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5.juillet.20205.7.2020 // Les Crises

Interdit d’interdire – Faut-il plus ou moins de touristes ?

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Source : Russia Today France, Interdit d’interdire

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Frédéric Taddeï reçoit Saskia Cousin, anthropologue, et Jean-Luc Michaud, fondateur et président exécutif de l’Institut Français du Tourisme (IFT).

Source : Russia Today France, Interdit d’interdire

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Commentaire recommandé

florian lebaroudeur // 05.07.2020 à 07h59

Le principal problème ce n’est qu’il y est trop de touristes.
Comme le dit très justement Saskia Cousin, il y a trop de touristes à certains endroits et pas assez ailleurs et le tourisme de masse n’a plus rien à voir celui des origines.
J’estime que quand on se déplace dans une autre région ou dans un autre pays, c’est avant tout pour des raisons de dépaysement et d’enrichissement culturel.
Or aujourd’hui on se déplace avant tout pour prendre un bain de soleil, manger à des restaurants, se prendre en selfie dans les lieux emblématiques, c’est un touriste basé sur le désir et non plus sur la découverte.
Quand je suis partie en Dordogne et au Guatemala, j’ai été stupéfait de constater d’être presque tout seul dans des musées et des sites intéressants mais non plébiscités, et de voir des allux de personnes dans des endroits renommés mais sans relief.

18 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 05.07.2020 à 07h59

    Le principal problème ce n’est qu’il y est trop de touristes.
    Comme le dit très justement Saskia Cousin, il y a trop de touristes à certains endroits et pas assez ailleurs et le tourisme de masse n’a plus rien à voir celui des origines.
    J’estime que quand on se déplace dans une autre région ou dans un autre pays, c’est avant tout pour des raisons de dépaysement et d’enrichissement culturel.
    Or aujourd’hui on se déplace avant tout pour prendre un bain de soleil, manger à des restaurants, se prendre en selfie dans les lieux emblématiques, c’est un touriste basé sur le désir et non plus sur la découverte.
    Quand je suis partie en Dordogne et au Guatemala, j’ai été stupéfait de constater d’être presque tout seul dans des musées et des sites intéressants mais non plébiscités, et de voir des allux de personnes dans des endroits renommés mais sans relief.

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    • Ben // 05.07.2020 à 09h00

      Avis totalement partagé.

      Ce tourisme de masse qui surtout ne se mélange pas, et dont les échanges avec les autochtones locaux s’arrête a commander un coca cola et demander où son les toilettes.

      L’objectif n’est que de partager ses photos sur Facebook/insta/Snap/tiktok pour se valoir.
      C’est très pratique aussi pour trouver de la conversation, au travail, amis, famille, c’est a celui qui aura vu le plus de choses ou les plus originales.

      C’est en train de remplacer celui qui à la plus grosse voiture, dans le concours d’ego du quotidien.
      Et cela pollue tout autant…

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    • Freddi // 05.07.2020 à 11h29

      Bonjour,

      De toute manière cette problématique sera vite réglée quand le coût de l’énergie deviendra prohibitif compte tenu de sa raréfaction.
      Fini les voyages au Guatemala en avion et retour au bercail sur son vélo à sacoches.
      Enfin, peinard et out tous ces touristes à appareil photo sur le bide.
      Les lois de la thermodynamique sont aussi limitatives que la vitesse de la lumière mais nos politiciens utopistes ne l’ont toujours pas compris.

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      • Quintus // 06.07.2020 à 13h14

        Le tourisme de masse résulte également de l’imitation des classes supérieures qui à défaut d’être oisives ont toujours « eu le temps » de faire du tourisme. Cette imitation a été rendue accessible à une population de plus en plus nombreuse du fait de la quantité croissante d’énergie (fossile) à dissiper, pour garantir les flux passagers et logistiques nécessaires au fonctionnement des infrastructures touristiques.

        Le tourisme de masse se réduira quand l’énergie à dissiper se raréfiera, ce qui est une certitude, et que la plupart des gens devront se préoccuper des besoins de première nécessité – s’alimenter, se loger, etc.

        Travaillons sans attendre à rendre notre environnement immédiat plus vivable, plus accueillant aux enfants et plus pittoresque, car quand le transport deviendra cher et que le pouvoir d’achat diminuera beaucoup n’auront plus que leurs jambes pour se mouvoir.

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    • marées // 06.07.2020 à 11h05

      Ce constat hyper concentration + culture atrophiée (qui touche largement la tranche aisée, notamment les techniciens et sa floppée d’ingénieurs) ne retire pas ce qui suit :

      le tourisme non régulé produit :
      – instabilité économique des pays donc instabilité politique,
      – fragilisation sanitaire massive,
      – destruction environnementale,
      – perte d’appartenance en transformant les lieux de vie en Disney Land.

      Réduire le nombre de tourisme sans critères équivaut à privilégier les riches, ce qui correspond très exactement à ce que cette classe sociale choisit intérieurement (qu’elle vote Larem ou Verts).
      Retrouver de la dignité de vivre c’est aller beaucoup plus loin que la logique des Seychelles (contrôler les flux par le nombre de chambres entre autres).
      On ne fait pas une économie stable et écologique ni la paix civile et internationale avec le tourisme de masse.

      Donc l’horizon d’un programme politique implique une planification, des outils sur les flux, l’accueil, la fiscalisation, l’éducation et la réorientation économique, donc priorité à une politique d’indépendance « réelle ».

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  • Alfred // 05.07.2020 à 08h54

    Bien sûr qu’il faut plus de touristes. Comment allons nous vite, pays sans usines, si nous n’avons pas de touristes. Heureusement les équipes municipales des grandes villes dont la capitale font tout pour que les touristes y passent moins de temps et s’egaillent dans les petites villes de province.
    L’idéal ce serait de donner du pouvoir d’achat aux touristes pour qu’ils puissent le dépense chez nous, genre 400 euros par mois.

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  • Philippe T. // 05.07.2020 à 13h43

    Bien sûr qu’il faut encore et toujours plus de touristes. Et partout s’il vous plaît.
    Vous n’imaginez pas le nombre d’endroits dans le monde, encore inconnus des touristes et qui restent à saloper et à détruire, ni le nombre de gens disponibles pour un emploi de larbin bien précaire et mal payé au service des touristes.

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  • Anouchka // 05.07.2020 à 14h52

    « C’est une industrie qui doit disparaître ». Ça tombe bien, c’est une des rares industries majoritairement constituée de TPE. Remplaçons tout ce tourisme des gueux, inutile et tellement salissant, par des voyages virtuels organisés et contrôlés par les Gafam; on pourra toujours maintenir un tourisme de qualité pour quelques ultra-riches, comme il sont très peu nombreux, ils saliront moins, c’est mathématique.
    Pour le reste, confinons, confinons la masse. 100 km, pas plus! C’est la solution.

      +3

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    • Sophia // 05.07.2020 à 18h25

      Ca a l’air de vous vexer de faire partie de la masse. Il n’y a pas de honte à être un gueux, et non, on ne pourra pas tous avoir le train de vie des 1%. C’est parfaitement normal.
      Se payer un joli voyage de temps en temps, avec assez de temps devant soi pour vraiment découvrir quelque chose de nouveau, prendre le pouls du pays, retrouver une belle sensation de dépaysement, quitte à le faire nettement moins souvent, ça peut rester accessible à la masse. Surtout en vélo et sac à dos (mais il faut être en forme!). Mais les Seychelles à 10 heures d’avion et 1/2 SMIC la semaine, c’est peut-être fini, oui… En même temps, qu’est-ce qu’on avait, finalement, pour ce prix-là? Entassés comme des sardines dans l’avion, fouillés à l’aéroport, des queues partout, le mêmes gens qu’on vient de quitter à l’arrivée, la course contre la montre pour tout voir et tout visiter afin d’en avoir pour son argent, malgré la fatigue due au voyage et au décalage horaire, et ne parlons pas de la tourista. Et à peine remis de tout ça, il est temps de refaire les valises et recommencer tout le bazar en sens inverse. Des trucs pareils, on ne les fait pas pour soi, mais pour épater les copains…

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      • Anouchka // 05.07.2020 à 19h54

        Non ça ne me vexe pas de faire partie de la masse. Les voyages dont vous parlez, je n’en ai jamais fait, à part en Asie centrale et dans le Caucase mais c’était dans un cadre semi-professionnel ou pour visiter des amis. Et ça ne me manque pas (à cause du stress que cela implique et que vous évoquez très bien).

        En écrivant mon message, je pensais à des choses beaucoup plus simples et plus proches comme des séjours en France à la mer ou la montagne qui pourront ne plus du tout être possible si l’on fait « disparaître l’industrie du tourisme ». Camping, gîtes ruraux, petit troquets de bord de route… toute une économie de gagne-petit qu’il est incroyablement facile d’asphyxier au nom de mesures de soi-disant salubrité publique, on l’a vu lors du confinement. Donc si en plus on définit sans complexes des objectifs du style « faire disparaître l’industrie du tourisme », c’est plié!

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        • Anouchka // 05.07.2020 à 19h54

          Les gens que certains écologistes « visionnaires »voudraient voir aller vivre dans les petites ville de campagne seront sensés au mieux dans ce monde idéal faire des des barbecues dans leur jardin ouvrier pendant leurs vacances (ou pour occuper leur temps de chômage)… pas d’aller faire les imbéciles sur les routes et les espaces naturels protégés …
          Ce rétrécissement de l’espace des possibles (hors du monde virtuel) n’est pas une bonne chose à mon avis.
          Et soyons-en surs, il ne concernera que la majorité des trop pauvres pour avoir le droit d’être libres de leurs mouvements. Une minorité de très riches continuera à bénéficier d’une absence totale de frontières et de limites. On dira que ce ne sont pas des privilèges , mais la juste rétribution de leurs mérites (c’est d’ailleurs un peu comme ça déjà en Chine, où seuls les plus « méritants » ont le droit de voyager hors du pays)

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          • Anouchka // 05.07.2020 à 23h22

            Dois-je conclure de votre intervention que vous préféreriez voir depérir la masse, tout au moins voir ses droits amoindris au profit de l’épanouissement d’une petite minorité pouvant enfin jouir des joyaux de notre monde sans entrave? Le tourisme aristocratique du XIXe siècle, est-ce ça votre idéal ?

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          • Anouchka // 06.07.2020 à 07h46

            Si vous parlez de privilégiés! Tres souvent, d’ailleurs, dans vos commentaires, comme par exemple dans le billet d’avant-hier ( https://www.les-crises.fr/interdit-d-interdire-faut-il-deboulonner-les-statues/ ). Mais pour vous ce ne sont pas les « 1% »qui sont privilégiés – dont vous êtes l’allié objectif avec vos thèses. Ce sont les classes moyennes et inférieures des pays que vous accusez d’être indûment privilégiés, et que vous aimeriez voir retourner au de ceux des derniers parmi les pays du tiers-monde.

            Deux poids deux mesures. Et surtout ne pas assumer les implications de ce qu’on écrit.
            @ modération, merci de ne pas censurer cette fois-ci, sinon ça biaise le débat

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  • Ribellu // 05.07.2020 à 19h06

    Les gouvernements s’en foutent du peuple ce qui compte pour eux c’est qu’il y ai des rentrer dans la caisse de l’état le reste n’a pas d’importance, le peuple peut crever. On va voir au mois de septembre……..

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  • Patrick // 06.07.2020 à 09h35

    C’est une vraie réflexion que de revisiter ses dernières escapades hors hexagone et de dresser le bilan de ses motivations, des moyens utilisés, du vrai bénéfice culturel et intellectuel , de l’intérêt pour les populations visitées de voir ma tronche, du transfert économique capté sur place par des multinationales qui m’ont devancées… cette année ce sera la Lozère !

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  • Grd-mère Michelle // 07.07.2020 à 12h34

    La question du tourisme doit reposer celle des vacances: en effet, « être en vacances » se traduit systématiquement aujourd’hui par « partir en vacances ».
    La vacance, qui signifie n’avoir rien à faire absolument, et donc disposer de son temps à sa guise, gagnée en d’autres temps sous forme de « congés payés », a été transformée par la publicité et « la mode » en obligation de voyager afin de favoriser le secteur très lucratif et peu taxé des transports(ainsi que la production, fabrication des moyens comme l’automobile et l’avion, par exemple, et l’abondante consommation d’énergies de toutes sortes).
    Or, si certain-e-s apprécient naturellement de « se dépayser », il n’est pas du tout sûr que tou-te-s le désirent réellement: le problème étant, dans le fond, l’absence de connaissance de soi de chacun-e, l’abandon de sa volonté personnelle, la soumission à la grande loi de l’exploitation de la plupart par quelques un-e-s qui détiennent les moyens de convaincre de « nécessités » inventées à leur profit.
    C’est tout le drame de nos sociétés sur-productrices et sur-consommatrices de « marchandises » et « services » inappropriés au réel bien-être des populations, et nuisibles pour l’équilibre environnemental.
    L’immense majorité des travailleurs-euses ne doivent pas seulement s’approprier leurs outils de travail mais également décider de ce qu’ils/elles veulent bien produire.
    Arrêtons de nous laisser manipuler! Nous ne sommes pas (encore) des robots!

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  • Renaud // 07.07.2020 à 17h51

    Dans la « chaine alimentaire » du capitalisme, le tourisme relève de l’économie de carnassiers. Ce que paient les touristes provient de ‘surplus’ de revenus rendant possible le tourismes en toutes ses branches. Ce sont ces dernières qui viennent d’être ravagées par la ‘crise sanitaire’.
    Ceci dit, le tourisme de masse s’avère être comme la consommation. Lorsque nous consommons quelque chose, lorsque nous le finissons, nous le détruisons comme nous consommons un aliment ou usons un vêtement, etc. Les objets intensément utilisés sont naturellement endommagés. Ainsi le tourisme de masse est très néfaste, surtout à long terme. On ne peut remplacer ce que l’histoire et la géographie ont formaté. C’est une situation très douloureuse et très dommageable.
    Aujourd’hui, les « hordes » du Nord de l’ « Europe » (et de certaines autres régions du monde comme les États-Unis, les Émirats et l’Asie) pénètrent dans des endroits aussi beaux comme le Bassin Méditerranéen, sans en comprendre grand-chose. Ces hordes viennent pour acheter du Soleil et des biens immobiliers, de l’ « exotisme », etc.
    Vu par l « Europe » de « Bruxelles » et son impact désastreux, le cas de l’Europe du Sud est patent. En prenant en compte l’incertitude majeure de la ‘crise sanitaire’ actuelle on pouvait déjà dire avant cette ‘crise’ que l’ « Europe » du Sud pourrait devenir carrément un type de lupanar pour les riches du Nord et du monde.
    Quelque chose d’irremplaçable dans la civilisation est en train de finir, digéré par le « marché » qui dissout, salit et affadit tout ce qu’il touche…

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  • Cornelius // 08.07.2020 à 12h47

    Notre univers mental est conditionné par le principe du toujours plus. Ceux qui pensent que la décroissance se fera sur la base du volontariat ont une vision bien irenique de l’être humain. Toujours plus : notre devise depuis 250 ans. La transition sera brutale et forcée. Accrochez vous.

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