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« La propagande gagne toujours, si vous la laissez faire. » – par John Pilger

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Source : John Pilger, Consortium News, 19-09-2018

19 septembre 2018

Selon John Pilger, le journalisme grand public est en grande partie descendu au niveau d’une combinaison quasi-sectaire de partialité, de ouï-dire et d’omission. Le subjectivisme, c’est tout ce qui compte ; les slogans et l’indignation sont des preuves suffisantes. Ce qui compte, c’est la « perception ».

La mort de Robert Parry au début de l’année a été ressentie comme un adieu à l’âge du reporter. Parry était « un pionnier du journalisme indépendant », a écrit Seymour Hersh, avec lequel il partageait de nombreuses idées.

Hersh a révélé le massacre de My Lai au Vietnam et le bombardement secret du Cambodge, Parry a dévoilé l’affaire de l’Iran-Contra, une conspiration à base de drogue et d’armement dont la piste est remontée jusqu’à la Maison-Blanche. En 2016, ils ont tous deux apporté de leur côté la preuve évidente que le gouvernement d’Assad, en Syrie, n’avait pas utilisé d’armes chimiques. On ne leur a pas pardonné.

Écarté des médias dominants, Hersh doit publier son travail à l’extérieur des États-Unis. Parry a monté son propre site d’information indépendant, Consortium News, où, dans un dernier article après une attaque cardiaque, il évoquait la vénération du journalisme pour les « opinions approuvées » tandis que « la preuve non approuvée est balayée ou écartée quelque soit sa qualité ».

Bien que le journalisme ait toujours été une extension lâche du pouvoir de l’establishment, quelque chose est survenu ces dernières années. La contestation, tolérée quand j’ai rejoint un journal national en Angleterre dans les années 1960, a été ramenée à une clandestinité métaphorique, tandis que le capitalisme libéral évoluait vers une forme de dictature institutionnelle. Ceci est un changement sismique, avec des journalistes définissant un nouveau « système de pensée », comme Parry le dénomme, diffusant ses mythes et diversions, et poursuivant ses ennemis.

Observez la chasse aux sorcières face aux réfugiés et migrants, l’abandon volontaire par les zélés du mouvement « MeToo » de notre plus ancienne liberté, la présomption d’innocence, le racisme anti-Russie et l’hystérie anti-Brexit, la campagne grandissante anti-Chine et la dissimulation de l’alerte d’une guerre mondiale.

Avec beaucoup si ce n’est la plupart des journalistes indépendants écartés ou éjectés des médias dominants, une partie de l’Internet est devenue une source vitale pour débattre et diffuser des analyses basées sur des preuves : des sites de vrai journalisme comme wikileaks.org, consortiumnews.com, wsws.org, truthdig.com, globalresearch.org, couterpunch.org et informationclearinghouse.com constituent des lectures nécessaires pour donner du sens à un monde dans lequel science et technologie progressent de façon stupéfiante tandis que la vie politique et économique dans les « démocraties » frileuses régresse derrière une façade médiatique basée sur le spectacle narcissique.

Propaganda Blitz

[Propaganda Blitz : How and Why Corporate Media Distort Reality, par D .Edwards et D. Cromwell, NdT]

En Grande-Bretagne, un seul site Web offre une critique médiatique indépendante et constante. C’est le remarquable Media Lens – remarquable en partie parce que ses fondateurs et rédacteurs ainsi que ses seuls auteurs, David Edwards et David Cromwell, ont depuis 2001 concentré leur regard non pas sur les suspects habituels, la presse conservatrice, mais sur les modèles du journalisme libéral réputé : la BBC, The Guardian, Channel 4 News.

Cromwell et Edwards (Fondation Ghandi)

Leur méthode est simple. Méticuleux dans leurs recherches, ils sont respectueux et polis lorsqu’ils demandent pourquoi un ou une journaliste a produit un reportage aussi partial, ou a omis de divulguer des faits essentiels ou a fait la promotion de mythes qui ont été discrédités.

Les réponses qu’ils reçoivent sont souvent défensives, parfois insultantes ; certaines sont hystériques, comme si elles avaient soulevé un voile sur une espèce protégée.

Je dirais que Media Lens a brisé le silence sur le journalisme institutionnel. Comme Noam Chomsky et Edward Herman dans Manufacturing Consent, ils représentent un cinquième pouvoir qui déconstruit et démystifie le pouvoir des médias.

Ce qui est particulièrement intéressant à leur sujet, c’est que ni l’un ni l’autre n’est journaliste. David Edwards est un ancien professeur, David Cromwell est océanographe. Pourtant, leur compréhension de la déontologie journalistique – un terme rarement utilisé, appelons-le la véritable objectivité – est une qualité vivifiante de leurs articles en ligne sur Media Lens.

Je pense que leur travail est héroïque et je placerais un exemplaire de leur livre, Propaganda Blitz, qui vient de paraître, dans chaque école de journalisme qui se met au service de la corporatocratie, comme elles le font toutes.

Prenons le chapitre intitulé Démantèlement du National Health Service [NHS, système de la santé publique au Royaume-Uni, NdT], dans lequel Edwards et Cromwell décrivent le rôle crucial joué par les journalistes dans la crise à laquelle est confronté le système de santé novateur de la Grande-Bretagne.

La crise du NHS est le produit d’une fabrication politique et médiatique connue sous le nom d’« austérité », avec son langage trompeur et malhonnête des « économies d’efficacité » (le terme de la BBC pour la réduction des dépenses publiques) et des « choix difficiles » (la destruction volontaire des fondements de la civilisation britannique moderne).

« L’austérité » est une invention. La Grande-Bretagne est un pays riche dont la dette est celle de ses banques véreuses, pas celle du peuple. Les ressources qui financeraient confortablement le NHS ont été volées au grand jour par quelques-uns qui avaient le droit d’éviter et de faire évader des milliards en taxes.

Utilisant un vocabulaire d’euphémismes d’entreprise, le service de santé public est délibérément dénigré par des fanatiques du marché libre, pour justifier sa privatisation. Le parti travailliste de Jeremy Corbyn peut sembler y être opposé, mais l’est-il ? La réponse est très probablement non. Les médias n’y font guère allusion, et encore moins ne l’expliquent.

Edwards et Cromwell ont disséqué le Health and Social Care Act de 2012, dont le titre inoffensif dément ses conséquences désastreuses. Inconnue de la majorité de la population, la loi met fin à l’obligation légale des gouvernements britanniques de fournir des soins de santé universels gratuits : le fondement sur lequel le NHS a été mis en place après la Seconde Guerre mondiale. Les entreprises privées peuvent désormais s’insinuer dans le NHS, morceau par morceau.

Où, demandent Edwards et Cromwell, la BBC se trouvait-elle alors que ce projet de loi d’une importance capitale se frayait un chemin jusqu’au Parlement ? La BBC, qui s’est engagée par la loi à « fournir une vue d’ensemble » et à bien informer le public des « questions de politique publique », n’a jamais exposé en détail la menace qui pèse sur l’une des institutions les plus chères au pays. Un gros titre de la BBC disait : « Projet de loi qui donne du pouvoir aux médecins généralistes ». C’était de la pure propagande d’État.

Les médias et l’invasion de l’Irak

Blair : hors la loi (Bureau de Tony Blair)

Il y a une similitude frappante avec la couverture par la BBC de l’invasion illégale de l’Irak par le Premier ministre Tony Blair en 2003, qui a fait un million de morts et beaucoup plus de déshérités. Une étude de l’Université du Pays de Galles, à Cardiff, a révélé que la BBC reflétait « de manière écrasante » la position du gouvernement tout en écartant les rapports sur les souffrances des civils. Une étude de Media Tenor a placé la BBC au dernier rang d’une liste de radiodiffuseurs occidentaux pour le temps d’antenne accordé aux adversaires de l’invasion. Le « principe » d’impartialité tant vanté de l’entreprise n’a jamais été respecté.

L’un des chapitres les plus révélateurs de Propaganda Blitz décrit les campagnes de diffamation menées par les journalistes contre les dissidents, les anticonformistes politiques et les dénonciateurs d’abus. La campagne du Guardian contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est la plus inquiétante. Les révélations sensationnelles d’Assange de WikiLeaks ont apporté la gloire, des prix de journalisme et des récompenses au Guardian, mais il a été abandonné quand il n’a plus été utile. Il a ensuite été soumis à une campagne injurieuse – et lâche – d’une violence que j’ai rarement connue.

Sans qu’un seul sou ne soit versé à WikiLeaks, un livre très médiatisé du Guardian a débouché sur un film hollywoodien à grand succès. Dans leur livre, Luke Harding et David Leigh, ont décrit de façon gratuite Assange comme une « personnalité abîmée » et « insensible ». Ils ont également divulgué le mot de passe secret pour protéger un fichier numérique contenant les câbles de l’ambassade des États-Unis, qu’il avait donné à titre confidentiel.

Alors qu’Assange est piégé à à l’intérieur de l’ambassade de l’Équateur, Harding, qui se tenait au milieu des forces de police à l’extérieur, s’est réjoui sur son blog que « Scotland Yard aura peut-être le dernier mot ».

La chroniqueuse du Guardian, Suzanne Moore, a écrit : « Je parie qu’Assange se farcit des cobayes écrasés. C’est vraiment une grosse merde ».

Moore, qui se décrit elle-même comme une féministe, s’est plainte plus tard que, après avoir attaqué Assange, elle avait subi des « insultes infâmes ». Edwards et Cromwell lui ont écrit : « C’est vraiment dommage, désolé d’entendre ça. Mais comment décririez-vous le fait d’appeler quelqu’un « une grosse merde » ? Insulte infâme ? »

Moore a répondu que non, elle ne le ferait pas, ajoutant : « Je vous conseille d’arrêter d’être si condescendant ». Son ancien collègue du Guardian, James Ball, a écrit : « Il est difficile d’imaginer l’odeur dans l’ambassade de l’Équateur à Londres plus de cinq ans et demi après l’arrivée de Julian Assange. »

Une méchanceté aussi grossière est apparue dans un journal décrit par sa rédactrice en chef, Katharine Viner, comme « réfléchie et progressiste ». Quelle est la racine de cette vindicte ? Est-ce la jalousie, une reconnaissance perverse qu’Assange a réalisé plus de premières journalistiques que ses tireurs d’élite ne peuvent en revendiquer en une vie ? Est-ce parce qu’il refuse d’être « l’un des nôtres » et qu’il fait honte à ceux qui ont longtemps trahi l’indépendance du journalisme ?

Les étudiants en journalisme devraient étudier cela pour comprendre que la source de « fausses nouvelles » n’est pas seulement le trollisme, ou leurs homologues de Fox News, ou Donald Trump, mais un journalisme qui se réclame d’une fausse respectabilité, un journalisme de gauche qui prétend combattre le pouvoir d’un État corrompu mais, en réalité, le courtise, le protège et est de connivence avec lui. L’amoralité des années de Tony Blair, que le Guardian n’a pas réussi à réhabiliter, nous le rappelle.

« [C’est] une époque où les gens aspirent à de nouvelles idées et à de nouvelles alternatives », écrit Katharine Viner. Son rédacteur politique Jonathan Freedland a rejeté les aspirations des jeunes qui soutenaient les politiques modestes du dirigeant travailliste Jeremy Corbyn comme « une forme de narcissisme ».

« Et d’abord comment cet homme est-il… », a brait Zoé Williams du Guardian, « arrivé jusqu’aux élections ? » Un chœur de brillants beaux parleurs du journal s’est joint à lui, faisant la queue pour se sacrifier avec leurs épées émoussées quand Corbyn a failli gagner l’élection générale de 2017, malgré les médias.

Les affaires complexes sont ramenées à une combinaison quasi-sectaire de partialité, de ouï-dire et d’omission : Brexit, Venezuela, Russie, Syrie. En ce qui concerne la Syrie, seules les enquêtes d’un groupe de journalistes indépendants ont permis d’y faire échec, révélant le réseau de soutien anglo-américain des djihadistes en Syrie, notamment ceux liés à l’EI.

Leni Riefenstahl (à droite) (Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)

Soutenu par une campagne « psyops » financée par le ministère britannique des affaires étrangères et l’Agence des États-Unis pour le développement international [L’Agence des États-Unis pour le développement international est l’agence indépendante du gouvernement des États-Unis chargée du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde, NdT], le but est de tromper le public occidental et d’accélérer le renversement du gouvernement à Damas, indépendamment de l’alternative moyenâgeuse et du risque de guerre avec la Russie.

La Syria Campaign [organisation humanitaire soutenant au départ les protestations anti-Assad, NdT], mise sur pied par une agence de relations publiques de New York appelée Purpose, finance un groupe connu sous le nom de Casques blancs, qui prétendent faussement être la « Défense civile syrienne » et sont vus de manière peu critique dans les journaux télévisés et les médias sociaux, sauvant apparemment des victimes d’attentats, qu’ils filment et montent eux-mêmes, bien que les spectateurs ne soient guère susceptibles de le savoir. George Clooney est un fan.

Les casques blancs sont des appendices des djihadistes avec lesquels ils partagent des adresses. Leurs uniformes et leurs équipements hyper-sophistiqués sont fournis par leurs financeurs occidentaux. Le fait que leurs exploits ne soient pas remis en question par les grandes agences de presse montre à quel point l’influence des relations publiques soutenues par l’État dans les médias est maintenant profonde. Comme Robert Fisk l’a fait remarquer récemment, aucun journaliste « grand public » ne couvre la Syrie.

Dans ce qu’on appelle une entreprise de démolissage, une journaliste du Guardian basée à San Francisco, Olivia Solon, qui n’a jamais visité la Syrie, a été autorisée à discréditer l’enquête étayée des journalistes Vanessa Beeley et Eva Bartlett sur les casques blancs comme une propagande « propagée sur le Net par un réseau de militants anti-impérialistes, théoriciens du complot et trolls avec le soutien du Gouvernement russe ».

Ces injures ont été publié sans permettre une seule correction, et encore moins un droit de réponse. La page de commentaires du Guardian a été bloquée, comme le document d’Edwards et Cromwell. J’ai vu la liste de questions que Solon a envoyée à Beeley, qui se lit comme une feuille d’accusation maccarthyste : « Avez-vous déjà été invitée en Corée du Nord ? »

Une si grande partie du courant dominant est descendue à ce niveau. Le subjectivisme, c’est tout ce qui compte ; les slogans et l’indignation en sont la preuve. Ce qui compte, c’est la « perception ».

Alors qu’il était commandant des forces américaines en Afghanistan, le général David Petraeus a annoncé ce qu’il a appelé « une guerre de la perception… menée sans relâche par le biais des médias ». Ce qui importait vraiment, ce n’étaient pas les faits, mais la façon dont l’histoire était racontée aux États-Unis. L’ennemi non déclaré était, comme toujours, un public informé et critique au pays.

Rien n’a changé. Dans les années 1970, j’ai rencontré Leni Riefenstahl, le cinéaste d’Hitler, dont la propagande a hypnotisé le public allemand.

Elle m’a dit que les « messages » de ses films ne reposaient pas sur des « ordres d’en haut », mais sur le « néant soumis » d’un public non informé.

« Y compris la bourgeoisie libérale et cultivée ? » ai-je demandé.

« Tout le monde », a-t-elle répondu. « La propagande gagne toujours, si vous la laissez faire. »

Propaganda Blitz de David Edwards et David Cromwell est publié par Pluto Press.

John Pilger est un journaliste australo-britannique basé à Londres. Le site Web de Pilger est : www.johnpilger.com. Son dernier film, The Coming War on China, est disponible aux États-Unis sur www.bullfrogfilms.com

Source : John Pilger, Consortium News, 19-09-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

aladin0248 // 21.01.2019 à 07h27

Constat bien triste mais tout à fait vrai. D’ailleurs, il suffit de voir autour de soi. Le manque de curiosité généralisé est ahurissant. Ce qui tombe du haut est pris comme donnée de base. Si vous posez la question : « mais vous y croyez vraiment ? » en essayant d’argumenter, vous êtes pris pour un type suspect ou pour un antisémite, car tout questionnement finit par aboutir tôt ou tard à cet épithète quelle que soit la question de départ. C’est un … attracteur étrange dans le champ idéologique. C’est à la fois terrifiant et intéressant en soi.

58 réactions et commentaires

  • aladin0248 // 21.01.2019 à 07h27

    Constat bien triste mais tout à fait vrai. D’ailleurs, il suffit de voir autour de soi. Le manque de curiosité généralisé est ahurissant. Ce qui tombe du haut est pris comme donnée de base. Si vous posez la question : « mais vous y croyez vraiment ? » en essayant d’argumenter, vous êtes pris pour un type suspect ou pour un antisémite, car tout questionnement finit par aboutir tôt ou tard à cet épithète quelle que soit la question de départ. C’est un … attracteur étrange dans le champ idéologique. C’est à la fois terrifiant et intéressant en soi.

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    • Chris // 21.01.2019 à 10h48

      Oui, c’est bien ça.
      M’est venu cette nuit (alors que la lune rousse montrait tous ses feux !) l’idée angoissante que notre époque était en train de produire ou plutôt de reproduire, les années 30.
      Les acteurs respectivement protagonistes sont les mêmes : la haute bourgeoisie détentrice du capital (dépravées et jouissives sous des dehors plus exemplaires que respectables) et les déplorables crédules, heureux de copier « la haute », corvéables à merci et à qui la presse enfile n’importe quelle idéologie merdique sous couvert de modernité et de bons droits !
      Cette idée s’est cristallisée alors que je repensais aux shows médiatiques « grand débat » : c’est clairement de la propagande.
      [MODERE]
      Entre un Macron saisi par le vertige allemand du national socialisme à la sauce néolibérale mondialiste et un Netanyahou/AIPEC obsédés par la reconstitution du Grand Israël, on est vraiment mal barré, ici en Europe !!!
      *Après les affiches des Macron, Schiappa, Castaner et Philippe portant les blessures volontairement infligées aux Gilets jaunes, j’aimerais montrer les mêmes personnes avec les attributs de l’époque nazie !

        +4

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    • Paul Atreide // 21.01.2019 à 13h28

      alors tiens c’est marrant c’est exactement le même phénomène que j’ai constaté sur ce site quand il s’agissait de parler du 11/9
      faut croire que y a des sujets vaut mieux pas chercher à discuter même si notre démarche s’inscrit dans un pure soucis de compréhension et de doute sans avoir de conclusion absolue

      c’est triste en effet

      on ne peut parler de rien.

        +22

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  • Caliban // 21.01.2019 à 07h55

    Critique argumentée et très intéressante. Merci Les Crises pour sa diffusion.

    Le sujet est tellement vaste et complexe …

    L’intuition première – sans cesse vérifiée – que l’on peut avoir est celle d’une « soumission » des médias à l’ordre établi. Puis en creusant un peu la question du traitement médiatique de l’actualité, on s’aperçoit que les mécanismes sont assez complexes car l’évolution du champ journalistique est protéiforme :
    • la mise sous tutelle financière (banques, industrie de l’armement, …) des medias favorisant un climat de censure
    • précarisation des journalistes favorisant l’autocensure
    • poids d’une structuration hyper-concurrentielle du secteur, qui uniformise mécaniquement les contenus
    • suprématie de l’image sur le texte favorisant la réaction plutôt que la réflexion
    • avènement de supports de diffusion alternatifs, à la fois plus « performants » (instantanéité du web) et démocratique, où chacun peut s’exprimer (avec pour effet pervers d’entretenir le règne de l’opinion …)
    • … le tout dans une société qui promeut le consommateur plutôt que le citoyen (le fameux temps de cerveau disponible)

    Sociologie, médiologie (https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9diologie), politique … impossible de réduire la question des medias à une simple « opinion », ce serait précisément tomber dans le travers dénoncé, celui d’une information partielle et partiale.

      +9

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    • Florent // 21.01.2019 à 13h37

      Soumission des journalistes à leur hiérarchie, tout comme n’importe quel salarié « basique » dans toute entreprise, oui (sauf à vouloir se retrouver au chômage et avoir les portes fermées dans toute la presse dominante)

      Par contre les rapports des éditorialistes, des journalistes « stars », directeurs de rédaction, etc… avec l’ordre établi, c’est plus pour moi de la collusion, des affinités. Ces gens font les mêmes écoles, fréquentent (pour certains contractent leur mariage) les mêmes milieux, ont la même vision du monde. Il n’y a pas besoin que les directives soient exprimées, dès qu’elles sont partagées et comprises en amont.

      Le documentaire « Les nouveaux chiens de garde » est très instructif sur ce rapport de collusion. Ce sont des gens qui dînent une fois par mois au Siècle par exemple, et ceci n’est pas une idée complotiste ou une fake news (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle#Journalistes,_%C3%A9diteurs,_presse)

      Honnêtement, les gilets jaunes, s’ils voulaient marquer le coup à Paris, ils feraient bien de se réunir mercredi prochain à la Concorde … ils en verraient du beau monde.

        +13

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      • Gigi // 22.01.2019 à 04h35

        Je crois que les dîners n’ont plus lieu à l’automobile club place de la concorde !

          +0

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    • Caliban // 21.01.2019 à 16h54

      @Florent

      Instinct grégaire, esprit corporatiste, sentiment de supériorité du « sachant » … tout cela est bien exact. Et il faudrait ajouter une piètre formation dans des « boîtes à diplôme privées ». C’est le dénominateur commun à toute la profession des journalistes.

      Et au-dessus dans la hiérarchie, vous avez les éditocrates, qui est une engeance bien particulière qui se distingue
      • par le salaire,
      • le pouvoir médiatique au sein des organes de presse / des rédactions,
      • et la fréquentation des cercles de pouvoir politique et économique.

      Diffuseurs de prêt-à-penser, salonnards parisiens pontifiants qui écœurent tout le monde, y compris les journalistes de terrain, qui ont le choix entre se taire ou changer de métier.

        +8

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      • Philvar // 21.01.2019 à 17h01

        Ce ne sont pas des « sachant » mais des « faisant » car ils sont acteurs dans le système qui les nourrit !

          +1

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      • Caliban // 21.01.2019 à 17h15

        @Philvar

        Vous m’avez mal lu ou je me suis mal exprimé. J’évoque le sentiment de supériorité que procure le fait d’être en lien direct avec la source de l’information et de se croire investi de la mission de la diffuser.

        Par ailleurs si vous souhaitez absolument incriminer les personnes, le plus sage serait de distinguer dans la profession ceux qui agissent en conscience et ceux qui sont agis.

        Généraliser à ce point sur les journalistes et leur prêter des intentions qu’ils n’ont pas n’aide pas à comprendre comment se fabrique l’information et plus loin le consentement.

          +1

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        • Philvar // 21.01.2019 à 17h26

          Il y a un moment pour comprendre et un moment pour agir. La source unique est l’AFP qui est répétée mot à mot et dans l’ordre. IL est cependant un espace de liberté pour des commentaires et des développements au grès des plus fidèles larbins tel ce jour (21/1/19) sur LA6 le diatribe tous azimut contre Trump par quelques femmes US défilant et l’interview de deux trois françaises bien formatée pour réciter leur leçon. Lamentable et cousu de fils blancs.

            +5

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        • Caliban // 21.01.2019 à 18h49

          « agir » ? M’est avis que cet espace d’échanges est plus propice à la compréhension qu’à l’expression d’une colère aussi vaine que légitime.

            +0

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  • Catalina // 21.01.2019 à 08h21

    Aladin,
    Contrairement à vous, j’ai chaque jour la preuve que les gens se questionnent sur à peu près tout.
    Les médias mainstream ne sont plus des « chiens de garde » mais bien les complices de tueries multiples, ils ont pris partie pour les extrémistes depuis bien longtemps mais maintenant, ça se voit.
    Tous les journalistes qui ont manipilé l’information afin de faire plaisir à leur maitre méritent d’aller au tribunal où la preuve de leur complicité dans tous les crimes, tortures, mutilations, sera faite.

      +13

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    • Philvar // 21.01.2019 à 17h10

      Le système met naturellement en permanence des questions diverses et variées en pâture au bon peuple et ressort à l’occasion les vieilles querelles lorsqu’ils sentent les gens trop s’approcher des vrais problèmes. C’est ce qui se nomme « noyer le poisson ». Je dirais plutôt diluer le poison de la désinformation.
      Et le traitement des gilets jaunes par les ‘otorités » en est un magnifique exemple ; mais il y a parfois des trous dans la passoire comme ces images télé qui m’ont vraiment frappées montrant la police n’intervenant pas face à une petite bande de casseurs en noir et masqués sans gilets jaunes brisant de nuit des vitrines à Paris.

        +4

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      • Philvar // 21.01.2019 à 17h19

        Pour les curieux = « Otorités » parce que j’ai si peu de respect pour elles que je ne respecte même pas l’orthographe du français qui d’ailleurs est bien loin de leurs problèmes.

          +2

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  • Actum est de Republica ! // 21.01.2019 à 08h33

    Subjectivisme ?

    « Une si grande partie du courant dominant est descendue à ce niveau. Le subjectivisme, c’est tout ce qui compte ; les slogans et l’indignation en sont la preuve. Ce qui compte, c’est la « perception ». »

    En effet, le courant dominant est le subjectivisme et seule l’apparence, soit l’écume des choses compte. C’est le triomphe provisoire de l’interprétation sur les faits que l’on tord dans tous les sens pour les faire coller à une réalité totalement construite du dehors. La nature ayant horreur du vide et des contre-façons, ontologiquement contre-nature, de tous ces crachats lancés à la Face de Dieu, le retour du réel, imminent, sera dévastateur !

    C’est l’ère du Trans-tout et tout particulièrement transgression se vautre dans le subjectivisme, le relativisme, le modernisme, le féminisme, le transgenrisme et l’inversion de toutes les valeurs et en premier lieu de tous les principes moraux. C’est tout un et pour paraphraser l’autre, la manifestation emblématique du Contr’un qui s’impose…tant les moindres aspects de la vie humaine, mais aussi naturels (qui si g évidemment liés l’un à l’autre) succombent peu à peu aux assauts incessants de la propagande merdiatique mortifère entièrement acquise à une fausse élite paraiste et qui se croit toujours intouchable.

    Pour encore aller un peu plus loin dans la dénonciation radicale de John Pilger, par lui-même :

    https://m.youtube.com/watch?v=x6U3TG6CaC4

    https://m.youtube.com/watch?v=T2kn2Vw1ytA

    Dans un esprit plus franco-français, le d’énonciation de la très ubjectiviste garden-party de l’Elysée, voilà quelques mois. Jupiter et ses call-« girls » :

    https://m.youtube.com/watch?v=QYN02GT5KGs

      +6

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  • Fritz // 21.01.2019 à 08h45

    Media Lens, c’est l’équivalent britannique d’Acrimed, et il étudie davantage la propagande impérialiste, en Syrie par exemple : http://www.medialens.org/
    Un site à recommander aux adultes comme aux lycéens qui se débrouillent en anglais.
    Je suppose que le Décodex doit le colorier en rouge écarlate.

      +17

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    • Renard // 21.01.2019 à 15h26

      À la différence près qu’Acrimed a soutenu la propagande de guerre lors de la guerre en Syrie dans un article lors de la bataille d’Alep où le site chargeait Mélenchon de soutenir le dictateur Al-Assad puisqu’il ne soutenait pas Al-Qaïda, heu pardon les « rebelles modérés ».

      Article qui a mystérieusement disparu du site d’Acrimed (je viens d’aller chercher) mais qui reste gravé dans ma mémoire comme l’un des moments les plus orwellien qu’il m’ait été donné de voir dans le journalisme.

      Bref, se méfier de tout le monde, notamment des sites d’infos alternatives qui sont d’autant plus puissant pour manipuler qu’ils sont crédibles.

        +9

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      • Fritz // 21.01.2019 à 19h28

        C’est bien possible : d’ailleurs Acrimed n’avait guère critiqué la partialité médiatique lors du coup d’État en Ukraine, en 2014, si mes souvenirs sont bons. On touche là aux limites de la « gauche radicale » française, ou « gauche de gauche ».

        Le plus consternant fut pour moi l’éditorial de Serge Halimi dans le Monde diplomatique d’avril 2011, « Les pièges d’une guerre », où certes il ne se ralliait pas entièrement à la guerre de l’OTAN contre la Libye ; néanmoins, l’essentiel de ses critiques était dirigé contre la gauche sud-américaine (Castro et Chávez), qui avait pris une position nettement anti-impérialiste et anti-guerre. Depuis ce numéro, je n’achète plus le « Diplo ».

        Il me semble qu’Ornella Guyet est issue d’Acrimed, mais qu’elle a été désavouée par le site.

          +6

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      • Fritz // 21.01.2019 à 23h24

        J’ajoute que l’article du Wikipédia anglophone sur Media Lens semble honnête : un tel article serait impensable sur le Wikipédia francophone, trop surveillé par les petits flics de service.
        https://en.wikipedia.org/wiki/Media_Lens

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    • Caliban // 21.01.2019 à 16h58

      @Renard

      Dommage que vous n’ayez pas la source.

        +0

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  • bluetonga // 21.01.2019 à 08h50

    On n’en finirait pas de dénoncer les libertés éhontées que la presse MSM prend avec la réalité des faits. Sur zerohedge, en moins de 24 heures, pas moins de quatre articles traitent de la question sur des sujets divers, dont un reprenant une vertigineuses listes de 40 désinformations de la grande presse US concernant le russiagate, la supposée collusion Kremlin/Trump censée expliquer la défaite de HRC aux élections de 2016.

    https://www.zerohedge.com/news/2019-01-20/definitive-list-usuk-media-russiagate-fake-stories

    A chaque fausse information fracassante en première page succède un démenti sibyllin en onzième de page dans les jours qui suivent. Enfin pas toujours.

    La presse semble moins libre que jamais. Elle n’est pas à proprement parler aux ordres, elle est plutôt au cachet, prisonnière de la feuille de paye tout autant que d’une idéologie consensuelle et contre-nature où s’accouplent sans vergogne pensée libertaire et libéralisme économique.

    Là où il y a de l’espoir, c’est qu’un mouvement des gilets jaunes, jacquerie des temps modernes, nous confirme ce que l’on avait déjà compris avec l’élection de Trump par les déplorables : les petites gens ne sont pas dupes, les gros bobards font trop de bruit avec leur gros sabots. Au bout du compte, c’est la réalité qui gagne, et la propagande délibérée de la presse, ce ne sont jamais que des mesures désespérées d’écopage pour sauver le bateau qui coule et finira bien par couler.

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    • Chris // 21.01.2019 à 11h02

      Que les Gilets jaunes aient compris l’imposture ne fait aucun doute.
      Mon gros souci est la répression multi-forme du pouvoir : agressions physiques, fichage digne de la STASI, arrestations et jugements arbitraires, campagnes de dénigrement, contre-feu du supposé grand débat, etc…
      Comment une population désarmée peut-elle faire face à une telle avalanche coercitive qui détruit vies, familles et tissu social ? Sauf à être possédée par la rage et le jusqu’au boutisme du « plus rien à perdre ».

        +6

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      • Florent // 21.01.2019 à 21h24

        C’est juste une question de nombre.

        La population est désarmée mais elle est nombreuse.

        La police et le gouvernement, ils font actuellement les malins, mais uniquement parce que la mobilisation reste assez limitée en nombre, quoiqu’on en dise. Pourtant je suis très enthousiaste car c’est vraiment pas la saison idéale pour sortir (et encore on a évité jusqu’à aujourd’hui le froid). Sur le plan tactique, ne jamais sous-estimer la météo.

        La BAC sort uniquement en fin de manif’, ils chargent et interpellent quand il ne reste guère quelques dizaine de personne, trop facile pour eux.

        Jamais l’appareil policier et judiciaire ne pourra en l’état arrêter (en proportion) autant de personne qu’en décembre si les gens descendent par centaines de milliers dans la rue.

        Pour le moment, ce n’est pas le cas. A voir comment évolue la mobilisation.

        Je relisais hier un article sur la « révolution des bougies » en Corée du Sud. Ils sont sortis par millions pendant plusieurs weekends. 2 mois plus tard la présidente (élue !) est destituée, et est en tôle à l’heure où l’on parle.

          +8

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        • Kiwixar // 22.01.2019 à 00h49

          « Je relisais hier un article sur la “révolution des bougies” en Corée du Sud. Ils sont sortis par millions pendant plusieurs weekends. 2 mois plus tard la présidente (élue !) est destituée, et est en tôle à l’heure où l’on parle. »

          Très bon rappel !
          Ils font les malins quand on reste à la maison avachis…. Quand on sort, le nombre leur fout les chocottes.

            +5

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  • Kokoba // 21.01.2019 à 09h22

    Oui, la propagande, çà marche.

    Il suffit de discuter autour de soi et de lancer les sujets classiques : Trump, Poutine, Syrie, Russie, Euro, Brexit

    Ecoutez les gens parler et vous entendrez immédiatement les éléments de langage habituels :
    – Si on sort de l’Euro, çà sera le chaos
    – Les Anglais regrettent amèrement le Brexit
    – Bachar, le tyran qui empoisonne son propre peuple

    Même chez des gens intelligents et cultivés, il est impossible de discuter sérieusement de ces sujets. Il est même impossible de leur faire admettre qu’ils sont victimes de propagande.

      +34

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    • Caliban // 21.01.2019 à 09h50

      « les sujets classiques : Trump, Poutine, Syrie, Russie, Euro, Brexit »

      Votre définition du classicisme n’est-elle pas contestable ? En oubliant tout un tas d’autres sujets réellement classiques (économie, écologie, …) et en vous tenant aux seuls sujets géopolitiques impliquant les Etats-Unis et l’UE, vous en dites long sur votre positionnement politique.

      Les « gens intelligents et cultivés » auxquels vous avez à faire sont-ils vraiment plus victimes de propagande que vous ? Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que vous êtes plus clairvoyant, intelligent et cultivé ? Et si tout bêtement vous aviez un profond désaccord politique ?

      Il me semble que votre liste sous-entend à elle seule une vision du monde et que ce que vous tenez vous vérité est mensonge pour les autres et vice-versa.

      L’attention portée depuis quelques années aux fake-news est probablement révélatrice de ce que les citoyens sont capables de se construire des vérités alternatives et de s’y enfermer.

      Prudence donc 🙂

        +2

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      • Kokoba // 21.01.2019 à 11h41

        « classique » n’est peut être pas le bon mot mais je n’ai pas trouvé mieux.

        Ce que je veux dire c’est qu’il s’agit de sujets sur lesquels il y a une propagande intense et aussi de sujets sur lesquels les gens sont en général assez peu informés parce qu’il s’agit de sujets distants.
        Les gens sont moins dupes sur l’économie et l’écologie parce que cela les touche directement.
        Alors qu’il y a peu de gens qui aient de la famille ou un proche en Syrie pour avoir un témoignage direct.

        Après, il est évident que j’ai des biais politiques.
        Mais ce qui m’énerve ce n’est pas que les gens aient une opinion différente.
        Ce qui m’énerve c’est d’entendre des gens très intelligents répeter comme des perroquets les éléments de langage du pouvoir sans réflechir une seconde.

        Par exemple, si la conversation tourne sur le Brexit, il y aura obligatoirement quelqu’un pour dire :
        « Holala, c’est terrible, les Anglais regrettent amèrement leur vote »
        Qui peut croire çà ?
        On peut parfaitement être contre le Brexit mais personne ne peut déclarer honnetement que les Anglais ont changé d’avis.
        Il n’y a aucune étude sérieuse sur ce sujet et rappelons que tous les sondages avant le Brexit donnaient le Non gagnant.
        Bref, personne n’en sait rien et il faudrait un vote pour savoir vraiment.

        Mais ce raisonnement, je n’arrive pas à le faire entendre.
        Les gens refusent tout simplement de reflechir au sujet.
        Ou alors, je ne convainc que ceux qui sont deja convaincus…

          +8

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        • Caliban // 21.01.2019 à 12h14

          Merci Kokoba pour votre développement.

          Je pense que le concept « d’extrême-centre » aide à mieux comprendre ces personnes :
          • qui se targuent de modération, de pondération (le fameux « bon sens »), de réflexion et d’instruction
          • mais qui ont en fait un attachement viscéral à l’ordre établi
          • et pour cela sont capables à tous les accommodements avec la vérité

          Toutefois, je pense que les personnes qui prétendent lutter contre la propagande ne sont pas du tout immunisé contre ce fléau qui consiste à se construire une « vérité parallèle ». Une tendance que vous avez certainement observée, et notamment sur les forums en ligne, est le manichéisme.

          Il faut garder constamment à l’esprit que l’inverse d’une mauvaise solution n’est pas forcément une bonne solution.

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          • G.Homère // 22.01.2019 à 15h00

            J’ai déjà entendu dire par certaine personnes « les gilets jaunes ne sont que les extrêmes » puis 5 min après les entendre énervés dire  » il faudrait les foutres en prisons ou les écraser ».
            Quand je leur demande ce qu’il y a de si bien dans l’UE et pourquoi ils l’aiment tant, ils répondent toujours à cotés de la plaque, ils ne connaissent pas comment les institutions fonctionnent et pire ils finissent toujours par me sortir ERASMUS ou l’absence de frontière qui est pratique pour partir en vacances…
            Impossible de leur faire lire un article plus long qu’un tweet n’imaginons pas un livre, ils disent que la télé c’est nul et moquent les gens (vieux) qui regardent le JT de TF1 car eux regardent canal+ ou suivent Le Monde sur twitter, ils se croient informé…

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      • Loxosceles // 21.01.2019 à 11h47

        Bof. Cette attention portée aux « fake news » est juste une offensive de détournement de l’attention supplémentaire, franchement… Un élément de la propagande ambiante, tout comme les anathèmes sur le « complotisme », « l’antisémitisme » et quelques autres. Les fake news ne manquent pas, dans la presse institutionnelle détenue par les milliardaires, industriels et affairistes. Il me semble difficile de nier, quand on s’informe un tant soit peu, que les sujets proposés par Kokoba sont en effet ceux qui sont, par excellence, sujets aux détournements par la presse mainstream, même s’il y en a aussi d’autres.

        Bien sûr, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, il faut creuser plus loin, ne pas se contenter d’avaler ce qu’on lit sur internet parce que ce qu’on trouve dans les médias mainstream n’est plus comestible. Et il faut aussi savoir réinterpréter ce qui est publié ou mis en image chez cette dernière. N’oubliez pas que c’est cette dernière qui produit les decodex et autres checknews, c’est être juge et partie… Et le but est bien évidemment de ramener les moutons dans l’enclos, celui où les hauts parleurs vous intiment de penser qu’Assad n’est rien de plus qu’un dictateur génocidaire, Trump un idiot fou et dangereux, le Brexit une erreur regrettable qui doit imposer un re-vote, etc.

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        • Caliban // 21.01.2019 à 12h27

          « Cette attention portée aux “fake news” est juste une offensive de détournement de l’attention supplémentaire, »

          De mon point de vue, c’est un peu court. J’ai l’impression que cette insistance sur les « fake news » recouvre bien plus qu’une simple stratégie de diversion :
          • elle est peut-être le moyen qu’a trouvé la caste journalistique face à internet pour sauver son « monopole » de la diffusion de l’information
          • elle est aussi un outil politique qui permet de baser les discours non pas sur le Savoir mais la Croyance.

          La « fake news » idéal-type est de ce point de vue la séquence de Collin Powell à l’ONU : tout le monde savait que Saddam Hussein était absolument pas impliqué mais l’important était de croire que les Yankees entreprenaient une guerre juste consistant à faire le ménage et à rendre le monde plus « occidental ».

          Dit autrement, la fake news permet de diviser le monde en 2 : ceux qui croient ceux qui ne croient pas (« si vous n’êtes pas avec les USA, vous êtes contre »).

            +7

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          • Loxosceles // 21.01.2019 à 13h50

            D’accord. Disons que c’est une autre façon de le dire. Personnellement j’y vois surtout un tour de passe-passe, et au fond cela revient au même.

            Mais en effet, cette façon de scinder le monde entre croyants et incroyants en se basant sur index, une table de la foi faisant foi, me semble assez pertinente.

              +1

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          • Caliban // 21.01.2019 à 15h32

            Par certain que l’on envisage la « thématique » des fake-news sous le même angle.

            Affirmer qu’il s’agit d’un tour de passe-passe implique une volonté de supercherie. Je ne suis pas convaincu que les personnes qui diffusent des informations inexactes (pour traduire fake news) soient entièrement conscientes de le faire.

            Quand M. Trump indique que le dérèglement climatique est une invention chinoise, est-il conscient du mensonge qu’il profère ? Quand une certaine presse yankee l’accuse d’être un espion russe, est-elle consciente du bobard ?

            Ils y croient tellement fort qu’ils ne doutent pas et qu’ils se sentent légitimes pour diffuser ce qui apparaît à quelqu’un de normalement informé comme une « fake news ».

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    • Alfred // 21.01.2019 à 21h15

      Surtout chez des gens « intelligents et cultivés »…
      Ce sont les plus profondément contaminés et les plus ancrés dans leurs certitudes. Il se trouve aussi que ce sont ceux qui ont le plus à perdre à remettre en cause leurs confortables croyances.

        +4

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  • nulnestpropheteensonpays // 21.01.2019 à 09h40

    tout ces journaleux sont sur des sièges éjectables , ce sont devenus des caniches que leur maitre peut faire piquer en les accusants de mordre . Sauf qu’ a la différence des chiens , eux savent ce qu’ils font pour une bonne pâtée … Normalement …, mais peut être que le journaleux n’a pas d’âme comme une bête …

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  • la vieille gauloise // 21.01.2019 à 09h45

    « La propagande gagné toujours si vous la laissez faire  » je suis affligée de voir les réactions sur des sujets politiques autour de moi
    Je suis contrainte de me taire ….les mérdias dominants sont encore puissants tant que la génération baby boomers est encore au pouvoir ( décisionnaire surtout) mais tout passe sur cette Terre ….
    L’ avez vous remarqué ?…. donc, le pire n’ est pas certain surtout avec le déclin de la population mondiale ( baisse démographique dans tous les pays)

      +6

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  • Theoltd // 21.01.2019 à 11h21

    Il semblerait que la propagande marche, tant qu’elle ne vous concerne pas. Je considère qu’elle est annonciatrice d’un déséquilibre et de changements prochains. Normalement, dans un état equilibré, il n’y aurait pas besoin de propagande. les faits seraient les faits, les forces seraient équilibrées. Mais des qu’un déséquilibre apparait, la propagande s’installe. Au début, elle parait toute puissante, mais au fur et a mesure qu’elle concerne de plus en plus de personnes elle perd de sa force. Il n’y a pas de retour en arrière: la succession des crises qui arrivent, va ouvrir obligatoirement les yeux a de plus en plus de personnes car elles seront concernées par les faits. Jusque au point de non retour. Ainsi finissent tous les régimes, c’est a dire qu’ils meurent et disparaissent quand la propagande ne fonctionne plus.

      +6

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    • Theoltd // 21.01.2019 à 14h02

      Il semblerait également qu’il existe trois groupes distincts face a la propagande:
      Ceux qui la comprennent, et l’acceptent, car elle sert leurs intérêts. Ceux la font semblant de ne pas la voir
      Ceux qui la comprennent et la rejettent, comme sur ce blog par exemple.
      ceux qui ne la voient pas. Ils sont le plus grand réservoir de l’un ou de l’autre groupe.

      Lorsque les déséquilibres augmentent, la propagande est obligée d’augmenter également, jusqu au point ou elle devient visible au plus grand nombre. Cela ne veut pas dire que tous ouvrent les yeux, et deviennent contre la propagande. cela veut dire que ceux qui faisaient semblant de ne pas la voir, sont alors obliges de dévoiler leurs positions.
      C’est pourquoi la propagande, quand elle arrive au bout de son cycle, conduit souvent a la guerre civile.

        +5

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    • koui // 23.01.2019 à 13h29

      Je suis tout à fait d’accord avec vous que « la propagande marche, tant qu’elle ne vous concerne pas ». C’est quand on connait trés bien un sujet qu’on découvre l’ampleur du biais de propagande. Le plus effrayant est que les journalistes critiques (ceux qui ne croient pas le NYT) sont eux mêmes participants au consensus, dés que les USA ne sont pas impliqués. C’est en suivant la crise ivoirienne au jour le jour que j’ai constaté cela. Pourtant, à partir du momment ou quelqu’un ne croit plus l’AFP sur l’Irak, la Syrie et l’Ukraine, on pourrait s’attendre à ce qu’il soit méfiant aussi sur la Cote d’ivoire mais ce n’est pas toujours le cas. Comme si beaucoup de contestataires aspiraient à rejoindre le consensus là où c’est possible. Il est vrai que tout examiner avec suspicion est fatiguant et vous fait passer pour un paranoiaque.

        +1

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  • Phil_A // 21.01.2019 à 12h52

    Toujours pas grand chose en francais sur Integrity Initiative ?
    On y retrouve pourtant quelques « bons amis » du site.

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  • Amours désamours // 21.01.2019 à 14h26

    Merci ! « Le <<Néant soumis<< d'un public mal informé". Des mots bien choisis pour évoquer le rôle orienté des journalistes inféodés au pouvoir et le mal être du public. Et John Pilger traduit à merveille le sort – anormal et injuste – réservé aux réfractaires. L'inconvénient de ceux qui perdent l'éthique de leur profession est d'oublier le serment d'Hippocrate "Il faut chercher la causes des causes". Ce que disait le philosophe s'adapte à toutes les professions, toutes. Aussi, afin d'appréhender les méandres de l'actualité, je me permets – pour qui veut renforcer ses connaissances ou par simple curiosité – les <<Ateliers constituants<< Etienne Chouard. Le lien des thèmes à découvrir : https://www.lescitoyensconstituants.org/category/les-ateliers-constituants/ S'élever !

      +2

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    • Catalina // 21.01.2019 à 22h13

      Merci Amours désamours,
      Sur le rond-poind, je vais projeter des vidéos de F.Lepage, je diffuserai également votre matériel, merci !
      Ces projections seront bien entendu suivies de discussions, et en débattant, on avance.
      ;o)

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  • Un_passant // 21.01.2019 à 15h49

    C’est un aparté mais je vois souvent le terme libéral utilisé à toutes les sauces. Le système N’est PAS libéral, c’est une technocratie. Utiliser le terme libéral, c’est se comporter en complice, à la fois du système technocratique en place et des pires dérives communistes en plaçant le viseur sur la mauvaise cible.
    Les multinationales, c’est grosso-modo 30% des salariés directs et indirects. Tout le reste ce sont les TPE, PME et ETI.
    Qui sont les plus gros pourvoyeurs d’emplois? Les TPE, PME et ETI. Une entreprise de 4 personne qui en embauche une de plus, c’est quel pourcentage d’augmentation des effectifs? 20% ou 25% selon que l’on compte a priori ou a posteriori. En pourcentage, vous imaginez une telle hausse des effectifs dans une entreprise du SBF120? Est-ce souhaitable si on considère la concentration des pouvoirs?
    L’innovation. Qui porte l’innovation? Les PME et ETI bien plus que les grands groupes.

    En suivant la propagande des communistes, vous favorisez une lecture et une solution qui néglige totalement ces aspects. Et donc, les remèdes anti-libéraux ne sont en fait pas des solutions. Il nous manque une régulation macro-économique et un libéralisme réel pour les petites et moyennes structures. C’est ça qui peut apporter le plein emploi, mieux, les TPE, PME et ETI sont bien plus locales que les multinationales!

    Alors de grâce, que l’on cesse d’utiliser le mot libéral comme un épouvantail. En utilisant le mot libéral, vous empêchez son bon usage et favorisez le maintient du statu quo, vous interdisez toute réflexion sereine.

      +5

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    • Philvar // 21.01.2019 à 16h55

      C’est plutôt « néo-libéral » le bobard permanent !

        +2

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      • Un_passant // 21.01.2019 à 17h39

        Pour ce que ça change… La référence au libéralisme (peu importe sa définition) comme ennemi omet systématiquement la question de la concentration des pouvoirs, le problème posée par un régulateur qui serait à la fois juge et partie.
        On attaque les entreprises, on élude le souci de concentration des pouvoirs que pose une économie centralisée par un pouvoir qui détiendrait AUSSI le pouvoir politique et judiciaire. Fondamentalement, un libéral n’est pas tant opposé à une régulation, qu’à la concentration des pouvoirs. Utiliser le libéralisme comme épouvantail ne permet absolument pas un débat serein sur cette question qui est pourtant centrale, y compris pour la répartition de la richesse.
        Plus les pouvoirs sont concentrés, plus il y a de risques de passe-droits, voire pire. Les nationalisations ne peuvent alors absolument pas apparaître comme une solution acceptable, ses modalités pratiques révélant trop de risques de détournement (on l’a vu quand même avec les scandales touchant des entreprises publiques et pas qu’en France).
        La question des libertés se pose AUTANT face aux multinationales que face à l’Etat (qui détient le monopole de la violence, ce qui me semble loin d’être anecdotique).

          +2

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        • Philippe // 21.01.2019 à 19h01

          Bonjour,
          Je veux bien admette que le libéralisme soit une philosophie de la liberté. Et j’admet aussi que le marché est une condition indispensable à l’exercice de la liberté. Mais pas au point de devenir une fin en soi et le seul horizon de l’activité humaine. Pas plus qu’il ne devrait englober la totalité de l’activité économique.
          Une société humaine est, entre autre, un ordre juridique et moral, et dans la hiérarchie des interactions sociales la morale et le souci de préserver le bien commun doivent à mon avis toujours prévaloir sur le marché.
          Un contrat social se résumant à la poursuite des intérêts individuels, à la satisfaction de désirs sans limites et à la maximisation des profits ne fait pas société. Au contraire il tend à atomiser les individus et à détruire tout enracinement, toute communauté et toute référence à une histoire particulière des peuples et des nations.

            +1

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          • Un_passant // 21.01.2019 à 20h57

            Je n’irai pas prétendre le contraire. Le problème, c’est que la population manque de maturité lorsque qu’elle demande tout et n’importe quoi au politique et les politiciens aussi lorsqu’ils se mêlent de domaines purement marchands où l’intervention publique ne revêt ni caractère éducatif, ni caractère régalien, ni sécurité publique au sens large (donc pour partie des aspects relevant du domaine sanitaire et social : pompiers, hôpitaux).

            La question du périmètre du secteur public doit être posée. Le problème en France, ça n’est pas le cas. On voit trop le secteur public se mêler de tout et n’importe quoi. Une entreprise doit faire faillite? Qu’elle fasse faillite, il y a plus de sens, aux yeux d’un libéral de former un chômeur que préserver une entreprise de toute façon condamnée, ça ne fait que retarder l’inéluctable (depuis quarante ans, l’expérience est suffisamment claire).

            Indirectement, ça signifie aussi mettre le holà aux subventions, en contrepartie d’une baisse de charges. D’ailleurs le saupoudrage de subventions est un non-sens économique : là où, en temps normal, vous avez : des charges, du personnel pour les gérer côté public et côté entreprise, vous devez rajouter une couche : ceux qui gèrent le surcroît de taxes côté entreprise, même chose côté secteur public, et on répète la même chose pour ceux qui gèrent les subventions.

            Si le secteur public veut subventionner, il peut très bien être client (et sera alors comptable devant les citoyens, chose que ne permet pas le maquis des subventions actuel).

              +2

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        • Catalina // 21.01.2019 à 22h22

          ben ? oui puisque de nombreux Etats sont soumis aux multinationales !!!
          Les armées privées sont « légions ».
          C’est ça qui craint pour nous, les peuples…
          Des multinationales n’hésiteront pas, n’ont pas hésité à tuer de l’humain pour leur seul intérêt, changer des « régimes », tenter d’assassiner des leaders, etc.

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          • Un_passant // 22.01.2019 à 09h14

            Les nationalisations ne valent pas mieux. C’est mettre tous les pouvoirs aux mains des politiciens. C’est donc même encore pire. L’intérêt du libéralisme, lorsqu’il est bien compris et pas trop mal appliqué, c’est justement de permettre de lutter contre la concentration des pouvoirs par des restrictions concernant les prérogatives de l’Etat, sauf dans le domaine de la régulation, notamment la lutte anti-trust.

            Enfin, ça sous-entend que les politiciens sont de pauvres petites victimes de chantages… comme s’ils étaient tous foncièrement honnêtes; c’est curieux, quarante ans d’affaires ne me semblent pas rendre très crédible cette vision des choses (et l’observation des régimes communistes n’est pas spécialement plus favorable). Vous savez la corruption, il faut être deux, un corrupteur et un corrompu.

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  • Philvar // 21.01.2019 à 16h54

    Une éclaircie dans un ciel de bobards ! Dix pour micron, et un pour botter en touche ?

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  • libvert.fr // 21.01.2019 à 17h43

    De manière générale, plus il y a de pluralité des médias, plus la propension à être victime de propagande diminue, d’où l’importance de rester concentré par ex sur le classement international de liberté de la Presse (la France est 33me)

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    • Caliban // 21.01.2019 à 19h25

      A condition de bien avoir en tête la méthodologie de RSF : https://rsf.org/fr/methodologie-detaillee-du-classement-mondial-de-la-liberte-de-la-presse

      Le classement relativement peu flatteur pour la France tient moins à sa soumission totale à l’audimat qu’à la concentration du secteur entre les mains de quelques milliardaires. Et j’aurais tendance à penser que le premier facteur est pourtant plus déterminant dans l’uniformisation des informations proposées.

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  • Michel B. // 21.01.2019 à 22h46

    Paradoxalement, même si la propagande a rarement été aussi forte, je suis beaucoup moins pessimiste qu’il y a quelques années. Aux USA, plus de 90% des news sur Trump diffusées via Google proposent une incidence négative sur le Président. Pourtant, sa popularité est solidement installée entre 40 et 50%. En France, malgré le traitement médiatique qu’ils subissent, les Gilets Jaunes sont soutenus par 2/3 des Français. Ces deux exemples illustrent que le matraquage n’a pas encore eu la peau du sens critique.

    La dernière élection américaine a marqué la fin de la pensée unique dominante. Elle a relancé des débats, avec des impacts à peu près partout sur la planète. Plus le temps passe, plus la pluralité de pensée reprend naturellement son expression. En réaction, la propagande de l’ex-pensée dominante se fait de plus en plus outrancière. Du coup, de plus en plus visible et palpable aussi. Chronique d’une dégringolade annoncée ?

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    • Fritz // 21.01.2019 à 22h52

      Oui. Et nous échangeons sur ce site pour accélérer cette dégringolade.

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