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3.août.20173.8.2017 // Les Crises

« Frère, mon âme est faible »: les échanges hallucinés des tueurs du père Hamel

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Source : L’Express, Boris Thiolay, 26/07/2017

Adel Kermiche (à gauche) et Abdelmalik Petitjean, les deux auteurs de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, se sont rencontrés et ont préparé leur projet sur l’application Telegram. Handout via Reuters TV

L’Express a eu accès à la correspondance entre les deux terroristes sur la messagerie chiffrée Telegram, les jours précédant l’attaque. Un mélange de froide détermination, d’improvisation totale et de doutes mystiques.

« Frère, mon âme est faible, je le jure par Allah. Tout seul, j’ai du mal avec une arme blanche. Si je peux avoir une arme à feu, j’y vais tout seul. Mais, si tu peux me trouver un frère, grâce à Dieu… » Ce mardi 22 juillet 2016, à 15h05, via la messagerie chiffrée Telegram, Abdelmalik Petitjean, 19 ans, dialogue avec un jeune adulte du même âge: Adel Kermiche. Après quelques échanges insignifiants, ce dernier lui adresse une réponse décisive: oui, il connaît un « frère très sérieux » qui veut « taper au plus tôt et [qui] a des plans ».

Les deux hommes ne se connaissent pas. Ils viennent à peine d’échanger leurs prénoms et vivent à 700 kilomètres de distance. Le premier habite chez sa mère à Aix-les-Bains (Savoie), le second est assigné à résidence au domicile de ses parents, près de Rouen (Seine-Maritime). Pourtant, quatre jours plus tard, ces deux candidats au djihad -qui ont échoué à rejoindre les rangs de l’Etat islamique en Syrie-, vont commettre un assassinat ignoble. Le 26 juillet, à 9 heures, ils pénètrent dans l’église de Saint-Étienne-de-Rouvray, en hurlant « Allah akbar! » Là, ils égorgent le père Jacques Hamel, 86 ans, blessent grièvement un paroissien et retiennent en otage quatre femmes, avant d’être abattus par les policiers.

Un an après ce drame, qui avait suscité l’émotion dans le monde entier, L’Express a eu accès à l’intégralité des messages écrits et audio échangés par les tueurs sur Telegram. L’ensemble, rédigé dans un sabir composé d’invocations incessantes à Dieu en arabe, de français truffé de fautes d’orthographe et d’abréviations propres au langage des jeunes, constitue une plongée glaçante dans la psyché des deux terroristes. Tour à tour, on y décèle un sectarisme affolant, une volonté implacable de tuer des « mécréants ». On découvre aussi chez eux une improvisation totale, une exaltation hallucinée, ainsi que des doutes nourris par un mysticisme de pacotille.

Ces messages chiffrés, retrouvés le lendemain de l’attaque sur un ordinateur lors d’une perquisition chez la soeur de Petitjean à Montluçon (Allier), alertent alors les services spécialisés de l’existence d’une nouvelle menace: manipulés par le djihadiste Rachid Kassimdepuis la zone irako-syrienne, des jeunes radicalisés et non identifiés sont susceptibles de se rencontrer « virtuellement » sur Telegram et d’échafauder un projet terroriste avec des moyens dérisoires. Dans les semaines qui suivent l’attentat dans l’église, la police va interpeller plusieurs personnes, y compris des mineurs, prêts à passer à l’acte.

« Tu m’as dit que tu es chaud. Tu es d’où? »

Adel Kermiche et Abdelmalik Petijean sont abonnés à une chaîne Telegram diffusant de la propagande djihadiste. Le 22 juillet, à 0h44, ils établissent un premier contact privé. « Frère, si tu as des techniques d’action, n’hésite pas, et/ou des Frères ‘déter’ [déterminés] insh’Allah », lance Petitjean, qui est fiché « S » depuis quelques semaines, après avoir tenté de rallier la Syrie à partir d’Istanbul. « J’en ai plein tqt [ne t’inquiète pas]. Je te tiens au courant, frère », répond aussitôt son complice.

La conversation reprend dans l’après-midi.

– « Tu m’as dit que tu es chaud, akhy [frère]. Tu es d’où?, interroge Kermiche.

– Oui, bouillant, frère. [Je suis] de Savoie. A côté de Lyon.

– Tu peux bouger?

– Oui. »

Le jeune Savoyard est prêt à prendre un train dès le lendemain matin. La destination? Rouen. Problème: aucun train n’assure une liaison directe le mercredi. Petitjean décide alors de recourir au co-voiturage, en faisant étape à Paris.

Mails il veut tout d’abord s’assurer du sérieux de l’entreprise: « C’est un frère qui a un plan? », demande-t-il à Kermiche. « Oui, oui, un très bon plan, mais il peut rien dire, là. Il veut parler en face à face », répond ce dernier, qui, manifestement, ne veut pas révéler que le « frère » est question n’est autre que lui-même.

Kermiche demande à son tour des preuves de confiance: « Tu as une photo de toi? Pour être sûr que t’es pas un indic… » Petitjean s’exécute. Il envoie à son correspondant une photo de lui assis devant un drapeau de Daech, puis une vidéo dans laquelle il interpelle François Hollande et appelle les musulmans à […]

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81 réactions et commentaires

  • Daniel // 03.08.2017 à 02h41

    « Adel Kermiche et Abdelmalik Petijean sont abonnés à une chaîne Telegram diffusant de la propagande djihadiste. »

    Rassurez-moi: les services de police sont aussi abonnés à cette chaîne Telegram. Oui ou non?

    Je crois savoir que les messages sur Telegram sont cryptés et indéchiffrables. Mais qu’en est-il des infiltrations? Cela semble tellement facile de les infiltrer (tellement ils paraissent « amateurs ») qu’il est possible de se poser des questions sur l’efficacité des services de police. Qui faut-il remercier pour ce manque d’efficacité?

    • J // 03.08.2017 à 07h47

      Pour apprécier, il faudrait savoir combien il y a de velléités sans passage à l’acte, d’hésitations, et cetera, et si on a les moyens d’agir systématiquement. Ce serait trop simple s’il n’y avait que ceux qui y tiennent absolument et ceux qui refusent absolument.

      Et on infiltre des organisations structurées, pas des isolés.

    • codk // 03.08.2017 à 08h53

      On dit chiffré ! Crypter n’existe pas.

      Telegram utilise un algorithme de chiffrement qu’on ne connait pas bien. Personellement je ne recommande pas. A titre personnelle je recommande Signal qui est la référence en chiffrement de MESSAGE/VOCAL sur mobile.

      Vous pouvez lutiliser comme application SMS sans chiffrement si votre interlocuteur n’a pas signal.

      • TimTam // 03.08.2017 à 14h23

        Signal en effet est la meilleure application de chiffrage (sms, appels) existant à l’heure actuelle.

        Vous pouvez également utiliser protonmail pour vos échanges courriels qui est un excellent client courriel.

        • Stéphanie // 05.08.2017 à 07h57

          Bien, bien. N’hésitez pas à donner plus d’astuces aux gens de Daesh qui veulent communiquer secrétement et ainsi les aider à fomenter des plans comme celui de ces deux-là. Non mais, vous êtes sérieux ?

    • Meiyasou // 05.08.2017 à 01h01

      Moi la question qui me taraude est surtout de savoir pourquoi laisse t on télégram ouvert ?

  • Catalina // 03.08.2017 à 04h31

    en effet, le 11 juin ‘Abdel Malik Petitjean rentre tranquillement en France, mais « A ce moment-là, les policiers pensent donc qu’il est parvenu à rejoindre la Syrie », indique à L’Express une source proche du dossier. Le jeune homme n’est pas recherché. » http://www.lexpress.fr/actualite/societe/saint-etienne-du-rouvray-les-47-derniers-jours-du-terroriste-petitjean_1816849.html
    Puisque les policiers pensent n’est-ce pas…..c’est pas comme si on était en état d’urgence et qu’on avait déjà eu des attentats….c’est pas grave qu’un gars ses balade partout sans contrôle, il doit être au djihad n’est-ce pas, et comme nous n’avons pas de menace de daesh, alors…..
    Par contre, arrêter des enfants qui refusent de faire une minute de silence…..ça…..
    Le 22 juillet soit 6 jours après Nice, ces hallucinés égorgent le prêtre, a quoi à servit la surveillance de masse organisée par le « gouvernement » ? rien, à rien. ah mais j’oublie que les services de surveillance n’ont pas les moyens financiers de faire leur travail…..et que des gars fichés « s » peuvent se promener d’un pays à l’autre sans jamais être interceptés, euhh? la frontière entre la Turquie et l’ue ? ils étaient en grève les gardes-frontières ? à la piscine ?

    • marc // 03.08.2017 à 10h51

      l’acte a eu lieu le 26 juillet et pas le 22

  • Seraphim // 03.08.2017 à 05h59

    Allez, on en remet une couche! L’Express semble sous stress depuis la victoire de son poulain au derby présidentiel et se lâche de plus en plus dans la propagande ouverte. Et visible hélas! Pourtant comme le montrait L. Davidson dans un article précédent sur Corbyn, les ‘motivations’ du terrorisme ne sont pas dans « une exaltation hallucinée » où un « mysticisme de pacotille ». Ça, ce sont éventuellement des moyens, du combustible, et encore… La « phraséologie » ou la « jeunesse déboussolée » comme explication, comme investigation journalistique, on n’aura que ça ; l’article s’achève à l’entrée de l’église. On ne rappellera donc pas que les criminels ont répondu aux questions des soeurs otages (qui sont tout de même des témoins de première main, non?) et ont dit eux-mêmes la raison de leur crime : « vous direz à vos gouvernants que tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats… Quand vous arrêterez, nous arrêterons.»
    Pour faire passer cet aveu, on attend un an, et on ressort l’histoire, toute en psychologisme conforme à la -vieille- doxa « ces dégénérés en veulent à notre mode de vie »

    • J // 03.08.2017 à 07h56

      En effet, ces attentats ont pour but immédiat déclaré de mettre une pression pour dissuader de s’en prendre au califat en difficulté sur ses terres (ça n’exclut pas d’autres buts comme de dissuader toute critique de l’Islam, voir Charlie). Ca avait atteint son but lors des attentats de Madrid (Zapatero avait retiré les soldats espagnols d’Afghanistan). Ca dissuade assez largement les critiques de l’Islam. Et alors ? On se figure peut-être que si on cède ils ne demanderont rien de plus, ayant constaté notre faiblesse ?

      • RGT // 03.08.2017 à 18h23

        Ces attentats ne cesseront pas tant que les seules victimes seront des « sans dents »…

        Et de plus, les gouvernants « s’en tamponnent » que des gueux se fassent égorgetter.

        Tant qu’eux ou leurs « généreux mécènes » ne font pas partie des victimes, ça permet d’avancer sur leur projet de flicage de tous ceux qui pourraient venir dénoncer leurs « petits arrangements entre amis ».

        Par contre, si d’aventure un énarque ou un membre actif du MEDEF se retrouvait victime d’un acte de ce type je peux vous garantir que les « forces de l’ordre » se retrouveraient remotivées avec une augmentation foudroyante des effectifs dans la garde rapprochée des « personnalités importantes ».

        Souvenez-vous des attentats en Italie dans les années 70/80…
        Le massacre de la gare de Bologne n’a JAMAIS été réellement élucidé (ouvrant la voie à des théories « complotistes ») mais quand les victimes étaient des membres de l’oligarchie ces actions devenaient un « crime contre l’état » et leurs auteurs poursuivis et massacrés.

    • Isa // 03.08.2017 à 16h49

      Oui, tant que l’on cherchera à « vaincre le mal » sans prendre en considération ce qui fait sa raison d’être ce sera peine perdue! Les conséquences de ce déni ne font qu’amplifier la haine des candidats au djihad… Des mesures seraient à prendre d’urgence au niveau des causes pour éviter aux effets de s’accroître. Mais ces liens de cause à effet ne sont pas évoqués dans les journaux populistes, et les « raisons » politiques, économiques, culturelles, religieuses ou autres, sont loin d’être éclaircies!

      • J // 05.08.2017 à 07h38

        Cette haine ne saute pas toujours aux yeux. Amedy Coulibaly a expliqué calmement à ses otages qu’il obéissait à un ordre de son organisation. Il aurait pu tuer davantage mais s’en est tenu aux ordres reçus, y compris en se tuant à la fin.

      • J // 05.08.2017 à 08h07

        Toujours à propos de la « haine », des kamikazes comme celui du plus gros attentat de Londres, et je crois bien aussi Coulibaly, ont été décrits par des entourages effarés, musulmans et non-musulmans, comme gentils et serviables. Les traits de personnalité qui poussent à être gentil et serviable et ceux qui prédisposent à se sacrifier pour une cause peuvent être les mêmes.

    • B // 04.08.2017 à 22h42

      De nombreux pays ne bombardent rien n’y personne et subissent pourtant des attentats islamistes. Par ailleurs les discours de Daesh à l’intention de ses potentiels soldats tout comme la doctrine de cette organisation terroriste ne présente à aucun moment une « juste réponse ». Ce n’est qu’à partir du moment où les occidentaux ont réagi à leurs attaques que Daesh a décidé de justifier des attentats comme une « juste réponse ».

  • Gonzo // 03.08.2017 à 07h20

    Le jihad en France à 20 ans, il peut encore grandir.
    Aller un petit sujet de réflexion, qui chante cela:

    Ô France ! le temps des palabres est révolu
    Nous l’avons clos comme on ferme un livre
    Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes
    Prépare toi ! voici notre réponse
    Le verdict, Notre révolution le rendra
    Car nous avons décidé que l’Algérie vivra

  • Toff de Aix // 03.08.2017 à 07h45

    Ça commence à devenir ridicule tellement çà crève les yeux, là. On a deux imbéciles en mal de reconnaissance sociale, qui, malgré le sacro-saint fichage « S », arrivent à discuter ouvertement d’un projet d’attentat sur un réseau qui, bien que crypté, est étroitement surveillé par les services secrets du monde entier. Admettons.

    Alors de deux choses l’une : ou ces services sont incompétents (pour diverses raisons, la première étant le manque de moyens car je vous le rappelle qui est responsable de leur fusion et réorganisation à moyens réduits ? Un certain petit Nicolas…), où alors la « lutte contre le terrorisme », l’état d’urgence qui dure depuis des années, et les lois liberticides sont dirigés contre les mauvaises personnes…. Au hasard des syndicalistes, des contestataires, des empêcheurs de dereguler en rond ?

    Sans doute un peu des deux.

    Et je ne parle pas du climat anxiogène, savamment entretenu par les medias menteurs : mes voisins du dessus l’ont déjà fait et bien fait.

    • marcvador // 03.08.2017 à 08h04

      On ne peut pas en même temps baisser les impôts des plus riches et assurer la protection des populations. Il faut choisir, Macron a choisi…

    • J // 03.08.2017 à 08h12

      Ce que je trouve le plus affolant, c’est le nombre de gens qui ne veulent pas savoir ce qu’est le djihad, et qu’il est né avec l’Islam, et qu’il se réveille lentement mais sûrement sous nos yeux, après 3 siècles de position purement défensive, puis de léthargie totale pendant la plus grande partie du vingtième siècle.

      On va encore me dire, manipulation aussi classique que perverse, que je voudrais « les foutre à la mer » ou quelque chose de ce genre. On n’a pas mis fin à la Sainte Inquisition en foutant qui que ce fût à la mer, mais en arrachant le droit de contester les fondements du Christianisme. Le djihad, que ça plaise ou non, fais encore plus partie des fondements de l’Islam au moins sunnite.

      Et tout le mal que je souhaite aux musulmans est de se libérer de leur religion inhumaine. Faudrait-il encore pouvoir le dire.

      • jessim // 03.08.2017 à 09h30

        Le problème n’est pas la religion c’est ce que les gens en font.
        Vous avez 1.2 milliards de musulmans à travers le monde selon les estimations les plus faibles, tous ne veulent pas tuer du mécréant heureusement.

        La stratégie a été mainte fois éculé, il y a un très bon reportage produit par Paul Moreira qui explique comment sont recrutés les djihadistes, ils vont dans les campagnes les plus reculés et prennent les personnes les plus incultes et analphabète de sorte qu’il n’ait pas accès au savoir de l’Islam. A-t-on déjà parlé d’un savant en religion qui s’est fait explosé ?

        Quand vous regardez sur internet les soldats qui ont capturé ces djihadistes, quand vous écoutez ces derniers ils ne maitrisent pas la religion (je parle de ceux qui se font exploser).

        • J // 03.08.2017 à 10h00

          Tous les auteurs d’attentats étaient loin d’être des damnés de la terre ou des incultes ou des malades mentaux. Voir par exemple ceux du 11/09. Et quand ce sont des convertis ?

          Et puis enfin il y a ce que préconisent le Coran et les quatre écoles sunnites…

          • jessim // 03.08.2017 à 11h35

            Ceux du 11/09 ils se sont basés sur la base de passeport retrouvés et je rappelle que la majorité sont des saoudiens qui sont éduqués dans la haine de l’occident sans que cela ne pose de problèmes à la France à l’occasion. les saoudiens forment à chaque le contingent le plus important pour Al Qaida, l’état diabolique (et pas islamique). Je vous recommande d’écouter Pierre Conesa la dessus c’est très instructif.

            Au passage ils détestent aussi les autres musulmans notamment ceux du maghreb comme quoi tout n’est pas rose entre les musulmans non plus. Quant aux 4 écoles Sunnites, ils travaillent plus sur la Jurisprudence que sur le bienfait ou non de se faire exploser.

            Les convertis c’est les plus sensibles car plus manipulables, ils veulent toujours en faire plus parce qu’exalté de leurs conversions, c’est effectivement un cas plus complexe

        • Gonzo // 03.08.2017 à 10h15

          le fils du chef, et ayatollah mawlawi haibatullah akhundzada en afghanistan etait volontaire dans un attentat suicide a la bombe sur la base de Gereshk il y a 10 jours de cela. il a réussit son attaque suicide.

          en effet ceux qui maitrise la religion ne le font jamais.

          https://www.thetimes.co.uk/article/taliban-leaders-son-in-helmand-suicide-raid-q92z6psjp

          • jessim // 03.08.2017 à 11h38

            En quoi ils disent que cet homme est un savant ? Quel est son parcours religieux ? Quel est sa science ? Vous avez vu Mollah ça vous a suffit, faut creuser plus en tout dans l’article rien ne montre que c’est un savant, c’est juste un chef qui a envoyé son fils au casse-pipe pour le dire vulgairement

            • Gonzo // 03.08.2017 à 11h57

              et bien plusieurs choses:

              l’éducation qu’il a eu par un imam
              son séminaire a sarnan
              qu’il ai jugé officiellement en vertu de la charia
              lorsqu’il lance une fatwa elle est écouté et respecté
              sa fonction de député au sein du Ministère pour la promotion de la vertu et la répression du vice
              qu’il ai enseigné dans une madrasa

              il ne faut pas sous estimer l’adversaire, ne pas croire que ce sont tous des débiles. Cela peut sembler rassurant mais ce n’est pas le cas.

          • jessim // 03.08.2017 à 14h11

            Oui enfin je demande à voir le savant parce qu’a priori il était savant en afghanistan qui était entre les mains d’Al Qaida alias les Talibans qui sont une création pure et simple des USA qui ne voyaient en eux que de la chair à canon face aux soviétiques.

            Je ne sous-estime pas l’adversaire bien au contraire, je ne dis pas qu’ils sont tous débiles, je dis juste qu’ils jouent principalement sur l’ignorance des gens pour faire des combattants. Quand bien même ce serait un exemple valable cela ne ferait qu’un seul « savant » sur combien de Kamikazes depuis les années 2000 ? Ca reste extrêmement marginal

            • Gonzo // 03.08.2017 à 15h53

              La je suis entièrement d’accord avec vous, c’etait le coté tous des ignares inculte qui me gène dans votre 1ere approche

        • TC // 03.08.2017 à 10h50

          Bien d’accord avec vous Jessim, les religions ou toute autre idéologie ne sont pas le problème, non, ils sont juste le moyen. Le problème ce sont ceux qui ont une capacité de nuisance en manipulant les esprits jusqu’à leur faire perdre la raison.

          Pour combattre de tels manipulateurs, il faut une éducation solide qui doit placer la raison et le sens critique au dessus de tout. Ce n’est pas une question d’instruction mais d’enseignement de valeurs humaines. Les croyants qui vivent en harmonie avec les autres vous parleront toujours de foi et de raison, mais jamais ni de l’un ni de l’autre seul.

          La foi sans la raison, c’est la barbarie, l’Histoire en regorge d’exemples.

          • Sandrine // 03.08.2017 à 11h08

            La foi est inaccessible à la raison humaine.

            Pascal vous dirait que la tyrannie commence quand on demande à la foi de se justifier par des preuves (raison) ou à la raison de renoncer à chercher des preuves.

            • TC // 03.08.2017 à 11h42

              La foi n’a pas besoin de preuves puisqu’elle est croyance. Si les preuves étaient là, ce ne serait plus une croyance mais une certitude. La raison explique effectivement cela. Moi, je n’y vois aucune tyrannie mais un simple paradoxe et la vie est remplie de paradoxes, c’est cela qui fait qu’on l’aime tant.

        • olivier // 03.08.2017 à 11h58

          Fait : il faut un cheminement de 2 ans pour un adulte avant de rejoindre l’Eglise. Fait : Il peut en sortir à tout instant. Fait : On peut être sauvé sans être catholique. Fait : il y eu plusieurs inquisitions, non une seule. Fait : La laicité est consubstantielle-inhérente au christianisme. Fait : le Jihad consubstantiel-inhérent à l’islam. Et je dis cela sans juger.

          Je comprend que tout mettre dans un grand sac est plus confortable pour un athé, mais ce n’est pas juste pour autant.

          Puisque Benoit XIV vous est connu, je vous invite à lire (véritablement) le discour de Ratisbonne ou sa catéchèse sur l’interrelation entre foi et raison. Vous risquez de tomber de votre chaise. Il a par ailleurs pointé le poison du relativisme qui fait des ravages un peu partout… Avant de se déclarer spécialiste dans une religion ou une autre, il convient d’être prudent. Je ne dis ceci que pour eclairer votre jugement en ces temps troublés, les raccourcis pourraient mener à plus de mal que de bien.

          • Sandrine // 03.08.2017 à 12h35

            @Olivier
            Je n’ai pas (encore) lu la conférence de Ratisbone, mais je crois que Benoit XVI y fait référence à l’idée d’un « grand logos » dont le principe ressemble à l‘ »Intellect » de Aristote.
            Mais justement, là est tout le problème : « l’intellect », ce n’est pas la raison individuelle – c’est un principe extérieur auquel chacun peut/doit se connecter.
            L’athéisme n’a rien à voir là-dedans – le culte révolutionnaire de la raison se voulait théiste.
            D’ailleurs, le couple foi/raison est typique d’une pensée catholique, très marquée par Saint Thomas d’Acquin.
            Les orthodoxes n’abordent pas du tout les choses de cette manière. Ils préfèrent insister sur la théologie négative et l’idée de déification de l’homme ( qui ne date donc pas de l’humanisme (historique), ne vous en déplaise…)

            • olivier // 03.08.2017 à 13h53

              Le christianisme est intimement lié à la pensée greco-romaine. Je crois qu’il nous faudrais une longue discussion impossible ici pour éclaircir les formulations et les malentendus qui nous séparent et nous rapproche. Trop de choses pour bien vous répondre, je botte en touche pour cette fois 🙂

      • Sandrine // 03.08.2017 à 10h05

        La « sainte inquisition » existe toujours. Maintenant ça s’appelle la « Congrégation pour la doctrine de la foi » (institution par laquelle est passé le précédent pape Benoit XVI).

        • J // 03.08.2017 à 10h55

          Elle ne brule plus personne à ma connaissance (volet hard), et elle a toujours comporté un volet soft, pédagogique. Si on veut réduire le djihadisme à son volet soft (séduction, depuis quatorze siècles il y a les deux et ils sont largement complémentaires), il faut décourager l’autre.

          • Sandrine // 03.08.2017 à 14h25

            Il n’y a pas un Jihad soft et de Jihad dur ni d’inquisition soft et d’inquisition dure. Il y a instrumentalisation ou non par le pouvoir politique d’idées religieuses.
            L’inquisition « dure », celle qui fait des autodafé (« Acte de foi » en portugais), c’est une conjonction du pouvoir religieux et du pouvoir politique. Sans la main de fer du pouvoir politique, le pouvoir religieux est doux comme un agneau et se contente d’émettre des recommandations à but spirituel.
            Le problème de l’islam contemporain, c’est précisément que c’est un islam politique. Le terrorisme n’est pas un phénomène spirituel, c’est un acte politique.
            Quant à savoir si l’Islam n’a jamais été, depuis sa naissance, qu’un phénomène politique, c’est possible, mais c’est une autre question, trop vaste pour etre abordée ici.

          • RGT // 03.08.2017 à 19h01

            Je tiens à signaler à tous ceux qui pensent que les « feux de joie » étaient organisés par l’église se trompent allègrement.

            En fait, les procès pour « sorcellerie » étaient organisés par des tribunaux CIVILS à la fin du moyen-âge et au début de la « renaissance ».

            En constatant leur brutalité et les objectifs qui n’étaient pas souvent très avouables, l’église catholique a décidé de prendre en main ce problème scandaleux et de former des prêtres pour « faire le ménage » et éviter des horreurs sans nom.

            Suite à cette prise en main, le nombre de procès en sorcellerie a très fortement baissé dans les régions catholiques alors qu’il a continué à « prospérer » dans les régions protestantes qui étaient « hors zone d’influence ».

            Vous me répondrez que l’inquisition espagnole était célèbre pour ses « gentilles séances de grillades en plein air »…
            Certes, mais cette inquisition échappait totalement à l’église qui désapprouvait ses méthodes.
            L’inquisition espagnole était en fait une « police politique » directement rattachée au roi d’Espagne et qui n’œuvrait que dans l’intérêt de ce dernier.

            • J // 03.08.2017 à 19h36

              Désolé, mais ce distinguo ne dédouane absolument pas l’Eglise Catholique. C’était fait en son nom, même si l’Inquisition, en « livrant au bras séculier » prêchait hypocritement l’indulgence (ledit bras séculier, donc la justice ordinaire, savait très bien ce qu’on attendait de lui).

              L’Eglise Catholique a mis en place pendant des siècles la plus efficace police de la pensée de tous les temps, c’est comme ça. On peut seulement la créditer d’y avoir mis fin à peu près d’elle-même.

            • olivier // 03.08.2017 à 23h33

              @RGT
              Braudel à rejeté l’historiographie courante des précédentes recherches : pas fiable. Les archives ont montré qu’entre 1480 et 1700 : entre 900 et 1000 condamnations (1% des accusés). Et encore l’inquisition s’occupais de crime courant (comme le cas d’un meutrier d’enfants). L’inquisition espagnole refusa de condamner les sorcières contrairement a ce qui se passa en pays protestant.

              @J
              Que vous dire… Dan Brown contre un livre d’histoire ?
              100 ans de prédication en Languedoc contre l’insistance du roi (cathare), Galilé qui n’a jamais vu la prison (ami du pape). La science encouragée, les Classiques Grec et Romain lu et étudiés. La renaissance carolingienne (à qui l’on dois d’avoir transmis les classiques Grec et Romain). La reforme grégorienne. Réglementation du mariage et lutte contre l’inceste. Encadrement de la guerre (trêve de dieu) pour en limiter les ravages. Le développement des écoles, Jean-Baptiste de La Salle et l’éducation des pauvres … Efficace en effet. Vous êtes excessif.

            • J // 04.08.2017 à 07h01

              à Olivier : l’Inquisition était un organisme spécialisé dans la répression des mécréants, mais elle n’a pas assumé à elle seule cette répression qui avait commencé huit siècles avant elle. Au nom de la religion.

              Et le Catholicisme (pour simplifier) n’a permis l’essor scientifique que l’on connait que quand il s’est affaibli. De même, le fameux âge d’or islamique était une période d’affaiblissement de l’Islam (idem, avant que le Sunnisme triomphant ne resserre les boulons) : division persistante, on n’arrivait ni à intégrer ni à éliminer les chiites, le djihad était enrayé de tous les côtés, dans certains milieux on critiquait ouvertement et impunément la religion (certaines de ces critiques sont arrivées jusqu’à nous).

            • Sandrine // 04.08.2017 à 09h44

              @J
              Je ne sais pas sur quoi vous vous basez pour affirmer que « le catholicisme n’a permis l’essor scientifique que l’on connait que quand il s’est affaibli ».
              Le pape Sylvestre II au XI siècle est « un philosophe, un mathématicien et un mécanicien. Il contribua à l’introduction et à l’essor en Occident de la numération de position, des tables d’opérations et des chiffres dits arabes» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvestre_II)

            • J // 04.08.2017 à 11h49

              Quand le Christianisme s’est imposé, les multiples avancées scientifiques dans le monde gréco-romain se sont arrêtées. Il y a eu des avancées technologiques non négligeables et des mises au point, certes, mais la théorie restait figée, les intelligences les plus brillantes étant détournées vers la théologie. Ca ne s’est véritablement débloqué qu’à la Renaissance, avec par la suite un progrès, une explosion de progrès, sans précédent (qu’on a d’ailleurs de plus en plus de mal à digérer). Donc, je maintiens, quand le Christianisme a commencé à s’affaiblir.

            • olivier // 04.08.2017 à 11h56

              @J : Admettons pour le jeux de l’esprit.

              Vous vous basez sur quoi ?
              Faits historiques ? Sources ? historiens ? dates ?

            • J // 04.08.2017 à 13h32

              Si on ne veut pas admettre qu’il y a eu en Europe, à partir de la Renaissance, d’une part explosion des avancées scientifiques et d’autre part affaiblissement de la religion chrétienne (division, contestations croissantes…), je ne sais pas quoi dire de plus.

            • Sandrine // 04.08.2017 à 14h11

              @J,
              Je ne suis pas sure que l’on puisse attribuer à la seule Eglise le formidable bon en arrière qu’à connu l’occident à partir du VIe/Ve siècle.
              L’idée d’une décadence provoquée par l’effet du christianisme à la fin de l’antiquité était très populaire au XVIII-XIXIe siecles ( voir Gibbon – Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain).
              Depuis, je crois que les historiens sont largement revenu sur cette idée et ont montré que le Christianisme, loin d’imposer ses vues à l’empire romain s’est au contraire modelé sur des conceptions et des idées philisophiques greco-romaines plus ancienne et que la décadence de l’empire lui pré-existe largement ( voire les travaux de Paul Veyne ou d’autres)

            • olivier // 04.08.2017 à 16h37

              La concomitance (supposés) suffit – selon vous – à prouver que l’église étais une police de la pensée ? En quoi cela prouve-t-il que l’inquisition étais un ordre ‘maléfique’ ?

              @Sandrine souligne beaucoup de choses. C’est au travers de la renaissance carolingienne (l’église) que c’est perpétué le savoir greco-romain. Et c’est l’église fut un ciment social qui minimisa la chute de Rome. Le progrès de la renaissance n’est pas sortie ex-nihilo, mais en s’appuyant sur toute une série de renaissances (comme la caroline, à qui ont doit le 1er caractère d’imprimerie). Ecole et universités ne se sont créée qu’avec l’église. Les hommes de science étais aussi des hommes d’églises (HV Bingen, Grossteste, Sorbon, Bacon, JeanXXi, Copernic, Brawardine, Swhartz…). Les faits historiques sont la : l’église à toujours valorisé le savoir. Il y a bien eu une mutation et la relation entre foi et science n’a pas toujours été simple, mais accuser l’église me parait faux au regard de l’histoire.

            • J // 04.08.2017 à 20h39

              Tant qu’à rester dans le hors-sujet, Galilée, un des plus grands savants de tous les temps, a dû à 70 ans, pour échapper au bucher, rétracter à genoux, un lourd cierge à la main, une de ses avancées.

              C’était certes un progrès par rapport à Bruno, brulé vif après avoir eu la langue coupée, et qui avait essayé de se disculper en se rétractant. Pour mémoire, Servet avait échappé à l’Inquisition en s’évadant. Apprenant qu’il s’était réfugié chez Calvin qu’ils auraient encore plus aimé bruler, les inquisiteurs ont fait suivre le dossier. Je me demande si cette coopération (Calvin avait déjà dénoncé Servet à l’Inquisition) n’a pas été la première manifestation de ce qu’on allait appeler oecuménisme.

            • J // 04.08.2017 à 20h50

              Par contraste Razi, le plus grand savant produit par le monde musulman, un des plus grands tout court lui aussi, était un mécréant déclaré et n’a pas été autrement inquiété. Il est vrai qu’il soignait le Calife, et aussi que l’Islam était alors au creux de la vague. http://pagesperso-orange.fr/daruc/divers/razi.htm

            • olivier // 05.08.2017 à 00h05

              Quel hors sujet ?
              Merci pour votre description de l’affaire de Galilée, fausse. Je vous invite à la lecture de Giorgio de Santillana (historien – MIT – peu religieux) « nous devons, en tous cas, admirer la prudence et les scrupules juridiques des autorités romaines ». Servet, Giordano Bruno, comme Galilée (ami du pape assigné à résidence) sont des scientifiques qui ont fait de la théologie, domaine de l’église. Bizarrement l’œcuménisme n’a pas fonctionné dans l’autre sens avec Keppler, réfugié chez les jésuites.

              Vos 3 cas particuliers ne permettent pas d’en déduire une conclusion sur 2000 ans d’histoire. Vous ne m’avez pas convaincu. J’avoue ne pas comprendre votre dernière remarques – hors sujet (avez-vous creusé la question de la fin de vie d’Averroès ?). Je vous laisse le dernier mot. Je me permet de finir sur un pilier de la science (qui ne gère que le ‘comment’ et pas le ‘pourquoi’) : le doute.

            • J // 05.08.2017 à 02h46

              « Moi, Galileo, fils de feu Vincenzo Galilei, Florentin, âgé de soixante-dix ans, traduit en personne devant ce tribunal et m’agenouillant devant vous (…). Étant donné que, après qu’une injonction m’eut été adressée par le Saint-Office, m’intimant l’ordre de renoncer à l’opinion fausse selon laquelle le soleil se tiendrait au centre de l’univers et serait immobile, tandis que la terre ne serait point le centre du monde et se mouvrait, ainsi que de ne tenir, défendre ou enseigner en aucune manière, verbalement ou par écrit, ladite fausse doctrine, et après qu’il m’eut été signifié que cette même doctrine était contraire à l’Écriture sainte, j’écrivis et fis imprimer un livre dans lequel je traitai de cette nouvelle doctrine déjà condamnée, et avançai en faveur de celle-ci des arguments sans présenter nullement leur solution (…) C’est pourquoi, désireux d’ôter de l’esprit de Vos Éminences et tous les fidèles chrétiens cette forte suspicion à juste titre conçue à mon endroit, c’est d’un cœur sincère et d’une foi non simulée que j’abjure, maudis et abhorre les susdites erreurs et hérésies, ainsi que toute autre erreur… »

            • olivier // 05.08.2017 à 15h39

              Galilée : pour ceux qui veulent en savoir plus (à trahi sa parole, tricher avec l’imprimatur, protégé par 2 papes, polémiste provoquant une cabale jésuite et politique, voulu faire réinterpréter les écritures, fit faire sa pénitence par sa fille aînée religieuse … – pdf gratuit en italien ) :

              I documenti vaticani del processo di Galileo Galilei (1611-1741) – Nuova edizione accresciuta, rivista e annotata da (Mgr) Sergio Pagano – Scripta Varia 112 – Vatican City, 2009 – pp. CCLVIII-340 – ISBN 978-88-7761-096-6
              ‘Je demande deux choses : croire à ma foi droite et à la foi catholique. Je suis et je reste catholique’ Galilée.

            • J // 05.08.2017 à 18h49

              En admettant, je comprends qu’il a fait ce qu’il a pu pour contourner une censure abominable (quoique déclinante), et a dû s’humilier au final.

              Et son affaire reste que ça plaise ou non dans le bilan de l’Eglise Catholique.

            • olivier // 05.08.2017 à 22h41

              « Le cas Galilée enseigne à la science, a précisé Mgr Pagano, de ne pas prétendre enseigner l’Eglise en matière de foi et d’Ecriture Sainte, et il enseigne en même temps à l’Eglise de s’approcher des problèmes scientifiques (…) avec une grande humilité et circonspection »

              Les hommes sont faillibles, les scientifiques sont des hommes, l’église est faite d’hommes. 😉

            • J // 06.08.2017 à 02h28

              (bien sûr c’est ici que ça doit être…)
              Aujourd’hui n’importe qui peut “prétendre enseigner l’Eglise en matière de foi et d’Ecriture Sainte”, et elle ne peut que rappeler son point de vue (au pire, excommunier). Regretterait-on, ici, l’époque précédente ?

              “Dès qu’il est reconnu qu’une croyance, et peu importe laquelle, est importante pour toute autre raison que d’être vraie, alors on s’expose aux pires abus. Le contrôle de l’appareil judiciaire en est le premier, mais d’autres sont sûrs de suivre. Les emplois de direction seront réservés aux personnes qui présentent toutes les garanties d’orthodoxie. Les documents historiques seront falsifiés s’ils remettent en cause les opinions reçues. Tôt ou tard, toute déviance sera considérée comme un crime et sera sanctionnée par le bûcher, les purges ou les camps de concentration.” (Bertrand Russell, “Pourquoi je ne suis pas chrétien”, repris par Ibn Warraq, “Pourquoi je ne suis pas musulman”).

            • olivier // 06.08.2017 à 12h54

              1/2
              Vous opposez science et religion, un non-sens (cf plus haut) A moins de vouloir la science comme religion (déjà testé -déesse raison / massacre de Vendée) : ce sont 2 domaines différents de la connaissance humaine. La ou vous voyez 1 cause – 1 conséquence, je vois 2 conséquences (voir Descolas), mais la question du ‘bilan’ questionne. Il y a une part de vrais : la science fait plus ‘progrès’ quand elle s’affranchie de toute morale. (Racialisme, Bombe A sur des enfants, Unité 731, Expériences à l’H de Strasbourg (WW2), Mengele… ) De nombreuses années d’avance en récupérant les recherches (aéronautique, médecine…). Et même après guerre : Expériences US sur sa population, Expériences d’Israël sur les Yéménites… etc.

            • olivier // 06.08.2017 à 12h55

              2/2
              C’est un progrès des objets mais pas un progrès des sujets. A tel point qu’aujourd’hui les médecins le disent : (Dr Anne Laure BOCH neurochirurgien et dr en philosophie) ‘la médecine engendre des monstres’. Le rationalisme et le scientisme ont falsifié bien des choses. A l’aube du trans-humanisme, un bilan serait utile.

              Pour l’âge précédent : lire « Âge de pierre, âge d’abondance ». M. Sahlins,
              Pour Russel, voir Kurt Gödel.

              « Mais parce que, selon le saige Salomon, Sapience n’entre poinct en âme malivole, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aymer, et craindre Dieu, et en lui mettre toutes les pensées et tout ton espoir ; et par foi formée de charité , estre à lui adjoinct, en sorte que jamais n’en soys désemparé par péché. » François Rabelais. Pour Salomon, voir le ‘coeur intelligent’ d’Arendt. l’humilité est plus que jamais nécéssaire.

      • Lysbeth Levy // 03.08.2017 à 11h05

        Allez un bon coup de bonne vérité, J, c’est pour vous là le « décortiqueur compulsif » du Coran qui crédibilise les agressions contre des pays pour raisons humanitaires » : http://www.investigaction.net/fr/terrorisme-la-face-cachee-de-la-mondialisation/ Vous le savez mais bon un petit rappel est utile. Bonne journée

        • J // 03.08.2017 à 15h23

          Vous, quand vous arriverez à comprendre que le mal humain n’a pas qu’une seule source, que les œillères idéologiques comme les vôtres (ou leur contraire) y contribuent lourdement…

          • Sandrine // 03.08.2017 à 16h38

            Et quelle est donc selon vous l’origine du mal ?
            La fausse/mauvaise croyance (de ceux qui croient au Coran) ? L’heresie en somme ?!

          • RGT // 03.08.2017 à 19h21

            Je pense que vous devriez appliquer vos principes à vous-même.

            Avant la guerre d’Afghanistan il n’y avait AUCUN problème de terrorisme islamiste.
            Certes il y avait les palestiniens, mais qui revendiquaient la restitution de leurs terres et un traitement équitable.
            Rien à voir.

            Depuis la création d’Al Qaïda (par devinez qui ?) ce type de terrorisme s’est mis à croître, et de manière exponentielle depuis la « libération » des « peuples opprimés » qui vivaient sous la tutelle de « dictateurs sanguinaires ».

            Ces dictateurs n’étaient pas des personnes « très convenables » mais au moins ils maintenaient une certaine « paix » dans leurs pays et les excités n’étaient pas les bienvenus.

            Les « divines interventions humanitaires » ont plongé ces pays dans le chaos et les populations civiles « dégustent » largement plus désormais.

            Et ces populations (qui ne sont pas composés d’abrutis) ont bien compris qui était à l’origine de leurs problèmes d’où une certaine « rancœur » à l’égard des populations des pays qui sont à l’origine de leur déchéance.

            Il faudrait balayer devant sa porte avant d’engueuler le voisin.

            • J // 03.08.2017 à 21h00

              Les « Occidentaux » (guillemets car c’est déjà une simplification) n’interviennent en terre d’Islam, à tort ou à raison ça peut toujours se discuter, que pour soutenir un camp musulman contre un autre dans un conflit déjà en cours.

              Et quand bien même lesdits « Occidentaux » auraient réveillé le djihad par malveillance ou maladresse, est-ce une raison pour ne pas le combattre ?

            • J // 03.08.2017 à 22h02

              Accessoirement, les violences engendrées par l’affaire Rushdie (1988) peuvent difficilement s’expliquer par un interventionnisme occidental abusif.

            • Sandrine // 04.08.2017 à 09h38

              @J
              Avec Rushdie et Khomeini on était en plein mélange des genres politico-religieux.
              Mais vous avez raison de souligner que l’utilisation de l’Islam à des fin de réalisation de buts politiques ne date pas de l’intervention américaine en Afghanistan. Sans remonter jusqu’au Moyen-âge, on peut déjà citer les Frères musulmans en Egypte dans les années 30.
              Vous avez raison aussi de souligner que le Coran contient de redoutables « munitions », pour qui sait s’en servir à des fins de domination politique ;
              il contient aussi, cependant, des trésors de sagesse pour qui sait les voir – mais c’est le cas de la plupart des livres « saints » des grandes traditions religieuses.
              Le Coran (comme la Bible d’ailleurs) n’est pas une création ex-nihilo, c’est une œuvre de « rénovation », de refondation de traditions spirituelles qui lui préexistaient (parmi lesquelles le christianisme bien sur, mais aussi le judaïsme, le manichéisme, le gnosticisme, le néo-platonisme, etc., etc.)

            • J // 04.08.2017 à 11h57

              A Sandrine : ce que vous ne voulez pas voir c’est que l’Islam, plus que toute autre religion importante, refuse traditionnellement depuis le début de séparer politique et religieux. Le Calife, littéralement « successeur » (du Prophète), a toujours été à la fois chef politique et chef religieux. Et il y en a de nouveau un.

              D’une manière générale, je trouve simpliste et même dangereux de considérer que quand le religieux abuse c’est que le politique l’instrumentalise. Les idées religieuses ont une force intrinsèque énorme, virale (au sens où leur propagation n’a pas besoin d’intérêt humain particulier), pour le meilleur ou le pire.

            • Sandrine // 04.08.2017 à 14h42

              @J,
              Je vois que vous etes un idéaliste. Donc si je vous suis bien : il y a des idées bonnes et d’autre néfastes (qui ont un effet comparable aux virus). Au delà de la question du critère de selection entre bonnes et mauvaises idées, vous vous êtes déjà demandé d’où pouvaient bien venir les-dites idées?
              Si on laisse de coté l’éventualité d’une origine meta-physique, il faut bien admettre que ces idées proviennent de l’esprit humain. Or l’esprit des hommes doit gérer les besoins impérieux de leur corps (manger, se défendre, etc.),autant de fonctions qui relèvent expressément du politique (c.a.d..de stratégies d’appropriation des ressources, de domination de uns sur les autres pour garantir l’accès à ces ressources etc.). Il y a donc fort à parier que beaucoup d’idées en apparence très spirituelles sont en réalité motivées par des arrières-pensées de nature politique – surtout quand elles s’appliquent à l’organisation concrete de la vie terrestre.

            • Sandrine // 04.08.2017 à 14h58

              Ceci dit, je comprends votre démarche : vous voulez insister sur le fait que l’islam, en tant qu’ideologie politico-religieuse, est particulièrement propre à galvaniser les energies destructrices des hommes et en cela beaucoup plus dangereux que n’importe quel autre système politico-religieux.

            • J // 04.08.2017 à 15h43

              Idéaliste, sincèrement, je ne sais pas (ça veut dire quoi au juste ?). Je constate que l’Islam au moins sunnite, puisqu’il est question de lui ici, cumule les caractéristiques qui peuvent alimenter une dynamique totalitaire (et il faut de sacrées contorsions intellectuelles pour prétendre que ce n’est pas intrinsèque) :
              – prétention de représenter la meilleure religion et la meilleure communauté…
              – refus traditionnel de séparer religieux et politique…
              – texte de référence supposé dicté par Dieu à la lettre près et non pas simplement inspiré comme la Bible, donc plus difficile à relativiser et contextualiser, et qu’on ne peut pas laisser contester…
              – un fondateur supposé suprême modèle d’humanité et qui a lui-même enclenché une dynamique de conquête forcenée (ils ont quand même conquis de l’Atlantique à l’Hindou Kouch en une génération à partir d’un oasis perdu…)…

      • fanfan // 04.08.2017 à 20h46

        A qui profite ce crime ?
        « Autrefois, on ne conspirait que contre un ordre établi ; aujourd’hui, conspirer en sa faveur est un nouveau métier en grand développement. Sous la domination spectaculaire, on conspire pour la maintenir et pour assurer ce qu’elle seule pourra appeler sa bonne marche. Cette conspiration fait partie de son fonctionnement même. » – Guy Debord, « Commentaires sur la société du spectacle », 1988

        « Daesh, la nouvelle armée secrète de l’OTAN ? »
        http://www.investigaction.net/fr/Daesh-la-nouvelle-armee-secrete-de/

    • Gier13 // 03.08.2017 à 08h18

      J’ai toujours en mémoire l’histoire du fort St Nicolas à Marseille (où je vis). Situé à l’entrée du Vieux Port, il semble défendre la ville alors que nombre d’emplacements de pièces d’artillerie sont orientées vers la cité. Le prétexte de la défense contre un ennemi extérieur a permis à Louis XIV de menacer directement ces sujets marseillais trop remuants et revendicatifs à son goût et d’imposer une autorité contestée.

      À l’heure où le gouvernement s’apprête à prendre nombre de mesures résolument anti-sociales, le danger terroriste mollement combattu, l’entretien du climat de guerre et de danger, permet de trouver un prétexte à voter des lois qui permettront surtout de lutter contre les futurs manifestants, les grévistes, les syndicalistes… Trop remuants et revendicatifs pour un Jupiter en mal d’autoritarisme.

  • isidor ducasse // 03.08.2017 à 08h07

    Bonjour,
    La haine est en eux.
    L’islamisme est une sorte de prétexte qui leur évite la folie, qui motive, entretien, apporte un sens à cette haine et permet au final de passer normalement à l’acte.
    Je pense que ce type d’individu relève du cas psychiatrique, à l’instar de ces ados américains qui tuent sans avoir pris la peine de chercher un motifs.

  • Joanna // 03.08.2017 à 08h46

    je lis « Le jeune Savoyard … »

    ah bon il y a un « jeune Savoyard » dans cette histoire ? c’est qui ?

  • jessim // 03.08.2017 à 09h41

    Ah les journalistes, ils ont du voir qu’avec Macron, le penser printemps ne permettait de booster les ventes donc on revient aux fondamentaux à savoir l’Islam sanguinaire agressif qui est là pour détruire la France, ça doit faire vendre.
    Plus sérieusement concernant la messagerie chiffré, Edward Snowden l’a clairement dit, il n’y a rien que la CIA ou la NSA ne peut pas hacker, donc l’histoire de messagerie indéchiffrable j’y crois pas un seul instant, pour moi c’est un histoire qu’on vend à la ménagère lui faire accepter l’état d’urgence et qu’elle n’ait pas trop peur en parallèle parce qu’effectivement la police est impuissante.

    Ce qui me débecte c’est que si l’état islamique n’avait pas attaqué l’occident et que ces mecs avaient réussi à aller en Syrie, ils auraient été qualifiés de rebelles modérés voire même de héros de la liberté…

  • patrickluder // 03.08.2017 à 10h02

    C’est pour de tels psychédéliques que la France largue ses bombes au Moyen-Orient ?
    J’me demande de quel côté est la folie dans ces histoires …

  • christian gedeon // 03.08.2017 à 10h22

    Hallucinants commentaires! que des gens qui « comprennent » les motivations et cherchent des « explications « …(les déclarations de Korbyn font florès) et évidemment la conclusion est… roulement de tambours,c’est la faute de la France pardi! Un certain gauchisme se sent décidément très à l’aise dans le rapport explicatif aux égorgeurs…puisqu’on vous dit que ce sont des « psychédéliques »…On a eu les mêmes dans les années trente du siècle passé qui trouvaient que les nazis étaient des gens très propres sur eux.pas étonnant qu’il y ait finalement une telle indifférence par rapport aux massacres commis par Daech Al Nosra et consorts au MO…des psychédéliques aussi je suppose,mon cher Watson!

    • RGT // 03.08.2017 à 20h32

      Le problème n’est pas la France, c’est ses dirigeants.

      Sincèrement, si « nos » gouvernants s’occupaient d’abord de lutter contre la pauvreté et la précarité sur le sol national AVANT d’aller foutre le bordel chez les autres le problème ne se poserait pas.

      Au nom des « Droits de l’Homme » ils engagent NOTRE responsabilité dans des actions franchement hasardeuses et qui ne nous concernent pas, pour le plus grand bonheur de certaines personnes ou entités (souvent « hors sol »).

      De plus, tant les politiques que les bénéficiaires de ces « interventions » méprisent totalement le peuple qui assume pourtant totalement la responsabilités de leurs actes, financièrement et en payant de son sang leurs actions malveillantes.

      Si tous les crimes reprochés à tous les pays étaient incriminés à leurs responsables et que ces derniers étaient traînés de force devant des tribunaux « motivés » les peuples de la terre auraient d’un seul coup une sacrée bouffée d’oxygène.

  • Nanker // 03.08.2017 à 17h36

    “vous direz à vos gouvernants que tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats… Quand vous arrêterez, nous arrêterons.»

    C’est « bien » de reprendre ici la propagande de ces cons…

    Vous avez déjà vu une vidéo de Daesh? J’en ai vu pleins et – depuis que Poutine a commencé à les écraser comme les cancrelats qu’ils sont – leur rhétorique c’est « après que nous ayons libéré cette ville de Syrie la paix et la concorde régnaient. Les gens étaient heureux. MAIS les méchants infidèles y ont largué des bombes qui ont fait des centaines de morts ».
    Oser – de la part de ces crétins barbares – se proclamer agents de libération du peuple syrien (ou irakien) et victimes de la barbarie des méchants occidentaux c’est quand même gros.

    Ce qui encore plus gros et je suis sur la même ligne que Gédéon c’est de voir des Français reprendre cette propagande.

  • Nanker // 03.08.2017 à 17h45

    Quant à Corbyn il est dans la même position que ces pacifistes anglais qui avant 1939 « professaient » que si on laissait ce M. Hitler tranquille il n’attaquerait jamais la Grande Bretagne.

    Traduit en « Corbyn 2017 » : si on fout la paix à ce pays ils n’iront jamais nous attaquer.
    Bon sang mais c’est bien sûr comment n’y avons pas pu y penser avant!

    Le « raisonnement » de Corbyn est séduisant de par sa simplicité. Il est le pendant de celui pondu par Bush en 2002 : « Saddam et Ben Laden sont copains. Si on veut attraper l’auteur des attentats du 11/9 il nous faut envahir l’Irak ».
    Raisonnement simpliste, spécieux, trop simple pour être démenti. Il en va de même pour les conneries de Jeremy…

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