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20.septembre.201820.9.2018 // Les Crises

Cher haut fonctionnaire anonyme de l’administration Trump, votre lâche éditorial ne vous conduira à aucune rédemption. Par Mehdi Hasan

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Source : The Intercept, Mehdi Hasan, 06-09-2018

L’aile ouest de la Maison-Blanche à Washington, D.C., le 1er février 2018. Photo : Mandel Ngan/AFP/Getty Images

CHER HAUT FONCTIONNAIRE ANONYME DE TRUMP,

Vous prétendez, dans les pages d’opinion du « défaillant » New York Times, que les hauts fonctionnaires travaillant pour le président des États-Unis « travaillent diligemment de l’intérieur pour contrecarrer certaines parties de son programme et ses pires inclinations ».

« J’en sais quelque chose », ajoutez- vous dramatiquement. « Je suis l’un d’eux ».

Excusez-moi mais quel était le but de cet article particulier? Et qu’attendez-vous de nous tous ? Une carte de remerciement ? Une salve d’applaudissements ? L’éternelle gratitude de la nation ?

Allez vous faire voir !

Il n’y a pas de rédemption, vous ou vos collègues ne serez pas disculpés dans cet immonde spectacle qu’est l’administration. Vous pensez qu’un éditorial dans le grand journal suffira ? N’en rajoutez plus. On ne peut pas écrire un article admettant les pulsions « anti-démocratiques » du président tout en disant que l’on veut que son administration « réussisse ». Vous ne pouvez pas publier un article de 965 mots excusant les « pires inclinations » de Donald Trump tout en omettant toute référence à son racisme, son sectarisme, son islamophobie, son antisémitisme et son nationalisme blanc.

Vous avez bien cependant trouvé de la place pour faire l’éloge de vous-même et de vos collègues officiels. « Des héros méconnus ». « Adultes dans la salle ». « Résistance silencieuse ». « État stable ».

Vous vous moquez de moi ? Où étaient vos « héros méconnus » lorsque cette administration enlevait des enfants à leurs parents et les enfermait dans des cages ? Les droguant et les privant d’eau potable ?

Où étaient vos « adultes dans la salle » quand cette administration a laissé mourir 3 000 Américains à Porto Rico parce que, apparemment, c’est une île « entourée d’eau, de beaucoup d’eau, d’eau de mer » ? Où étaient-ils quand le président niait que l’ouragan Maria était une « vraie catastrophe » et lançait des essuie-tout aux survivants ?

Où était votre « résistance tranquille » lorsque le président vantait les racistes d’extrême-droite comme des « personnes très bien » et imputait la violence à Charlottesville aux « deux camps » ? Comment avez été « silencieux » lorsque, plus tard, il a renié sa dénonciation tiède et tardive des « KKK, néonazis, tenants de la suprématie blanche et autres groupes de haine » comme « la plus grosse putain d’erreur que j’aie faite » ?

Où était votre « état d’équilibre » lorsque le président a licencié le directeur du FBI parce que, a-t-il dit à NBC News, « ce truc sur Trump et la Russie est une histoire inventée de toutes pièces » ? Ou bien quand il a renvoyé Preet Bharara, procureur du district sud de New York, et Sally Yates, la procureure générale par intérim ? Ou quand il a twitté, plus tôt cette semaine, que le procureur général Jeff Sessions n’aurait pas dû inculper deux de ses alliés républicains pour ses crimes financiers présumés ?

La réalité est que vous et vos collègues fonctionnaires êtes des catalyseurs pour Trump ; vous êtes ses protecteurs et ses défenseurs. Vous le dites vous-même. Pourquoi n’y avait-il que des « chuchotements au sein du cabinet pour invoquer le 25e amendement », qui prévoit que le cabinet peut destituer le président s’il n’est pas en mesure de faire son travail ? Pourquoi ne pas l’invoquer et laisser Mike Pence prendre la relève ? (au fait, êtes-vous Mike Pence ?)

Si comme vous le prétendez – et nous sommes tous d’accord ! – le président que vous servez « continue d’agir d’une manière préjudiciable à la santé de notre république » avec des « impulsions malavisées », alors comment pouvez-vous plaider pour autre chose que sa destitution rapide du poste ?

Votre défense est que « personne ne voulait précipiter une crise constitutionnelle ». Sérieusement ? Vous n’êtes pas d’accord avec l’ancien secrétaire d’État John Kerry pour dire que nous sommes déjà au beau milieu d’une « véritable crise constitutionnelle », compte tenu de votre propre éditorial décrivant son « comportement erratique » et ses « décisions imprudentes » et du nouveau livre de Bob Woodward qui décrit « un coup d’État administratif » et une « dépression nerveuse » au sein de Maison-blanche de Trump.

Vous avez à cœur de rappeler aux lecteurs libéraux du New York Times que la vôtre résistance « n’est pas la « résistance » populaire de la gauche » et que vous pensez que les politiques de ce gouvernement ont « déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère ». Vous citez la « réforme fiscale historique » et la « déréglementation efficace » comme les supposés « points positifs que la couverture négative quasi incessante de l’administration ne parvient pas à saisir ». Mais par réforme fiscale, voulez-vous dire les réductions d’impôt que Trump accorde au 1 % des Américains les plus riches, soit presque la moitié des retombées ? Et par déréglementation, voulez-vous dire l’abrogation des mesures de protection des océans de l’ère Obama ; la levée des contrôles sur la pollution atmosphérique toxique et le feu vert donné à Wall Street pour causer une fois de plus des ravages sur les marchés financiers ?

À quoi vous opposez-vous, alors ? Eh bien, il semble que votre plus grande préoccupation soit « non pas ce que M. Trump a fait à la présidence », mais comment les Américains sont « tombés bien bas avec lui et ont permis que notre discours soit privé de politesse ».

Vous plaisantez, n’est-ce pas ? La malhonnêteté généralisée, la corruption endémique, le racisme effronté, l’autoritarisme croissant, les accusations de collusion – rien de tout cela ne figure en tête de votre liste d’abus et d’infractions trumpiens ? Mais la « civilité » de notre discours le fait-elle ? J’emmerde la politesse.

De plus, que pensiez-vous qu’il se passerait quand vous vous êtes engagé à travailler pour une vedette de télé-réalité accusée d’agression sexuelle par plus d’une dizaine de femmes et de viol par sa première femme ? Qui a arnaqué des centaines de prestataires, escroqué des étudiants de l’Université Trump, trompé sa troisième femme quelques mois seulement après son accouchement et coupé la couverture des soins de santé du bébé malade de son propre neveu dans un accès de rage ?

Vous saviez tout cela et pourtant vous avez quand même choisi de travailler pour lui au plus haut niveau du gouvernement. Vous reconnaissez maintenant que « la racine du problème est l’amoralité du président ». Mais qu’en est-il de votre propre amoralité ? Je déteste être d’accord avec votre patron, mais vous êtes « lâche ». Vous êtes un lâche sans vergogne, un opportuniste cynique.

Ne vous cachez pas derrière l’anonymat. Ne prétendez pas que vous vous êtes « donné beaucoup de mal » pour maîtriser Trump et « faire passer le pays en premier ».

Dites-nous votre nom. Quittez votre travail. Interpellez ce président en public.

Interpellez-le pour son sectarisme, son hypocrisie, son incompétence mentale et émotionnelle pour le poste qu’il occupe. Interpellez-le devant une commission du Congrès. Ou une cour de justice.

Sinon, je le répète : Allez vous faire voir.

Cordialement,

Mehdi Hasan

Source : The Intercept, Mehdi Hasan, 06-09-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 20.09.2018 à 06h48

Résumons:
Que « des hauts fonctionnaires travaillent diligemment de l’intérieur pour contrecarrer certaines parties de son programme (de Trump) et ses pires inclinations», n’est pas une faute vis à vis des institutions, ni même de la démocratie, mais un devoir, puisque le président Trump est violeur, raciste, et plus grave encore, en collusion avec la Russie.
Ce cortège d’accusations contre le président américain, élu selon les règles du pays, devrait au moins comporter des preuves afin de les soumettre à la justice.
Sinon que cet accusateur outré, façon BHL, se taise. Sans preuves, c’est tout simplement de la diffamation contre un président qui est gênant pour les maîtres mondialistes de la finance et leur politique. C’est aussi un avertissement à tous ceux qui pourraient de près ou de loin gêner cette mondialisation, qui prétend dominer toute la planète au mépris des peuples.
La plus grande faute de Donald Trump est d’avoir annoncé vouloir défendre les intérêts de son pays et de son peuple plutôt que celui des financiers.

35 réactions et commentaires

  • yann38 // 20.09.2018 à 06h46

    il y en a qui n’aime pas trump ! c’est bizzard mais a chaque fois que la « democratie » ne va pas dans leur sens, les gars qui savent ecrire des articles gueulent.
    moi je ne sais pas ecrire et je fais des fautes mais je respecte le choix des electeurs.
    macron c’est pas ma tasse de the mais c’est le president de la france. il faut le combattre mais je vais pas monter un coup d’etat parcqu’il ne fait pas ce que je veux.

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  • DUGUESCLIN // 20.09.2018 à 06h48

    Résumons:
    Que « des hauts fonctionnaires travaillent diligemment de l’intérieur pour contrecarrer certaines parties de son programme (de Trump) et ses pires inclinations», n’est pas une faute vis à vis des institutions, ni même de la démocratie, mais un devoir, puisque le président Trump est violeur, raciste, et plus grave encore, en collusion avec la Russie.
    Ce cortège d’accusations contre le président américain, élu selon les règles du pays, devrait au moins comporter des preuves afin de les soumettre à la justice.
    Sinon que cet accusateur outré, façon BHL, se taise. Sans preuves, c’est tout simplement de la diffamation contre un président qui est gênant pour les maîtres mondialistes de la finance et leur politique. C’est aussi un avertissement à tous ceux qui pourraient de près ou de loin gêner cette mondialisation, qui prétend dominer toute la planète au mépris des peuples.
    La plus grande faute de Donald Trump est d’avoir annoncé vouloir défendre les intérêts de son pays et de son peuple plutôt que celui des financiers.

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    • Kesse // 20.09.2018 à 07h25

      On est d’accord, le New York Times a choisi de publier une lettre d’insultes sans preuves d’aucune sorte. Mais le pire de cette lettre, c’est que si il y avait vraiment des gens occupés à temporiser l’amoralité de Trump, leur capacité de le faire s’en trouve amoindri. C’est pourquoi il est très difficile de penser que cette lettre émane d’un adulte responsable.
      Imagine-t-on, sous le régime nazi, Schindler publier anonymement ds le plus grd quotidien allemand comment il s’y prend pour sauver des juifs?
      Le dénonciateur de Trump est sans doute un crétin. Et le New York Times se change en tabloid pour bien-pensant. They make america great again, tous adossés qu’ils sont au « projet Trumpien ».

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      • Mitige // 20.09.2018 à 08h47

        Enfin, j’aimerai bien savoir où sont les preuves de ce Monsieur pour accuser Trump de, je cite : »son racisme, son sectarisme, son islamophobie, son antisémitisme et son nationalisme blanc ».

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        • Kiwixar // 20.09.2018 à 09h39

          « C’est l’explication la plus plausible donc pas besoin de preuve… » (dicton anglais).

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          • kess // 20.09.2018 à 12h43

            C’est tristement vraie … une part importante de la methodologie editorialiste … mais, j’aurais change « plausible » par « communement admise par les prescripteurs de mon audience cible ».

            Cela donne: « C’est l’explication la plus communement admise par les prescripteurs de mon audience cible, donc pas besoin de preuve. »

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            • kess // 20.09.2018 à 12h50

              Note: les editorialistes sont des prescripteurs, donc le proverbe du post au-dessus conduit logiquement l’editorialiste a dire: « c’est vrai car je le pense ». (« I believe it, therefore It is true. »)

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        • marc // 20.09.2018 à 16h38

          antisémite mais agissant en faveur d’israel…

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    • Mitige // 20.09.2018 à 08h47

      Vous avez oublié ces qualificatifs pour Trump : « son racisme, son sectarisme, son islamophobie, son antisémitisme et son nationalisme blanc »

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    • caliban // 20.09.2018 à 10h04

      « La plus grande faute de Donald Trump est d’avoir annoncé vouloir défendre les intérêts de son pays et de son peuple plutôt que celui des financiers. »

      Vaut mieux être aveugle que de lire ce genre de propos.

      Ce type est un escroc professionnel, un porc, un opportuniste qui a trompé son peuple au profit de Wall Street et un dangereux aventurier du point de vue des relations internationales (Jérusalem). Et s’il faut dans ce funeste palmarès établir un classement : il s’est assis sur les accords de la Cop21.

      Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour que certains ici ouvrent les yeux. Et qu’on ne me ressorte pas que c’eut été pire avec Clinton, hein. Ce n’est pas la question : fini de « jubiler » sur la soit-disant défaite de l’establishment, regardez les choses en face et jugez les actes comme le fait l’auteur de cet article 🙂

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      • marc // 20.09.2018 à 16h49

        mais oui, c’est pas bête! et il faut le suggérer au plus grand nombre…

        wall street continue à battre des records du monde tous les 15 jours alors qu’on annonçait la fin du monde, les militaires dépensent et travaillent plus que jamais au 4 coins du monde, trump à chaque fois incapable d’empêcher des sanctions anti russes gigantesques…

        trump sert surtout à diviser pour permettre à d’autres de régner derrière les coulisses profondes…

        et cet épisode complexe de la dénonciation d’un dénonciateur anonyme ressemble à une tentative de plaire à tous les divers groupes d’américains frustrés, « de gauche comme de droite » et d’ailleurs… on atteint des sommets, en réalité dans la droite ligne de la campagne contre clinton

        (remarquez aussi que sur un plan plus large, avec un peu de hauteur, on commence enfin à se poser le même genre de question sur la russie et son attractivité idéologique mondiale : une vitrine conspirationniste flatteuse = russia today, un double langage vis à vis de la syrie et d’israel qui ressort ces derniers jours… et désolé si je me pose des questions)

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        • caliban // 20.09.2018 à 23h03

          « et cet épisode complexe de la dénonciation d’un dénonciateur anonyme ressemble à une tentative de plaire à tous les divers groupes d’américains frustrés, “de gauche comme de droite” »

          Pourquoi chercher des explications alambiquées ? A vouloir être « extra-lucide », à chercher des « meta-explications » … on ne voit plus rien du tout.

          Ce qui se passe aux Etats-Unis ressemble surtout à une révolte du personnel de l’administration fédérale contre la personne du Président. Cette révolte est encouragée par :
          • un rejet massif, plus ou moins virulent et aux origines multiples (population politisée mais pas seulement, certains lobbys mais pas tous, …)
          • le contexte très récent. Premièrement, c’est l’enchainement des procès impliquant toute la garde rapprochée de Trump, qui le lâche en échange de remises de peine / réduction d’amandes. Ensuite de nombreux livres sont publiés dans lesquels les langues se délient sur le magnat de l’immobilier.

          C’est l’exploitation de ce contexte qui est jugée opportuniste par l’auteur de cet article. Je pense qu’il a raison quand il vise la « gorge profonde » de la Maison Blanche. Il souhaite que cette personne muette jusqu’à présent décline son identité et ainsi précipite la chute de Trump. Car on en est là … même s’il faudra bien sûr attendre que soient passées les élections de midterm.

          Quand à ces histoires d’Etat profond … je pense qu’Hollywood a une part de responsabilité dans cette vision complotiste des Etats-Unis, qui est surtout un Etat perméable aux lobbys dont les intérêts peuvent diverger.

          Revenons sur Terre et demandons-nous comment réagirait le personnel de l’administration française si la SARL Le Pen arrivait à la Présidence…

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          • Emmanuel // 22.09.2018 à 10h32

            Merci Caliban et à lire certains commentaires, Trump serait presque un héros ? On verra dans quel état se trouvera les USA et le reste du monde dans quelques années. Pour moi c’est qu’un grand nombre de ses électeurs se sont fait duper par ce show-man milliardaire et démagogue, et que certains membres du parti républicain essayent de limiter la casse (pour eux). C’est vrai qu’il a su exploiter le ressentiment de bon nombre de citoyens américains, et manier la provocation et l’outrance pour donner l’illusion. Mais le fond est vraiment très glauque, et devrait vraiment questionner en profondeur sur les raisons qui ont rendu possible un tel abaissement de la politique. Il en serait peut-être encore temps…..

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      • Subotai // 20.09.2018 à 18h57

        Je ne sais pas si tout le monde à compris que les USA vivent actuellement leur fin.
        La politique à Washington c’est l’Empire Byzantin dans sa décadence. On a peut être de la difficulté à imaginer une telle situation. Tout comme les peuples ont eu de la difficulté à imaginer de vivre sans l’Empire Romain. Mais les faits sont là.
        Le pays EST en Révolution depuis l’élection de Trump. Dès le premier jour, le coup d’État c’est mis en place. Tout ce qui se fait et qui se dit se place dans ce contexte. Le système politique des USA est dans une complète anarchie.
        Il est inutile et surtout néfaste de prendre parti pour telle ou telle tendance. En tant que Français, nous n’avons aucun intérêt à nous mêler du bordel.
        Personnellement, je pense que Trump sortira vainqueur de la lutte de pouvoir.
        Pourquoi?
        Tout simplement e observant l’inanité des prétextes et des accusations que portent ses adversaires. Si c’est tout ce qu’ils ont… On sent la panique et le raclage du fond de tiroir pour trouver la dernière balle qui tue.
        Ou Trump gagne et il rétabli l’ordre en réduisant la zone de contrôle des USA d’une manière plus ou moins coordonnée, ou il perd et la violence politique devient ouverte, c’est le grand saut dans l’inconnu et la zone de contrôle des USA se réduit de fait, mais dans le chaos; avec ses ennemis – les déclarés actuels, ceux cachés pour l’instant et les opportunistes – sur ces talons à essayer de lui bouffer les c…
        De toute façon quelque soit le vainqueur, l’Empire est fini…

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        • Emmanuel // 22.09.2018 à 10h42

          Sur votre idée que Trump gagne, vous lui prêtez une politique cohérente et réaliste, mais où voyez vous quelque chose comme ça avec lui ? Juste gonfler les muscles (budget militaire), gesticuler, insulter, enrichir les plus riches et appauvrir les autres, endetter encore plus le pays (et le monde avec le dollars), accélérer le saccage de la planète, Twitter des inepties dignes (et encore) d’un jeu de collégiens….etc. reveillez-vous !

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    • jdautz // 20.09.2018 à 16h48

      « La plus grande faute de Donald Trump est d’avoir annoncé vouloir défendre les intérêts de son pays et de son peuple plutôt que celui des financiers. »

      Ce n’est pas sa plus grande faute mais son plus gros mensonge. Il aurait été en faillite si les financiers n’avaient pas constaté que son « empire » valait 4 fois plus avec son nom accolé (comme nos marques de luxe…) et qu’il leur a couté moins cher de le renflouer que de le liquider. Sur le papier, on le tenait par les coucougnettes.

      Mais très gros problème : ce psycho est totalement imprévisible et incontrôlable. C’est un peu prendre un chien de prairie pour un caniche, quoique on fasse, ça ne marche pas. Les financiers pensaient le tenir par les coucougnettes, c’est ce qu’il serait arrivé s’il avait été un politicien normal. Et paf, retour de râteau, c’est la marionnette indocile qui secoue le cocotier de l’establishment et du dark-state.

      Ça n’en fait absolument pas un militant de quoique ce soi qui ait un rapport avec l’intérêt collectif, et il ne lutte clairement pas contre les financiers sur le domaine pur du fric. Il est obnubilé que par sa propre personne, son image, son propre pouvoir et son propre argent. Ce qui ne l’empêche pas de faire cauchemarder toute les nuits ceux qui ont pensé le contrôler. Il est psychopathe et totalement instable, mais c’est très loin d’être le crétin a la vue courte dont on aurait aimé lui donner le rôle.

      Le vrai intérêt de Trump a ce poste est là : A force de secouer les branchages, on commence a comprendre ce qu’il s’y cache. La vraie nature du « rêve américain » est mis a nu, l’envers du décors de carton pâte et le béton deviennent crument visible ce qui ne serait JAMAIS arrivé avec l’autre psychopathe Clinton qui a mon avis aurait été encore plus dangereuse et 1000 fois plus fourbe.

      D’ailleurs c’est la différence entre ces deux là, le point communs est que ce sont tous deux des sociopathes, au sens propre, totalement dépourvus d’empathie.

      «Trump est le symptôme, pas la maladie»

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      • Emmanuel // 22.09.2018 à 10h54

         » Trump est le symptôme, pas la maladie ». Oui, là où je serais un peu près d’accord avec vous, c’est si l’on voyait émerger en quelque sorte des « anti-corps » à cette maladie. Mais cela ne semble pas (encore) le cas. Pire, il semblerait que cette maladie soit même contagieuse. Et surtout, ce symptôme serait bénin s’il n’accelerait pas la catastrophe : destruction de l’eco-système, accentuation des inégalités, dérégulation de la finance et augmentation de l’endettement, militarisation, déstruction sociale…..super Trump !

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    • faxmax // 20.09.2018 à 20h56

      @DUGUESCLIN

      « La plus grande faute de Donald Trump est d’avoir annoncé vouloir défendre les intérêts de son pays et de son peuple plutôt que celui des financiers. »

      mouais, c’est bien pour ça qu’une des premières choses qu’il a faite c’est de révoquer la loi Dodd-Franck qui tendait a mieux protéger les consommateurs des pratiques abusives en matière de service financier (suite à la crise des subprimes)

      Tout ce que défend Trump, c’est le « far west ». Qui adore le « far west »? Pas vraiment le peuple au contraire de ce qu’on pourrait croire.
      Et puis ceux qui ne s’en sortiront pas ne seront que des « losers » qui l’auront bien mérités, c’est pas plus compliqué que ça.

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  • Pierre D // 20.09.2018 à 06h51

    Pas mieux… on en viendrait à défendre Trump. Un comble!

    … et en plus s’attaquer aux minorités « handicapées mentales » est « politiquement incorrect »… c’est de la « discrimination négative ».

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  • nulnestpropheteensonpays // 20.09.2018 à 07h16

    alors comme ça il y aurait un état dans l’état , d’un coté un président élu pour faire des choses de l’autre une administration qui n’en fait qu’a sa tête . C’est du déjà vu ça …ah oui au moins la fois ou l’administration française a fait passer des infos sur le nucléaire militaire a israel contre l’avis de de gaulle . C’est sur ça fait un monde plus sur ….

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    • RV // 20.09.2018 à 11h32

      « L’Etat profond américain »
      de Peter Dale Scott (2014)
      édition Demi-Lune (2015)
      collection Résistances

        +8

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    • jdautz // 20.09.2018 à 16h59

      Ben oui, par pragmatisme on ne les a pas changé, donc ils n’ont pas changé leur habitudes, ils ont remplacé la soumission au Nazi par la soumission aux US.

      Quand on choisi le moindre mal, on oublie trop vite qu’on a choisi le mal…

        +2

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    • faxmax // 20.09.2018 à 22h13

      Je vous rappelle quand même qu’on a affaire à un président qui twitte des conneries plus grosses que lui de manières compulsive, un président qui par ce biais a traité le dirigeant d’une puissance nucléaire de « rocket man » (autant dire de « petite merde »), j’en passe et des meilleurs… ça joue quand même non? De plus j’imagine que vous n’avez pas du tout le même discours quand il s’agit de parler des « lanceurs d’alertes », ça aussi c’est de l’administration qui n’en fait qu’à sa tête…

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  • Pierre Kiroul // 20.09.2018 à 07h31

    Bush, Clinton, Obama, Hillary Clinton, Trump… Où est la différence ? Toujours la même volonté de dominer le monde au profit des États-Unis, quel qu’en soit le coût et la souffrance pour les pays qu’ils mettent en coupe réglée. Trump n’est peut-être pas le pire d’entre eux.

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  • emmanueL // 20.09.2018 à 09h34

    Je trouvais aussi le procédé lâche et anti-démocratique. Ça fait plus, « oups, je suis du mauvais côté, il faut que je sauve ma peau pour le cas où… ».

    C’est comme le dernier bouquin anti-Trump, maintenant que l’on sait comment il est, à quoi bon à part être bankable et se donner bonne conscience ? Ça fait plus diversion sur de vraies questions de type « pourquoi en est-on arrivé à Trump ? » ou « les autres dirigeants (type Macron and co.) sont-ils vraiment moins nocifs ? »

      +5

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  • Artichaud Patate // 20.09.2018 à 09h56

    Apparemment, que des fonctionnaires s’opposent à – et donc trahissent – l’institution qui les emploie ne pose pas de problème à cet auteur. Que l’un d’eux trahisse son devoir de réserve et déverse son fiel dans les média non plus (celui-là n’a rien d’un lanceur d’alerte).

    L’auteur de cet article tout comme le fonctionnaire qui désobéit, participent au délitement accablant des élites US. Ils prétendent tous deux que « c’est la faute à Trump », sans s’interroger sur leur propre responsabilité dans la situation de leur pays. Si ce même fonctionnaire avait publié son texte sous Obama, il aurait été lynché médiatiquement et pourchassé judiciairement.

    La culture de l’individualisme donne ce genre de choses… « La démocratie, c’est mon camp seulement » ; « Je fais ce que je veux parce que y a que moi qui sache où est le bien de tous ».

    Des millions de « démocrates » en veulent à Donald… et se comportent en millions de mini-Trump. Pas de quoi être surpris : ils sont « démocrates et pro-Clinton », comme une bombe est pacifique et un incendie rafraîchissant.

    L’incohérence à la base de tout raisonnement. Ca ne va qu’empirer, donc, alors autant que possible, préparez-vous…

      +8

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    • caliban // 20.09.2018 à 23h24

      « Apparemment, que des fonctionnaires s’opposent à – et donc trahissent – l’institution qui les emploie ne pose pas de problème à cet auteur.  »

      A moi non plus, je ne vois pas de problème. Pas plus que l’entrée en résistance de Jean Moulin.
      A cette différence près que Jean Moulin avançait le visage découvert et sans qu’il puisse être soupçonné d’arrière-pensée carriériste.

      D’ailleurs si vous relisez le texte, ce qui gêne l’auteur c’est que cette opposition est opportuniste et un peu lâche (les rats quittent le navire avant le naufrage). Une démission serait plus cohérente et permettrait d’expliquer les motivations.

      Mais je ne doute pas que l’on sache un jour qui est la « gorge profonde » de la Maison Blanche. Après les élections 🙂

        +0

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  • max // 20.09.2018 à 10h51

    Ce qui m’avait surtout interpellé ont été les mises en évidence par la presse de soi-disant réactions du président D Trump.
    La 1ere a été la réaction qu’il a eu quand sont entourage lui aurait apprit l’utilisation récente d’armes chimiques par l’armée syrienne et ordonné l’élimination du président Assad.
    Hors pour finir cette guerre, les forces syriennes/iraniennes et russes n’ont pas besoin d’utiliser de telles armes qui de plus serait contre productives pour les armées et que de toute manière la Russie mettrait son veto absolu.
    Donc D Trump n’a pas pu été informé de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne (qui n’avait pas eu lieu) et n’a donc pas put demander l’élimination de B Assad pour ce motif.
    Il y a d’autres fakes news mais avec des demi-vérités, c’est-à-dire qu’on part d’un fait/acte/situation véridique mais on en donne une interprétation toute personnelle.
    Ainsi en est-il sur la Corée, quand D Trump demande pourquoi nous sommes en Corée, un de ses généraux lui aurait répondu : pour éviter la 3eme guerre mondiale alors que c’est précisément cette présence militaire des USA qui peut conduire a un dérapage non contrôlé.
    Toujours dans les fakes news ce matin je lisais que les démocrates voulait empêcher l’installation de bombes atomiques de faibles puissances car cela pourrait déclencher un conflit d’avec la Russie.
    Les faits sont justes mais les raisons sont fausses.
    Ce sont les démocrates, sous l’ère B Obama, qui ont poussé a la mise au point de ces armes alors pourquoi aujourd’hui ces mêmes démocrates sont-ils contre ?
    Simplement que dans l’esprit de D Trump, ces armes peuvent avoir une utilisation interne et donc il les veut absolument.
    Deux conceptions de la puissance américaine s’affrontent et s’excluent mutuellement, ils ne se font pas de cadeaux.

      +2

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  • hctaib // 20.09.2018 à 11h09

    Perso je crois beaucoup plus à cet avis :

    https://www.paulcraigroberts.org/2018/09/06/i-know-who-the-senior-official-is-who-wrote-the-ny-times-op-ed/

    Tout le système médiatique et les politiques bien installés se sont pris comme un choc l’éléction de Trump. Ils sont encore dans ce chox et n’arrive pas à comprendre comment ce crétin de peuple a pu élire quelqu’un autant hors de leur systeme alors que leur pouliche était tellement porté au nu par tout le système médiatique.

    Il faut l’expliquer par autre chose que l’incompténce et le dégout de tout ce qui a fait la politique en place jusqu’à présent. Bien evidement que ca ne peut être que la frange d’Americains racictes, les autres, nous, avons notre bonne conscience. Il faudrait pouvoir dissoudre cet horrible peuple. Ah oui et il y a les Russes, ils nous en veulent décidement tellement et partout. Ils ont achetés des pubs facebook et on réussi à contrecarrer par là même le lavage de cerveau journalier que subissait le pays. Fort, tres tres fort.

    Ceci dit, Trump a été récupéré par l’Etat profond, tout comme Obama à l’époque. Il arrive à avancer sur certaine marotte mais pour le reste on lui a bien fait comprendre que the show must go on.

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    • RV // 20.09.2018 à 11h35

      « quelqu’un autant hors de leur systeme »
      Mais non, DT est un pur produit du système !

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      • jdautz // 20.09.2018 à 17h07

        Pas un pur produit du système, un produit dérivé ! Il est clairement la conséquence et pas la cause.

          +3

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  • Kokoba // 20.09.2018 à 11h57

    On voit tout l’amour que les « élites » portent à la démocratie.

    Notez que ceci est un avant gout de ce qui va se passer en France.
    Imaginez aux prochaines élections présidentielles Mélenchon ou Marine LePen ou un autre « populiste » qui apparaitra comme sont apparus dans d’autres pays Podemos ou le mouvement 5 étoiles.
    Imaginez donc ce « populiste » élu ce qui se passera en France.
    Il aura immédiatement contre lui tout la haute administration et toute la médiasphère et se retrouvera dans la même situation que Trump.

    Cà nous promet de grands moments.

      +12

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    • RGT // 20.09.2018 à 20h19

      Heureusement, lors de la dernière élection française, C’est « Hillary » qui a gagné, et deux fois de suite…

      Pas elle en personne, mais deux de ses clones, qui comme elle ont été formatés par la French-American Foundation.

      Petite question : Le monde politique, l’administration et les médias US sont-ils aussi « inspirés » que leurs homologues français par cette « fondation à but humanitaire » ?

      Vu l’acharnement à l’encontre du « dragon » qui a terrassé la pouliche du « camp du Bien » aux USA j’imagine ce qui se serait passé en France si d’aventure un candidat autre que Macron ou Jupé avait remporté la victoire.

      Quelle que soit sa « couleur » politique d’ailleurs, il aurait été traité d’incompétent, de dangereux, de corrompu à la solde de Poutine, de raciste, de fasciste, de stalinien et j’en passe.

      Heureusement, les français ont « bien voté » et nous n’avons pas droit à tout ce cirque, même si les conséquences sont largement pires pour la population que si quelqu’un d’autre avait été élu.

      Donc, ça fait déjà plus de 5 ans que nous n’avons pas d’acharnement à l’encontre de notre « Guide Suprême » et nous devons remercier la French-American Foundation pour nous avoir évité ce calvaire.

      Dans tous les pays « civilisés » du « camp du Bien » ce sont bien les mêmes racailles qui détiennent réellement le pouvoir et qui décident ou non d’appliquer les décisions qui peuvent avoir une quelconque influence sur leurs propres intérêts.

      Être au « Service de l’État », c’est surtout être au service de son intérêt personnel, surtout si on a la possibilité réelle de pouvoir le faire sans aucun risque.
      Comme les politiciens et les hauts fonctionnaires n’ont de comptes à rendre à personne, si ce n’est qu’aux membres de leur propre caste, ils ne vont surtout pas se gêner.

      N’importe lequel des lecteurs de ce blog en ferait autant s’il avait l’occasion de la faire sans prendre aucun risque.
      De plus, celui qui ne le ferait pas se verrait immédiatement remplacé par une autre personne plus « compétente ».
      C’est humain, tout simplement, donc bien nauséabond.

        +6

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    • Emmanuel // 22.09.2018 à 11h05

      Merci de reprendre en coeur le couplet des médias dominants qui consiste a mettre exactement sur le même plan Marine Le Pen et Mélenchon ; absolument rien à voir. Et ça fini par marcher dans l’opinion. Comment ? L’amalgame fait parfaitement le jeu du pouvoir et du système en place. Pure propagande qui permet de ne pas penser le contenu….Tchao pantin !

        +1

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  • Pierre // 20.09.2018 à 18h55

    Bonjour, il y a un aspect de Trump qui me turlupine et dont je vous fais part :

    Bush père et fils, Clinton, Obama, Trump…
    Combien ont ils déclenché de guerre chacun?

    Pour les Bush, Clinton et Obama chacun plusieurs, et des bien crades, qui tachent et laissent des traces pour décennies.
    Mais Trump lui qui est décrit comme le pire des fachos, un mix d’Hitler, Pol Pot et des Marx Brothers? Ben zéro…

    Flute. C’est perturbant, pour que les critiques qui le conspuent tiennent la route en le montrant comme le diable incarné (allant jusqu’à gloser sur la taille de sa bite ces derniers jours), ce serait sympa qu’il en déclare 2-3 bien saignantes, sinon en politique étrangère il faut reconnaitre qu’il est actuellement et pour l’instant le moins dangereux de tous. Et pour moi en tant que Français je ne peux rien y voir de négatif comparé aux ordures qui l’ont précédé, Obama en tête.
    Ensuite en ce qui concerne sa politique intérieure, c’est aux amerloques de juger en allant à la messe électorale sous les auspices des curés médiatiques.

      +10

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