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7.octobre.20187.10.2018 // Les Crises

Le point de vue du Guardian sur l’anti-populisme de Macron : la rhétorique ne suffit pas.

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Source : The Guardian, 26-09-2018

Emmanuel Macron s’exprimant aux Nations unis a New-York

L’ambition du président français de mener une lutte mondiale contre le nationalisme et la xénophobie est ébranlée par son bilan national.

Mercredi 26 septembre 2018

L’objectif d’Emmanuel Macron – faire grosse impression aux Nations Unies cette semaine – a été facilité par le fait qu’il intervenait après Trump. La défense passionnée, par le président français, de la coopération multilatérale fondée sur les droits de l’homme a été une charge contre l’unilatéralisme emphatique de son homologue américain. Plus tôt dans la journée, la dénonciation du « mondialisme » par M. Trump avait reçu un accueil glacial.

L’internationalisme ardent est le style préféré de M. Macron, et il le porte bien. Le discours électoral qui lui a permis de battre en 2017 Marine Le Pen, du Front National de l’extrême droite reposait en partie sur la défense du projet européen. Il se considère comme une figure de proue de la lutte contre les populistes à l’échelle du continent et espère mettre sur pied une coalition « progressiste » au Parlement européen, dont l’élection est prévue en mai prochain. A l’ONU, il a porté son message au niveau mondial, appelant à un renouveau de la gouvernance mondiale – « un nouvel ordre mondial à visage humain ».

Avec M. Trump à la Maison-Blanche, il ne fait aucun doute que la démocratie libérale a besoin de champions mondiaux. Et avec Angela Merkel, dans sa 13e année à la chancellerie allemande et enlisée dans une coalition houleuse, il y a une place à prendre pour un leadership européen dynamique. Le problème qui se pose à M. Macron, lorsqu’il aspire à assumer ce rôle, est le fossé qui sépare son aisance verbale de son pouvoir d’agir en conséquence. Il a remporté la présidence en étant le moins mauvais candidat et sa cote de popularité est basse. Il a mené des réformes nationales difficiles, mais n’a pas encore fait la démonstration de leur efficacité économique ou sociale. Il a aussi l’habitude de jouer jusqu’à la caricature l’élitisme et l’arrogance dans des apparitions publiques non scénarisées, comme tout récemment en disant à un chômeur qu’on pouvait trouver du travail en « traversant la rue ».

En misant exagérément sur son statut de réformateur, alors qu’il n’a pas encore prouvé sa capacité à obtenir des résultats, M. Macron risque de saboter ses propres ambitions. Il a raison de dénoncer les mouvements xénophobes qui rongent la solidarité européenne, mais combattre les nationalistes qui se nourrissent des revendications des personnes marginalisées est plus efficace quand on fait preuve de compassion envers ces personnes.

Il n’est pas évident que M. Macron comprenne les moteurs économiques ou culturels de l’euroscepticisme. Son approche du Brexit – en exhortant les autres dirigeants d’Europe continentale à adopter une ligne dure de refus du compromis avec Theresa May – traduit le désir de démontrer que la politique anti-UE conduit les nations dans une impasse. Ce principe de précaution est compréhensible, mais son application trop zélée est à courte vue. Le risque est faible de voir d’autres membres de l’UE suivre l’exemple du Royaume-Uni. La principale menace est l’inflexibilité de Bruxelles, qui pousse la Grande-Bretagne à une réaction dangereuse pour la démocratie.

M. Macron a raison de défendre fermement des positions pro-européennes, mais son style radical risque de provoquer les forces qu’il cherche à neutraliser. Il plaide bien en faveur de l’ordre international progressiste. Il ferait bien, aussi, d’écouter davantage ceux qui estiment que ce même ordre les a laissés tomber.

Source : The Guardian, 26-09-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fritz // 07.10.2018 à 07h22

Après un haut-le-cœur compréhensible à la lecture de cet article, je me suis dit : si le Guardian craint que le style d’Emmanuel Macron compromette son combat contre le « populisme », pour « l’Europe » et pour « l’ordre international progressiste », c’est qu’il reste un espoir. Allez Manu, continue à insulter les chômeurs et à étreindre les jeunes au torse nu, tu finiras bien par réveiller un peuple de veaux.

55 réactions et commentaires

  • Fritz // 07.10.2018 à 07h22

    Après un haut-le-cœur compréhensible à la lecture de cet article, je me suis dit : si le Guardian craint que le style d’Emmanuel Macron compromette son combat contre le « populisme », pour « l’Europe » et pour « l’ordre international progressiste », c’est qu’il reste un espoir. Allez Manu, continue à insulter les chômeurs et à étreindre les jeunes au torse nu, tu finiras bien par réveiller un peuple de veaux.

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    • James Whitney // 07.10.2018 à 09h29

      « peuple de veaux », je ne suis pas d’accord.

      La plupart de gens qui donne une telle impression sont débordés par les difficultés de la vie quotidien, donc fatigués. Grâce surtout aux actions de nos dirigeants depuis belle lurette. Globalement le macronisme est la continuation logique de l’esprit de atlantisme depuis la guerre 39-45 et l’esprit anti-bolchévique auparavant, et ainsi de suite.

      A nous de renverser tout cela.

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      • Fritz // 07.10.2018 à 09h41

        Oui, à nous de jouer. Car un veau qui se réveille peut se muer en lion.
        Et devant un peuple de lions, le petit Manu ne pèsera pas lourd.

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        • Alfred // 07.10.2018 à 09h48

          Ça rappelle forcément « des moutons dirigés par un lion sont plus redoutables que des lions dirigés par un âne » (DMcA) dont C Gave a tiré le titre d’un livre (des lions menés par des ânes).

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      • Milsabord // 07.10.2018 à 10h23

        « La plupart des gens … sont fatigués ».
        A mon avis il y a deux catégories : la plupart des gens sont endormis par la société du spectacle, la consommation et les anxiolytiques. Ceux-là ne souffrent pas. Les autres qui souffrent consultent leur psy et boulottent des antidépresseurs. Ceux-là se sentent coupables de leur état et il ne leur viendrait pas à l’idée de se rassembler pour se révolter.
        C’est triste, mais c’est comme ça.

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        • Chris // 07.10.2018 à 10h37

          Le réveil viendra quand les zombies du consumérisme n’auront plus les moyens pour s’étourdir et « jouir » de la vie selon les schémas bien rôdés de la marchandisation : en sabrant dans les revenus des sans-dents, Macron s’y emploie.
          A force de titiller le « fun » des jeunes et vieux adolescents, fatalement un vide s’installe dû au décalage qui devient insupportable : les anxiolytiques, anti-dépresseurs et smart-phones ne règlent pas tout.
          Heureusement d’ailleurs.

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        • Kita // 07.10.2018 à 11h36

          C’est réaliste Milsabord, mais il manque une catégorie importante , les jeunes les vrais ceux qui ont moins de 25 ans, ils ne s’interessent pas à la politique, les diplômés triment dans leur installation professionnelle (s’ils ont trouvé un boulot) les autres naviguent entre petits boulots, et là je suis ok avec E Macron , assez facile à trouver si l’on veut Vraiment travailler , mais sans jamais avoir un C D I , et les copains en boîte le vendredi soir. Et quand ils votent c’est pour Marine le Pen. C’est l’exexpérience que je retire de mon observation.

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      • Robert // 08.10.2018 à 10h57

        Débordés, fatigués, et écoeurés pour beaucoup. Nombre d’électeurs ont compris que les politiques ne sont plus que des acteurs chargés de légitimer un système, et qu’ils n’ont plus un réel pouvoir, se contentant d’obéir aux ordres de la finance supramondialiste et de ses relais à Washington et Bruxelles.
        Donc : absention aux élections, et découragement. Jusqu’à quand ?

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    • R.C. // 07.10.2018 à 21h53

      Même s’il faut se garder de généraliser à outrance, il y a un nombre phénoménal de veaux dans le corral !
      Sinon, comment expliquerait-on que l’on soit passé de Chirac à Sarkozy, puis à Hollande et enfin à cette espèce d’Ovni technocratique en provenance de Jupiter (et de la constellation de Bercy) ?
      Il fallait en effet être un veau pour se laisser prendre aux discours de camelot de Macron. Il promet tout et son contraire, c’était pourtant grossièrement visible.
      Peut-être qu’à force de se laisser traire et de se faire maltraiter, les veaux vont enfin comprendre qu’ils sont promis à la bétaillère qui les mènera droit à la boucherie…

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      • DidierF // 08.10.2018 à 05h29

        L’Ovni est passé par la promotion de MLP, l’impasse sur les « petits gêneurs » et une application incroyablement rapide de la loi sur le seul qui aurait pu faire de l’ombre à l’Ovni. S’il fallait faire plonger tous ceux qui ont employé leurs proches à sa façon, les restants se sentiraient un peu seuls. La publicité pour l’Ovni a été simplement incroyable. Il a eu une couverture médiatique absolument démentielle. Les veaux ont des excuses.

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      • PierreH // 08.10.2018 à 14h14

        Ou alors une certaine partie de la population a bien compris qu’elle bénéficierait (au moins à court terme), de la politique de Macron, tout simplement. Le reste s’étant divisé sur 4 parties, le résultat s’ensuit. Bon, les retraités, eux, ils pensaient que, et puis finalement ils sont pas si contents que ça… 😛

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  • zx8118 // 07.10.2018 à 07h30

    « L’ambition du président français de mener une lutte mondiale contre le nationalisme et la xénophobie …. »

    Je suis con, j’avais pas compris :
    https://francais.rt.com/opinions/54336-macron-se-caricature-lui-meme
    https://francais.rt.com/france/51828-tres-insolite-fete-musique-elysee-fait-bruit-reseaux-sociaux-video

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  • Rond // 07.10.2018 à 07h35

    Résumé diagonal :
    Micron a raison mais il a tort. L’auteur a raison mais il a tort.
    Môssieur Micron a des mots pleins la bouche et ne s’embarrasse pas de savoir s’ils sont vexatoires, confus, méprisants, vrais ou faux. Il est président, il a tous les droits ; qu’il croit. Il dit ce qu’il veut quand ça lui chante. Il aime les photos de lui-même avec des beaux gars torses nus et se fout comme d’une guigne de ce qu’on peut bien en penser. Olibrius énième, plus fort que père ubu !
    Mais il a un objectif : Pulvériser la France et vendre le tas de cendres au plus offrant ; ses copains. Il me semble qu’en ce projet, il ne se débrouille pas si mal.
    Pour ma culture, pouvez-vous me dire ce que signifie « l’ordre international progressiste » ? Depuis un temps, je ne comprends plus le sens des mots. Ça doit être ma richesse en âge …

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    • Kiwixar // 07.10.2018 à 09h05

      « ordre international progressiste »

      En ces temps de mots et de valeurs inversés, ça doit signifier « chaos oligarchique décliniste ».

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      • Geof’ // 07.10.2018 à 10h17

        chaos oligarchique décadent, plutôt…

        les mots, y a que ça de vrai…

        macron lutte contre les populismes…parce qu’il fait partie de l’élite : il est donc intimement cohérent avec ce qu’il est. Là où ça coince, c’est quand on prend le mal pour le Bien, et réciproquement, qu’on admire un être vil et qu’on ridiculise le juste logos… »Dieu se rit des créatures… » – Bossuet

        le mot « raciste » est pas mal galvaudé aussi, au point de lire Jacques Sapir parler de racisme envers….les classes sociales ???!!! Si même les esprits les plus brillants se vautrent dans la bêtise, qu’espèrent-on encore ?

        Confucius a dit (je le répète) : « quand les mots perdent leurs sens, les hommes perdent leurs libertés ». La rigueur langagière est la voie du salut…

        dernière réflexion dominicale : « Un peuple qui oublie son passé se condamnent à le revivre », mais ça vaut aussi pour sa méconnaissance dudit passé !!! Et on y est : la liberté d’expression chassée de la TV sans un seul coup de feu tiré, la création hollywoodienne de l’ennemi russe (brutale et immorale), ses 5èmes colonnes chez nous traquées de plus en plus légalement, la pureté des intentions de « nos » dirigeants répétée jusqu’à la nausée, des oppositions sous contrôle (parfois judiciaire !!!)…

        Geoffrey, neo-communiste, donc ultra-populiste

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        • PierreH // 08.10.2018 à 14h20

          « au point de lire Jacques Sapir parler de racisme envers….les classes sociales ???!!! »

          Ca n’est pas si insensé que vous semblez le sous-entendre. Ca fait des siècles voire des millénaires qu’il y a une vision des pauvres comme « intrinsèquement » vils (i.e. sales, vulgaires, alcooliques, en proie à tous les vices, mauvais, voleurs, volages etc…). En essentialisant on en fait d’une certaine manière une « race » (terme d’ailleurs flou puisque non définissable rigoureusement), d’où la logique raciale de l’ancien régime qui sépare les nobles du reste.
          De nos jours ça semble illogique puisqu’on a aboli l’ancien régime et le statut des nobles… Et pourtant, ça sent tellement le mépris de classe quand on en entend certains… Mais c’est peut-être ce que vous souhaiteriez, qu’on parle de « mépris de classe » plutôt ?

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    • LBSSO // 07.10.2018 à 14h07

      @Rond
      « l’ordre international progressiste » ?
      Je voudrais prolonger la fin (ironique) de votre commentaire .Cette question travaille également les stratégistes en communication d’E Macron ,en vue des européennes.Pourquoi ?
      En s’autoproclamant leader du camp progressiste EM prend plusieurs risques:
      -Il peut se couper, comme le dit l’article de ceux que l’ordre  » a laissés tomber ». Le couple progrès/conservatisme peut se muer à tout moment en un préjudiciable clivage élite/peuple .D’où ses bains de foule actuels.
      -sur le sujet de l’immigration : peut-il soutenir une ligne dure et se prétendre encore progressiste ? D’où l’idée des décisions qui tournent autour du renforcement des frontières extérieures de l’UE. Cette position ferme d’EM , contre nature, peut conduire à un procès en insincérité ( type L Wauquiez ).
      -enfin la question du pouvoir d’achat et des impôts peut conduire à supplanter le clivage progrès/conservatisme en favorisant le retour du classique droite/gauche ou de la thématique de la lutte des classes (cf le président des riches).

      Pour finir, je pense que l’ordre international progressiste est dominé par un ordre international ,non de valeurs ,mais de puissances.

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    • booster // 07.10.2018 à 18h47

      Il n’ aucun mérite à vendre et faire les réformes, il est appuyé par toute la presse, et la tricherie aux législatives lui a permis d’avoir une majorité constituée de crétins minsbles trop heureux de profiter des honneurs et largesses de la république. N’importe quel bourrin pourrait faire ce job. Je trouve la presse aveugle et très conciliante, Macron parle l’anglais comme n’importe quel cadre moyen lambda et je n’ai jamais été impressionné par ses propos, je ne cmprends pas ce que vous lui avez tous trouvé.

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    • Danielle VQ // 08.10.2018 à 02h18

      Ce n’est pas une question de richesse en âge mais c’est simplement parce qu’on n’utilise pas le même dictionnaire. J’ai le même problème, quelquefois j’ai l’impression de lire un texte, certes en français, mais en grande partie incompréhensible. On est à l’ère du verbiage.

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  • Kiwixar // 07.10.2018 à 08h17

    « Il n’est pas évident que M. Macron comprenne »

    L’auteur aurait pu limiter son article à ce bout de phrase, ça aurait économisé du papier, des arbres et du temps.

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    • Eric83 // 07.10.2018 à 08h34

      Cela aurait aussi économisé du temps aux traducteurs des Crises qui auraient ainsi pu passer ce temps à traduire un article digne d’intérêt.

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    • LS // 07.10.2018 à 08h46

      Je suis d’accord, cela résume bien Macron et toute la communauté bureaucrate/technocrate dont il est le représentant.
      Ce n’est pas une question de manque d’intelligence. Mon image est celle de la grotte de Platon, celle de gens enfermés dans une grotte intellectuelle qu’ils se sont construits, après (à cause de ?) beaucoup d’années d’études orthodoxes, et qui les empêchent de voir la réalité « en même temps » (d’ixit Macron) qu’ils se gargarisent de « raison » de « rationalisme » et de « sciences ».

      En ce qui concerne la forme, M. Onfray a abandonné l’utilisation des tweets car les messages étaient trop courts pour que les gens (de média) ne les comprennent pas de travers et de manière orientée.
      Ton message entre dans cette catégorie je pense.

        +4

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      • Kiwixar // 07.10.2018 à 09h11

        Ceux qui profitent bien du Système (à des degrés divers) ne sont pas très motivés à comprendre le quotidien et les souffrances de ceux qui en pâtissent.

        On parle de « tour d’ivoire » mais ce serait plutôt une « tour d’y voit rien ». Macron et Mémé en sont des exemples pathologiques.

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      • pipo // 07.10.2018 à 13h24

        « Mon image est celle de la grotte de Platon, celle de gens enfermés dans une grotte intellectuelle qu’ils se sont construits, après (à cause de ?) »
        Vous oubliez les marionnettistes, derrière le mur, qui projettent des ombres sur le fond de la caverne, a l’aide de la lumière du feu.

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        • un citoyen // 07.10.2018 à 17h46

          Oui, on peut le voir aussi comme cela. Mais, dans le sens où Platon a repris cette idée (à priori d’origine pré-socratique), je crois que les marionnettistes seraient eux-mêmes piégés dans cette caverne comme les autres, ne se seraient pas débarrassés de leurs liens et n’auraient nullement affronté les cruels rayons de la véritable lumière du soleil.
          Mais bon, je ne donne qu’une interprétation, cette allégorie essaie plus d’expliquer le combat intérieur et difficile que ces gens devraient mener que la façon dont ils s’y sont trouvés, ainsi que la différence de compréhension entre ceux qui sont restés et ceux qui en sont sortis.

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          • pipo // 08.10.2018 à 17h23

            « je crois que les marionnettistes seraient eux-mêmes piégés dans cette caverne »
            On est bien d’accord, mais ça n’enlève rien à leurs responsabilités, les nier ou les minimiser ne fait que nous maintenir tous au fond de la caverne.

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            • un citoyen // 08.10.2018 à 19h14

              En tout point d’accord avec vous. Et pour avoir cela, on en arrive à la même conclusion que celle de Platon : il faut que nos dirigeants soient formés.
              Ils le sont en partie ceci dit (ex : l’ENA), mais comme le disait Coluche : « Cinq ans de droit et tout le reste de travers ».

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  • un citoyen // 07.10.2018 à 08h29

    Bien que l’auteur semble être pour la construction européenne, il y a une part de bonne analyse dans le fond (par exemple la dernière phrase). Mais cette analyse est cependant incomplète voire en partie erronée :
    Les nationalistes qui se nourrissent des revendications qui sont marginalisées : Ce ne sont pas seulement les nationalistes qui sont visés, c’est l’euroscepticisme dans son ensemble et cet aspect est loin d’être marginalisé (cf élections précédentes, européenne et présidentielle). Le nationalisme est une facette, il y est greffé.
    De plus, comme E.Macron souhaite une Europe fédérale, il ne pourra rejeter l’idée d’un nationalisme européen si on suit cette logique.

    Combattre le nationalisme en faisant preuve de compassion : Non et encore une fois ce n’est pas que le nationalisme, c’est de la compréhension et du respect dans l’analyse des choix possibles dont il s’agit, et les nationalistes ainsi que les eurosceptiques n’ont nullement besoin de compassion, et n’ont surtout pas envie d’être pris pour des gamins face à de « grandes personnes ».

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    • PierreH // 08.10.2018 à 14h32

      Perso je ne comprends toujours pas comment on peut plébisciter la construction de l’UE et son fédéralisme implicite et fustiger les nationalismes en même temps… La création de l’UE fédérale, c’est la création d’une nation européenne, tout simplement… Avec les mêmes ressorts, les mêmes travers. Y a qu’à voir BHL, qui ne se prive jamais de vomir sur le concept de nation à n’en plus pouvoir, mais se frottait les mains devant le peuple ukrainien « résistant à l’agression russe avec des drapeaux européens dans les mains », que c’était un exemple pour nous, et patati… C’est du bon vieux nationalisme à l’ancienne, le peuple soudé contre l’agresseur, un grand classique.
      Du coup je dois vraiment être trop limité pour comprendre les subtilités de nationalisme qui n’en est pas, ils ont peut-être raison au fond…

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  • Catalina // 07.10.2018 à 08h36

     » un nouvel ordre mondial à visage humain ». dixit macron !!
    Il n’y avait que lui pour sortir un pipotron pareil !
    Nous avons bien un champion international et je concocte un dîner exprès pour lui.
    ;O)
    Parce que bon, ça s’apelle un dictateur un ordre mondial à visage humain.

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    • Fabrice // 07.10.2018 à 09h49

      D’accord mais tous les dictateurs sont durs, arqueboutés sur des positions violentes, despotiques, faschistes ou même anarchistes,…de sorte qu’il puisse, de ci de là, s’en trouver qui aient ramené pour un temps un peu de paix dans les populations!
      Macron, parvenu à réaliser ses plus extrêmes convictions ne dépasserait guère le statut du guignol la pute et le truand dans un mauvais court métrage de 5 ans. (Par chance on avait la couleur!)
      Le guardian is so elegant mister président but you should… bref, ça rassure le bobo républicain dans ses errances politiques mais n’entame pas le mantras de la loi du plus fort et toujours la meilleure! Principe idiot s’il en est dans toute considération de chose politique et absolument rédhibitoire à une avancée vers la Démocratie.

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      • Dominique65 // 08.10.2018 à 00h39

        « arquebouté »
        Mot parisien que j’entends régulièrement sur France Inter (accompagné du Parque des Princes et des ourseu bruns. Je ne savais pas comment on l’écrivait. Chez moi, dans les Pyrénées, on dit arc-bouté. Par contre, chez nous, on dit Saint-Denis et pas Saindnis.

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  • Sam // 07.10.2018 à 09h14

    Trump est unilateraliste, Macron est multilatéraliste. C’est le monde à l’envers quand on sait que Trump a contre lui tout ce que la planète compte d’atlantistes, ces globalistes qui rêvent d’un gouvernement unique mondial, et que Macron est un atlantiste pur jus.

    Macron a raison de dénoncer les xénophobes ? Ca ne mange pas de pain, mais ses positions sont plus proches des xénophobes que ses discours : Calais, migrants, …
    Et ses louvoiements sur la question, avec son mépris et son racisme de classe, sont en train de réveiller la France rance.

    Quant à l’idée que l’UE représente le progressisme contre le populisme, c’est une farce. A moins de considérer le racisme de classe et la corruption comme un progrès…

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    • Alfred // 07.10.2018 à 09h40

      « sont en train de réveiller la France rance. »
      Humm ce bon fumet de racisme de classe que vous vilipendez « en même temps »…
      C’est un peu le problème de la démocratie ce satané peuple qui pense mal (pas comme soi) et qu’il faut rééduquer (faire œuvre de pédagogie dans un camp de travail anti raciste?)..
      Chacun voit le ranci sur le voisin (pour moi c’est devant les lambris des conseils d’administration et dans la « haute société », pour vous cela semble ailleurs) et je suis assez épaté que votre plus grand grief envers micron soit qu’il réveille la « France rance » plutôt que ses coups de rangers dans la face des gens de peu. Faire saigner les gens c’est pas un problème. Sauf que ça les réveille. Curieuse humanité.

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    • Sam // 07.10.2018 à 10h23

      Je crois que ce sont ses coups de rangers dans la face des gens de peu qui réveillent la France rance.
      L’expression ne semble pas vous plaire, alors parlons des groupuscules identitaires qui ne se cachent même plus, des agressions racistes qui s’envolent, …
      Je n’en accuse pas le peuple français mais bien sa politique ultra violente à l’égard du peuple, et la confusion qu’il entretient sur la question ne fait que jeter de l’huile sur le feu.

      Et je ne vous cache pas que moi même j’ai peur que le jour où ça débordera, au lieu d’aller chercher les oligarques nous allions chercher les arabes, les noirs, et autres boucs émissaires de service. La caste en sera ravie, comme toujours…

      Macron, c’est du néo pétainisme, où le pauvre remplace le juif comme menace fantasmée. C’est eux la France rance, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas. C’est son racisme de classe que je dénonçais surtout comme raison du réveil de la France rance.

        +15

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    • Geof’ // 07.10.2018 à 10h26

      @Sam,

      la France rance, c’est qui ? ce sont les prolo’ en colère parce que mis au chômage, en cause la mondialisation et la financiarisation de l’économie ?

      ce sont les skin-heads ? ils se cachent bien, on les voit nulle part ! Si la République tremble sur ses bases face à 1000 connards (à tout casser), c’est qu’elle est bien pourrie de l’intérieur…

      réveille-toi : les fascistes pour de vrai (qui bombardent des villages – là-bas – en tuant femmes et enfants par facilité) sont déjà au pouvoir !!!!

      Tu es le mouton qui a peur de l’ombre du loup et qui se réfugie dans sa gueule…

      Geof’

        +17

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      • Sam // 08.10.2018 à 12h53

        Relisez, je ne parle pas de prolos ni de skinheads, je parle de Macron et de son pétainisme comme je l’ai redit plus haut.

        C’est fou comme les pseudo luttes sociétales ont causé des ravages. On ne pourrait plus parler de racisme, d’homosexualité, de féminisme, …, parce qu’une certaine gauche caviardisée aurait vidé ces mots de leur substance ?

        Ces pseudos luttes sociétales sont défendues par les SJW, champions de l’offuscation indignée et du point d’exclamation, pour faire taire le débat par l’intimidation. Votre réaction n’est pas si différente : vous caricaturez mes propos pour me condamner sur la base d’un a priori.

          +2

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      • Sam // 08.10.2018 à 13h58

        « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».
        Gramsci

          +2

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  • LBSSO // 07.10.2018 à 09h24

    Ce démagogue d’extrême-centre.

    Un président de la République française anti-gaulliste qui fleurit la tombe du général de Gaulle , c’est ça « l’anti-populisme de Macron  » ?
    Laissez-moi rire , c’est l’apogée du populisme au sens de démagogie ! Au moins F Mitterrand avait-il eu la décence ne ne pas succomber à ce rituel ,respectant ainsi son parcours politique.
    L’anti-populisme (au sens du courant dominant) d’EM se limite à son européisme bruxellois.
    Pour le reste , il est un populiste, un populiste [démagogue] :
    – La rencontre d’un homme et du peuple.[L’un représente 18% des inscrits, l’autre incarnait la France].
    – L’homme avant le programme [ les retraités viennent de réaliser le piège].
    – Ni droite, ni gauche [slogan rapidement et habilement revu en Et droite ,et gauche].
    – Simplisme et formule magique [accompagnés de selfies vulgaires].
    – Fustiger les blocages et une partie de la société [en accusant les corps intermédiaires mais pas les élites « libérales »].

    « La rhétorique ne suffit pas »
    En langage populaire : « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages  » (M Audiard)

    https://www.latribune.fr/economie/presidentielle-2017/emmanuel-macron-ou-le-populisme-d-extreme-centre-617015.html

      +25

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  • gracques // 07.10.2018 à 09h51

    Bah , si même le Gardian ne croit plus en Mâcron , les carottes sont cuites !
    Maintenant faudrait éviter le pire du pire , un RN arsouille , vaguement nazillon et en fin de compte encore plus à la’solde des oligarques , une caricature de Trump quoi.

      +5

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    • Fritz // 07.10.2018 à 10h46

      Et pour « éviter le pire du pire », serez-vous prêt à voter pour un deuxième Macron ?
      Bref, pour un Sauveur qui n’est pas du tout à la solde des oligarques…
      Le FN-RN, un épouvantail durable et recyclable.

        +19

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      • gracques // 08.10.2018 à 06h43

        Le RN serai pire que Mâcon, reste là solution ….. LFI

          +3

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        • Ben // 08.10.2018 à 16h17

          Impossible. La droite vote à droite. La gauche également : PCF, PS, Hamonistes, No borders, etc. De l’Huma jusqu’à Mediapart en passant par les feuilles de choux trotskystes : tout sauf la FI. Tout sauf Mélenchon. Y compris Wauquiez ou un vilain naze de ce genre. Sans hésitation.
          On aura donc la droite dure. Même mouvement qu’en Italie, aux USA ou au Brésil. L’Idiot International est bel et bien l’avenir d’une certaine gauche.

            +0

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    • Alfred // 07.10.2018 à 11h56

      En parlant de caricature de Trump on entend pas trop parler du taux de chômage actuel aux Etats unis (qui s’était le plus bas depuis 45 ans, avec les chiffres trafiqués comme toujours mais quand même..). Les yankees sont ils tous déçus de trump; reeliront ils Trump?
      La question ne se pose pas avec Macron (le type qui fait des selfies avec doigté avec des importateurs de coke (l’esprit d’entreprise) et braqueur c’est l’original, pas la caricature).
      Entre le prochain zombie et l’epouvantail il n’est pas dit que le pire du pire soit identifié de manière unanime et ce n’est pas parce que la bête immonde relève la tête ou que les mauvaises pensées se liberent. C’est parceque le bien désigné s’avillie chaque jour dans le mensonge et l’hypocrisie et descend toujours plus bas au niveau (nul) du « mal ». On ne combat pas le mal par le mal.

        +6

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    • booster // 07.10.2018 à 19h00

      Ils seraient quand même bien embêtés nos plus-que-parfaits français, si la mécréance élisait l’épouvantail.

        +4

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      • s // 07.10.2018 à 21h49

        Dupont Aignan cherche actuellement à débaucher des élus du RN : s’il réussit, l’extrême droite ira aux présidentielles désunie et aura peu de chances d’être au 2nd tour ( cf 2017 : si Hamon n’avait pas persisté, Mélenchon serait président. )

          +4

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        • Ben // 08.10.2018 à 16h19

          Aux dernières nouvelles, la prochaine fois on aura aussi Chassaigne. Donc on aura LR au final.

            +0

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  • Maud // 07.10.2018 à 12h51

    Macron conjugue la morgue de Clinton pour le peuple (les déplorables versus ceux qui ne sont rien) et la politique caricaturale de Trump pour les riches. Pour ceux qui dans leur chair souffrent de politiques qui les condamnent et les méprisent ouvertement, l’art de la rhétorique ne suffit pas. Il n’a rien compris, réjouissons-nous.

    Sa majorité de plus de 300 députés le protège mais jusqu’où ? Les dégâts humains auront été accomplis même s’il s’effondre. La quadrature du cercle.

      +5

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  • jules vallés // 07.10.2018 à 13h17

    POPULISME:
    Formé du radical latin populus qui signifie peuple et du suffixe -isme qui signifie système d’opinions, attitude, tendance
    Donc l’anti populisme, c’est être CONTRE l’opinion du peuple
    Voilà une attitude qui va comme un gant à MacRonds…

      +9

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    • Barbe // 07.10.2018 à 17h27

      populisme est un mot qui exprime deux significations contraires ;
      il a été fabriqué à dessein ; arrêtons de l’employer. L’employer sans se douter que l’on n’en maîtrise ni la portée ni les conséquences, fait venir en moi, au choix : colère, tristesse ou pitié.

      Une chose est certaine, le peuple n’est pas populiste. Ne peut pas l’être et ne le sera jamais.
      Ne peuvent l’être que les élites qui veulent accéder à la première place, ou alors, le premier d’entre eux, qui joue le peuple contre la haute société. Dans un jeu seulement factice on l’aura compris.
      Si l’on ne fait effectivement plus jamais appel au peuple par voie référendaire.

        +4

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  • Louis Robert // 07.10.2018 à 15h57

    Il fallait bien qu’un jour la lutte menée par ses maîtres contre le peuple se métamorphosât au grand jour en anti-populisme. Désormais, au soleil de midi, personne n’est dupe.

    Shakespeare: “What’s in a word?”

      +3

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  • Fritz // 07.10.2018 à 16h03

    Le combat du président Macron contre le populisme ?
    Comme dirait La Lanterne : « Le Peuple, voilà l’Ennemi »

    https://www.europeana.eu/portal/fr/record/03922/id_10984.html

      +6

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  • Philvar // 07.10.2018 à 17h00

    Faire l’Europe oui c’est certainement nécessaire.Mais la faire en additionnant la qualités de chaque nation et en éliminant les évidents opposants est beaucoup moins facile . Ces opposants – hors l’islam qui veut devenir propriétaire-dominatrice – sont de toute évidence nos « amis » USA » dont nous sommes potentiellement les principaux dangereux concurrents , les russes non, bien trop faibles, la Chine qui préfère développer le commerce que la lutte. Il faut bien en être conscient. La mondialisation est à ce jour une utopie de grand rêveur.

      +1

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  • step // 08.10.2018 à 17h52

    « mais combattre les nationalistes qui se nourrissent des revendications des personnes marginalisées est plus efficace quand on fait preuve de compassion envers ces personnes ». Une phrase qui se veut décrire l’impasse de macron mais qui décrit surtout l’impasse du journaliste.
    Ce n’est pas de la compassion que réclament les gens, on ne veut pas des câlins ou une rasade d’émotivité sucrée. C’est du respect, de la politesse, de la dignité et de l’écoute. L’enferment de Macron sur des certitudes contestables ne pose aucun problème au journaliste, la forme si ? Qui nomme mal le problème l’approfondit.

      +3

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  • Subotai // 08.10.2018 à 19h32

    Ecoutez… 🙂
    J’écoute Macron, je le regarde, et je ne trouve rien, mais absolument rien de surprenant et d’extraordinaire, ni dans sa manière de parler (timbre, élocution…) ni dans ce qu’il dit (rhétorique), ni dans son comportement physique. Ca se voit tous les jours dans mon entourage.
    Ce « chop suey » apparemment incompréhensible est la résultante normale de trois choses:
    1) Les courants « New Age » issus du babacoolisme – qui se traduisent caricaturalement par toutes ces mouvances et idéologies sociétales, LGBT, Inclusif, Meetoo, Vegan et autres conneries* à la mode…. magnifiquement exprimées par inénarrable Chiappa.
    2) Le culte de la performance INDIVIDUELLE issu du libéralisme triomphant – Je ne fait pas la démonstration, tout le monde connait.
    3) L’accession à l’éducation supérieure d’une part plus grande de la population – qui leur a donné le sentiment d’être une élite à la destinée manifeste.
    Tout ça a donné les 30% de E. Todd et ces 30% ont élu un des leurs, tout simplement.
    Maintenant ma conclusion. 🙂
    Les conditions qui ont amené à cette situation étant arrivées à leur terme (qualité de l’éducation, désintégration du système politique, décadence sociétale…), tout naturellement ce pourcentage va diminuer, la « qualité » baissant, aussi Macron est le symbole du « chant du cygne » de cette classe sociale**. Pas le symbole de son triomphe définitif (Roche Tarpéienne, Yin Yang, Hybris… tout ça, tout ça).
    La destruction de ce Système ne signifie pas pour autant la mise en place d’une organisation meilleure de la société.
    Ce sera ce que NOUS en ferons, pour ceux qui resteront du Grand Nettoyage… 🙂

    * Notez que connerie se rapporte à l’extrémisme de la forme de la chose et non à l’humanisme des principes.
    ** Je devrais dire ce Groupe Social, parce qu’il ne forme pas encore (et ne formeront pas) une Classe Sociale, n’ayant pas eu l’assise du temps sur plusieurs générations.

      +4

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