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5.juin.20195.6.2019 // Les Crises

Comment intimider un journaliste ? Récit de 83 heures de procédure. Par Brice I

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Source : Le Blog Mediapart, Brice I, 27-05-2019

Le 20 avril dernier, comme à mon habitude depuis six mois, je pars couvrir l’acte XXIII des Gilets Jaunes à Paris. Une journée pas comme les autres, qui se conclura par une privation de liberté durant 83 heures et un procès renvoyé au 21 mai. Voici mon témoignage, de ma garde à vue jusqu’à ma comparution au Tribunal de Paris, marquée par ma relaxe.

Paris, place de la République – Café de la République, 16H35 – 20 avril 2019
Acte XXIII

Brice, journaliste poursuivi pour « violences volontaires envers personne dépositaire de l’autorité publique »

Samedi 20 avril, Paris. Comme j’en ai pris l’habitude depuis désormais presque 6 mois à Paris et Montpellier, je rejoins la manifestation des Gilets Jaunes pour un vingt-troisième acte qui s’annonçait particulièrement tumultueux. Journaliste depuis désormais 6 ans, de mes débuts en PQR à la télévision, ces manifestations représentent un moyen de formation et de compréhension des mouvements sociaux. Une occasion de pouvoir produire du reportage en live mais aussi de rédiger ces reportages en qualité d’observateur personnel. Je suis « engagé », certes, mais ma présence dans ces manifestations s’inscrit dans une finalité professionnelle. Malheureusement, les choses ne se passeront pas comme prévues. Une journée qui se conclura par une interpellation, 48h de garde à vue et plus de 30h de dépôt au TGI de Paris. Je n’en ressortirai que le mercredi à 5h du matin après avoir refusé la comparution immédiate, malgré un dossier vide de preuve et totalement incohérent.

Paris, 20 avril. Les forces de l’ordre « nassent » la place de la République.

I – CONTEXTE

Je décide de rallier Bercy en fin de matinée pour couvrir le cortège déclaré devant rejoindre la place de la République. Comme à mon habitude, je passe la majeure partie de la manifestation à filmer les tensions entre manifestants et forces mobiles. Situé du côté du Wall Street English place de la République, j’assiste alors à de nombreuses charges des forces de l’ordre. Mon confrère Gaspard Glanz est interpellé à quelques mètres de moi. La situation est tendue. Je profite d’un moment d’accalmie avec un ami street-médic pour marquer un temps de pause. Quelques minutes plus tard, nous nous décidons à entreprendre un tour de la place pour finir nos observations et tenter de trouver une issue à la nasse. Il est 16h30, la situation bascule. Mon ami se retrouve à quelques mètres de moi sur ma gauche. Certainement trop proche d’un cordon de CRS, j’entends alors mon ami crier mon nom. Trop tard. 5 agents de la BAC se jettent sur moi dans le dos, profitant de mon isolement. “On t’a vu fils de pute ! Un gendarme nous a dit que tu nous lances un truc”. Abasourdi, j’exprime mon incompréhension durant les quelques mètres qui nous conduisent derrière le cordon de CRS. D’une pierre, l’agent m’accuse ensuite d’avoir jeté un balai. L’incohérence est totale.

Quelques minutes avant mon interpellation, je capte cette image. Un pied de nez à l’ambiance chaotique qui régnait sur République.

II – INTERPELLATION

Il est donc 16h35. Maîtrisé au sol, le visage écrasé contre le goudron et les genoux bloqués, je n’oppose aucune résistance. Le premier acte de l’humiliation commence. J’indique aux agents de la BAC être journaliste. En attente de ma carte de presse, je leur crie que ma carte d’étudiant en journalisme (ESJ Lille – ESJ Pro) est dans ma poche gauche. En voyant mon nom et prénom, les policiers hurlent alors : “C’est un YOUGO ! Hein sale Yougo, tu nous jetes des trucs? On va te renvoyer chez toi tu vas voir !”. Par miracle, je m’en sors sans violences physiques, si ce n’est une suspicion de lésions ligamentaires au genou droit. Ma carte m’a sauvé quelque peu la mise au moment où les tonfa se dressaient en l’air. “Tu fermes ta gueule et tu baisses la tête !” Une fois emmené au fourgon des interpellés, on me notifie mon interpellation : 16H35. Le deuxième acte de l’humiliation démarre : la palpation. L’agent entreprend la fouille, à la limite de l’intimité. Au moment de me palper l’entre-jambes, celui-ci se montre un peu trop tactile, pas loin de rentrer ses mains dans mon sous-vêtement. Bref, inutile de faire un dessin : elle était plus que limite. La notification de mon placement en GAV et de mes droits ne seront fait que deux heures plus tard à la brigade des transports située rue de l’Evangile dans le XVIIIe arrondissement. Le sang ne circule plus dans mes mains en raison du serflex beaucoup trop serré.

III – 48H de GAV

Arrivé aux alentours de 18h au commissariat, on me notifie donc mon placement en GAV par l’intermédiaire d’un OPJ. Conscient de mon innocence, je crois naïvement que je sortirai le lendemain matin. Je ne prends pas d’avocat ni de coup de téléphone. Je coopère et, me référant à la loi anti-casseur mise en application quelques jours auparavant, reconnais une dissimulation du visage en ayant un masque de protection contre les gaz lacrymogènes. On me reproche les trois chefs d’inculpation suivants :

  • Participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations
  • Dissimulation volontaire du visage
  • Violences volontaires envers personne dépositaire de l’autorité publique

Je nie en revanche la participation à un groupement ainsi que les violences volontaires. Je suis placé en cellule avec 4 autres camarades interpellés. Nous demandons un matelas. “Non, les matelas c’est pas pour les gilets jaunes” nous signale une brigadière avant de se raviser “je vous préviens, ils sont sales”. Nous refusons avant de faire machine arrière. La nuit passe. La relève de jour arrive. Un vrai cauchemar démarre. Insultes, maltraitance psychologique et physique… Nous n’avons pas eu droit d’aller aux toilettes pendant plus de 12h consécutives. Nous n’avons pas eu droit au repas du dimanche midi. Surprise générale à la lecture du PV où il est mentionné : “refus de s’alimenter”. Au terme des 24h, un OPJ vient me notifier ma prolongation de GAV. Problème : je ne serai plus jamais auditionné jusqu’à mon passage à la barre du tribunal, le mercredi 24 avril à 3h du matin. Je demande alors un avocat et mon coup de téléphone. Nous sommes dimanche 21 avril, 16h30. L’OPJ me demande mes observations à faire remonter au magistrat sur la prolongation. Étant de permanence JRI lundi et mardi, il est inenvisageable de ne pas être relâché. Encore une grande naïveté. Nous finissons à 9 dans une cellule sans air et dans des conditions exécrables. Le lendemain, je vois une avocate commise d’office vers 10h. Elle me signale que je vais être déféré au dépôt du TGI dans la matinée pour être jugé dans la journée. Je n’y serai conduit qu’au terme de mes 48h + 3h bonus en cellule avant mon transfert. Le grand n’importe quoi administratif se met en place. On tente de nous faire signer des pv ahurissants, les vices de procédure sont nombreux. Le bouquet final revient au brigadier qui entre dans notre cellule, vexé d’avoir été conspué suite au traitement qui nous a été réservé. “Vous êtes tous des fils de **** ! Des déchets de la société. Qui fait le beau maintenant? Venez dehors, venez !” La machine infernale est lancée. Il est 19h30 quand je suis emmené par les brigadiers au TGI.

IV-PLUS DE 30H AU DEPOT DU TGI

Une fois la fouille passée, je suis mené dans une cellule individuelle. Je demande à voir un médecin vu mon état de déshydratation (une gorgée d’eau en GAV toutes les 5h). Il me donne deux cachets de valium pour passer la nuit. A 7h du matin, une brigadière me glisse deux petits Lu, une brique de jus de fruit et du riz méditerranéen froid. On me conduit aux alentours de 10-11H dans une autre cellule. Je suis conduit vers un petit bureau où la procureure est accompagnée de mon avocate choisie, enfin, lors de ma prolongation de GAV. La procureure me notifie les charges retenues. Je suis renvoyé ensuite vers une enquêtrice sociale à 13h30 ainsi qu’un JLD qui me précise que je n’aurai pas de repas. “Tout le monde saute un repas. Certains font même Koh-Lanta” me lance-t-il. Ma présentation en comparution immédiate doit être faite dans l’après-midi. Il n’en sera rien. Je passerai 13h de plus en cellule, seul, sans la moindre information concernant mon dossier. C’est donc à 3h du matin que j’entre enfin dans la 23e chambre d’audience du TGI. Je refuse la comparution immédiate sur conseil de mon avocate. La procureure demande le contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à Paris. Je précise alors que mon travail est à Paris, Boulogne-Billancourt pour être précis et que ma ligne de RER passe obligatoirement par Paris. Le juge refuse l’interdiction. Je suis donc placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointage, deux fois par mois. L’audience est renvoyée au 21 mai à Paris. J’encours la peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.

Je passerai plus de 30 heures dans une cellule du Tribunal de Grande Instance de Paris.

V – AUDIENCE DU 21 MAI – 23e CHAMBRE 3 DU TGI DE PARIS – 13H30

Après un mois de préparation aux côtés de Maître Becker, de stress mais également de peur sur les répercussions professionnelles au sein de mon entreprise et la suite de ma carrière, je comparais donc devant le tribunal correctionnel. L’attente est interminable. Le climat particulièrement délétère. On ressent une volonté délibérée du Procureur de la République de nuire au bon déroulement des débats. La salle est même évacuée suite à une énième provocation du Ministère Public envers les avocats des prévenus, qui seront eux-mêmes exclus en pleine audience. Bref, mon heure est alors venue : il est près de 20h. Dans une ambiance particulièrement hostile, la question d’un renvoi se pose alors. Je décide d’aller jusqu’au bout et d’en finir une bonne fois pour toutes.

L’audience démarre par une présentation de mon identité par le président du tribunal. La parole revient ensuite à ma défense. Maître Becker s’attaque en premier lieu à la procédure dont j’ai fait l’objet, demandant l’annulation de celle-ci mais l’incident est joint au fond. Je suis rappelé à la barre. Le juge rappelle alors la version des faits retenue par le Parquet de Paris, avant de me demander la mienne. J’énumère alors les faits avec précision, avec conviction également. Je rappelle alors que ma présence sur la Place de la République s’inscrit dans une démarche journalistique personnelle en lien avec l’évolution de mon projet professionnel. Je maintiens mes propos avancés durant toute la procédure de privation de liberté dont j’ai fait l’objet, à savoir mon innocence. S’en suit alors ce débat qui n’a pas lieu d’être sur la carte de presse et le statut de journaliste, mis sur le tapis par le Président du Tribunal du fait que je n’ai pas encore reçu ma carte. Le Président en vient donc à ma personnalité, livrant une interprétation totalement contraire à la réalité. On traine mon parcours dans la boue, à tort. On explique même que j’ai besoin d’un suivi psychologique. Et le bouquet final revient à caractériser mon projet professionnel de “fragile mais soutenu par mon entourage”. C’est la stupeur. Je cherche du regard, totalement médusé, mon avocate pour lui faire comprendre de ne pas laisser passer ça.

Le Ministère Public passe alors aux réquisitions. Tout semble pourtant démarrer du bon pied. Le Procureur me rejoint sur le débat de la carte de presse. Bien trop beau pour être vrai. Celui-ci enchaine : « Ce monsieur est inséré, il travaille. Je ne voudrais donc pas nuire à sa situation. Je demande 3 mois d’emprisonnement, peine aménageable. » Oui, vous avez bien lu : 3 mois ferme sous bracelet électronique. Etonnant quand on avance de ne pas “vouloir nuire”. Qui plus est quand le prévenu n’a aucun casier judiciaire et est décoré d’une distinction nationale pour acte de bravoure, remise en 2013 pour avoir plongé d’une falaise pour une tentative de sauvetage de noyade dans l’Aude. La défense reprend alors la main. Maitre Becker, articles à l’appui, s’attarde sur la technique de nasse employée dans le maintien de l’ordre, pointant les défaillances de cette méthode. Elle rappelle également que OUI, nous pouvons être journaliste sans carte de presse, n’hésitant pas à faire état de l’affaire impliquant Gaspard Glanz, interpellé quelques minutes avant moi et remettant en avant le débat sur le statut de journaliste. S’en suit alors la plaidoirie sur la fragilité du témoignage du policier qui m’aurait vu jeter ce projectile, se référant également au PV d’ambiance du commissaire divisionnaire. Interrogé par un OPJ durant l’instruction du dossier, l’agent revient sur la nature du projectile en question : d’une pierre à un bout de bois, il ne sait plus trop. Ma défense présente alors le témoignage de la personne présente avec moi durant la manifestation, corroborant ainsi mes dires et faisant preuve et foi de la solidité de ma défense, à contrario des dires du policier en question. Elle revient ensuite sur la riposte de mon parcours personnel, reprenant un à un tous les drames vécus durant mon enfance et remettant en avant ma réussite scolaire et professionnelle exemplaire pour quelqu’un issu de l’Aide Sociale à l’Enfance. Les derniers mots me reviennent, non sans émotion : “Monsieur le Président. Depuis désormais 25ans, je mène une vie de combat. Un combat personnel, celui de m’en sortir. Un combat professionnel : celui de réussir. Un combat social : celui de lutter pour prendre cet ascenseur social dont la notion prend ici tout son sens. Si je peux me permettre, la violence monsieur le Président, je la subis. Je ne la commets pas. » J’attends dès lors le délibéré, dans un état de fatigue extrême et tendu. Le dénouement est libérateur, salvateur : je suis relaxé. Justice est rendue. Mais au terme d’une bataille inimaginable qu’il faut réellement vivre pour en prendre toute la mesure.

Innocent, j’ai donc été victime d’une répression incroyable. Privé de ma liberté durant 83 heures, placé sous contrôle judiciaire, trainé dans la boue sans la moindre présomption d’innocence, humilié, sali, mes droits bafoués. La liste est loin d’être exhaustive. Ma carrière de journaliste a bien failli s’arrêter net, du jour au lendemain. Ma place au sein de mon entreprise était fortement remise en question. Tout ça… pour rien, fruit d’une interpellation des plus arbitraires, tel un jeu de hasard. Ce témoignage vient s’inscrire dans un contexte effrayant dans lequel la profession de journaliste évolue aujourd’hui. Convocations auprès de la DGSI, volonté délibérée d’intimider la profession sur le terrain et donc privation de liberté, la répression a franchi un cap que personne n’avait vu venir. Durant toute cette procédure, je n’ai pu que constater une intimidation par l’intermédiaire de cette répression. Le droit à l’information et la liberté d’informer n’ont jamais autant été mis en danger dans notre démocratie française. Justice a été rendue, certes. Mais à quel prix ?

Source : Le Blog Mediapart, Brice I, 27-05-2019

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Commentaire recommandé

RGT // 05.06.2019 à 08h12

Si la « Russie de Poutine » osait faire ça nous aurions droit au cœur des vierges offensées et torturées dans leurs chairs par ces actes de barbarie.

Excusez-moi, cette remarque est totalement hors sujet et diffamatoire car nous vivons dans le pays des droits de l’Homme.

68 réactions et commentaires

  • Fritz // 05.06.2019 à 07h17

    Retenons bien le nom du procureur de Paris, et aussi les visages, les noms et les adresses des flics de la BAC.
    Ces ordures devront être [modéré] le jour venu.

      +98

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    • Alfred // 05.06.2019 à 08h53

      Nous arrivons dans des temps sombres où il va devenir dangeureux de tenir ce genre de discours sans faire. Et où nous allons bientôt voir ce que vaut ce que nous sommes nombreux ici à avoir appelé « la communauté des crises »: c’est à dire probablement rien (car aucune résilience par manque d’horizontalité).
      Soit vous participez à un collectif qui œuvre concrètement à faire sanctionner le dit procureur ou le ministre, soit il va falloir commencer à se taire car tôt ou tard (d’ici deux à dix ans maxi) vous payerez ceci par une visite. Ne croyez pas être protégés par le nombre. Leur faible nombre de sera compensé par la rotation des cibles et l’apathie générale. Un jour ce sera vous Fritz et six mois après RGT. Votre dossier se compile automatiquement de même que le mien. En fait pour l’instant il n’existe pas. Mais quand il faudra le créer il sera prêt. Cela paraît absurde compte tenu de l’aspect véniel de votre « crime » mais c’est exactement une caractéristique des régimes totalitaires que de persécuter pour des vetilles. C’est toujours incroyable jusqu’à ce qu’on y soit confronté.
      Bref puisque qu’ici n’est pas un lieu d’organisation autant laisser ces velléités au vestiaire car elles sont inoffensives pour vos cibles mais pas forcément pour toujours pour vous.

        +70

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      • Fritz // 05.06.2019 à 14h06

        Bien, je récris mon commentaire à l’intention de mes futurs « visiteurs » :
        Retenons bien le [modéré] du [modéré], et aussi les [modéré] des [modéré].
        Ces [modéré] devront être [modéré] le jour venu.

        J’espère que mon commentaire est assez modéré pour paraître sans risque au pays de la Liberté d’Expression.

          +20

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        • Alfred // 05.06.2019 à 14h48

          Je vous trouve extremement modéré. C’est louche. D’ailleurs pour lutter contre l’extrême modération il est prévu qu’on vous enferme « ocazou ».

            +19

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          • Suzanne // 05.06.2019 à 19h33

            Salut les z-amis. Inquiète de voir le désespoir de l’un, mais contente que les deux se chamaillent. Vous tenez le bon bout :-), parce que c’est sûrement par là que les choses sérieuses vont commencer.

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            • Alfred // 05.06.2019 à 20h11

              (en vérité je ne suis pas très loin de l’ami Fritz mais je crains absolument cette pente vers le gouffre. Notamment parceque nous ne sommes pas « armés » pour je pense. Je pense que vous partagez d’ailleurs cette crainte).
              Bonne nuit et bonne chance Suzanne.

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            • Olivier // 06.06.2019 à 06h34

              Ouais, et si on parlait de la censure sur les-crises.fr ou bien c’est un sujet tabou? Hier mon commentaire sur le capitalisme passé à la trappe. Sans aucune raison,

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      • Julien // 06.06.2019 à 00h11

        Il y a quelques temps j’avais suggéré au site « les crises » de prévoir une alternative : se faire héberger sur le serveur d’un pays libre (lequel ?) où il serait difficile voire impossible de se faire interdire.

        Cela fait un moment que je pense à ce que vous dites et je suis quasi persuadé que nous allons vers cet avenir radieux à grands pas.

          +6

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        • Gilles // 06.06.2019 à 11h30

          Personnellement, j’ai deja quitte la France… Je complain y revenir pour ma retraite: mais dans ces conditions, ce n’est plus la peine.
          C’est Comme avant 1940 en allemagne, je conseille a ceux qui se sentent une ame de resistant et de non collabos, de fuir ce regime dictatorial qui devient de plus en plus dangereux.
          En allemagne, Beaucoup ont fuit le faschiste, nous y sommes…

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    • lecrabe // 05.06.2019 à 09h06

      C’est dit un peu crûment et de manière un peu bravache, mais oui la justice devra être rendue et tous ceux qui ont abusé de leur pouvoir jugés pour leurs actes. Aucun retour en arrière n’est possible, trop de mal a été fait au peuple, la République bananière qu’est devenue la macronie doit tomber et ses exécutants, zélés ou dociles, devront tous rendre des comptes. Sans la responsabilité, le pouvoir n’est que tyrannie, si on laisse passer tous ces abus, nous tournons le dos à notre histoire, à notre honneur, à la justice, à la mémoire de tous ceux qui sont morts pour que la France ne soit pas une vulgaire dictature de l’arbitraire, de la force et de l’argent.

        +33

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    • vert-de-taire // 05.06.2019 à 09h42

      C’est exactement là le vrai problème, la classe dominante utilise les moyens de l’État pour écraser une classe qui ose refuser une telle domination.
      Les institutions de l’État avec leur légitimité incontestable peuvent en abuser sans restriction. Surtout en France où les liens entre le système judiciaire et l’exécutif sont incestueux et pour tout dire a-démocratiques bien-que maintes fois dénoncés par des Cours judiciaires indépendantes des françaises.

      La haine de classe des individus qui se permettent tout est protégée par leur rôle dans les institutions. L’absence de contre-pouvoir institutionnel ou médiatique facilite cette répression.

      Plus de 100 ans après l’affaire Dreyfus, on retrouve exactement les mêmes dysfonctionnements. Quelques propos et actes illégaux protégés par des gens peux regardants et ou complices, une presse acquise (en partie à l’époque) et l’immonde est possible.

      Espérer juger ces gens est un long chemin, une révolution !
      Hasta la victoria siempre!

        +31

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      • Alfred // 05.06.2019 à 09h52

        « Hasta la victoria siempre! »
        C’est comme le « no pasaran! »

        « Encore des mots toujours des mots
        les mêmes mot…
        Parole, parole, parole, parole, parole
        encore des paroles que tu sèmes au vent ? »

          +11

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        • vert-de-taire // 05.06.2019 à 12h29

          parfaitement exact.

          En ce monde où le droit prime par principe, le citoyen n’a pas bcp de moyens d’action :
          – le vote : je vote toujours inclus blanc ou nul,
          – la parole-l’écrit : on fait ce qu’on peut quand on peut avec ses moyens limités
          – et qqs comportements privés ..

          propositions ?

          Par contre les dirigeants d’entreprise, gouvernants, .. ont beaucoup beaucoup plus de moyens … et par la logique d’un libéralisme de poulailler, ont acheté les moyens d’expression citoyens que pourraient être les médias. Ils ont acheté des syndicats, ils ont acheté des ONG, bref,

          j’ai perdu la démocratie

          solutions ?

            +2

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          • Alfred // 05.06.2019 à 14h02

            Pas mieux. Je ne vous fait pas la leçon. Je me méfie juste de certains slogans tout faits qui parfois masquent une démobilisation et une résignation encore plus profonde que celle des démobilisés « officiels ». Quelle différence entre un vote FO (pas spécialement eux c’est un exemple) de témoignage et rien? Au moins un vote les décroissants ou « frexit » s’il n’est pas différents en « score » espère lancer ne dynamique nouvelle. Que lance t on avec une vielle recette ?
            (Pour le coup le « hasta siempre » je le respecte mais le « ni pasaran » qui a laissé passer Macron je ne peut plus le voire en peinture).
            Bon courage dans vos initiatives.

              +5

            Alerter
          • Calal // 05.06.2019 à 14h36

            Travailler le moins possible. Faire des enfants. Tous les excédents produits doivent servir a armer ces enfants pour le monde qui vient et surtout pas être consommees par des commissaires politiques ou des banquiers.les enfants sont nécessaires pour continuer le combat dans le temps. Si vous mettez une demi vie a vous libérer de vos aliénations,il faut transmettre cette libération sinon ce n’est pas productif( l’école et les msm reproduisant l’aliénation)

              +4

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  • calal // 05.06.2019 à 07h52

    l’etat est le plus grand risque pour un citoyen honnete.

      +17

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    • jules Vallés // 05.06.2019 à 10h22

      “L’État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : “Moi l’État, je suis le peuple.””
      Friedrich Nietzsche

        +29

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      • Résister // 05.06.2019 à 17h19

        Pendant ce temps Jupiter lors de THE cérémonie mémorielle à Portsmouth lit au monde entier un poignant témoignage d’un jeune résistant qui s’est fait tuer au cri (possible) de vive la France..

          +3

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        • Guadet // 05.06.2019 à 23h09

          C’est le collabo qui fait semblant de rendre hommage au résistant pour en piéger d’autres.

            +12

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      • Olivier // 06.06.2019 à 06h51

        « Que donc cela soit dit : la guerre est aussi nécessaire à l’Etat que l’esclave à la société. » FN aussi.

        Et il faut comprendre que Nietzsche fait l’éloge d’un tel Etat guerrier. C’est l’Etat financier qu’il critique. Et surtout aussi l’Etat démocratique. Il veut des esclaves. Bienvenue dans l’univers nietzschéen.

          +0

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  • RGT // 05.06.2019 à 08h12

    Si la « Russie de Poutine » osait faire ça nous aurions droit au cœur des vierges offensées et torturées dans leurs chairs par ces actes de barbarie.

    Excusez-moi, cette remarque est totalement hors sujet et diffamatoire car nous vivons dans le pays des droits de l’Homme.

      +112

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    • Garibaldi2 // 06.06.2019 à 04h17

      Faut vous réveiller! Bien sûr que la Russie de Poutine se permet elle aussi ce genre de comportement. Elle n’est pas un modèle de démocratie. La soutenir quand elle est injustement attaquée ne doit pas empêcher de rester lucide.

        +4

      Alerter
    • Frantz // 08.06.2019 à 06h14

      Niet !
      C’est dans « le pays de la déclaration des droits de l’homme » que nous vivons, et non dans le pays des droits de l’homme. Salutations.

        +0

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  • Serge WASTERLAIN // 05.06.2019 à 08h24

    Pour une relaxe, combien de condamnations d’innocents ? Et dire que la liberté de manifester est inscrite dans la constitution !

      +54

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    • Olivier // 06.06.2019 à 06h58

      La constitution… Quelle constitution? Il n’y a aucune constitution quand celle-ci n’est pas respectée. Ce n’est qu’un chiffon de papier.

        +5

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  • Fabrice // 05.06.2019 à 08h26

    Il est inquiétant que l’on classifie désormais les journalistes en deux grandes catégories ceux qui font de la collaboration totale avec le gouvernement en place ainsi que les groupes d’influence (exemple récent https://www.nouvelobs.com/societe/20180605.OBS7757/patrick-cohen-conteste-la-dangerosite-du-glyphosate-face-a-yannick-jadot-meduse.html) que l’on retrouve en grande partie chez les éditorialistes et ceux qui comme l’auteur de ce compte rendu tentent de faire leur métier ou tout du moins leur futur métier.

    Étonnez vous après que nous glissions encore plus bas dans le classement de RSF qui à mon avis est plus que complaisant avec les pays occidentaux du fait d’un biais de depart ( https://rsf.org/fr/classement).

    Je ne parle même pas de la concentration des média entre quelques mains. https://www.liberation.fr/checknews/2018/03/06/xavier-niel-a-t-il-bien-dit-quand-les-journalistes-m-emmerdent-je-prends-une-participation-dans-leur_1653285

      +13

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  • Rémy@B // 05.06.2019 à 08h27

    Rappelez-vous, c’était il y a seulement quelques mois.
    les députés ont voté des lois durcissant la répression
    « au nom de la sécurité ».
    on imaginait alors le pire avec l’extrême droite au pouvoir …

    nous y sommes avec les méthodes de nasses abjectes
    de la part des préfets-police-crs-gendarmerie.
    nous y sommes avec les lois votées d’une part,
    les rendus expéditifs de la justice d’autre part.

    j’ai honte de ces députés

      +58

    Alerter
    • Eric83 // 05.06.2019 à 09h10

      Qui sait, « LR – les républicains ?  » a-t-il peut-être payé dans les urnes la loi dite « anti-casseurs » dont ce parti était à l’origine et qu’il a largement soutenu quand LREM l’a repris à son compte et l’a fait voter.

        +6

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      • Calal // 05.06.2019 à 10h02

        Peut être lfi a paye dans les urnes le détournement du mouvement des gilets jaunes. « Père,gardez vous a droite ( droite de l’argent-roi au dessus de la loi) ,père gardez vous a gauche ( fin de la liberté sous couvert de justice).

          +2

        Alerter
        • pauvre d’eux // 05.06.2019 à 15h51

          De quel détournement des gilets jaunes parlez-vous ? Une vidéo peut-être ? Pour ne pas vous incommoder inutilement, vous pouvez aller directement à la 19 éme minute. Date du 13/11/2018. https://www.youtube.com/watch?v=R9j9sfCSvu0

            +0

          Alerter
  • Eric83 // 05.06.2019 à 08h39

    Merci pour se témoignage saisissant, effrayant et révoltant.

    Répression violente et humiliante d’une police devenue politique et non du maintien de l’ordre et « justice » aux ordres du régime de Macron – entre autres – y en a-t-il encore pour contester le fait que l’Etat français est devenu une dictature ?

    Remercions les citoyens qui ont voté Macron puis LREM en 2017 et 2019 pour avoir installé ce merveilleux rempart, qu’est LREM, à l’extrême droite. ( Ironique ).

      +54

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  • claude // 05.06.2019 à 08h59

    Imaginons qu’un « Pétain » revienne au pouvoir….
    Nous ne sommes qu’une république bananière..

      +8

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    • Résister // 05.06.2019 à 17h14

      Robert O Paxton (historien Américain) nous raconte dans son livre « La France de Vichy » : « ..la catastrophe de 1940 fut en partie celle des élites… » je crois que nous y sommes – Non ?

        +6

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  • MDacier // 05.06.2019 à 09h01

    Témoignage effrayant.
    On avait été prévenu que c’était ce qui nous attendait en portant l’extrême droite au pouvoir …

      +38

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    • Alfred // 05.06.2019 à 11h38

      Exactement. Maintenant que l’on constate que l’eau est arrivé au même niveau des deux côtés du barrage (et encore c’est pour être ce gentil car d’un côté constate en vrai de l’autre on suppute) tout le monde devrait commencer à adapter son discours et sa stratégie. Sous peine d’être pris en flagrant délit d’hypocrisie et de malhonnêteté. Et de perdre son crédit pour très longtemps.
      Il faut combattre le fachisme là où il est.

        +8

      Alerter
    • Olivier // 06.06.2019 à 07h17

      Pourquoi effrayant? Le but voulu est atteint: faire peur, dissuader de venir manifester, dissuader de faire du journalisme qui ne soit pas à la botte du pouvoir. Ce n’est pas effrayant, c’est pis. C’est terrorisant. C’est du terrorisme d’Etat. Car c’est une violence illégitime et criminelle.

        +5

      Alerter
      • Olivier // 06.06.2019 à 21h57

        Il faut se dire que les Gilets Jaunes ont de la « chance ». Les répressions policières par exemple en Algérie ou à Madagascar c’étaient des milliers de morts. Ici on en fait « que » estropier. Sauf une dame qui voulait fermer sa fenêtre. Mais bon elle n’était pas tout-à-fait française ou bien? Et elle n’est pas morte sur le coup. Donc ça ne compte pas. Je suis bien sûr complètement ironique.

        Et si qqn pour nous donner les suites de ce crime, si suite il y a…

          +0

        Alerter
  • jean-pierre KAYEMBA // 05.06.2019 à 09h18

    L’Etat a-t-il le droit de séquestrer quelqu’un pendant des heures sans qu’il ne lui en coûte même une broutille?

      +9

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  • Duracuir // 05.06.2019 à 10h05

    Terrorisme judiciaire. Pas d’autre mot. L’institution est instrumentalisée par les riches, les puissants, le pouvoir, les idéologues mondialistes pour terroriser le pue-la-France. J’aurais aimé que la magistrature soit moitié moins ferme avec la racaille qu’avec les cultes jaunes .

      +10

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  • zeroudoudou // 05.06.2019 à 10h57

    la théorie selon laquelle le capitalisme mène au fascisme se vérifie : pour défendre ses privilèges il faut un état autoritaire et policier qui réprime la volonté populaire, la démonstration avec Macron et tous ceux qui l’ont précédé.

      +33

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    • AtomeCrochu // 05.06.2019 à 14h01

      C’est la question que je me pose.
      Si l’hôte de l’Elysée et son ministre ont sciemment tenu une ligne extrêmement répressive, c’est qu’ils ont tout à y gagner: ils ont pu consolider leur électorat, soient les 10% d’électeurs irréductibles, brillant autant par leur haine de classe (possédants ayant profité de l’inflation des années 70/80 et des derniers lambeaux de l’industrie françaises) que par leur moyenne d’âge avancée (ex-UMP, l’électorat le plus vieux).

      Macaron représente ainsi le parti de l’ordre contre la ‘chienlit’.
      Tant qu’il fédérera cette poignée de ploucs et que l’opposition sera en carton pâte car impossible à souder (FN-FdG-DLF-UPR…Purée, j’en rêve), il restera aux affaires.

      Là où je veux en venir, c’est qu’au délà d’un état autoritaire bas du front, nous voyons ici la gérontocratie en action. Ca dépote, sûr, mais faîtes quand même gaffe au col du fémur.

        +6

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      • zeroudoudou // 05.06.2019 à 20h13

        une chose me frappe aussi, c’est comment, au cours des décennies, une élite compétente a progressivement été remplacée par des personnages médiocres, et ça s’explique parfaitement : les compétents sont nuisibles au pouvoir autoritaire capitaliste car, par définition, ils lui résisteraient, voilà comment un Macron recrute des Benalla, des ministres nuls, des députés imbéciles, des préfets violents… on se retrouve avec une société cul par-dessus tête, où on récompense les médiocres et on punit les bons, c’est sans doute ce que Rome a connu après la démocratie, une décadence emmenée au galop par des dirigeants, imbéciles jusqu’au grotesque

          +8

        Alerter
        • Louis Robert // 05.06.2019 à 21h44

          D’où la persécution, qui est interminable torture et mise à mort, du juste Julian Assange, dans au mieux l’indifférence, au pire l’hostilité quasi générales.

            +5

          Alerter
  • , // 05.06.2019 à 11h22

    Il est temps d’appeler un chat un chat, les multiples lois et modifications constitutionnelles mises en place par Macron depuis son arrivée, nous amènent dans un régime qui a un nom, une dictature et comme sous Pétain cité par un intervenant, il y a collusion entre ce pouvoir haineux, une police (plutôt garde prétorienne) qui ne l’est pas moins et une justice à la botte;
    Pour cette dernière, on peut même parler de justice de classe, combien de fils et filles de la catégorie de Français les plus nombreux, les employés/ouvriers au sein de la magistrature ? 1% ou moins alors qu’ils représentent 30% de la population ?
    Et on accuse les Gilets Jaunes de lutte des classes !!!

      +36

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  • Doghouse Reilly // 05.06.2019 à 13h35

    De même que les fascistes italiens se réclamaient de la renaissance, nous voyons jours après jours la république en marche vers la renaissance du fascisme …

      +13

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  • Louis Robert // 05.06.2019 à 13h55

    “… la répression a franchi un cap que personne n’avait vu venir»?

    Si tel est le cas, la France agonise dans un coma profond.

    Heureusement, existent des exceptions… indomptables.

      +3

    Alerter
  • Denis // 05.06.2019 à 14h37

    Quand un pouvoir a peu de légitimité,
    et qu’en plus, il est contesté dans la rue:
    il ne lui reste que deux solutions, soit il
    s’en va( démocratie) soit il emploie la terreur.
    (totalitarisme)
    Il n’y a pas de hasard dans les arrestations ou
    dans les tirs de LBD, les sbires du pouvoir prennent
    un malin plaisir à cogner et à blesser des gens qui
    passent à ce moment là dans leur champ de vision.
    Rien de nouveau, tout autocrate agit ainsi.

    La bassesse et la lâcheté sont des caractéristiques
    nécessaires à ce fonctionnement: pour l’instant,
    moi, je suis peinard! Mais demain viendra mon tour.
    Tiens, ça me rappelle quelque chose : Martin Niemöller.

    Quand il n’y a plus d’espoir de concertation sérieuse
    vient le temps de la résistance qui prendra les formes que l’on
    connaît et d’autres formes nouvelles.

    Ainsi une guerre civile plus ou moins dure et sanglante mettra
    un terme à cette période!

    FFFFFFFFFF! C’est d’un gai 🙁

      +12

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    • Larousse // 05.06.2019 à 22h18

      Guerre civile ou effondrement car ce pouvoir « des riches » ne résistera pas à une nouvelle crise financière, là les 15% de beni oui oui qui s’agrègent au noyau dur de l’électorat ploutocrate habituel autour de 10-11% ne tiendra plus. Or les bourses de Paris et d’autres sont très fébriles en ce moment (avec des baisses de valeurs déjà pas mal…pour quelques firmes…)
      Et puis tôt ou tard, « ça va péter » loi des cycles j’y crois bien moi.
      (les images de cette répression me choquent – ne jamais oublier…)

        +4

      Alerter
  • kiva // 05.06.2019 à 15h25

    Depuis plusieurs années des gens sont condamnés pour délit d’opinion allant de l’asphyxie financière à de la prison ferme avec un acharnement méthodique… Où étaient ces journalistes lorsqu’il fallait dénoncer ces atteintes ?

    Ces gens là, alors du côté du manche, hurlaient avec la meute pour faire taire tous ceux qui « ne pensaient pas correctement ». Malheureusement pour eux ils sont en train de vérifier l’adage « la Liberté c’est pour tout le monde ou pour personne » (variante de Chomsky : « Ou tu défends la liberté d’expression pour des opinions que tu détestes ou tu ne la défends pas du tout) ».

    Ils jubilaient lorsque les gens qui ne pensaient pas correctement (je devrais dire « conformément ») étaient condamnés. A eux maintenant de subir progressivement les affres du « monstre » qu’ils ont, par complicité, enfanté.

    Pour ma part je n’ai aucune empathie pour ces gens qui jadis complices de ce système répressif se lamentent uniquement parce que ce dernier s’est retourné contre eux…

    « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. « 

      +7

    Alerter
  • Denis // 05.06.2019 à 16h59

    Actualisation.

    « Quand les hommes de l’ordre établi sont venus tabasser dans les banlieues, je n’ai rien dit, je n’étais pas de cette banlieue.

    Quand ils ont tabasser les gilets jaunes, je n’ai rien dit, je n’étais pas gilet jaune.

    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

    Quand ils sont venus me chercher parce que lecteur du site « Les Crises, il ne restait plus personne pour protester. »

    Le pire, c’est que c’est même pas impossible!

      +13

    Alerter
  • Alfred // 05.06.2019 à 17h39

    Une guerre civile c’est quand à la place du repas dominical des cousins voire des frères s’entre-tuent avec des armes et des moyens reçus d' »amis qui vous veulent du bien ». « Amis » dont vous n’aviez rien reçu auparavant mais qui sont ravis de vous aider à vous exterminer, quitte à exterminer le Caïn de pacotille survivant pour récupérer ce qui reste).
    Je ne comprends pas que quiconque, quoi qu’il subisse, soit partant pour ce voyage a moins d’avoir tout essayé. Et nous sommes loin, très loin d’avoir tout essayé.

      +2

    Alerter
    • Fritz // 05.06.2019 à 17h58

      Et alors ? Les flics auraient été accueillis à bras ouverts s’ils avaient rejoint le peuple il y a quelques mois. Maintenant, c’est trop tard, et nous savons tous qu’ils ne sont ni nos frères, ni nos cousins. Si vous ne voulez pas les haïr, libre à vous, mais ils ne méritent aucune compréhension, aucune solidarité, aucune pitié.

        +10

      Alerter
      • Lobachoq // 05.06.2019 à 19h39

        Les flics auraient été accueillis à bras ouverts et peut-être lâchés dès les premières sanctions prononcées à leur encontre. Le chacun pour soi a la vie dure dans notre beau pays.

          +1

        Alerter
      • Alfred // 05.06.2019 à 20h07

        C’était une réponse à Denis (que j’ai mal placée) plutôt qu’à votre commentaire.
        Je ne porte pas tellement les forces du désordre dans mon cœur non plus depuis les gj mais il y a encore de la marge avant de parler de guerre civile. Il faut arrêter de parler de ces choses là à la légère car:
        – je pense que certains à l’ouest à l’est ai nord comme au sud n’attendent que ça :: que notre pays sombre dans la guerre civile.
        – pour avoir observé in vivo deux guerres civiles
        (plus observé très attentivement quotidiennement celle de syrie depuis l’extérieur) je ne veux en aucun cas que mon pays (re)vive cela.
        Je sais Fritz que vous faites partie des Français qui savent ce qu’ont été chez nous les guerres de religion. Pensez vous vraiment qu’il faille revivre ça ?
        Il est encore temps d’être assez malins pour voir les salauds derrière des barreaux sans pour autant nous retrouver avec un petit Napoléon-deux-point-zero au bout d’un long processus extrêmement douloureux.

          +2

        Alerter
        • Fritz // 05.06.2019 à 20h36

          Revivre ça ? Pour rien au monde. Vous avez raison.
          Mais vous conviendrez que le régime de Macron, comme les forces de répression, sont lourdement responsables du risque de guerre civile. N’oublions jamais leurs forfaits, ni leurs crimes, n’acceptons jamais leur impunité.

            +6

          Alerter
    • Louis Robert // 05.06.2019 à 20h21

      Alfred, je ne crois pas que quiconque ici refuse de reconnaître votre droit d’endurer «quoi que vous subissiez » vous-même, afin de pouvoir, comme vous dites, « tout essayer » avant de crier « Assez, c’est assez! ». Après tout, votre vie vous appartient et vous êtes libre de la sacrifier comme il vous sied.

      Personnellement, ce que je ne comprends pas, c’est votre incompréhension devant tous ceux qui sont plus, disons, vifs, combattifs, et qui refusent de tout subir à seule fin d’éviter que l’on s’entretue. Ils préfèrent combattre que de se laisser battre et en mourir. À chacun ses préférences… Pareils agresseurs ne sont pas, ne sont plus des « frères » ni des « cousins ». Ce sont pire que des bêtes féroces, des criminels qui, en certaines circonstances, ne méritent plus de vivre. Ainsi ont conclu les meilleurs, notamment un René Char, l’arme à la main, un Camus aussi. Je suis d’avis qu’il faut avoir beaucoup subi, beaucoup souffert, pour parvenir à les comprendre. On le peut donc.

      Lisez ou relisez ces pages immortelles que sont « Lettres à un ami allemand » de Camus: « À présent tout doit être clair, vous savez que nous sommes ennemis. Vous êtes l’homme de l’injustice… Je vous combats parce que votre logique est aussi criminelle que votre cœur… C’est pourquoi ma condamnation sera totale, vous êtes déjà mort à mes yeux… Nous avons à faire la preuve que nous ne méritons pas tant d’injustice… Pour avoir dédaigné cette fidélité à l’homme, c’est vous qui, par milliers, allez mourir solitaires. Maintenant je peux vous dire adieu. »

        +3

      Alerter
      • Alfred // 06.06.2019 à 00h46

        Louis Robert vous pouvez toujours citer Camus je crois que vous ne savez vraiment pas de quoi vous parlez. Vous pensez sans doute être assez peu chétif et assez malin pour être à l’aise à défaut d’efficace dans un contexte de guerre civile. Votre simple discours laisse penser que ce c’est probablement le contraire. Vous devriez prendre le temps de discuter avec des Libanais, des Soudanais, des Afghans, des Congolais, des Syriens ou bien d’autres pour mesurer un peu mieux ce qu’ils auraient donné pour ne pas vivre ce que vous espérez et aussi pour mesurer votre niveau de molesse actuelle (appelé à être violement remise en cause). Oui molesse car vous pensez avoir tellement souffert. Vous découvrirez que vous pourrez souffrir bien plus encore. A ce stade vous manquez soit cruellement d’imagination soit d’information. Peut être des deux.
        Mais je suis vraiment en train d’essayer de convaincre un gus qu’il y a des dizaines d’étapes entre rester sur son cul et la guerre civile? Rappelez moi de quand date la dernière grève générale illimitée en France? Quand on est pas capable d’organiser une « simple » grève générale on est certainement pas capable de gagner une put.. de guerre civile (sur le foyer de laquelle un paquet de salauds que vous n’imaginez pas jettera de l’essence). Vous vous rêvez un flingue à la main et vous obtiendrez vos proche mutilés dans des caves.
        En tenant ce discours vous êtes en train de faire exactement où les oligarques voudraient que vous fassiez. Vous ne les menacez en rien et vos pétard mouillés leur faciliteront la tâche.

          +6

        Alerter
  • step // 05.06.2019 à 18h56

     » la répression a franchi un cap que personne n’avait vu venir… »

    oh que si….

    « ce qui croient qu’ils éviteront le fascisme en votant macron contre le pen auront la honte et le fascisme. Voter macron c’est aussi voter pour une dictature en France, directement, car il n’est pas un démocrate, ou indirectement, car toute son action politique fera monter les haines et les colères ».
    Moi-même à ma compagne pour la convaincre de ne pas participer à ce second tour de [modéré] de la présidentielle, il y a …2 ans. Peine perdue.

      +8

    Alerter
  • rafades // 05.06.2019 à 20h23

    Oh lala, il faut vraiment faire comparaître la France pour violation de toutes les conventions qu’elle a signé et notamment auprès de la cour européenne des droits de l’homme. C’est complètement dingue, éloquant, mais également horrifiant.
    Bravo pour votre courage et merci de votre témoignage.

      +2

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  • Suzanne // 06.06.2019 à 01h30

    Deux liens pour nous remonter un peu le moral?

    Interdit d’interdire avec Juan Branco et Michel Onfray qui parlent entre autres de Crépuscule et de la démonstration impeccable de pourquoi notre système actuel est à changer :
    https://www.youtube.com/watch?v=dR0DF8znfuQ

    Et sur Thinkerview, Monique Pinçon-Charlot la sociologue décrit la caste des ultra-riches
    https://www.youtube.com/watch?v=DnHUyRfY3Wc

    Deux médias indispensables, ces deux-là !

      +3

    Alerter
  • Traroth // 06.06.2019 à 03h03

    L’auteur a-t-il porté plainte contre les policiers parjures ? Les policiers sont assermentés, donc tout policier qui ment est parjure. Comment peut-on laisser passer ça ?

      +4

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  • basile // 06.06.2019 à 05h55

    puis-je donner un autre point de vue ? Je ne le trouve pas particulièrement sympathique. D’ailleurs, Médiapart…..
    Mais le mot est peut-être un peu fort

    Il dit au tout début « qu’il est engagé. ». Merci, on les connait ces excités, ils pourrissent la France depuis 81 (voire 68) et on en subit encore les conséquences

    Il dit qu’il fait son métier. Est-ce réponse valable pour une défense ? Tout le monde fait son métier, du flic au dealer, en passant par un ministre qui ment pour faire son métier de mentir, ou des journalistes faisant leur métier de propagande atlantiste.

    il parle de drames vécus durant son enfance. De réussite scolaire et professionnelle exemplaire pour quelqu’un issu de l’Aide Sociale. Mais je rêve. J’ai l’impression d’entendre des racailles pour la première phrase, et la gauche angélique pour l’autre. Que vient faire cela dans sa défense : discrimination positive ? Il faut en rester à « je n’ai pas lancé de balai ou autre », point.

    cela n’empêche par qu’il y a eu probablement erreur sur la personne (mais comment reconnaître un visage masqué d’un autre ? ) puis acharnement sur un sale journaliste contestataire qui empêche de (tuer ? pas encore ) en rond.

      +4

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    • Trollman, le héros des temps modernes // 06.06.2019 à 09h44

      Je suis tout à fait d’accord avec vous,

      Je pense qu’il faudrait arrêter et mettre sous les barreau toutes les personnes engagées [1] d’ailleurs : ce sont vraiment ces personnes qui défendent une France sociale qui sont le véritable problème.

      C’est vrai que faire sont travail n’est pas une excuse en soit : les valeureux gendarmes font leur travail en obéissant aux ordres, en frappant, mutilant et gazant des manifestants qui ne font que valoir leur droit constitutionnel à manifester. Les SS aussi ne faisaient que leur travail d’ailleurs en gazant les personnes qu’on leur ordonnait de gazer (+1 pt Godwin).

      [1] : engagés contre la politique défendue par les gouvernements successifs depuis au moins 30 ans bien sûr, ceux qui soutiennent l’ultralibéralisme et/ou l’ordolibéralisme ne sont pas engagés : ils sont pragmatiques et réalistes.

        +6

      Alerter
  • D’Aubrac // 06.06.2019 à 08h30

    Qui peut nous expliquer la quasi absence de réaction du corps des magistrats, pour ne pas dire son silence complice, sinon approbateur de la dérive autoritaire du pouvoir ?

    J’avoue ma stupeur et mon incompréhension.
    Il m’avait semblé que cette corporation comportait au moins une minorité de vigies…

      +6

    Alerter
  • Trollman, le héros des temps modernes // 06.06.2019 à 09h31

    Je suis de tout cœur avec nos braves et pacifiques forces de l’ordre !

    Elles font preuve d’une retenue exemplaire quand on voit à quelle violence elle sont soumises de la part de ces gilets jaunes communistes d’extrême droite : Il y a eu officiellement des lancers de rillettes [1] ! Imaginez la douleur que peut provoquer une telle arme !

    Certains ramènent même des objets ayant pour seul but de servir d’armes contre ces valeureux défenseurs des droits de l’homme que sont les gardiens de la paix : du sérum physiologique (le petit réservoir en plastique peut servir à crever les yeux !), des masques à gaz (peut très probablement servir de fronde !) ou encore des lunettes de protection / masque de plongé contre les LBD / gaz lacrimo (qui sont encore une fois des armes offensives ! )

    Il est donc normal que les forces de l’ordre se protègent de manière proportionnée face à de tels équipements offensifs ! La justice comprend bien qu’il faut faire un exemple afin de protéger ces pauvres gardiens de la paix sous-équipés par rapport aux violents gilets jaunes.

    De tout cœur avec vous, valeureux guerriers, protecteurs de notre nation et serviteurs de notre souverain bien aimé, sa Majesté Emmanuel Macron <3

    [1] https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/11/marseille-un-gilet-jaune-a-t-il-ete-condamne-a-4-mois-ferme-pour-un-jet-de-pot-de-rillettes-sur-les-_1720277

      +8

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