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3.septembre.20203.9.2020 // Les Crises

Appel aux derniers témoins de la Seconde Guerre mondiale

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Nous relayons cet appel, si certains de vos proches entrent dans ce cadre, n’hésitez pas à les contacter…

Source : High Flight, Pierre Bacara, Katia Gorskaïa, 02-09-2020

La Seconde Guerre mondiale s’est terminée il y a exactement trois quarts de siècle.

L’association High Flight lance un appel aux derniers témoins qui ont connu la France face au mur du nazisme, ainsi qu’à leurs proches et à leur entourage

UNE NUIT EN FRANCE

02:04 du matin, France, nuit du 1er au 2 septembre 1945. Tout un peuple est au lit : l’heure n’est pas à la bombance ou aux couche-tard dans un pays vidé de sa chair par quatre années de prédation économique nazie et où le gaz est coupé tous les soirs à 20:00.

C’est le temps du rationnement et des tickets d’alimentation. La nourriture est rare, précieuse, chère et d’une qualité parfois douteuse. Les Français ont faim ; et ce ne sont pas les chewing-gum et les cigarettes de tabac blond américaines disponibles au marché noir qui y changeront quoi que ce soit. La colère rampe, et la ferveur irréelle de la victoire du 8 mai sur l’Allemagne nazie, célébrée au son des cloches des églises et de la Marseillaise, n’est déjà plus qu’un souvenir. En France, un million d’habitations sont sinistrées par les bombardements aériens et par les combats.

En cette nuit du 1er au 2 septembre 1945, à quoi les Français pensent-ils dans leur sommeil ou dans leur demi-sommeil ? Les débats constitutionnels du moment sont perçus comme byzantins ; le basculement de l’Indochine n’intéresse personne. D’une manière générale, la politique internationale ne préoccupe plus les Français. Ce qui, par contre, enflamme les conversations, c’est l’épuration. Les collaborateurs, la Résistance, Vichy. On s’offusque, on juge l’épuration laxiste ; ou, à l’inverse, on la trouve trop cruelle.

Une figure domine ce décor français : celle du général de Gaulle. Ne raconte-t-on pas qu’au cours d’une visite en Normandie, des femmes lui ont tendu leur nouveau-né pour qu’il le touche, comme au temps des rois de France ? Les bavardages portent sur la place du Général dans la France nouvelle qui s’annonce. Des élections générales auront lieu le 21 octobre ainsi qu’un référendum à deux questions qui, pour le Général et pour le gouvernement d’union nationale qu’il ambitionne de mettre en place, vaudront plébiscite. Les murs de France sont couverts d’affiches : « Oui-Oui », « Oui-Non »… en un temps où 80% des électeurs français se rendent aux urnes.

Ce 2 septembre 1945, toujours à 02:04 du matin, alors que les Français dorment déjà ou qu’ils cherchent à trouver le sommeil, à dix mille kilomètres de là, un stylo-plume crisse laborieusement sur un document imprimé de deux pages. L’homme qui le tient est le premier ministre japonais, Mamoru Shigemitsu. Il se tient debout avec sa canne de bois clair – il a perdu sa jambe droite en Chine treize ans plus tôt lors d’un attentat alors que les Japonais y célébraient leur victoire militaro-diplomatique contre les forces chinoises à Shanghaï. Mamoru Shigemitsu est appuyé à une grande table dressée sur le pont bondé du cuirassé américain de cinquante-sept mille tonnes USS Missouri, ancré dans la gigantesque baie de Tokyo sous de lourds nuages chargés de pluie. Lorsque le stylo-plume tenu par le premier ministre japonais termine sa course, la capitulation sans conditions de l’empire du Japon est signée.

Ce 2 septembre 1945 à 09:04 heure de Tokyo, 02:04 heure de Paris, le cataclysme le plus sanglant de l’histoire de l’humanité, la Seconde Guerre mondiale, vient de prendre fin. Elle a duré six années au cours desquelles entre soixante et quatre-vingt millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont rendu leur dernier souffle dans une mort violente ; soit une moyenne de trente mille pour chaque journée de guerre.

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Pour la première fois dans l’histoire, des villes entières ont été anéanties par des bombardements aériens stratégiques, et la mécanique de meurtre d’êtres humains à grande échelle a atteint un stade inédit. Certes, en matière de bains de sang, l’humanité n’en est pas à son galop d’essai : la Première Guerre mondiale, les guerres napoléoniennes, la guerre de Trente ans avaient déjà effrayé les populations par leur violence et leur létalité. Avant elles, les pyramides de crânes de Tamerlan avaient suscité un choc comparable et, encore avant, la violence de la Deuxième Guerre punique entre Rome et Carthage avait déjà sidéré ses contemporains.

Cependant, malgré ce lourd passif, un nouveau pas a cette fois été franchi. Pour la première fois, le meurtre de masse planifié a fait l’objet d’analyses et d’études d’optimisation, comme un art – ou plutôt comme une science. Il a été organisé, séquencé à la suite de réunions entres responsables bardés de diplômes, il a fait l’objet de programmes de recherche. Les différents processus possibles ont été soigneusement répartis entre les catégories de victimes suivant qu’elles avaient été sélectionnées pour mourir toute de suite, ou vite, ou lentement.

Après cela, le monde a compris qu’il y aurait désormais un « avant » et un « après » Seconde Guerre mondiale.

Cet « avant et cet « après » ne sont pas circonscrits au cadre moral, philosophique voire métaphysique. La Seconde Guerre mondiale n’a pas seulement fait vaciller la connaissance que l’Homme avait de lui-même, elle a aussi changé le monde dans lequel il vivait. Jusque-là, depuis le siècle des conquistadores, le monde, vivait globalement sous la domination des puissances de la grande face nord-ouest de l’Europe, du Portugal à la Suède en passant par la France et la Grande-Bretagne. En ce dernier jour de la Seconde Guerre mondiale, ces temps sont terminés. Parmi les quarante-quatre nations qui ont triomphé des fascismes allemand et japonais (et italien) ne figurent que deux grands vainqueurs : les Etats-Unis d’Amérique et l’Union soviétique.

C’est l’Union soviétique qui a provoqué la mort d’Hitler en conquérant la capitale de l’Allemagne nazie et, selon l’historien américain David M. Glantz et l’historien français Jean Lopez, c’est l’Armée rouge qui a provoquée les quatre cinquièmes des pertes humaines des armées du Reich, faisant de l’URSS le premier vainqueur militaire de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Au moment des faits, ce constat n’échappe par aux Français interrogés dans les sondages.

Pourtant, en réalité, le véritable – et presque unique – vainqueur politique du bain de sang, ce sont les Etats-Unis d’Amérique. Avant guerre déjà, l’équilibre des rapports qui liaient les nations entre elles avait déjà commencé à vaciller devant la puissance grandissante des USA, première puissance industrielle du monde depuis les années 1880, première puissance économique depuis les années 1910 et en passe de devenir la première puissance monétaire entre les deux guerres mondiales. Ce 2 septembre 1945, alors que Mamoru Shigemitsu referme son stylo, ce bouleversement est acté. Les puissances européennes, qui dominaient le monde depuis des siècles, cèdent la place au grand vainqueur monétaire, financier, économique, commercial et politique de la guerre. A Bretton Woods, aux Etats-Unis, le 22 juillet 1944, alors que les soldats alliés piétinaient dans leur tête de pont normande depuis un mois et demi – pour peu de temps encore – et que, sur le front de l’Est, l’Allemagne était en train d’essuyer la plus spectaculaire défaite militaire de toute son histoire, quarante-quatre pays ont signé les accords monétaires qui ont transféré à Washington la couronne du monde en lui confiant les rênes du système monétaire planétaire.

En ce début de XXIe siècle, même l’essor phénoménal de la Chine et la multipolarisation géopolitique croissante ne sont qu’une remise en question du référentiel planétaire créé par la Seconde Guerre mondiale, chapitre le plus brutal des cinquante siècle que l’histoire de l’humanité compte à son actif.

L’ASSOCIATION HIGH FLIGHT ET LES DERNIERS TEMOINS DU CATACLYSME

Or, ce chapitre s’est précisément déroulé au cours du tout dernier siècle qui vient de s’écouler et, en conséquence, il est si récent que les humains de 2020 ont même l’étrange privilège d’avoir encore pour contemporains des hommes et des femmes qui l’ont vu de leurs propres yeux ; qu’ils peuvent encore leur parler, les écouter et même, s’ils le veulent, conserver la trace de leurs récits.

Certes, n’importe quel policier ou juriste vous dira que la validité d’un témoignage oculaire est très relative et que même des témoignages multiples et convergents ne peuvent se substituer à des preuves. Et pourtant, lorsque des témoins qui ne se sont jamais rencontrés entre eux mentionnent à l’unisson le même fait, ce fait devient une piste qu’il est dès lors impossible de négliger. En sens inverse, même si un témoignage vécu ne vaut pas preuve, lorsqu’il met en question une narrative consensuelle, qu’elle soit du domaine académique, médiatique ou éducative, il possède une puissance d’interpellation qui incite au doute et au recoupement. A ces aunes, le recueil des témoignages vécus s’inscrit dans une démarche historique.

Par ailleurs, d’un point de vue philosophique, ces témoignages vécus ont le fréquent mérite de proposer une diversité de visions du monde susceptible d’inciter à la réflexion et à la méditation.

Le témoignage filmé, en particulier, porte en lui des plus-values qui lui sont propres : en premier lieu, celle de l’impact immédiat de la présence « physique » du témoin, de son regard, des expressions de son visage, de ses gestes. De surcroît, avoir « en face de soi » une personne qui vous raconte les événements tels qu’il les a vécus leur confère un souffle que même les œuvres les mieux écrites ne possèdent pas, et qui propulse le spectateur dans l’univers du temps et du lieu. Par ailleurs, le support audiovisuel parle tout particulièrement au public le plus jeune, massivement immergé dans la vidéo (on peut le regretter ou pas mais c’est un autre débat), et il présente la qualité de pouvoir être exploité avec efficacité par les enseignants, ce qui lui confère un remarquable potentiel éducatif.

Le recueil de ces témoignages filmés est l’objet de l’association High Flight, qui les diffuse vers le grand public francophone dans un format inédit. En effet, diffuser un témoignage n’a de signification et de portée qu’à la condition que celui-ci soit replacé dans le contexte des événements qu’il évoque. C’est là la raison d’être de la formule High Flight : compléter chaque témoignage filmé par le rédactionnel de mise en contexte et par les fiches thématiques, les photographies et les cartes géographiques qui en préservent le sens. Notons que l’association s’impose statutairement le refus de toute apologie de quelque modèle politique, économique, social, moral, culturel ou religieux que ce soit ainsi que le refus de mettre les images au service de toute vision délibérément déformée des faits historiques.

Avant High Flight, il existait déjà plusieurs bases documentaires de témoignages dans le monde, et pas des moindres. Cependant, à notre connaissance, celle de High Flight est unique au monde en ce sens qu’elle est la seule base de témoignages multimédia, cumulant audiovisuel et contenu rédactionnel.

LES PROJETS FRANÇAIS DE HIGH FLIGHT

L’association travaille en parallèle sur plusieurs projets qui sont à des stades variés de développement. Deux d’entre eux sont dédiés à la France pendant la Seconde Guerre mondiale : le projet Serment de Koufra , dédié aux témoins de la France libre, et un projet non encore baptisé et dédié à la Résistance et à la France sous l’occupation nazie. Ces deux derniers projets ont jusqu’ici été pénalisés par le succès inespéré du premier projet de High Flight, le projet Normandie Niémen dédié aux vétérans russes de la Seconde Guerre mondiale, qui a accaparé les ressources de l’association lorsque les Russes ont été les premiers à saluer la formule High Flight et à proposer leur participation. Néanmoins, en cette rentrée, le projet Normandie Niémen approche à grand pas de sa vitesse de croisière, ce qui permet à l’association de se retourner vers les témoins français pendant qu’il est encore juste temps et de s’y consacrer désormais.

Bien que les témoignages filmés sur la Résistance française et sur l’occupation de la France ne soient pas rares, 80 % de ces témoignages durent moins de dix minutes et les deux tiers d’entre eux moins de cinq minutes. Pour ces hommes et ces femmes qui ont misé leur propre vie dans l’intérêt de leurs concitoyens, qui ont tant appris et qui ont tant à partager au sujet de la nature et des activités humaines, ces aumônes audiovisuelles sont pires qu’un manque de respect : elles sont symptomatiques d’une difficulté à appréhender la nature et l’ampleur du sujet. Demander à un ancien Résistant de partager son expérience en cinq ou dix minutes revient à croire qu’il est possible de résumer le contenu d’une bibliothèque dans une plaquette publicitaire en papier glacé. High Flight a choisi de se porter vers eux et de leur proposer de témoigner sans limite de durée (le plus long tournage d’entretien avec un témoin a eu lieu avec une partisane russe qui nous a retenu pendant quatorze heures).

En parallèle, il a paru légitime de dédier un projet spécifique (projet Serment de Koufra) à ces Français qui ont fait le choix de poursuivre la guerre contre Hitler mais dont le courage et le discernement – à contre-courant du temps – n’ont pas l’heur, aujourd’hui, d’enthousiasmer la nébuleuse médiatico-éducative qui leur préfère de très loin la Résistance intérieure.

La forme finale de ces deux projets français sera calquée sur celle du projet Normandie Niémen, unanimement saluée, et peut donc être immédiatement prévisualisée. La page d’accueil du projet Normandie Niémen est https://high-flight.org/projet-normandie-niemen/, celle de ses témoignages est https://high-flight.org/temoignages/ et celle de ses fiches thématiques et cartes est https://high-flight.org/fiches-thematiques/ ; quant à celle de l’association dans son ensemble, elle se trouve ici : https://high-flight.org. Nous précisons que le projet Normandie Niémen est en cours de développement actif, que seule une très petite partie du matériau filmé a déjà été exploitée et est déjà en ligne, et que le reste est activement en cours de diffusion. Nous présentons par ailleurs d’avance nos excuses pour les éventuels inconforts de lecture dûs à la refonte complète du site, qui se trouve en phase finale.

L’APPEL DE L’ASSOCIATION

Dans le cadre de ces deux projets français, l‘association lance un appel aux derniers témoins de la Résistance, des Forces françaises libres et de l’occupation nazie en France en général, quel que soit leur rapport avec les événements. Cet appel s’adresse également, bien entendu, à leur famille, à leurs proches et à leur entourage. Nous vous invitons à prendre contact avec nous à contact@high-flight.org.

Nous espérons de toutes nos forces que nous serons entendus et que, bientôt, l’association High Flight pourra diffuser les récits de celles et ceux qui ont connu de leurs propres yeux la nuit qui, en ces temps terribles, s’est abattue sur notre pays.

En vous remerciant chaleureusement d’avance,

Pierre Bacara et Katia Gorskaïa, association High Flight

le 2 septembre 2020

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Commentaire recommandé

RGT // 05.09.2020 à 10h02

Mes parents ont vécu ces événements mais ils étaient très jeunes.

Et mes grands-parents ont participé activement mais ils sont morts depuis bien longtemps.
Je peux simplement vous dire que mon grand-père paternel a participé à la résistance gaulliste dès 1940 et qu’il n’a jamais souhaité être reconnu pour ses actes qui l’ont marqué à vie et ont fait de lui la personne la plus anti-guerre que j’aie connu.

Quant à ma mère, elle a vécu avec ses sœurs la pire horreur que puisse vivre un enfant : Son père est allé se battre avec les allemands contre les communistes sur le front de l’est en abandonnant sa famille pendant que son épouse aidait activement les résistants sans participer aux combats, ce qui lui a valu d’être torturée, violée puis assassinée par la milice.
Ma mère et ses sœurs ont survécu car leur mère les avait mises à l’abri chez ses frères pour les protéger en cas de problème.

Il semblerait même (à confirmer, mais les preuves n’existent plus) que son assassinat par la milice ait été approuvé par son époux, ce qui est particulièrement ignoble.

Sans doute ces aveux permettront à certains lecteurs de comprendre pourquoi je suis épidermiquement allergique à toute idéologie et que je défends bec et ongles la réflexion individuelle et le rejet absolu de tout « parti » politique qui peut entraîner les pires atrocités de la part des manipulés.

Ma mère ne souhaite pas s’exprimer sur ces horreurs qui l’ont à jamais marquée et a préféré enterrer au plus profond de son être toute cette période afin de se préserver.

Sa sœur cadette n’a pas réussi à le faire et a été tourmentée jusqu’à sa mort..

La guerre c’est sale, très sale.

C’est même la plus ignoble de toutes les ignominies que puisse commettre l’espèce humaine.

J’ai honte d’être membre de cette espèce qui ne pense qu’à détruire tout ce qui ne correspond pas à ses « idéaux » et ses « valeurs ».

3 réactions et commentaires

  • RGT // 05.09.2020 à 10h02

    Mes parents ont vécu ces événements mais ils étaient très jeunes.

    Et mes grands-parents ont participé activement mais ils sont morts depuis bien longtemps.
    Je peux simplement vous dire que mon grand-père paternel a participé à la résistance gaulliste dès 1940 et qu’il n’a jamais souhaité être reconnu pour ses actes qui l’ont marqué à vie et ont fait de lui la personne la plus anti-guerre que j’aie connu.

    Quant à ma mère, elle a vécu avec ses sœurs la pire horreur que puisse vivre un enfant : Son père est allé se battre avec les allemands contre les communistes sur le front de l’est en abandonnant sa famille pendant que son épouse aidait activement les résistants sans participer aux combats, ce qui lui a valu d’être torturée, violée puis assassinée par la milice.
    Ma mère et ses sœurs ont survécu car leur mère les avait mises à l’abri chez ses frères pour les protéger en cas de problème.

    Il semblerait même (à confirmer, mais les preuves n’existent plus) que son assassinat par la milice ait été approuvé par son époux, ce qui est particulièrement ignoble.

    Sans doute ces aveux permettront à certains lecteurs de comprendre pourquoi je suis épidermiquement allergique à toute idéologie et que je défends bec et ongles la réflexion individuelle et le rejet absolu de tout « parti » politique qui peut entraîner les pires atrocités de la part des manipulés.

    Ma mère ne souhaite pas s’exprimer sur ces horreurs qui l’ont à jamais marquée et a préféré enterrer au plus profond de son être toute cette période afin de se préserver.

    Sa sœur cadette n’a pas réussi à le faire et a été tourmentée jusqu’à sa mort..

    La guerre c’est sale, très sale.

    C’est même la plus ignoble de toutes les ignominies que puisse commettre l’espèce humaine.

    J’ai honte d’être membre de cette espèce qui ne pense qu’à détruire tout ce qui ne correspond pas à ses « idéaux » et ses « valeurs ».

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    • Grd-mère Michelle // 06.09.2020 à 12h10

      Il n’y a ni honte ni fierté à éprouver du fait d’être né homme parmi les humains, à quelqu’époque ou dans quelque contexte que ce soit!

      À considérer plutôt la chance que cela constitue de pouvoir PARLER et donc transmettre ses souvenirs, ses impressions, son expérience.

      Merci de votre témoignage.

        +1

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  • Subotai // 05.09.2020 à 20h12

    Je me doutais bien de trucs « Pas glop » *. On n’est jamais épidermique sans raisons profondes.
    Ça va être dur de trouver des témoins.
    Mon père l’a faites dans la Marine en Extrême-Orient.
    Ma mère l’a vécue aux Antilles.
    Ils sont mort tous les deux.

    * Pour les djeuns 🙂 Ca relève d’une BD de l’ancien temps où un personnage « enfant » n’avait que deux mots pour traduire les sentiments:
    « Glop » et « Pas glop »
    Pas besoin de traduction je suppose. 🙂

      +1

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