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4.septembre.20154.9.2015 // Les Crises

« La « star » Varoufakis se cherche un destin », par Marie Charrel

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Le Monde a décidé de financer une envoyée spéciale à Athènes : c’est bien.

Le Monde a choisi d’envoyer du lourd : Marie Charrel, 32 ans, lauréate de la catégorie « jeunes journalistes » du Prix du Meilleur Article Financier 2015, remis par Christian Noyer, tsar de la Banque de France… : c’est bien.

Le Monde a décidé d’envoyer son envoyée spéciale interviewer Yanis Varoufakis : c’est bien.

Résultat : on a donc un excellent article pour Paris-Match…

Pour continuer dans la série TD d’école de journalisme, je le commente ici en couleurs, selon le degré d’inutilité (rouge) et de désinformation (jaune).

Source : Marie Charrel, pour Le Monde, le 21 août 2015.

La « star » Varoufakis se cherche un destin

L'ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, dans sa villa sur l'île d'Egine, le 19 août.

Une minuscule chapelle blanche assommée de soleil. C’est là, quelque part au milieu de l’île grecque d’Egine, qu’il nous a donné rendez-vous. On s’attend presque à le voir débarquer à moto, comme aux réunions de l’Eurogroupe à Bruxelles, où son style décontracté détonnait. Mais non. Yanis Varoufakis arrive à pied, tee-shirt Billabong, jean et baskets trouées d’adolescent. « Suivez-moi »,invite-t-il, avant de s’engager sur un chemin de terre sèche.

Celui-ci mène à une villa cerclée d’oliviers, offrant une vue plongeante sur la baie. La maison de vacances que sa femme et lui rejoignent pour fuir le tumulte d’Athènes. Un refuge seulement troublé par le chant des cigales. Et le clapotis de la piscine à débordement. « Avant toute chose, il faut boire », annonce l’ex-ministre des finances grec. « Il fait une chaleur à mourir. » Il prépare de grands verres d’eau qu’il sert sur un plateau coloré. Yanis Varoufakis a le sens de la mise en scène. Il sait que les médias adorent.

Je précise que la demoiselle est aussi écrivain de roman. Ça se sent. La journaliste, moins, quand même…

Dimanche 23 août il participera à la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire. Lui qui a démissionné du gouvernement d’Alexis Tsipras, le 6 juillet, sera la « guest star » d’Arnaud Montebourg, l’ex-ministre français du redressement productif. Varoufakis fascine une partie de la gauche radicale.

Presque sous entendu « 10 % de 10 % des gens », non ? Il n’intéresse personne d’autre évidemment, surtout pas les gens souhaitant connaitre la vision grecque sur 6 mois de négociation…

Le député le mieux élu de Grèce

Certains rêvent de voir en cet économiste de 54 ans, qui a enseigné à l’université d’Austin (Texas), le chef de file d’une gauche européenne anti-austérité. Lui appelle à la création « d’un réseau de progressistes désireux d’établir un dialogue démocratique dépassant les frontières ». Et assure qu’il ne s’imagine pas à la tête d’un tel mouvement. « Ce n’est pas la question. »

Si la popularité à l’international de « Yanis » est toujours à son comble, son avenir politique en Grèce est incertain. « Toutes les options sont ouvertes », explique Nikos Sverkos, analyste politique à Efimerida ton Syntakton, un quotidien grec créé pendant la crise.

« Un quotidien de centre gauche », donc opposé à Syriza, hein…

Et pour cause : jeudi 20 août, M. Tsipras a démissionné et annoncé des élections législatives anticipées, prévues le 20 septembre. Motif : Syriza, son parti, est au bord de l’explosion depuis le 14 août.

Ce jour-là, Varoufakis et la plate-forme de gauche, un courant dissident du parti, ont défié le premier ministre en votant contre le troisième plan d’aide au pays, jugeant qu’il conduirait l’économie dans l’impasse.

Je ne vois pas quelle personne avec un minimum de culture économique pourrait en effet trouver que prêter 80 milliards de plus à la Grèce, faisant passer sa dette à plus de 200 % du PIB, qui va encore s’effondrer vu les « réformes », pourrait être une mauvaise idée. Il faudrait être un « adolescent », hein…

Le plan a finalement été adopté grâce au soutien de l’opposition. Mais Tsipras, toujours populaire auprès des Grecs, compte bien se débarrasser des frondeurs en appelant aux urnes.

Vous aurez noté la reprise du qualificatif péjoratif français – ce sont des députés qui veulent rester fidèles à leur programme électoral, les « frondeurs » sont donc par définition les autres, si les mots ont un sens…

Dans ce tableau chaotique, l’ex-ministre des finances paraît bien isolé. Lui assure qu’il « est entré en politique pour y rester ». Certes, en janvier, il a été élu sous la bannière Syriza avec 135 000 voix – le meilleur score du Parlement. Mais il pourra difficilement rester dans le camp de M. Tsipras, dont il a perdu la confiance. Fera-t-il alliance avec les députés de plate-forme de gauche, qui ont annoncé le 21 août la création d’un nouveau parti ? Délicat. Car ce proeuropéen, qui fut conseiller du premier ministre socialiste Georges Papandréou entre 2004 et 2006, a peu en commun avec ces dissidents à tendance néomarxiste, qu’il juge un peu trop vieille gauche. Et ces derniers se méfient d’un allié qui pourrait se révéler encombrant.« Il prendrait toute la place », résume l’un d’eux.

Comment l’économiste trublion a-t-il pu susciter aussi vite la défiance de son propre parti ? « Tsipras l’a fait venir pour que sa notoriété mette le projecteur sur nos problèmes, mais son entêtement a fini par nous porter préjudice », regrette un membre de Syriza.

« Un membre de Syriza » : uns des conseillers pro-banques de Tsipras ? Un élu du comité central ? La concierge de la journaliste ? On ne saura pas.

« Un membre » d’une école de journaliste vient de se pendre en lisant cet article au fait…

« Ses coups de théâtre ont précipité la Grèce dans la récession et le contrôle des capitaux », assène de son côté Christina Tachiaou, députée de To Potami (centre gauche), l’un des partis d’opposition.

Ce centre-gauche qui a donc conduit la Grèce dans le gouffre, et maquillé les comptes, on est bien d’accord ?

Bon, donc en conclusion, on a affaire à un clown – qui est juste le député le mieux élu du Parlement, mais l’électeur est stupide, on le sait…

Varoufakis fut ministre comme il est économiste : provocateur et passionné. Sincère mais idéologue. Entier mais égocentrique.

Varoufakis fut ministre comme il est économiste : provocateur et passionné. Sincère mais idéologue. Entier, mais égocentrique.

Eh oui, la fille, elle a 5 cerveaux, elle a lu tous ses travaux économiques, a suivi son parcours, et en plus, c’est une pro du système politique grec… On a du bol de l’avoir trouvée…

« Il est brillant mais ce n’est pas un politicien : conclure des alliances et des compromis n’est pas son fort »,résume Yannis Koutsomitis, économiste indépendant. Spécialiste de la théorie des jeux, il pensait sortir gagnant du bras de fer engagé avec les institutions partenaires du pays, Fonds monétaire international, Banque centrale et Commission européennes. Il s’est trompé. « Il n’était pas là pour négocier, il voulait démontrer qu’il avait raison sur tout, en arrogant », se souvient une source proche des créanciers.

C’est amusant, j’ai diffusé hier la proposition de plan de réformes des Grecs, mais on n’a jamais eu l’analyse de l’UE en retour – s’il y en a eu une…

Beaucoup lui reprochent d’avoir privilégié les interviews paillettes au travail de terrain.

Encore du beau travail hautement sourcé…

« Beaucoup » estiment que le torchon qu’est devenu le Monde se fout de notre gueule – et pourrait avoir au moins la décence de changer de nom..

Il est vrai qu’en six mois il n’a pris aucune décision majeureà commencer contre les oligarques grecs, qu’il attaque à chaque discours.

Ah oui, un branleur, malhonnête intellectuellement et menteur quoi…

« 60 % des 403 mesures qu’il a validées sont des autorisations de voyages à l’étranger pour ses collaborateurs », détaille Achilleas Hekimoglou, journaliste au quotidien grec To Vima, qui a enquêté sur le sujet.

Ah, c’est un escroc donc…

Euh, au fait : 1/ c’est lui qui valide les autorisations de voyage, dans un pays en faillite, en négociation tendues avec Bruxelles ?? Pas son chef de cabinet ? 2/ les voyages, c’était pour les Caraïbes ou pour Bruxelles Paris et Berlin ?

Sinon, To Vima, journal proche du Pasok, est propriété de l’oligarque grec Chrístos Lambrákis, et journal que Courrier International qualifie de « farouchement anti-Syriza ». Au Monde, on respecte la règle des trois tiers pour le parti majoritaire au Parlement grec : 1 tiers du temps de parole à ceux qui n’aiment pas Syriza, 1 tiers à ceux qui le détestent et 1 tiers à ceux qui le vomissent.

« Les institutions nous ont interdit d’adopter toute législation-clé avant la fin des négociations », s’offusque Varoufakis, un instant silencieux. « Nous avons tout de même créé un logiciel qui permettra d’identifier les évadés fiscaux. »

Quelle chochotte…

Ah, il n’a donc rien foutu, le salaud, mais bon, c’est vrai aussi qu’il n’en avait pas le droit… Il l’aurait fait, le Monde aurait dit que c’était donc un irresponsable malhonnête… Le Monde, à tous les coups tu perds !

« Il continue son show »

Avec un sens de la « provoc » n’enlevant rien à sa sincérité, l’économiste dénonce aujourd’hui ces institutions qui l’ont, dit-il, empêché de faire son travail.

On ne voit pas pourquoi il dit ça, c’est sûr… Quel provocateur ce type, qui voit juste son pays crever…

Oh, j’ai une idée ! La Grèce étant dans la zone euro, l’Europe la chance tout ça tout ça, pourrait-on passer la rédactrice au salaire moyen du journaliste grec tant qu’elle réside en Grèce (1 000 € max à vue de nez) ? Merci d’avance.

En particulier l’Eurogroupe : « Opaque, non démocratique, où des choix déterminants sont pris sans que les citoyens en soient informés. » Il appelle à plus de transparence, afin que « la volonté des peuples soit enfin respectée ».

Il n’en faudra pas moins, prévient-il, pour défaire le « plan » de celui qu’il appelle le« docteur Schaüble ».

Sans doute parce que Schauble a un doctorat et qu’en Allemagne, ça ne s’emploie pas que pour le doctorat en médecine, je ne sais pas en Grèce…

Selon lui, le ministre des finances allemand rêve de pousser la Grèce hors de la zone euro.

Il me semble qu’il s’y est bien employé en juillet et qu’il l’a même fait écrire dans une des versions du plan…

Et ce, pour lancer un avertissement à Paris. « Sa véritable cible est la France et son Etat-providence, qu’il désire soumettre »,soutient-il. Une théorie face à laquelle un ancien conseiller du gouvernement grec soupire : « Varoufakis n’est plus ministre, mais il continue son show. »

En tant que Français, il m’intéresse bien son show… Et « le conseiller », on pourrait avoir son nom svp, pour savoir si c’est un proche des banques – ce qui est probable ?

Si cela ne lui assure pas un avenir en politique, il lui restera toujours l’économie.« Je le vois bien vendre son expertise d’ancien ministre lors de conférences à l’étranger, il est doué pour cela », analyse M. Sverkos.

Vendu va !

Le concerné avale une dernière gorgée d’eau, assure ne pas y songer. Sourire en coin, il confie néanmoins travailler sur un livre, « écrit avant d’entrer au gouvernement, retouché depuis ». Le sujet : l’histoire de l’euro. Il sera publié en janvier 2016 aux Etats-Unis. Juste à temps pour l’anniversaire de la première accession de Syriza au pouvoir.

C’est un dur métier, journaliste au Monde


L’interview de Varoufakis que la journaliste a réalisée ce jour là est consultable ici. Je vous laisse la première phrase : « Provocateur, idéaliste, arrogant. Yanis Varoufakis, ex-ministre des finances grec, fascine autant qu’il agace. »


Invité à définir une éthique de l’information, Hubert Beuve-Méry, le fondateur du Monde et du Monde Diplomatique, répondit : « Ce serait à la fois très simple et très compliqué. On peut employer tous les mots qu’on veut et retenir le mot « objectivité » pour dire avec honnêteté – ce qui n’est pas toujours facile, ce qui ne sera jamais facile – toute la vérité possible, en jugeant les événements pour eux-mêmes, et non pas avec l’éternel souci de faire de la copie, d’augmenter le tirage et de céder à telle ou telle influence. » [Paroles écrites, Paris, Grasset, 1991]

Par « chance » (pour certains), il est mort en 1989…

RIP

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kiwixar // 04.09.2015 à 03h59

Et tout ça payé avec vos impôts, ça doit faire mal au fondement.
Excellent décryptage, par ailleurs, merci.
Quel trublion, ce Berruyer! 🙂

30 réactions et commentaires

  • Caliban // 04.09.2015 à 02h25

    Merci pour ce décryptage ironique, légèrement acidulé
    🙂

    32 ans, et promise à un brillant avenir de journaliste. Si elle continue sur cette voie onirique, elle pourra même prétendre au poste très lucratif d’éditocrate.

    Emile Zola revient !

      +22

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  • Kiwixar // 04.09.2015 à 03h59

    Et tout ça payé avec vos impôts, ça doit faire mal au fondement.
    Excellent décryptage, par ailleurs, merci.
    Quel trublion, ce Berruyer! 🙂

      +50

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  • Bordol // 04.09.2015 à 05h25

    Est-il encore bien approprié de parler de journaliste pour qualifier ce genre de personne?

    Un propagandiste n’est pas un journaliste.

      +32

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  • Günter Schlüter // 04.09.2015 à 06h44

    N’est-il pas formidable d’avoir des « convictions » et de pouvoir les publier! (/sarcasme)

      +5

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  • reneegate // 04.09.2015 à 07h12

    C’est ce coté star, ce comportement singulier qui révulse tant le sinistre (encore) docteur Schlaube mais séduit aussi bon nombre de ceux qui étouffent dans cette Europe formatée que les Allemands ont finalement imposée dès leur seconde tentative. Que Varouflakis choque les nouveaux promus du journalisme européen comme il a choqué herr Doktor ne fait que confirmer sa différence et donc sa valeur. Ceux qui étouffent dans le carcan européen apprécieront et y trouveront une motivation supplémentaire pour lutter et s’en extraire.
    La liberté, c’est l’opportunité d’afficher sa singularité, Le fascisme Européen rêve la même conformité que les sinistres docteurs du Reich. Vive les stars!
    « La dracu (au diable en roumain) » Schlaube et « le monde ».
    Schlaube est une femme, peureuse avec des yeux de poisson comme son tristement célèbre Fuhrer (Ref : « Kaputt » Curzio Malaparte)

      +9

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  • St3ph4n3 L. // 04.09.2015 à 07h56

    Décidément, que ce soit les pages de la presse d’opinion ou de celles de pognon, c’est comme les oignons : plus on en épluche, plus on a envie de pleurer.

      +28

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  • Odile // 04.09.2015 à 08h10

    Au moins on se sera amusé ce matin. Merci Olivier!
    Moi qui n’achète plus le monde depuis longtemps!

      +6

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  • Alain Hache // 04.09.2015 à 08h47

    Le journal Le Monde a une caractéristique : c’est sa mauvaise foi.J’ai cessé de le lire depuis 1981!

      +6

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  • Louise // 04.09.2015 à 09h49

    « Donc 1 % de 1 % des gens »
    Ah bon c’est ce que représente la gauche radicale en France……

      +1

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  • Louise // 04.09.2015 à 10h01

    « Oh, j’ai une idée ! La Grèce étant dans la zone euro, l’Europe la chance tout ça tout ça, pourrait-on passer la rédactrice au salaire moyen du journaliste grec tant qu’elle réside en Grèce (1 000 € max à vue de nez) ? Merci d’avance. »

    Pourquoi juste lorsqu’elle est en Grèce, vu le travail qu’elle fournit, 1000 euros même en France c’est bien payé.

      +3

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  • naz // 04.09.2015 à 10h26

    Où sont-ils ses romans? Je me rue, un tel style, une telle profondeur, un prochain Nobel en lieu et place de Le Clézio!!
    Avant, on avait les bons élèves aux avant postes de la presse ou de la politique.
    Aujourd’hui on a les bons élèves aux avant postes des médias et de la politique: mais le niveau a terriblement baissé, disons qu’ils ne sont plus que les plus souples qui ont été réussis dans leur formatage.
    Passer chemin, il n’y a rien à voir!

      +3

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  • JacquesJacques // 04.09.2015 à 10h51

    Il m’est arrivé de  » saluer Marie  » plusieurs fois dans mon existence de sexagénaire avancé. Que ne ferait-on pas pour avancer professionnellement, pour recevoir la bénédiction de vieillards bardés mais décadents et tracer sa belle route de cancans ?
    Monsieur Hubert Beuve Méry avait au moins une sorte de distinction, une forme de classe très acceptable et fort respectable pour tous. Il était une figure d’un autre temps.
    Que recherche donc Monsieur Yanis Varoufakis en accordant de tels entretiens ? Du buzz qui se transforme en  » journalistouilles  » dégradantes ? Va-t-il au moins y réfléchir ?

      +3

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  • arkantz // 04.09.2015 à 10h54

    Intéressant ce décryptage de l’article par l’inutile et le faux. Le Monde poursuit son travail de propagande par la diabolisation des personnalités qui ne veulent pas entrer dans le moule de la pensée unique.

      +7

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  • LAD // 04.09.2015 à 11h48

    Cet article me fait constater 2 mauvaises choses : 1°) L’incompétence journalistique est un critère d’embauche.
    2°) Le Monde existe encore.

    Excellent décryptage Olivier 😉

      +12

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  • Suzanne // 04.09.2015 à 11h52

    Excellent !! S’il y a des profs de français parmi nous, j’espère qu’ils font avec leurs élèves ce genre d’exercice.
    Mais j’ai quand même du mal à aller jusqu’au bout, tellement c’est écoeurant, et c’est comme ça tous les jours, sur tous les sujets, dans tous les journaux. On se demande à quoi sert l’éducation des citoyens.

      +5

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  • Crapaud Rouge // 04.09.2015 à 13h17

    « Il est vrai qu’en six mois il n’a pris aucune décision majeure – à commencer contre les oligarques grecs » : et quand c’est Poutine qui prend ce genre de « décision majeure », on le traite de stalinien qui a la nostalgie de l’URSS…

      +17

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  • Alberto // 04.09.2015 à 13h43

    Marie Charrel est l’auteur de « L’art de motiver ses troupes… sans les augmenter », Prisma presse, 2008.
    Contenu de ce « livre » : stratégies de management pour motiver les salariés et accroître leur efficacité et leurs résultats. Présentation de marques de reconnaissance, de distinction, d’avantages (cadeau, formation, voyage…), que les employeurs offrent à leurs salariés pour les fidéliser et les encourager.
    Une pointure et qui a choisi son camp.

      +16

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  • Maria A. // 04.09.2015 à 13h45

    Christina Tachiaou est une petite chienne de garde. Son parti est de centre-droite et financé par un oligarque (Bobolas). C’est un parti pro-mémorandum bien entendu. La journaliste est connue grâce à une page d’opinioniste qu’elle tient sur le site du chef de son parti.
    Sur sa page elle écrivait que « la misère sociale qu’on retrouve en Grèce les dernières années étaient la faute de la propagande exagérée des médias. Si les pauvres sont malheureux et déprimés, ce n’est pas grave. Nous ne devons pas sentir des remords pour cela. Nous devons continuer à nous comporter comme avant. ».
    Elle invitait les gens à « aller se baigner tranquillement en Chalcidique à l’endroit où Eldorado Gold déverse et pollue avec un ruissellement acide l’eau de la mer (Stratoni). »

      +4

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  • Denis Griesmar // 04.09.2015 à 14h04

    « Avant toute chose, il faut boire » : la journaliste n’a pas reconnu la citation d’Horace. Il est vrai que ces gens-là ne connaissent plus ni grec, ni latin.
    Belle analyse d’Olivier Berruyer sur la technique de déstabilisation, qui doit bien être l’une des principales de ce qu’on enseigne dans les écoles de journalisme.
    Reste que M. Varoufakis porte malgré tout une très forte imprégnation américaine, et qu’il vient faire à Frangy un discours EN ANGLAIS sans réfléchir une seule seconde que le choix d’une langue unique, celle de l’empire du chaos, implique une certaine vision du monde, outre qu’il est insultant pour la France. Il est vrai que nos politicards aplatventristes n’en sont plus à cela près.

      +13

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    • Lebougre // 05.09.2015 à 10h23

      Au moins a-t-il le mérite de maitriser une langue en plus de la langue maternelle. Devrait-il aussi être capable de s’exprimer en polonais, allemand, néerlandais, espanol, italien et portugais? Pardon aux Danois, ils ne sont que 5 millions.

        +3

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  • Vladimir K // 04.09.2015 à 14h21

    le Monde se fout de notre gueule – et pourrait avoir au moins la décence de changer de nom..
    Changer de nom sans doute, mais ils peuvent garder le logo :

    M comme Mensonge*
    M comme Malhonnêteté
    M comme le fameux mot que l’on attribue au Maréchal Cambronne.

    * Le M… en flagrant délit de mensonge avec l’affaire du réalisateur ukrainien/russe (on ne sait pas trop)
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/08/25/la-russie-condamne-le-realisateur-ukrainien-oleg-senstov-a-vingt-ans-de-prison_4736322_3214.html?xtmc=oleg_sentsov&xtcr=2

    -> ce dernier a été arrêté après le délai nécessaire pour garder sa citoyenneté ukrainienne.

      +2

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    • andré // 05.09.2015 à 10h39

      Concernant le réalisateur ukrainien/russe, rien que le fait qu’il soit défendu par le roi du chocolat, le département d’état américain, l’ue et l’im-monde est presque une preuve de sa culpabilité.

        +0

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  • aleksandar // 04.09.2015 à 15h16

    Mon cher Olivier, vous avez raté ça 😉 :

    « Mais il pourra difficilement rester dans le camp de M. Tsipras, dont il a perdu la confiance.  »

    Je pensais naïvement que c’était plutôt VK qui avait perdu confiance dans Tsiparas et démissionné.

    En dehors du  » retournement de faute  » et caractère mensonger de l’affirmation, cette vision d’un individu qui perd la confiance de son chef est assez révélateur a la fois de la puissance de l’endoctrinent et de l’intériorisation de la subordination.
    VK pourrait très bien se trouver avoir des vues différentes ou divergentes de Tsipras.
    Mais non, il perd la confiance de son chef…..
    L’accusation de traitrise n’est pas loin !
    Il convient de ne pas s’acharner sur cette pauvre madame CHARREL, ayant à ce point intégré la contrainte de l’obéissance, elle est déjà intellectuellement morte.

      +19

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  • Sébastien // 04.09.2015 à 20h06

    Décryptage on ne peut plus salutaire. On frise le fantasme ou la mythomanie. Un peu plus, cette « journaliste » nous réécrivait l’Odyssée ou tombait dans le fantastique.
    Vous êtes sûr que l’article n’était pas dans la rubrique « feuilleton de l’été »???

      +2

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  • G_Remy // 04.09.2015 à 21h44

    Le passage de l’article sur la soit-disant utilisation de la théorie des jeux par Yanis Varoufakis me fait bondir. C’est un pur mensonge. Oui, C’est un spécialiste de la théorie des jeux, mais il a clairement indiqué dans une tribune au New York Times, qu’il ne l’utilise pas dans le cadre des négociations européennes.
    http://www.nytimes.com/2015/02/17/opinion/yanis-varoufakis-no-time-for-games-in-europe.html

    D’ailleurs, utiliser la théorie des jeux pour des négociations politiques serait complètement idiot. Il faudrait être en mesure de faire l’inventaire de toutes les possibilités, d’estimer les gains ou pertes éventuelles ( exemple: la sortie de l’Euro, positif ou négatif ? Et de combien ?), voir même les probabilités des différents scénarios.

      +2

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  • Franck // 04.09.2015 à 23h08

    Le jour ou elle a prêté serment de respecter la charte de Munich, elle devait être très distraite…

      +2

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  • Dominique // 05.09.2015 à 20h40

    Ben quoi, elle est embauchée au Monde, elle pond du monde ! Normal, quoi. 😉

      +2

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  • Lionel Gilles // 05.09.2015 à 21h56

    And the presstitute academy winner of the year is…

      +0

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  • Charles // 06.09.2015 à 15h48

    Emission Agora sur FranceInter aujourd’hui: Madame Eva Joly évoque pour en dire du bien le discours de Varoufakis et elle est instantanément interrompue par une “journaliste” (comprenez: une chienne de garde) qui détourne le sujet alors que nous attendions des informations sur le contenu de ce discours. Un peu plus loin Madame Eva Joly nous dit qu’il n’y a plus que deux médias indépendants en France: le Canard Enchaîné et Médiapart. Et quelqu’un ajoute: Et FranceInter. Je n’ai entendu personne éclater de rire.
    Pour l’indépendance, c’est demain: une grand défi “démocratique” sur les migrants. La soupe est bonne? Et le mot “démocratie” en France est devenu une insulte vu l’absence de celle-ci.

      +1

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  • Django // 07.09.2015 à 11h25

    Bravo à Olivier pour cette analyse d’article, tout bonnement incroyable. Cela doit prendre du temps , avec les couleurs et tout x-)
    Les médias n’ont vraiment AUCUN culot. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, mais c’est pas facile tous les jours.

      +0

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