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1.septembre.20161.9.2016 // Les Crises

La provocation d’une Guerre nucléaire par les médias – par John Pilger

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Source : John Pilger, 25-08-2016

Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité

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John Pilger

La disculpation d’un homme accusé du pire des crimes, le génocide, n’a pas fait les manchettes. Ni la BBC ni CNN n’en ont parlé. The Guardian s’est permis un bref commentaire. Un tel aveu officiel et rare fut, sans surprise, enterré ou occulté. Cela révélerait trop de choses sur les dirigeants du monde.

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a discrètement blanchi le feu président serbe, Slobodan Milosevic, de crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995, y compris du massacre de Srebrenica.

Loin d’avoir conspiré avec le leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui a été condamné, Milosevic avait en réalité « condamné le nettoyage ethnique », s’était opposé à Karadzic et a tenté d’arrêter la guerre qui a démembré la Yougoslavie. Enterré vers la fin d’un arrêt de 2,590 pages sur Karadzic, publié au mois de Février dernier, cette vérité démolit un peu plus la propagande qui justifia l’assaut illégal de l’OTAN sur la Serbie en 1999.

Milosevic est mort d’une crise cardiaque en 2006, seul dans sa cellule à La Haye, au cours de ce qui équivaut à un procès bidon par un « tribunal international » inventé par les États-Unis. Une intervention chirurgicale, qui aurait pu lui sauver la vie, lui fut refusé et son état s’est empiré et il fut surveillée et maintenu au secret par les autorités US, comme WikiLeaks l’a révélé depuis.

Milosevic a été victime de la propagande de guerre qui aujourd’hui coule à flots sur nos écrans et journaux et signale un grand danger pour nous tous. Il était l’archétype du démon, vilipendé par les médias occidentaux comme le « boucher des Balkans » qui était responsable de « génocide », en particulier dans la province yougoslave sécessionniste du Kosovo. Le Premier ministre Tony Blair l’a dit, a invoqué l’Holocauste et a demandé des mesures contre « ce nouveau Hitler ».

David Scheffer, l’ambassadeur itinérant des crimes de guerre [sic], a déclaré que jusqu’à « 225.000 hommes albanais ethniques âgés de 14 à 59 ans » ont pu être assassinés par les forces de Milocevic.

Ce fut la justification des bombardements de l’OTAN, dirigés par Bill Clinton et Blair, qui tuèrent des centaines de civils dans des hôpitaux, des écoles, des églises, des parcs et des studios de télévision et détruisirent l’infrastructure économique de la Serbie. Ce fut un geste manifestement idéologique ; à une fameuse « conférence de paix » à Rambouillet, en France, Milosevic a été confronté par Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat US, qui allait entrer dans les annales de l’infamie avec sa remarque sur la mort d’un demi-million d’enfants irakiens qui « en valait la peine ».

Albright a communiqué une « offre » à Milosevic qu’aucun leader national ne pouvait accepter. À moins de convenir d’une occupation militaire étrangère de son pays, avec des forces d’occupation « en dehors d’un processus juridique », et de l’imposition d’un « marché libre » néo-libéral, la Serbie serait bombardée. C’était contenu dans une « Annexe B », que les médias n’ont pas lue ou ont censurée. L’objectif était d’écraser le dernier Etat « socialiste » indépendant de l’Europe.

Une fois que l’OTAN a commencé à bombarder, il y eut une ruée de réfugiés kosovars « fuyant un holocauste ». Quand tout fut terminé, les équipes internationales de police se sont rendues au Kosovo pour exhumer les victimes. Le FBI n’a pas réussi à trouver une seule fosse commune et ils rentrèrent chez eux. L’équipe médico-légale espagnole a fait de même, son chef dénonçant avec colère « une pirouette sémantique par les machines de propagande de guerre ». Le décompte final des morts au Kosovo est 2788. Cela inclut les combattants des deux côtés et les Serbes et les Roms assassinés par le pro-OTAN Front de libération du Kosovo. Il n’y a pas eu de génocide. L’attaque de l’OTAN fut à la fois une fraude et un crime de guerre.

Tous sauf une fraction des tant vantés missiles à « précision guidée » des Etats-Unis ont touché non pas des cibles militaires mais des civils, y compris les studios de la Radio Télévision de Serbie à Belgrade. Seize personnes ont été tuées, dont des cameramen, des producteurs et une maquilleuse. Blair qualifia les morts, de manière profane, comme « le commandement et le contrôle » de la Serbie.

En 2008, le procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, a révélé qu’elle avait subi des pressions pour ne pas enquêter sur les crimes de l’OTAN.

Ceci devint le modèle pour les invasions futures par Washington de l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et, de manière furtive, la Syrie. Toutes ces invasions pouvaient êtres qualifiées de « crimes suprêmes » selon la norme établie à Nuremberg ; toutes dépendaient de la propagande des médias. Alors que le journalisme à sensation a joué son rôle habituel, c’était le journalisme sérieux, crédible, souvent progressiste qui a fut le plus efficace – la promotion évangélique de Blair et de ses guerres par le Guardian, les mensonges incessants sur les armes de destruction massive inexistantes de Saddam Hussein dans The Observer et le New York Times, et les battements de tambours ininterrompus de la propagande du gouvernement par la BBC dans le silence de ses omissions.

Au plus fort des bombardements, Kirsty Wark de la BBC a interviewé le général Wesley Clark, le commandant de l’OTAN. La ville serbe de Nis venait d’être pulvérisé par des bombes à sous-munitions états-uniennes, tuant femmes, personnes âgées et enfants dans un marché ouvert et un hôpital. Wark n’a pas posé une seule question sur ce sujet, ni sur tous les autres morts civils.

D’autres furent plus effrontés. En Février 2003, au lendemain de l’écrasement de l’Irak par Blair et Bush, le rédacteur en chef politique de la BBC, Andrew Marr, se trouvait à Downing Street [Bureaux du Premier Ministre Britannique – NdT] et prononça ce qui équivaut à un discours de victoire. Il déclara avec enthousiasme à ses téléspectateurs que Blair avait « dit qu’ils seraient en mesure de prendre Bagdad sans bain de sang, et qu’en fin de compte les Irakiens allient célébrer. Et sur ces deux points, il a eu totalement raison ». Aujourd’hui, avec un million de morts et une société en ruines, les interviews de Marr à la BBC sont recommandées par l’ambassade des Etats-Unis à Londres.

Les collègues de Marr s’alignèrent pour qualifier les actions de Blair de « justifiées ». Le correspondant à Washington de la BBC, Matt Frei, déclara : « Il ne fait aucun doute que la volonté d’apporter le bien, les valeurs américaines au reste du monde, et en particulier au Moyen-Orient … est désormais de plus en plus liée au pouvoir militaire. »

Cette prosternation devant les États-Unis et leurs collaborateurs comme une force bienveillante qui « apportent le bien » est profondément ancrée dans le journalisme occidental moderne. Il veille à ce que la catastrophe actuelle en Syrie soit exclusivement de la faute de Bachar al-Assad, contre qui l’Occident et Israël conspirent depuis longtemps, non pas pour des considérations humanitaires, mais pour consolider le pouvoir agressif d’Israël dans la région. Les forces jihadistes déchaînées et armées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Turquie et leurs mandataires de la « coalition » sont là pour ça. Ce sont eux qui dispensent la propagande et les vidéos qui deviennent des informations aux États-Unis et en Europe, et qui fournissent un accès aux journalistes et garantissent une « couverture » partisane de la Syrie.

Aux informations, on parle de la ville d’Alep. La plupart des lecteurs et téléspectateurs ne seront pas au courant que la majorité de la population d’Alep vit dans la partie occidentale contrôlée par le gouvernement. Le fait qu’ils souffrent quotidiennement des bombardements d’artillerie d’al-Qaida parrainé par l’Occident n’est pas mentionné. Le 21 Juillet, les bombardiers français et américains ont attaqué un village du gouvernement dans la province d’Alep, tuant jusqu’à 125 civils. Cela a été rapporté en page 22 du Guardian ; il n’y a pas eu de photos.

Après avoir créé et soutenu le djihadisme en Afghanistan dans les années 1980 dans le cadre de l’Opération Cyclone – une arme qui visait à détruire l’Union soviétique – les États-Unis sont en train de faire quelque chose de similaire en Syrie. Comme les moudjahidin afghans, les « rebelles » syriens sont les fantassins de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. Beaucoup combattent pour al-Qaida et ses variantes ; certains, comme le Front Nosra, se sont rebaptisés pour se conformer aux sensibilités américaines post-11 Septembre. La CIA les dirige, avec difficulté, comme elle dirige des djihadistes partout dans le monde.

L’objectif immédiat est de détruire le gouvernement de Damas qui, selon le sondage le plus crédible (YouGov Siraj), est soutenu par la majorité des Syriens, ou tout au moins qui se retournent vers lui pour sa protection, quelle que soit la barbarie qui peut régner en coulisses. L’objectif à long terme est de nier à la Russie un allié clé du Moyen-Orient dans le cadre d’une guerre d’usure de l’Otan contre la Fédération de Russie qui finirait éventuellement par détruire cette dernière.

Le risque nucléaire est évident, bien qu’occulté par les médias du « monde libre ». Les éditorialistes du Washington Post, ayant promu le mensonge sur les Armes de destruction massive en Irak, demandent à Obama d’attaquer la Syrie. Hillary Clinton, qui se réjouissait publiquement de son rôle de bourreau lors de la destruction de la Libye, a indiqué à plusieurs reprises que, en tant que présidente, elle « ira plus loin » qu’Obama.

Gareth Porter, un journaliste basé à Washington, a récemment révélé les noms de ceux qui sont susceptibles de faire partie du cabinet Clinton, qui planifient une attaque sur la Syrie. Tous ont des passés de belligérants de la guerre froide ; l’ancien directeur de la CIA, Leon Panetta, a déclaré que « le prochain président devra envisager d’envoyer des forces spéciales supplémentaires sur le terrain ».

Le plus remarquable dans la propagande de guerre qui bat actuellement son plein est son côté absurde et familier. J’ai visionné des films d’archives des années 1950 à Washington, à l’époque où des diplomates, des fonctionnaires et des journalistes étaient traqués et ruinés par la chasse aux sorcières déclenchée par le sénateur Joe McCarthy contre ceux qui contestaient les mensonges et la paranoïa au sujet de l’Union Soviétique et de la Chine. Comme une tumeur renaissante, le culte anti-Russe est de retour.

En Grande-Bretagne, Luke Harding du Guardian entraîne ses lecteurs qui détestent la Russie dans un flot de parodies journalistiques qui attribuent à Vladimir Poutine tous les malheurs de la terre. Lorsque la fuite des Panama Papers fut publiée, la première page du quotidien mentionna M. Poutine, et il y avait une image de Poutine ; peu importe si le nom de Poutine n’était mentionné nulle part dans les documents.

Comme Milosevic, Poutine est le Diable en chef. C’est Poutine qui a abattu un avion de ligne Malaisienne au-dessus de l’Ukraine. Le titre auquel on a eu droit est le suivant : « En ce qui me concerne, Poutine a tué mon fils. » Pas besoin de preuves. C’est Poutine qui est responsable du renversement du gouvernement élu à Kiev en 2014, organisé (et financé) par – documents à l’appui – Washington. La campagne de terreur qui a suivi, déclenchée par les milices fascistes contre la population russophone de l’Ukraine était le résultat de « l’agression » de Poutine. Prévenir que la Crimée de devienne une base de missiles de l’OTAN et protéger la population majoritairement russe qui s’était prononcée par référendum pour son intégration à la Russie – à la suite de quoi la Crimée fut annexée – étaient autant d’exemples de « l’agression » de Poutine. La calomnie par les médias devient inévitablement une guerre par les médias. Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité.

Aux Etats-Unis, la campagne anti-Russe s’assimile à la réalité virtuelle. Paul Krugman du New York Times, un économiste lauréat du prix Nobel, a appelé Donald Trump le « candidat Sibérien » parce que Trump est l’homme de Poutine, dit-il. Trump a osé suggérer, dans un moment rare de lucidité, qu’une guerre avec la Russie pourrait être une mauvaise idée. En fait, il est allé plus loin et a retiré les livraisons d’armes US à l’Ukraine de son programme. « Ne serait-ce pas merveilleux si nous nous entendions avec la Russie, » a-t-il dit.

C’est pourquoi l’establishment libéral belliciste des Etats-Unis le déteste. Son racisme, sa démagogie et ses rodomontades n’ont rien à voir avec ça. En matière de racisme et d’extrémisme, Bill et Hillary Clinton n’ont rien à envier à Trump. (Cette semaine marque le 20e anniversaire de la « réforme de la protection sociale » de Clinton qui a été une guerre contre les Afro-Américains). Quant à Obama : tandis que les armes de la police US abattent ses frères afro-américains, le grand espoir de la Maison Blanche n’a rien fait pour les protéger, rien fait pour soulager leur misère, tout en menant quatre guerres rapaces et une campagne d’assassinat sans précédent.

La CIA a demandé que Trump ne soit pas élu. Des généraux du Pentagone ont demandé qu’il ne soit pas élu. Le pro-guerre du New York Times – pendant les pauses de leur campagnes anti-Poutine – demandent qu’il ne soit pas élu. Il y a quelque chose qui se mijote. Ces tribuns de la « guerre perpétuelle » sont terrifiés que le business de plusieurs milliards de dollars de la guerre par laquelle les Etats-Unis maintiennent leur domination serait compromis si Trump trouvait un accord avec Poutine, puis avec Xi Jinping de la Chine. Leur panique devant la possibilité d’une grande puissance parlant de paix dans le monde – ce qui est peu probable – serait une farce macabre si l’avenir n’était pas aussi sombre.

« Trump aurait aimé Staline ! » hurla le vice-président Joe Biden lors d’un rassemblement de soutien à Hillary Clinton. Avec Clinton hochant la tête, il a crié : « Nous ne nous inclinons jamais. Nous ne plions jamais. Nous ne nous agenouillons jamais. Nous ne cédons jamais. La victoire est à nous. Voilà qui nous sommes. Nous sommes l’Amérique ! »

En Grande-Bretagne, Jeremy Corbyn a également provoqué l’hystérie des faiseurs de guerre du Parti travailliste et d’un média qui se consacre à lui rentrer dedans. Lord West, ancien amiral et ministre du Travail, l’a bien formulé. Corbyn prenait une position anti-guerre « scandaleuse » « parce que cela lui attire le vote des masses irréfléchies ».

Lors d’un débat avec son challenger à la direction du parti, Owen Smith, le modérateur a demandé à Corbyn : « Comment réagiriez-vous en cas de violation par Vladimir Poutine d’un Etat-membre de l’Otan ? »

Corbyn a répondu : « Vous voudriez d’abord éviter que cela n’arrive. Vous établiriez un bon dialogue avec la Russie … Nous pourrions tenter une démilitarisation des frontières entre la Russie, l’Ukraine et les autres pays frontaliers de la Russie en l’Europe de l’Est. Ce que nous ne pouvons pas faire c’est de laisser une série d’accumulations de troupes calamiteuses de chaque côté, ce qui nous conduit inéluctablement vers un grand danger »

Pressé de dire s’il autoriserait la guerre contre la Russie « s’il le fallait », Corbyn a répondu : « Je ne veux pas faire la guerre – ce que je veux c’est parvenir à un monde où on n’aurait pas à faire la guerre ».

Poser une telle série de questions doit beaucoup à la montée des libéraux bellicistes en Grande-Bretagne. Depuis longtemps, le Parti travailliste et les médias leur ont offert des opportunités de carrière. Pendant un certain temps, le tsunami moral du grand crime commis contre l’Irak a provoqué un flottement, leurs contre-vérités flagrantes sont devenues un fardeau embarrassant mais passager. Indépendamment du rapport Chilcot et de la montagne de faits qui l’incriminent, Blair est toujours leur source d’inspiration, parce qu’il est un « gagnant ».

Le journalisme et enseignements dissidents ont depuis été systématiquement bannis ou accaparés, et les idées démocratiques vidées pour être remplacées par la « politique identitaire » qui confond genre et féminisme, l’angoisse de la société et libération, et qui ignore volontairement la violence d’Etat et le mercantilisme des armes qui détruisent d’innombrables vies dans des pays lointains, comme le Yémen et la Syrie, et qui invitent la guerre nucléaire en Europe et à travers le monde.

La mobilisation de personnes de tous âges autour de la montée spectaculaire de Jeremy Corbyn peut constituer une certaine résistance. Il a passé sa vie à dénoncer les horreurs de la guerre. Le problème pour Corbyn et ses partisans est le Parti Travailliste. Aux Etats-Unis, le problème pour les milliers d’adeptes de Bernie Sanders est le Parti Démocrate, sans parler de l’ultime trahison de leur grand espoir [son ralliement en rase-campagne à H. Clinton – NdT].

Aux Etats-Unis, pays des grands mouvements pour les droits civiques et contre la guerre, ce sont les mouvements comme Black Lives Matter et CODEPINK qui constituent les graines d’une version moderne.

Seul un mouvement qui grossirait à chaque coin de rue, qui déborderait des frontières et qui n’abandonnerait pas pourrait arrêter les fauteurs de guerre. L’année prochaine, cela fera un siècle que Wilfred Owen a écrit ce qui suit. Chaque journaliste devrait le lire et le retenir.

Si vous entendiez, à chaque cahot, le sang
Qui gargouille et s’écoule de ces poumons empoisonnés,
Cancer obscène, tel le reflux amer de plaies
Infectes et incurables sur des langues innocentes,
Mon ami, vous mettriez moins de zèle à répéter
À des enfants en mal de gloire désespérée,
Le vieux mensonge : Dulce et decorum est
Pro patria mori.

(Traduction française par Georges Gernot)

John Pilger

Journaliste, cinéaste et auteur, John Pilger est l’un des deux journalistes à avoir remporté deux fois la plus haute distinction du journalisme britannique. Pour ses documentaires, il a remporté un Emmy, un British Academy Award, un BAFTA. Parmi de nombreux autres prix, il a remporté un Prix du meilleur documentaire du Royal Television Society. Son épopée de 1979 ,Cambodge année zéro, est classé par le British Film Institute comme l’un des dix documentaires les plus importants du 20e siècle.

Source : John Pilger, 25-08-2016

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Commentaire recommandé

Ailleret // 01.09.2016 à 02h04

« Si la guerre avec la Russie éclate, […] les journalistes en porteront une grande part de responsabilité. »
Un nom me vient à l’esprit : celui de Marc Crépin, correspondant de Radio-France à Moscou.
Le 2 mai 2014, il avait minimisé le massacre d’Odessa, simple « dérapage de la violence », en dissimulant qui avait mis le feu à l’immeuble des syndicats. Pire : interrogé sur France Info le 18 juillet 2014, au lendemain du drame du vol MH 17, il prétendait avec une joie non dissimulée que le chef des milices rebelles du Donbass s’était félicité d’avoir abattu l’appareil.

Pour ce qui est du bombardement de la RTS à Belgrade, le 23 avril 1999, j’ai retrouvé deux références intéressantes dans le petit livre de David Mathieu, Bombes et bobards (L’Age d’Homme, 2000, p. 69-70) :
« Les Alliés sont unanimes, la télévision serbe est une cible légitime » (JT de France 3)
« Il faut savoir que les bâtiments de la télévision serbe étaient un objectif stratégique » (Claire Chazal, sur TF 1)

Pour ces journalistes « alliés », les journalistes serbes n’étaient visiblement pas des confrères, mais des cibles légitimes. Alors, les journalistes russes opérant au Donbass ou ailleurs…

70 réactions et commentaires

  • Marie // 01.09.2016 à 01h43

    Tout ça pour tenter de retarder une récession internationale…où les politiques ne sont que les pantins du lobby économique.
    Merci pour cet article. (Quelques réserves concernant la traduction)

      +15

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    • RGT // 01.09.2016 à 18h44

      Tenter plus simplement de retarder le rejet par les populations de toutes ces politiques qui ne servent en fait qu’à maintenir et même augmenter les profits des 0,001% en ratissant les autres.

      N’oubliez pas qu’une « bonne guerre » est le meilleur atout pour remonter au cric un dirigeant au plus bas dans les sondages.

      Il me vient bien sûr à l’esprit la « guerre des Malouines ». Maggy « TINA » Tatcher pulvérisait les records d’impopularité et risquait de se prendre une déculottée magistrale aux élections à venir.

      Alors ses amis américains ont conseillé à leur « ami » Vidella, dictateur « bien aimé », de déclarer la guerre à l’Angleterre en attaquant les îles Malouines.

      Bien sûr, Vidella s’est pris une branlée mémorable et cette « aventure » a même entraîné sa chute.

      Pour les USA, ce n’était pas trop grave, l’urgence étant de sauver le néo-libéralisme débridé de la « Dame d’Enfer ».

      Maggy a été ré-élue triomphalement en tant que « chef de guerre ».
      Juste avant elle était un « looser » en phase terminale.

        +12

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      • Ailleret // 01.09.2016 à 19h02

        D’accord avec vous, à ceci près qu’en 1982 l’Argentine était dirigée par le général Galtieri, qui avait succédé à l’éphémère Viola, successeur de Jorge Videla.
        A ce propos, je me demande si Mitterrand n’a pas loupé une occasion historique : pour couler la menace ultralibérale incarnée par Margaret Thatcher, il lui suffisait d’augmenter le nombre de techniciens français, de discrets coopérants chargés d’équiper les aviateurs argentins, en missiles Exocet par exemple.
        Ce faisant, il aurait aidé un vilain dictateur de droite, mais il rendait service au Labour et à son dirigeant radical Michael Foot, pas vraiment le genre Hollande ou Valls.
        Au lieu de cela, la France a exprimé son soutien à la Grande-Bretagne, alors que Cuba exprimait sa solidarité avec l’Argentine. Et les States étaient très embarrassés, entre « doctrine Monroe » et « special relationship ».
        Le « Florentin » a aidé Thatcher…

          +6

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  • Ailleret // 01.09.2016 à 02h04

    « Si la guerre avec la Russie éclate, […] les journalistes en porteront une grande part de responsabilité. »
    Un nom me vient à l’esprit : celui de Marc Crépin, correspondant de Radio-France à Moscou.
    Le 2 mai 2014, il avait minimisé le massacre d’Odessa, simple « dérapage de la violence », en dissimulant qui avait mis le feu à l’immeuble des syndicats. Pire : interrogé sur France Info le 18 juillet 2014, au lendemain du drame du vol MH 17, il prétendait avec une joie non dissimulée que le chef des milices rebelles du Donbass s’était félicité d’avoir abattu l’appareil.

    Pour ce qui est du bombardement de la RTS à Belgrade, le 23 avril 1999, j’ai retrouvé deux références intéressantes dans le petit livre de David Mathieu, Bombes et bobards (L’Age d’Homme, 2000, p. 69-70) :
    « Les Alliés sont unanimes, la télévision serbe est une cible légitime » (JT de France 3)
    « Il faut savoir que les bâtiments de la télévision serbe étaient un objectif stratégique » (Claire Chazal, sur TF 1)

    Pour ces journalistes « alliés », les journalistes serbes n’étaient visiblement pas des confrères, mais des cibles légitimes. Alors, les journalistes russes opérant au Donbass ou ailleurs…

      +78

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    • tocquelin // 01.09.2016 à 07h47

      Merci à Ailleret de rappeler le rôle de propagandiste de Marc Crépin de France Inter Il est tout sauf un informateur A t’il été formé par l’ancienne Pravda
      malheureusement il n’est pas le seul propagandiste du «  »service public » » payé par nos sous

        +34

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      • Catalina // 01.09.2016 à 10h05

        la bonne nouvelle c’est que fourest est virée de france culture !

          +36

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    • Freddi // 01.09.2016 à 22h22

      Sans compter qu’il a clairement sous entendu que Poutine était mouillé jusqu’au coup dans l’affaire des Panama papiers.
      C’est vraiment révélateur du niveau de propagande sur Radio France

        +5

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  • Papagateau // 01.09.2016 à 02h21

    Officiels Américains : tuez Julian Assange, ce terroriste.
    http://theantimedia.org/assange-embassy-2-hours/
    Voir la vidéo en bas de page : https://www.youtube.com/watch?v=ZuQW0US2sJw

    – Dans le 1ère minute, 10 accusations de terrorisme pour attaque terroriste contre la communauté internationale. Wikileaks révèle des secrets d’importance militaire, donc c’est un acte de guerre.

    – Dans la 2ème minute, 10 appels au meurtre, 10 fois « il faut qu’il meure, nos services savent faire ça ». Est-ce que c’est pour rire ? ça ne fait pas rire.

    Bientôt le même sort que Milosevic pour Assange ?

      +40

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  • Papagateau // 01.09.2016 à 02h31

    Wikipédia noyauté par la CIA
    http://www.20minutes.fr/high-tech/175141-20070816-wikipedia-noyaute-cia
    Sous-titre :
    INTERNET Suivant leur convenance les administrations américaines et les firmes modifient des articles…
    Bref, on n’est pas fou. Merci à 20minutes.fr

      +15

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    • alfred // 01.09.2016 à 09h36

      Ça il fallait pas être grand clerc pour s’en douter. Il suffit de voir la partialité de certains articles en dépit de l’aspect collégial du système.
      À contrario certains articles semblent régulièrement expurgés.

        +5

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    • Chris // 01.09.2016 à 16h12

      Je viens de relire un article du Figaro du 31 octobre 2009 -nous n’étions pas encore immergé dans la paranoïa russophobe- rapportant un entretien avec James Baker, patron de la diplomatie américaine en 1989 :
      http://premium.lefigaro.fr/international/2009/10/31/01003-20091031ARTFIG00257–la-guerre-froide-aurait-pu-se-terminer-en-big-bang-.php
      Qu’est-ce qui a provoqué l’écroulement du communisme ?
      JB : Un défaut fondamental dans la philosophie et dans le système : l’absence de liberté de la presse, de liberté de se réunir, de liberté de s’opposer politiquement.

      Ça ressemble à s’y méprendre au monde occidental d’aujourd’hui.
      et qui me rappelle le slogan : « La dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie c’est cause toujours »

        +11

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  • Louis Robert // 01.09.2016 à 03h12

    http://www.the-american-interest.com/byline/zbigniew-brzezinski/

    « La nouvelle réalité globale décisive fut l’apparition, sur la scène mondiale des États-Unis à titre de joueur à la fois le plus riche et le plus puissant militairement. Ces temps sont révolus. Les États-Unis ne peuvent être efficaces pour affronter la violence qui a cours au Moyen-Orient que s’ils créent une coalition qui comprenne aussi, à des degrés divers, la Russie et la Chine. » (sic) – BRZEZINSKI

    Quand pareille créature recommande, tout à coup, un tel « réalignement complet de l’architecture du pouvoir », il est clair que l’entreprise hégémonique qu’elle suggérait auparavant à l’Empire d’Occident a lamentablement failli et que ses conséquences sont là qui désormais nous hantent. C’est dire quéen effet, « le plus remarquable dans la propagande de guerre qui bat actuellement son plein est son côté absurde et familier »…

      +1

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  • vincent // 01.09.2016 à 04h38

    Cela me rappel la façon dont on a traité l’autriche Hongrie, accusé d’être le premier responsable de la guerre mondiale, le pays a été démantelé. Alors que les partisans de la guerre de l’époque(en france et en Russie) équivalent aux USA aujourd’hui, étaient les premiers à vouloir cette guerre, résultat les perdant ont été humilié, déposséder de leur territoire, en le subdivisant à tel point que cela créait des conflits. Ce que l’on retient c’est que l’autriche hongrie qui a vue son prince assassiné par des agents étrangers, est le grand responsable de la première guerre mondiale. La France s’en lave encore les mains.

    Si l’empire Austro Hongrois n’a jamais été synonyme de paix, sa présence a permit à l’europe d’éviter les invasions ottomane, et sa structure permettait un équilibre dans les relation diplomatiques, sa destruction a séparé l’europe de l’Est de l’Ouest, qui sait si cette entité avait duré, peut être aurait elle éviter le père Adolf.

    Dans tous les cas, les stratégie usée ici, existent depuis l’époque coloniale, juste que les dominant sont passé des franco anglais, aux USA.

      +22

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    • red2 // 01.09.2016 à 09h13

       » Alors que les partisans de la guerre de l’époque(en france et en Russie) équivalent aux USA aujourd’hui, étaient les premiers à vouloir cette guerre »

      D’accord avec vous sauf que vous avez juste oublié l’Allemagne et le UK qui étaient ou faisaient parti des premières puissances mondiales à l’époque!

        +6

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      • vincent // 01.09.2016 à 18h37

        Oui bien sur, et les allemands étaient aussi un peu bélliqueux; Mais je prend l’autriche Hongris, car la Yougoslavie découle de la destruction de cet empire de 6 siècles. Je faits aussi le parallèle avec le sort de la Yougoslavie, tant dans les moyens mit en oeuvre pour déclencher le conflit, que par les mensonge qui demeurent. Enfin l’autriche Hongrie n’avait aucun intérêt à la guerre, c’était un empire sur le déclin en pleine crise sociale et identitaire, On l’accusait de menacer la paix comme on accuse la Russie aujourd’hui

          +2

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    • bobob // 01.09.2016 à 17h42

      Rappelons quand même que c’est l’Allemagne qui déclare la guerre à la France en 1914, et cela malgré les mesures prises par le gouvernement français pour faire baisser la tension, comme celle de retirer les troupes placées aux frontières 10km à l’intérieur du territoire pour « donner sa chance à la paix », mesures qu’on paiera très cher quelques semaines plus tard. Ce sont les troupes allemandes qui ont traversé les frontières belge, luxembourgeoise et française (comme elles l’avaient fait en 1870 et comme elles le feront en 1940) et non l’inverse.

      Que ce serait-il passé si l’Allemagne n’avait pas déclaré la guerre et envahit ses voisins en 1914 ? Nous ne le savons pas… puisqu’elle l’a fait.

      Rappelons que l’Allemagne a élaboré en 1905 un plan militaire qui prévoit l’attaque de la France.

      Rappelons que rien n’obligeait l’Autriche-Hongrie à répondre comme elle l’a fait. A savoir déclarer la guerre à la Serbie.

      Entre autres éléments qui ne vont pas dans votre sens…

        +5

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  • Nerouiev // 01.09.2016 à 05h40

    Je suis en guerre civile (façon de parler) avec deux de mes connaissances. Le Nouvel Obs les a littéralement convertis à voir Poutine et son « régime »en Russie comme le grand ennemi de la France et des « valeurs »Occidentales. Il en est de même pour tous les autres journaux et revues confortant ainsi leur convictions : tous le disent, et traitent de complotistes ceux qui s’informent par internet, gratuitement (sans allusion) ; eux ils ont payé pour la Vérité.
    Pire qu »un mauvais travail, ces journalistes portés par ceux qui les payent (dont aussi nos impôts) sont dangereux par leur rôle réduit à la propagande. Ils en portent toute la responsabilité de prêcher le faux et d’abandonner leur devoir : le pire des salaires. Ils sont coupables de faux.

      +65

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    • Georges Clounaud // 01.09.2016 à 16h45

      Nerouiev, renvoyez ces connaissances au site de leur journal préféré :
      Il semblerait que le Winston Smith de l’obs ne fasse pas son boulot correctement et que les archives du journal ne soient pas efficacement effacées :

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/520882-guerre-de-bosnie-verites-historiques-pour-comprendre-le-conflit.html

      Certes, c’est de l’info gratuite mais c’est de l’info labellisée presse mainstream.

        +5

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      • Georges Clounaud // 01.09.2016 à 16h55

        Plus loin l’auteur évoque la « facette méconnue de cette guerre qui a vu des milliers de moudjahidines déferler en Bosnie pour y aider leurs frères de religion […] financés et entraînés par la CIA qui espérait renouveler ainsi le succès afghan » et que, plus consternant encore, « les plus fanatisés de ces moudjahidines auront fait du pays le berceau de l’organisation terroriste la plus célèbre du monde : Al Qaïda !  »

        Il fut donc une période où les journaux bobotomisés bien-pensants mainstreams faisaient du complotisme sans même le savoir. Comme disait Desproges : étonnant ! non ?

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    • vincent // 01.09.2016 à 18h40

      Ouais difficile aussi avec mes propres connaissances, dont un prof de philo qui ne voit en poutine et assad deux dictateurs rien de plus, j’ai beau argumenter, il me classe comme un admirateur de ces dirigeant. Mais je crois que l’affaire Milosevic devrait le secouer un peu.

      On peut rajouter aussi Kadhafi et Mahmoud Ahmadinejad.

        +10

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  • J // 01.09.2016 à 07h37

    En ex-Yougoslavie comme en Libye ou en Syrie, l’intervention servait l’Islam sunnite. Un hasard ?

      +14

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  • J // 01.09.2016 à 07h42

    Heu, je ne veux surtout pas défendre la Bible, encore moins le Coran, mais en faire les seuls Satan est pour le moins simpliste. Les Japonais, de 1929 à 1945, ne relevaient en rien de la Bible ni du Coran, et pourtant leur contribution à l’horreur humaine a atteint des sommets.

      +0

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  • Roman Garev // 01.09.2016 à 08h38

    Pourquoi ne voit-on pas quelque part un site web qui accumulerait des noms de journalistes et de politiciens responsables de mensonges, de justification d’agressions et de crimes de guerre, de déchaînement d’une WW3, etc. ? Tel un pilori mondial.
    Des crimes ont toujours leurs auteurs, assez d’évoquer des « médias » anonymes.
    Sans accusations ni estimations quelconques, rien que leurs propres citations confrontées aux faits le cas échéant.
    Bien sûr cela devrait être un site créé par des journalistes honnêtes d’Occident s’il en reste, car un tel site créé par une RT serait d’emblée estimé propagandiste.

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    • thmos // 01.09.2016 à 09h04

      Bonne idée, balancer global semble en effet la réponse à ces journalistes qui doivent assumer leurs propos irresponsables comme à Radio France la semaine dernière annonçant que Fe la Masière ministre allemand de la défense encourageait ses concitoyens à stocker eau pates et sucre … On ne sait jamais n’est-ce pas ?

        +3

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      • Günter Schlüter // 01.09.2016 à 11h33

        La ministre de la Défense de l’Allemagne est Ursula von der Leyen et le ministre de l’intérieur se nomme Thomas de Maizière, juste pour Information.

          +6

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  • Pagliarini // 01.09.2016 à 08h41

    Selon Le Monde :

    « Non, Slobodan Milosevic n’a pas été « blanchi » par le Tribunal pénal international »

    « Tout est parti d’un article publié le 1er août sur le site Internet américain CounterPunch.org, épinglé à plusieurs reprises pour avoir véhiculé de fausses informations (il a par exemple pris un pseudo-discours de Hillary Clinton devant la banque Goldman Sachs pour un vrai en février). »

    « Cette présentation des faits a, depuis, été reprise par le site prorusse Russia Today, des sites d’extrême droite comme Breizh Info ou Egalité et Réconciliation et, plus surprenant, des sites d’information comme celui de La Dépêche du Midi. Des contributeurs de Wikipedia se sont même appuyés sur l’article du quotidien local pour ajouter l’« information » à la page de Slobodan Milosevic sur l’encyclopédie collaborative. »

    « L’autre tour de passe-passe de cette théorie visant à nier les crimes de l’ancien dictateur, c’est d’essayer de présenter le jugement de Radovan Karadzic comme étant celui de Slobodan Milosevic »

    https://twitter.com/decodeurs/status/769430670036897792

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/24/non-slobodan-milosevic-n-a-pas-ete-blanchi-par-le-tribunal-penal-international_4987414_4355770.html

      +5

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    • Ailleret // 01.09.2016 à 11h29

      Certes, Milosevic n’a pas été acquitté par le TPIY, pour la simple raison qu’il est mort avant la conclusion de son « procès ». Mais tout le monde savait qu’il n’était pas impliqué dans les horreurs de la guerre de Bosnie : c’est pourquoi il fut invité à Paris, avec ses homologues bosniaque et croate, Alija Izetbegovic et Franjo Tudjman, pour signer les accords de Dayton, le 14 décembre 1995. Je me souviens distinctement, ce jour-là, d’avoir entendu sur la BBC les voix de Jacques Chirac (en français), d’Izetbegovic et de Tudjman (en serbo-croate), et de Milosevic (en anglais).

      Aurait-il été invité à signer ces accord de paix, qui ont mis fin à plus de trois années d’une guerre cruelle et meurtrière, s’il avait été tenu pour un criminel de guerre ? Quelques mois plus tard, Chirac invitait Milosevic et Izetbegovic à l’Élysée…

      Quant à Russia Today, ce n’est pas un « site prorusse », mais un média russe, tout simplement ; dirait-on de la BBC qu’elle est un site probritannique ? Et puis, « l’ancien dictateur » Milosevic, cet homme dont le parti (SPS) était minoritaire, et qui risquait son pouvoir à chaque élection… Dans ces conditions, de Gaulle serait un dictateur militariste et putschiste, qui aurait bien mérité, comme Milosevic, une intervention de l’OTAN.

        +29

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      • Krystyna Hawrot // 01.09.2016 à 14h29

        De toute manière ne jamais faire de procès à Milosevic a empéché que la vérité sur les manipulations de la CIA et du BND en Yougoslavie éclate vraiment… Je désapprouve cependant l’usage de cette photo pour l’article. Elle montre le portrait de Milosevic affiché sur le mur du Musée de la Yougoslavie à Belgrade qui fait partie intégrante du Mausolée de Tito dit « la Maison des fleurs », ce qui suggère que les Serbes imaginent Milosevic en second Tito. J’ignore quand cette manifestation s’est produite mais elle n’a pas eu lieu cette année: les conservateurs de ce musée sont des gens de gauche qui font d’énormes efforts pour organiser des expositions très intéressantes sur la Yougoslavie. Ils considèrent que Milosevic est un nationaliste, fossoyeur de l’idée yougoslave, même s’il n’est pas responsable de tout. Je reviens justement de la Serbie et ce musée a organisé une exposition permanente très importante qui comporte l’histoire du mouvement ouvrier yougoslave avant la 1 guerre et dans la Yougoslavie après 1918, le mouvement communiste avant la guerre, les crimes nazis pendant la guerre (terrible collection de photos sur les massacres de civils par les nazis), la guerre des Partisans et l’histoire de la Yougoslavie communiste. Cette exposition est très visitée par les Serbes eux mêmes et par les touristes. Je vous recommande un voyage en Serbie et ce musée. Les gens ne cherchent pas à blanchir Milosevic mais à comprendre comment un pays aussi prospère et digne que le leur a pu être détruit.

          +12

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      • Prométhée Enchaîné // 01.09.2016 à 16h44

        Il fut invité tout simplement parce qu’il fallait un interlocuteur officiel Serbe :
        http://www.diploweb.com/6-OTAN-histoire-et-fin.html

        Envers Poutine, je me suis radicalisé à partir du moment où j’ai creusé un peu plus la thèse de l’humiliation Russe. Le chemin est long pour enfin comprendre que l’Otan n’est pas un envahisseur (un état), que la Russie a été incluse dans les discussions et dans le débat sur la sécurité en Europe, que les diplomates et même les acteurs politiques majeurs ont toujours (enfin au moins jusqu’à un intervalle compris entre 2006 et 2008) pris soin de dialoguer et de ne pas froisser la Russie (les plus beaux exemples sont Chirac et Schroeder en Europe), et que malgré tout ça, elle n’a cessé de se montrer cynique et de renforcer elle-même l’antagonisme avec les occidentaux. Radicalisation également quand je me suis rendu compte que bon nombre d’infos ou de schémas de pensée n’étaient pas totalement étranger à leur diffusion par la Russie et à leurs relais en France.

        http://europe.newsweek.com/eu-launch-mythbusters-taskforce-counter-russian-propaganda-315480?rm=eu
        [Modéré]

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        • Prométhée Enchaîné // 01.09.2016 à 17h25

          Désolé, Le Monde parle de l’article de Counterpunch repris par RT, et RT publie également un intervenant anglo-saxon reprenant cette thèse.

          Au sujet de la modération, que ce soit clair, je n’accusais pas Les-crises d’être d’extrême droite ! Je parlais de la logique générale : une info RT se répand grâce à l’extrême-droite et vice-versa. Donc en gros les infos circulent en milieu clos, en comprenant parfois des sites alters ou d’information alternative. Et ça arrive pour Les-crises.

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        • larousse // 02.09.2016 à 15h56

          Bien naif ? Prométhée, la Russie invitée à dialoguer avec l’OTAN – c’est vrai, mais toujours après la prise des grandes décisions ! : ! C’est comme si on invitait quelqu’un à prendre le café, après le grand repas. L’OTAN expliquait sa ligne à la Russie sans jamais prendre en compte les remarques et avertissements de fond – sous Yeltsine, « on rongeait son frein… sous Poutine c’est autre chose, voilà tout . « de ne pas froisser la Russie » j’en ris… Un ancien agent de la CIA à Berlin interrogé sur l’Ukraine rapportait que sous G. Bush et Clinton Moscou avait été clair sur la limite à ne pas franchir -l’Ukraine et celle-ci a été allègrement franchi 2 fois révolution Orange et Euromaïdan. C’est hallucinant la faculté de certains de se blanchir et de s »autoproclamer « victime de l’Ours russe ». Cette même faculté aboutira à la confrontation directe avec la Russie.

            +2

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          • Prométhée Enchaîné // 02.09.2016 à 19h25

            Première remarque : il n’y a rien d’illégal dans la « démarche » de l’Otan en regard du droit international, c’est le point le plus important. Ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne la Russie en Géorgie et en Ukraine.
            Deuxième remarque tout aussi importante : les états qui adhèrent à l’Otan sont souverains.
            Tout le reste se discute bien évidemment, et en détail, en replaçant dans le contexte d’alors. Mais finalement, ma conclusion personnelle (p-ê temporaire, qui sait), c’est que c’est la Russie qui se pose en victime, à chaque étape, qui se sent menacée, qui voit un complot destiné à la dominer et à en faire un vulgaire vassal des EU. Au final, il semble bien que ce soit une opposition idéologique inconciliable : l’Europe et les Etats-Unis promeuvent la démocratie et les droits de l’Homme, la Russie promeut la société dirigée et autoritaire…
            Le fait que tout ne soit pas rose dans un cas ne doit pas occulter que tout est plus noir dans l’autre !

            Pour approfondir, tout le livre est disponible, et l’étude ne va pas toujours dans mon sens :
            http://www.diploweb.com/1-OTAN-histoire-et-fin.html

              +0

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            • raloul // 02.09.2016 à 20h00

              Bonjour !

              Je suppose que vous plaisantez et que vous faites dans l’ironie… Vous croyez vraiment que quand l’OTAN soutient des terroristes, c’est par des moyens légaux ? Que toutes les ingerences où elle est impliquée, par exemple l’Afghanistan, sont en conformité avec le droit international ? Ok pour un avis critique, mais il y a des limites au délire…

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              Alerter
            • Prométhée Enchaîné // 02.09.2016 à 21h38

              Je parle de l’extension et des griefs de la Russie vis-à-vis de l’Otan mais visiblement vous avez décidé de tout mélanger – c’est le meilleur moyen pour ne rien comprendre – et en plus en utilisant un exemple dont on ne sait pas très bien à quoi il fait référence, et un autre faux…
              http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/otan/otan-afghanistan.shtml

              En m’accusant de délirer… Belle argumentation, chapeau !

                +0

              Alerter
            • raloul // 06.09.2016 à 12h12

              Bonjour !

              Désolé d’avoir été trop bref.

              Je vous conseille la lecture de « les armées secrètes de l’OTAN », par Daniele Ganser.

              J’ai évoqué l’Afghanistan non pour brouiller les choses, mais parce que ça a été la première fois que l’article 5, mécanisme fondamental, a été invoqué par les USA après le 11 septembre. Suite à quoi les USA ont mené une guerre d’agression et une invasion d’un pays tiers, l’Afghanistan. A ce moment, je rappelle que les pays membres de l’OTAN étaient solidaires de ces agissements absolument contraires au droit international.
              On peut quand-même se demander ce qu’une alliance militaire supposée « défensive » fait en menant une guerre d’occupation pendant dix ans dans un pays tiers…

              Quant à l’Ukraine, mener des operations militaires dans un pays tiers en guerre civile n’est pas conforme au droit international, sorry.

                +1

              Alerter
      • Spiridon // 01.09.2016 à 21h31

        De toutes façons, il n’est pas mort par hasard:
        http://arretsurinfo.ch/lettre-ouverte-a-madame-carla-del-ponte-sur-lassassinat-de-milosevic-par-maitre-jacques-verges-et-dr-patrick-barriot/
        Son assassinat manifeste, documenté médicalement, est bien pire qu’un jugement suspendu

          +5

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    • SanKuKai // 01.09.2016 à 12h45

      Donc concernant le fait que Slobodan Milosevic aurait été blanchi, le monde soutien que c’est faux et qu’il n’a tout simplement pas été jugé, c’était le jugement de Radovan Karadzic.
      Pourquoi pas.

      Mais, Mr « Le Monde » et l’Habeas Corpus, les droits de l’homme, nos valeurs, toutça toutça?
      S’il n’a pas été jugé, il est présumé innocent. non?

        +5

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  • TuYolPol // 01.09.2016 à 09h10

    À la lecture de cet article de plus, ma pensée fut : décidément, les néo-cons nous volent tout — la paix, la politique, l’intelligence, la vérité, — en échange des camelotes de leur mode de vie dont on ne veut même pas. Et ici « Liberté, Égalité, Fraternité » devient « Jouissance, Méfiance, Sécurité ».

      +17

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    • Ailleret // 01.09.2016 à 11h11

      Bravo, c’est exactement ça : « Jouissance, Méfiance, Sécurité ».
      Il y aurait un travail à faire sur la promotion de ce mot savant et assez marginal, « Sécurité », qui désignait une attitude psychologique : comment les élites l’ont promu pour remplacer le mot courant et populaire, « Sûreté » (la sûreté a été définie comme un droit de l’homme par la déclaration de 1789).
      Ce mot recouvrait à peu près tout le champ sémantique de ce qui est sûr, les exemples abondent.

      Sûreté, sûr ; sécurité… ? Certains vont jusqu’à dire « secure », en franglais !
      Sécurité : le mot qui nous rend la vie de plus en plus pénible.
      Quand j’entends le mot « Sécurité », je sors ma sarbacane.

        +5

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      • TuYolPol // 01.09.2016 à 16h14

        Tiens tiens. En y réfléchissant, Sûreté semble réservé au champ institutionnel, avec une notion de confiance (un ami sûr), et Sécurité au champ individuel et corporel. La Sécurité est aussi passive, elle est octroyée ou offerte par une instance. La Sécurité est infantilisante, elle nous met en dépendance. La construction du mot montre cette qualité d’être sous une protection avec le « -ité ». Et le seul adjectif que l’on trouve est « Sécurisant », ce qui traduit bien où est le sujet et où l’objet : c’est la chose qui sécurise, et nous nous laissons sécuriser.
        Sortons les sarbacanes donc.

          +3

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        • Ailleret // 01.09.2016 à 16h36

          Citons, dans le champ institutionnel, « sûreté de l’État », « la Sûreté » (branche de la police nationale), places de sûreté (1598), sûreté nucléaire… Et les instructions données par Bonaparte au préfet de police de Paris…

          Je suis bien d’accord avec vous, il y a dans l’abus du mot « sécurité » une tendance infantilisante, que l’on retrouve avec le verbe « sécuriser ». Le verbe populaire correspondant est « assurer ».

          On retrouve cette infantilisation avec l’abus moderne mais fort peu républicain du mot « charte » : comme chacun sait, la charte a été octroyée ou offerte par Louis XVIII à son retour d’exil (1814)… L’abus de ce mot peut faire sourire le médiéviste, pour qui une charte est un document manuscrit transférant ou reconnaissant des droits.

            +3

          Alerter
  • toub // 01.09.2016 à 10h03

    Je n’ai pas suivi l’histoire du blanchiment de Milosevic. Hier je suis tombé sur ce papier du monde : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/24/non-slobodan-milosevic-n-a-pas-ete-blanchi-par-le-tribunal-penal-international_4987414_4355770.html?xtmc=milosevic&xtcr=1
    Quelqu’un pour m’éclairer sur cette histoire ? Est-ce que, comme l’affirme le monde, on a réellement choisi dans le jugement du TPIY que les morceaux avalisant l’innocence de Milosevic, en ignorant soigneusement les passages plus gênants ?

      +4

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    • Prométhée Enchaîné // 01.09.2016 à 17h20

      Plus importante est la réponse du TPIY :
      « Le Tribunal n’a fait aucune détermination de culpabilité à l’égard de Slobodan Milosevic dans son verdict à l’encontre de Radovan Karadzic. En effet, Slobodan Milosevic n’a pas été inculpé ou accusé dans l’affaire Karadzic. Le fait qu’une personne se trouve être, ou non, membre d’une entreprise criminelle commune dans une affaire dans laquelle elle n’a pas été accusée n’a pas d’impact sur son propre cas ou sa propre responsabilité pénale. »
      Donc Milosevic n’a pas été blanchi.

        +1

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      • Roman Garev // 01.09.2016 à 19h14

        Néanmoins il n’a pas été condamné. « Ne pas être blanchi » ne veut rien dire, on est tous pas blanchis. La présomption d’innocence, ça existe encore ?
        L’assassin présumé du peuple libyen Sarkozy, lui aussi, n’est pas blanchi. Néanmoins cela ne l’empêche pas à se faire réélire président.

          +9

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        • Prométhée Enchaîné // 02.09.2016 à 01h37

          Vous avez raison. Mais ce n’est pas moi qui parle de blanchiment, mais Pilger and co.
          La question étant de savoir si Milosevic a été blanchi, je réponds simplement que non. J’aurais dû dire : cette assertion est fausse, pour être blanchi de quelque chose, il faut être accusé d’un ou plusieurs faits, jugé et reconnu non-coupable de ces mêmes faits.

          Mais on voit bien la cible de ce qu’il faut appeler désinformation : l’OTAN, et bien sûr les Etats-Unis.

            +0

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  • kinimodo // 01.09.2016 à 10h08

    John Pilger est un de ces grands journalistes qui sont devenus trop rares aujourd’hui… j’ai bien peur que le moule soit cassé!

    En relation directe avec le sujet, ce film remarquable:

    John Pilger – La Guerre Invisible (2010) – [VOSTFR]
    Titre Original: “The War You Don’t See”
    Ce documentaire est une critique acerbe du rôle des journalistes et des dirigeants des grands médias de masse, des principales chaines de télévisions notamment, qui sont littéralement amenés à agir comme de véritables agents de la propagande gouvernementale lors des couvertures médiatiques des guerres contemporaines, tandis que d’autres journalistes et photographes de presse sont en première ligne, confrontés à des dangers inimaginables et même à la mort, au nom de la liberté de la presse.

    https://www.youtube.com/watch?v=hJh_7Xjq1ek

      +18

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  • Catalina // 01.09.2016 à 10h51

    Kinimodo, merci pour ce film, des images très violentes….et une réalité qu’on nous a cachée !
    🙁

      +3

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  • barbier // 01.09.2016 à 11h14

    Et le siège de Sarajevo à l’arme lourde depuis le haut des collines …Aussi de la propagande ? Et la logistique pour approvisionner en armes/munitions les serbes de Bosnie …Par l’opération du saint esprit ?
    Les yougoslaves vivaient ensemble en paix depuis les horreurs de la WW2 et certains (milosevic,tudjman et autres karadzic) ont préféré relancer la guerre civile uniquement pour garder le pouvoir ou l’obtenir !!

      +3

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    • kinimodo // 01.09.2016 à 13h19

      On ne peut nier les crimes commis par l’armée serbe à l’encontre de la population bosnienne. Un conflit lorsqu’il est engagé est une succession d’actions et de réactions qui n’engendrent que la mort et la destruction.
      Comme les médias dans leur ensemble ont diabolisés les serbes et défendus les bosniaques musulmans, un film sur le sujet qui permet de nuancer ce manichéisme toujours actuel.
      http://www.dailymotion.com/video/xq5wei_guerre-de-bosnie-les-combattants-d-allah-1_webcam

      et cet article de DANIEL SALVATORE SCHIFFER
      Philosophe, auteur de « Requiem pour l’Europe – Zagreb, Belgrade, Sarajevo »(Editions L’Âge d’Homme) et « Critique de la déraison pure – La faillite intellectuelle des ‘nouveaux philosophes’ et de leurs épigones » (François Bourin Editeur).
      https://blogs.mediapart.fr/daniel-salvatore-schiffer/blog/080412/la-guerre-de-bosnie-les-verites-de-lhistoire

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      • kinimodo // 01.09.2016 à 13h43

        un extrait de cet article concernant un écrit de BHL pour qui la propagande n’a pas de limite

        « 16 janvier 1993 (…) Un serbe. Première fois, depuis Lukavica, que je vois un Serbe de si près. (…) Nous sommes sur une des collines qui ceinturent Sarajevo, dans une tranchée bosniaque. Le responsable de l’unité, Mohamed, m’a prêté une paire de jumelles à travers lesquelles je vois, dans la tranchée d’en face (…) un gros homme très affairé qui, malgré la neige et le vent, paraît avoir trop chaud (…). Il a la peau grasse. Les lèvres trop fines, qui trahissent la bouche édentée. Une verrue sur la joue. Un bouton de fièvre sur la paupière. Une barbe de huit jours, bizarrement grise pour un homme qui ne doit pas avoir plus de trente ans. Je pourrais presque compter les points noirs qu’il a sur le nez, ou suivre la sueur qui lui goutte dans la nuque, ou même lire dans ses yeux – ses pauvres yeux, trop écartés, un peu idiots (…) mais qui ont déjà leur expression d’yeux de futur cadavre. »

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        • lon // 01.09.2016 à 18h37

          C’est sûr que quand on a  » le plus beau décolleté de Paris  » , on peut faire la fine bouche sur l’esthétique du combattant d’en face …

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  • PatrickLuder // 01.09.2016 à 11h51

    L’information « payante » est tant mal en point, qu’elle ne sait plus quoi inventer pour garder la tête hors de l’eau – plus personne ne semble vouloir encore payer pour avoir accès à une information pertinente et de qualité – L’information gratuite (dont les lecteurs sont la monnaie d’échange) à prise le relais pour une désinformation de masse … ne nous étonnons plus de rien ;o)

      +2

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  • Téji // 01.09.2016 à 11h52

    « Corbyn prenait une position anti-guerre « scandaleuse » « parce que cela lui attire le vote des masses irréfléchies ». »
    Quand est-ce que ces idiocrates comprendront-ils que les gueux et sans-dents que l’ont envoient au front ou se terrent sous les bombes, n’en veulent plus de toute cette hargne à vouloir guerroyer du haut des bureaux ?

      +15

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  • Eric83 // 01.09.2016 à 13h20

    Les médias MSM relaient avec zèle la russophobie et la Poutinophobie de l’occident.

    Dans ce contexte, pas étonnant que la rencontre hardie d’étudiants britanniques avec Poutine créé des vagues et leur reste en travers de la gorge de ces médias.

    https://fr.sputniknews.com/russie/201609011027556501-college-eton-poutine-visite-reactions-medias-britanniques/

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  • Mo. // 01.09.2016 à 15h25

    Dans les entreprises où j’ai travaillé, je n’ai jamais été impressionné par mes collègues US.
    Euh non, en fait si, ils sont assez doués pour:
    Ne prendre aucune décision,
    Chercher à se protéger quoi qu’il arrive
    Toujours nager dans le sens du courant.

    Nous, on a des sans dents. Eux ils ont des sans c…

    De là à faire la guerre….. Gémir, oui…. Pas se battre.
    Ca implosera chez eux avant que ca pète ici.

      +6

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  • Georges Clounaud // 01.09.2016 à 16h25

    Je donne le lien d’un ouvrage malheureusement aujourd’hui introuvable de Jacques Merlino : « les vérités yougoslaves ne sont pas toujours bonnes à dire ».

    https://docs.google.com/file/d/0B7yP55-q4swpX3ItR3hnWFBka2s/edit

    Jacques Merlino, avec ses inénarrables moustaches touffues couvrait le conflit yougoslave pour Antenne 2 et à l’époque. Sa façon de traiter le sujet dénotait. C’était un des rares sinon le seul journaliste qui n’avait pas cette vision manichéenne et qui ne tapait pas systématiquement sur les serbes. Dans son ouvrage il a un regard lucide sur le rôle joué, entre autres, tant par les Etats-Unis, l’Allemagne, le vatican que les propagandistes bellicistes BHL et Kouchner et leurs amis djihadistes. Il date de 1994 et toute ressemblance avec des personnes ou des puissances prenant part avec le conflit ukrainien n’est malheureusement pas fortuite.

      +11

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  • Georges Clounaud // 01.09.2016 à 16h33

    J’invite d’ailleurs Olivier à contacter M. Merlino. Je suis persuadé que son avis sur la situation internationale actuelle serait très pertinent et éclairant au regard de ce qu’il a connu en Yougoslavie. Aux dernières nouvelles il coulerait une retraite paisible en Corse. Mais peut-être que M. Merlino est un fidèle lecteur des crises et qu’il se manifestera par lui-même ? 😉

      +9

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  • Charles // 01.09.2016 à 17h09

    En fait il ne s’agit ni de « provocation », ni de « responsabilité »: ces journalistes préparent tout à fait consciemment les opinions publiques à une troisième guerre mondiale, commençant par une agression contre la Russie. Ce sont des agents au service d’une cause. Il suffirait de savoir par qui ils sont payés.

      +7

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  • Piotr // 01.09.2016 à 17h47

    A l’Ouest, parfois quelques uns mélangent tout : la Pravda disait la vérité officielle ou omettait de dire tous les faits, c’était assumé : c’était la « Vérité socialiste » tout le monde le savait et il suffisait de lire ou de lire « entre les lignes ». Depuis toujours, l’Ouest lui dit (prétend) la Vérité la seule avec un grand V (appuyée sur la Démocratie, les Droits de l’Homme…) la « Vérité socialiste » était une vérité de lutte idéologique contre l’autre camp « capitaliste » c’était ainsi et parfois on assistait à un débat – ce qui se dit à l’Ouest et nous ce qu’on en dit, dans la Pravda, les Izvestia, Rude Pravo… Donc abstenez-vous de tout ramener à l’ancien monde disparu, vos Marc Crépin, El Kabbach, ont été formés à « l’occidentale » : sincères, ils y croient vraiment… donc si l’affrontement avec la Russie est possible, posez-vous la question : pourquoi risque-t-on d’en arriver là. Avant qu’il ne soit trop tard, regardez le fonctionnement de vos pays…

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    • Ailleret // 01.09.2016 à 18h28

      Vous avez raison, Piotr. Traiter de « soviétiques » nos désinformateurs occidentaux est une facilité conformiste, et une absurdité : ils accablent la Russie sous prétexte qu’elle serait toujours l’URSS. Est-ce qu’à l’Est, on traite d’ « américains » les éventuels désinformateurs russes, slovaques, hongrois – ceux qui fausseraient la réalité pour accuser l’Amérique ?

        +3

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    • Prométhée Enchaîné // 02.09.2016 à 13h36

      Evidemment si l’on compare la situation telle qu’elle est avec l’utopie de médias nombreux, possédés par personne, avec une infinité de moyens, c’est très décevant.

      Mais la réalité, c’est qu’il vaut mieux que l’état n’ait pas la main directe sur tous les médias, que plusieurs grands propriétaires ou plusieurs associations de grands propriétaires financent des médias divers, relativement nombreux. Mais en plus, c’est le système français, qui n’est peut-être pas le plus optimisé si l’on se réfère au classement de la liberté de la presse par RSF…

      Donc il y a peut-être des progrès à faire, mais on est loin de la Pravda ou d’Orwell, il existe des informations contradictoires et des opinions contradictoires. Le Figaro n’est pas Le Monde qui n’est pas Libération qui n’est pas Mediapart qui n’est pas Le Monde Diplomatique, et ainsi de suite.
      D’autre part, internet permet l’internationalisation de la presse : ça demande très certainement du temps, mais ça peut être utile sur une information précise.

        +0

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  • RI² // 01.09.2016 à 18h41

    On remercie John Pilger de nous donner sa vision des choses, cependant on l’estimerait sans doute plus si celle-ci était basée sur des faits vérifiables. Par exemple, le sympathique Milosevic n’a pas été « blanchi » du tout! Fact checking du journal Le Monde:

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/24/non-slobodan-milosevic-n-a-pas-ete-blanchi-par-le-tribunal-penal-international_4987414_4355770.html

    En revanche on remarquera, sans ironie aucune, que le monsieur reprend mots pour mots les éléments de langage de la Fédération de Russie. Je dénonce le double standard, mais si je dois dénoncer les perroquets du département d’état US, alors qu’on ne vienne pas me reprocher de dénoncer les perroquets du МИД.

      +3

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    • Louis // 03.09.2016 à 08h44

      Citer le Monde comme une source possédant une certaine « autorité » en matière d’information, surtout quand il s’agit d’un homme victime des manigances de l’Otan-USA, ce n’est pas fait pour rendre crédible et convaincante votre intervention.

        +1

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  • Macarel // 01.09.2016 à 19h18

    Les descendants des colons européens qui ont annexé le territoire d’Amérique du nord (improprement appelés « américains »), n’ont jamais connu la guerre sur « leur territoire », c’est ce qui les rend particulièrement arrogants.
    Mais qu’ils se méfient, à trop provoquer l’ours russe, ils pourraient mettre fin à cette « sanctuarisation » de façon dramatique, et pas que pour eux malheureusement.

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  • Julie // 01.09.2016 à 19h56

    A voir d’urgence,
    documentaire sur Baghdad
    http://www.arte.tv/guide/fr/060217-000-A/bagdad-chronique-d-une-ville-emmuree?autoplay=1

    pour une fois on mentionne que des anciens du régime de Saddam Hussein sont parmi les têtes de Daesh…

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  • Dom // 02.09.2016 à 07h48

    Excellente video d’explication du Général Pierre Marie Gallois concernant la guerre de Yougoslavie
    https://youtu.be/76p-YWG6rGE

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  • Louis // 03.09.2016 à 08h39

    « Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité »
    Le dessein est évident, quant à l’accident,il sera bien évidemment provoqué.
    On peut ajouter que les journalistes des principaux médias occidentaux, en particulier ceux des pays membres de l’UE, travaillent avec acharnement à l’avènement de cette guerre.

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