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14.mai.201914.5.2019 // Les Crises

7 années de mensonges sur Assange et ce n’est pas fini

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Source : Le Grand Soir, Jonathan Cook, 13-04-2019

Depuis sept ans, depuis le moment où Julian Assange s’est réfugié à l’ambassade équatorienne à Londres, ils nous disent que nous avions tort, que nous étions des théoriciens du complot paranoïaques. On nous a dit qu’il n’y avait aucune menace réelle d’extradition d’Assange vers les États-Unis, que tout cela était dans notre imagination fiévreuse.

Depuis sept ans, nous avons dû subir le chœur de journalistes, de politiciens et d’ »experts » nous racontant qu’Assange n’était rien de plus qu’un fugitif de la justice, et que les systèmes juridiques britannique et suédois pouvaient traiter son cas en pleine conformité avec la loi. Pendant tout ce temps, pratiquement aucune voix « dominante » ne s’est exprimée en sa défense.

Dès qu’il a demandé l’asile, Assange fut présenté comme un hors-la-loi. Son travail en tant que fondateur de Wikileaks – une plate-forme numérique qui, pour la première fois dans l’histoire, donnait aux gens ordinaires un aperçu des recoins les plus sombres des secrets les mieux gardés dans les profondeurs de l’État profond – a été effacé de l’histoire.

Assange est passé de l’une des quelques figures dominantes de notre époque – un homme qui occupera une place centrale dans les livres d’histoire, si notre espèce vit assez longtemps pour écrire ces livres – à rien de plus qu’un délinquant sexuel malpropre qui a violé les conditions de sa liberté provisoire.

La classe politique et médiatique ont élaboré un récit fait de demi-vérités sur des accusations sexuelles pour lesquelles Assange faisait l’objet d’une enquête en Suède. Ils ont négligé le fait qu’Assange avait été autorisé à quitter la Suède par l’enquêteur initial, qui avait abandonné l’enquête, pour être ensuite relancé par un autre enquêteur avec un programme politique bien connu.

Ils ont omis de mentionner qu’Assange s’est toujours déclaré prêt à être interrogé par les procureurs suédois à Londres, comme cela avait été le cas dans des dizaines d’autres affaires impliquant des procédures d’extradition vers la Suède. C’était presque comme si les autorités suédoises ne voulaient pas présenter les preuves qu’elles prétendaient avoir en leur possession.

Les médias et les courtisans politiques n’ont cessé de souligner la violation de la liberté sous caution d’Assange au Royaume-Uni, ignorant le fait que les demandeurs d’asile, fuyant la persécution légale et politique, généralement ne respectent pas les conditions imposées par les autorités de l’Etat à l’origine de leur demande asile.

L’élite politique et médiatique a ignoré les preuves de plus en plus nombreuses d’un grand jury secret en Virginie formulant des accusations contre Assange, et a raillé les craintes exprimées par Wikileaks selon lesquelles l’affaire suédoise pourrait couvrir une tentative plus sinistre des États-Unis pour extrader Assange et l’enfermer dans une prison de haute sécurité, comme Chelsea Manning.

Ils ont minimisé le verdict rendu en 2016 par un groupe d’experts juridiques des Nations Unies selon lequel le Royaume-Uni détenait arbitrairement Assange. Les médias s’intéressaient davantage au bien-être de son chat.

Ils n’ont pas tenu compte du fait qu’après le changement de président de l’Equateur – avec le nouveau président désireux de gagner les faveurs de Washington – Assange a été placé sous des formes de plus en plus sévères d’isolement cellulaire. Il s’est vu refuser l’accès aux visiteurs et aux moyens de communication, violant à la fois son statut d’asile et ses droits humains, et menaçant son bien-être mental et physique.

De même, ils ont ignoré le fait que l’Équateur avait accordé à Assange le statut diplomatique et la citoyenneté équatorienne. La Grande-Bretagne était obligée de lui permettre de quitter l’ambassade, en usant de son immunité diplomatique, pour se rendre sans encombre en Équateur. Aucun journaliste ou politicien « grand public » n’y a prêté attention.

Ils ont fermé les yeux sur le fait qu’après avoir refusé d’interroger Assange au Royaume-Uni, les procureurs suédois décidèrent d’abandonner discrètement les poursuites contre lui en 2015. La Suède avait gardé cette décision secrète pendant plus de deux ans.

C’est une demande d’accès à l’information émanant d’un allié d’Assange, et non d’un média, qui a révélé des documents montrant que les enquêteurs suédois avaient, en fait, voulu abandonner les poursuites contre Assange en 2013. Le Royaume-Uni, cependant, a insisté pour qu’ils continuent cette mascarade afin qu’Assange puisse rester enfermé. Un fonctionnaire britannique a envoyé un courriel aux Suédois : « Ne vous avisez pas de vous dégonfler !!! »

La plupart des autres documents relatifs à ces conversations n’étaient pas disponibles. Ils avaient été détruits par le service du Procureur général du Royaume-Uni en violation du protocole. Mais personne dans l’establishment politique et médiatique ne s’en soucia, évidemment.

De même, ils ont ignoré le fait qu’Assange a été contraint de se cacher pendant des années à l’ambassade, dans des conditions extrêmes de détention à domicile, même s’il n’avait plus de cas à répondre en Suède. Ils nous ont dit – avec le plus grand sérieux – qu’il devait être arrêté pour avoir enfreint les conditions de sa mise en liberté sous caution, ce qui serait normalement sanctionné par une amende.

Et peut-être plus grave encore, la plupart des médias ont refusé de reconnaître qu’Assange était journaliste et éditeur, même si, ce faisant, ils s’exposaient aux mêmes sanctions draconiennes si jamais ils devaient être réduits au silence, eux ou leurs publications. Ils ont approuvé le droit des autorités américaines de s’emparer tout journaliste étranger, où qu’il se trouve dans le monde, et de l’enfermer à l’abri des regards. Ils ont ouvert la porte à une nouvelle forme spéciale de « restitution » pour les journalistes.

Il n’a jamais été question de la Suède ou des violations de la liberté sous caution, ni même du récit désormais discrédité du Russiagate, comme n’importe qui ayant prêté la moindre attention aurait du le deviner. Il s’agissait de l’Etat Profond américain faisant tout ce qui était en son pouvoir pour écraser Wikileaks et faire de son fondateur un exemple.

Il s’agissait de s’assurer qu’il n’y aurait plus jamais de fuite comme celle de Collateral Murder, la vidéo publiée par Wikileaks en 2007 qui montrait des soldats américains célébrant le meurtre de civils irakiens. Il s’agissait de s’assurer qu’il n’y aurait plus jamais de publication de câbles diplomatiques américains, comme ceux publiés en 2010 qui ont révélé les machinations secrètes de l’empire américain pour dominer la planète quel qu’en soit le coût en termes de violations des droits humains.

A présent, le simulacre est terminé. La police britannique a envahi le territoire diplomatique de l’Équateur – invité par l’Équateur après avoir jeté par dessus bord le statut d’asile d’Assange – pour le mettre en prison. Deux États vassaux ont coopéré pour obéir aux ordres de l’empire américain. L’arrestation n’avait pas pour but d’aider deux femmes en Suède ou de réprimer une infraction mineure à la liberté sous caution.

Non, les autorités britanniques ont agi en vertu d’un mandat d’extradition des États-Unis. Et les accusations que les autorités américaines ont concoctées ont trait aux premiers travaux de Wikileaks révélant les crimes de guerre commis par l’armée US en Irak – les choses dont nous avons tous convenu un jour étaient dans l’intérêt public, et que les médias britanniques et américains ont réclamé à cor et à cri de publier eux-mêmes.

Pourtant, les médias et la classe politique ferment les yeux. Où est l’indignation devant les mensonges qu’on nous sert depuis sept ans ? Où est la contrition d’avoir été dupé si longtemps ? Où est la fureur contre la liberté de la presse la plus élémentaire – le droit de publier – piétinée pour faire taire Assange ? Où est la volonté de prendre enfin la parole pour défendre Assange ?

Il n’y a rien. Il n’y aura pas d’indignation à la BBC, ni au Guardian, ni à CNN. Rien de plus que des reportages – curieux, impassibles, voire gentiment moqueurs du sort d’Assange.

Et c’est parce que ces journalistes, ces politiciens et ces experts n’ont jamais vraiment cru ce qu’ils disaient. Ils savaient depuis le début que les Etats-Unis voulaient faire taire Assange et écraser Wikileaks. Ils le savaient depuis le début et ils s’en moquaient. En fait, ils ont conspiré volontiers pour ouvrir la voie à l’enlèvement d’Assange aujourd’hui.

Ils l’ont fait parce qu’ils ne sont pas là pour défendre la vérité, ni pour défendre les gens ordinaires, ni pour protéger une presse libre, ni même pour faire respecter le droit. Ils se fichent de tout ça. Ils sont là pour protéger leur carrière et le système qui les récompense avec de l’argent et de l’influence. Ils ne veulent pas d’un arriviste comme Assange qui donne des coups de pied dans leur fourmilière.

Maintenant, ils vont nous submerger avec une nouvelle vague de mensonges et de distractions à propos d’Assange pour nous maintenir anesthésiés, pour nous empêcher d’être en colère alors que nos droits sont réduits à néant, et pour nous empêcher de réaliser que les droits d’Assange et les nôtres sont indivisibles.

Nous résisterons ensemble, ou nous tomberons ensemble.

Jonathan Cook

Pour faire un don à Jonathan Cook (qui n’est pas payé pour écrire…)
https://www.jonathan-cook.net/supporting-jonathan/

Traduction par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

Source : Le Grand Soir, Jonathan Cook, 13-04-2019

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

RGT // 14.05.2019 à 08h24

Si Julian Assange s’était contenté de publier des documents en provenance de Russie, de Chine, de Cuba, du Venezuela ou de Corée du nord, même insignifiants, il aurait été décoré et encensé par toute la « Communauté Internationale » autoproclamée.

Il est toujours préférable de dénoncer la paille dans l’œil du voisin que de simplement évoquer la la possibilité qu’une poutre soit fichée dans le notre.

Et n’oublions jamais que plus un empire est puissant, plus les moyens qu’il a utilisé pour parvenir à ses fins et à se maintenir sentent vraiment très mauvais et sont totalement contraires aux intérêts de l’humanité toute entière, même ceux de ses « alliés ».

C’est bien la raison pour laquelle la prestituée et les journalopes ne viennent surtout pas ternir cette action « grandiose » de « nos » dirigeants qui baissent leurs frocs devant « ceux qui en ont une plus grosse » (je parlais de faculté de nuisance bien sûr).

On a beaucoup critiqué l’église catholique puis les soviétiques mais ils n’étaient que des enfants de cœur comparés au nouveau « maître du monde ».

21 réactions et commentaires

  • aladin0248 // 14.05.2019 à 07h09

    Belle illustration du proverbe : qui veut abattre son chien l’accuse d’avoir la rage. D’autre part, ce ‘litmus test’ en dit long sur la lâcheté de la caste journalistique. Pour une Jonathan Cook, combien d’Apathie ? Dans ces conditions, il devient réellement difficile de se montrer optimiste sur ce genre de problèmes. A moins que quelques trolls nous convainquent du contraire.

      +41

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  • Pierre D // 14.05.2019 à 07h26

    Pourfendeur des complots du pouvoir profond, Assange se retrouve au centre de la fabrication de théories encore plus délirantes.

    « Ça fait système » U. Ecco

      +16

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  • weilan // 14.05.2019 à 08h19
    • RGT // 14.05.2019 à 08h35

      Je suis certain que la justice française est en train de préparer un dossier « béton » à son encontre pour « Atteinte à la Dignité du Président de la République » : Castagneur Syphilippe détiennent les preuves le montrant en train de soulager sa vessie sur une affiche de « Dieu Macron ».

      Le BND a aussi préparé un dossier prouvant qu’il a tenté de violer Sainte Angela dans un local à poubelles mais ils ne préfèrent pas le sortir pour l’instant car il semble peu crédible.
      Aucun être humain ne pourrait avoir un si mauvais goût ni être pervers à ce point.

        +13

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  • RGT // 14.05.2019 à 08h24

    Si Julian Assange s’était contenté de publier des documents en provenance de Russie, de Chine, de Cuba, du Venezuela ou de Corée du nord, même insignifiants, il aurait été décoré et encensé par toute la « Communauté Internationale » autoproclamée.

    Il est toujours préférable de dénoncer la paille dans l’œil du voisin que de simplement évoquer la la possibilité qu’une poutre soit fichée dans le notre.

    Et n’oublions jamais que plus un empire est puissant, plus les moyens qu’il a utilisé pour parvenir à ses fins et à se maintenir sentent vraiment très mauvais et sont totalement contraires aux intérêts de l’humanité toute entière, même ceux de ses « alliés ».

    C’est bien la raison pour laquelle la prestituée et les journalopes ne viennent surtout pas ternir cette action « grandiose » de « nos » dirigeants qui baissent leurs frocs devant « ceux qui en ont une plus grosse » (je parlais de faculté de nuisance bien sûr).

    On a beaucoup critiqué l’église catholique puis les soviétiques mais ils n’étaient que des enfants de cœur comparés au nouveau « maître du monde ».

      +75

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  • Kiwixar // 14.05.2019 à 09h00

    Quand révéler des actes criminels fait de vous un criminel, c’est que vous vivez dans un pays dirigé par des criminels.

    Nous avons été anesthésiés par le confort, infantilisés par de l’ingéniérie sociale, castré comme des boeufs ou des chaperons. Alors que ces 150 ans d’énergie quasi-gratuite et de développement technique auraient pu nous permettre de créer une société harmonieuse, juste et plutôt oisive, nous en sommes à nous entre-tuer, à saccager la planète, à mentir sur tout et à nous mentir. Quel gâchis. La prochaine espèce dominante (le cafard?) sera sans doute moins stupide.

      +67

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    • John B // 14.05.2019 à 09h48

      Bof je sais pas, quand on regarde les fourmis on se dit que c’est pas forcément la forme de civilisation vers laquelle on souhaite évoluer, même si c’est loin d’être de la stupidité ^^

      Mais sur le reste je suis à 100% d’accord avec vous. On coloniserait déjà l’espace si notre société avait pas passé autant de temps à s’autodétruire ou a chercher à détruire son voisin…

      On a beau condamner l’église pour les périodes d’obscurantisme, actuellement on en est pas très loin et pourtant y’a rien de religieux la-dedans. Quoique …L’Européisme, Le Mondialisme, Le Capitalisme … c’est un peu les nouvelles religions, qui ont elles aussi, comme par le passé, tout intérêt à ce que l’obscurantisme perdure. L’affaire Assange en est un parfait exemple.

      Quand je pense que la colonisation et l’exploration de l’espace se fait par des sociétés privées, je me dit que les scénario sci-fi ne vont plus l’être pour très longtemps.

        +21

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    • Alex // 14.05.2019 à 21h18

      Parfaitement, le traitement de Julian Assange prouve que l’on a affaire à des criminels.

        +3

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  • SERGE BELLEMAIN // 14.05.2019 à 09h33

    Que dire face à une telle ignominie ?….sinon qu’elle illustre bien « nos » valeurs occidentales! Leur relativité pour le moins. Et puis à cette occasion, je me replonge dans les fables de La Fontaine : rien ne change, les puissants sont toujours les puissants, et même si les archives de la CIA s’ouvrant elles prouvent les fake news, les opérations sous faux drapeaux et tous les coups tordus imaginables, ou non, menés par les états et leurs serviteurs serviles, la vérité n’est qu’une quête de schizophrène en mal de guérison. C’est d’ailleurs pour cela que sont concoctées toutes les lois pour faire taire les gêneurs, les Assange d’abord, pour en faire des exemples et nous effrayer, et puis nous quand cela ne suffit plus à nous maintenir dans notre statut de dominés. Alors un petit intermède musical, pour conclure, non sans rappeler que la stratégie étant l’art de la guerre, celle mise en oeuvre est plus un signe d’affaiblissement que de force de l’empire et ses « alliés »….les empires meurent aussi! La parole est à Guy Béart : https://www.dailymotion.com/video/xejwtf

      +10

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  • medmed // 14.05.2019 à 10h24

    Ce qui révolte le plus c’est la lâcheté de nos valeureux journalistes toujours prêt a défendre la veuve et l’orphelin. Non, là je m’égare dans le néant.
    On voit parfaitement qu’on a faire a une bande de salopards ( je parle de journalistes des médias dominants), qui chassent en meute quand ils ont une proie en vue. Tout y passe, la mauvaise foi, le mensonge, la calomnie + le mépris de caste en prime.
    Melenchon avait trouvé la bonne formule. « La ligue du harcèlement médiatique »
    https://melenchon.fr/2019/04/30/la-ligue-du-harcelement-mediatique/
    Évidement, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a encore des journalistes courageux qui se battent pour nous informer honnêtement. Mais clairement ils ne sont plus dans les médias dominants. Ça c’est certain.

      +22

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  • Didier // 14.05.2019 à 11h16

    Et au fait, elle est où, «l’Europe qui protège»? Il est où, le projet européen de défense des lanceurs d’alerte? Comment? C’est un mythe de plus? Ah bon…

      +30

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  • Denis // 14.05.2019 à 13h49

    Je crois que J Assange savait ce qu’il faisait.
    Il s’est attaqué à la mafia des mafias qui à
    des millions de morts à son actif, qui n’a aucun
    état d’âme: le pouvoir et l’argent sont les seuls
    buts.
    Cela démontre surtout que l’on n’est pas en
    démocratie. Mais la plupart des humains sont
    comme mon chien: le maître est celui qui donne à manger!

    S’offusquer du silence des moutons et des chiens de garde
    me paraît très hypocrite, chacun sait ou devrait savoir où
    l’on vit: dans la plus grande dictature qui ait jamais existé!

    Mais ne désespérons pas: tout à une fin!
    Mais ça va pas être une partie de plaisir.

      +9

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    • Krystyna Hawrot // 15.05.2019 à 13h45

      Hélas, Assange a trop fait confiance à la classe politique de l’Equateur. Il aurait du directement aller en Russie comme Snowden! Il n’y a que la Russie qui contrôle son espace au point que les USA ne peuvent y enlever quelqu’un. Je ne comprends pas pourquoi l’Equateur ne l’a pas fait sortir en 5 ans avec l’immunité diplomatique. Les Anglais n’auraient pas attaqué une voiture du corps diplomatique! En fait cela voulais dire que l’Equateur ne lui donnait pas un véritable asile mais le maintenait déjà en détention au chaud pour les USA. C’est horrible. Après qu’Assange a peut être péché par de la naiveté… Mais c’était en 2010, une éternité, le monde était bien différent!

        +2

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      • Yannis // 16.05.2019 à 01h06

        Effectivement, on a pas beaucoup entendu Correa depuis le départ forcé d’Assange de l’Ambassade d’Équateur. Faible écho international depuis sa retraite belge, boycott des médias ??

        Assange a-t-il oublié qu’en Amérique du Sud, le pouvoir change vite de main ? Attendait-il un miracle, ou tout simplement que le monde retombe enfin sur ses pieds, avec des campagnes de soutien international pour le faire libérer, comme pour Mandela, Soljenitsine ??

        Ah, mais tout cela, c’était avant la post-vérité et l’atomisation de la société occidentale, le Droit instrumentalisé et tout ce qui va de travers ou à rebours aujourd’hui, et qui est devenu la NORMALITÉ pour une très grande partie des citoyens lobotomisés.

          +0

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  • euskadi // 14.05.2019 à 15h12

    Je ne cesserais jamais de m’étonner du fait qu’Assange ai mis les pieds en Europe et en Angleterre en particulier après avoir été la tête d’affiche de wikileaks. Ce « funeste » destin était inévitable avec tous ces états vassaux des US.
    Pourquoi ne pas avoir emprunter le même chemin que Snowden ?

      +5

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    • Chris // 14.05.2019 à 17h18

      Le chemin de Snowden de Hong kong à Moscou fut involontaire, sinon il aurait connu le même sort que Manning et Assange.
      Rappelez-vous, même l’avion présidentiel d’Evo Morales fut dérouté et fouillé, en dépit des lois internationales, sous suspicion de le cacher.

        +7

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  • Elisabeth // 14.05.2019 à 22h50

    Que faut-il faire de plus, nous simple citoyen ,que les manifestations que nous avons organisés à travers le monde. Pour que plus de monde s’empare de ce combat contre cette injustice que l’on fait subir à Julian c’est, comme vous l’avez évoqué, aussi envers les peuples qu’elle s’exerce à des degrés divers avec plus ou moins de visibilité mais bien présente c’est ce qu’on appelle la guerre contre les peuples ou tous les coups sont permis car ceux qui en on fait leur idéologie n’ont aucune humanité….

      +1

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  • aleksandar // 15.05.2019 à 07h38

    Vous pouvez ecrire a Julian Assange
    Mr Julian Assange
    DOB/3/07/1971
    HMP Belmarsch
    Western Way
    London SE28 OEB
    UK
    Une simple carte postale suffira a lui montrer votre soutien

      +2

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  • Oldney // 15.05.2019 à 11h19

    « Quand révéler des actes criminels fait de vous un criminel, c’est que vous vivez dans un pays dirigé par des criminels »,
    C’est un extrait du commentaire d’un internaute, (entre beaucoup d’autres), à l’article en exergue.

    L’un des principaux arguments justifiant la chasse aux lanceurs d’alertes est que dans la masse d’informations livrée en pâture au grand public, certaines peuvent en révéler nominativement les acteurs et ainsi fragiliser les services de renseignements des pays concernés, en même temps que de mettre en danger les ressortissants desdits pays.

    A priori, ce ne serait pas faux si l’on se contente d’une analyse simpliste au premier degré.
    Sauf que lorsque les pratiques employées subissent des dérives inacceptables que la Morale réprouvent, on n’est plus dans le simple renseignement parfaitement compréhensible, mais dans une barbarie primaire qui doit être dénoncée.
    Il appartient aux États et leurs responsables d’encadrer leurs services de renseignements.
    Occulter, voire se rendre complice de faits délictueux, sous couvert de défendre la veuve et l’orphelin au son des violons, fait de l’État en question ou de celui qui défend cette position un voyou en même temps qu’un lâche.

    A l’époque où le droit international est chaque jour bafoué, et remis en question, c’est la loi du plus fort qui de plus en plus s’impose.
    Les États voyous ont la part belle, et la France en fait partie.
    Un bémol cependant.
    En général cela se termine en feu d’artifice.

      +1

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  • Catalina // 17.05.2019 à 00h33

    https://www.legrandsoir.info/je-ne-coopererai-pas-avec-ce-grand-jury-je-ne-trahirai-pas-mes-principes-declaration-de-chelsea-manning.html

    Je ne coopérerai pas avec ce grand jury, je ne trahirai pas mes principes : déclaration de Chelsea Manning

      +1

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  • traroth // 20.05.2019 à 18h12

    Quand quelqu’un cherche à réellement informer la population, voila ce qui se passe. En creux, ça en dit très long sur les journalistes qui ne sont *pas* inquiétés par les services secrets.

      +0

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