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11.septembre.201811.9.2018 // Les Crises

Idlib : Une schizophrénie occidentale… Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 10-09-2018

Idlib, cinq lettres qui résonnent à la fois comme l’espoir, le scandale et une nouvelle manifestation du mal récurrent de l’Occident. L’espoir d’une fin prochaine de la guerre civilo-globale de Syrie ; le scandale de jihadistes armés occupant la dernière région d’un pays souverain avec le soutien actif des Occidentaux, des pays du Golfe et d’Israël ; le mal de l’Occident : une schizophrénie récurrente consistant à aider des terroristes, de même filiation que ceux venus tuer nos enfants dans les rues de Paris, Berlin, Londres et de bien d’autres localités d’Amérique, d’Afrique et d’Asie.

A l’ouest d’Alep – au nord-ouest de la Syrie – Idlib est la capitale du gouvernorat du même nom, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière turque. La majorité des habitants d’Idlib travaillaient dans les industries voisines d’Alep et dans l’agriculture. Très fertiles, les terres de la province – 6000 km2 – produisaient en abondance des céréales, du coton, des olives, des figues, du raisin, des tomates et du sésame. La région abrite les vestiges de plusieurs cités antiques dont celle d’Ebla – Tall Mardikh -, site exceptionnel de recherches archéologiques où furent découvertes des tables d’argile couvertes de caractères araméens, la langue du Christ.

Depuis l’automne 2012, la ville est envahie par plusieurs groupes terroristes de la coalition Jaïch al-Fatah (l’Armée de la conquête) regroupant principalement Jabhat al-Nosra (la Qaïda en Syrie), Ahrar al-Cham, Faylaq al-Cham et d’autres factions de jihadistes armés, dont celles de l’organisation « Etat islamique »/Dae’ch. La ville d’Idlib abritait 3000 Chrétiens. Risquant de devoir se convertir à l’Islam sunnite, la majorité d’entre eux a dû fuir… vers le sud en direction de Homs, Hama et Damas ou vers le Liban voisin.

En janvier 2018, l’armée gouvernementale syrienne a pu libérer une petite partie du gouvernorat d’Idlib et encercler l’enclave jihadiste, un tiers étant contrôlé par Dae’ch, les deux autres tiers par une coalition regroupée autour de Jabhat al-Nosra/Al-Qaïda. Depuis le début de l’été, ces groupes criminels sont assiégés, utilisant comme bouclier humain une partie de la population civile qui se monterait à trois millions de personnes. Selon d’autres estimations non stabilisées, la poche d’Idlib servirait aujourd’hui de refuge à 25, voire 30 000 jihadistes armés, dont une bonne partie d’étrangers (3000 Ouïghours avec leurs familles, plusieurs milliers de mercenaires des contingents en provenance de différentes régions du Caucase, quelques centaines d’activistes maghrébins, européens et asiatiques.

UNE MÊME MACHINERIE

Pourquoi ces gens se retrouvent-ils aujourd’hui concentrés dans la poche d’Idlib ? Durant la libération d’Alep en décembre 2016, puis ultérieurement avec celles de Deir ez-Zor, de la Ghouta et de Deraa, les autorités syriennes et leurs alliés russes ont, chaque fois, négocié une amnistie au bénéfice des groupes ayant accepté de rendre les armes ; les irréductibles choisissant la possibilité de s’exfiltrer à destination de la région d’Idlib. Ainsi et de fait, Idlib et sa province sont devenues le déversoir, sinon le sanctuaire de toutes les factions terroristes refusant d’accepter les progrès continus de la reconquête du « territoire national » par son « armée nationale », aidée de ses alliés russes, iraniens et du Hezbollah libanais.

A chacune des étapes de cette reconquête, les pays occidentaux – au premier rang desquels les Etats-Unis – ont annoncé, de manière métronomique, l’imminence d’attaques chimiques commanditées par le seul « régime de Bachar al-Assad », selon la terminologie des chancelleries et de la presse occidentales. A chaque fois a été enclenchée la même machinerie et ses mêmes rhétoriques alarmistes : celle du siège médiéval (Alep assiégée, encerclée, étouffée, coupée du monde, etc.) ; celle du « bain de sang » et de la martyrologie (Alep-Martyr, Deraa-martyr, la Ghouta-martyr, etc.) ; celle de la catastrophe humanitaire (sans précédent) et celle de l’usage d’armes chimiques, tandis que les Etats-Unis font obstruction – depuis 2002 quand cela ne les arrange pas- au déploiement des experts indépendants de l’OIAC (Organisation internationale de l’interdiction des armes chimiques – agence des Nations unies basée à La Haye aux Pays-Bas).

L’ultime discours de « la ligne rouge » devait permettre d’effectuer des bombardements, pudiquement appelés « frappes » – en dehors de tout cadrage des Nations unies – comme ce fut le cas en avril 2018 ; « frappes chirurgicales » bien-sûr qui, officiellement, ne firent aucune victime. Ultérieurement, différentes enquêtes indépendantes de provenances diverses (Nations unies, services de renseignement, ONGs, etc.) devaient conclure qu’aucune preuve ne permettait d’attribuer ces attaques chimiques au « régime de Bachar al-Assad, alors qu’il était avéré que la « rébellion » en faisait un usage régulier.

Il y a trois semaines, le conseiller américain à la sécurité nationale – John Bolton – remettait le couvert affirmant que des attaques chimiques se préparaient à Idlib et qu’il fallait ainsi s’attendre à de nouvelles « frappes occidentales » sur la Syrie… Quelques jours après, appliquant la « diplomatie du perroquet » – selon l’expression de Guillaume Berlat – le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian proférait les mêmes menaces, mot pour mot. L’ironie de l’histoire est que c’est le même John Bolton – faucon parmi les faucons – qui en 2002 obtenait la tête du premier Directeur général de l’OIAC – le diplomate brésilien José Bustani -, ce dernier ayant eu l’impertinence de proposer le déploiement de ses inspecteurs en Irak afin de chercher les fameuses armes de destruction massive qu’on ne trouva jamais, oh grand jamais !

Jean-Claude Mallet, l’inoxydable conseiller de Jean-Yves le Drian, surnommé par ses collègues le « Bolton français » cultive le même mépris pour l’OIAC, affirmant parait il à ses proches – comme Jérôme Bonnafont le patron d’ANMO (la Direction « Afrique du Nord/Moyen-Orient » du Quai d’Orsay) – qu’il « préférait voir Dae’ch au pouvoir à Damas, plutôt que Bachar al-Assad ! » Une telle clairvoyance diplomatique ne s’invente pas…

DEUX REUNIONS DEDIEES

Dans un tel contexte de provocation, le chef de la diplomatie syrienne – Walid Mouallem – a déclaré le 30 août dernier que « le gouvernement était résolu à libérer la totalité du territoire syrien ». Le 4 septembre, le Kremlin annonçait que l’armée syrienne s’apprêtait « à régler le problème du terrorisme » à Idlib. Depuis, les États-Unis multiplient les déclarations pour s’opposer à toute offensive contre les groupes terroristes retranchés à Idlib, tout en affirmant leur volonté de continuer à lutter contre le terrorisme ! Allez comprendre… ou plutôt cherchez l’erreur ! L’ambassadeur américain à l’ONU, Nikki Haley, réitérait la volonté du président Donald Trump : avertir le gouvernement syrien de ne pas reprendre la dernière partie du territoire syrien contrôlé par les jihadistes.

Il y a quelques jours, David Ignatius – journaliste au Washington Post – citait un haut responsable de l’administration américaine, expliquant qu’il « fallait multiplier les initiatives pour résister à une attaque d’Idlib », ajoutant qu’« en ce moment, notre travail consiste à aider à créer des bourbiers (pour la Russie et le gouvernement syrien) jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons ». Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux sont particulièrement engagés dans trois de ces bourbiers : la Palestine, la guerre du Yémen et la dernière invention d’un « printemps arabe » en Irak pour essayer d’amener ce pays – majoritairement chi’ite – à s’opposer à l’Iran. Nous y reviendrons.

Toujours est-il que les présidents turc, russe et iranien se sont réunis vendredi à Téhéran pour décider de la marche à suivre. Ils ont acté « une stabilisation par étapes », laissant la porte ouverte à la négociation avec les insurgés. La Russie et l’Iran se sont prononcés clairement pour une opération militaire visant à neutraliser les derniers groupes jihadistes pour « libérer la dernière portion du territoire national syrien d’une occupation terroriste soutenue par des puissances étrangères ».

Si la Turquie partage la même volonté d’éradiquer la Qaïda de l’ensemble de la région, il n’en va pas de même pour les groupes terroristes dits « modérés » qu’elle soutient et garde comme un fer au feu afin de continuer à faire pression sur Damas pour l’empêcher de concéder aux Kurdes une entité autonome à ses frontières. Ankara craint – par-dessus tout – que le nord de la Syrie ne serve de base de repli aux activités du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré en Turquie comme une organisation terroriste). Plusieurs observateurs attentifs de ce sommet ont pu constater un nouveau rapprochement d’Ankara et de Moscou au détriment d’une relation turco-américaine de plus en plus détériorée.

L’ONU, qui réunissait aussi ce même vendredi le Conseil de sécurité sur la question d’Idlib, a de son côté appelé cette semaine les différents acteurs à « éviter un bain de sang ». Washington, Londres et Paris ont renouvelé leurs menaces de recourir à la force si « l’armée syrienne employait à nouveau l’arme chimique contre sa population, comme ce fut le cas à la Ghouta orientale au printemps dernier ». Dans les couloirs du Conseil de sécurité, l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia s’est un peu lâché : « nous avons la forte impression que nos partenaires occidentaux enflamment l’hystérie autour d’Idlib et cherchent ensemble à ne pas autoriser la chute de la dernière importante enclave terroriste en Syrie ».

Refusant d’admettre sa défaite militaire sur le terrain – alors que son objectif , faut il le rappeler, était bien la partition de la Syrie à l’image de ce que les interventions occidentales ont fait en Irak et en Libye -, la Coalition (Etats-Unis, France, Grande Bretagne, pays du Golfe et Israël) a clairement perdu la bataille sans toutefois renoncer à poursuivre la guerre… L’extension de la guerre de Syrie s’opère dans trois directions, autant d’anciens et de nouveaux « bourbiers », selon la terminologie du Washington Post.

TROIS « BOURBIERS » FABRIQUES

« La guerre est un caméléon », selon Carl von Clausewitz, et dans le contexte de la biodiversité politique des Proche et Moyen-Orient, la résurgence continuelle du conflit israélo-palestinien est un invariant depuis 1948. Violant régulièrement l’espace aérien libanais, la chasse israélienne effectue aussi de nombreux bombardements en Syrie, ciblant officiellement des objectifs « iraniens et du Hezbollah libanais ». Ces éléments de langage sont assez curieux, sinon parfaitement contradictoires puisque qu’aucune unité iranienne, ni le Hezbollah ne sont engagés de manière compacte, leurs soldats étant intégrés à des unités de l’armée régulière syrienne. Et les services de renseignement israéliens – ayant accumulé des échecs notoires pendant et depuis la dernière guerre menée contre le Liban (été 2006) – « ne sont pas en mesure de localiser avec précision les soldats iraniens, comme ceux du Hezbollah engagés dans les différents théâtres syriens », explique un officier européen de renseignement en poste en Jordanie.

Il n’empêche que l’armée israélienne fournit armes et logistique aux terroristes de Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie), qui opèrent sur le plateau du Golan. Au nom de l’action humanitaire, les terroristes blessés sont exfiltrés par des « ONGs israéliennes » pour être soignés dans des hôpitaux des colonies voisines. Tel-Aviv craint que la reconquête de la « totalité du territoire national » par l’armée syrienne ne remette en cause – à terme – sa présence sur le territoire du plateau du Golan, occupé et annexé depuis juin 1967. Benjamin Netanyahou profite de cette confusion guerrière pour imposer son « Etat juif » et l’instauration d’un régime d’Apartheid en Israël, tout en continuant la poursuite de déportations massives des populations palestiniennes de Jérusalem-Est et de Cisjordanie.

Le deuxième « bourbier » concerne l’intensification de la guerre du Yémen, qui depuis 2015 consiste à amplifier une confrontation qui opposerait la minorité chi’ite houthi – supposément soutenue par l’Iran – aux forces gouvernementales appuyées par l’Arabie saoudite et le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Au Yémen, la différenciation Sunnites/Chi’ites n’a jamais été réellement pertinente, la logique des affrontements relevant davantage d’une cassure régionale opposant les confédérations tribales du nord à celles du sud. Washington et Riyad ont délibérément transformé les différends yémenites Nord-Sud en opposition interne à l’Islam, en une « fitna » entre Sunnites et Chi’ites. En fait, il s’agit surtout d’une extension, d’un glissement de la guerre civilo-globale de Syrie vers le sud, opposant en grande partie les mêmes acteurs – non seulement dans le sud de la péninsule arabique, mais aussi sur les eaux entre les détroits d’Ormuz, de Bab-el-mandeb et la mer Rouge.

Avec l’aide de la France, les Emirats arabes unis (EAU) opèrent un mouvement naval « d’enveloppement » de la péninsule arabique qui s’effectue à partir du détroit d’Ormuz, s’appuyant d’abord sur l’installation d’une importante base sur l’île yéménite de Socotra, transformée en porte-avions. Le nord de la Somalie constitue la deuxième étape de ce déploiement naval avec une implantation spectaculaire sur les docks de Berbera, l’un des rares ports en eau profonde de la Corne de l’Afrique. Une installation secondaire se poursuit dans le port de Bossasso.

La troisième étape de ce déploiement maritime s’opère en Erythrée, dans le port d’Assab, au sud du pays sur la côte occidentale de la mer Rouge. L’installation émirienne a débuté en avril 2015, en échange de la modernisation de l’aéroport international d’Asmara, mais aussi d’une aide financière et pétrolière au gouvernement érythréen. L’ensemble du dispositif naval émirien est géré directement par le ministère de la Défense à Abou Dhabi. Les tâches de coordination opérationnelle sont effectuées par un état-major interarmées installé dans l’archipel des Hanish, à mi-chemin entre les côtes africaines et arabiques, entre le Yémen et l’Erythrée.

Entre mer Rouge et détroit d’Ormuz, ce déploiement naval inédit s’explique – bien-sûr – par les bras de fer engagés contre l’Iran et le Qatar, mais aussi en raison d’une guerre portuaire régionale plus ancienne et plus profonde, l’obsession d’Abou Dhabi étant d’assurer un avenir hégémonique sans partage de Dubaï, la « Citée entrepôt »1.

Le dernier bourbier, le plus récent, vise à réactiver la dynamique d’éclatement et de polarisation communautaire en Irak. Vendredi dernier, des centaines de manifestants ont mis le feu au consulat iranien de Bassora où neuf manifestants ont été tués. Le couvre-feu a été instauré pour tenter de contenir un mouvement social « anti-corruption ». Selon un diplomate européen en poste à Bagdad, « les services américains ne sont pas étrangers à cette flambée de violence qui a ciblé des groupes armés chi’ites proches de l’Iran et les locaux du consulat d’Iran. Les américains cherchent à provoquer une espèce de printemps arabe pour imposer un pouvoir anti-iranien à Bagdad, incarné par leur homme : le premier ministre sortant Haïdar al-Abadi »- qui semble très fragilisé.

Cette nouvelle crise intervient à un moment de paralysie politique à Bagdad. Le Parlement élu en mai dernier ne parvient toujours pas à s’accorder sur le choix de son président et les tractations se poursuivent pour trouver une coalition à même de former un gouvernement. Déchiré par des années de violences depuis l’invasion anglo-américaine de 2003, l’Irak se remet d’une longue guerre contre Dae’ch. Malgré d’importantes recettes pétrolières (7,7 milliards de dollars en août), le pays connaît toujours un fort chômage et des pénuries répétitives d’eau et d’électricité. « En termes de « bourbier », les services américains en connaissent un rayon et ne vont certainement pas en rester en si bon chemin afin de se venger de l’affront de la défaite américaine – et plus largement occidentale – en Syrie, un deuxième Vietnam dit-on au Pentagone », conclut le diplomate européen.

UN DESASTRE FRANÇAIS

Dernièrement sur les ondes de France Inter, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a dit au sujet de la question d’Idlib que « Bachar al-Assad a gagné la guerre. Il faut le constater, mais… il n’a pas gagné la paix ». Plutôt que de se réjouir de la fin prochaine d’une guerre hélas très meurtrière, le ministre a, une nouvelle fois, succombé à la « diplomatie du perroquet » sans esquisser le moindre mea culpa pour notre politique étrangère, véritable désastre depuis la décision prise par son prédécesseur Alain Juppé de fermer l’ambassade de France à Damas en mars 2012.

A la suite de cette décision incompréhensible et lourde de conséquences – s’il fallait fermer les ambassades de France dans tous les pays avec lesquels nous avons quelques différends, on finirait par ne plus parler qu’avec la Confédération helvétique ou la Papouasie extérieure, et encore… – s’est imposée une série d’affirmations proprement idéologiques : Bachar est le seul responsable des centaines de milliers de morts de la guerre civile mais aussi régionale ; Bachar tue son peuple (avec des armes chimiques) ; Bachar est le seul dictateur de la région (sous entendu, l’Arabie saoudite et les autres pays sunnites de la région sont autant de démocratie-témoins..) ; Bachar doit partir, etc. Et Laurent Fabius franchissait plusieurs fois le mur du son de l’incompétence diplomatique, voire de l’obscénité, en affirmant notamment qu’on lui a dit que « les p’tits gars de Nosra font du bon travail » ou que « Bachar n’a pas le droit d’être sur terre… »

Pour l’instant, trois raisons essentielles expliquent partiellement ce désastre français : 1) avec le chiraquisme finissant (dans les eaux du G-8 d’Evian en juin 2003), une école néo-conservatrice française (surgeon de sa maison-mère américaine) a fait main-basse sur le Quai d’Orsay, une partie du ministère de la Défense et de l’Elysée. Hormis un alignement inconditionnel sur la politique étrangère américaine, cette secte (appelée aussi La Meute) nourrit une admiration tout aussi inconditionnelle de la politique israélienne et une haine liquide de l’Iran ; 2) la multiplication de substantielles ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, l’Egypte et d’autres, obligent à quelques contorsions sélectives en matière de défense des droits de l’homme ; 3) une ignorance crasse de l’histoire, de la géographie et de l’anthropologie des Proche et Moyen-Orient gagne du terrain chez nos élites politico-administratives alors qu’il n’y a pas si longtemps encore l’école orientale du Quai tenait le haut du pavé…

Malgré plusieurs répressions coloniales extrêmement brutales durant le Mandat, malgré la donation du Sandjak d’Alexandrette de la Syrie du mandat à la Turquie, malgré le transfert de la technologie nucléaire à Israël et bien d’autres facéties tout aussi lamentables, la France éternelle conservait néanmoins en Syrie une très bonne image, une certaine estime, sinon une estime certaine. Depuis trente ans, l’auteur de ces lignes y constatait un « désir de France » intact et polymorphe. De Victor Hugo au général de Gaulle en passant par la blanquette de veau et la diversité de ses terroirs, la belle France était considérée comme un pays occidental atypique – très à part – car porteur de cette troisième voix/voie gaullienne qui fait tant horreur aux néo-cons et autres mondialistes hystériques, arrogants et destructeurs.

Quelques secondes de rêve : si la France était restée (par le biais de son ambassade à Damas et de ses excellents connaisseurs de la Syrie aujourd’hui montrés du doigt, censurés, voire « criminalisés ») en position d’observateur, comme a su le faire l’Allemagne et d’autres pays européens ; si la France était restée fidèle à sa troisième voie proche-orientale historique, elle serait aujourd’hui au centre du jeu, à armes égales avec la Russie et l’Iran. Elle serait en position de médiatrice, pièce maîtresse de la reconstruction politique et économique à venir.

Au lieu de cela – et aux antipodes de ses intérêts vitaux – elle s’est mise délibérément hors-jeu, hors des processus d’Astana et de Sotchi (et pas seulement par russophobie délirante), n’occupant plus qu’un strapontin dans la négociation de Genève, essayant laborieusement de revenir par le biais de l’action humanitaire et du retour des réfugiés. Hormis les erreurs précédemment soulignées, comment les responsables de notre pays ont-ils pu se tirer dans le pied à ce point ?

AU BOULOT !

Parce qu’il ne faut plus nous raconter d’histoires et revenir au réel – plusieurs hauts responsables syriens nous l’ont dernièrement confirmé -, la France sera le dernier des pays auxquels fera appel la nouvelle Syrie. Et, les poules auront des dents avant de voir une société française se réinstaller en Syrie. Les Syriens préféreront se réconcilier avec les Etats-Unis et la Grande Bretagne, voire avec le diable avant de pardonner à la France éternelle ses partis pris idéologiques et ses leçons pseudo-morales ! Les Syriens feront affaire avec n’importe quelle entreprise européenne de Malte, d’Andorre, du Portugal ou de Papouasie extérieure (encore elle) avant de songer à fabriquer, commercer et penser français …

Les historiens à venir nous expliqueront – un jour peut-être – comment un tel désastre français fut possible ; comment le pays de la Révolution de 1789, des soldats de l’An-II , jusqu’à ceux du Conseil national de la Résistance, a-t-il pu aider – en leur livrant des armes – des criminels voulant abolir la laïcité, le droit des femmes et la liberté de cultes et de croyances en Syrie ? Comment notre cher pays a-t-il pu consciemment favoriser l’expansion d’un Islam radical qui a fait tant de victimes en France et dans le monde entier depuis des décennies ? A défaut d’engager une psychanalyse collective, il faudra que les responsables de ce désastre rendent – un jour aussi – des comptes, parce que l’alignement occidental n’explique pas tout, d’autant que d’autres pays européens – répétons-le – ont choisi de ne pas aller aussi loin que la France dans le reniement, sinon la haine de soi !

Oui, la question est bien de comprendre cette névrose mortifère dont les psychiatres continuent à interroger les mécanismes. Comme les autres psychoses, la schizophrénie se manifeste par une perte de contact avec la réalité et une anosognosie, c’est-à-dire que la personne qui en souffre n’a pas conscience de sa maladie (en tout cas pendant les périodes aiguës). Cette particularité rend difficile l’acceptation du diagnostic par la personne schizophrène et son adhésion à la thérapie médicamenteuse.

En définitive et face aux échéances urgentes de la libération à venir d’Idlib et de la reconstruction de la Syrie, notre vieux pays et ses élites ont vraiment du boulot. Il serait temps de s’y mettre sans exclusive, ni excommunications…

Bonne lecture néanmoins et à la semaine prochaine.

Richard Labévière
10 septembre 2018

1 Roland Marchal : Dubaï : le développement d’une cité-entrepôt dans le Golfe. Editions du CNRS/CERI, juin 1997.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 10-09-2018

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Commentaire recommandé

pap // 11.09.2018 à 07h06

Comment peut-on parler de schizophrénie de « dirigeants » alors que, sur le plan international (mais pas que), ils ne dirigent plus rien, s’appliquant seulement à faire accepter aux Français les consignes de l’une et de l’OTAN ?

Devant la pléthore d’organisations atlantistes qui gangrène la classe politique française, le vocable d’infection généralisée serait plus adapté étant donné l’extension de cette « déconnexion du réel » aux citoyens français eux-mêmes (aveuglés par le soft power américain, les medias aux ordres et les chiens de garde en tous genres).

Pour ma part, je n’ai plus aucun espoir vis-à-vis d’un « sursaut » français.

Ma seule consolation est que l’hégémone américain présente chaque année davantage de signes de sa future implosion.

67 réactions et commentaires

  • pap // 11.09.2018 à 07h06

    Comment peut-on parler de schizophrénie de « dirigeants » alors que, sur le plan international (mais pas que), ils ne dirigent plus rien, s’appliquant seulement à faire accepter aux Français les consignes de l’une et de l’OTAN ?

    Devant la pléthore d’organisations atlantistes qui gangrène la classe politique française, le vocable d’infection généralisée serait plus adapté étant donné l’extension de cette « déconnexion du réel » aux citoyens français eux-mêmes (aveuglés par le soft power américain, les medias aux ordres et les chiens de garde en tous genres).

    Pour ma part, je n’ai plus aucun espoir vis-à-vis d’un « sursaut » français.

    Ma seule consolation est que l’hégémone américain présente chaque année davantage de signes de sa future implosion.

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    • Zoroastre // 11.09.2018 à 18h06

      « Ma seule consolation est que l’hégémone américain présente chaque année davantage de signes de sa future implosion. »

      Oui et non. Je pense qu’il ne faut pas sous-estimer ses capacités de nuisances.
      Le plus grande menace porte sur le dollar. Il permet aux yankees de vivre à crédit tellement il est simple et tellement peu coûteux de faire tourner la planche à billets. Tant que les autres achètent du dollar, l’hégémonie yankee peut tenir, car partout où le dollar est utilisé les yankees se croient chez eux et font leur loi. La Russie a vendu ses bons du trésor yankees. C’est la Chine qui en détient le plus. C’est un moyen de pression non négligeable.

      Si les yankees doivent tomber, c’est-à-dire perdre leur hégémonie, la question est: comment tomberont-ils?

      Le pays de la soi-disante liberté montre des signes inédits inquiétants qui peuvent laisser penser que qqch de grave est préparation:
      – censure d’Infowars (youtube, twitter, etc.)
      – censure du gouvernement syrien (youtube)
      – manoeuvres en Ukraine
      – terroristes de Daech remis en selle dans le sud-est de la Syrie (al-Tanf)
      – menaces diverses avec tentatives d’impliquer en plus l’Allemagne
      – relance de l’affaire Skripal (où sont le père et la fille? séquestrés?)
      – relance des pleurs sur Sentsov (qui va très bien, merci)
      – etc.

        +3

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      • kalanga // 13.09.2018 à 21h10

        Plusieurs pays ont déjà décidé d’utiliser leur monnaie nationale pour les règlements internationaux au lieu du dollar (chine, russie…).
        Le début de la fin du sacré dollar.

          +0

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  • Nerouiev // 11.09.2018 à 07h09

    Bien plus que l’UE et L’OTAN j’y vois une obéissance inconditionnelle à la politique israélienne dont les discours de personnalités hautement reconnues et admirées ne font aucun doute sur ce sujet. YouTube en regorge.

      +61

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  • Gabriel51 // 11.09.2018 à 07h18

    Richard Labévière est toujours bon, ici, il excelle !

      +53

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  • Villegagnons // 11.09.2018 à 07h32

    Il faut surtout que le conflit syrien s’enlise tant que Trump est au pouvoir, ensuite l’option d’attaque de l’Iran sera sur la table.

      +4

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    • Catalina // 11.09.2018 à 07h58

      Ils n’attaqueront pas l’Iran, ils s’en prennent à des pays faibles, presque sans défense, avec l’Iran, ils savent très bien que ça n’est pas gagné ! Hormis avec leurs massacres par bombes et drones, l’armée américaine est incapable de battre, sur son terrain, l’Iran. et comme les usa ne pourront pas ramener l’Iran à l’âge de pierre comme ils l’ont fait d’innombrables fois grâce à leur courage légendaire de zigouiller sans voir du haut des cieux, ils n’attaqueront pas. Ces lâches sont incapables de gagner des batailles au sol, leurs soldats sont mauvais, et ne sont que des envahisseurs, les gens qui défendent leur terre ont une motivation supérieure, que les USA, n’ayant été que des agresseurs depuis leur naissance sont incapables d’imaginer. JIJOE et kent ne sont que des poupées !! ;O)

        +41

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      • Bruno Kord // 11.09.2018 à 21h26

        Votre détestation des Etats-Unis vous conduit dans l’insulte, ce qui n’engage que vous, et dans un dénigrement de la réalité qui est préjudiciable. L’armée américaine est parfaitement capable de battre l’Iran dans une guerre conventionnelle, comme elle a battu l’armée irakienne il y a 15 ans. L’armée américaine possèdes des capacités militaires bien supérieures . Et si les soldats américains sont souvent des envahisseurs, comme vous l’écrivez, il est douteux qu’ils soient mauvais ou qu’ils soient lâches.
        Je partage votre colère mais soyez un peu plus objectif. Le dénigrement ne fait pas avancer la résistance. Nier les capacités de l’adversaire est le meilleur moyen de perdre un combat

          +6

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        • Vincent // 12.09.2018 à 15h44

          Là où vous voyez de l’insulte, j’y vois un constat réaliste accablant. L’armée américaine n’est plus que l’ombre d’elle même en matière d’hommes. Elle cache sa misère derrière une amoncellement de technologisme et d’armes de destructions massives et à longue portée, mais on ne gagne plus la guerre avec une seule armada, c’est fini. Et quelques milliers de fantassins transformés en « machine guns » hollywoodiens sur-entraînés ne feront pas la différence sur un théâtre d’opération de haute intensité, où la valeur guerrière personnelle doit s’effacer au profit du groupe, sans compter la simple probabilité de mourir sous un bombardement, qui touche par définition de façon aveugle, le bleu ou le « survivor ». le fantassin américain, pour être efficace n’est en outre que le dernier échelon d’une chaîne logistique gigantesque pyramidale. Que devient-il quand il n’a plus de soutien? Peut-il se fondre dans les montagnes et devenir lui-même un guerriero? Poser la question, c’est y répondre
          Alors pour l’Iran, à par essayer de détruire par les airs ses capacités industrielles et logistiques, l’armée usa ne peut pas battre les armées iraniennes sur leur terrain : avez-vous regardé la carte du pays? Il faudrait entre 1 et 2 millions d’hommes pour tenir ne serait-ce que les axes principaux et le régions clés….au risque de tomber sous une les coups d’une guerre assymétrique.
          L’armée us a détruit l’armée de Saddam, mais a perdu la guerre d’Irak. Voyez-vous la nuance? Alors l’Iran….

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        • Rolandjofe // 12.09.2018 à 23h11

          L’armée us ne s’est pas battu en Irak à l’exception de qq escarmouches comme pour la prise de l’aeroport de Bagdad. Ses effectifs étaient faibles, mal équipés (bcp de réservistes qui ont du payer leur gilet par balles) et ont surtout démontrés que les troupes au sol relèvent plus de l’armée mexicaine. Depuis la situation s’est agravé avec en moyenne 50% des effectifs (au sol ou pilotes) incapables d’être engagés. Cette situation est bien conn du Pentagone et rend l’administration américaine encore plus nerveuse (égo mal placé et volonté de cacher la misère avec des aventures militaires de plus en plus pieds nickelesses)

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        • christian gedeon // 13.09.2018 à 11h49

          C’est ce que j’essaye objectivement d’expliquer sur les Crises depuis un bail. les forces armées américaines restent,pour le moment,un rouleau compresseur. Une supériorité tactique que personne ne lui conteste,et une masse de réserves en matériel et en hommes quasi inépuisable,avec la Garde Nationale. Supériorité d’autant plus incontestable que M. Poutine ne veut à aucun prix d’un affrontement avec les US. IL faut arrêter de prendre ses désirs pour des réalités.

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    • antoun // 11.09.2018 à 09h26

      l,iran est devenue innataquable depuis son alliance avec la chine et la russie et la creation du projet des nouvelle route de la soie!!

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      • Tonton Poupou // 11.09.2018 à 11h31

        L’Iran est inattaquable pour les raisons que vous évoquez mais aussi par la ressource militaire – donc la résistance – que peut produire un pays de plus de 80 millions d’habitants et surtout sa position géographique et donc géostratégique. En effet un conflit d’envergure dans cette région hautement sensible ferait monter le prix du baril en flèche immédiatement et durablement faisant passer la crise des années 70 du « choc pétrolier » pour une petite gaminerie bien innocente.

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        • LA ROQUE // 11.09.2018 à 15h46

          C’est bien pour cela que les USA misent sur un renversement du pouvoir,domaine où ils ont une certaine expérience, et non sur une intervention militaire.

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          • Villegagnons // 11.09.2018 à 17h23

            Oui mais alors comment ? ils ne peuvent pas jouer sur la division entre chiites et sunnites, il n’y a pas assez de sunnites en Iran.

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          • RGT // 11.09.2018 à 19h33

            Mais hélas ce sera très difficile car les iraniens, contrairement aux occidentaux, n’ont pas la mémoire courte et ne souhaitent pas du tout le « retour du Divin Shah » comme en 1953 avec l’opération Ajax (pour ceux qui ne connaissent pas, cherchez, c’est déclassifié, sauf bien sûr les épisodes les plus nauséabonds)…

            De plus, les russes et les chinois ne laisseront pas faire car ils ont bien compris que l’Iran était un partenaire fiable : comme les russes, quand ils annoncent quelque chose ils le font.
            Et ils ne vont pas foutre le bordel dans toute la planète.
            Ils se contentent seulement de pacifier les zones proches de leur frontières à la demande des gouvernements de ces pays pour éviter que certains « démocrates égorgeteurs modérés »Ⓡ ne viennent foutre le bordel chez eux.

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            • villegagnons // 12.09.2018 à 10h24

              « pacifier les zones proches » c’est justement le moteur du projet du Grand Moyen-Orient qui avait pour but de créer une zone contrôlable d’Etats tout autour d’Israël. Mais ce projet a buté sur l’Iran. Donc soit il faut admettre que depuis la guerre en Irak, tout cela n’a servi à rien, soit c’est la structure messianique du projet qu’il conviendra de changer et avec une remise en question fondamentale du « messianisme » rabbinique.

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  • Georges Clounaud // 11.09.2018 à 07h34

    Dans cette excellente analyse, Richard Labévière illustre très bien une facette de l’ancien monde conservateur et nationaliste et une du nouveau, cher à notre président jupitérien progressiste et moderne.

    Dans le premier, la France jusqu’en 2003 était « un pays occidental atypique porteur de cette troisième voix/voie gaullienne » et admiré dans (pratiquement) tout le Moyen-Orient.

    Dans le second, le France est un pays qui s’évertue à propager les politiques mortifères des néo-cons semant, avec la certitude d’être dans le camp du bien, la guerre et la mort et servant des intérêts qui sont tout sauf les siens.

    Il me semble que nous soyons nombreux, nous les sans-dents, les gaulois réfractaires et autres gueux à nous réclamer de cet ancien monde. Nous sommes donc être des conservateurs selon la terminologie du camp du bien.

    Mais le sens que nous donnons à ce terme n’est pas le même que celui de « ceux qui savent ».

    Être conservateur, c’est s’évertuer à sauvegarder tout ce qui a fait la grandeur et l’honneur de la France, tout ce que le pensionnaire de l’Élysée actuel détruit, méthodiquement, avec condescendance et acharnement.

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    • Catalina // 11.09.2018 à 11h00

      je pense que c’est très grave, un de mes amis et sa femme, quand je leur ai parlé « d’identité », m’ont regardé avec les yeux ronds !!! Apparemment, ils ne voient aucun intérêt à préserver leur identité française !!! Pourtant, ils sont loin d’être bêtes et même, pire, ils ont des enfants ! comment des gens de 35 ans en France n’arrivent plus à comprendre l’importance de leur identité ? Mystère, ils sont pourtant tous les deux dans le social et connaissent parfaitement les problèmes liés à la perte d’identité !! Ces gens au final se réclament d’être citoyens du monde !! lol !!

        +13

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      • Manant // 11.09.2018 à 14h18

        La question de l’identité est un piège parce qu’elle aboutit forcément à diviser (au profit de ceux qui la nourrissent afin de mieux régner). L’exemple du P.O. est un témoignage vivant de cette stratégie qui fit le bonheur des colonialistes. Non, la vraie question est celle de la souveraineté. Pourquoi? Parce qu’elle inclut la liberté et donc la responsabilité. Quelqu’un qui n’est pas souverain est par définition irresponsable. La liberté, à son tour, induit l’intégrité, le souci des principes et l’engagement à les respecter (pas à les faire respecter ailleurs, attention!). Par le détour de la souveraineté politique on rejoint l’identité comprise comme une histoire commune (ou un destin) partagée et assumée. S’étant trouvé dans le « camp libre », après la 2e G.M. De Gaulle a essayé de ruer dans les brancards pour ne pas être vassalisé comme les autres. L’exercice de la souveraineté a rendu provisoirement sa liberté d’action à la France. Mais certains, dans son propre entourage, l’attendaient au tournant. Il est parti, emportant avec lui, une certaine idée de la grandeur, laissant le champ libre aux nains qui lui ont succédé.

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        • Bordron Georges // 11.09.2018 à 14h45

          Aujourd’hui, en France, l’idée de l’Identité est inséparable de celle de la Souveraineté. Vouloir donner priorité à l’une ou à l’autre est mortifère. C’est renfermer les français dans les rivalités droite-gauche par lesquelles leur déchéance a été tranquillement construite depuis cinquante ans par la cupidité et la haute trahison des politiques au bénéfice de la Commission européenne et de la Puissance financière occidentale. Vous ne sauverez pas votre souveraineté en abandonnant votre identité. Vous ne retrouverez pas votre identité sans la restauration de votre souveraineté.

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        • chouchounet // 11.09.2018 à 17h56

          @Manant.
          Pas tout à fait d’accord. La souveraineté inclut la liberté, la responsabilité ET DONC l’identité. Tout se tient.

            +6

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        • Krystyna Hawrot // 14.09.2018 à 12h58

          J »aime beaucoup votre post. Luttons pour la souveraineté de la France et la question de l’identité sera résolu d’elle même. Ceux qui vont se libérer se sentirons responsables de leur destin, de leur pays et… en seront fiers. Car ils seront fiers de leur lutte et de leur victoire. Donc d’abord la Souveraineté à reconquérir. C’est là ou les gens du Donbass m’épatent. Un homme comme Zakhartchenko qui aurait pu simplement se sauver en Russie avec sa boite a choisi de donner sa vie pour son peuple et son pays. Et cela crée un sentiment très puissant, une identification puissante, et une responsabilité à essayer d’être à la hauteur d’un homme libre.

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      • RGT // 11.09.2018 à 20h21

        L’identité est un concept qui n’est désormais accepté en France que pour les populations immigrées qui « DOIVENT » conserver leurs traditions afin de nous « offrir les bienfaits » du multiculturalisme.

        Par contre, si un français souhaite conserver son identité, c’est « caca », « sale », « bas-du-front » (national).

        Désolé, mais quand il m’arrive d’aller à l’étranger (le plus souvent pour des raisons professionnelles) je commence par me renseigner sur les us et les coutumes locales AVANT le voyage.
        Juste une question de respect envers les personnes que je vais visiter.

        Et si ces traditions me déplaisent fortement je décline « l’invitation » comme je l’avais fait pour une mission en Arabie Saoudite qui était pourtant TRÈS TRÈS BIEN PAYÉE.

        Et quand un étranger vient en France j’exige qu’il fasse de même, c’est tout à fait normal.
        Simple question de respect.

        Je ne me permettrais jamais de me balader déguisé en cochon dans un pays musulman. Je demande donc aux musulmans de respecter les français et de ne pas se déguiser en Belphégor quand ils se baladent en France.

        J’ai la certitude que certaines personnes vont employer des qualificatifs « fleuris » à mon égard suite à ce commentaire mais je m’en moque.

        De toutes façons ils sont sans doute largement plus « fachos » que moi car mon comportement est guidé par une réflexion basée sur le respect d’autrui, sans haine ni violence.
        Pas sur une « idéologie » à deux balles appliquée sans la moindre réflexion personnelle.

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  • DUGUESCLIN // 11.09.2018 à 07h37

    Il serait intéressant que ceux qui font fonction de gouverneurs en France, répondent aux analyses et explications claires et précises de M. LABEVIERE.
    Ce serait l’occasion d’un débat instructif.
    Ils préféreront, sans doute, très démocratiquement, l’accusation de complotisme et de populisme.
    Pauvres complotistes que nous sommes, nous resterons sur notre faim.

      +34

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    • Catalina // 11.09.2018 à 07h59

      « un débat » ? mais ? c’est quoi ce gros-mot spécifique à la France ?

        +11

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      • RGT // 11.09.2018 à 20h40

        S’ils sont énarques ils seront heureux de participer à un débat.

        Débat qui bien sûr respectera les « traditions » énarchiques à savoir :

        – Utilisation d’arguments d’autorité, même pour des domaines dans lesquels ils sont totalement incompétents.

        – Abus d’un langage alambiqué creux et sans autre objectif que de noyer le poisson afin que son locuteur puisse « briller » en étalant (comme la confiture…) sa culture et ses pensées de hauteur stratosphériques.

        – Esquives aux questions « gênantes » avec départ dans de grands monologues qui garantissent que l’impudent qui a posé cette question soit totalement égaré à la fin de cette réponse « claire et concise »… Ayant même oublié ce qu’il avait demandé.

        – Proximité (copulatrice) avec le « médiateur » qui organise le « débat » qui bien sûr ne permettra pas aux « gêneurs » de s’exprimer et qui évitera à tout prix que les « élites » ne se retrouvent publiquement en difficulté.

        Pour résumer, c’est mal parti.

        Richard Labévière n’aura sans doute droit à la parole que pour saluer (avec condescendance) les intervenants puis n’aura plus la possibilité de s’exprimer jusqu’à la fin du débat.

        Il ne faut pas déconner non plus, on ne va pas enfreindre les traditions démocratiques pour un gugusse qui ne pense qu’à emmerder les élites !!!

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    • Tepavac // 11.09.2018 à 22h25

      Cela a été expressément dit en 2016…..

      https://youtu.be/5siyELxCMNU

        +0

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  • Catalina // 11.09.2018 à 07h49

    Bonjour,

    Je suis surtout horrifiée par le fait que les Français refusent de voir qu’ils soutiennent des djihadistes !!!! il y a une vraie schysophrénie du peuple également, ça pleure de l’invasion de migrants, ça devient raciste et en même temps (sick), ça gobe le vomi msn sans piper mot, ça ne se révolte pas devant la complicité évidente du gouvernement avec des violeurs-égorgeurs-modérés, ça se laisse faire, ça veut pas savoir. Du coup, en regardant ailleurs, les Français sont les complices directs de ceux qui viennent les tuer sur leur sol ! schysophrénie avez-vous dit ? pire, auto-mutilation consciente !!

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    • Pierre C // 11.09.2018 à 16h24

      Je ne sais pas s’il existe des travaux ou analyses comparatives sur la vision de soi dans les différents pays.

      Je m’explique : il me semble qu’en France, on se sent coupable de tout, et qu’on n’est plus fier de rien. Nous sommes coupables de colonialisme, de la Terreur, de la guerre d’Algérie, de crime contre l’humanité, de la guerre d’Indochine, de la Centrafrique……. Tout ça est au moins en partie vrai, car l’Histoire regorge de mauvais moments comme ceux-là.

      Mais pourquoi ce ne sont que ces épisodes qui sont rappelés ? Pourquoi les épisodes qui pourraient passer comme glorieux (par exemple, Napoléon, qui a créé un Empire, Louix XIV qui était quand même le roi soleil, Charlemagne qui a fait un Empire, De Gaulle, qui a sauvé puis donné une nouvelle souveraineté à la France, la Résistance de la 2nde guerre mondiale, l’exposition universelle de 1900 et des brouettes, la Révolution, les différentes Républiques…) sont-ils vus du mauvais côté (sans être exhaustifs, la 2nde guerre mondiale = capitulation, collaboration, Vichy ; Louis XIV = affreuse monarchie ; révolution + républiques = pillages de la culture + corruption + bourgeoisie au pouvoir ; colonialisme = méchants esclavagistes ; Napoléon = Hitler …). Tous ces exemples sont donnés comme cela selon ma pensée du moment et peuvent être étendus aux autres événements que la France a connu.

      Donc en France, on a tendance à s’auto-flageller, puisqu’on est riches, racistes, esclavagistes, intolérants, misogynes, exclusifs…. Quid des autres pays ? Est ce que cela est typiquement francais ou européen ?

      En tout cas, selon moi, ça explique cette « auto-mutilation consciente » dont vous parlez. Il me semble qu’une personne qu’on rabaisse constamment et qui se pense coupable a de grandes chances de se suicider. Le raisonnement est-il généralisable à un peuple ?

        +4

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      • Bahut // 11.09.2018 à 18h43

        Mouais, qu’on commence déjà par faire de l’histoire et de la vraie – ce qui n’existe virtuellement plus en France – au lieu de s’extasier sur tel empereur ou ses maîtresses. Ce ne sont que des enfantillages.

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      • Pinouille // 11.09.2018 à 19h25

        Non on n’est pas les seuls:
        https://www.youtube.com/watch?v=l0Hvj7SOn7o

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      • RGT // 11.09.2018 à 21h06

        Cette auto-flagellation populaire est la conséquence d’une lobotomisation qui commence dès les premières années de scolarisation.

        Elle est très pratique pour nos « élites » car elle permet de convaincre le peuple que c’est de SA FAUTE si les dirigeants de ce pays ont été des salauds hors-concours.

        Comme si les « gueux » avaient la moindre influence sur les « Décisions Justes prises dans l’Intérêt de la Nation »…

        En ce moment même, notre « Gouvernement Légalement Élu » dicte sans approbation populaire des lois totalement contraires aux intérêts du peuple (comme d’habitude) et se drape dans sa toge de « vertu » en poussant des cris de vierge effarouchée quand des manifestants commettent un crime de lèse-majesté en clamant leur désaccord (heureusement pour les faire taire il y a Benalla et ses potes).

        Et dans quelques années, lorsque ces « politiques » auront fini de raser la populace et qu’il ne sera plus possible de nier les faits, nous aurons ENCORE droit à une séance d’auto-flagellation populaire car les « gueux » seront bien responsables de ces faits, comme pour toutes les ignominies commises par les gouvernements successifs : les guerres de religions, mondiales, Vichy, Pétain, la colonisation, Le Roundup, le Viagra (DSK/Clinton 😉 ), etc, etc.

        Cool : Les tortionnaires culpabilisent les victimes pour éviter qu’elles ne demandent des comptes !!!

        Si tu a été violée c’est parce que tu est belle !!!
        Tu devrais arrêter de te plaindre !!!

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    • SCC // 11.09.2018 à 18h54

      Mais je pense qu’ils le savent. Je suis tombé sur ceci (désolé si cela a déjà été posté, je n’ai pas tout lu): https://www.levif.be/actualite/international/syrie-l-assaut-sur-idleb-refuge-de-milliers-de-jhadistes-menacerait-la-securite-de-l-europe/article-normal-889577.html
      Le cynisme de cette déclaration de Le Drian est renversant: Idleb doit rester la citadelle des terroristes sous peine de les voir inonder nos contrées comme des hordes de barbares.

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  • Weilan // 11.09.2018 à 07h55

    Ah, enfin des nouvelles de Socotra ! Cette île stratégiquement placée à l’entrée du Golfe d’Aden serait donc devenue un gigantesque porte-avion des pires régimes réactionnaires de la région. La France, fidèle alliée des EAU doit bien y avoir placé quelques « conseillers » militaires je présume.
    J’ignorais que nous avions un « Bolton » français en la personne de J-C Mallet. Cela promet !

      +15

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  • Catalina // 11.09.2018 à 08h30

    Un article sur la Syrie frappé par la censure militaire israélienne

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=35&v=7rA5FBifoRc

      +3

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    • Jaaz // 11.09.2018 à 15h05

      Les journalistes israéliens ont apparemment moins de scrupules à révéler l’ingérence de leur Etat, dans ce qui est censé être, comme nous le rappellent si bien nos journalistes à nous, une « guerre civile ».
      Mais peut-être que, en l’absence, sur leur sol, d’opérations terroristes qui seraient liées au conflit syrien, l’exercice est plus aisé?

        +4

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  • Catalina // 11.09.2018 à 08h34

    Pierre le Corf : « Je m’inquiète de plus en plus de la situation, je publie cette vidéo sans me relire, c’est pas forcément clair voire brouillon … mais j’avais besoin de le sortir et je crains de + en + une nouvelle attaque chimique organisée à Idlib en prétexte à une offensive militaire internationale contre la Syrie. J’espère me tromper, j’espère sincèrement me tromper… »

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=GgoA01nWG4U
    Proposé par B.Rivière

      +12

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  • Hugo // 11.09.2018 à 08h35

    Bonjour,
    Nous n’existons même plus, ce sont des fondations u.s. qui restaurent nos cathédrales : celle de Paris qui menace ruine et celle de Reims incendiée par les canons Allboches en septembre 1914 est toujours suspendue aux Rockeƒeller.

    £a « DROLE DE GUERRE » n’en ƒinit pas de nous annuler « comme en 40 ».

    Maintenant, c’est un peu sarcastique, les Chinois, alliés de l’Iran, n’en continuent pas moins à ƒinancer tous ces bourbiers des u.s.a. en avalant régulièrement les Bons du Trésor de Washington (si ça dégénère ils perdront toute leur mise).

    Au ƒinal, « God bless America »? Ca n’arrivera pas de sitôt, vu que, malgré toutes leurs prédations, la pauvreté, la violence extrême, les désastres environnementaux ne cessent de s’y étendre……. Délire généralisé.

      +3

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  • Christian Gedeon // 11.09.2018 à 08h35

    Waw. La leçon claire, précise. Mon seul point de désaccord partiel concerne Israël qui pour moi ne fait pas partie de la coalition,mais exploite la situation telle qu’elle est . Et un peu l’Irak ou la mainmise iranienne sur une partie du pays et des institutions énerve la population même si ce n’est pas la seule raison des événements de Bassora.a ceci près article à lire à relire et à lire encore. Merci M Labeviere

      +4

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    • jim // 11.09.2018 à 12h39

      Je crois que vous vous trompez concernant Israel, qui à mon avis fait pleinement partie de l’Axe (occidental) comme le souligne Labévière dans cet excellent papier de synthèse.

      When the battle for Idlib is over, where will the fighters who have sworn never to surrender go next?
      The Syrian army was trained to fight in hills – for the final battle for Israeli-occupied Golan, rather than the final battle for Nusrah-held Idlib. Golan is presumably still to come.
      https://www.independent.co.uk/voices/syria-idlib-battle-bashar-alassad-vladimir-putin-syrian-war-robert-fisk-a8525076.html

        +6

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      • christiangedeon // 11.09.2018 à 16h20

        Israël pratique en l’occurence,à petite échelle,la politqiue de l’ennemi de mon ennemi est mon ami…dois je vous rappeller que le front syrien était plus calme que calme depuis la fin de la guerre de 1973? Et pour cause.

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  • St George // 11.09.2018 à 09h26

    Bravo Richard !! Excellente analyse comme d’habitude.

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  • nulnestpropheteensonpays // 11.09.2018 à 10h55

    toujours sur la même ligne je suis je reste , la perspective de ramasser un gros paquet de fric , plus gros que si nous étions restés neutre , n’expliquerait il pas la bêtise de nos dirigeants ? En lybie je ne sais pas ce que nous y avons gagné , a part sarko et l’élimination de témoin , qu’est ce que la france gagne en lybie . Et puis au nom du fric on va flinguer des mecs ? minable,lamentable ! Vive Bachar El Assad un mec qui a su défendre son pays contre les multi nationales .

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  • emmanueL // 11.09.2018 à 11h23

    Bel éclairage sur l’en effet soudaine réplique médiatique pour Idlib de leurs précédentes couvertures de la guerre en Syrie.

    Néanmoins curieuse, cette malencontreuse référence à « la langue du Christ » (dans quel objectif éventuel ?), personnage qui si l’on s’en tient à ce qui constitue l’approche la plus proche d’une démarche scientifique sur la question (ie. écrits de Prosper Alfaric), n’a jamais existé.

      +2

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    • Bahut // 11.09.2018 à 18h52

      Vous pouvez toujours remplacer “la langue du Christ” par « la langue parlée par les probables contemporains de l’émergence d’une religion qui allait avoir une influence primordiale sur l’histoire d’une grande partie du monde pendant au moins dix-huit siècles ».
      Mais c’est quand-même un peu lourd.

        +6

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      • emmanueL // 13.09.2018 à 10h04

        Plus court : « la langue du soi-disant Christ ».
        Plus culturel : « la langue des esséniens, secte juive locale à l’origine du christianisme ».

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  • Olposoch // 11.09.2018 à 11h34

    Précision: le nord de la Syrie, c’est là ou il y a le pétrole, donc là ou il y a les méchants terroristes, et donc là ou il y a les interventions humanitaires indispensables de l’occident/NATO pour sauver les femmes et les enfants.

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  • Louis Robert // 11.09.2018 à 12h53

    « Il ne faut plus nous raconter d’histoires et revenir au réel… Les historiens à venir nous expliqueront – un jour peut-être – comment un tel désastre français fut possible… d’autant que d’autres pays européens – répétons-le – ont choisi de ne pas aller aussi loin que la France dans le reniement, sinon la haine de soi !… Notre vieux pays et ses élites ont vraiment du boulot. Il serait temps de s’y mettre… »

    *

    Le hasard fait bien les choses: Kishore Mahbubani publiait récemment à Londres un petit livre fort pertinent, se demandant, provoquant, si l’Occident avait perdu la raison. Mahbubani y montre clairement que cette question exige une réponse géopolitique qui aille bien au-delà du théâtre militaire syrien.

    Chaleureusement recommandé à ceux que l’anglais ne rebute pas:

    « Has the West Lost It? A Provocation »

    https://www.penguin.co.uk/books/306226/has-the-west-lost-it/

    https://www.youtube.com/watch?v=lcAdFKsdweU

    https://www.youtube.com/watch?v=_zDXLIa8oXc

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  • Arcousan09 // 11.09.2018 à 13h40

    Ce qui m’interpelle c’est que c’est bien la première fois que nos médias (aux ordres) se soucient de la vie des civils depuis le début du conflit …
    Combien y a-t-il eu de centaines de milliers civils massacrés par les bombes US, française, russes ???
    Et subitement ceux qui ont ourdi ce conflit, véritable crime contre l’humanité, se soucient de la vie des civils !!!
    Dans ce contexte une nouvelle manipulation d’envergure signée CIA, NSA: je ne désespère pas que Bachar utilise à nouveau l’arme chimique …. enfin ce sera attribué à Bachar El Assad … une nouvelle attaque chimique, outre zigouiller quelques centaines de civils innocents, aura l’immense avantage de provoquer l’indignation des états « du bien » et ainsi justifier la poursuite d’un conflit qui n’a jamais eu aucune justification

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    • Manant // 11.09.2018 à 14h28

      Les forces de l’OTAN ne bombardent que des « régimes » et font des victimes « collatérales » ou commettent, comme notre bonne police, des « bavures ». Leurs ennemis, eux, bombardent des « civils » et tuent leur « propre peuple »; ce que ne feraient jamais les forces de l’OTAN. C’est une question d’éléments de langage. Ils ont la particularité de faire, de ceux qui les acceptent sans aucun recul, des complices passifs.

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  • Eric83 // 11.09.2018 à 14h53

    La « crise/catastrophe humanitaire » à venir à Idlib, brandie depuis des jours par les Etats en grande partie responsable de la guerre en Syrie et du fait qu’elle perdure depuis 7 ans, est même aujourd’hui brandie par…Erdogan qui a largement contribué et contribue encore à cette guerre, qui plus est, en soutenant ouvertement des islamistes radicaux/djihadistes/terroristes.
    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Idleb-Erdogan-appelle-Moscou-et-T-h-ran-emp-cher-une-catastrophe-humanitaire/952617.rom

    Rappelons que LA « crise humanitaire » globale en Syrie a causé en 7 ans le déplacement et/ou l’exil de 12 millions de personnes, soit la moitié de la population syrienne !

    Staphan de Mistura, chargé à l’ONU du « dossier » syrien, a proposé récemment de créer des couloirs humanitaires afin d’évacuer les civils désireux de fuir Idlib avant les combats qui s’annoncent. Qui refuse ces couloirs humanitaires ? Ce n’est ni le gouvernement syrien, ni ses alliés.

    L’attitude des gouvernements des USA, de la France et de la GB concernant Idlib, est aussi scandaleuse qu’inacceptable puisqu’elle défend implicitement les islamistes radicaux/djihadistes/terroristes que ces Etats sont censés combattre…car c’est même la seule raison théorique de leur action en Syrie avalisée par l’ONU.

    D’autre part, que dire de la propagande médiatique de l’AFP qui a sorti hier un article d’une incongruité invraisemblable tendant à faire passer les terroristes à Idlib pour des victimes parce que leur vie est menacée par les combats à venir.
    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Syrie-la-bataille-d-Idleb-une-question-de-vie-ou-de-mort-pour-des-jihadistes-trangers/952285.rom

    J’ai d’ailleurs envoyé un mail à l’AFP pour leur demander de corriger une « fake-news » grotesque concernant cet article :

    « Afin d’éviter une offensive dévastatrice, les trois principaux parrains des belligérants -Moscou, Ankara et Téhéran- ont tenu vendredi dernier un sommet tripartite qui s’est toutefois soldé par un échec. »

    « Mettre dans le même sac » la Turquie, indéniable Etat-parrain de belligérants islamistes à Idlib, la Russie et l’Iran qui défendent la souveraineté de la Syrie à la demande du gouvernement syrien…fallait oser !

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    • Dominique65 // 11.09.2018 à 19h36

      « que dire de la propagande médiatique de l’AFP qui a sorti hier un article d’une incongruité invraisemblable »
      France3 n’est pas en reste. Dans le grand soir du vendredi 7 (qui n’est pas disponible dans le podcast intitulé « Tous les JT Soir 3 et Grand Soir 3 de France 3 » que l’avion russe avait largué des barils de poudres !
      Comment des chasseurs (ou des bombardiers) peuvent-ils embarquer puis larguer des barils de poudre, et dans quel intérêt ?? Si quelqu’un a la réponse, je suis preneur.

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  • Eric83 // 11.09.2018 à 16h34

    Coquille dans le titre.

    Au regard du contenu de l’article, je trouvais étrange le titre « Idlib, une schizophrénie orientale ».

    En effet, le titre de l’article de Richard Labévière est « Idilb, une schizophrénie occidentale »

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  • moshedayan // 11.09.2018 à 19h24

    Bonsoir, pour les russophones, regardez « Le Soir avec Vladimir Soloviev »
    https://russia.tv/video/show/brand_id/21385/episode_id/1910027/
    et l’on comprend que l’immense majorité des Russes en a ras-le-bol de la propagande occidentale (Skripal, Soloviev…). Ils savent pertinemment que, pour maintenir la poche terroriste d’Idlib, les Occidentaux avec les groupes terroristes préparent une provocation sur l’utilisation d’armes chimiques. Cette fois, il semble que le Kremlin a prévenu Washington, Londres en premier, puis Paris et Berlin que l’Armée syrienne, avec l’appui de ses alliés, répondra par tous les moyens à d’éventuelles frappes (ce qui n’exclut même pas de couler des navires ou sous-marins britanniques en premier, le motif est clair).
    Par ailleurs, sachez que le vieux Patriarche de Constantinople, Bartholomée, vient de prendre une décision insensée : en proposant deux exarques, venant des Etats-Unis et du Canada !!!, pour l’Eglise orthodoxe ukrainienne (auto-proclamée) , sans se concerter avec le Patriarcat de Moscou (pour l’histoire, un patriarche d’Ukraine, bien avant la crise en Ukraine, avait été pressenti pour diriger le Patriarcat de Moscou (de toutes les Russies). Ainsi, Bartholomée ferait un pas vers une reconnaissance d’une Eglise autocéphale orthodoxe en Ukraine. Quant à l’émigration ukrainienne au Canada, elle est partiellement sous l’influence familiale d’anciens de la division SS « Galitsina » (évacuée par les Américains à par le port italien de Rimini… ) En bref, une autre provocation est ressentie à Moscou (venant des Anglo-Saxons en clair). Cette accumulation de provocations ne peut que finir extrêmement mal.

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    • Bahut // 12.09.2018 à 07h58

      Bonjour, je ne suis pas russophone et je n’ai aucune connaissance des subtilités de la politique religieuse orthodoxe. Mais concernant les provocations / « false flags » et d’éventuels bombardements médiatisés occidentaux en réponse, je dirais bof bof… Les précédents y compris récents ne manquent pas. Le dernier en date était impressionnant. De mémoire, quelque chose comme 75 missiles ont été lancés par les US sur une base aérienne de l’AAS pour un bilan de quelques vieilles jeeps et un bâtiment vide détruits et une installation de recherche gouvernementale qui s’était avérée être inutilisée depuis des années et déjà en ruines. Le tout après avoir évidemment prévenu les russes qui ont immédiatement transmis à leur allié Syrien. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de situations chaudes sur le terrain, y compris d’engagements directs ou quasi directs entre « occidentaux » et russes. Mais ces situations sont circonscrites à des endroits et des moments précis dont les objectifs tactiques sont connus des 2 parties et qui restent toujours très en-dessous des radars médiatiques.
      Je ne vois pas ce qui indique que cette fois ça serait différent.

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  • Ando // 11.09.2018 à 23h14

    La secte islamiste Jabhat al-Nosra, et les Francais qui leur ont fait allégeance, ont abattu 450 Français en France depuis le début de la guerre civile syrienne. Jabhat al-Nosra a bénéficié du soutien éclairé (soutien diplomatique, livraisons d’armes) des présidents français MM. Sarkozy et Hollande qui sont donc complices de ces assassinats. Certes, il y a sur cette félonie une omerta quasi totale. Quand donc ces individus seront-ils mis en examen ?

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  • Tiomkin // 12.09.2018 à 10h46

    Très intéressant et si ce n’était pas aussi dramatique en terme de vies humaines arrachées, on pourrait se réjouir qu’enfin, des publications et articles contredisant totalement la doxa officielle des années 2013-2016 soient largement diffusées et connues.

    Mais, hélas, je crains que la « schizophrénie » ou le prétexte de l’ignorance ayant amené la France à intervenir en Syrie aux côtés des jihadistes constitue encore une fois une bonne excuse. Et je crains que les choses soient bien plus tragiques que ça.

    « Trois raisons essentielles expliquent partiellement ce désastre français : (…) 3) une ignorance crasse de l’histoire, de la géographie et de l’anthropologie des Proche et Moyen-Orient gagne du terrain chez nos élites politico-administratives alors qu’il n’y a pas si longtemps encore l’école orientale du Quai tenait le haut du pavé… »

    A mon sens, il n’ y a aucune ignorance: la France élabore ses stratégies qu’elle décide souverainement et se doit de connaître parfaitement le terrain, afin justement de décider de ses stratégies de façon pesée et mesurée. On ne peut pas se permettre de se lancer à l’aventure ainsi. Si la France l’a fait, c’est parce que sa connaissance du terrain l’encourageait ou du moins ne l’en dissuadait pas.

    « 1) avec le chiraquisme finissant (dans les eaux du G-8 d’Evian en juin 2003), une école néo-conservatrice française (surgeon de sa maison-mère américaine) a fait main-basse sur le Quai d’Orsay, une partie du ministère de la Défense et de l’Elysée. Hormis un alignement inconditionnel sur la politique étrangère américaine, cette secte (appelée aussi La Meute) nourrit une admiration tout aussi inconditionnelle de la politique israélienne et une haine liquide de l’Iran ;

    2) la multiplication de substantielles ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, l’Egypte et d’autres, obligent à quelques contorsions sélectives en matière de défense des droits de l’homme ; »

    Ce n’est pas un groupe d’illuminés idéologues comme les néo-conservateurs qui décide de la stratégie et de la politique d’un pays souverain comme la France, la France est un pays souverain à l’abri de groupes particuliers qui décideraient d’une politique nuisible à l’intérêt national. C’est JUSTEMENT parce que la France est un pays souverain et qu’elle a décidé DANS SON INTERÊT d’une ligne agressive envers la Syrie, qu’elle a favorisé l’installation de néo- conservateurs au Quai d’Orsay car ils défendent ce projet, mettant fin d’elle même à la ligne chiraquienne que l’Etat français n’estimait plus pertinente. Du fait que les USA ont décidé de la déstabilisation de la Syrie afin de l’affaiblir, la France a, PAR OPPORTUNISME, favorisé les contrats avec l’Arabie saoudite, notamment avec l’armement en soutenant EGALEMENT la déstabilisation de la Syrie.

    Aujourd’hui, les USA ont décidé la stabilisation de la Syrie et l’arrêt du soutien aux forces s’opposant au gouvernement syrien dont les jihadistes. La France se doit de faire de même… La France renoue avec la Syrie et normalise ses liens, stoppant son soutien aux jihadistes. C’est juste l’agenda stratégique qui a changé.

    Il n’ y a donc AUCUNE SCHIZOPHRENIE. La France n’a jamais été coupée de la réalité. Bien au contraire, elle a de façon très réaliste défendu ses intérêts. Ce n’est pas de la schizophrénie, c’est du cynisme. Il fallait des sous, il fallait les chercher, et les Français ont pu en profiter… Les dirigeants français n’ont fait que défendre l’intérêt national.

    Ensuite, il faut bien pour la communication publique, faire un solde de tout compte et mettre ça sur le dos de la schizophrénie, des néo-conservateurs, de l’obsession de vendre des armes à tout prix qui aurait aveuglé la France au point de devenir schizophrène. Ce serait une schizophrénie qui rapporterait beaucoup d’argent alors…
    Il faut beaucoup de raisons pour cela et la pathologie psychiatrique n’a pas de place dans un Etat, tout cela s’appelle justement et tristement la raison d’Etat.

    « le scandale de jihadistes armés occupant la dernière région d’un pays souverain avec le soutien actif des Occidentaux, des pays du Golfe et d’Israël  »

    C’est étrange: Israël est explicitement nommé et pas les USA, la France ou la Grande-Bretagne si ce n’est, par sous entendus: on dit « l’occident ». Je ne crois pas fondamentalement au pouvoir des lobbys, notamment le « lobby juif » ou sioniste. Israël a été créé (comme le Liban, l’Arabie saoudite ou le Pakistan) à l’initiative des grandes puissances afin de servir de relais pour les politiques hégémoniques des grandes puissances au Moyen-Orient, pas par charité pour les Juifs d’Europe éprouvés, ni par pression du lobby juif.

    En fait, comme titre, il aurait fallu mettre : « Le réalisme occidental », ou « Le réalisme des grandes puissances »….

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    • Bahut // 12.09.2018 à 20h07

      Je vous avoue que j’ai lu et relu et encore relu votre commentaire in extenso pendant 1 bonne heure. J’ai fait 3 brouillons de réponses tous plus longs les uns que les autres, dans lesquels je disais que votre point de vue était intéressant mais un peu hors sol ou encore que vous aviez réussi à vous tromper méthodiquement sur tous les points abordés (ce qui constitue un genre d’exploit). Mais franchement vous allez trop loin pour mon petit cerveau donc je ne vais me focaliser que sur une phrase représentative de votre argumentaire et vous demander humblement de l’expliquer:
      « La France (…) a de façon très réaliste défendu ses intérêts »
      Merci d’avance de préciser quels intérêts ont été défendus par la diplomatie et l’armée française dans la glorieuse affaire syrienne (et comment) et – le cas échéant – en quoi ces intérêts sont-ils les miens (ou les vôtres si vous préférez) ?

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      • Scytales // 13.09.2018 à 01h28

        Pas mieux que Bahut.

        Je me contenterai de faire plus court en espérant être lu par des journalistes qui seraient amenés à interroger les officiels français au sujet de la Syrie ou de la politique d’hostilité à l’égard de la Russie pour leur inspirer des questions simples auxquels je souhaiterais vivement que les dits officiels apportent des réponses claires :

        Qu’est-ce que cette politique étrangère rapporte à la France ? Quels sont les avantages que la France retire de cette politique ? Quels sont les bénéfices que la France et les Français perçoivent de cette politique ?

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        • Tiomkin // 13.09.2018 à 11h24

          Bonjour,

          Je vous invite à lire deux ouvrages.
          Le premier est Carbon democracy de Timothy Mitchell dans lequel l’auteur explique que la politique énergétique des pays européens et étatsuniens a été et continue d’être un moyen d’organiser la pénurie par l’augmentation des prix et l’accroissement de la demande en pétrole s’assurant ainsi le contrôle de l’acheminement et de l’exploitation du pétrole produit par les pays du Moyen-Orient (en tout opportunisme de la part de ces derniers au passage).

          Par exemple, le tort de la Syrie: avoir refusé le passage d’un pipeline pour le gaz (https://www.humanite.fr/laspiration-democratique-battue-628675: il y est question déjà d’Idlib).

          L’autre ouvrage est constitué de deux livres complémentaires de Georges Corm : Pour une lecture profane des conflits parue en 2012 et La Nouvelle question d’Orient parue en 2017, ouvrage dans lequel l’auteur explique que les éléments de langage utilisés par les pays occidentaux empruntés à l’anthropologie, l’histoire des religions, l’islam ou l’humanitaire sont des justifications bien commodes aux conflits armés qui n’ont en réalité que des raisons profanes: ventes d’armes, exploitation de la rente pétrolière, maintien d’une hégémonie dans une région pour en empêcher une autre…

          Dans cette optique de profits à réaliser (et qui irriguent bien l’économie des pays occidentaux), des moyens comme la déstabilisation d’Etats, la manipulation du sentiment religieux ou ethnique constituent donc bien une politique planifiée.

          Sur les ventes d’armes, je ne connais pas bien mais voici une vidéo du patriarche maronite libanais: il y a bien des « pays occidentaux et orientaux » qui soutiennent avec des armes et financièrement les fondamentalistes jihadistes d’Al Qaida et les frères musulmans en Syrie, Irak et Egypte, et cela pour le commerce d’armes:
          https://www.youtube.com/watch?v=23aOPvP8IRA

          J’ai du mal à croire à de simples maladresses du Quai d’Orsay…

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  • RV // 12.09.2018 à 12h11

    Bonjour
    Je vous invite à lire l’article de
    Leila al-Shami paru le 11 septembre 2018 sur
    https://www.bastamag.net/Comment-le-monde-est-en-train-d-abandonner-les-derniers-democrates-en-Syrie
    A l’en croire il se passe des choses fort intéressantes à Idlib
    depuis quelques années déjà.

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    • René Fabri // 13.09.2018 à 09h58

      J’ai lu l’article que vous nous invitez à lire. Hélas, le raisonnement de Leila al-Shami n’est pas logique. Elle veut empêcher une attaque contre Idlib au prétexte que les habitants de cette ville furent des opposants modérés. Mais, dans le même temps, elle reconnait que la moitié des habitants modérés ont été contraints de partir, et que l’autre moitié est sous la domination des opposants extrémistes qui y sont arrivés. C’est comme si elle disait qu’il ne fallait pas libérer Paris en 1944, car les Parisiens étaient modérés.

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      • Lysbeth Levy // 15.09.2018 à 08h10

        Oh bien vu, René Fabri la dernière phrase est excellente de vérité, Leila AL Shami, et ces épigônes soit disant de « gauche » anticapitalistes, sont les « pires supplétifs » des guerres impérialistes menées par l’Otan/Occident, ils ont inventé « la gauche anti-impérialiste » pour qualifier les anti-guerres et accuser ceux qui ne veulent pas de bombardements là bas de pro-Assad, ou pro-tyrans : https://www.gaucheanticapitaliste.org/lanti-imperialisme-des-imbeciles/ « L’anti-impérialisme des imbéciles » donc vive les bombardements selon cette groupie. la France a aussi ces VRP « de gauche » Gilbert Achcar exemple : https://www.wsws.org/fr/articles/2013/08/achc-a16.html Des loups déguisés en agneaux, dangereux et contre les peuples : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/03/06/syri-m06.html Ils appellent officiellement à la guerre dite « humanitaire », des traitres aux valeurs « de gauche réelle » a bannir et dénoncer car dans la ligne des Kouchner, BHL ou Fabius….

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  • Spartel // 12.09.2018 à 16h29

    Nous le savons depuis 15 ans, la diplomatie française ne défend plus les intérêts économiques et stratégiques de la France. Point. Fabius y prend l’entière responsabilité.
    Le pire est que cette diplomatie ne défend ni les pays francophones ni les pays francophiles face aux autres puissances.
    C’est sidérant !

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  • lois-economiques // 13.09.2018 à 11h07

     » Ultérieurement, différentes enquêtes indépendantes de provenances diverses (Nations unies, services de renseignement, ONGs, etc.) devaient conclure qu’aucune preuve ne permettait d’attribuer ces attaques chimiques au « régime de Bachar al-Assad, alors qu’il était avéré que la « rébellion » en faisait un usage régulier. »
    Si on se référe à la source la plus neutre et la plus contrôlée qui existe, Wikipedia, cela est faux !
    « Des armes chimiques sont employées au cours de la guerre civile syrienne. L’utilisation de gaz sarin du chlore et de gaz moutarde est observée pendant le conflit. La majorité des attaques chimiques sont le fait du régime syrien, mais l’État islamique en fait également usage, de même peut-être que les rebelles »
    Source Wikipedia.

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  • Krystyna Hawrot // 14.09.2018 à 12h48

    L’auteur a oublié un bourbier majeur que l’Occidentaux fait à la Russie: l’Ukraine et l’assassinat du président de la République de Donetsk, Aleksandr Zakhartchenko. Hélas un martyr de plus dans l’indifférence de nos chers concitoyens en Europe.

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