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30.avril.201330.4.2013 // Les Crises

Emmanuel Todd « Les élites européennes : incompétence historique et anthropologique ? »

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Emmanuel Todd était l’invité de Paul Jorion à la chaire Stewardship of Finance de la VUB le 5 décembre 2012. L’intervention d’une durée de 1h30 n’a pas été filmée, seul un enregistrement audio nous délivre les réflexions du prophète de la chute de l’URSS qui nous prédit aujourd’hui le même sort pour l’euro.

Voici l’intervention :

Si vous ne disposez pas d’1h30, vous pourrez découvrir l’essentiel de cette intervention en 3 minutes de lecture.

Introduction – Le manque de réaction de nos sociétés face à la dégradation économique peut être imputé au niveau élevé de confort sur lequel nous reposons.

La génération précédente semblait avoir trouvé toutes les solutions : plein emploi, hausse du niveau de vie, apogée du keynésianisme, paix sur le continent.

Aujourd’hui, sans vouloir adopter un discours gauchiste contre l’élite – elle prend en charge l’intérêt des milieux populaires dans une démocratie -, le comportement de nos dirigeants en pleine crise paraît ahurissant : ils paraissent incapables de considérer les événements dans une perspective historique.

Sauver l’euro reste leur obsession : alors que le rôle d’une monnaie est de servir l’activité économique, aujourd’hui c’est l’activité économique qui est chargée de sauver l’euro.

Qu’est-ce qui explique cette incompétence ? 1 – leur rapport à l’économie 2 – déficit de formation en sciences sociales qui permettent d’appréhender les dynamiques des sociétés.

1- Conceptions économiques des élites

L’illusion économique aide à comprendre le mécanisme de libre-échange. Si les effets sont d’abord positifs (mise en commun des structures, spécialisation technique de territoires), sur le long terme l’effet de la concurrence entraîne l’insuffisance tendancielle de la demande. Dans les années 90, la demande effective1 avait disparu des manuels d’économie, cet acquis fondamental du keynésianisme était passé à la trappe. Le deuxième effet est une montée des inégalités qui s’ajustent au niveau d’inégalité mondial.

La relance de 2007 réalisée dans ces mêmes conditions de libre-échange n’a fait que provoquer une hausse des délocalisations et une baisse des salaires, seul le CAC40 en a profité. La seule réponse apportée aujourd’hui est l’austérité – ce protectionnisme des imbéciles – qui entraîne la rétractation du marché.

Pourtant, il n’y aura pas de relance sans protectionnisme à l’échelle européenne : soit on conduit une politique de relance qui profite en premier lieu à la Chine, soit l’austérité accroît la crise mondiale.

Ceux qui conduisent ces politiques n’en souffrent pas : il s’agit moins d’incompétence que d’aveuglement ou d’intérêt. Cependant ceux qui profitent de cette crise sont de moins en moins nombreux. Si autrefois 20% en bénéficiaient, aujourd’hui ils ne sont plus que 1% voire 0,1%. Il ne s’agit pas de penser dans un marxisme vulgaire qu’ « ils s’en mettent plein les poches » mais plutôt dans un marxisme plus évolué qu’il est douloureux de penser contre ce qui est en place.

2 – Manque de compétences historiques des élites

La culture intellectuelle moderne donne la prime à l’économie. Pour l’homo economicus, comprendre l’Homme, c’est comprendre l’économie.

L’Europe est devenue le centre de ce délire économique et un vrai problème pour le monde. Les États-Unis ne sont pas les plus en danger : sans pour autant être sortis de la crise, des idées de gauche y renaissent pour éviter la contraction. Paradoxalement c’est le risque de dépression à l’échelle mondiale qui montre l’importance de l’Europe.

Au moment de la création de l’euro, Emmanuel Todd sort de l’écriture de deux essais :

L’invention de l’Europe étudie en profondeur les structures familiales et les histoires nationales qui lui sont étroitement liées. La diversité anthropologique de l’Europe fait apparaître l’abîme qui sépare chaque culture.

Le destin des immigrés confirme que ces différences anthropologiques ont perduré jusqu’à aujourd’hui.

Les taux de mariage des couples mixtes sont beaucoup plus élevés en France qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne, de même que le taux de natalité allemand est beaucoup plus bas que dans le reste de l’Europe.

Les européens ont des modes de vie encore très différents.

Au regard de ces différence anthropologiques, Emmanuel Todd a l’intuition qu’une monnaie unique à l’échelle du continent ne peut pas fonctionner. L’euro ne peut que créer une jungle, pas une société commune.

L’homo economicus est une invention du monde anglo-saxon qui est incapable de percevoir ces différences culturelles, puisque l’homme est réduit à sa dimension économique.

Alors qu’un cadre monétaire appelle un phénomène de convergence, les différences culturelles engendrent des divergences économiques. Ainsi le modèle capitaliste anglo-saxon individualiste appelle court-termisme, tertiarisation et financiarisation de l’économie. À l’opposé les valeurs de la famille souche allemande privilégient la transmission des connaissances, les compétences technologiques et le contrôle des marchés. Ces deux capitalismes renforcent encore leurs différences économiques avec la monnaie unique : les excédents commerciaux de l’Allemagne s’envolent et le reste de l’Europe se désindustrialise. La France serait coupable d’un péché d’orgueil si elle se pensait capable de contrer seule les tentations hégémoniques de l’Allemagne.

À présent toute tentative de régularisation ne peut qu’aggraver ces phénomènes de divergence et la remontée des antagonismes entre européens. Nous ne sommes pas dans un monde déchiré, mais ce risque existe à long terme.

Source : Gaëtan Jarnot

174 réactions et commentaires

  • Ankou78 // 30.04.2013 à 06h55

    Bon résumé d’une bonne intervention

    L’Homme et son bien-être doit être au centre du monde.

    Petit oubli, me semble-t-il, l’origine de cette dérive, en plus de la création de l’euro, c’est la chute du mur et de son système qui a détruit l’équilibre existant, même précaire.

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  • Sylvie // 30.04.2013 à 07h15

    Merci pour ce lien ! Et pour toutes ces analyses publiées chaque jour !

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  • Gbalou // 30.04.2013 à 07h18

    Contrairement aux idées reçues, le pouvoir d’achat n’a pas baissé en France jusqu’en 2010. Les salaires ont même augmenté. Faire de l’offre est la clef pour baisser le chômage. Baisser nos dépenses est la clef pour réduire nos déficits.

    Il est clair que l’euro est aujourd’hui synonyme d’austérité et non de prospérité. La sortie de l’euro est envisagée par de nombreux économistes (Sapir) mais l’essentiel des nobélisés sont pour son maintien avec des améliorations. Les cas de l’Espagne et de la Grèce sont inquiétants.

    Il ne s’agit pas que les français deviennent allemand et inversement mais que les deux deviennent européens. Des critères de convergence économique sont discutés et bataillés pour créer un noyau dur européen. La France a une responsabilité historique en ce moment pour que la crise mondiale ne soit pas une dépression.

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    • pyrrhogaster // 30.04.2013 à 11h15

      Il a répondu : « faire de l’offre relancera les économies chez qui nous achetons, la Chine en premier »

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      • Gbalou // 30.04.2013 à 16h49

        J’étais favorable à une taxation de plus de 5% (TVA sociale) sur les produits importés non de première nécessité ! …

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    • JOURDON // 01.05.2013 à 13h53

      La famille souche concerne la France… ((Frédéric LE PLAY])(

      Elle concerne beaucoup moins l’Allemagne où, au contraire, domine la technologie sur le long terme!

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      • Maud // 01.05.2013 à 22h54

        Frédéric Le Play n’en était qu’à trois familles. Todd depuis en a déterminé 4. Oui suivant ses nouvelles recherches, la famille souche domine en Allemagne. On la trouve également en Alsace et dans le sud ouest de la France ou le taux de natalité est le même qu’en Allemagne, impressionnant; La famille souche n’est en rien incomptatible avec la famille souche, tout au contraire. En France cohabite 4 familles avec les deux dominantes : la famille souche et la famille nucléaire égalitaire.
        Passionnant les recherches de Todd

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        • JOURDON // 02.05.2013 à 13h56

          Oui, les recherches de Todd sont passionnantes, qui renouvellent celles de Le Play. Il est possible que je me sois un peu mal exprimé, mais le biais statistique initial que je crée par cette légère déviation initiale me paraît de nature à accoucher d’une formulation ou proposition – à moins qu’il ne s’agisse d’une suggestion… plus vraisemblablement! – pertinente. En clair c’est plus du concept de « français de souche », que je voulais parler, que de la famille-souche elle-même. Cette dernière domine en Allemagne, mais elle est aussi très présente dans les Pyrénées – des deux côtés des Pyrénées. Je pense qu’aujourd’hui la « famille-souche » ne représente plus un « problème conceptuel » en Allemagne – au sens où le débat le renouvelerait constamment. En revanche, Le Play lui-même en étudiant la famille-souche avait montré la double notion d’équilibre social associé(e…] généralement à ce modèle. Equilibre à l’intérieur de la famille, évitant un partage douloureux. Mais équilibre aussi en externe, par la pérénité financière (ou pas…] dudit modèle. Or peu après les études de Le Play, une immigration se fit jour dans les vallée des Melouga qui montrait que cet équilibre était illusoire. Ledit équilibre patrimonial repose finalement peut-être autant sur le cadet – qui doit faire « souche » – que sur l’aîné sensé rester… Autant de problèmes psychanalytiques en perspectives. Mais en France en est resté l’idée que l’intégration des nouveaux arrivants se confronte à cette image de la « souche ». A l’heure de l’Europe, TODD élargit le modèle à l’Europe dans une perspective scientifique d’un extrême intérêt. Compte tenu de mes recherches notamment sur l’euro, je suspecte des difficultés vis-à-vis d’un patrimoine familial référent, à l’intersection de l’humain et du monétaro-financier. Je suis dubitatif sur ce sujet… et Duby-tardif sur beaucoup d’autres…

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  • Sandrine // 30.04.2013 à 07h39

    Du très bon Todd comme souvent. Je suis frappé par l’aveuglement des élites vis à vis des sujets de fond comme l’euro ou le protectionnisme, aveuglement qui laisse un boulevard à Marine Le Pen, la seule qui s’engouffre à sa façon sur ces sujets. Un an après Hollande, la situation semble vraiment dramatique et on ne voit pas comment ça peut donner autre chose que le succès des partis extrémistes. Pour positiver un peu quand même, je signale un article intéressant (http://blogdenico.fr/doisy-hollande-et-le-retour-des-alternatives/) qui, après un bilan assez dur des un an de Hollande justement, essaie de voir quelques évolutions intéressantes depuis le début d’année sur des thèmes importants : contrôle des capitaux à Chypre, limitation des hauts revenus en Suisse, protectionnisme dans le domaine du solaire, rejet de la Troïka au Portugal. C’est léger encore, mais peut être le début timide d’un vrai changement de cadre. A suivre.

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  • jard // 30.04.2013 à 08h20

    Les taux de natalité italiens et espagnols sont très bas également. Sans les Anglais, l’Europe n’est qu’un projet de mort mais allez faire comprendre cela à des Français.
    Les mariages mixtes sont beaucoup moins nombreux en Allemagne. On était même à un taux d’apartheid en 1992 et, je parie, aujourd’hui. Quelqu’un, à part moi, est-il capable de comprendre que cela signifie que l’Allemagne rejette les Arabes et les noirs? Une France avec beaucoup de Français d’origine africaine collée à une Allemagne qui refuse de les épouser…faut vraiment être Français pour ne pas anticiper les immenses problèmes que cela pose.
    En fait, même les alternacheveux n’ont qu’une vision strictement économique de la société. Ca fait fait quoi d’être totalement dominés intellectuellement les gars?
    L’Europe sans frontière est impossible parce que l’évolution de l’humanité est trop ahurissante. T’imagines les cons d’Européistes qui nous auraient dit, à une autre époque, « On va faire une monarchie européenne unique, c’est moderne et y aura pu guéguerre » ou « Après les grandes guerres catholiques et protestants, nous allons fusionner en une seule religion européenne, c’est moderne et y aura pu guéguerre ».
    Bref, cet européisme montre notre débilité profonde. Comment, sans aucune intelligence, allons-nous nous redresser?

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    • Vincent // 01.05.2013 à 11h02

      Il est assez logique que la France ait plus d’arabes et de « noirs » que l’allemagne tout simplement parce que la plupart d’entre eux sont issus d’anciennes colonies d’afrique du nord, d’indochine ou bien des Dom Tom.

      Ces populations parlent francais, ce qui fait que leur intégration est « plus » simple.

      A mon avis, c’est donc plutôt notre histoire qui est liée à ça, plutôt qu’une intolérance allemande envers les immigrés.

      Mais il me semble qu’il y a beaucoup de populations turques en allemagne non ?

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  • Michel Martin // 30.04.2013 à 09h41

    L’Euro semble n’avoir que deux issues: disparaître on être régulé par un gouvernement fédéral européen. Todd démontre que l’avènement de cette fédération est anthropologiquement très peu probable. Il reste la disparition de l’Euro. Mais les échanges entre les états de l’UE sont bien supérieurs aux échanges internationaux classiques, se rapprochant des échanges entre les régions d’un même pays, attestant de la réalité de l’intégration économique des pays de l’UE. Est-ce que la mise en place d’une monnaie commune type Eurobancor sur le modèle de Keynes ne permettrait pas de résoudre la crise européenne en douceur, tout en impulsant un mouvement de régulation des échanges internationaux par « la bas », et en particulier du SMI devenu inexistant?

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    • Gbalou // 30.04.2013 à 10h36

      Nul besoin d’un Eurobancor sur le modèle de Keynes. L’ Italie n’a plus besoin de faire des efforts d’austérité. Sa dette est importante mais maitrisée. Les taux d’intérêts sur les marchés sont bas. Maintenant la machine économique doit être relancée par une vive politique d’investissement.

      En France, une réduction des dépenses ou une amélioration sur un plan qualitatif de ces dernières et une relance de l’investissement sont autant de signaux pour maintenir un partenariat avec l’Allemagne.

      La BCE devrait baisser ses taux cette semaine . Elle réfléchit à un plan d’aides aux PME en Europe.

      Si d’ici un ou deux ans, les trois premières économies font un peu de croissance – la croissance potentielle de la France est très faible en France – l’Euro sera définitivement sauvé (Plan d’Union bancaire – BEI etc…) malgré un vote négatif aux prochaines élections européennes.

      Mais quand les peuples se trompent, les élites rectifient l’Histoire, en 1940, en 2005…les chiens aboient, la caravane européenne passe !…

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      • Julian // 30.04.2013 à 11h18

        Et les provocateurs bouffonnent…

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      • Michel Martin // 30.04.2013 à 11h20

        @Gbalou:
        Vous pouvez jeter un œil à ce commentaire à propos de la baisse des taux d’intérêts:
        http://frappermonnaie.wordpress.com/2013/04/25/2-racines-de-la-religion-seculiere-liberale/#comment-2110
        Et plus généralement à cet article:
        http://frappermonnaie.wordpress.com/les-bases/

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        • Michel Martin // 02.05.2013 à 14h45

          @Gbalou,
          Et vous trouvez ça sain que l’Europe soit composée de pays en Euro et de pays en monnaie nationale? Un Eurobancor remettrait tous les membres de l’UE sur un pied d’égalité du point de vue monétaire, avec en prime la possibilité pour chaque état de mener la politique monétaire en phase avec ses choix de politiques économiques et leurs conséquences. La subsidiarité est pour me plaire parmi les valeurs fondatrices affichées de l’UE. Un Eurobancor serait en parfaite adéquation avec ce principe de subsidiarité qui me semble bien plus souhaitable que cette convergence forcée arythmique.

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      • step // 30.04.2013 à 11h27

        l’investissement est probablement une des « solutions » à la crise :
        – Si cet investissement concerne la réduction de l’impact de la production sur nos ressources (donc protection obligatoire pour ne pas se faire flinguer ces efforts, par ceux qui peuvent intoxiquer les générations à venir en toute impunité).
        – Si la « valeur ajoutée » issue de la production n’est pas entièrement fagocitée par le rendement demandé au capital. Ce qui nécessite un ajornamiento des prêteurs qui devront accepter qu’un environnement économique global d’environ 2% de croissance ne peut pas rémunérer à 15% des actions de manière pérenne.

        Bien des conditions en sommes, donc aucune n’est à ce jour arrivé sur la table publique.

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        • chris06 // 30.04.2013 à 12h24

          Je suis bien d’accord avec toi, step, je suis entrain de monter une PME et je serais satisfait avec 0% de rendement sur le capital que j’investi. Juste que ça me permette d’en vivre, moi et mon partenaire en y travaillant de nombreuses heures ainsi que les quelques employés que je vais recruter et ne pas perdre tout le capital que j’y ai mis..

          Que veux tu, je préfère 0% qu’un rendement négatif or aujourd’hui c’est ce qu’on obtient si on prend pas de risques.

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          • step // 30.04.2013 à 12h31

            le rendement demandé au capital de la plupart des créateurs d’entreprise n’est pas le soucis, mais (et je te le souhaites) si tu atteints une taille critique avec des besoins de financement boursiers, la chanson est différente. C’est là que réside le soucis.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 12h57

            bah, les rendements boursiers de 15% c’est fini depuis l’an 2000. La bourse n’arrive pas à monter plus haut que le niveau atteint il y a 12 ans.

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          • step // 30.04.2013 à 14h17

            c’est vrai toucher un plus haut actuellement c’est parfaitement normal…
            Pour info on est à combien en gros en ce moment si tu as les chiffres ?

            A ce que j’ai pu lire on serait autour de 6% pour le client (combien pour la banque ?) Vu d’après les posts d’olivier sur la banque on tourne à 30% de marge soit environ 8/9 % ? Avec 0 pour cent de croissance, c’est aussi insoutenable que 12% avec 3% de croissance (années 2000). Cela reste anormal.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 14h37

            @step,

            je ne sais pas de quels chiffres tu parles?

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          • step // 30.04.2013 à 14h48

            pour moi je dirais que c’est les taux réels des obligs d’entreprise ? à coté il y a les taux actions mais cela ne concerne que les entreprises cotées.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 15h43

            @step,

            les taux réels des obligations d’Etat dites « sans-risques » (et encore, ça dépend si on pense que les USA ou la France vont un jour faire défaut!) sont négatifs.

            Pour l’immobilier, la même chose, entre la perte sur le capital qui est actuellement de -1% par mois en France et le rendement locatif qui est moitié moindre, on est aussi à un rendement réel négatif.

            Pour les actions, si on prend par exemple le CAC40 sur les dernières 10 années et qu’on y rajoute les dividendes on est aussi à un rendement réel négatif.

            Je me demande bien dans quelle catégorie d’actifs tu vois aujourd’hui des rendements mirobolants… faut vraiment pas avoir d’argent à placer pour croire encore à cela!

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          • chris06 // 30.04.2013 à 16h57

            quand on y soustraie l’inflation on est tout juste à un taux réel positif pour les entreprises les moins susceptibles de faire faillite.

            Compte tenu des risques on est loin des rendements sur le capital investi qui ont prévalu sur la période précédente.

            Après tout, c’est bien normal vue l’époque dans laquelle on est!

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          • step // 30.04.2013 à 17h11

            oula on est pas à 5% d’inflation malgré nos chiffres truqués

            Si la croissance fait du 2% (on perd de l’argent, comme tu dis c’est normal vu la situation actuelle), il me parait pas illogique de penser que la moyenne pour ne pas pousser les entreprises à des politiques autodestructives ce serait du 2%, pas 5 ou 8%, non ?

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          • chris06 // 30.04.2013 à 17h25

            on est à 4% nominal pour les entreprises les moins susceptibles de faire faillite, moins 3% d’inflation ça fait 1% de rendement réel compte tenu des risques de faillite qui ne sont pas nuls on peut pas dire que ça soit exagéré, non?

            En plus en France tu prêtes en euros et t’es même pas sûr si on te remboursera le capital dans dix ans en euros ou en francs.

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          • step // 30.04.2013 à 17h43

            je te trouve très optimiste d’avoir espoir d’un rendement réel >0 par les temps qui court. Tout le monde perd de l’argent sauf sur ce genre de placement ? pourquoi ?
            Le problème du taux est avant tout pour des entreprises qui vont mal, donc pas à 4%.C’est comme la dette d’état.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 18h23

            je te trouve très optimiste d’avoir espoir d’un rendement réel >0

            ben non, je t’ai dit plus haut qu’il fallait s’estimer satisfait avec 0% par les temps qui courent.

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          • step // 30.04.2013 à 18h30

            non c’est bien tu t’imagines par perfer par les temps qui courre, la remarque que je me faisais c’est qu’avec une perte de valeur de monnaie rempante, un immobilier qui va faire son -30%, une bourse qui risque de faire pareil, personnellement à -10, -15% de perte sur la période de 10 ans (en valeur réelle) à venir c’est déjà pas si mal. C’est sur qu’après ça motive pas les investisseurs, mais bon on peut pas passer son temps à mentir à tout le monde, sinon on fait politique.

            Je pense que les années à venir seront plus « ne pas trop perdre » que gagner ou se maintenir, je suis peut être exagérément pessimiste.

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        • chris06 // 30.04.2013 à 18h38

          @step,

          e pense que les années à venir seront plus “ne pas trop perdre”

          on est d’accord, comme quoi avec l’espoir, au mieux, d’un rendement nul, les capitalistes n’en sont plus à fagociter l’économie. par le rendement demandé sur le capital…

          tu vois?

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          • step // 02.05.2013 à 11h33

            Non, désolé pas d’accord, à demander un rendement nul ils se situent 30% au dessus de la destruction de richesse à venir (en moyenne). Ce n’est pas parce qu’on est à 0% de gain qu’on ne fagocite pas si le gateau diminue de taille. Les chiffres négatifs, ça existe, on est en plein dedans.

            De plus je ne suis pas sûr que ta vision entrepreneuriale soit tout à fait celle d’un hedge fund.

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      • bernard botul henry // 30.04.2013 à 18h32

        N’oublions pas que la  » communauté européenne  » a engagé 250 trolls en vue des prochaines élections pour faire sa publicité sur le net et la défendre bec et ongles.
        Ceci explique peut-être cela !!
        J’ai regardé une excellente conférence d’ Asselineau hier , sur l’attribution du prix Nobel et la construction européenne , c’était édifiant , tréééés édifiant !!

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      • Crapaud Rouge // 30.04.2013 à 19h58

        « relancée par une vive politique d’investissement.  » : et qui achètera ce que les investissements auront produit ? Qui plus est avec des salaires qui ne font que diminuer ? S’il s’agit d’investir pour exporter, et donc travailler pour des gens qui vivent à Pétaouchnok, je dis non merci. C’est en fait ce que subissent les salariés des pays « émergents » qui exportent chez nous, et ce n’est pas beau à voir.

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      • Wilde Jagd // 07.04.2014 à 01h56

        Je ne vois pas l’intérêt de venir réciter ici le discours de Bercy, que tout le monde ne connaît que trop bien. Et que les faits viennent régulièrement démentir.

        Le psittacisme, c’est le contraire de l’intelligence.

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    • chris06 // 30.04.2013 à 11h52

      @Michel Martin,

      Todd démontre que l’avènement de cette fédération est anthropologiquement très peu probable.

      ce n’est pas une démonstration mais une spéculation. Elle a un certain mérite mais on a le droit de spéculer différemment, comme Gbalou.

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      • Michel Martin // 02.05.2013 à 13h42

        @chris06,
        Les arguments de Todd sont solides d’un point de vue anthropologique,
        Gbalou serait plutôt engagé dans les affaires de l’Europe que je n’en serais pas surpris, son point de vue est très militant, mais pas nécessairement lucide. Il me répond plus haut sur un éventuel Eurobancor par une phrase lapidaire « L’Europe n’a pas besoin d’un Eurobancor sur le modèle de Keynes. » Je reste un peu sur ma faim. D’autant que d’innombrables confusions circulent sur le Bancor trop souvent assimilé à une monnaie internationale façon Bernard Schmitt, alors que c’est une unité de compte (et pas une monnaie qui circule) et des échanges internationaux adossée à une chambre de compensation qui n’a besoin ni de gouvernance mondial ni de se référer à aucun panier de monnaie. Elle sert surtout à gérer les cours relatifs des diverses monnaies en fonction des échanges internationaux (suivant le solde en bancor de ces échanges, le cours des monnaies nationales s’ajuste afin de faire tendre le compte en bancor vers zéro) et évite la spéculation sur les changes, contenant la diffusion de « l’argent sale » à un niveau national. Dès lors, on peut alors imaginer reconstruire une Europe monétaire compatible avec les diverses politiques économiques (l’économie, c’est d’abord une question de politique économique cad de ce qu’on veut faire ensemble) compatibles avec les caractéristiques anthropologiques des divers états de l’UE (avec au passage la réintégration des pays de l’UE actuellement hors Euro dans un processus homogène). C’est sur ces divers points que j’aurais bien aimé lire les arguments de Gbalou.

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  • Balthazar // 30.04.2013 à 09h58

    Merci pour cet article.
    Bizarrement, entre le titre et les explications qui donnent, j’en arrive à une conclusion décalée au sujet de « l’aveuglement » des dirigeants européens.
    Pour moi : oui, ils s’en mettent plein les poches. Non, ils ne veulent pas que leurs postes disparaissent. Être fonctionnaire européen, c’est comme être fonctionnaire de l’ONU. On ne sert pas à grand chose, mais on se sert copieusement. Et net d’impôts bien sûr.
    L’euro disparaît: la BCE ne sert alors à rien. Que fait la BCE ? Tout pour sauver l’euro. Si l’euro tombe, attention, c’est pire que tout, on entre dans le monde de l’incertain, de l’imprévisible, la grande dépression… Qu’ils nous disent !!!
    Moi ce que je crois, c’est qu’en continuant avec leur modèle pourri, on va de façon sûre vers la Grèce, Chypre, Espagne etc…
    Bref je vote pour l’incertain.

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  • step // 30.04.2013 à 10h12

    Je ne boude pas mon plaisir, renvoyer les économistes à aller bucher des bases les plus élementaires de la sociologie ! Ceci dit cela leur fera le plus grand bien…

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  • Patrick // 30.04.2013 à 10h18

    Avec l’accord de libre échange Europe-États-unis en préparation, on est mal barré !

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    • step // 30.04.2013 à 10h33

      Plus c’est gros plus ça pete vite, suffit de regarder l’histoire.

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  • step // 30.04.2013 à 10h23

    tiens un peu hors sujet (quoique on confine à l’anthropologie de nos classes politiques), vision d’un fonctionnaire avec indemnité et primes concernant « l’affaire guéant » : Qu’il y ait des primes sur des fonctions de cabinet, c’est très probable, que ces primes soit versée en numéraire façon valises de billets, c’est vraiment se moquer du monde. Les primes et indemnités sont sur la fiche de paye et virées en même temps que le salaire, en banque.

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    • Ardéchoix // 30.04.2013 à 10h34

      Des primes en espèces sonnantes et trébuchantes , vous en avez rêvé , ils l’ont fait !! Mais avec du recul il pense que « c’était pas bien » (bfm tv)

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  • dadone // 30.04.2013 à 10h24

    Emanuel Todd déclare que les personnes n’ont pas les connaissances minimales pour nous gouverner.
    Je retourne le complément quant j’entends que la solution serait « une relance avec barrières douanières ».
    C’est ridicule et faux.
    Les relances keynésiennes ont lamentablement échoué dans les années 1970 et c’est pour cette raison que les pays ont changé de politique économique. La France a continué toute seule jusqu’en 1983 (incompétences grave des élites d’alors…) avant de comprendre qu’elle faisait fausse route…
    Alors revenir à une politique qui a échoué est profondément malvenue de la part d’un historien.
    L’austérité ne fonctionne pas, la relance ne fonctionne pas ==> le système ne fonctionne pas.

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    • tchaf // 30.04.2013 à 22h22

      La relance keynésienne fonctionne si l’économie est dans la « trappe à liquidité » (taux banque centrale à zéro, taux réels négatifs, fort chômage dans TOUS les secteurs éco).

      Elle ne fonctionne pas si l’élément limitant la croissance de l’économie n’est pas la demande mais autre chose, comme dans les années 70, qui correspondent au pic de production pétrolière aux USA (1970), et aux deux chocs pétroliers. A l’époque, l’élément limitant était l’énergie, pas la demande.

      Aujourd’hui, je suis incapable de dire si l’élément limitant de nos écos est l’énergie ou la demande des consommateurs; probablement un peu des deux: en 2007, il y a eu un renchérissement de l’énergie, mais les politiques d’austérité ont également détruit de la demande.

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  • BA // 30.04.2013 à 10h31

    Une chose aurait pu faire réfléchir nos élites depuis mai 1974 :

    Depuis mai 1974, tous les présidents de la République Française et tous les gouvernements français ont eu comme priorité numéro 1 la construction européenne.

    Or, plus on fait l’Europe, plus il y a de divergences à l’intérieur de l’Europe !

    C’est bizarre, hein ?

    Depuis mai 1974, plus on fait l’Europe, plus il y a de forces centrifuges qui apparaissent !

    C’est bizarre, hein ?

    Depuis mai 1974, plus on fait l’Europe, plus on voit les partis anti-européens se renforcer !

    Dernier exemple en date :

    Hier, un sondage m’a fait penser au mois de mai 2002 : lors du second tour de l’élection présidentielle de 2002, Jacques Chirac avait été élu avec 82,21 % des voix, contre Jean-Marie Le Pen avec 17,79 %.

    Si l’élection présidentielle avait lieu dimanche, au second tour, Nicolas Sarkozy serait élu président avec 67 % des voix, contre Marine Le Pen avec 33 %.

    Lundi 29 avril 2013 :

    Après seulement un an de pouvoir, François Hollande serait éliminé dès le premier tour de l’élection présidentielle si elle avait lieu dimanche, comme son mentor Lionel Jospin le 21 avril 2002, selon un sondage CSA pour BFM-TV publié lundi.

    L’institut prend pour hypothèse que l’ex-président UMP Nicolas Sarkozy serait candidat.

    Sur 1.027 personnes interrogées par internet du 26 au 28 avril, 34% disent qu’elles voteraient pour Nicolas Sarkozy et 23% pour la présidente du Front national, Marine Le Pen.

    François Hollande n’arriverait qu’en troisième position, avec 19% des suffrages.

    Selon CSA, cela s’explique par une forte déperdition des soutiens de l’actuel chef de l’Etat : 41% de ses électeurs du 1er tour de 2012 ne revoteraient pas pour lui aujourd’hui.

    A l’inverse, 88% des électeurs de Nicolas Sarkozy au 1er tour de 2012 lui renouvelleraient leur confiance, proportion à peine supérieure à celle dont est créditée la présidente du parti d’extrême-droite (83%), dont le père, Jean-Marie Le Pen, avait affronté Jacques Chirac au second tour de 2012.

    De même, 35% des électeurs de second tour de François Hollande ne voteraient plus pour lui, contre seulement 7% parmi ceux de Nicolas Sarkozy.

    Si le second tour de l’élection présidentielle de 2012 se rejouait dimanche, 61% des sondés voteraient pour Nicolas Sarkozy, contre 39% pour François Hollande.

    Dans l’hypothèse d’un duel opposant Nicolas Sarkozy à Marine Le Pen, l’ex-chef de l’Etat rallie 67% des intentions de vote contre 33% pour Marine Le Pen.

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/hollande-serait-elimine-au-1er-tour-de-scrutin-selon-csa.html

    Conclusion :

    Depuis mai 1974, tous les dirigeants qui ont exercé le pouvoir en France sont responsables du désastre actuel de la construction européenne :
    – désastre économique
    – désastre financier
    – désastre social
    – désastre démocratique
    – désastre politique.

    Ce sont eux les responsables du désastre de la construction européenne.

    Eux, et aussi les électeurs qui ont été assez stupides pour voter pour eux depuis mai 1974.

    Aujourd’hui, nous avons ce que nous méritons.

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    • dadone // 30.04.2013 à 10h40

      Encore une fois tu inverses les causalités.
      C’est le dogme du libéralisme fondé sur la croissance et de la concurrence libre et non faussée qui est la cause des dysfonctionnement pas l’idée européenne.
      C’est malheureux de faire ce genre d’inversion….
      En plus c’est profondément mal connaître l’Histoire de ne pas voir que l’Europe est issu de la même civilisation : judéo, gréco-romaine et enfin chrétienne.

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      • BA // 30.04.2013 à 10h46

        Nul.

        Ce n’est pas parce qu’ils sont tous chrétiens qu’ils sont solidaires entre eux.

        Sinon, il y aurait belle lurette que toutes les nations musulmanes auraient créé une nation musulmane unique.

        Comme d’habitude, tu es incapable de comprendre :
        – la raison d’Etat
        – le sentiment national
        – l’égoïsme national.

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        • dadone // 30.04.2013 à 10h57

          Non c’est toi qui ne comprend que le sentiment national est une construction décidé par les élites pour nous gouverner.
          J’ai vécu en Amérique du SUD, il n’y a aucune différence entre les pays issues de la colonisation espagnol, même langue, même religion même origine,même héros de l’indépendance (Bolivard) tout en commun.
          En un siècle les gouvernement ont réussit à diviser profondément les pays afin de pouvoir asseoir leur domination. Maintenant ils les « colombiens » qui n’aiment les « vénézuliens » qui n’aiment les « les péruviens », etc…
          Tu es simplement dominé par les idées d’être « français » c’est du bourrage de crane et ILS ont réussit à te l’incuber !
          Ce que d’ailleurs est confirmé par Emanuel Tood dans son intervention, le sentiment national est créé par les élites…du haut en bas !

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          • BA // 30.04.2013 à 11h07

            Mais alors pourquoi les peuples d’Amérique du sud NE votent PAS pour les partis politiques favorables à une construction supranationale sud-américaine ?

            Hein ?

            C’est bizarre, hein ?

            Un seul autre exemple : tous les quatre ans, la coupe du monde de football est organisée. Pourquoi tous les peuples sud-américains ne demandent-ils pas la destruction des équipes de football nationales ?

            Pourquoi tous les peuples sud-américains ne demandent-ils pas la création d’une équipe de football sud-américaine unique ?

            Pourquoi tous les peuples sud-américains brandissent-ils des drapeaux de leur nation dans les stades au moment de la coupe du monde de football ?

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          • dadone // 30.04.2013 à 11h18

            C’et quoi le bourrage de crane ?
            C’est justement d’éviter aux personnes de penser par elle même !
            Comment Hitler a assurer sa domination ?
            Par les jeunesses hitlériennes ce qui fait qu’à 16 ans de nombreux ados étaient prêt à aller mourir pour le furher ! sans même comprendre qu’ils avaient été manipulés !
            Tu as été manipulé en te donnant un sentiment national et tu ne t’en rend même pas compte !
            Le sentiment national a permis à des personnes qui avaient tout en commun, les ouvriers, d’aller s’entre tuer pour la bourgeoisie lors de la première guerre mondiale, c’est très puisant le sentiment national, et c’est pour cette raison qu’il est incubé par les élites, pour mieux manipuler les peuples !
            Réveille toi, et sort de ce carcan et tu comprendras alors que l’Union européenne et une belle idée trans national et non manipulatrice !

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          • step // 30.04.2013 à 11h31

            la guerre est l’accord entre deux princes pour tuer leurs peuples respectifs. Cela a toujours été un moyen de régulation sociale. Historiquement les grandes croisades a été un moyen de se débarasser d’une noblesse surnuméraire et remuante en externalisant le problème derrière les oripeaux de la foi.

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          • step // 30.04.2013 à 14h43

            comme visiblement je ne fais pas l’unanimité sur cette petite portion d’histoire de la chrétienté. j’indique mes sources :

            « La première croisade a des mobiles religieux – délivrer Jérusalem, secourir les
            chrétiens d’Orient – économiques, mais aussi politiques – assurer la paix de
            Dieu malmenée par une noblesse turbulente et mettre en avant la papauté afin
            de renforcer ses pouvoirs. »

            Source : centre national de documentation pédagogique.
            http://www2.cndp.fr/archivage/valid/3543/3543-214-228.pdf

            je ne dis pas dans mon texte que c’est l’unique objectif ou l’objectif affiché. Mais que l’opportunité de se servir des croisades comme éléments de décompression social a bien été saisi par les puissants de l’époque.
            Cela permettait en particulier de « donner » des terres à conquerir à des cadets plutôt que de les laisser comploter dans le dos de leurs ainés. C’est l’histoire des royaumes francs d’orient.
            En espérant avoir été plus clair.

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        • step // 30.04.2013 à 11h20

          historiquement vers le VII eme si je ne me trompes pas une nation unique et pan arabe musulmane a existé un certain temps avant d’imploser sous les dissentions interne. L’appétence naturelle (et primatique) de l’homme pour le statut de chef, fait que forcément une organisation se morcelle pour pouvoir en multiplier le nombre. Le délai que cela prend est fonction de l’opportunité en général, or une vacance de pouvoir finit toujours par se produire un jour ou l’autre.

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          • Fund_touch // 30.04.2013 à 12h49

            D’abord le califat des Omeyyades (allant de l’actuel Pakistan jusqu’aux Pyrénées (!) par le Nord de l’Afrique), suivi de la dynastie des Abbassides.

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          • BA // 30.04.2013 à 12h50

            Dadone écrit :

            « Réveille toi, et sort de ce carcan et tu comprendras alors que l’Union européenne et une belle idée trans national et non manipulatrice ! »

            Dans le monde réel, c’est exactement le contraire.

            1- Premier exemple. Le traité de Maastricht. Le 2 juin 1992, par référendum, le peuple danois dit « non » au traité de Maastricht. Que croyez-vous qu’il arriva ?

            Réponse :

            Le peuple danois fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Maastricht !

            2- Deuxième exemple. Le traité de Nice. Le 9 juin 2001, par référendum, le peuple irlandais dit « non » au traité de Nice à 53,87 %. Que croyez-vous qu’il arriva ?

            Réponse :

            Le peuple irlandais fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Nice !

            3- Troisième exemple. Le traité établissant une Constitution européenne. Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » par référendum. Le 1er juin 2005, le peuple néerlandais vote « non » par référendum.

            Voyant le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas, les fédéralistes décident de suspendre les référendums prévus dans les autres pays ! Les fédéralistes veulent bien consulter les peuples, mais à condition que les peuples votent « oui » ! Si les peuples commencent à voter « non », les fédéralistes suspendent les référendums ! Et ça, ce n’est pas de la démocratie, peut-être ?!

            En 2005, quels sont les peuples qui auraient dû être consultés par référendum ?
            – Le peuple danois aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
            – Le peuple irlandais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
            – Le peuple portugais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
            – Le peuple tchèque aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
            – Le peuple anglais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.

            4- Quatrième exemple. Le traité de Lisbonne. En réalité, le traité de Lisbonne reprend 98 % du texte de la Constitution européenne, mais la grande différence est que, cette fois-ci, le traité de Lisbonne N’est PAS soumis à référendum !

            Le traité de Lisbonne est adopté par les parlements des Etats européens.

            Une seule exception : le peuple irlandais est consulté par référendum. Le 12 juin 2008, le peuple irlandais vote « non » au traité de Lisbonne. Que croyez-vous qu’il arriva ?

            Comme d’habitude, on a refait voter le peuple irlandais une deuxième fois !

            Conclusion :

            La construction européenne est une construction des élites, faite par des élites, pour des élites.

            La construction européenne est faite par des élites, contre les peuples.

            La construction européenne est faite par des élites, qui violent la volonté des peuples telle qu’elle s’exprime lors des référendums.

            La construction européenne est anti-démocratique.

            L’Union Européenne est anti-démocratique. Elle doit être détruite, comme ont été détruites toutes les constructions supranationales anti-démocratiques..

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          • dadone // 30.04.2013 à 13h07

            La construction européenne est une construction des élites, faite par des élites, pour des élites.

            La construction européenne est faite par des élites, contre les peuples.

            C’est faux, ce qui est fait contre les peuples c’est le dogme du libéralisme « la concurrence libre et non faussée », pas l’idée européenne.
            Et comme toute la construction européenne est basée sur cette concurrence libre et non faussée, alors effectivement elle est rejetée par les peuples.
            Encore une fois c’est inverser les causalités.
            Les politiques veulent garder leur prérogatives d’états nation tout en laissant le marché s’auto-réguler cela c’est une aberration.
            L’Europe ne peut fonctionner que si justement les élites renoncent à l’Etat nation, construction complètement artificielle créé pour asseoir leur domination. Comme ils ne le veulent pas, alors l’Europe est devenu une simple zone de libre échange sans solidarité sans rapprochement fiscal, budgétaire, sans transfert, etc…, cela effectivement ne peut pas fonctionner.
            Ton programme de retour aux monnaies nationales et au replis nationaliste est une hérésie qui créera un appauvrissement généralisé des pays …à commencer par la France qui connaîtra une période d’hyper inflation à l’Argentine.

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          • BA // 30.04.2013 à 13h20

            Mais en ce moment ?

            En ce moment, nous n’avons pas les monnaies nationales, et nous avons l’appauvrissement généralisé des pays européens.

            En clair :

            Dans le monde réel, nous avons obtenu exactement le contraire de ce que nous avaient promis les partisans de la monnaie unique en 1992.

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          • dadone // 30.04.2013 à 14h10

            En ce moment, nous n’avons pas les monnaies nationales, et nous avons l’appauvrissement généralisé des pays européens.

            Dans le monde réel, nous avons obtenu exactement le contraire de ce que nous avaient promis les partisans de la monnaie unique en 1992.

            Nous sommes d’accord mais ce n’est du à l’idée européenne ni par ce que l’on a monnaie unique c’est par ce que justement les états nations luttent les uns contre les autres.
            La solution ce n’est pas moins d’Europe qu’il faut, car dans ce cas la guerre économique, c’est au contraire plus d’Europe et en finir justement avec les Etats nations !
            Et on mis dans la tête ses personnes que cela n’était pas possible car jamais au grand jamais des peuples aussi différents pourront s’entendre !
            Cela c’est du bourrage de crane car si tu regarde l’Histoire on est tous issu de la même civilisation et de tous temps les roi et empereurs en se mariant entre eux (eux, ils pouvaient s’entendre mais pas le petit peuple…ben voyons) ont régné sur l’ensemble de l’Europe.

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          • Stéphane Grimier // 30.04.2013 à 14h31

            Danone, pas mal vos fables.
            Au passage, construction européenne, et concurrence libre et non faussée (c’est évidement complétement faux, novlangue faux-derche inside), c’est la même chose : affabulations. Ils n’ont rien construit, puisqu’ils ont fais les coucou avec nos pays, et détruit le reste. Rien qu’appeler construction cet amas économiquement, socialement, culturellement pathétique est une défiance à qui aime le travail de qualité, voire à l’intelligence.

            La « construction » européenne c’est tout en même temps.Mais si vous voulez en faire la dichotomie, sachez qu’elle est vendu en une pièce. C’est à prendre ou à se carrer dans le c.. pas d’autres choix, alors vive la démocratie.eu. C’est sûr, on va très vite se fendre la poire, effectivement.

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          • BA // 30.04.2013 à 14h34

            Dadone écrit :

            « Cela c’est du bourrage de crane car si tu regarde l’Histoire on est tous issu de la même civilisation et de tous temps les roi et empereurs en se mariant entre eux »

            Mais justement !

            On est tous issus de la même civilisation chrétienne ET POURTANT il y a de plus en plus d’Etats en Europe.

            C’est bizarre, hein ?

            Et les musulmans ?

            Pour les musulmans, c’est pareil.

            Les musulmans sont tous issus de la même civilisation : la civilisation musulmane.

            ET POURTANT cette civilisation ne cesse de se fragmenter : il y a de plus en plus d’Etats musulmans.

            Le dernier exemple est la Palestine, qui vient juste de devenir « un Etat observateur non-membre » à l’Organisation des Nations Unies.

            Le 29 novembre 2012, date anniversaire du vote du Plan de partage de la Palestine, la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État non-membre de l’ONU est portée au vote de l’Assemblée générale. L’Assemblée générale des Nations unies accepte la Palestine en tant qu’État observateur non membre par 138 voix pour (dont la France), 9 contre (dont les États-Unis, le Canada et Israël), et 41 abstentions (dont l’Allemagne et le Royaume-Uni).

            Source : Wikipedia

            Alors pourquoi ?

            Pourquoi tous ces Etats musulmans ne cherchent pas à se transformer en une nation unique ?

            Pourquoi continue-t-on à voir cette fragmentation en une multitude d’Etats musulmans ?

            Pourquoi cette fragmentation de l’ancienne civilisation musulmane continue-t-elle ?

            Tu crois vraiment que ce sont les élites de la Palestine qui veulent l’indépendance nationale ?

            Ou alors, c’est le peuple de la Palestine qui veut l’indépendance nationale ?

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    • Gbalou // 30.04.2013 à 10h48

      Pour appartenir à l’élite, il faut le mériter !…

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      • toutouadi // 30.04.2013 à 10h58

        Heu !! Non !!! Pas besoin de pertinence une grande écharpe rouge suffit. (Voir C. Barbier)

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        • Balthazar // 30.04.2013 à 20h38

          Oh, vous êtes dur, j’aime bien C. Barbier (et son écharpe). Et il manie la langue française avec dextérité. Je ne suis pas trop d’accord avec lui, mais j’adore l’écouter.

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      • Inox // 30.04.2013 à 12h21

        Ah ! Tiens, moi je croyais qu’il suffisait d’avoir un très gros compte en banque. Le dogme actuel prétend que si on a pas de Rolex à 50 ans, c’est qu’on a raté sa vie. Mais c’est bien sûr ! Le mérite se mesure dorénavant en monnaie. CQFD ! Je comprends mieux.

        Axiome ultra-libéral: Si tu es plein aux as, c’est que tu as raison.

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        • Gbalou // 30.04.2013 à 12h59

          L’expression « plein aux as » est populaire (Niveau CAP – 12) !..Cyrano de Bergerac : « Je suis libéral ! ».

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 14h10

            Hercule Savinien Cyrano « Cyrano de Bergerac » Pris comme model par Edmond Rostand est l’auteur de « Histoire des états et empires de la lune ». Il est libéral dans le sens progressiste, iconoclaste, et réfractaire au pouvoir en place Il va « visiter » les états et empire de la lune ou il va constater que les signes ostentatoires de la noblesse ne sont pas des épées qui donnent la mort mais des phallus masculins qui donnent la vie…

            Tu fait un sacré contre sens !!

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    • odeur_de_sapin // 30.04.2013 à 13h11

      BA, j’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup votre conclusion … c’est fou ce que des experts, des économistes, des politiques se contorsionnent pour chercher des boucs émissaires aux 4 coins de la planète, ou bien nous abreuvent d’indicateurs « ah ben c’est la faute à pas de chance » …

      Et si la raison de l’état actuel de la France se trouvait en France même … impossible, insupportable, scandaleux, injurieux pour beaucoup.

      Les z’élites pour qui nous avons voté n’étaient pas des martiens fraîchement débarqués que je sache.

      Nous avons ce que nous méritons, c’est trop simple sûrement pour pouvoir être considéré comme vrai, la vérité doit toujours être complexe pour être vrai …ouaaii, bien sur.

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    • Gbalou // 30.04.2013 à 13h22

      Pour appartenir à l’élite, il faut faire des études…

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      • step // 30.04.2013 à 14h53

        actuellement en europe vaut mieux franchement hériter.

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  • toutouadi // 30.04.2013 à 10h54

    Merci pour le résumé.

    Je suis toujours surpris par cette notion de keynésianisme pendant les 30 glorieuses… Je pense que les 30 glorieuse sont avant tout dû à une demande solvabilisée (richesses propres et plan Marshall) qui fait face à une offre insuffisante.
    Olivier tu parle de ce problème dans ton livre « la crise » quand tu fait référence à la dynamique économique qu’engendre la remise à niveau des équipements de productions et des infrastructures. C’est une configuration atypique qui effectivement permet un fonctionnement en apparence cohérent du libéralisme grâce à une synergie d’intérêts entre les classes sociales; rentière, entrepreneuriale et salariale.
    C’est dans les année 70 qu’on aurait eu besoins du keynésianisme c’est à dire d’une volonté politique qui rééquilibre le rapport de force en faveur de la demande or c’est à parti de cette période que les structures sociales on commencées à se déliter. (privatisations et dérégulations )
    Je pense que les 30 glorieuses c’est avant tout une configuration économique favorable (reconstruction qui permet une efficience du libéralisme) amplifié par une socialisation sociétale issu du grand choc morale de la guerre.

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    • Gbalou // 30.04.2013 à 11h39

      Aujourd’hui, il faudrait reconstruire Marseille mais il n’y a pas suffisament d’investissements compte tenu de l’endettement de la ville…

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  • dadone // 30.04.2013 à 11h35

    C’est dans les année 70 qu’on aurait eu besoins du keynésianisme c’est à dire d’une volonté politique qui rééquilibre le rapport de force en faveur de la demande or c’est à parti de cette période que les structures sociales on commencées à se déliter.

    C’est faux, c’est même le contraire, c’est parce que les politiques keynésiennes ne fonctionnaient plus que l’on est passé au libéralisme. La France est le dernier pays à avoir tenté l’expérience Keynésienne jusqu’en 1983 avec le désastre que l’on sait…

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    • toutouadi // 30.04.2013 à 12h26

      Fin des année 60 : Changement des statuts du FMI et de la BM et imprégnation libérale (de mémoire ref S. Halimi)

      Courant 70 : Nouvelle législation libérale concernant les statuts des groupes de presses permettant leurs rachat par les industriels (de mémoire débat sur F. Inter)

      Courant 70 : Abandon du financement souverain socialisé pour un financement faisant appelle uniquement à l’épargne privée. (Tendance idéologique avant 73, loi de 73 puis Maastricht et Lisbonne)
      Etc …

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      • dadone // 30.04.2013 à 12h33

        Encore une fois non, les politiques libérales vraiment libérales date de la fin des années 70 avec la venue de Thatcher au pouvoir puis de Reagan.
        Et je maintiens et c’est fondamental de le comprendre c’est l’échec du Keynésianisme qui a conduit à ces politiques, pas l’inverse.
        Le Keynésianisme ne fonctionne plus dans une économie qui n’ a plus de réserve de croissance, les relances créent de l’inflation et c’est pour lutter contre cette inflation que le libéralisme est arrivé.

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        • Gbalou // 30.04.2013 à 13h13

          Le travailliste Callaghan en 1979 au 10 Downing Street reçoit Thatcher, nouveau premier ministre: « Les ouvriers sont dans les mines mais il n’y a plus de charbon !… ». « Et vous n’avez rien fait ! » lui répondit la dame de fer ouvrant la voie au libéralisme.

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        • toutouadi // 30.04.2013 à 15h05

          Si le keynésianisme est un système politique ou l’état intervient afin de générer un marché et doit pour cela s’affronter au patrimoine privé .. Alors y’a pas eu de keynésianisme, pendant les 30 glorieuses, car le marché était présent (besoins de reconstruction) et le patrimoine privé c’est fait un plaisir d’y répondre.

          La sorti des 30 glorieuses (crise sociale, chômage) est dû à l’incapacité du libéralisme à gérer une économie de croisière à croissance faible.

          Malgré des tentatives de Keynésianisme qui ne pouvaient pas aboutir car il aurait fallu pour cela une concertation généralisée entre états, le choix qui a émergé à partir des année 70 c’est le néo-libéralisme. (Ni Thatcher ni Reagan ne sont issus de générations spontanées)

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          • chris06 // 30.04.2013 à 15h32

            c’est quoi la différence entre libéralisme et néo-libéralisme?

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            • Ankou78 // 30.04.2013 à 15h48

              « c’est quoi la différence entre libéralisme et néo-libéralisme? »

              La même qu’entre « con’s » et « néocon’s » 🙂

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 15h47

            Libéralisme: Capitalisme d’équipement/paternaliste/industriel etc.. Essentiellement un capitalisme qui s’efforce de répondre à une demande tangible.

            Néo-libéralisme: Capitalisme devant faire face à une déficience du marché et de la demande solvable et qui devra donc y répondre en innovant:

            Produit financier, innovation technologique, instrumentalisation des désirs, globalisation permettant de nouveau débouchés pour les capitaux, privatisations des marchés publics, dumping sociale et salarial afin de faire face à un environnement hyper productiviste etc..

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          • dadone // 30.04.2013 à 16h13

            Si le keynésianisme est un système politique ou l’état intervient afin de générer un marché et doit pour cela s’affronter au patrimoine privé
            Alors y’a pas eu de keynésianisme, pendant les 30 glorieuses, car le marché était présent (besoins de reconstruction) et le patrimoine privé c’est fait un plaisir d’y répondre.

            Mais c’est faux, les Etats dans cette période ont très interventionnistes.
            Ne serait-ce que par les taux d’imposition biens supérieures à l’époque que de nos jours.
            En France, l’Etat contrôlait une bonne partie des grandes entreprises et donnait les orientation économiques à tel point que l’on nommait ce système « économie mixte de marché ».
            L’Angleterre à la sortie de la guerre va adopter une politique économique franchement Keynésienne inspirée du rapport Beveridge « Du travail pour tous dans une société libre ». Des systèmes assuranciels basés sur l’impôt, et non sur le travail comme en Allemagne ou en France, donc encore plus solidaires, sont instaurés. Des nationalisations sont effectuées dont la Banque d’Angleterre qui sera associée de manière étroite à la politique économique du pays.
            Que la reconstruction est jouée un rôle déterminant dans cette période, certes, mais sous contrôle des Etats
            Il ne faut pas refaire l’Histoire !
            C’est bien par ce que cette politique ne pouvait plus donner de croissance (aucune ne pouvait en donner, c’était fini la croissance) que les Etats en ont changé !

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 16h25

            @dadone

            Je reconnais ma vision manque peut être de subtilitée.. A étudier alors !!

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          • step // 30.04.2013 à 16h43

            je suis plutot d’accord avec dadone. Le néo libéralisme est une des tentatives désespérée de faire revivre « de la croissance ». Dans son style ce système est un succès pour 1% de la population qui de fait voit son patrimoine croitre. Le problème est que les calculs se disent qu’on pourrait se servir de cette population pour faire levier afin de relancer la croissance des 99% autres (par ruisselement ou par relance d’une demande hautement solvable) n’a pas eu l’effet d’entrainement escompté. En effet, il est difficile de tirer un train de marchandise avec une twingo.

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 17h08

            @dadone

            Ton argumentation est suffisamment claire et étayée pour que le doute s’insinue et je suis prêt à réviser ma vision mais cette interventionnisme d’état effectivement réel d’après guerre n’avait-il pas comme objet de soutenir l’offre ? C’est à dire d’être très éloigné de la finalité keynésienne qui est un soutient à la demande?
            La confusion ne vient elle pas de là? c’est à dire de 2 systèmes socialisés mais aux fonctions différentes?

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          • chris06 // 30.04.2013 à 17h08

            @toutouadi,

            en fait ce que vous appelez néo-libéralisme c’est du néo-keynesianisme (c’est à dire basé sur la synthèse néo-classique) et avant cette période, c’est à dire pendant les trente glorieuses, comme le dit justement dadone, c’était du keynesianisme. En fait, le libéralisme, comme l’on pu connaitre par exemple les USA avant la première guerre mondiale, ça fait longtemps qu’on l’a pas eu en Europe.

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          • dadone // 30.04.2013 à 17h14

            @Step

            Le néo libéralisme est une des tentatives désespérée de faire revivre “de la croissance”.

            C’est tout à fait cela.

            un succès pour 1% de la population qui de fait voit son patrimoine croitre. Le problème est que les calculs se disent qu’on pourrait se servir de cette population pour faire levier afin de relancer la croissance des 99% autres (par ruisselement ou par relance d’une demande hautement solvable)

            Cela c’est la plus grande escroquerie économique de tous les temps.
            Et cela donne uniquement un système pauvre qui travaille pour le système riche.
            The rich and the rest
            La croissance n’était tout simplement plus possible et vouloir continuer à faire de la croissance et la source de tous les problèmes actuels, puisque cette croissance est accaparée par un petit nombre (sinon c’est l’inflation, inflation qui existe mais que pour les 1% qui peuvent acheter les produits haut de gamme) creusant jour après jour les inégalités qui paralyse jour après jour le système économique, jusqu’à son effondrement désormais inéluctable.
            La croissance est le problème aucunement la solution.
            Et de conclure que Mr. Todd a rien compris…

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          • dadone // 30.04.2013 à 17h28

            @toutouadi

            cette interventionnisme d’état effectivement réel d’après guerre n’avait-il pas comme objet de soutenir l’offre ? C’est à dire d’être très éloigné de la finalité keynésienne qui est un soutient à la demande?
            La confusion ne vient elle pas de là? c’est à dire de 2 systèmes socialisés mais aux fonctions différentes?

            En période de reconstruction soutenir l’offre ou la demande je ne voie pas la différence. Les gens ont besoin de tout, le ma

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 17h38

            Effectivement j’ai sous-estimé la socialisation de l’économie d’après guerre mais cet interventionnisme d’état n’est pas du keynésianisme, c’est du productivisme sociale… La confusion vient de là …

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          • toutouadi // 30.04.2013 à 18h00

            @ chris

            Le keynésianisme est un système socialisé mais tous les systèmes socialisés ne sont pas du keynésianisme.

            C’est vrai que dans l’histoire moderne les socialisations de l’économie sont suffisamment rares et inhabituelles, que du coup on a du mal à bien les cerner.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 18h08

            @dadone,

            La croissance est le problème aucunement la solution.

            T’as sans doute raison mais va expliquer ça aux chinois, indiens, russes ou américains.

            Il faut comprendre la « course à la croissance » comme la course pour avoir la plus grande part du gâteau « ressources » possible, c’est vrai que le gâteau aille en augmentant ou en diminuant.

            Et le premier qui dit « pouce, je cours plus », les autres ne seront que trop contents de lui prendre sa part.

            Tu vois, Je suis même d’accord avec ta vision que les nations, ou même groupes de nations comme l’UE, sont des constructions des élites, mais tant qu’on aura pas qu’une seule nation « humanité », on a pas tellement le choix, il faut continuer de courir.

            et vu que c’est pas encore pour demain…

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          • dadone // 30.04.2013 à 18h32

            @chris06

            Et le premier qui dit “pouce, je cours plus”, les autres ne seront que trop contents de lui prendre sa part.

            Je suis d’accord avec cette vision entre continent pas à l’intérieur des continents.
            Le malheur c’est que la guerre économique inévitable compte des ressources ont la fait à l’intérieur de l’UE, c’est cela l’aberration.
            C’est exactement par ce processus auto-destructeur que l’Europe c’est détruit durant deux guerres mondiales et on continue…
            On a rien a voir avec les chinois et c’est l’UE et les US qui les ont aidé à se développer sans nous ils auraient mis des décennies à nous rattraper !
            Que l’on soit en guerre économique pourquoi pas, mais pas en guerre civile !
            Les multinationales aidé par la finance, c’est l’ennemie car ils n’ont pas de patries ils n’ont que le profit en tête.
            C’est l’erreur impardonnable de nos dirigeants !

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          • chris06 // 30.04.2013 à 18h51

            @dadone,

            Je suis d’accord avec cette vision entre continent pas à l’intérieur des continents.

            on est d’accord, c’est pour cela que je pense, comme toi, que détruire la construction européenne et l’euro serait une erreur énorme.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 18h59

            autrement dit, avoir la même monnaie impose la solidarité entre les peuples de la zone euro. Vaut mieux ça que recourir à notre penchant historique débile vers les égoïsmes nationaux!

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          • dadone // 30.04.2013 à 19h04

            @Crhis06

            T’as sans doute raison mais va expliquer ça aux chinois, indiens, russes ou américains.

            Je fais une grande distinction entre ces nations.
            La Russie n’est pas un concurrent c’est un partenaire car elle a réellement quelque chose à échanger de valeur : ses matières premières.
            La chine elle a pas grand chose à part les terres rares, les USA n’ont plus grand chose pas plus que l’Inde.
            Si guerre économique il y a, il faut l’assumer et se concentrer sur les partenaires et pas aider des futures concurrents comme les chinois pour un profit court terme qui sera dévastateur sur le long terme…
            Et je suis complètement d’accord, l’euro est le dernier socle de la construction européenne qui tient encore, si ce socle disparaît, c’en ait fini de l’UE…

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          • chris06 // 30.04.2013 à 19h15

            La Russie n’est pas un concurrent

            là tu entres dans des questions géopolitiques, c’est pas évident. Je pense que la Russie est encore loin derrière nous au niveau des conditions de vie de ses habitants. Et ils vont tout faire pour essayer de nous rattraper.

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          • dadone // 30.04.2013 à 19h31

            @Chris06
            Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il existe des nations qui ont des matières premières et celles qui en sont dépourvus.
            A l’extrême dans une guerre de ressources, il s’agit de commercer uniquement avec les nations qui ont des matières premières car là il y a vraiment échange d’intérêt. Les autres ne sont pas intéressantes.
            De toute manière honnêtement dans une telle guerre il faut tenir et avoir à l’échelle continentale le moins besoin des autres qui eux s’entre tueront…
            Tôt ou tard une grande épidémie ou une ou plusieurs guerre viendra réguler de manière drastique la population, l’UE doit s’en tenir à l’écart…c’est pour cette raison que l’on doit commercer le moins possible en dehors du continent.
            Seul un repli continental nous préservera de la catastrophe malthusienne qui se prépare…

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  • caroline porteu // 30.04.2013 à 12h24

    A lire car ce sont peut être les USA qui vont avoir un vrai pb monétaire : onze états , c’est énorme
    http://bit.ly/10R2dBP
    Les Etats unis se tournent vers l’étalon Or ..

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    • Stéphane Grimier // 30.04.2013 à 14h34

      Tout le monde s’en fout !
      3 tués par une cocotte, et la terre s’arrette de tourner.

      Conclusion : il faut tuer des gens avec des lingots d’or.

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  • youpi // 30.04.2013 à 12h50

    « Au regard de ces différence anthropologiques, Emmanuel Todd a l’intuition qu’une monnaie unique à l’échelle du continent ne peut pas fonctionner. L’euro ne peut que créer une jungle, pas une société commune. »

    Je en suis pas convaincu par cette proposition.
    Dans plusieurs de ses livres, E.T. démontre une bipolarisation anthropologique également au sein de la France. Pourtant nous avions une monnaie commune française qui a fonctionné pendant plusieurs siècles.
    Je trouve la pensée d’E.T. dans le domaine trop figée. La société est une dynamique, un mélange permanent d’aports et de retraits qui la modèle chaque jour dans un sens ou un autre.
    Ce qui manque à l’Europe, c’est une ,visibilité sur la direction de ce modelage.
    La matière est faite d’atomes tous plus ou mois dissemblables. Mais les forces electro magnétiques qui les lient donne à la matière sa cohérence extérieure à un niveau plus macro

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    • chris06 // 30.04.2013 à 13h49

      Tout à fait Youpi, il y a des « bipolarisations » voire « tripolarisations » « anthropologiques à l’intérieur de quasiment toutes les nations européennes, France, Espagne, Italie, Allemagne, ça ne les a pas empêché d’avoir chacun une seule monnaie pendant des siècles.

      Et que dire de la Chine, ou de l’Inde, je vous raconte pas le nombre de peuples « anthropologiquement » différents qui les composent, pourtant ils n’ont qu’une monnaie depuis des lustres.

      Tout ça pour dire que la soi-disant « démonstration » de Todd comme quoi la France et l’Allemagne ne peuvent pas avoir la même monnaie pour des raisons « anthropologiques » laisse un peu à désirer.

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    • Néophyte // 30.04.2013 à 13h58

      A la différence près que la france est une entité unique qui a ses lois, ses règles, son régime fiscale, ses droits sociaux, sa sécurité sociale, son économie etc…

      Une monnaie unique au sein de l’union est IMPOSSIBLE car chaque état à son système économique qui lui ait propre

      Une monnaie ne peut fonctionner que dans une économie bien précise comme chaque systèmes économiques des pays de l’union est différentes, il ne peut y avoir monnaie unique sauf à faire une union économique et faire en sorte qu’il y est le même régime fiscale, les mêmes droits sociaux etc…

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      • chris06 // 30.04.2013 à 15h13

        aux USA par exemple vous avez des régimes fiscaux différents d’un Etat à l’autre, des « sales tax » différentes, des taux d’imposition sur les sociétés différentes, sur la propriété immobilière, etc…
        Pourtant ils partagent tous la même monnaie.

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        • step // 30.04.2013 à 17h00

          avec des états très riches et très pauvres, en tout cas d’un point de vue européen. Des différences de revenus peu compatibles avec la tolérance des sociétés européennes (contrairement à la population US). Et encore ces grandes différences sont atténuées par un budget fédéral qui n’a rien à voir avec celles de l’UE.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 17h49

            tout à fait, d’où on en revient à la question qui devrait être celle qui nous préoccupe, est il dans l’intérêt des peuples de la zone euro de construire une véritable fédération (par exemple pour défendre nos intérêts communs vis à vis des grandes puissances, USA, Chine, Inde, Russie qui sont elles mêmes construites de peuples et de zones économique très disparates?

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          • Fab78 // 30.04.2013 à 23h33

            Une grande europe pour lutter contre les autres…
            N’est-on pas dans du nationalisme pro-européen ?
            Quand on sera tous unis, on écrasera les autres.

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          • chris06 // 01.05.2013 à 00h25

            @Fab78,

            comme il y a une Chine ou des Etats Unis qui luttent pour les ressources….

            La lutte se fera via les marchés (des changes, des matières premières, etc…), on peut le déplorer mais c’est toujours mieux que par la guerre armée.

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      • Gbalou // 30.04.2013 à 15h46

        Nous sommes tous des européens qui possédont des euros ! La France avec un grand « F » svp !…

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        • step // 30.04.2013 à 17h04

          oulà, on possède des reconnaissances de dettes que des banques ont (pour les plus chanceux) à notre nom et libéllées en euros. Ce n’est pas pareil. Quand à la notion d’être européen, j’attend une constitution, un droit et une carte d’identité (les plus exigeant dirons même une armée)….

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    • G L // 30.04.2013 à 17h59

      Pourquoi et comment les état-nations européens ont réussis – certes plus ou moins vite et avec un résultat plus ou moins solide – à se former et à accepter la même monnaie, les mêmes impôts, le même service militaire, souvent la même langue et parfois la même religion est un point qu’Emmanuel Todd n’aborde jamais dans ses conférences.

      Bizarrement ça n’a pas l’air de gêner ceux qui l’écoutent, comme si c’était une chose dont il est inutile de discuter (alors qu’il leur semble naturel de discuter des intentions et des moyens utilisés par ceux qui veulent à tout prix « bâtir l’Europe » et se heurtent vraisemblablement au même type de difficultés.)

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  • BA // 30.04.2013 à 13h15

    A propos des élites européennes en général, et des élites françaises en particulier :

    le 29 mai 2005, les Français votent « non » au référendum sur le Traité établissant une constitution pour l’Europe.

    A la sortie des urnes, l’institut de sondage TNS-SOFRES a interrogé 1 500 personnes sur leur vote.

    Qui a voté non ?

    1- 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.
    2- 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.
    3- 81 % des ouvriers ont voté non.
    4- 79 % des chômeurs ont voté non.
    5- 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.
    6- 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.
    7- 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.
    8- 60 % des employés ont voté non.
    9- 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.
    10- 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.
    11- 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.
    12- 56 % des professions intermédiaires ont voté non.
    13- 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.

    Je précise que les partis trotskistes avaient appelé à voter non. Les gaullistes du mouvement « Debout La République » avaient eux-aussi appelé à voter non. Ca n’apparaît pas dans le sondage.

    Deux chiffres retiennent mon attention. 81 % des ouvriers ont voté non. 79 % des chômeurs ont voté non. Ce sont les classes populaires qui ont le plus voté non.

    Enfin, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté non à 59 %. Les jeunes Français ne veulent pas d’une Europe fédérale. Ils en subissent les effets dans leur vie de tous les jours.

    Qui a voté oui ?

    1- 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.
    2- 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.
    3- 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.
    4- 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.
    5- 60 % des retraités ont voté oui.
    6- 41 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté oui.

    J’ajoute que le Parti Radical de Gauche avait appelé à voter oui. Ca n’apparaît pas dans le sondage.

    Qui est pour l’Europe fédérale ? En majorité, les sympathisants démocrate-chrétiens (UDF), les sympathisants de la droite non-gaulliste et libérale (UMP), la moitié (même pas la moitié : 41 %) du Parti Socialiste, les plus de 65 ans, et les riches. Comme d’habitude.

    Brice Teinturier (DGA, Directeur du département Politique et Opinion de TNS Sofres) écrit :

    Le Non ne peut être réduit à un simple mouvement d’humeur.

    Le non ne peut en effet être ni assimilé ni réduit à un simple mouvement d’humeur. Il n’a pas non plus pour seule résultante le levier de la peur. Certes, la peur est objectivement au centre des réponses : peur d’un chômage plus fort en cas de ratification du traité, craintes à l’égard d’une Europe perçue comme de plus en plus libérale, inquiétudes sur les services publics. Certes aussi, l’Europe partage effectivement l’électorat entre tenants d’une société ouverte et partisans d’une forme de protectionnisme, voire d’une hostilité marquée à l’égard de l’autre et de toute ouverture, parfois fortement teintée de xénophobie et de populisme.

    Mais le non exprime aussi autre chose : sociologiquement tout d’abord, une minorité non négligeable des classes moyennes et moyennes supérieures hésite entre son attachement historique à la construction européenne et une insatisfaction de plus en plus marquée vis-à-vis de la façon dont elle se fait.

    Ce n’était pas le cas lors du référendum de Maastricht, où la coupure entre catégories populaires votant massivement non, et catégories aisées et/ou instruites et/ou bien insérées dans le système, votant massivement oui, était encore plus forte qu’actuellement.

    L’élargissement de l’Europe est passé par là et, sans bouleverser les clivages d’ensemble, les a fait évoluer en brouillant et diluant la finalité de l’Europe. Les partisans du oui le payent aujourd’hui.

    http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/8D6944609D954DA4A2E62C14AA6E14C8.aspx

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    • Néophyte // 30.04.2013 à 13h44

      Pour résumé, tout ceux qui regardent assidument les médias mainstream et ceux qui suivent aveuglements les parties politiques ont voté OUI….

      Ceux qui utilisent leurs méninges et s’informe ailleurs ont votés NON

      Moralité…. avant de voter pour quoi que ce soit, il est important de s’informer sur d’autres médias

      Crise.fr p.e.

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      • chris06 // 30.04.2013 à 14h16

        Ceux qui utilisent leurs méninges et s’informe ailleurs ont votés NON

        un peu simpliste, non?

        Si vous regardez le sondage, quasiment tous les sympathisants communistes ou FN ont voté NON or je ne suis pas certain que ce soient particulièrement eux qui utilisent le plus leurs méninges et s’informent ailleurs.

        Ce genre de catégorisation, ceux qui votent comme moi utilisent leurs méninges et ceux qui votent pas comme moi non, est ridicule.

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        • Stéphane Grimier // 30.04.2013 à 14h35

          « Ce genre de catégorisation, ceux qui votent comme moi utilisent leurs méninges et ceux qui votent pas comme moi non, est ridicule. »

          C’est votre interprétation, mais ce n’est pas ce qui est dit.

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          • chris06 // 30.04.2013 à 14h50

            ce que Néophyte dit c’est que ceux qui utilisent leurs méninges ont voté NON, autrement dit,si vous avez voté OUI c’est que vous n’utilisez pas vos méninges.

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    • Inox // 30.04.2013 à 14h08

      Autre axiome ultra-libéral: Si l’avis du peuple, la démocratie, va à l’encontre des intérêts de l’Elite, ignore la démocratie, car le peuple à tort.

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      • Gbalou // 30.04.2013 à 15h29

        J’aime votre façon d’écrire « Elite » avec un grand « E »…Merci !…

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        • Inox // 30.04.2013 à 16h44

          Oui je trouvais que ça la rendait plus atypique. Je suis heureux que vous ayez apprécié.

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          • step // 30.04.2013 à 17h07

            tiens moi ca me faisait penser à des gamines de moins de 30 kilos entre autres vendues comme jouet sexuel a quelques nababs. Bah c’est pareil, on reste bien dans la traite humaine.

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    • JOURDON // 07.05.2013 à 14h11

      voilà le mail que j’ai adressé ce matin à Olivier_BERRUYER_

      j’espère que je ne serai pas censuré cette fois…

      Bonjour Olivier BERRUYER,
      Aujourd’hui je suis informé d’un nouveau commentaire de BA au sujet du texte récent d’Emmanuel TODD, et selon ce commentaire il s’agit de l’engagement pris par Portugal et d’autres « PIGGS » de rembourser une aide de 78 milliards à partir de 2015… selon BA ils ne rembourseront jamais.
      Par méthode je repasse là où il faut passer – vérification des sources et de la façon dont elles sont « amenées » – et donc sur votre site bien que 175 commentaires soient indiqués pour cet article (contre 174 hier…], le commentaire de BA ne figure pas.
      Par ailleurs, bien que votre style soit souvent violemment polémique mais comme il s’agit justement du style propre au polémiste je dois reconnaître que je reconnais votre talent. En même temps je ne suis pas d’accord avec toutes vos idées comme vous le savez. Celles que vous exprimez souvent me paraissent être naturellement celles du Membre de la Profession des Assureurs, plutôt que des Economistes, c’est pourquoi j’estime que la façon dont vous procédez enrichit le débat. En plus du fait de votre capacité à voir les choses avec recul – sinon hauteur… pas toujours ! – j’estime que sur ce point vous méritez le qualificatif glorieux de « économiste ». Il n’en reste pas moins que la raison principale pour laquelle je ne suis pas pressé de vous aider financièrement – hormis la petitesse connue de mes propres moyens… – est notamment cette vidéo de l’an passé où vous dîtes : « on encule Philippe… comme cela on sort de la crise ! ». Ayant très peu l’occasion de me trouver à Paris, j’ai peu la possibilité de m’informer des vilénnies qui sont dites derrière mon dos à mon sujet. C’est un processus qui a commencé à peu près quand vous entriez en adolescence. Vous comprenez : talent de polémiste c’est une chose, franchir la ligne rouge en est une autre et que je n’accepte pas.
      Enfin j’avais aussi été informé d’un commentaire – quoiqu’il datait déjà de plusieurs jours, mais correspondait à mon domaine d’analyse en effet… – sur les confidences d’un très haut conseiller au Ministère des Finances Allemands, conseillant à mots à peine voilés de sortir de l’euro, et en tous cas d’en faire sortir un certain nombre de pays en délicatesse avec la BCE entre autres. J’aurais pu y répondre et me suis posé la question de le faire ou pas. Finalement non, car ce très haut responsable quand on lui demande un délai pour cette sortie mentionne 5-ANS. Comme 5% est la marge d’erreur standard pour un processus de régression statistique, si on repère cette indication par rapport au « trend séculaire » qui marque l’évolution à long terme des sociétés, vous voyez : son conseil équivaut à prendre à son compte « la politique du chien crevé au fil de l’eau pour la politique monétaire européenne ». Je n’ai pas à m’interposer en pensée ou en déclaration vis-à-vis d’une posture ou d’une attitude dont la nature est une « marque d’autorité » afin de dire que les Allemands entendent, à partir d’aujourd’hui, « contrôler l’évolution » pour la politique monétaire européenne. Cela ne paraît pas totalement illogique… et en plus : ce serait du temps perdu pour moi que d’y répondre.
      Cordialement Monsieur.

      Philippe Jourdon
      Docteur en Economie

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  • fabien775 // 30.04.2013 à 13h37

    Le problème fondamental est que la réflexion humaine est maintenant basée sur le « ici et maintenant ». Il n’y a plus de réflexion sur le long terme. On essaie de régler les problèmes au moment ou ils apparaissent, mais il est déjà beaucoup trop tard. Multipliez cet état de fait à tout les domaines et vous avez le monde tel qu’il se présente aujourd’hui.

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    • Néophyte // 30.04.2013 à 13h48

      Pourtant des solutions existent si on prend la peine de les écouter

      Il est vrai également que nos dirigeants ainsi que les médiats dominants sont obsédés par le libéralisme économique et cherche toujours à sauver une monnaie moribonde

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    • Gbalou // 30.04.2013 à 14h13

      Le « ici et maintenant » s’intégre dans un nouveau rapport des échanges basé sur la théorie de la complexité. L’effet papillon en est un excellent exemple. Traduction: Je suis « Autre » et « Autre » est moi. Français, je suis allemand, allemand, je suis français pour ne faire in fine que l’humain; humain face à ses contradictions, humain pour des choix tant les problèmes écologiques, sociologiques, économiques et culturels sont immenses.

      Les moyens modernes de communication nous permettent de pouvoir informer en Chine comme au Japon…, de nous déplacer en Inde comme en Afrique ou en Amérique.

      Le rapport à la connaissance, à l’accès à la connaissance ne se fonde plus sur une relation – maitre / élève- mais sur le fait que l' »Autre » en connait autant ou plus que le « je » professeur. Il suffit de naviguer sur Internet. Et force est de constater que certains abusent de cet outil (Internet) ici et maintenant, pour nous démontrer, nous informer de leur connaissance, leur point de vue de mafaçon absolutiste.

      Alors que toute discussion, autour d’un problème, l’Euro par exemple, nécessite une démarche pragmatique pour ne pas dire scientifique pour être constructive, des réflexes tribaux liés à un manque de culture de la condition humaine, émergent. Le tribalisme le plus trivial fait flores sur internet qui n’est que le mirroir de nos sociétés nations en décomposition. Et voilà que je te donne un lien hypertexte et pourquoi pas une thèse de tartempion sur un blog pour prouver mon existence !…

      L’anthropologie de Todd est déconnecté de la dynamique d’une nation européenne en cours qui elle, n’est pas virtuelle. L’objectif de l’euro est de garantir la paix sur un continent qui depuis des millénaires se fait la guerre. En ce sens, nul doute que celui qui pense, appartenant ou pas à l’élite, à ses enfants en Europe ne peut qu’espérer que l’Euro soit une réussite. Le tout est de savoir comment ? Sans nul doute en faisant quelques sacrifices…

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      • BA // 30.04.2013 à 16h05

        Gbalou écrit :

        « L’anthropologie de Todd est déconnecté de la dynamique d’une nation européenne en cours qui elle, n’est pas virtuelle. »

        J’éclate de rire !

        Gbalou, le jour où toutes les nations européennes se seront transformées en une nation européenne unique, je vous paierai 50 bouteilles de champagne.

        Fait pour valoir ce que de droit, sur le blog d’Olivier Berruyer, le 30 avril 2013.

        BA.

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        • Gbalou // 30.04.2013 à 16h38

          Parce que vous êtes français européen et que vous ne comprenez pas l’allemand !…

          Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
          Fille de l’Elysée,
          Nous entrons l’âme enivrée
          Dans ton temple glorieux.
          Ton magique attrait resserre
          Ce que la mode en vain détruit ;
          Tous les hommes deviennent frères
          Où ton aile nous conduit.

          Si le sort comblant ton âme,
          D’un ami t’a fait l’ami,
          Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
          Mêle ton exultation à la nôtre!
          Viens, même si tu n’aimas qu’une heure
          Qu’un seul être sous les cieux !
          Mais vous que nul amour n’effleure,
          En pleurant, quittez ce choeur !

          Tous les êtres boivent la joie,
          En pressant le sein de la nature
          Tous, bons et méchants,
          Suivent les roses sur ses traces,
          Elle nous donne baisers et vendanges,
          Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
          L’ivresse s’empare du vermisseau,
          Et le chérubin apparaît devant Dieu.

          Heureux,
          tels les soleils qui volent
          Dans le plan resplendissant des cieux,
          Parcourez, frères, votre course,
          Joyeux comme un héros volant à la victoire!
          Qu’ils s’enlacent tous les êtres !
          Ce baiser au monde entier !
          Frères, au-dessus de la tente céleste
          Doit régner un tendre père.

          Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
          Pressens-tu ce créateur, Monde ?
          Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
          Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.

          Ode à la Joie : Paroles : Friedrich Schiller. Musique : Ludwig von Beethoven.

          N’EST-CE PAS QUE VOUS ETES EUROPEEN ET DONC POUR L’EURO ?

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h13

            Pour rappel, on peut douter d’une nation française au temps de Jeanne d’Arc !…

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          • BA // 30.04.2013 à 20h26

            Je laisse la parole à Olivier Guillot. Il montre l’importance historique de la mobilisation de Reims (été 1124).

            A Reims, durant l’été 1124, le roi de France Louis VI réussit à mobiliser tous ses grands vassaux pour repousser l’attaque du Saint Empire Romain Germanique et de son empereur, Henri V.

            « Dans l’été de 1124, tandis qu’Henri 1er guerroie dans le Vexin français, l’empereur prépare une expédition contre Reims. Aussitôt averti, semonce étant faite à tous les grands, Louis VI se rend à Saint-Denis le 3 août pour adresser ses prières confiantes au « patron spécial et protecteur sans pareil du royaume ». Puis il prend sur l’autel l’oriflamme, c’est-à-dire l’étendard du comté de Vexin, un fief qu’il tient en vassal de l’abbé de Saint-Denis, sans devoir prêter l’hommage. Le roi se rend ensuite à Reims où une armée impressionnante de grands vassaux le rejoint : le duc de Bourgogne, les comtes de Champagne, de Nevers, de Vermandois, et jusqu’à Thibaut de Blois, pourtant allié du roi d’Angleterre. Même les ducs d’Aquitaine et de Bretagne, et le comte d’Anjou, plus éloignés, sont pourtant là. Devant une telle détermination, Henri V se retire dès le 14 août. Louis VI retourne alors à Saint-Denis pour remercier le saint avec effusion. Sa victoire illustre dans les esprits le soutien que Dieu accorde, par l’intercession de saint Denis, au roi, et plus encore à la couronne de France, dans sa pérennité. Elle révèle au roi comme, en cas d’extrême danger, le royaume sait rassembler ses forces autour de lui. Le royaume de France est devenu une nation ! »

            (Olivier Guillot, Hugues Capet et les premiers Capétiens, Tallandier, page 106)

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h36

            Ne pas confondre les manières de rois et la nation française !…

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          • BA // 30.04.2013 à 20h45

            Ne pas confondre Olivier Guillot et Gbalou.

            Ils ne jouent pas dans la même division.

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h57

            Oui mais comme Olivier Guillot, je joue !…J’ajoute que le style rédactionnel de Guillot me parait empoulé ! Mais je n’ai pour l’instant rien écrit d’aussi conséquent !

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          • BA // 30.04.2013 à 21h02

            J’éclate de rire !

            Gbalou critique le style d’Olivier Guillot !

            Et ton orthographe, Gbalou !

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 21h44

            Mon orthographe est juste mais pas seulement !… En outre, il faut savoir que l’expression écrite sur le médium Internet et en particulier sur un blog ne peut être identique au papier. Sur le médium Internet, il s’agit de l’écrit parlé, cher à Jean Paul Sartre, qui a fait école au journal Libération et dans le reste des journaux du monde ! Mais à la différence de Jean Paul Sartre, je défends la thèse d’une expression écrite orale que je qualifie de secondaire que je n’ai pas le temps de vous expliquer ici et maintenant !…

            En d’autres termes, j’accepte les fautes d’orthographe sur Internet mais quand ces dernières se conjuguent avec un raisonnement – copié collé – irrationnel, péremptoire, et sans arguments crédibles, je les dénonce selon mon bon plaisir !…

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          • BA // 30.04.2013 à 21h50

            Gbalou écrit trois lignes … et deux fautes d’orthographe :

            « Oui mais comme Olivier Guillot, je joue !…J’ajoute que le style rédactionnel de Guillot me parait empoulé ! Mais je n’ai pour l’instant rien écrit d’aussi conséquent ! »

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 22h29

            Je vous laisse le dernier mot et mes pensées toutes relatives !…

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        • chris06 // 30.04.2013 à 19h30

          @BA,

          le jour où toutes les nations européennes se seront transformées en une nation européenne unique, je vous paierai 50 bouteilles de champagne.

          perso, je veux bien prendre le pari avec toi que les nations de la zone euro se transformeront en une véritable confédération.

          Une nation européenne unique, ça m’étonnerait.

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          • BA // 30.04.2013 à 19h38

            Pour construire une confédération, il faut :
            – une solidarité réelle (et non pas dans les paroles)
            – un budget.

            Ah, la soi-disant « solidarité européenne » …

            Dans les paroles, la « solidarité européenne », ça existe.

            Mais ça, c’est du pipeau pour les bisounours.

            Dans le monde réel, les pays européens riches veulent que le budget de l’Union Européenne baisse pour la période 2014-2020 !

            Dans le monde réel, les pays européens riches ne veulent même pas solder les impayés de 2012 !

            Union Européenne/Budget 2014-2020 : huit pays riches renâclent à solder les impayés de 2012.

            Huit pays riches de l’UE ont émis lundi de sérieuses réserves sur la rallonge de 11,2 milliards d’euros demandée pour solder les impayés de 2012, au risque d’hypothéquer les chances d’accord avec le Parlement européen sur le budget pour la période 2014-2020.

            Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a averti qu’aucune négociation sur le budget pluriannuel 2014-2020 ne serait engagée avec les Etats tant que les remboursements dus au titre de 2012 n’auront pas été soldés.

            « Nous ne sommes pas les seuls à penser que la somme de 11,2 milliards d’euros est trop élevée », a lancé le ministre britannique des Affaires européennes David Lidington au cours d’un débat avec ses homologues de l’UE à Luxembourg.

            « Je suis tout à fait d’accord. Nous ne sommes pas du tout convaincus que nous ayons besoin de 11,2 milliards », a renchéri son homologue néerlandais.

            « Ce montant doit être vérifié et étayé par des preuves », a insisté le chef de la diplomatie allemande Guido Westervelle.

            Une position partagée par la Finlande, l’Autriche, la Suède, le Danemark et la France. Ces huit pays sont tous contributeurs nets au budget européen.

            http://www.romandie.com/news/n/UEBudget_2014_2020_huit_pays_riches_renaclent_a_solder_les_impayes_de_201267220420131259.asp

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          • chris06 // 30.04.2013 à 19h45

            @BA,

            j’ai pas dit que j’étais prêt à parier avec toi que l’Union Européenne allait se transformer en confédération,alors pourquoi parles tu du budget de l’UE?

            Il est évident que si on crée une confédération des nations de la zone euro, le budget de l’UE n’a pas besoin d’être étendu, non?

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          • BA // 30.04.2013 à 20h02

            Une confédération de nations, sans budget commun ?

            C’est quoi ?

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h16

            Etions-nous français ou des francs sous Charlemagne ? Et les bretons ?…?…?

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          • chris06 // 30.04.2013 à 20h26

            @BA,

            une confédération des nations de la zone euro, pas de l’UE. Donc avec un budget fédéral, un parlement, un exécutif, une monnaie, des moyens de lancer des capitaux, etc…

            Tu veux parier avec moi là dessus?

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h28

            Il existe un budget européen et effectivement sa baisse souhaitée et négociée entre les partenaires européens, sera l’objet d’un vote au parlement européen qui est en droit de le refuser et de forcer l’adoption du budget européen précédent ! Rien n’est pour l’instant décidé !

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          • BA // 30.04.2013 à 20h29

            Je parie 17 bouteilles de champagne que la zone euro ne deviendra pas un Etat fédéral !

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          • chris06 // 30.04.2013 à 20h35

            @BA,

            pari tenu, mais il faut y mettre une durée, dix ans, ok?

            Dans dix ans, si la zone euro n’est pas devenue une confédération je t’envoie 17 bouteilles de champagne, sinon, c’est toi. Ok?

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          • BA // 30.04.2013 à 20h37

            Réponse à Gbalou :

            Période 2007-2013 :
            Budget de l’Union Européenne = 1,12 % du PIB de l’Union Européenne !

            Période 2014-2020 :
            Budget de l’Union Européenne = 1 % du PIB de l’Union Européenne !

            « Alors que la Commission proposait un budget sur sept ans de 1 033 milliards d’euros, soit 1,08 % du PIB communautaire (soit déjà en dessous des dépenses de la période 2007-2013), les Vingt-Sept l’ont ramené à 960 milliards. Soit une seconde baisse consécutive du budget depuis 2000, alors que l’Union va compter 28 États membres avec l’adhésion de la Croatie en juillet. Cette fois, on passe de 1,12 % à 1 % tout juste… Conséquence : le budget 2014 sera inférieur de 13 milliards d’euros à celui de 2013. »

            Période 2021-2027 :
            Budget de l’Union Européenne = 0,88 % du PIB de l’Union Européenne ? Ou alors 1 % du PIB de l’Union Européenne ? Ou alors 1,12 % du PIB de l’Union Européenne ?

            Ou alors, soyons fous, 1,15 % du PIB de l’Union Européenne ?

            Le suspens est insoutenable.

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          • BA // 30.04.2013 à 20h38

            Pari tenu !

            Rendez-vous sur ce blog, le 30 avril 2023 !

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          • Gbalou // 30.04.2013 à 20h45

            Le type même de pari que Fab le « Fabulous » adorait à Goldman Sachs !…

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  • juni palacio // 30.04.2013 à 14h06

    Un article très intéressant intitulé « Austérité : les leçons de l’histoire » http://www.telos-eu.com/fr/europe/austerite-les-lecons-de-lhistoire.html
    Le débat devient de plus en plus confus sur la crise. Les problèmes de nature différente se superposent et chacun y va de son explication qui ne retient le plus souvent qu’un aspect.
    Ce qui est certain :
    1 – Nous vivons une accélération technologique foudroyante
    2 – Nos populations vieillissent
    3 – Les effets de l’activité humaine sur la nature deviennent préoccupants
    4 – Nos modèles d’organisation sociale et économique bâtis après la sde guerre mondiale ont besoin d’être adaptés
    5 – L’émergence dans le concert mondial de nouvelles puissances

    Tout analyser à travers le prisme de l’euro ou de la mondialisation me parait très réducteur. Il importe de dissocier clairement tous ces problèmes pour apporter des réponses adaptées même si certains sont liés.

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    • najm // 30.04.2013 à 14h20

      Nous ne vivons en aucun cas une accélération technologique. Le dernier papier du cepr sur les perspectives de croissance de long terme démontre clairement que comparé a d’autre périodes de boom technologiques, nous vivons une période de faible avancées a la limite des modes de consommations. Toutes les périodes de croissance dans le capitalisme moderne ont été accompagnés par des avancées dans le secteur énergétique, l’accès a une énergie abondante.
      Pour revenir a l’article, attribuer a l’homme économique, l’homme qui croit en la science économique comme bas philosophique, qui est une critique de Mr Todd que je ne connais pas envers l’ecole autrichienne, le courant de pensée anarcho capitaliste, libertarien, etc., qui, en passant, n’ont fait que predire tous ce que lse gouvernements sont en train de faire en ce moment: Print Money, Raise Taxes, Pray for Recovery.
      Or, que je sache, les elites économiques sont tous des produits des etats nations ou d’institutions économiques découlant de l’action de celles ci. Je ne connais aucun Friedmanien Français. Attribuer a l’homme économique la conséquence des actions de l’homme etatiste dirigiste de la deuxième moitié du 20 eme siecle est une approximation culturelle a but politique, esquiver la responsabilité pour l’etat actuel d’incompréhension des phénomènes de marché.

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      • Gbalou // 30.04.2013 à 14h30

        Bientôt un ventre artificiel pour procréer !…

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      • juni palacio // 30.04.2013 à 15h43

        Vous confondez – erreur courante – progrès technique et avancées technologiques

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      • juni palacio // 30.04.2013 à 15h44

        @ najm Vous confondez – erreur courante – progrès technique et avancées technologiques

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        • Najm // 15.05.2013 à 05h15

          non je ne crois pas, cette nuance n’existe que dans la langue fraçaise. Je parle du fameux A (technological progress) dans la théorie néoclassique da la croissance. l’acceleration téch que vous decrivez est juste un changement d’habitudes de conso.

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  • Draco // 30.04.2013 à 19h08

    J’adore Todd quand il a une bière (belge de surcroit ! ) dans le nez, cela lui permet de se désinhiber et de nous livrer le fond de sa pensée !

    Dire que les élites qui veulent sauver l’euro sont des glands, est révélateur, comme tout alcool, d’ailleurs ! Le moins que l’on puisse dire , c’est que cette Europe est un véritable sac de noeuds

    Enfin, on est à la l’heure de la transparence et chacun se lâche…c’est bon signe !

    Une p’tite dernière pour la route, Emmanuel ?

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  • yvan // 30.04.2013 à 20h39

    Complètement dans le sujet, l’autre pays pas du fromage, mais du libéralisme et de la dérive mafieuse :

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/04/30/les-3-milliards-perdus-de-la-lutte-antiterroriste-canadienne_3169069_3222.html
    « pour savoir si les 3 milliards restants ont bien été consacrés à cet objectif, constate le vérificateur général, »
    « puisque le montant des impôts impayés au pays et qui n’ont pu être recouvrés est passé de 18 à 29 milliards de dollars entre 2006 et 2012. »

    Lorsque l’on sait que le canada continue à exporter de l’amiante, les bombes à sous-munitions des US peuvent sembler « normales » pour ce genre d’individus.

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  • yvan // 30.04.2013 à 20h46

    Pour résumer toute cette histoire, …

    L’Italie a inventé les banques,
    La Hollande a inventé la spéculation,
    L’Allemagne a inventé la propagande,
    et …
    Beaucoup trop d’autres pays ont repris l’ « exemple ».

    La Mafia, elle, au moins, sait ce qu’elle risque et a un « code de l’honneur »…

    Quelle perdition d’être rendu à cela.

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    • chris06 // 30.04.2013 à 21h11

      La Hollande a inventé la spéculation

      bah non, Thalès par exemple, vous connaissez? ça date pas des provinces unies…

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    • chris06 // 30.04.2013 à 21h24

      Et la propagande la même chose, c’est beaucoup plus vieux que l’Allemagne, comme la spéculation ça existait déjà chez les grecs, chez Démosthène par exemple.

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  • Fab78 // 30.04.2013 à 22h23

    Est-ce que quelqu’un a essayé le lien « 1 » qui est dans l’article juste aprés « demande effective » ?
    Je pense qu’Emanuel Todd n’est pas aller à Bruxelle que pour essayer la bière.

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  • Fab78 // 01.05.2013 à 00h06

    Il y a une trés grosse perte entre l’entretien de Todd et le résumé.
    Si vous n’avez lu que le résumé, alors vous devez écouter la bande son.

    La substance d’un raisonnement n’est pas dans les conclusions, mais dans les arguments et les exemples.

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  • Philippe // 01.05.2013 à 06h40

    Intéressant cet entretien.

    Mais également très surprenant, au moins sur quelques points :

    Vous nous dites tranquillement que dans une démocratie idéale, les élites prennent en charge les intérêts des milieux populaires. Quand je vous entends prononcer ces paroles, vous l’homme, à priori, de gauche, j’ai comme une envie d’exploser. Serions-nous supposés prendre cela comme argent comptant et nous endormir tranquillement en attendant la suite des événements ?

    Je rêve ? Vous voulez bien dire que le peuple, le populo ne sait pas ce qui est en définitive bon pour lui et que c’est aux élites de prendre les décisions qui le concernent.

    Mais alors c’est fantastique, cela veut dire que Sarkozy a eu raison de faire passer le traité européen en force contre l’avis du peuple français. En voilà un excellent démocrate et une bonne nouvelle par la même occasion, je pensais que c’était pas bon pour nous. Et ben si puisque nos élites l’ont décidé ainsi. Trop cool.

    OK, mais alors soyez honnête, habillez-vous bien et allez expliquer publiquement, un soir à vingt heures sur TF1 par exemple, que tout le monde entende et que tout malentendu soit dissipé, que tout le monde s’est trompé, qu’on a cru depuis 200 ans que la démocratie c’était le pouvoir qu’avait le peuple d’affirmer ses opinions et de choisir les orientations politiques de la Nation. Mais non, c’est pas ça du tout, c’est l’élite du pays qui décide pour vous, braves gens, ce qui est bon et pas bon. Voilà, bonsoir messieurs-dames et bonne nuit. Succès assuré, allez savoir…

    Bref, je préfère oublier et mettre ça sur le compte de la bière.

    Mais il y a d’autres choses qui me grattent aux entournures dans votre exposé, par exemple quand vous affirmez que notre société ne va pas si mal que ça, tout bien considéré.

    Certes il est vrai que nos sociétés ont un niveau de confort très élevé en comparaison de ce qu’ont connu les générations précédentes, mais pour beaucoup d’entre nous (les professeurs universitaires ne sont vraisemblablement pas encore touchés par la crise) la tendance est en train de s’inverser et l’inconfort s’installe au quotidien. Bien plus que vous ne semblez le penser, il est vrai que la perspective d’une confortable retraite à l’abri d’une jolie masure bretonne peut fausser le jugement, même des sociologues les plus affûtés, ceci dit sans jalousie aucune, mais juste histoire de mettre les choses à leur place.

    Pour nous qui sommes au cœur du maelström, nous avons pleinement conscience que demain risque fortement d’être encore plus inconfortable qu’aujourd’hui, et la fin de ce cauchemar, nous ne l’envisageons même plus. Comment ne pas devenir « populiste » dans ces conditions ? Comment ne pas développer de la rancœur pour les « élites » qui nous précipitent vers ce gouffre sans fond tout en affichant un petit sourire contrit qui semble dire : « ben oui, c’est comme ça, dommage pour vous, mais il faut bien que vous compreniez qu’on n’a pas d’autres solutions, sinon les riches vont s’en aller vous comprenez ? ». Ben non justement on ne comprend pas. C’est con le peuple qui souffre, vous comprenez ?

    La posture de celui qui prend de la hauteur face à la désagrégation d’une société est facile pour qui est dans le confort et sait que cet état va perdurer. En revanche, pour quelqu’un qui va partir à la retraite avec la perspective de toucher en tout et pour tout 750 € par mois c’est un peu différent voyez-vous : la perspective de passer la dernière partie de sa vie sans soins et dans la rue ne fait sans doute pas sourire grand monde. Vous pouvez comprendre ce genre de choses ? Et en tirer des conclusions ?

    De même pour tous ceux qui en bavent, ceux qui n’ont plus de travail, ceux qui en ont et subissent les pressions de la concurrence tous azimuts et qui voient leurs proches en baver de même tous les jours un peu plus pendant que d’autres se vautrent dans le luxe en méprisant cette plèbe incapable de s’en sortir ou d’accepter son sort, c’est une autre paire de manches, croyez-moi.

    Vous semblez de plus nous dire que la situation n’est pas si grave, la preuve en est que le peuple ne se révolte pas.

    Mais vous a-t-il échappé que nous avons changé d’époque ? Ne savez-vous pas que des moyens terriblement efficaces de contrôle des populations sont mis en œuvre pour la tranquillité des élites. Ignorez-vous par exemple le rôle manifeste que joue la télévision dans la manipulation des masses, il faut prendre la mesure du changement sur l’état d’esprit d’une population que peut procurer la visite quotidienne dans chaque foyer de ministres et autres experts patentés qui viennent vous délivrer la bonne parole, vous instillent la vérité économique et sociale. Sans parler du rôle distractif de tous les gadgets technologiques dont nous inondent les multinationales de l’électronique, ni du sport ultra-médiatisé dérivatif idéal aux pulsions de violence sociale.

    Pensez-vous qu’il reste beaucoup de temps et d’énergie à la plupart d’entre-nous pour penser la révolution, fût-elle pacifique ?

    Le citoyen est transformé en consommateur décérébré et le tour est joué : plus de réflexion politique ou sociale, les veaux peuvent être conduits à l’abattoir en toute tranquillité. Dont acte. Plus de révolte en vue, même par temps de crise sociale.

    Je conseille à ce sujet la lecture de l’excellent ouvrage de Benjamin Barber « Comment le capitalisme nous infantilise » (au moins pour la partie analyse, les solutions qu’il propose sont peut-être un peu plus).

    Je m’arrête là, franchement, vous m’avez lessivé ce soir.

    Juste une dernière chose : vous savez que vous, les intellectuels, avez une responsabilité particulière vis-à-vis de nous les gens du bas-peuple, nous avons besoin de vous, pas pour que vous pensiez le monde à notre place, mais pour que vous nous aidiez à formuler nos désirs profonds de vie meilleure, que vous nous aidiez à convaincre les élites économiques et politiques que nous existons et que la société sera meilleure et plus vivable si tout le monde y trouve sa place, et vous, vous avez besoin de la force que constitue notre nombre pour imposer ce désir de justice.

    Mais surtout, n’attendez pas que les élites deviennent raisonnables, elles ne le sont que sous la pression populaire, vous le savez bien.

    S’il vous plait, arrêtez de nous décevoir et de nous mépriser, vous n’avez rien à y gagner et nous avons tout à y perdre.

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  • yoananda // 01.05.2013 à 10h10

    Si Todd a raison quand à la fin de l’Euro, il est totalement à coté de la plaque concernant les élites.

    Si les élites sont accrochées à l’Euro comme une moule à son rocher, c’est parce que c’est l’Euro qui fait d’elle des élites. Hors de l’Euro elles n’ont aucun projet à vendre aux peuples pour justifier de leur place sur la hiérarchie sociale. C’est le seul « rêve » quelles ont, c’est dire a quel point notre époque est « vide » de substance… et je ne parle pas que des élites puisque les peuples suivent.

    http://yoananda.wordpress.com/2013/02/18/leurope-et-sa-politique-de-lautruche-nous-mene-a-la-guerre-interne/

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    • raloul // 01.05.2013 à 14h13

      Bonjour!

      Tout à fait d’accord avec vous concernant ce manque de « rêve ». Comme si plus personne parmi les élites – politiques en particulier – n’avait la capacité et l’intelligence de promouvoir un projet fédérateur. L’heure est grave, et nous n’avons droit qu’à des marionnettes, des guignols meilleurs pour leur stratégie de comm’ que comme dirigeants authentiquement capables de répondre aux défis du siècle!

      Je pense que « les peuples » ne suivent pas. Ils subissent et tant que leur confort matériel n’est pas trop directement mis en danger, ils tolèrent la décadence morale des élites. Dans les pays où la politique économique de l’UE fait de réels ravages, ils ont plutôt tendance à se rebeller, et le jour où apparaîtront de bons leaders charismatiques qui proposeront vraiment quelque chose de différent, je suis convaincu que les « peuples » suivront. Je n’ai nullement la prétention de savoir de quoi il s’agira exactement, mais quand je vois ce que Grillo a fait, j’ai peu de doutes à ce sujet.

      C’est maintenant une question de tempo et d’opportunités historiques, mais le mouvement de fond est inéluctable, à moins que surgisse un tournant radical dans la politique européenne (éléctions des exécutifs européens par le peuple, référendums, droit d’initiative européenne efficace, bilans politiques et économiques crédibles, pouvoir du législatif européen renforcé, prise en compte des désirs des populations européennes quant à la forme de l’UE – confédérale, centralisatrice, coopérative, … – etc…).

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  • Lisztfr // 03.05.2013 à 23h48

    – On est gouverné par des glands….

    Il parle de Say ? non, alors ça ne m’intéresse pas.

    Je ne suis pas là pou entendre ce bavassage, merci et au revoir.

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  • Lisztfr // 03.05.2013 à 23h55

    Je me fiche totalement de ce qu’il pense, je ne veux pas le savoir.

    Inutile de disserter sur l’incompétence des élites si on n’a pas l’idée d’une solution.

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  • BA // 04.05.2013 à 09h14

    Vendredi 3 mai 2013 :

    En septembre dernier, Mario Draghi avait annoncé son plan OMT (Outright Monetary Transactions) : il prenait la suite du plan SMP consistant à acheter de la dette souveraine de pays en difficulté, de façon à limiter la hausse des taux et à leur permettre de se refinancer. Comme cela ne plait pas du tout aux Allemands (et ils ont bien raison, c’est de la planche à billets), le dispositif OMT est assorti de conditions drastiques puisque le pays qui souhaite en bénéficier doit auparavant demander l’aide de l’Europe et accepter un sévère plan d’assainissement des comptes public imposé par la désormais célèbre « Troïka » (La Tribune).

    Résultat : personne ne l’a encore demandé. Pourtant la détente sur les taux des pays européens en difficulté s’est prolongée. En apparence les choses s’améliorent. La simple annonce du plan OMT aurait suffi à rassurer les marchés, « bravo Mario ! » commentent les médias.

    La réalité est plus subtile, et perverse : la BCE prête sans limite aux banques du pays pour qu’elles rachètent la dette de leur Etat, ce qui au fond revient au même !

    Mario Draghi l’a confirmé hier lors de sa conférence de presse, les banques pourront obtenir les liquidités qu’elles souhaitent au taux directeur, qui a été abaissé de 0,75% à 0,50% (La Tribune).

    Et la BCE prête de l’argent y compris aux banques au bord de la faillite comme les banques slovènes, qui peuvent ensuite acheter la dette émise par Ljubljana. « Les analystes d’Aurel ETC Pollak rappellent ainsi que ce sont les banques slovènes elles-mêmes qui, le 17 avril, ont racheté le 1,1 milliard d’euros de dette émise ce jour-là, grâce au financement de la BCE. » (La Tribune).

    Et le tour est joué. Il en va de même en Espagne, Italie, etc.

    C’est de la cavalerie, de la planche à billets, mais formellement la BCE n’achète pas d’obligations d’Etat.

    Ce faisant, la BCE acquiert un volume croissant de créances sur des banques en difficulté, ce qui n’est pas rassurant !

    Posons aussi une question : les banques slovènes avaient-elles le choix ? En fait non, tant les intérêts des grandes banques et des Etats sont intimement liés, et c’est le cas dans tous les pays européens. A partir de là, financer les Etats ou les banques revient au même pour la BCE. Le reste est juste un problème de communication.

    Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.

    http://philippeherlin.blogspot.fr/2013/05/la-politique-subtile-et-dangereuse-de.html

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  • Opps' // 04.05.2013 à 23h04

    Il serait courtois qu’il soit évité de me censurer , surtout pour des motifs dont relèvent les 3/4 des interventions. A ce détail près qu’en général je ne suis pas d’accord … ce serait là le problème ?

    J’ai donc écrit (mais diable où ? …) que cette intervention de Todd était très , très très faible .

    Je vais prendre la peine d’argumenter ce qui me semble tout à fait clair.
    Ecoutons les premières minutes :

    => Todd a le sentiment que le monde a bien changé parce qu’avant il aurait été « raisonnable » … et que maintenant il serait « ahurissant »
    Pour nous faire passer ce constat … très subjectif , il insiste bien sur le fait qu’il est un homme « raisonnable » , pas populiste du tout, et donc (je suppose) qu’on peut et même qu’il faut le croire sur parole , et que d’ailleurs il aurait prédit la chute de l’URSS (Il ne me semble pas le seul …) et la « possibilité » de changement dans le monde arabe (prévoir une possibilité est-il un exploit? de plus il oublie ses mauvaises prédictions sur les USA)

    Notons de nombreuses digressions conviviales destinées à produire une amusante empathie avec le public.

    Bref 10 minutes pour expliquer qu’on doit le croire sur parole : la situation serait « ahurissante ». Mais comme il faut un peu de chair et des exemples précis … Todd va donc réduire ce Monde ahurissant au problème, spécifique, l’Europe et plus particulièrement à celui de l’Euro.
    (Et tant pis pour le reste du Monde qui n’a pas les mêmes problèmes , ni l’euro … !)

    Le voilà donc le scandale : en Europe on passerait son temps à sauver la monnaie Euro alors que lui , Todd conçoit la monnaie basiquement comme quelque chose qui « facilite la vie économique » : il y aurait contradiction .

    Sauf que Todd raisonne mal : car précisément , dans l’esprit des europhiles , ce sauvetage de la monnaie leur paraît un préalable au sauvetage de l’économie.
    On peut ne pas être d’accord , mais alors il faut expliquer en quoi l’effondrement de la monnaie n’impactera pas l’économie de façon bien plus considérable, et donc il ne faut pas se contenter de contradiction facile et de l’ordre d’arguments de propagande.

    (Je précise que je pense comme Todd dans le fond, sauf que je vois très précisément comment on en est arrivé là , et pourquoi tout retour en arrière a été cliqueté par les socialistes et les sociaux-démocrates avec l’assentiment implicite des droites )

    Mais pour Todd tout ceci est inutile , car en min 10, il dévoile son sous-jacent irréductible ( à 12min50s) ,  » en période de récession , il ne faut pas s’occuper de lutter contre la dette « .

    Si je traduis , cela signifie qu’il faut donc plutôt faire de la relance keynésienne. Et donc cela signifie que tous les hommes de gouvernements qui ne sont pas keynésiens sont « incompétents » .

    (Il est bien certain que si l’on croit que la dette , dont on s’accorde à penser quasi unanimement qu’elle est à l’origine de la crise , doit être renforcée jusqu’à ce que l’ économie soit relancée … alors les gouvernements et institutions du monde sont effectivement incompétents.)

    Mais avec Todd , on procède par évidence et donc, pour lui, penser qu’accroitre la dette pourrait avoir des effets encore pires … n’est pas pensable. Pour soigner il faudrait donc aggraver l’origine du mal … ? Mais passons sur ces autres évidences qui ont le malheur de ne pas être todiennes

    Ce qui est amusant c’est qu’il existe un pays (maintenant 2 avec le Japon, la Grande Bretagne étant un cas particulier) qui pratique très précisément une politique hyper-keynésienne : les USA avec B. Bernanke et son hélicoptère FED , et avec un puissant protectionnisme déguisé !
    Mais Todd passe sous silence ce fait … et exécute ce pays (en min9/s25) en soulignant bien que les USA ne sont pas sortis de la crise et font donc implicitement parti des pays dirigés par des « incompétents »
    Et ce faisant Todd torpille lui-même son sous-jacent implicite : son keynésianisme ourlé de protectionnisme n’est alors , puisque testé dans la pratique , pas une solution non plus !!!.

    Mais suivons paisiblement le fil du discours, en min 14 :
    Elites incompétentes donc , pose Todd , et ceci à cause de leur formation (bonjour l’évidence)

    => Pour Todd (et il le redit plusieurs fois) , l’économie est un truc très simple , que lui , non-économiste , a bien compris , mais que tous les autres ont oublié : en régime libéral de libre-échange, les inégalités se renforcent et la demande s’anémie forcément. Pour Todd un petit modèle comme cela -dilatation en haut contraction en bas- est suffisant … ( quoiqu’il faille y ajouter la notion de protectionnisme , précise-t-il) …

    Ce petit modèle (ils sont vraiment naïfs les économistes qui s’ingénient à « penser » et complexifier les choses !) , étant par essence même, vérité d’évidence première d’après Todd , on peut alors se demander pourquoi les élites ne l’utilisent pas … et pensent donc si « mal »

    Que signifie « mal penser » pour Todd ? (# 25min) ? : surtout ne pas admettre cette évidence (que lui-martèlerait depuis 10 ans) qu’il faut avant tout rétablir le protectionnisme puis faire du Keynésianisme.

    Bien sûr pas un mot sur les arguments des conséquences éventuelles du protectionnisme, c’est à dire sur la question des conditions de sa réalisation efficace …

    Puis en min.26, Todd ajoute à l’incompétence , une autre explication, celle de l’intérêt (ce qui est contradictoire car alors il n’y a pas vraiment incompétence , mais au contraire sur-compétence …)

    Et là Todd atteint un niveau de tautologie délicieux : « les gens qui font ces politiques (recessions etc…) n’en souffrent pas … » : il est certain que ce genre de remarque nous aide bien à comprendre les choses 😉 … !

    Mais EUREKA finalement , en 27min30s , Todd nous délivre son explication finale (car il n’est pas un marxiste vulgaire précise-t-il) : nos « dirigeants-décideurs » seraient « dans la douleur de penser des choses allant contre les intérêts des gens en place » => Magique explication n’expliquant rien et bouclant logiquement sur elle-même , puisque … les gens en place c’est à priori eux-mêmes … !!!!

    .

    Mais enfin arrive la min28,s.20 !!! et la je suis en accord parfait avec Todd ! …
    =========================================================
    … avec seconde ‘explication’ : la notion de => compétence historique minimale , que n’auraient pas les gens qui nous gouvernent.

    J’ajouterais que cette absence de compétence minimale me semble aussi s’étendre à toutes les couches de la société et surtout aux jeunes générations , qui pour les plus curieux d’entre eux -après avoir ignoré les cours d’histoire/phlo/géo de leur prif.gauchisant 😉 , pensent à présent en termes fortement googuélisés ou bien en prêt-à-penser médiatique.

    On trouve des traces de ces lacunes dans les débats sur internet où les concepts googuéliens ou indignatoires sont utilisés avec une gentille candeur innocente et prétentieuse. Le débat devient alors impossible ou bien d’un vide surréaliste.

    Mais je vais arrêter là ma modeste critique décorticatoire de Todd (menacé de BHLisation inversée ? à moins qu’il n’ait choisi de ne s’adresser qu’à ceux qui ne penseront que comme lui ? ) , pour la simple raison que l’argument de l’ absence de compétence historique de la part de nos élites , même si il est vrai (et il l’est en partie … d’ailleurs à cause de cette même absence au niveau du grand-public) , ne peut plus vraiment , ici, sur-expliquer l’attitude de ces dirigeants , puisque Todd a posé précédemment que l’explication ultime serait …

    … « la douleur de penser des choses allant contre les intérêts des gens en place » … ce qui est en soi suffisant et exclut donc tout autre explication supplémentaire

    Fermez le ban !

    Ps1/ Voilà , je suis dans les clous , je n’ai insulté personne, j’ai sué et fait un travail critique …
    qui a sa place ici … quoiqu’ évidemment pas dans la pensée unique 😉 de ce site …

    Ps2/ Mais rassure toi Olivier , bien peu le liront !

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  • BA // 05.05.2013 à 14h25

    Dimanche 28 avril 2013 :

    Quand les doutes sur la survie de l’euro infiltrent même le cœur du pouvoir allemand.

    Le président du Conseil consultatif scientifique du ministère des Finances allemand donne à l’euro une chance de survie de cinq ans « limitée ». Il propose une alternative radicale pour sortir de la crise de la dette.

    Plusieurs Allemands haut-placés ont publiquement exprimé leurs doutes quant au futur de l’euro. Quelques politiciens ont essayé de glisser quelques sorties anti-euro au journal télévisé. Et un parti anti-euro, « Alternative pour l’Allemagne », s’est formé juste à temps pour se présenter aux élections de septembre, et espère remporter assez de voix pour entrer au Parlement.

    Mais ceux qui sont les plus proches de l’épicentre du pouvoir, ceux qui gravitent autour d’Angela Merkel, continuent à défendre le dogme officiel. Celui selon lequel l’euro est plus qu’une monnaie, c’est un concept sacré, une sorte de religion qu’il faut sauver à tout prix. Une grande partie de l’opposition allemande adhère aussi à ce dogme. Bien que la possibilité qu’un petit pays sorte de l’euro a été plus ou moins acceptée, l’euro en lui-même est resté intouchable dans ces cercles. Jusqu’à maintenant.

    « Je donne à l’euro une chance de survie à moyen-terme limitée », a déclaré le Dr Kai A. Konrad, président du Conseil consultatif scientifique du ministère des Finances, qui conseille cet épicentre du pouvoir. Au quotidien, il est également directeur de l’Institut Max Planck sur la loi fiscale et les finances publiques. Dans une interview publiée par le Welt am Sonntag, Kai A. Konrad a lancé un ballon d’essai, une alternative, une hérésie pour les Allemands, un grand compromis, une stratégie de sortie, si vous voulez, de sortie de crise pour tous les pays de la Zone euro. Un plan B dont l’existence même a été farouchement niée par le gouvernement.

    Les politiques « d’austérité » mises en place en Europe – le traitement choisi pour maintenir l’union monétaire – ont été l’objet de puissantes attaques. Mais Kai A. Konrad n’y va pas par quatre chemins : « Aucun pays ne peut accumuler arbitrairement de la dette sans s’exposer au risque que les investisseurs finissent par fermer un jour le robinet », dit-il. C’est ce qui est arrivé aux pays situés au cœur de la crise de la dette.

    Il devrait donc être dans l’intérêt de chaque pays de « maintenir sa dette à un niveau aussi bas que possible », assure-t-il. Mais il n’y a pas de seuil fixe, comme les 60% du PIB inscrits dans le traité de Maastricht et maintenant abandonnés de facto. La limite à partir de laquelle un pays entre dans une zone de turbulences varie, selon lui, en fonction de la croissance de son économie et de l’augmentation de sa population.

    Quand le traité de Maastricht a été négocié, ce seuil de 60% était justifié par les prévisions de croissance de chaque pays. Si l’on regarde en arrière, on voit qu’il était trop haut, car « la croissance européenne n’a pas atteint les niveaux attendus au cœur des vingt dernières années », dit-il. « Les pays dont la croissance est trop faible peuvent emprunter encore moins. »

    Il voit un autre problème lié aux limites strictes de la dette et des déficits. « Imposer de telles conditions aux Etats membres ne crée que du ressentiment, et finit par mettre en péril le projet européen ». Référence à la relation entre un pays sous perfusion, la Grèce, et l’Allemagne, relation qui a culminé avec des images de Merkel affublée d’un uniforme nazi. Au contraire, les pays de la Zone euro devraient être libres « d’emprunter tant qu’ils veulent, à la condition qu’ils soient seuls responsable de leur dette ».

    Quelle pensée radicale, en Allemagne, que de dire que chaque pays doit pouvoir emprunter autant qu’il le souhaite ! La seconde partie, que chaque pays doit être seul responsable de sa dette, et non de la dette d’autres pays, était bien sûr l’un des principes du traité de Maastricht, et une des promesses d’airain des politiciens allemands pour que le peuple accepte d’abandonner son Deutsche Mark. Une promesse devenue mensonge à l’heure du premier plan de sauvetage.

    Mais pour Konrad, c’est le grand compromis, le plan B : oublier les limites de la dette et des déficits du traité de Maastricht. Laisser chaque pays flamber tout l’argent emprunté qu’il veut. Mais lorsque les investisseurs fermeront le robinet, il n’y aura ni plan de sauvetage, ni Troïka, ni BCE pour racheter de la dette, ni inspecteurs allemands se promenant dans les ministères des Finances. Il reviendra à chaque pays de se débrouiller avec ses investisseurs et de rembourser ses déficits avec rien du tout.

    Mais pour permettre à un pays de faire faillite au sein d’une union monétaire, il faut rendre le secteur bancaire « immunisé face à la crise », dit-il. Mais il ne parle pas de ratios de fonds propres ou de produits dérivés, mais d’un concept très simple : « les banques ne doivent plus du tout financer des Etats. Ainsi, si l’Etat devient insolvable, les porteurs d’obligations de ces Etats se verront présenter la facture, sans que l’on risque une crise systémique. »

    C’est un changement total de paradigme. Les banques européennes achètent des montants massifs de dette de leurs propres gouvernements, et d’autres Etats. Avec sa proposition, les banques ne possèderaient aucune dette souveraine, et donc seraient protégées de tout risque de crise de la dette. Mais cela serait difficile à mettre en œuvre, vu à quel point les Etats sont dépendants des financements de leurs banques. Il conclut donc sur une note plus sombre – et un ballon d’essai pour une nouvelle doctrine gouvernementale.

    « L’Europe est importante pour moi », dit-il. « Pas l’euro. Je donne à l’euro une chance de survie à moyen-terme limitée. » Quand on lui demande de définir ce qu’il entend par « moyen-terme », le président du Conseil consultatif scientifique du ministère des Finances allemand explique qu’il est difficile de définir une période exacte, car cela dépend de beaucoup de facteurs, mais que « cinq ans semblent réalistes ».

    http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-doutes-survie-euro-infiltrent-meme-coeur-pouvoir-allemand-wolf-richter-710405.html

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  • BA // 07.05.2013 à 11h00

    Ce qui était prévu, c’est que l’Irlande et le Portugal commencent à rembourser les autres pays européens à partir de 2015 !

    Mais comme d’habitude, ce qui était prévu ne se produira pas dans le monde réel !

    Le Portugal sera incapable de rembourser le plan d’aide de 78 milliards d’euros.

    L’Irlande sera incapable de rembourser le plan d’aide de 85 milliards d’euros.

    Ni en 2015, ni en 2016, ni en 2017, ni en 2018, ni jamais.

    Lisez cet article :

    Le sauvetage de l’euro va coûter 69 milliards à la France d’ici 2015.

    http://www.bfmtv.com/economie/cout-sauvetage-leuro-france-69-milliards-deuros-498270.html

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