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12.novembre.202012.11.2020 // Les Crises

Contenir la Covid-19 pour mieux protéger l’Économie : Le paradoxe d’une pandémie

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Source : Financial Times, FT Visual & Data Journalism team
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Le Financial Times n’est pas vraiment un défenseur acharné de la Santé publique. Pourtant, la conclusion de leur étude est la suivante : Les pays qui ont contrôlé le virus en protégeant d’abord leur population ont protégé aussi leur économie.

Les graphiques et les cartes montrent les paradoxes d’une pandémie qui a fait un million de victimes

L’accumulation de données a été le seul moyen de vraiment comprendre l’ampleur et l’impact de la Covid-19.

Dans le cadre d’une nouvelle série majeure, le Financial Times a compilé des épisodes chronologiques de la crise en utilisant des informations provenant du monde entier.

Individuellement, chacun raconte une petite, mais néanmoins importante, partie de l’histoire. Ensemble, ils contribuent à expliquer le bilan impressionnant du virus — et pourquoi son impact durera pendant des années.

Le paradoxe du confinement de la Chine

L’émergence d’un nouveau coronavirus de type Sars n’aurait pas pu survenir à un pire moment pour la Chine. Le pays était déjà à 10 jours de Chunyun – la saison des voyages pour le Nouvel An lunaire qui est aussi la plus grande migration humaine annuelle de la planète – lorsque des responsables du gouvernement ont finalement confirmé la transmission interhumaine d’un virus encore inconnu le 20 janvier.

La ville au centre de l’épidémie, Wuhan dans la province du Hubei, a été mise en quarantaine trois jours plus tard. À ce moment-là, une grande partie de la population de la ville était déjà en déplacement à travers le pays pour profiter des festivités avec leurs familles, un énorme exode de gens par route, rail et air estimé à 5 millions au total — presque la moitié de la population officielle de Wuhan — par le maire de la ville.

L’exode avant le confinement

Vols au départ de Wuhan selon les destinations, du 18 au 24 janvier

Compte tenu de l’ampleur des mouvements humains, la poursuite de la propagation du virus à travers la Chine semblait inévitable. Et pourtant, neuf mois après l’apparition de l’épidémie, les données sur les cas dans les provinces révèlent le succès remarquable de la Chine à contenir le virus dans la province d’origine.

Malgré les voyages avant le confinement depuis Hubei, la Chine a réussi à contenir son épidémie de Covid-19

Cumul des cas confirmés de coronavirus, par province, au 13 octobre 2020

Bien que la fiabilité des chiffres officiels de la Chine suscite des inquiétudes légitimes, le succès de la maîtrise du virus s’explique en grande partie par un autre facteur : la recherche intensive des cas-contacts. Mais là aussi, un curieux paradoxe s’est produit : pour un pays qui a la réputation d’utiliser des technologies de pointe pour espionner ses citoyens, une grande partie de ce travail a été réalisée à l’aide de méthodes anciennes telles que les questionnaires.

Alors que la Chine avait endigué l’épidémie, la transmission du virus à l’étranger – et les différentes réactions des autres nations à son arrivée – montrait que la véritable histoire de la Covid-19 ne faisait que commencer.

Deux pays essaient différentes échappatoires à la Covid-19

Fin février, le nombre de nouveaux cas en Chine était en baisse et l’attention s’était déplacée vers deux nouvelles zones, l’un étant un voisin proche et l’autre plus éloigné [NdT: comparé au Royaume-Uni].

Des alertes ont été lancées en Corée du Sud à la mi-février après qu’un seul super-contamineur ait déclenché plus de 1 000 cas dans la ville de Daegu en quelques jours. Entre le 17 et le 25 février, le nombre de cas confirmés dans le pays est passé de 31 à 1 146, soit une multiplication par 37 en huit jours seulement, les cas doublant tous les jours et demi.

Pendant ce temps, en Europe, tous les yeux étaient tournés vers l’Italie alors qu’un foyer d’infection commençait à se répandre dans la région nord de la Lombardie.

Début mars, l’Italie et la Corée du Sud semblaient être sur la même voie

Nombre cumulé de cas de coronavirus, par nombre de jours depuis le 100e cas (données au 12 mars)

Les deux trajectoires semblaient peu réjouissantes, mais les destins des deux pays divergèrent rapidement.

La Corée du Sud a agi rapidement, profitant de la législation adoptée en réponse à la crise du Mers de 2012 qui permet une surveillance intensive de ses citoyens lors d’une épidémie de maladie infectieuse. Une vaste opération de recherche des contacts a été mise en place, associée à une multiplication rapide des tests. Le 20 mars, la Corée du Sud effectuait 100 tests pour chaque cas positif détecté, le jour même où elle enregistrait son 100e décès. Il a fallu trois mois de plus à l’Italie et 34 000 décès pour atteindre les mêmes niveaux de tests.

La Corée du Sud a lancé une vaste opération de dépistage avant son premier grand foyer d’infection ; la capacité de dépistage de l’Italie ne s’est développée qu’après des milliers de décès

Graphique des tests quotidiens par cas confirmé par rapport aux cas et décès quotidiens, en Italie et en Corée du Sud

L’Italie a été lente à agir au début, et la flambée de Lombardie était déjà devenue une épidémie au moment où la région a été mise en quarantaine le 8 mars. Une fois les mois de mars et d’avril passés, il y a eu 26 000 décès supplémentaires dans cette région par rapport au nombre habituel pour les mêmes mois, soit plus de la moitié du nombre total de « décès en surnombre » en Italie.

Le pire de l’épidémie italienne s’est concentré dans un groupe de provinces du nord

Carte de la surmortalité en Italie par province
*Nombre médian de décès toutes causes confondues dans les mêmes semaines, 2015-2019

Pourquoi un décès de Covid-19 n’est peut-être pas un décès de Covid-19

Dans les semaines qui ont suivi la crise en Lombardie, compter le nombre croissant de victimes du Covid-19 est devenu une tâche quotidienne dans une grande partie de l’Europe, tout comme les spéculations sur le bilan final de la pandémie.

Patrick Vallance, le principal conseiller scientifique du Royaume-Uni, a déclaré le 17 mars au comité restreint de la santé que le maintien du nombre de décès au Royaume-Uni à 20 000 au plus serait un « bon résultat. »

Ce chiffre s’est avéré trop optimiste — mais il est difficile de dire avec précision à quel point : établir le nombre de victimes de la Covid-19 a été un problème tant au Royaume-Uni que dans d’autres pays du monde.

Des définitions différentes conduisent à un nombre de morts différent

Cumul des décès en Angleterre, par nature

Quelle que soit la façon dont on fait la comptabilité sinistre de la pandémie, le nombre de morts au Royaume-Uni — et en particulier en Angleterre — reste parmi les plus élevés du monde. D’après les chiffres les plus récents, 38 524 personnes sont mortes en Angleterre dans les 28 jours suivant un test Covid-19 positif, mais ce chiffre passe à 42 672 si l’on étend le délai à 60 jours, selon le graphique britannique sur les coronavirus.

L’Office des Statistiques Nationales [NdT: ONS] a, quant à lui, recensé 50 642 certificats de décès mentionnant la Covid-19 jusqu’au 2 octobre et, si l’on commence à compter à partir du 6 mars, jour où le 100e cas positif a été enregistré, 56 537 décès de plus que la moyenne des cinq dernières années pour la même période. Ce chiffre inclut toutes les causes de décès, y compris la Covid-19.

Le bilan officiel des morts en Angleterre ne donne qu’une partie de l’histoire

Décès hebdomadaires
Cumul des décès en Angleterre, par nature

L’expérience du Royaume-Uni montre à quel point le nombre apparemment précis de victimes du virus peut varier considérablement selon les définitions et les procédures administratives utilisées. Cela explique également pourquoi les chiffres des décès qui font la une des journaux nationaux sont presque certainement inférieurs au coût humain réel de la pandémie, qu’on ne peut connaître avec précision.

La plus grande partie des États-Unis n’est pas comme les États-Unis

Dans le monde entier, les données de santé publique sont recueillies à un niveau très local avant d’être agrégées en chiffres régionaux et nationaux. Les organisations internationales les rassemblent ensuite pour fournir une vue d’ensemble de la pandémie au niveau national et mondial, comme le montre le graphique principal de cet article. Bien qu’elles soient utiles en tant que données de synthèse, les distinctions locales se perdent, donnant une image trompeuse de pays entiers touchés de manière uniforme.

C’est particulièrement évident dans le pays qui a perdu le plus grand nombre de ses habitants pour cause de Covid-19. Avec moins d’un vingtième de la population mondiale, les États-Unis déplorent un décès sur cinq officiellement attribué à la Covid-19. Mais quasiment aucun endroit aux Etats Unis n’est représentatif du pays dans son ensemble.

Des expériences contrastées de la pandémie aux États-Unis

Moyenne mobile sur sept jours des nouveaux décès pour 100 000 habitants dans différentes régions des États-Unis

Les États-Unis sont entrés dans la crise alors qu’ils étaient déjà particulièrement vulnérables parmi les pays occidentaux à cause de l’absence d’assurance maladie pour de nombreux résidents et du manque de congés maladie payés dans de nombreuses régions. De plus, le président Donald Trump a constamment minimisé la gravité de la maladie qu’il allait finir par contracter.

En l’absence d’une réponse fédérale coordonnée, les gouvernements des États et des collectivités locales ont pris leurs propres mesures pour contenir le virus. L’assouplissement des restrictions a été tout aussi désordonné et, dans certains cas, a commencé avant que les preuves n’indiquent que les épidémies locales étaient sous contrôle.

Le patchwork complexe de mesures étatiques souvent contradictoires peut être visualisé à l’aide d’un index développé par les politologues de la Blavatnik School of Government de l’université d’Oxford, pour synthétiser la vigueur générale des réponses à la pandémie.

Le coronavirus a ajouté une dimension supplémentaire à la disparité politique américaine

Graphique d’Oxford : indice de rigueur de réponse Covid-19 par État

Lorsque le virus faisait des milliers de victimes au printemps, l’épicentre de la crise était la ville de New York, ses banlieues et les villes similaires du nord-est ; de vastes pans du pays n’étaient pas touchés. Au cours de l’année, des configurations géographiques étonnamment différentes sont apparues. Naguère cantonné aux villes les plus peuplées, le virus s’est infiltré dans les petites villes et les zones rurales d’Amérique, des endroits comme le comté de Hancock, en Géorgie (8 457 habitants), enregistrant l’un des taux de mortalité les plus élevés du pays. Début octobre, le taux de mortalité global était le plus élevé dans les comtés classés comme petites villes et zones rurales — et le plus bas dans les grands comtés urbains.

Les économies émergeantes évaluent le coût des coronavirus

Reprenant le plan de bataille du président américain, les dirigeants du Brésil et du Mexique, les deux pays les plus peuplés d’Amérique latine, ont également minimisé les risques de la pandémie et ont retardé les mesures de prévention.

Ils ont eux aussi été réprimandés par les gouverneurs des États qui étaient intervenus pour faire appliquer localement des règles strictes de confinement, au mépris de l’attitude dédaigneuse des dirigeants de leur pays face à la maladie. Mais l’absence de réponse et de messages coordonnés a laissé les gens perplexes quant aux règles et a laissé le virus se propager — avec des conséquences désastreuses. Le 26 mai, l’OMS a déclaré que l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud abritaient le nouveau foyer d’infection du virus, le taux de mortalité quotidien au Brésil étant le plus élevé au monde.

Dans de nombreux pays d’Amérique latine, le véritable bilan du virus pourrait être plus élevé que ne le montrent les statistiques officielles

Décès hebdomadaires
Surplus de décès par rapport aux décès déclarés dans les pays d’Amérique latine

Cependant, les mesures de confinement à l’européenne se sont révélées inefficaces ou inutiles pour certaines des économies émergentes les plus pauvres du continent : malgré les mesures de confinement prises tôt dans des pays tels que l’Équateur et le Pérou, les pays andins ont plongé dans la crise. Il s’est avéré difficile de faire respecter une distance sociale appropriée, car de nombreuses personnes sont employées dans l’économie informelle, sans filet de sécurité qui leur permettrait de demander des aides gouvernementales liées à Covid. Ils dépendent souvent de leur paie du jour pour leur repas du soir.

Le confinement précoce et rigoureux du Pérou s’est avéré inefficace pour contenir la propagation du coronavirus

Graphique d’Oxford : nombre cumulé de cas confirmés au Pérou au fil du temps comparé à l’indice de rigueur de la réponse du gouvernement à la Covid-19

Les infrastructures sous-financées ont été poussées au-delà de leurs limites, les autorités locales, les hôpitaux et les pompes funèbres étaient dépassés par l’ampleur du défi. Le 5 octobre, les pays d’Amérique centrale et latine totalisaient 35 % des décès dans le monde, leur part ne cessant d’augmenter.

Le Pérou et l’Équateur ont les taux de surmortalité les plus élevés parmi les pays produisant des données comparables

Mesures de la surmortalité* par pays, lors des épidémies de Covid-19
Graphique d’Oxford : nombre cumulé de cas confirmés au Pérou au fil du temps comparé à l’indice de rigueur de la réponse du gouvernement à la Covid-19
*Nombre de décès observés supérieur à la moyenne historique pour la même période de l’année. Les chiffres peuvent ne pas refléter la situation la plus récente en raison de retards dans l’enregistrement.

Parallèlement, en Inde, les niveaux élevés d’urbanisation, associés à des logements et à des installations sanitaires inadéquats, ainsi qu’à une importante main-d’œuvre informelle, constituaient des conditions parfaites pour que le virus fasse des ravages, en particulier dans les mégapoles et les bidonvilles du pays.

Le confinement national précoce imposé par le Premier ministre Narendra Modi en mars était l’un des plus stricts au monde, mais il n’a pas réussi à aplatir la courbe des cas et a laissé des millions de personnes sans leur salaire quotidien. Soudainement sans emploi, de nombreuses personnes sont rentrés dans leur village d’origine pour retrouver leur famille, emportant souvent le virus avec elles.

Contraint de rouvrir l’économie pour permettre aux gens de travailler à nouveau, le gouvernement central a assoupli les restrictions début mai, ce qui a entraîné une forte augmentation du nombre de cas et une divergence d’opinions parmi les dirigeants sur la rapidité de la réouverture économique. Certains ont décidé de prolonger le confinement au niveau local mais, inévitablement, l’assouplissement inégal des restrictions a entraîné une augmentation du nombre de cas. Ils augmentent maintenant plus vite que partout ailleurs dans le monde — 80 000 cas par jour — et le bilan économique et humain reste énorme.

Le dilemme du déconfinement

Lorsque le printemps est devenu l’été, les taux d’infection ont chuté dans toute l’Europe, et les gouvernements ont commencé à assouplir les restrictions dans l’espoir que la vie normale puisse reprendre avec le virus en rémission. Mais l’optimisme initial a fait place à l’inquiétude car, d’un pays à l’autre, la socialisation accrue a été suivie d’une augmentation du nombre de cas. La deuxième vague de l’automne a été beaucoup plus discrète que les pics vertigineux du printemps, mais la hausse des cas se traduit néanmoins par des admissions à l’hôpital et des décès.

Les admissions à l’hôpital sont à nouveau en hausse dans la plupart des pays d’Europe

Patients hospitalisés pour Covid-19 (pour 100 000 personnes) dans différents pays européens

Dans certains milieux, on avait espéré que l’immunité collective pourrait offrir une certaine protection, que les endroits durement touchés au printemps seraient à l’abri des résurgences du virus en raison de la hausse des niveaux d’anticorps. Malheureusement, cela n’a pas été le cas jusqu’à présent, de nombreux foyers épidémiques du printemps ayant également été les plus touchés en automne, tant au niveau national que régional.

En moyenne, les endroits qui ont été les plus touchés au printemps sont ceux qui souffrent le plus en automne

Cas hebdomadaires pour 100 000 personnes, pic du printemps vs pic d’automne, par région en France, Italie, Espagne et au Royaume-Uni
*Les valeurs de chaque pic sont échelonnées de sorte que le plus élevé dans le pays = 100 et le plus bas = 0

En avril, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni étaient parmi les pays les plus touchés en Europe, et en septembre, les choses ne semblaient pas différentes. De même, Paris et Madrid ont été durement touchés au printemps et à l’automne.

Pourtant, malgré tous les constats qui apparaissent dans les données, la résurgence démontre également le rôle démesuré que semble jouer le hasard dans l’histoire de la Covid-19. Lorsque l’Italie a évité une deuxième vague à la fin de l’été, beaucoup ont souligné que le niveau élevé de port de masque était un facteur contributif. Et en effet, un seul pays présente des niveaux de port de masque plus élevés que l’Italie. quel est ce pays ? L’Espagne, qui a connu la pire deuxième vague du continent.

Mais il y a de l’espoir, alors que le monde tente d’éviter un hiver difficile avec la Covid-19. Les taux de mortalité dus au virus ont diminué au cours de l’année grâce à l’amélioration des compétences et des technologies en matière de soins de santé. En mars, une personne âgée de 70 ans ou plus avait une chance sur deux de survivre si elle était hospitalisée avec le virus. En août, leurs chances avaient grimpé à 74 %.

Fin de partie ?

Avec plus d’un million de vies perdues, de nombreuses nations luttent encore pour garder le virus sous contrôle. Début octobre, le nombre de morts dans le monde a continué à augmenter chaque jour de 5 200 en moyenne, un chiffre similaire à celui de début mai.

Les dirigeants ont hésité entre la réouverture pour protéger l’économie et le confinement pour protéger les citoyens. Pourtant, une analyse récente suggère qu’il pourrait bien s’agir d’un faux compromis.

Les pays qui n’ont pas été en mesure de contrôler leurs épidémies ont eu tendance à souffrir le plus économiquement

Diagramme de dispersion de la chute du PIB au cours du premier semestre 2020 par rapport au nombre cumulé de décès par million jusqu’au 14 octobre 2020

En attendant, pour beaucoup, l’espoir d’un retour à la normale repose sur un vaccin — après un développement accéléré, la phase 3 des essais de plusieurs candidats est en cours.

Mais le dernier paradoxe est peut-être que la confiance du public dans les vaccins tend à être plus faible dans les pays développés, ces pays dont les citoyens ont historiquement le plus bénéficié de la disparition des maladies mortelles. Un sondage réalisé aux États-Unis à la fin du mois de juillet, alors qu’un millier d’Américains mouraient chaque jour des suites de Covid-19, a laissé entendre qu’une majorité d’entre eux pourraient encore refuser un vaccin lorsqu’il sera disponible.

Un vaccin n’est donc pas nécessairement la panacée — et par conséquent, le nombre de décès dus à la Covid-19 devrait continuer à augmenter de manière significative pendant un certain temps encore.

Analyse des données, rapports et production réalisés par Steven Bernard, John Burn-Murdoch, Tom Hannen, Bob Haslett, Caroline Nevitt, Jane Pong, Ændrew Rininsland, Alan Smith, Martin Stabe, Cale Tilford, Aleksandra Wiśniewska. Productrice de la série : Claire Manibog.

Sources des données

Au niveau mondial : les chiffres nationaux agrégés sur les décès utilisés dans le graphique principal et ailleurs sont tirés de la base de données Covid-19 du Financial Times, qui repose principalement sur des données compilées à partir de sources locales par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et le projet de suivi Covid. Les ajustements et les exceptions sont détaillés sur la page de suivi de la trajectoire du coronavirus du FT. Toutes les données sur la surmortalité proviennent de la base de données sur la surmortalité du FT, où l’on peut trouver tous les détails des sources nationales. Les chiffres des tests quotidiens par cas confirmé proviennent de Our World in Data. Les données sur les performances économiques des pays au cours du premier semestre 2020 proviennent de l’OCDE et de la Banque mondiale.

Pour la Chine : Données de vol fournies par Cirium. Données cumulées concernant les cas de coronavirus compilées par Statista à partir des commissions régionales de santé en Chine et de DXY.cn.

Pour le Royaume-Uni : Les décès en Angleterre dans les 28 et 60 jours suivant un test positif proviennent du tableau de bord coronavirus le l’API du gouvernement britannique. Les certificats de décès et les données sur la surmortalité proviennent des enregistrements hebdomadaires provisoires de décès de l’Office for National Statistics, publiés pour la dernière fois le 13 octobre avec des données allant jusqu’au 2 octobre.

Pour les États-Unis : L’indice de rigueur des États américains provient du document de travail « Variation in US states, responses to Covid-19 » de la Blavatnik School of Government de l’université d’Oxford. Les données sur la mortalité due à la Covid-19 au niveau des comtés proviennent du résumé des séries chronologiques compilé par le Johns Hopkins Center for Systems Science and Engineering. Les données ont été regroupées et ajustées en utilisant la classification urbaine-rurale du National Center for Health Statistics et les estimations de population des comtés de 2019 du Bureau du recensement américain.

Pour l’L’Amérique latine : Les données de l' »indice de rigueur » proviennent du suivi de la réponse du gouvernement au coronavirus par l’école de gouvernement Blavatnik de l’université d’Oxford.

Source : Financial Times, FT Visual & Data Journalism team, 18-10-2020
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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Commentaire recommandé

Crapaud Rouge // 12.11.2020 à 08h36

Il me semble que l’explication du paradoxe arrive à la fin de l’article, avec l’inter-titre : « Les pays qui n’ont pas été en mesure de contrôler leurs épidémies ont eu tendance à souffrir le plus économiquement ». La leçon est donc que, pour protéger l’économie, il fallait se protéger de l’épidémie, alors qu’au départ (et même jusqu’à présent) ces deux objectifs étaient perçus comme antagonistes.

49 réactions et commentaires

  • Fabrice // 12.11.2020 à 07h47

    Le problème comme on le voit c’est que la partie la plus importante des précautions sanitaires a été négligée soit l’aération des lieux clos et le déni encore une fois des autorités gouvernementales, ne citant ou pliant les chiffres qu’à la réalité qu’ils voulaient et non qui existait.

    On le voit sur la contamination sur les lieux de travail, scolaire et les transports en communs qui ne répondent pas du tout à des critères d’aération suffisant et ce déni a favorisé une augmentation des cas.

    Pour le vaccin quand on se focalise sur le vaccin pfizer on peut se demander si l’annonce favorise plus la bourse que le développement d’un remède à la pandémie, car les scientifiques s’interrogent sur la diffusion par les médias d’un cas qui n’est pas suffisamment documenté et avec des biais statistiques plus que douteux surtout avec un virus qui mute.

    Si les politiques comme à leur habitude se précipitent pour répondre à l’émotion du moment on se retrouvera encore avec des stocks totalement inutiles sauf à augmenter les gains de big pharma au mieux ou avec un vaccin peut-être plus dangereux que la maladie elle même, surtout quand on voit un directeur d’un labo qui se targue que c’est la découverte médicale du « siècle » on peut s’inquiéter du recul nécessaire de cette personne, avec en plus un discrédit de plus important d’une méthode qui exige une rigueur absolue ne souffrant pas la précipitation aveugle que l’on peut constater laissant le flan au doute de la réalité de l’objectif sanitaire.

    https://www.marianne.net/societe/sante/vaccin-pfizer-efficace-a-90-beaucoup-de-questions-restent-en-suspens

      +16

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  • kess // 12.11.2020 à 07h50

    Sans rapport avec le titre … un paradoxe est soit une vérité contre-intuitive (au sens courant), soit une impossibilité (au sens logique).
    « Contenir la Covid-19 pour mieux protéger l’Économie : Le paradoxe d’une pandémie »
    A minima, à la vue du titre, on attend d’apprendre un lien entre l’état de l’économie et les mesures sanitaires. Cette question n’est même pas abordée … c’est un paradoxe (au sens dégradé du café du commerce).

    Enfin, paradoxalement, c’était quand même intéressant.

      +12

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    • Crapaud Rouge // 12.11.2020 à 08h36

      Il me semble que l’explication du paradoxe arrive à la fin de l’article, avec l’inter-titre : « Les pays qui n’ont pas été en mesure de contrôler leurs épidémies ont eu tendance à souffrir le plus économiquement ». La leçon est donc que, pour protéger l’économie, il fallait se protéger de l’épidémie, alors qu’au départ (et même jusqu’à présent) ces deux objectifs étaient perçus comme antagonistes.

        +12

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      • Morne Butor // 12.11.2020 à 09h16

        Le diagramme est très clair, mais est-ce que la leçon a été apprise ? est-ce que sur une nouvelle alerte de pandémie, et il y en aura, les frontières seront immédiatement fermées comme au Vietnam et est-ce qu’un confinement strict sera appliqué comme en Chine ? pas sûr… le discours de nos gouvernements ne nous éclaire pas à ce sujet.

          +3

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        • LibEgaFra // 12.11.2020 à 09h51

          Au lieu de rapatrier les Français de Wuhan et en même temps importer le virus, il aurait été plus avisé d’envoyer une mission en Chine pour étudier comment le pays gérait la crise sanitaire et en prendre de la graine. Mais non, nous sommes tellement supérieurs, nous savons tout tellement mieux…

            +19

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          • VVR // 12.11.2020 à 17h40

            Etant donné qu’on avait déjà en France des cas début décembre, il est était un peu trop tard pour bloquer le virus en Chine, même en le faisant dés que le virus a commencé à exister pour nous début janvier.

            Il semblerait par ailleurs que les souches les plus actives en Mars/Avril sont typiquement européenne (par endroit américaines) et pratiquement inexistantes en Asie/Pacifique.

              +1

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        • Kasper // 12.11.2020 à 11h58

          Je trouve leur discours au contraire très net et sans ambiguïté: ils ont tout fait parfaitement, et les gens qui sont morts c’est de leur propre faute. Et à la prochaine pandémie ils recevront tout pareil que celle ci.

            +2

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      • Subotai // 12.11.2020 à 16h51

        «  »Les pays qui n’ont pas été en mesure de contrôler leurs épidémies ont eu tendance à souffrir le plus économiquement » »
        ……….
        LE truc c’est que c’était une évidence au départ.
        Moins de gens malades = plus la consommation se porte bien.
        Beaucoup de gens malade = pas de consommation – et pas besoin de confinement obligatoire pour ça.
        Un incendie est toujours plus facile à maitriser quand on s’en occupe au départ du feu.

          +4

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    • bebebe // 12.11.2020 à 09h58

      Il y a un graphe nombres de mort dû au COVID 19 vs baisse de PIB qui montre une corrélation tout de même.

      Le paradoxe provient du fait que de nombreux pays (France comprise) ont pensé que les mesures de prévention du COVID devait être appliquées le plus tard possible pour protéger l’économie, ce qui semble en réalité être l’inverse.

        +6

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      • Ives // 12.11.2020 à 10h14

        personnellement je trouve que le graphe présente surtout une tendance incluse dans un tunnel assez large plutôt qu’une corrélation.

          +2

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  • LibEgaFra // 12.11.2020 à 09h39

    Les pays qui se sont les mieux protégés sont ceux dont les populations se sont montrées les plus solidaires et les plus respectueuses des consignes sanitaires en montrant une confiance sans faille dans leurs autorités.

    Encore faut-il avoir la chance d’avoir des autorités compétentes.

    En Europe nous avons la chance d’avoir non seulement autant de premiers ministres et de médecins que de citoyens, mais aussi des stars galactiques autoproclamées qui ont su se mettre en avant et acquérir un troupeau de suiveurs aveugles. La gloire n’a pas de prix.

    Ne cherchez pas, il n’y a là aucun paradoxe.

    Résultat: au lieu d’avoir une crise sanitaire maitrisée, nous avons en Europe une crise sanitaire ET une crise économique. Merci qui?

      +7

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    • Orlov // 12.11.2020 à 10h19

      Bonjour Les Crises
      >Résultat: au lieu d’avoir une crise sanitaire maitrisée, nous avons en Europe une crise sanitaire ET une crise économique.
      la crise économique date de bien avant elle du covid, c’est un fait établi.
      >Merci qui?
      Ben je ne sais pas, vous pouvez expliciter ? Vous semblez désigner un bouc émissaire comme Raoult (au moins, écrivez-le). Pourtant les reco de celui-ci sont claires, tester, isoler, soigner. Si on le fait correctement, pas besoin de confinement. Les racines de notre situation sont donc bien, bien plus profondes, et elles sont connues, je suis sûr que vous les partagez en partie… ça commence par ordo, et ça finit par libéralisme.

        +20

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      • Obermeyer // 12.11.2020 à 11h42

        Bonjour Orlov ,
        d’accord avec vos conclusions , mais même si la crise économique couvait avant le covid , il faut bien reconnaitre que celui ci ( ou plutôt son impact sur un système déjà défaillant ) nous a plongé dans la pire récession depuis très très longtemps . Et ce n’est pas fini ! Nos gouvernants , sûrs de leurs affirmations péremptoires feraient bien de lire les crises de temps en temps …..

          +2

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      • LibEgaFra // 12.11.2020 à 14h15

        « Ben je ne sais pas, vous pouvez expliciter ? » mai,

        Qui est à la barre? Le gouvernement, oups, pardon en France ce n’est pas le gouvernement qui gouverne, mais le monarque « élu ».

        « Vous semblez désigner un bouc émissaire comme Raoult (au moins, écrivez-le). »

        Non, pas dans ce cas, son pouvoir de décision et donc de nuisance ne s’étend qu’à ses groupies. Il suffit pourtant de l’écouter pour savoir que les faits le discréditent (trottinettes, 19 mai, etc.).

        Avant l’épidémie, l’économie était encore en croissance, non?

        Maintenant si les gens ne se mobilisent pas pour changer de système… ils mériteront hélas ce qui va se produire. Je n’ai jamais compris comment Macron a pu obtenir une majorité parlementaire.

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  • calal // 12.11.2020 à 09h47

    « Mais le dernier paradoxe est peut-être que la confiance du public dans les vaccins tend à être plus faible dans les pays développés, ces pays dont les citoyens ont historiquement le plus bénéficié de la disparition des maladies mortelles. »

    faut peut etre pas confondre le tetanos,la tuberculose avec le covid ou la grippe.

    Il y a peut etre deja plus de ressemblance avec la poliomyelite : « La maladie se transmettant essentiellement par voie féco-orale, les principales mesures de prévention tiennent au développement de l’hygiène. Comme il n’existe pas de traitement de la maladie (seuls les problèmes liés aux handicaps sont pris en charge par la rééducation), la seule action médicale préventive est constituée par la vaccination qui, effectuée à plusieurs reprises, protège l’enfant. » quoique les consequences sont autrement plus grave que pour le covid pour les enfants.

    D’ailleurs,il semble qu’une campagne de vaccination contre la polio en afrique a reactive la maladie a cause d’une erreur dans le contenu injecte.
    Les infos commencent a sortir sur le vaccin pfizer: vente de stockoptions par des dirigeants du groupe le jour de l’annonce, questionnement sur la stabilite de la molecule necessitant une conservation a une temperature anormalement basse pour un vaccin typique avec des interrogations sur les consequences d’une rupture de la chaine du froid.

    Quand ca arrange le discours dominant,onse coupe les cheveux en quatre ou en 26 genres differents et a d’autres moment le discours est binaire vaccin=bien pas vaccin=mal.

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    • LibEgaFra // 12.11.2020 à 10h09

       » questionnement sur la stabilite de la molecule necessitant une conservation a une temperature anormalement basse pour un vaccin typique »

      Oui, -70°C. Congélateurs courants inutiles. C’est pas pour votre médecin de famille. Looooongues files d’attente devant les quelques centres qui seront équipés.

      Et le vaccin russe… Silence radio! Et vivent les sanctions donc… contre les peuples occidentaux!

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    • paulo // 12.11.2020 à 11h23

      Que Pfizer annonce ses résultats à  » 90% » c’est de bonne guerre , et la volonté évidente de faire du pognon n’invalide pas forcément l’efficacité du produit
      Par contre une Commission Européenne qui embraye illico sur une commande de 300 millions de doses personne n’a l’air de s’en offusquer …
      La question est quand le ou les vaccins seront disponibles au grand public courant 2021 , lesquels seront homologués et sur quelles bases ? Liberté de choix pour l’individu ou Pfizer pour tous ?

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      • Leterrible // 12.11.2020 à 22h22

        Le meilleur ou le pire présage…?

        Deux dirigeants de Pfizer vendent leur paquet d’actions de la firme « just in time » avec une forte « miraculeuse » plus-value..

        Le meilleur …… ils avaient juste besoin d’un peu de cash… bien joué.
        Le pire …… ils estiment que « ça » va foirer (beaucoup de réserves/objections/principe de précaution…) sur la méthode ..et ils vendent tant qu’il est temps..

        Au choix.

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    • Havoc // 14.11.2020 à 00h47

      La vente de titres était automatisée (vente à la hausse). J’imagine que si les patrons et cadres détenteurs de ces titres avaient eu conscience qu’ils allaient les céder à seulement +7%, ils auraient annulé l’ordre de vente automatique pour vendre bien plus haut que cela. En réalité, ils ont gagné de l’argent, mais auraient pu en gagner beaucoup plus.

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  • SanKuKai // 12.11.2020 à 10h13

    Les Français sont plutot respectueux des consignes. Vu le prix des amendes ce n’est pas très étonnant.
    Et pourtant on les a bien fait tourner en bourrique, « ne mettez pas de masque », « pharmaciens: Ne vendez pas de masque » Puis « mettez des masques sous peine d’amende », « remplissez votre papier », « n’utilisez pas de crayon », etc.
    Or la contre-partie de l’instauration d’un État totalitaire policier, c’est qu’en faisant disparaitre toute initiative , il sera difficile pour le gouvernement de mettre les résultats catastrophiques sur la responsabilité individuelle de chacun.

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    • X // 12.11.2020 à 10h59

      Cette regle de l’interdiction du crayon de papier est vraiment un comble de perversité. Ca pénalise clairement ceux qui n’ont pas d’équipement électronique chez eux et/ou qui sont pauvres (suffisamment pour essayer d’économiser sur le papier ou l’encre). C’est aussi un comble sur le plan écologique mais ça c’est encore une autre histoire.

      Les Français sont vraiment des veaux!

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      • RV // 12.11.2020 à 17h04

        Pour ma part j’ai opté pour un formulaire unique, j’ai ajouté un numéro devant chaque cas de dérogation et je date et signe chaque sortie en faisant référence au numéro sus-dit, le tout sur papier libre écrit à la main.

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        • Araok // 13.11.2020 à 10h08

          Vous nous direz comment s’est passé votre premier contrôle car apparemment il faut une feuille différente à chaque fois ( votre réponse m’intéresse d’autant plus que je fais comme vous).

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  • douarn // 12.11.2020 à 10h18

    Un aspect du texte me semble important : le COVID est une maladie dangereuse pour les pauvres, mais qui en doutait en définitive :
    1/ promiscuité dans les bidonvilles/megapoles,
    2/ comorbidités spécifiques aux populations pauvres (obésité, diabète, hypertension, …),
    3/ accès plus difficile aux soins,
    4/ conditions d’hygiène moindre,
    5/ professions dangereuses et/ou à risque d’exposition élevé

    D’autre part, j’aimerais signaler cette étude de l’université J. Hopkins (aout 2020) sur le taux de faux négatif donné par RT-PCR et dont, sauf erreur de ma part, je n’ai vu mention nulle part.
    https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M20-1495

    Pour résumer le papier, un test RT-PCR donne 100% de faux négatif (le test est négatif malgré la réalité de l’infection) entre le jour zéro et le 5e jour après l’infection. Au 8e jour, le test donne 22% de faux négatif (1 personne sur 5 est déclarée négative alors qu’elle est porteuse du virus) et au 21e jour, le test donne 66% de faux négatif (2 personnes porteuse du virus sur 3 sont déclarées négatives par RT-PCR).

    Je me trompe peut être mais j’ai l’impression qu’à la lecture du papier de l’U. Hopkins les statistiques officielles soient tout aussi sujettes à caution que les chiffres d’amérique latine, pour reprendre ce qui est dit dans l’article…

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    • Bernard // 12.11.2020 à 19h09

      A mon avis, on peut quand même relativiser ces taux de faux négatifs par le fait qu’ils viennent d’une contagiosité moins forte. Par exemple ici, les 2 premiers jours après l’infection, le sujet n’est pas contagieux du tout, il est donc normal que le test ne détecte pas de contagion et ce n’est donc pas réellement un faux négatif.

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      • douarn // 13.11.2020 à 08h00

        Bonjour Bernard
        Je vous rejoins pour ce qui est des 2 premiers jours. Par contre je crois que la « raquette est trouée » pour ce qui est des autres jours : à 8j, 1 malade sur 5 est un faux négatif pour tendre très vite à 2 sur 3.
        Ce qui pose problème, c’est que ce test donne les chiffres officiels de l’infection, un des piliers de la politique sanitaire en vigueur. Peut être que les tests de dosage des anticorps permettra de préciser cet aspect.

        D’autre part, je soupçonne que les inégalités s’expriment à plein dans l’incidence de la pauvreté sur la sévérité de l’infection. J’aimerais bien trouver les statistiques relatives au niveau social des gens hospitalisés.

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        • Bernard // 13.11.2020 à 12h01

          Pour ce qui concerne la politique sanitaire, les scientifiques (les vrais) savent bien que les chiffres réels de l’infection sont, environ, 3 fois plus importants que les cas recensés actuellement. En effet, le problème de « faux négatifs » vient encore plus du fait que les asymptomatiques ne vont, simplement, pas se faire tester. A fortiori quand les labos sont surchargés comme actuellement.

          Mais ce n’est pas très important car, ce qui compte à mon avis, c’est moins le nombre réel de positifs que leur évolution. En effet c’est cette évolution des cas qui permet de déterminer le fameux R qui est l’indicateur fondamental dans une épidémie. Par exemple, si le nombre de cas double tous les 16 jours (comme c’était à peu près le cas ces derniers mois), cela donne un R (sur un temps de contagiosité de 7 jours):
          R = 2 ^ 7/16 = 1.35 ce qui est un peu supérieur à 1, ce qui a donc, en quelques mois, amené à la situation actuelle.

          Et si, par exemple, le nombre de cas recensés, qui est passé de 54869 à 46031 ces 4 derniers jours continue à baisser ainsi, cela ferait un R de:
          R = 46031/54869 ^ 7/4 = 0.73 ce qui est ici inférieur à 1, ce qui veut dire que si, on continuait ainsi, l’épidémie finirait par se terminer.

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        • Bernard // 13.11.2020 à 12h38

          … et, pour ce qui concerne les inégalités, je trouve que, que les morts soient riches ou pauvres ne change, dans le fond, pas grand chose et que, là encore, c’est le R qui compte.

          Par exemple, supposons que les riches meurent deux fois moins du Covid que les pauvres. Avec ce R de 1.35, le nombre de morts doublant tous les 16 jours, cela fait que les riches meurent tout autant que les pauvres juste 16 jours auparavant !

          Ce qui montre que, dans une épidémie, que l’on soit riche, pauvre, jeune ou vieux, nous sommes tous dans la même galère, et que notre intérêt commun à tous est de maintenir ce maudit R inférieur à 1.

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          • douarn // 13.11.2020 à 16h51

             » que les morts soient riches ou pauvres ne change, dans le fond, pas grand chose  »
            On est bien d’accord, tout comme de l’importance du R.

            « supposons que les riches meurent deux fois moins du Covid que les pauvres »
            Cette prémisse est discutable, je crois :
            Je conclus du texte que la partie de la société la plus pauvre est bien plus exposée au covid que les franges les plus aisées.
            Promiscuité dans les lieux de vie, métiers plus risqués (caissière par ex.), hygiène, comorbidité (diabète, obésité), système de santé défaillant pour les plus pauvres, etc, pourquoi les riches ne mourraient ils que 2 fois moins? pourquoi pas 10 fois moins?
            Pourquoi les plus aisés ne mourraient ils non pas autant tous les 16 jours mais plutôt tous les 160 jours ?
            Pourquoi R resterait il « coincé à 1.35 » durant 16 jours (ou 160 jours) alors que des mesures de confinement restreignent les gens aux activités les plus exposantes ?
            Ce dernier point me semble illustrer que « R » ne fait que charger encore plus la charette inégalitaire que traîne les franges les plus pauvres de nos sociétés.

            Bref, si ces questions me semblent légitimes, il ne faut peut être pas spéculer de la sorte. Tout cela ne puisse être discuté honnêtement qu’à la lumière de statistiques de la sociologie des malades hospitalisés.

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            • Bernard // 13.11.2020 à 20h31

              Ce que je voulais montrer ici, c’est que même si l’épidémie est beaucoup moins dangereuse pour certains, elle devient, si on ne fait rien pour faire baisser ce R, très dangereuse pour eux aussi. Et que l’on soit riche, pauvre, jeune ou vieux, il nous faut ici absolument « jouer collectif » pour, ensemble, participer à faire baisser ce R.

              Contrairement à ce que vous avez l’air de penser, le R n’est rien de plus que la représentation de la vitesse de progression de l’épidémie. Un R de 2.0 veut juste dire que l’épidémie double tous les 7 jours (car chaque contaminé, en 7 jours de contagion, contamine 2 autres personnes avant de guérir). Et ce R « reste coincé » simplement tant que l’on ne change pas notre comportement. Là, le R était resté voisin de ce 1.35 (doublement de l’épidémie tous les 16 jours) pendant 3 mois et c’est le confinement actuel qui a enfin fait baisser ce R et stoppé cette progression. Ce confinement, comme le premier, va donc limiter la casse et va permettre d’épargner énormément de gens.
              Suite ci dessous …

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            • Bernard // 13.11.2020 à 20h32

              … suite:
              Ma prémisse de 2 fois moins dangereux pour les riches était juste pour faire simple. Prenons maintenant la vôtre de 10 fois. L’épidémie doublant (pendant les 3 mois précédents) tous les 16 jours, elle s’est multipliée par 10 en 54 jours. Donc l’épidémie est actuellement aussi dangereuse pour un riche qu’elle ne l’était pour un pauvre il y a 54 jours. C’est juste une question de temps qui est là un peu plus long. En mars, ce doublement se faisait en 4 jours. Et cette multiplication par 10 se faisait donc en seulement 13 jours.

              Concrètement: depuis le 15 juillet, le nombre de morts par jour a été multiplié par environ 60, ce qui fait que, même avec votre prémisse de 10 fois moins dangereux, un riche a 8 fois plus de chance de mourir aujourd’hui qu’un pauvre risquait de mourir le 15 juillet !

              Cela dit, je suis bien d’accord avec vous que cette situation est très inégalitaire. On ne peut donc que soutenir les gens qui sont maintenant obligés de risquer leur santé et leur vie en travaillant. La cause de cela est que des gens n’avaient pas compris la dangerosité de cette épidémie et que l’on a décidé de ce confinement beaucoup trop tard.

              Conclusion: Il faut bien comprendre qu’un R au dessus de 1 est une bombe à retardement.

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            • douarn // 14.11.2020 à 08h52

              J’entend ce que vous dites Bernard, mais vous occultez le second aspect de mon post : pourquoi diable le R resterait-il à bloqué à 1.35 entre aujourd’hui et le 15 juillet (pour reprendre votre exemple) alors que des mesures de confinements tendent à le faire baisser ?

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            • Bernard // 14.11.2020 à 11h16

              Douarn, vous n’avez lu qu’en diagonale mes post précédents 😉

              J’y ai écrit que le R est maintenant passé en dessous de 1 (à environ 0.73 qui se confirme encore ce matin), et cela grâce au confinement actuel.

              Un « petit dessin valant mieux qu’un long discourt », on voit tout cela très bien sur cette courbe des cas par jour, ici en échelle logarithmique car les R constants y sont des droites. On y voit que, de mi-mai à mi-juin, on était (à peu près) sur une horizontale (de 500 cas par jour) ce qui faisait donc un R=1. Puis, de mi-juillet au 7 novembre, on était à peu prés sur une droite croissante donc un R supérieur à 1 et à peu près constant (R=1.35). Et, maintenant, depuis le 7 novembre (car il y a un retard d’une quinzaine de jours le temps que l’on puisse constater le résultat des tests), on est sur un début de droite décroissante, donc avec un R constant et inférieur à 1 (d’environ 0.7) sur les 5 derniers jours:
              https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=0&logScale=1&perMillion=0&values=cases

              On est donc maintenant sur la bonne voie car le R est maintenant inférieur à 1. Mais le R=1.35 pendant les quelques derniers mois aura causé, quelques mois plus tard, environ 20 000 morts de plus et cela en juste quelques semaines ! D’où la notion de bombe à retardement.

              C’est une des « magies » de la fonction exponentielle et donc la « magie » du « R ». 🙂

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            • Bernard // 14.11.2020 à 12h43

              … mais on se représente mieux l’ampleur de cette évolution avec une échelle normale (linéaire). Et on y voit mieux la reprise de l’épidémie vers mi-juillet, et son maxi au 7 novembre:
              https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=0&logScale=0&perMillion=0&values=cases

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            • Bernard // 15.11.2020 à 10h44

              … houps, mon « R=0.7 » est une bêtise de ma part car on n’est plus ici sur une exponentielle et cette descente brutale des contaminations est donc trompeuse. En effet, on ne confine pas toute la population mais seulement la partie de la population qui ne travaille pas. Donc, en schématisant, on rend le R ce cette partie de la population à « zéro » et on laisse le R de la population qui travaille voisin de 1. Cela fait que la courbe des contamination n’est, en ce moment, pas une exponentielle décroissante comme je le pensais mais, plutôt, la descente, d’un coup, d’une marche (de, par exemple, la moitié). Et ce n’est que quand cette marche sera atteinte que l’on pourra évaluer le nouveau R. La courbe d’OB sur le premier confinement est très bien faite et illustre cela:
              https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2020/10/27-cas-estimes-deces-covid-france-12.jpg

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  • Philnosy // 12.11.2020 à 11h24

    Peut être qu’une nouvelle théorie du chaos va de nouveau calmer un peu les statisticiens ? ?

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  • 78 ans // 12.11.2020 à 12h35

    « Le Financial Times n’est pas vraiment un défenseur acharné de la Santé publique. Pourtant, la conclusion de leur étude est la suivante : Les pays qui ont contrôlé le virus en protégeant d’abord leur population ont protégé aussi leur économie. »

    *

    Dit autrement, et afin que tous comprennent parfaitement où NOUS en sommes: les pays qui n’ont PAS contrôlé le virus en protégeant d’abord leur population n’ont PAS davantage protégé leur économie.

    Approche l’heure des bilans provisoires obligés de cette débâcle et de l’effondrement en cours, qui le confirmeront… ad nauseam.

    « Com », « pédagogie »m spectacles improvisés et balivernes, même force et violence d’État, ne suffiront pas. À la fin, un peuple encore vivant exige de se nourrir et de vivre. — À défaut de quoi, et privé de contacts humains, on doit conclure qu’il est déjà mort.

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  • 78 ans // 12.11.2020 à 13h40

    Merci de commenter, Ives.

    Je déplore ce que vous déplorez. Mais j’estime qu’un peuple n’en meurt pas plus que de l’occupation et de la collaboration.

    Selon moi, un peuple meurt de déshumanisation, comme les peuples amérindiens, hélas, trois fois hélas!!! L’homme blanc à langue fourchue l’avait du reste trop bien compris, qui entreprit d’abord et avant tout, et jusqu’à tout récemment, de tout faire pour les déshumaniser, les privant de leurs langues, de leurs cultures, de leurs enfants (institutionnalisés) et de contacts humains en général: confinement sur des réserves….

    En temps de guerre on tente de déshumaniser l’ennemi pour mieux l’écraser et le vaincre.

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  • Grd-mère Michelle // 12.11.2020 à 19h13

    Heu… étrange… la Suède n’est même pas mentionnée…
    Pourtant, comme elle a mené une gestion de sa crise sanitaire fort différente, moins « suiveuse », plus individuelle, il serait on ne peut plus intéressant de comparer ses chiffres avec ceux d’autres pays de dimension et niveau de vie plus ou moins semblables…

    Cependant, encore une fois, on est obligé de se rappeler que les chiffres de mortalité et de contamination(particulièrement leurs modes de « collecte » très divers d’un pays à l’autre) sont aussi peu fiables et relatifs que les connaissances actuelles des scientifiques sur les modes de transmission de cette saloperie de virus.

      +3

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    • Ben // 16.11.2020 à 00h12

      Extrêmement mauvais pour un pays nordique, ses voisins ont les meilleurs bilans d’Europe.
      Ils ont très peut de morts et la même baisse du PIB que la Suède.

      Très proche des US dans le diagramme de l’article.
      Donc à ne pas reproduire.

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  • Bernard // 12.11.2020 à 20h17

    Ces courbes de surmortalité (telles que celles ci : https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2020/11/Capture-d%E2%80%99%C3%A9cran-2020-11-09-%C3%A0-13.32.16.png ), qui montrent que la surmortalité globale est supérieure aux morts déclarés du Covid vont, peut être, enfin faire réfléchir ceux qui racontaient que le Covid ne tuait que des gens qui seraient, de toutes façons, morts d’autre chose.
    Voire, qui sait, tout est possible: arriver à faire réfléchir même ceux qui racontaient carrément que le Covid ne tuait personne et que ces morts auraient été inventés afin de nous faire peur 🙂

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    • Incognitototo // 12.11.2020 à 20h39

      Réfléchir ? Mais de quoi parlez-vous Bernard ? Vous savez bien qu’aucune rationalité ne peut convaincre celui qui préfère croire… 🙂

      Pour ma part, je trouve qu’on n’entend pas beaucoup tous ceux qui croient que la Covid est un coup des extra-terrestres… et je trouve ça dommage.

        +1

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    • Pascalcs // 13.11.2020 à 06h09

      Qu’à cela près, ainsi qu’en attestent des centaines de rapports et témoignages de part le monde, un grand nombre de décès furent attribués au SARS COV 2 sans autre forme de recherche dudit décès. On frisait le ridicule avec des décès routiers libellés Covid en mars.
      Et comment pouvait-il en être autrement puisqu’en mars, avril, il y avait très peu de tests effectués et, de surcroît, les tests faits étaient très peu fiables. Comme par hasard, les seuls pays avec une disponibilité physique de moyens testeurs en début 2020 sont les moins impactés.
      Assurément et de ce fait, ces pays étaient en mesure de faire une meilleure prévention, personne ne le contestera, mais ils étaient aussi en mesure d’allouer correctement au Covid, ce qui revient au Covid et au reste des décès, ce qui revient à toutes les autres formes de causes mortelles.
      Toutes ces statistiques sont sujettes à extrême caution.

        +8

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  • Luzul // 12.11.2020 à 22h06

    Réfléchir? Syndrome de glissement et euthanasie dans les ehpad, isolement des personnes agées à domicile, renoncement aux soins, report d’opérations chirurgicales, retards de détection des pathologies non fashion (covid), dégradation des systèmes immunitaires due au lock-out. Pour finir absence délibérée d’armes pour faire la « GUERRE! »
    jupitérienne (5000 lits de réa pour 67 millions de complotistes, des sacs poubelles en guise de blouses…). Un graphique là dessus ?

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  • Christian // 13.11.2020 à 03h54

    Au Pérou on ne peut pas confiner si 75% fait du travail informel. Rester à la maison équivaut à ne plus recevoir un centime. Il faut donc sortir travailler et vendre et acheter, vendre et acheter. Puis, bon nombre de personnes qui vivent dans les grandes villes viennent soit de province soit du Venezuela. Donc certains sont retournés en province où ils peuvent travailler dans les champs. Au moins ils ne mourront pas de faim mais ils amènent avec eux l’épidémie. Bref, quand l’économie est à ce point informelle, il ne faut pas s’étonner qu’après tout part en cacahuètes.

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  • VVR // 13.11.2020 à 11h38

    Il y a une différence entre remarquer quelques cas et connaitre une maladie. L’information n’est remontée aux autorités chinoise que le 31 décembre, et a ce moment là tout le monde ignore ce que c’est exactement.

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  • jp // 14.11.2020 à 10h34

    A Propos des Vaccins: On ne saura leur efficacité REELLE que, après avoir massivement vacciner ET revacciner, on pourra plus tard et sur une longue période, constater qu’il n’y aura plus de résurgence épidémique massive de ce virus.
    Problème immédiat post vaccinal: comment contraindre les gens à être si nécessaire reconfinés s’ils ont tous été vaccinés, au cas où les résultats ne seraient pas ceux attendus, ce virus évoluant en permanence. Pour la grippe une année les souches vaccinales anticipées n’étaient pas les bonnes ? La voie vaccinale ne devrait pas occulter la voie curative ou préventive médicamenteuse, la seule qui marche pour le VIH.

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  • Onfrey-Milleux de Seterre // 14.11.2020 à 13h26

    Je suis déçu par cet article assez médiocre qui n’amène guère d’élément de réflexion et gâche celui sur le vrai/faux antagonisme entre économique vs santé et protection des populations.
    Du journalisme sans idée, très moyen en somme.

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  • Guise // 14.11.2020 à 20h19

    L’article est difficile à lire avec la traduction, qui met covid au féminin. Personne ne dit « la » week end, et pourtant c’est bien la fin de semaine en anglais. Pourquoi « la » ici, donc ? Puisque l’usage, comme pour « le » week end, est de dire « le covid » (sauf chez les dinosaures réacs de l’académie française, qui n’ont d’autre pouvoir sur la langue que symbolique. Le critère de sélection là-bas c’est pas l’intelligence, c’est le carnet d’adresses).
    L’usage s’impose, en matière de langue. Et l’usage, c’est « le ».

    Si l’argument « c’est incohérent, et conseillé par des réacs » ne paraît pas suffisant, peut-être que celui de la prudence marchera ? Il a été démontré que les ouragans avec un nom féminin faisaient plus de dégâts que les ouragans avec un nom masculin. Pas parce que les ouragans féminins étaient plus violents, mais apparemment parce que les gens avaient plus peur d’un ouragan « masculin », et donc prenaient plus leurs précautions face à un danger masculinisé. Donc « un » covid sera plus vu comme dangereux qu' »une » covid, et les gens se protégeront plus (si on s’appuie sur la réaction des gens face aux ouragans).
    https://www.rtl.fr/actu/meteo/au-feminin-l-ouragan-tue-davantage-7772392050
    et
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/meteo/les-ouragans-aux-noms-feminins-seraient-plus-meurtriers_1548262.html

    même si selon d’autres c’est une affaire de hasard statistique
    http://www.slate.fr/life/87969/ouragans-noms-feminins-masculins-mort

    Bref, je m’insurge.

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