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25.octobre.202025.10.2020 // Les Crises

Interdit d’interdire : Frédéric Taddeï reçoit Robert Boyer

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Source : Russia Today France, Interdit d’interdire

Frédéric Taddeï reçoit Robert Boyer, économiste, pour son livre «Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie», aux Editions La Découverte

Source : Russia Today France, Interdit d’interdire, 06-10-2020

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Commentaire recommandé

Galvan // 25.10.2020 à 08h19

L’économie n’est pas une science, c’est d’abord un ensemble de choix politiques. Cette épidémie l’illustre de manière on ne peut plus claire.
Jusqu’à présent l’économie néolibérale a constitué à enrichir l’oligarchie au détriment de l’immensité des peuples. D’un seul coup on s’aperçoit de la supercherie quand l’argent coule à flot pour sauver le système. Quand il était soit disant impossible de trouver quelques millions pour la santé publique et qu’il fallait que les soignants se serrent la ceinture, on trouve en quelques semaines des milliards pour sauver l’économie …
Une question de choix, non pas une science. Il n’est donc pas impossible d’améliorer l’existence de milliards de personnes, c’est la volonté qui manque.
A contrario ce qui arrive avec la crise écologique est complètement soumis a des causes scientifiques et il est urgent de s’en occuper.
Malheureusement le règlement de cette crise écologique est complètement contradictoire avec le maintien du système néolibéral. Il ne serait y avoir de transition écologique sans abandon du néolibéralisme et de la financiarisation de tout.

13 réactions et commentaires

  • Galvan // 25.10.2020 à 08h19

    L’économie n’est pas une science, c’est d’abord un ensemble de choix politiques. Cette épidémie l’illustre de manière on ne peut plus claire.
    Jusqu’à présent l’économie néolibérale a constitué à enrichir l’oligarchie au détriment de l’immensité des peuples. D’un seul coup on s’aperçoit de la supercherie quand l’argent coule à flot pour sauver le système. Quand il était soit disant impossible de trouver quelques millions pour la santé publique et qu’il fallait que les soignants se serrent la ceinture, on trouve en quelques semaines des milliards pour sauver l’économie …
    Une question de choix, non pas une science. Il n’est donc pas impossible d’améliorer l’existence de milliards de personnes, c’est la volonté qui manque.
    A contrario ce qui arrive avec la crise écologique est complètement soumis a des causes scientifiques et il est urgent de s’en occuper.
    Malheureusement le règlement de cette crise écologique est complètement contradictoire avec le maintien du système néolibéral. Il ne serait y avoir de transition écologique sans abandon du néolibéralisme et de la financiarisation de tout.

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    • lois-economiques // 27.10.2020 à 16h00

      L’économie est une science ne vous en déplaise seulement vous n’y connaissez rien alors vous considérez que cela n’est pas une science. Un peu facile, non ?

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      • AL // 01.11.2020 à 15h20

        C’est une science humaine. Ce n’est pas une science exacte.

        Ce que beaucoup de gens rejettent en niant le statut de ‘science’ à l’économie, c’est le discours qui presente l’économie comme un ensemble de lois dégagées et scientifiquement ‘exactes’ – disons : difficilement réfutables – alors que c’est un ensemble de savoirs relatifs et toujours à actualiser, et à partir desquels les concernés (nous tous) pouvons éventuellement prendre des décisions pour organiser au mieux notre gestion des ressources et du travail.

        Nier à l’économie le statut de science, sans nuance, c’est une réaction à un abus de langage et un abus de position dominante dans les médias de grande audience.

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  • florian lebaroudeur // 25.10.2020 à 08h50

    Instructif conclusion à partir de 31’20
    On ne pourra sortir de cet épidémie qu’avec l’instauration d’une gouvernance mondiale.

    Donc 2 scénario se dessinent devant le fait accompli
    _Soit les nations ne se coordonnent pas et la grande comédie fera que la situation restera tel quel durant plusieurs années, voir des décennies.
    _Soit une soumission total des pays et des peuples épuisés économiquement et psychologiquement se produit et un pouvoir totalitaire incontesté régentera nos vies.

    Il y a un 3ème scénario possible mais de moins en moins envisageable, celui du réveil des peuples.

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    • LibEgaFra // 25.10.2020 à 11h38

      « On ne pourra sortir de cet épidémie qu’avec l’instauration d’une gouvernance mondiale. »

      Ce n’est que l’opinion sans importance d’un individu. Qui plus est, prévoir l’avenir de la sorte est très stupide. La Chine est plusieurs autres pays ont réussi à contrôler, puis juguler cette épidémie. Sans gouvernance autre que locale. Mais pour cela, il est besoin de réunir un certain nombre de conditions qui font défaut ici. Chez nous, chacun prétend avoir raison, chacun sait mieux que les autres, il n’y a aucune confiance dans le gouvernement – il est vrai que quand le gouvernement est incompétent, c’est difficile. Bref un individualisme forcené fait que le virus se diffuse.

      A-t-on envoyé des politiques et des médecins en Chine pour comprendre comment ils ont fait? Pas à ma connaissance.

      Bref, faillite totale du système capitaliste privé et dérégulé.

      (sarcasme on)Merci le virus pour la démonstration! (/sarcasme off)

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      • LibEgaFra // 25.10.2020 à 11h45

        « _Soit une soumission total des pays et des peuples épuisés économiquement et psychologiquement se produit et un pouvoir totalitaire incontesté régentera nos vies. »

        N’est-ce pas déjà le cas? Mais à force de déclarer que ce sont les autres qui sont totalitaires, peu ici comprennent l’inversion du discours à la mode Orwell: la guerre c’est la paix, le totalitarisme c’est la démocratie. Les véritables pays totalitaires, ce sont ceux qui agressent les autres en bafouant tous les droits humains.

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      • lois-economiques // 27.10.2020 à 16h03

        Je vous laisse aller vivre en Chine, où chaque foyer a un QR code, chaque individu une note citoyenne et il y a un peu partout dans le pays une reconnaissance faciale généralisée pour contrôler le tout !
        Big Brother Is Watching You !
        Orwell l’avait imaginé, la Chine l’a fait !

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  • Brigitte // 25.10.2020 à 10h28

    Intéressant et riche en matière à penser. Alors que Boyer insiste à juste titre sur l’aspect inédit et radical de cette crise sanitaire, sur l’impossibilité d’en sortir avec les recettes idéologiques du passé, s’affrontent à nouveau les deux modes de gouvernance, mondiale et nationale. Complémentaires ou contradictoires?
    Pour Boyer la grande peur est de ne plus pouvoir circuler librement, d’un repli nationaliste avec un système politique autoritaire. Il appelle de ses voeux une forme de gouvernance mondiale, en donnant autant de pouvoir à l’OMS qu’au FMI.
    L’histoire montre que les institutions dites internationales ont toujours été dominées par les grandes puissances. Comment pourrait-il en être autrement?
    Si cette crise sanitaire doit réduire les pays à l’état de spectateur du duel Chine-USA, sans changer les règles du jeu, ce ne sera qu’une crise de plus à inscrire au catalogue.
    Alors que les technologiques numériques plaident en faveur de la mondialisation, est-il possible de repenser un modèle national et sur quelles bases? Comment penser l’indépendance nationale dans un monde de plus en plus numérique dominé par les GAFA?
    Indépendance et autonomie énergétique et monétaire. Coopération économique et militaire avec des pays « amis » et pas forcément « voisins ». Sur la base d’une proximité culturelle et linguistique par exemple mais aussi d’une complémentarité objective.
    Autant de questions hélas sans réponses.

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  • 78 ans // 25.10.2020 à 11h40

    Magistral! Absolument remarquable!!!

    Cet homme pense! Enfin, devant cette débâcle et l’effondrement systémique qui menace, avec une simplicité attachante, une créativité débordante et un humour fin, souriant, cet homme qui veut comprendre pense…

    Quel réconfort de l’entendre, quel bonheur!

    Merci. Mes hommages et toute mon admiration à monsieur Robert Boyer.

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  • Julie // 25.10.2020 à 16h05

    Au lieu de rêver à une gouvernance mondiale, on pourrait déjà oeuvrer pour une réponse collectiviste au moins au niveau local/régional/national/européen?

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    • 78 ans // 25.10.2020 à 18h35

      L’une n’exclut pas l’autre.

      Référez-vous aux travaux des Meadows au MIT (« Limits to Growth »), du GIEC, d’Edgar Morin, de Jancovici, de Robert Boyer, de Chomsky, de Kishore Mahbubani, de Parag Khanna, de Peter Frankopan, de Didier Raoult, etc. Chacun, exceptionnel dans son domaine, vous le confirmera éloquemment. Aucun d’entre ces penseurs n’est un rêveur. Aucun ne tente non plus d’imiter Nostradamus.

      Depuis plus d’un demi-siècle, l’humanité a compris que les multiples crises les plus graves qui la menaçaient étaient globales, à savoir de dimension mondiale, voire planétaire. Pour être comprises, ces crises extrêmes requièrent une pensée globale, une vision mondiale, planétaire. Pour être résolues, elles exigent des solutions, une planification, une exécution et des échéances rigoureuses, toutes mondiales, planétaires.

      La grande leçon du COVID-19, celle qui crève aujourd’hui les yeux, c’est que l’humanité ne s’en sortira pas chacun ou chaque groupe dans son coin. Même la Chine victorieuse reste encore menacée de contamination par ses voisins, sinon par des citoyens chinois de retour de l’un des pays de l’Empire, dont la France… D’où ce souci d’une « communauté de destin pour l’humanité ».

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  • Ernesto // 25.10.2020 à 17h41

    Robert Boyer, économiste, Ecole polytechnique, Ecole nationale des ponts et chaussées, IEP Paris, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), directeur de recherches au CNRS, à l’Ecole normale supérieure…

    Connu comme étant l’un des principaux artisans de l’Ecole de la régulation. Dans son ouvrage  » la théorie de la régulation », Robert Boyer développe une alternative au modèle néoclassique de l’équilibre général: les phénomènes économiques ne peuvent se comprendre qu’à partir de l’interdisciplinarité.

    Autrement dit, c’est la remise en question d’une économie en tant que science dure, autonome, s’expliquant à partir de modélisations mathématiques abstraites, axiomatiques. Rien de moins qu’une petite révolution qui va inspirer nombre d’économistes hétérodoxes, au rang desquels un certain Frédéric Lordon formé à cette école.

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  • Neuro // 27.10.2020 à 13h13

    Compte YouTube clôturé… Un autre lien pour cette vidéo :
    https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/79446-culture-numero-156

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