifs, si vous avez eu le temps et de bonne conditions pour réussir un bon diplome, si vos compétences correspondent à celles recherchées par des entreprises, si vous n’êtes pas malade, si vous n’êtes pas vieux vous pouvez avoir l’impression que tout ces impots et taxes entravent votre progression. Malheureusement tout le monde n’est pas dans votre cas. Voilà pourquoi certains on besoin de l’état.

        +6

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  • Guillaume Besset // 20.09.2015 à 04h26

    Effectivement certaines multinationales posent des problèmes, par ex en créant leurs propres éco labels moins sérieux ou bien en exagérant leurs dépôts de brevet..
    Elles sont trop pyramidales et institutionnelles de manière générale, mais il ne faut pas trop les diaboliser, elles suivent par ex de + en + l’ESG (environmental & social governance)

    Tous les acteurs doivent être plus responsables, privés, publics et même les citoyens!

    Afin de rééquilibrer les forces, il est donc important de veiller à ce que la Justice fonctionne bien, car elle représente le pilier le plus important d’un Etat de Droit (limitation de la corruption et du capitalisme de connivence).
    Sans oublier la démocratie participative bien sûr, car un Etat de Droit seul peut tomber dans la violence..

    Dans le cas d’une Justice fonctionnelle, l’économie des ententes serait réduite au minimum (séparation des pouvoirs).
    Rappel des fonctions régaliennes classiques : Justice, sécurité intérieure et extérieure, voir cohésion..
    (d’ailleurs certains libertariens seraient même pour tout privatiser, même la Justice!)

    Côté éducation, je ne suis pas contre une transition douce vers des acteurs privés, qui pourraient être évalués par l’Etat (et les parents) pourquoi pas.. (http://creer-son-ecole.com). La liberté éducative ouvre souvent l’esprit..

    L’Etat doit donc rester à son niveau optimum, c’est à dire pour moi de périmètre réduit, mais fort sur ses principes de base.
    Il doit s’efforcer par ex de fixer un cadre national cohérent, inscrit dans un projet Européen cohérent, et ne pas vouloir tout gérer (voir pas non plus l’économie pourquoi pas, il doit être incitateur, non gestionnaire global, comme des parents qui feraient confiance à leurs enfants, avec un juste cadre!)

    Par contre, il y a un point qui me différencie des libéraux classiques, c’est les pubs, vous avez raison de dénoncer les dérives de celles-ci, même si parfois marque=qualité. En clair, je suis pour l’encadrement des publicités (prioritairement si enjeux de santé public (spiritueux..)) mais conservation du libre commerce.

    L’Europe a pratiqué un excès de normes oui, elles revient apparemment un peu en arrière maintenant mais continue de s’occuper de détails.. fromages, concombres et toilettes normés..
    Elle serait bien inspirée de mieux vérifier l’efficacité de ses diverses aides..
    Merci à vous d’ailleurs d’avoir dénoncé que la Commission a parfois plus de pouvoir législatif que le Parlement!

    Donc de manière générale : Equilibre en tout, y compris en ce qui concerne les normes.

    L’élitisme dont vous parlez se complait je pense dans une société rigide. Libérer celle-ci ne pourrait qu’apporter plus de diversité (dans la limite de la laïcité bien sûr, art.6 de la DDHC). La pluralité serait donc optimale si nous étions mieux classé en terme de liberté individuelle.

    Pour les financements importants, la solution Israëlienne me semble bonne, à savoir que l’Etat double les intérêts des investisseurs – du coup ce pays est maintenant celui où il y a le plus de startup en % de la pop. dans le monde
    (même s’ils y a d’autres facteurs bien sûr). Cette solution est économe en deniers publics car cela crée des emplois, etc..

    Ce qui fonctionne bien aussi est le modèle du MIT à Boston (triangulaire Etat/Universités/entreprises)

    Pour les plus défavorisés, il faut distinguer pauvreté relative (perçue donc psychologique) avec l’absolue.
    Pour les SDFs par ex, le facteur psychologique est important (cf. à l’inverse ‘Nus et Culottés’)
    Le contexte social est aussi important. La phase d’individualisme actuelle doit être compensée par plus de d’entraide volontaire (sans attendre forcément l’Etat qui s’en occuperait). Projets associatifs & de petites entreprises sont importants pour cela.

    Au niveau économique, toutes les relations entre acteurs sont importantes, compétition, collaboration, symbiose. Cela permet un usage optimal des richesses humaines. Un nouveau statut de l’actif plus souple, associé à un impôt faible, et des taxes sur la pollution relancerait la ‘machine’ (impôt négatif pour les plus faibles, et liberté d’aider son prochain (aquidonner.com), fraternité choisie plutôt que solidarité forçée, de même équité préférable à égalitarisme forçé)

    Je suis pour tout ce qui recycle, réduit les gaspillages, s’inspire du vivant (économies circulaires, vertes, bleue (biomimétisme), de la fonctionnalité, ..). Valorisation des services écosystémiques..

    La grande distribution qt à elle, répond à la demande des clients, mais c’est vrai qu’il y a eu bcp d’abus ces dernières années (marges arrières, prestations fictives..->Justice).
    Je suis aussi pour la vente directe des producteurs au consommateur (je bois par ex du jus de raisin de cépage bio équitable et local (3€ la bouteille 🙂

    La répartition financière se fait en fonction. Dans les villes.. Tours écologiquement intensives.. symbioses industrielles..
    Bien utilisé, l’argent, la finance (responsable), le capitalisme peuvent aboutir à de belles choses
    (par ex l’entreprise sociale ‘SOS Groupe’ fonctionne avec un capital important, en même temps qu’elle est un symbole d’une activité RSE réussie)

    L’égalité des chances oui bien sûr, équité en droits, cela est important, mais pas via un niveau d’impôt confiscatoire, et puis, ne pas oublier les devoirs aussi, juste contrepartie !

    Plus de liberté = plus de responsabilité d’aider son prochain
    Moins de liberté = sentiment de déresponsabilisation

    Je suis d’accord avec vous sur les risques de dérive entre un état et une multinationale.
    Le meilleur moyen de lutter contre cela à long terme est je pense l’éducation à l’esprit critique (supervisions croisées)
    Ainsi que des décisions collégiales (une bonne chose par ex qu’à Bruxelles, ce soit maintenant un panel d’experts qui soient référents, et non plus une seule personne). Equilibre vertical/horizontal..

    Pour finir et répondre à Mr Libor, heureusement la majorité des Français sont en bonne santé (enfin j’espère!)
    donc un système assurantiel classique devrait suffire pour aider ceux qui en ont besoin..

      +1

    Alerter
    • step2 // 21.09.2015 à 13h00

      vous parlez de quelle humanité là ? Des gens responsables, des finances transparentes, des dirigeants légalistes, des intérêts qui n’essayent pas de se frayer des chemins aux travers des lois, des lobbys littéralement inexistants…
      Faut arrêter de jouer à des jeux de simulation sur ordinateur, cela ira sans doute mieux.

        +1

      Alerter
  • Guillaume Besset // 22.09.2015 à 02h05

    @step2 : Quel est d’après vous la proportion de personnes malhonnêtes ?

    Un bon objectif serait que cette proportion reste tjrs majoritaire non ?

      +0

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