Les Crises Les Crises
3.juin.20123.6.2012 // Les Crises

[Crasse intellectuelle] Jacques Delpla aux grecs : « Si vous faites défaut sauvagement, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

Merci 207
J'envoie

Je suis tombé de ma chaise vendredi, en lisant dans un grand journal national une tribune de Jacques Delpla.

Économiste français, de tendance libérale, il a été conseiller économique auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie et des Finances. Il a été chef économiste chez Barclays puis conseiller chez BNP Paribas. Et surtout, il est membre du Conseil d’Analyse Économique, qui conseille le Premier Ministre.

J’avais déjà été étonné par Christine Lagarde la semaine dernière, mais alors là, dans la série « on vit une époque formidable », je suis de plus en plus épaté chaque jour qui passe…

Je n’aime pas trop polémiquer, mais il y a des propos ignobles et intolérables, et « intolérable », ce n’est pas simplement s’indigner 5 secondes…

Je vous livre comme d’habitude la chronique telle quelle, puis la commenterai – n’hésitez pas à la diffuser…

dessin humour cartoon

Sauver le soldat grec… contre les Folamours

 Gardons les Grecs dans l’euro ! C’est l’intérêt bien compris de tous. Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves, comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire.

L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite. Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro. Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).

Plus grave, une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque. La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne !

Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %. Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ?

C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?

Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement grec appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion, et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce.

Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs.Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro. Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ?

Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…

Nous – Europe et États-Unis – avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.

La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.

Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.

Jacques Delpla – 01/06/2012

Imaginons…

Noyés par les médias sous une masse permanente d’images, l’esprit finit par se soumettre insidieusement à un formatage mental. Il est souvent important de rebattre les cartes, en changeant les protagonistes, pour bien analyser une situation.

Imaginons donc que Jack Delflat, économiste américain membre du Conseil économique du président Obama vienne de déclarer :

Plus grave, une destruction de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société française. La France, où des divisions sociales marquées demeurent (souvenons-nous des émeutes de 2005), risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. […]

C’est ici que les Français doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la France deviendrait une proie tentante pour son grand voisin allemand. Qui peut assurer qu’un gouvernement allemand autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’Alsace et la Lorraine ? Et de rebâtir des camps d’extermination ?

Ce jour-là, ce sera de nouveau une promenade de santé militaire pour les Allemands, face à un État en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement français appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements occidentaux interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui aura fait exploser l’euro, et qui a renié toutes ses promesses envers le FMI ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la France sur l’argent prêté par les contribuables américains, ceux-ci décident de se porter au secours de la France.

Malheureusement, les Anglais sont aujourd’hui hostiles aux Français. Mais pas les Américains qui, depuis 1944, ont été les grands alliés de la France. Si les Français mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Allemagne qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la France…

Comme je le dis à mes amis français : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances des États-Unis, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir. »

Bien évidemment, si j’avais été encore plus cruel, j’aurais pu écrire :

Comme je le dis à mes amis juifs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir. »

Décryptage

Gardons les Grecs dans l’euro !

Dormez tranquille, ils n’ont aucune intention de partir – juste de cesser de payer… Et comme on ne peut légalement les en exclure…

C’est l’intérêt bien compris de tous.

Je reste sans voix devant la force d’une telle argumentation, de nature à faire pâlir Keynes dans sa tombe…

Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves,

C’est sans doute vrai.

Mais juste, j’estime que ceux qui « conjecturent sur les bienfaits d’un maintien de la Grèce parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves » de la même façon.

« comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire. »

Ouaouh, l’apocalypse nucléaire – chapeau bas. Petit joueur que je suis, j’aurais pour ma part plutôt employé une expression plus mesurée du genre peste bubonique, cancer des testicules, 24 heures de concert non stop de Mireille Mathieu…

Mais, puisqu’il parle des docteurs Folamour, j’aimerais qu’on interroge tous les docteurs Folamour qui ont soutenu une folie telle qu’une monnaie unique sans pays unique – surtout les économistes. Où ont été les alertes sur les risques majeurs liés à unir des zones économiques profondément divergentes sans aucune volonté de transferts inter-nationaux.

J’imagine que M. Delpla ne voit aucune gène à ce qu’un parti, non pas d’extrême droite, mais nazi, sans aucune exagération, ait fait son entrée au Parlement grec, et que celui-ci comprenne une vingtaine de députés SS. J’imagine que c’est pour lui un épiphénomène, tout comme 25 % de chômage dans la population et 50 % chez les jeunes.

Bref, que tout ceci n’est en rien « une explosion nucléaire » pour les grecs…

L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite.

Mooui, c’est vrai.

Mais s’ils perdent 300 Md€ de dette, ça se regarde… Après une banque centrale peut recapitaliser les banques, et mon Dieu, il y a encore beaucoup de patrimoines à taxer en Grèce…

Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro.

Purééééeee mais quelle finesse d’argumentation – je ne sais que répondre devant tant d’intelligence analytique…

Amis Grecs, soyez heureux dans votre misère, puisqu’on vous dit que cela pourrait être pire (hmmm, pensez aux enfants du Niger….)

Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).

Ah, la petite touche d’humour bienvenue.

Je pense ici à Alexandros, 60 ans, électricien grec, qui a perdu son magasin dans la Crise. Il a essayé de travailler comme électricien dans un navire, mais il a de nouveau perdu son emploi.

Il s’est pendu mercredi dernier dans un jardin public dans la banlieue d’Athènes de Nikaia.

J’imagine que cela rentre dans les accidents de toboggan.

« Plus grave, »

Oui, jusqu’à présent c’était de la grosse poillade…

« , une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque. »

C’est tout ?

Le raisonnement est toujours tiré d’une étude approfondie des entrailles de poulets ?

« La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique.

Ah, une brève de comptoir, là… « Ginette, une suze pour msieur depla steplé ! »

Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne ! »

Rôôô, c’est mignon, on dirait du Sarkozy dans le texte. Manque néanmoins l’inénarrable « je vais vous le dire mâme Chabot »

« Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %. »

Hmmm, intéressant. J’étais justement en Grèce en septembre dernier (magnifique pays au demeurant, je recommande). Cela m’a couté dans les 500 € pour une semaine. Vous m’indiquez donc que je pourrai y retourner pour 50 à 100 € ? Et pour vous (au delà du délire total de l’anarchie), cela ne boosterait pas le tourisme grec et n’apporterait pas une forte croissance du coup ?

Mais rassurez-moi, vous êtes bien « économiste » ?

En fait, comme la plupart, vous n’avez au fond q’une peur, immense. Que la Grèce quitte l’euro, qu’elle souffre pendant 1 an (c’est inévitable), et qu’ensuite son économie se redresse rapidement, ce qui est probable – ils se sont remis du 3e Reich, ils se remettront bien de l’euro…

Cela ferait alors apparaître au grand jour l’erreur manifeste que représente pour ces pays l’euro, et pousserait donc beaucoup de pays à sortir. D’où ce genre de tribune.

« Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ? »

Bon, faut arrêter avec le côté « mal géré », ça fait deux fois. Mal gérée, la Grèce ? Evidemment. Mais quand on fait partie du Conseil d’analyse économique d’un pays avec 1 800 Md€ de dette publique qui fonce droit vers une restructuration de ses dettes, je pense qu’on se doit d’avoir la morgue modeste…

Et sinon, c’est quoi ce délire de police non payée ? Avec une banque centrale à sa main, vous avez déjà vu un Etat ne pas payer sa police svp ?

« C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue.

Bah oui, ils sont cons ces Grecs ! 5 ans qu’ils souffrent le martyre, et ils veulent déjà arrêter, petits joueurs va !

Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires,

1/ Un État n’est jamais « en faillite », cela n’existe pas. Il cesse de payer ses créanciers au pire. Cf Russie 1998 et Argentine 2001

2/ pour l’incapacité à payer ses fonctionnaires, je répète, avec une banque centrale qui émet des drachmes, où est le problème, à part un peu ou moyennement d’inflation (puisque sans les intérêts de la dette, la Grèce est déjà proche de l’équilibre). A ce niveau, faites attention, on pourrait vous accuser de pure manipulation.

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Une minute, je relis.

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Une dernière fois

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Ah oui.

Non, franchement, là, faut aller consulter d’urgence – ne manquent plus que l’invasion par les martiens…

Et puis aller chercher l’ogre Turc, il faut avoir un rare niveau d’indécence la plus élémentaire. Et ceci tombe pour moi sous le coup de l’incitation à la haine entre les peuples.

« Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade. »

Cela me laisse sans voix.

Mais c’est sûr qu’un Français est bien placé pour donner ce genre d’analyse : 4 guerres face à l’Allemagne, 3 de perdues avec occupation de la capitale et la 4e c’est passé très près.

Le gouvernement grec appellera alors à l’aide.

Bien fait les Grecs, niark niark !

En vain.

Niquééééééééés les Grecs, niark niark !

Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion,

Purée, c’est vachement solide l’euro alors, si un petit machin comme la Grèce le fait exploser…

D’ailleurs, on devrait remplacer nos sous-marins nucléaires par des Grecs, ça semble plus puissant…

« et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ? »

Ce que vous appelez « promesse », c’est le papelard signé par un gouvernement fantoche à notre botte, que nous avons imposé en remplacement du précédent qui voulait consulter le peuple par référendum, c’est bien ça ?

Si au lieu de délirer avec je ne sais quoi (et je ne veux pas savoir), vous ouvriez un livre de Droit, vous y découvririez la notion jurisprudentielle de « soutien abusif », survenant lorsqu’un prêteur prête à un emprunteur en sachant que celui-ci est insolvable. Les juges condamnent alors le prêteur à subir toutes les pertes en cas de défaut, l’emprunteur est délié. On est en général dans une forme « d’abus de faiblesse ».

En l’espèce, non, les Grecs ne nous doivent rien, car ils sont insolvables. Nous avons été simplement trahis par nos gouvernements qui ont déversé sur la Grèce des dizaines de milliards pour sauver le secteur privé, au détriment de notre intérêt général. C’est à eux qu’il faut demander des comptes, pas aux Grecs.

« Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce. »

Je suis très triste de lire ça en 2012.

« L’Europe c’est la paix », qu’ils disaient…

Sinon, vous aurez souligné le MENSONGE absolu :  » l’argent prêté par les contribuables ». L’argent prêté aux grecs n’est évidemment venu d’aucun contribuable, mais des prêteurs obligataires, bref les riches épargnants. Quelqu’un a t il payé un « impôt pour la Grèce » ? Quelle magnifique manipulation, pour faire croire au contribuable de base qu’il a les mêmes intérêts que les plus riches épargnants, chapeau bas !

Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs. Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…

Voici le numéro des Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 XX

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

Je la remets :

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

1/ vous dites quoi à vos ennemis grecs ?

2/ il vous reste des amis grecs après ça ?

3/ « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » [Voltaire]

4/ par chance, après ce papier, nous ne serons pas amis.

L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro.

Toujours ces pseudo-affirmations d’autorité, c’est usant.

« Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. « 

LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL

Si vous n’étiez pas aveuglé, vous reliriez votre papier, et effaceriez cette phrase honteuse.

La paix ? Mais les politiques ahurissantes et inconséquentes depuis 25 ans sont en train de la détruire sous nos yeux !

JAMAIS la HAINE n’a été aussi forte sur notre continent, et nous n’avons rien vu, avec les Docteurs Folamour qui jour après jour contractent des dettes qui ne pourront être remboursées et vont semer les pires germes.

JAMAIS la coopération n’a été aussi misérable, la fraternité aussi insignifiante, l’humanisme aussi absent.

Les politiques d’austérité actuelles entraînent la misère et la montée des extrémismes sur notre continent – et ce n’est qu’un début…

Et les fauteurs de guerre viennent encore nous seriner avec la Paix ?

« Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ? »

Heu j’ai révé ou cela fait 3 ans que la Grèce s’enfonce dans le chaos, et que nous n’avons pas levé le moindre doigt ?

Mais si c’est si important, si un départ de la Grèce c’est 1 000 Md€ de coût, mais qu’attendez vous pour crier au monde, à la place de tels misérables textes, qu’il faut d’urgence abandonner nos créances sur la Grèce et prendre nos 200 Md€ de pertes partagées pour résoudre le problème ? Qu’attendez vous par parler le langage de la Vérité et pas celui des formules creuses – puisque c’est si important ?

Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…

Nous – Europe et États-Unis – avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.

Havre de stabilité ????

La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.

Purée, il va nous fâcher avec l’Allemagne maintenant !!!!!!!!!! Heeeeeeeeeeeeelp….

De quoi, car l’Allemagne n’a pas envie de jouer à bombarder tous les pays ? Et la Syrie, il faut aussi la bombarder ? Et L’Iran ? Et la Corée du Nord ? Et La Chine ? La Russie ?

Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.

Jacques, vous n’êtes peut-être pas un mauvais bougre.

Mais de grâce, il y a tant à faire avec l’économie.

Laissez donc la géopolitique et la diplomatie aux grandes personnes…

Épilogue

Bien évidemment, j’imagine que comme pour Mme Lagarde, rien ne se passera – les sanctions en cas de faute grave, c’est seulement bon pour le petit peuple – néoféodalisme oblige…

Mais bon, j’ai tenté en écrivant à notre nouveau Premier Ministre : Site du Premier Ministre



150 réactions et commentaires - Page 2

  • Vincent // 04.06.2012 à 09h42

    Une petite erreur s’est insérée dans votre excellent texte, Olivier.
    Lorsque vous dites :

    Heu j’ai révé ou cela fait 3 ans que la Grèce s’enfonce dans le chaos, et que nous n’avons pas levé le moindre doigt ?

    C’est bien évidemment faux. En fait de doigt, l’Europe en lève un depuis 3 ans à la Grèce, celui du milieu; et bien haut….

      +0

    Alerter
  • Benjamin Franklin // 04.06.2012 à 09h44

    A lire ce texte, Delpla est un guignol.

    Que la Grèce fasse défaut, qu’on éradique la BCE, que les banques européennes (en écrasante majorité allemande) prennent leurs pertes de la bulle immobilière européenne. Qu’on arrête de faire porter le chapeau au contribuable, grec, allemand ou européen. Et que les divers gouvernements européens se débrouillent pour gérer comme des grands leurs déficits et leur gestion bancale.

    L’euro est un faux problème. L’or a servi de monnaie universelle sans Etat pour le garantir pendant des siècles. Le problème c’est la BCE, qui a distordu les taux d’intérêts, et transfère maintenant la charge des défauts des banques vers les contribuables.

    J’ai envie de dire que la meilleure chose qui puisse arriver aux grecs pour l’instant est que le gouvernement continue à être impuissant.
    Plus le temps passe, plus les grecs découvrent qu’ils arriveront à se passer à la fois du FMI et de leur bureaucratie nationale, et redécouvrent les vertus de la libre association, du mutualisme, de l’absence de dette, et d’entreprises qui ne dépendent pas de subventions publiques, de kilomètres de paperasse ou de monopoles légaux.

    Je n’ai pas plus confiance en Syriza qui promet les rasages gratis demain à grand coup d’inflation qu’en les nazis d’Aube Dorée. Tout ce que je sais, c’est que le fisc grec aura bien du mal à collecter des impôts dans quelques années dans les villages qui auront survécu en autogestion, pour payer les petits fours de Vénizélos et les achats de tanks.

    @Olivier
    Ca vaut le coup de préciser que dans sa dernière lettre, Alexandros espérait qu’un politicien « avec les couilles de Thatcher, arrive à nous mettre en ligne, nous et notre Etat ».
    Ce n’est pas que je sois un très grand fan de la Thatcher (et que je ne réforme pas le NHS, et que je me roule dans l’inflation en 87 après l’avoir conspuée dix ans avant, et que je refourgue la privatisation du rail en monopoles privés à mon successeur, et que je casse de l’irlandais…).
    C’est juste histoire de montrer que pas mal de grecs placent aussi leurs espoirs dans d’autres choses que des promesses démagogiques des bureaucraties néoféodales de droite ou de gauche.

      +0

    Alerter
    • step // 04.06.2012 à 22h16

      et redécouvrent les vertus

      actuellement ils redécouvrent surtout les vertus des patates.

        +0

      Alerter
      • Benjamin Franklin // 05.06.2012 à 07h44

        C’est déjà ça, au moins ça se mange, contrairement aux résidences secondaires, aux chars et aux billets de monopoly de la BCE.
        J’exagère.
        Les petits fours aussi ça se mange.

          +0

        Alerter
        • step // 05.06.2012 à 09h13

          on peut se manger un char aussi, ca fait …mal. Une pensée pour des chinois qui ont essayé y a quelques années de cela.

          Le problème des patates, c’est le coté mono-alimentaire au bout de 5 ans.

          Après permet moi d’être réservé sur le bonheur de l’autogestion. C’est un mot poli pour survie. Je ne suis d’ailleurs pas convaincu qu’ils veulent moins d’état, ils veulent un état moins corrompu, ç’est bien le seul point d’affichage commun des partis politiques actuellement en lice. Arriverons-t’il a séparer l’affichage de la vrai volonté, on verra bientôt, il faudrait vivre en grêce pour sentir ce genre de choses.

            +0

          Alerter
          • Benjamin Franklin // 05.06.2012 à 13h27

            C’est un mot poli pour survie, c’est clair. Mais les techniques de survie ils risquent d’en avoir besoin, les argentins en ont eu besoin aussi.

            Bien sûr que l’Etat est nécessaire, ne serait-ce que pour faire respecter le droit et l’intégrité des personnes. Ce que je veux surtout dire, c’est que si l’Etat central reste impuissant, il y a une (petite) chance que d’autres formes d’Etat, plus spontané et proche de la population, se mettent en place.

            Bon, je sais, je suis hyper-optimiste là…
            Il y a aussi de bonnes chances que l’Etat central tombe dans la main d’une mafia autoritaire quelconque qui ramène le pays 50 ans en arrière. Après tout, malgré la crise de 2001, les argentins ne sont pas encore sortis des politiques démagogiques.

            Le changement, c’est d’abord dans la tête des gens qu’il faut l’espérer…

              +0

            Alerter
    • Patrick Luder // 05.06.2012 à 14h02

      Benjamin écrit « Plus le temps passe, plus les grecs découvrent qu’ils arriveront à se passer à la fois du FMI et de leur bureaucratie nationale, et redécouvrent les vertus de la libre association, du mutualisme, de l’absence de dette, et d’entreprises qui ne dépendent pas de subventions publiques, de kilomètres de paperasse ou de monopoles légaux.
      Ce que tu décris est très proche de ce que prône certains décroissants, les sociétés en transition etc. => Une économie hyper-local et directe, sans plus attendre (ni donner) quoi que ce soit de (à) l’Etat. L’économie Grecque est morte mais les Grecs vivent toujours ! C’est une saine attitude résiliente qui peut se mettre en place facilement dans les anciennes civilisations mais il n’est pas sûr que nos métropoles sauraient en faire autant …
      Il n’y a pas là matière à redonner vie à l’économie conventionnelle (et défaillante) d’un pays, mais il y a là matière à éviter une faramineuse famine … voir une guerre civile !

        +0

      Alerter
  • Pikpuss // 04.06.2012 à 09h45

    Tout cela ressemble à un gigantesque poker menteur… La Grèce se trouve au milieu d’un jeu politique mondial à la croisée des mondes orthodoxe, musulman, catholique et chinois… Il s’y joue une très grosse partie qui a commencé il y a plus de cent ans… Qui sait comment tout cela va finir…

      +0

    Alerter
  • Perier // 04.06.2012 à 10h30

    Merci de diffuser largement en mp le mail de ce truc (je ne parviens pas à dire « cette personne »). J’ai quelques mots à lui dire.

    Au fait, au CES, ce Monsieur est bien appointé par nos impôts, non ? 
    A-t-il le droit d’inciter à la haine en signant au nom d’un organisme public ?

    Je crains que d’autres (très nouveaux) membres du CES, issus du précédent gouvernement et recasés à la hâte depuis le début de l’année 2012, ne lui emboîtent le pas.

    Que cette vénérable institution un peu poussiéreuse et remplie de recasés ne devienne le chantre de la réaction, des théories néo-libérales ou ultra-libertaires, me laisse sans voix !

    Vite une tisane somnifère pour ces messieurs et qu’ils retournent faire la sieste comme avant.

      +0

    Alerter
  • BA // 04.06.2012 à 11h17

    Lundi 4 juin 2012 :

     

    Pékin se préparerait à une possible sortie de la Grèce de l’euro.

     

    Le gouvernement chinois a demandé à des institutions telles que la banque centrale de présenter des plans d’urgence dans le cas d’une sortie de la Grèce de la zone euro, ont déclaré lundi à Reuters trois sources proches du dossier.

     

    Préserver la stabilité du yuan, augmenter les contrôles des mouvements de capitaux transfrontaliers et accélérer les mesures de stabilisation de l’économie intérieure pourraient constituer autant de mesures à l’étude, ont ajouté les sources.

     

    La Commission nationale de développement et de réforme, ainsi que l’autorité de tutelle du secteur bancaire ont également été sollicitées par Pékin, ont dit encore les sources.

     

    « C’est très urgent », a affirmé l’une d’elles. « Le gouvernement a demandé à tous les ministères d’analyser des mesures en cas de sortie de la Grèce de la zone euro et de présenter leurs propositions le plus vite possible ».

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE85304E20120604

      +0

    Alerter
    • Pikpuss // 04.06.2012 à 17h01

      Il s’agit d’une propagande typiquement anglo-saxonne afin de sauver le dollar et la livre.
      On sait très bien qui tient l’agence Reuters… Il y a des analyses beaucoup plus sérieuses
      en consultant le LEAP2020.eu La situation des USA et de la GB est bien plus catastrophique que celle de l’Europe mais comme les médias sont tenus par les mêmes, nous sommes harcelés nuit et jour afin de créer une panique financière. Evidemment si cela ne marche pas
      ce sera la guerre, moyen ultime pour sauver ces puissances criminelles.

        +0

      Alerter
  • Gus // 04.06.2012 à 12h30

    Après la démocratie…
    Où l’on s’aperçoit que des choses qui paraissaient évidentes et indiscutables ne le sont en réalité pas si profondément pour certains, lorsque les temps sont troublés.
    Je m’étonne toujours de cette appellation économistes « libéraux ». A croire que le libéralisme de ces gens est surtout la liberté de l’argent, pour le reste, vous n’avez pas intérêt à franchir les limites du « cercles de la raison ».
     

      +0

    Alerter
  • Maria A. // 04.06.2012 à 12h38

    Slavoj Zizek a rejoint le Syriza dans la campagne electorale.
    Voici son intervention de hier, ici:
    http://tvxs.gr/news/ellada/slaboi-zizek-i-kardia-ton-laon-tis-eyropis-xtypaei-stin-ellada-1

      +0

    Alerter
  • BA // 04.06.2012 à 12h40

    Lundi 4 juin 2012 :

     

    Chypre pourrait demander l’aide de l’UE pour ses banques (Banque centrale de Chypre).

     

    Le gouverneur de la Banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a affirmé dans un entretien que son pays, en récession, pourrait demander un plan de sauvetage de l’Union européenne afin de secourir ses banques, très exposées à la dette grecque.

     

    « Chypre n’est pas loin d’une demande d’un plan de sauvetage pour faire face à l’impact de la crise grecque sur son système bancaire », a indiqué M. Demetriades au Financial Times dimanche.

    Il a admis qu’avec la fin juin comme délai pour obtenir au moins 1,8 milliard d’euros pour recapitaliser la Marfin Popular Bank, deuxième banque du pays, un recours à l’UE était plus probable.

    Le pays est à « un moment important, crucial », a-t-il souligné.

    Le président chypriote Demetris Christofias n’avait pas non plus exclu vendredi que le pays ait recours au Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage de la zone euro mis en place pour aider les pays les plus vulnérables.

    Le 18 mai, le Parlement a voté à l’unanimité une loi pour souscrire à l’émission de 1,8 milliard d’euros de nouvelles actions dans le cadre d’une recapitalisation de la Marfin Popular Bank, rendue nécessaire par sa très forte exposition à la dette grecque.

    Cette banque est la plus exposée des banques chypriotes à la crise de la dette grecque, et a été priée par les autorités financières européennes de renforcer son capital.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00447159-chypre-pourrait-demander-l-aide-de-l-ue-pour-ses-banques-banque-centrale-329978.php

      +0

    Alerter
  • Gus // 04.06.2012 à 12h50

    c’est finalement Chypre qui va faire sauter l’€. La honte….

      +0

    Alerter
  • tchoo // 04.06.2012 à 13h29

    J’en ai marre!
    J’en ai marre d’entendre, de lire que l’on a trop dépensé ici où là, que les fonctionnaires sont trop nombreux, pas efficace, bref que des lieux communs que l’on répète depuis des années à tel point que vous êtes nombreux à le croire.
    Démontrez moi où les dépenses ont été trop importantes, quel est le degré d’inefficacité des fonctionnaires, combien cela coute à la nation, et lesquels sont visés, au lieu de répéter bêtement ces propos populistes de droite.
    L’état se doit de contracter le minimum de dettes, et de mettre ses dépenses à la hauteur de ses revenus. mais puisque c’est un état, ses dépenses sont supposées agir pour le bien commun et ce sont donc les recettes à mettre à la hauteur des dépenses.
    Une majeure partie de la dette actuelle, outre le paiement d’intérêts faramineux, provient des cadeaux fiscaux accumulés les uns sur les autres soit disant pour doper la croissance, et qui n’ont, pour la plupart que l’effet d’un miction à l’intérieur d’une marre.
    Alors si il faudra probablement réduire notre train de vie (plus bas, pour ce sera difficile) que ce soit pour plus de solidarité entre nous et plus du tout de favoritisme malsain envers les déjà aisés.

      +0

    Alerter
    • Un_passant // 04.06.2012 à 13h45

      C’est simple, il suffit de lire les rapports de la cour des comptes, tous systématiquement rapidement oubliés, que ce soit la droite ou la gauche qui tire la sonnette d’alarme. Didier Migaud, il est de droite? Pourtant, il dit la même chose que Seguin, que Charasse et d’autres. La comparaison du nombre de fonctionnaire au niveau des collectivités avec l’Allemagne montre clairement que l’on peut faire aussi bien voir mieux avec moins!!!

      EDIT : Problème du nombre de fonctionnaires ou problème de statuts
      (qui explique pourquoi les syndicats français étaient contre le
      modèle suédois) :

      http://www.ifrap.org/L-augmentation-du-nombre-de-fonctionnaires-confirmee-par-la-Cour-des-comptes,11452.html

      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/y-a-t-il-vraiment-trop-de-fonctionnaires-en-france_248510.html

      Les suédois ont plus de fonctionnaires mais ils sont sous un système
      de contrat équivalent au privé pour toutes les fonctions non
      régaliennes.

        +0

      Alerter
      • Patrick Luder // 04.06.2012 à 14h47

        C’est quand même Sarko qui avait raison …
        mais maintenant c’est trop tard héhéhéhé !
        (rire sadique) 

          +0

        Alerter
      • step // 05.06.2012 à 09h20

        il faut mesurer les « conclusions de la court des comptes ». Il y a de tout dedans, y compris le non remplacement de 2/3 des fonctionnaires. La baisse de leur rémunération et d’autres « solutions » plus ou moins exterminatives dont on a vu les ravages dans les pays voisins (par chute de la consommations et autres effets à rebonds). Le but de la cour des comptes est d’assurer l’équilibre financier de l’état, ils manquent parfois clairement d’anticipation sur les conséquences de leurs conseils. bilan, on retombe souvent dans l’austérité sanglante, dont on a vu l’inanité. C’est ce qui s’appelle avoir le nez dans le guidon. La court des comptes faut la lire, faut aussi voir un peu plus large parfois. Personnellement, un dirigeant politique qui clame « j’ai équilibré le budget » alors que le pays sombre dans la recession, je ne vais pas le féliciter.

          +0

        Alerter
    • Un_passant // 04.06.2012 à 14h15

      Maintenant, je reconnais qu’il y a un biais, et non des moindres : 
      le périmètre de l’Etat et des administrations est mal défini et peu transparent. De plus, ceux qui posent problème ne sont pas les fonctionnaires embauchés suite à concours mais tous les « fonctionnaires » « contractuels » embauchés au titre du népotisme et/ou du clientélisme électoral. Il y a aussi le scandale des associations subventionnées en fonction de leur couleur politique (voir les scandales récents). Sans compter les redondances qui diluent les responsabilités et font apparaître l’administration inefficace.

      Finalement, le problème est peut-être moins le nombre de fonctionnaire que le manque de transparence MAIS, aussi, les avantages d’une petite minorité qui désavantage tous les autres. Les fonctionnaires, en refusant une harmonisation des traitements, jouent contre eux-mêmes en faisant le jeu des syndicats qui divisent pour régner et, ainsi masquer tout ce qu’il y a d’inacceptable dans certaines administrations (Banque de France notamment?).

      En fait, les syndicats jouent les pompiers pyromanes pour protéger leurs prébendes. Ils s’arrangent pour faire passer les fonctionnaire pour des vilains canards à la rescousse desquels ils viennent ensuite, ça leur permet d’éviter les questions qui fâchent : la représentativité des syndicats, leur financement et les détachements de personnels au profit des centrales.

      Ceci étant, ils ont parfois aussi un comportement obtus, en particulier s’ils font des erreurs qu’ils refusent d’assumer ensuite. Certains se comportement comme si on devait leur être reconnaissante d’être des fonctionnaires, comme si l’administration leur appartenait au lieu d’être au service du peuple.

        +0

      Alerter
    • Patrick Luder // 04.06.2012 à 14h43

      Certains Etats ont manqué de vision,
      ils n’ont cru qu’à une petite crise passagère,
      habitués qu’ils étaient à une croissance régulière
      mais néanmoins une croissance de moins en mois forte.
      C’est pourtant à cela qu’un Etat devrait se concentrer 
      => prévoir et gérer !

      Les budgets France 2012 et 2013 sont déjà hors course …
      France va rattraper Grèce et Espagne au pas de course 🙁 

        +0

      Alerter
      • Pikpuss // 04.06.2012 à 16h49

        En fait leur vision est très bonne : ce sont les complices d’un coup d’état fomenté par les puissances d’argent afin d’enlever tout pouvoir régalien aux parlements européens afin de
        nous réduire à l’esclavage et de nous réduire tout court….condition obligatoire pour maintenir leurs énormes privilèges. 1789 ne fut que le début de l’histoire.
         

          +0

        Alerter
        • Patrick Luder // 04.06.2012 à 20h07

          NON Pikpuss, il n’y a pas de coup monté … il y a ingérence, négligense, jemenfoutisme, aucun suivis et aucune démagogie. Faites un peu de politique pour voir, vous vous verrez vite pris entre besoins et nécessités …

            +0

          Alerter
          • Pikpuss // 05.06.2012 à 01h28

            Il y a au moins un sacré esprit opportuniste… [Modéré].est-il simplement de l’ingérence, de la négligence, du jmenfoutisme ou de l’opportunisme… ?

              +0

            Alerter
      • Pikpuss // 04.06.2012 à 16h53

        Le rôle de Sarko, plutôt la mission de Sarko fut de nous endetter au maximum ( voir son passage au ministère des finances ) de nous débarrasser de notre or et de nous mettre sous la coupe des USA, en fait des quelques familles régnantes de Londres et de New York. Dès son élection en 2007, il est parti chercher les consignes à suivre auprès des banquiers, ensuite seulement il est allé faire allégeance à Washington : ce qu’a fait très exactement François Hollande.

          +0

        Alerter
    • Roland // 04.06.2012 à 15h39

      Avant d’aller compter le nombre de fonctionnaires et leur supposée efficacité comparative entre la France et l’Allemagne, il convient de préciser que, selon le CES et la cour des comptes, les dépenses de l’état rapportées au PIB sont constantes depuis 15 ans. Il n’y a donc pas de « gabegie », ou autre frénésie de dépense qui aurait aggravé la situation de la dette du pays. Par contre, dans la même période, toujours rapportée au PIB, l’imposition globale a fortement baissé. Ce qui signifie que l’impôt global et les prélèvements obligatoires n’ont pas augmenté à due proportion du PIB. On chiffre ce différentiel à 10 points de PIB ou à 200 milliards d’€ par an.
      C’est donc bien la politique fiscale des différents gouvernements depuis 15 ans, couplée au financement par la dette de la différence qui nous a mis dans la situation ou nous sommes. Situation partagée par quasiment tous les pays de l’OCDE. Une telle constance dans l’effort, partagée par tous les courants politiques, ne pouvait nous mener que là ou nous sommes. Il convient aussi de rappeler à cette occasion à tous ceux qui sont pour la règle d’or qu’ils devront non pas ajuster le niveau de leurs dépenses mais celui de leurs recettes, ce qui risque bien de ne pas plaire à leur clientèle.
      Mais au vu de la panique ambiante, si bien mise en forme par le sieur Delpla (que je n’ai pas l’honneur de connaitre et c’est tant mieux), nos menteurs professionnels ont bien d’autres soucis en ce moment.
      Quant à l’Euro, monnaie voulue et imposée par les américains (il faut le rappeler), il est porté aujourd’hui sur l’autel sacrificiel par ces mêmes américains (si on peut considérer ces financiers apatrides comme des citoyens américains). Il suffit de regarder les chiffres pour se rendre compte que l’économie anglo-saxonne est dans un état bien pire que l’européenne et si il devait y avoir des monnaies dégradées, c’est plutôt vers le dollar et la sterling qu’il faudrait se retourner… Dans un monde ou les anglo-saxons ne truquent et ne manipulent pas tout, bien sur.

        +0

      Alerter
      • Un_passant // 04.06.2012 à 16h31

        A propos des fonctionnaires, il y a quand même des choses intéressantes à noter, lorsque l’on compare.

        http://www.ifrap.org/L-augmentation-du-nombre-de-fonctionnaires-confirmee-par-la-Cour-des-comptes,11452.html 

          +0

        Alerter
        • Roland // 04.06.2012 à 17h11

          Personne ne dit que tout va bien au pays de Cocagne. Mais en tout, il faut savoir hiérarchiser. La France est en guerre, et on parle de la productivité des fonctionnaires? Je ne veux pas dire que c’est sans intérêt, c’est plutôt hors sujet. Lorsque nous aurons rétabli notre souveraineté, cela fera probablement partie des nombreux sujets à traiter.
          Mais au cœur de la bourrasque, choisir tel ou tel bouc émissaire n’est pas digne ni raisonnable. Notre pays, notre avenir sont en danger grave, venu d’ailleurs. Comme toujours en telles circonstances les élites et la bourgeoisie du pays trahissent. Pas les fonctionnaires, pas les émigrés, pas les minorités…
          C’est malheureusement une constance historique de notre pays. Le peuple est indifférent, blasé ou inconscient, et les élites trahissent. Jusqu’au réveil, qui est en général assez violent et sanguin pour ne pas dire sanglant, dans notre douce et belle patrie.
          @Olivier: Nous sommes d’accord, j’en suis heureux.

            +0

          Alerter
          • Un_passant // 04.06.2012 à 18h20

            Qui dit crise dit problème de confiance et loin de moi l’idée de prétendre que les fonctionnaires seraient pour quelque chose vis-à-vis de cette question. Mais la question des fonctionnaires pose celle de la transparence publique, syndicale et politique. Et de ce point de vue là, il y a beaucoup à dire et à faire.

            La question des fonctionnaires n’est finalement que le symptôme traduisant ce déficit de transparence. Je gage que s’il y avait plus de transparence et moins de politiquement correct, moins de tabous (et je ne parle pas des fonctionnaires ou de l’immigration, la représentativité syndicale, le sens de la fiscalité et j’en passe sont autant de tabous), les fausses causes ne seraient pas autant pointées du doigt.

            En fait, de mon point de vue, TOUT est à réformer en France : la fiscalité, le syndicalisme, le politique, les échelons administratifs, le périmètre des interventions de l’Etat et leur nature, le droit du travail. On a tout un tas de seuils avec des effets délétères, une fiscalité abscons avec trop de niches et de particularismes, trop d’impôts (je parle en nombre plus qu’en montant).  Le fonctionnement actuel rentre trop dans les détails et de fait, manque de transparence autant que de recul. Ajouter à cela la timidité face au finianciarisme. Buffett lui-même dit que les peuples n’ont pas besoin des riches… Il serait temps que les politiciens se rappellent que les banques doivent être au service des peuples et les politiciens sortir un peu des intérêts catégoriels pour s’occuper du bien commun.

            En politique, on ne peut JAMAIS éviter de faire des mécontents, quand vont-ils simplement essayer d’être… non pas justes, responsables, équitables? La justice, c’est pour la Justice, quant à l’égalité… vaste sujet, tout au plus peut-on favoriser l’égalité des chances à potentiel égal,mais essayer d’aller au delà…il me semblerait plus pertinent, d’essayer d’amener chacun le plus haut possible en fonction de ses capacités (quitte à admettre l’injustice des différences de potentiel. Actuellement, seuls les bon élèves du système sortent gagnants, ce qui finalement ne fait pas la majorité du genre).

            Reste que si on ne fait pas les réformes qui nous rendent plus efficaces, parler de désendetter, c’est parler dans le vide. Si les fondamentaux ne sont pas changées, franc ou euro, on reviendra au même point : on gère mal nos dépenses, on manque de compétitivité (la question de nos PME et des effets de seuils qui les contraignent à rester en dessous de 50 salariés) et on fera de la dette. Pas un budget à l’équilibre depuis 1974, une possibilité de baisse de notre dette sacrifiée à 50% au profit de choix clientélistes, donc non nécessaires, sous Jospin… ça représente quand même plus de 37 ans (déjà) de mauvaises habitudes.

              +0

            Alerter
          • step // 04.06.2012 à 22h30

            @roland; je suis d’accord avec toi, quasiment hors sujet mais tellement séduisant…
            @un passant: en quoi sommes nous un obstacle à la transparence ? Ce sont les décisions politiques concernant l’organisation des fonctionnaires qui sont opaques, nous, que veux tu que je te dises, on vit dans l’organisation voulu par des élus du peuple…

              +0

            Alerter
          • Un_passant // 05.06.2012 à 12h12

            Je parle de symptôme, pas de cause. Vous avez mal compris, je parle d’effet, d’apparence, pas de la cause. La cause est éminemment politique, c’est entendu.

            Néanmoins, le corporatisme, l’immobilisme des syndicats joue contre les fonctionnaires dans la vision qu’ils offrent au privé. L’autre facteur qui joue, c’est d’avoir fréquemment des représentants syndicaux fonctionnaires pour négocier avec le patronat lorsqu’il s’agit du privé ce qui est un non-sens.

            Enfin, je ne compte plus le nombre de clichés entendu de la bouche de fonctionnaires concernant le privé, disons que c’est une réponse du berger à la bergère. Je résume le cliché : gentil-représentant-humaniste-du-bien-commun-fonctionnaire contre le vilain-individualiste-requin-du-privé (même salarié lorsqu’il a le malheur de souhaiter progresser, avoir de l’avancement). Le retour du bâton devient en toute logique : ces-planqués-de-la-fonction-publique-qui-ignorent-tout-de-la-concurrence-et-dont-on-paye-les-salaires-via-l’impôt-et-prétendent-nous-dicter-notre-conduite.

              +0

            Alerter
    • Pikpuss // 04.06.2012 à 16h57

      Ce sontt effectivement des mensonges éhontés que l’on nous répète à l’infini pour nous culpabiliser. C’est plutôt à l’élite corrompue de baisser son niveau de vie. Depuis 1973 nous avons payé près de 1800 milliards d’intérêts suite à la décision de Pompidou de vendre notre doit démission de la monnaie et du crédit productif à quelques familles de banquiers tout en faisant entrer le loup anglais dans la bergerie européenne.

        +0

      Alerter
      • Un_passant // 05.06.2012 à 12h27

        Les Rotschild sont là depuis bien plus longtemps… Les spéculations du Baron Haussmann ou des frères Pereire sont plus anciennes que cela… Et l’Europe des banquiers, sous son acceptation moderne, date plutôt de cette époque, en fait, à ce qu’il me semble… Et ce seraient plutôt les décisions de Giscard qui ont pesé.

          +0

        Alerter
  • Paul Jorion // 04.06.2012 à 17h45

    Delpla est membre du Conseil d’analyse économique. Je me suis retrouvé à ses côtés lors d’une audition au Sénat où nous étions convoqués l’un et l’autre pour déposer à propos des agences de notation. Je l’ai écouté attentivement. La question que je me suis posé alors, c’est : quel est le processus qui conduit à une nomination au Conseil d’analyse économique ?

      +0

    Alerter
    • Roland // 04.06.2012 à 19h40

      En général, le piston et le copinage, Mr Jorion. Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un secret d’état, cela fait bien longtemps que la fortune a repris le pas sur le mérite.

        +0

      Alerter
    • GUS // 04.06.2012 à 20h49

      Quand on lit le profil de Delpla sur wikipédia, il a tous les diplômes requis et l’homme est certainement intelligent. Mais, les titres universitaires n’ont jamais immunisé contre les égarements idéologiques et les défaillances psychologiques. 
      Peut-être que votre remarque concernait ce dernier point : quand on voit le personnage en vrai, indépendamment de ces qualités intellectuelles, ces failles sont patentes et aurait dû alerter ?
      Mais c’est vrai, la question du processus de nomination au CAE est ouverte. Il s’agit au moins de s’assurer qu’il y a un vrai échange d’opinion.
      (je suis ému de répondre à une vedette)

        +0

      Alerter
    • step // 04.06.2012 à 22h31

      oh le coquin !

        +0

      Alerter
  • MBO CH // 04.06.2012 à 18h29

    J’hallucine complétement en prenant connaissance des propos de ce monsieur.

    Il est en mode panique le Delpla, complétement barré, limite schizophrène (en réalité complétement schizophrène) !

    Et ça a vraiment été publié ? Dans un grand quotidien ?

    Ca fait peur, vraiment 🙁     

      +0

    Alerter
  • sakhaline // 04.06.2012 à 18h51

    A ce niveau d’agressivité, ce n’est plus de la peur, c’est de la panique.
    Ce serait amusant à regarder, si ce n’était pas aussi dramatique… 

      +0

    Alerter
  • elgringo // 04.06.2012 à 19h12

    bravo olivier, je me joins à votre colère !
    ne changez rien…
    je suiS heureux de lire des commentaires de Paul Jorion sur votre blog.
    pas de concurrence stupide, mais une saine émulation , vous êtes des Messieurs tous les deux !

    merci encore, comment faire sans vous ?      

      +0

    Alerter
  • Axel // 04.06.2012 à 20h07

    Olivier, j’ai ADORE tes commentaires. Heureusement qu’il y a des gens sérieux comme toi pour démonter ce genre de type dont le pouvoir de nuisance à l’endroit des peuples européens est considérable. J’ignore si cette obsession à nier l’évidence tient à la médiocrité ou n’est générée que par un endoctrinement de type méthode Coué entre participants de mêmes cercles d’euro-béats. Quoi qu’il en soit, un peu d’intelligence dans l’analyse m’a fait beaucoup de bien et a permis de faire retomber ma colère à la lecture de ce … truc qui se veut un article. Merci à toi.

      +0

    Alerter
  • step // 04.06.2012 à 22h36

    honnêtement vu des grecs, je ne vois pas en quoi il y aurait besoin d’un croquemitaine turc quand on a l’Europe. Pas besoin d’ennemis, quand on a de tels amis…
    Tout ce speech pour ne rien proposer si ce n’est de masquer un chemin (que prendra ou pas la grèce) afin de rétablir le TINA ambiant, c’est fou comme l’humain est résistant au changement, surtout celui qui est censé être capable de le conceptualiser…

      +0

    Alerter
  • Tracker // 05.06.2012 à 06h49

    Cher Olivier, Bravo pour votre blog que je suis assidument. Cependant, ce qui me gene chez vous c’est votre mepris ou votre jalousie ou aigreur a l’endroit des gens qui ont de l’epargne. Epargne qui a vous lire est forcement enoooorme. Il faut donc les tondres ces salauds !!! pensez-vous que tous les pauvres gens qui se font refiler des contrats d’assurance vie a toutes les sauces soient forcement des nantis. On croirait entendre Hollande qui fixe le seuil de la richesse a 4000 euros par mois. Dans un pays ou les retraites font disparaitre comme peau de chagrin il est indispensable que les gens epargne un peu pour pouvoir se proteger ouamortir les accidents de la vie.Proposez de les ruiner est juste degueulasse. Soit vous etes fauche soit vous etes un dogmatique sectaire comme souvent les gauchistes qui sont toujours pret a envoyer quelques refractaires au goulag pour offrir le paradis socialiste aux dociles. Si la chronique de Delpla est hallucinante, cela ne rend pas plus supportable vos propres derives.  Cordialement. 

      +0

    Alerter
  • sur jean // 05.06.2012 à 10h00

     » Maintenant les économistes, les pacifistes, les hommes d’affaires et même les braillards bourgeois parlent volontiers des Etats Unis d’Europe. Mais cette tâche est au-dessus des forces de la bourgeoisie européenne rongée par ses antagonismes. Seul le prolétariat victorieux pourra réaliser l’union de l’Europe. »   
    Trotsky  1923 ( » Europe et Amérique » éditions Anthropos page 95 )

      +0

    Alerter
  • Un_passant // 05.06.2012 à 12h21

    En aparté, à propos de protéger le consommateur : que intérêt à protéger le consommateur lorsque ça n’apporte strictement rien à notre industrie ou notre secteur primaire? Quel bénéfice pour l’emploi? Je ne comprendrais jamais que l’on parle de pouvoir d’achat lorsque ça ne fait qu’augmenter nos importations sans aucun bénéfice pour l’emploi…

    J’ai comme l’impression que lorsque l’on parle des entreprises, les gens pensent CAC40, SBF120 dans le meilleur des cas mais JAMAIS à nos PME ou même à nos agriculteurs…

      +0

    Alerter
    • Patrick Luder // 05.06.2012 à 14h06

      Yes, enfin quelqu’un qui se réveille, merci d’être passá par là …

        +0

      Alerter
  • Michel // 05.06.2012 à 16h28

    Réponse du cabinet du Prermier Ministre à mon courriel, très ressemblant à celui de notre nôte ;
    J’ai bien reçu votre mel et je suis sensible à vos commentaires.
    Jacques Delpla s’exprime dans cet article à titre individuel comme c’est
    le cas pour tous les autres membres du CAE lorsqu’ils interviennent sur
    des questions qui ne sont pas liées à un rapport du CAE auquel ils ont
    participé. Dans un tel cas, même si eux-mêmes ou les journalistes font
    état de leur participation au Conseil d’analyse économique, ils n’engagent
    pas celui-ci ni la trentaine de membres qui le constituent.

    Je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes meilleurs
    sentiments.

      +0

    Alerter
    • Michel // 05.06.2012 à 16h29

      Je voulais dire « notre hôte » bien entendu

        +0

      Alerter
  • // 05.06.2012 à 17h19

     
    Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
     
    M Delpla, le 23 mai, dans une tribune des Échos , écrivait

     
     
    http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0202074995005-faire-defaut-sur-le-passe-pour-preparer-l-avenir-326021.php
     
     
    « Les dirigeants européens ont longtemps considéré les défauts souverains et bancaires comme tabous, de peur d’une contagion systémique. Aussi ont-ils imposé l’austérité (nécessaire) sans restructuration des dettes (hormis en Grèce). Ils récoltent l’échec de cette stratégie  : contagion généralisée au sud de l’euro, chômage stratosphérique, collapsus économique et social, avec risque élevé d’une dislocation de l’euro et d’un défaut généralisé. Bravissimo ! Seuls les dirigeants des années 1930 ont fait pire. Il n’est que temps de changer de stratégie. C’est ici que nous devons remercier les électeurs grecs : ils précipitent les choix et les prises de conscience. En mettant les néocommunistes du parti Syriza en position de gouverner, ils forcent l’Europe à reformuler radicalement les options disponibles, cartes sur table et sans bluff. Syriza menace d’un défaut sur l’ensemble de la dette publique tout en restant dans l’euro. C’est chaotique mais intelligent de leur part »
     
    Apparemment, son papier n’a pas trouvé l’écho espéré et il a décidé de remettre ça avec quelque chose de plus fort, plus corsé.
    Merci pour le décryptage, le courrier au P.M. et votre tribune à « Libération » que je m’ apprête à tout traduire en grec et l’envoyer à un blog grec…influent, comme on dit à la blogosphère.
     

      +0

    Alerter
  • Libertarian // 22.02.2014 à 19h09

    Il n’y eut que trois guerres entre la France et l’Allemagne. Pas 4.
    – 1870
    – 1914-18
    – 1939-45

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications