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21.décembre.201821.12.2018 // Les Crises

Les gilets jaunes vus depuis le pays d’en bas, par Jean-Claude Michéa

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Source : Sud Ouest, Jean-Claude Michéa, 18-12-2018

Le mouvement des gilets jaunes est une révolte morale spontanée contre un système économique aussi absurde qu’injuste, estime Jean-Claude Michéa

Si j’ai choisi de vivre, depuis maintenant plus de deux ans, dans un petit village des Landes – à 10 kilomètres du premier commerce, du premier café et du premier médecin (26% des communes françaises, mondialisation oblige, sont déjà dans ce cas), c’est bien sûr d’abord parce que le mode de vie hors-sol, standardisé et « festif » de Montpellier m’était devenu insupportable.

Et sans doute aussi parce que j’étais assez « réactionnaire », ou assez épicurien, pour oser encore croire qu’une tomate cultivée sur place et sans manipulation chimique aurait forcément un tout autre goût que son ersatz industriel importé de Chine ou d’Australie par containers géants (lesquels, au passage, utilisent un fioul nettement plus polluant – quoique non taxé ! – que celui des voitures diesel).

La colère généreuse des gilets jaunes

Bien entendu, un tel changement d’univers a aussi un aspect politique. D’une part, parce qu’il correspond habituellement à une volonté d’introduire un peu plus de cohérence dans sa vie personnelle (je ne voulais pas ressembler à ces intellectuels de gauche qui célèbrent sans cesse la « mixité sociale » tout en se gardant bien d’habiter dans les quartiers les plus « sensibles » !). Et de l’autre, parce que le fait de vivre au cœur d’une région rurale m’offrait l’occasion de vérifier par moi-même à quel point la description de la France « périphérique » par Christophe Guilluy – description pourtant longtemps moquée par toute la « sociologie » mandarinale – collait au millimètre près à la réalité que j’avais sous les yeux. Et de fait, il suffit de partager la vie de ces petits paysans, artisans, éleveurs ou retraités pour lesquels – malgré leur sens aigu de l’entraide – chaque fin de mois est devenue un casse-tête insoluble, dans une région aux paysages sauvages et magnifiques mais où presque tous les transports en commun et services de proximité (pour ne rien dire des problèmes de couverture téléphonique) ont été méthodiquement sacrifiés sur l’autel des dogmes libéraux, pour que la colère généreuse des gilets jaunes – l’expression est d’Orwell – prenne aussitôt tout son sens !

« Ceux d’en haut » et « ceux d’en bas »

A quoi, en effet, assistons-nous aujourd’hui sinon au retour, sous une forme inédite, de cette « question sociale » (autrement dit, de ce conflit d’intérêt qui oppose toujours, même de façon latente, « ceux d’en haut » et « ceux d’en bas ») qui, il y a peu, figurait encore au centre de toute critique socialiste ? Or c’est justement cette question sociale, et avec elle, l’idée même de « lutte des classes », que la gauche européenne – depuis sa conversion massive, au début des années 1980, au libéralisme économique, politique et culturel – tente par tous les moyens de noyer sous le flot continu de ses fameuses « questions sociétales ». De nos jours, « être de gauche » ne signifie plus, en effet, combattre un système économique et social injuste fondé sur l’accumulation sans fin du capital. C’est, au contraire, chercher à substituer à ce combat l’unique croisade libérale « contre toutes les discriminations » – de la défense de l’écriture « inclusive » au rejet de l’alimentation carnée, en passant par l’interdiction de la fessée. Il est donc clair que la gauche est aujourd’hui devenue une force objectivement contre-révolutionnaire. Et il ne faut donc pas s’étonner si le fossé qui la sépare des classes populaires – et par conséquent de cette France périphérique où vivent la majorité des Français – ne cesse de s’agrandir (songeons, par exemple, à l’état d’hébétude dans lequel l’apparition du mouvement des gilets jaunes a plongé toute l’intelligentsia de gauche (1)).

Situation encore aggravée par le fait que cette nouvelle gauche trouve désormais son centre de gravité électoral dans ces classes moyennes urbaines, surdiplômées et hyper-mobiles, qui non seulement ne représentent que 10 à 20% de la population mais sont aussi massivement protégées contre les effets de la mondialisation – quand encore elles n’en profitent pas. C’est d’ailleurs sans doute la raison pour laquelle mon appel récurrent à réhabiliter la critique socialiste dérange autant les mandarin(e)s de gauche. Comme le soulignait en effet le grand socialiste américain Upton Sinclair, il est très « difficile d’amener quelqu’un à comprendre une chose quand son salaire dépend précisément du fait qu’il ne la comprend pas » !

Le retour de ce peuple théoriquement « disparu »

Or, le premier mérite des gilets jaunes, c’est justement d’avoir fait voler en éclats le mythe fondateur de la « sociologie » de gauche selon lequel le concept de « peuple » n’aurait plus, de nos jours, aucun sens politique, sauf à s’appliquer au seul univers des « banlieues ».

Car c’est bien, en effet, ce peuple théoriquement « disparu » qui non seulement fait aujourd’hui son retour en force sur la scène de l’Histoire, mais qui a même déjà obtenu – grâce à son sens politique exceptionnel et son inventivité rafraîchissante – plus de résultats concrets en quelques semaines que toutes les bureaucraties syndicales et d’extrême gauche en trente ans. Il fallait donc toute la cécité de classe des « écologistes » bourgeois pour ne pas avoir vu d’emblée que sous la question ponctuelle du prix de l’essence perçait déjà – pour reprendre les mots du remarquable Appel de Commercy – « un mouvement généralisé contre le système » et, au premier chef, contre cette confiscation croissante du pouvoir des citoyens par des politiciens de métier et des juges non élus. D’autant qu’il n’était vraiment pas difficile de comprendre – sauf à vivre, tels un BHL ou un Romain Goupil, sur une autre planète – que la revendication initiale des gilets jaunes relevait beaucoup moins de ce « culte de la bagnole » censé caractériser, aux yeux des élites « éclairées », les « beaufs » de la France périphérique (alors que toutes les études statistiques montrent au contraire que ce sont précisément les riches qui polluent le plus!) que d’une révolte morale spontanée contre un système économique aussi absurde qu’injuste qui – afin que les riches deviennent toujours plus riches – doit sans cesse obliger les Français les plus modestes à parcourir toujours plus de kilomètres pour pouvoir travailler, consulter un médecin, poster une lettre, faire leurs courses ou encore trouver une école, une maternité ou un centre administratif (c’est même une des raisons pour lesquelles les gilets jaunes ont si vite redécouvert les vertus de la démocratie directe et de l’autonomie locale). Quel que soit donc le sort qui attend, à court-terme, ce mouvement révolutionnaire (…) il est d’ores et déjà certain que la colère du peuple ne retombera plus. Et que, tôt ou tard, les « princes qui nous gouvernent » auront à en payer le prix.

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Note :
1) Il est difficile de ne pas songer ici au célèbre ouvrage de Paul Lidsky, Les écrivains contre la Commune, publié par Maspero en 1970. Dans cet essai décapant, l’auteur rappelait comment les principaux écrivains de gauche de l’époque – mettant de côté, pour un temps, leurs griefs habituels contre la bourgeoisie et le « vieux monde » – avaient, dans leur immense majorité, applaudi la répression de la Commune de Paris (ordonnée, il est vrai, par Adolphe Thiers et Jules Favre – deux des plus grandes figures de la gauche libérale d’alors). C’est que l’appel de cette dernière à instaurer une véritable république sociale avait donné d’un coup une tout autre signification au vieux concept libéral et républicain d’égalité. De quoi confirmer, en somme, la célèbre analyse de Marx selon laquelle, s’il existe toujours « une certaine opposition et une certaine hostilité » entre la bourgeoisie économique de droite (celle qui participe directement au processus d’accumulation du capital ») et la bourgeoisie culturelle de gauche (les universitaires, écrivains ou artistes qui « tirent leur subsistance principale de l’illusion que cette classe se fait sur elle-même »), c’est une opposition et une hostilité condamnées à tomber d’elles-mêmes « chaque fois que survient un conflit pratique où la classe tout entière est menacée ».

Source : Sud Ouest, Jean-Claude Michéa, 18-12-2018

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Actum est de republica ! // 21.12.2018 à 08h37

En effet, mais redevenons maîtres de la sémantique. Évitons de parler de « grogne » quand il s’agit d’une colère viscérale légitime ! Une colère qui vient des entrailles, celle des estomacs vides !

Nos élites autoproclamées se prennent le retour du réel en pleine tête ! Ils l’ont cherché et pire que tout, il ne pouvait pas en aller autrement, la destruction de l’Humanité au sens plein étant inscrite dans l’ADN même des nuisibles au pouvoir.

Pour paraphraser Lénine (et je ne suis pas communiste !), constatons que les capitalistes (lire mondialistes, leur dernier avatar en date et probablement le dernier, à moins qu’il ne s’agisse des transhumanistes ou des posthumanistes – tiens, tiens, un vague souvenir de la Genèse…) nous vendront même la corde qui nous servira à les pendre. Nous y sommes presque. Encore un effort !

La peur a changé de camp et chaque tremblement de cette fausse élite se lit de plus en plus sur leur visage ou ceux de leurs larbins de la journaloperie nationale, mais aussi internationale. Car ces gens-là bouffent tous au même râtelier de la satisfaction immédiate, celui de l’ego démesuré et de la déconnexion de réalité, le tout allant de pair avec un profond mépris du peuple et du bon sens populaire, en somme de la réalité vraie. Quand on est en permanence shooté aux fantasmes égotiques, il devient de plus en plus difficile de pouvoir regarder la réalité en face.

Michéa, comme tant d’autres, a fait le choix du retour au réel. Un retour au réel qui fait corps avec la terre, un retour au réel qui se confond avec le respect de la régularité des heures quotidiennes et celui des saisons (enfin ce qu’il en reste…), un retour au réel qui englobe toute son entièreté, à l’inverse des divisons de plus en plus fragmentaires de nos vies, de nos structures sociales, de nos identités personnelles ou collectives, orchestrées par les nuisibles qui sentent déjà le souffle vivifiant de la guillotine passer au-dessus de leur cou…

L’inversion de l’inversion est à l’œuvre et rien ne l’arrêtera !

108 réactions et commentaires

  • Fritz // 21.12.2018 à 07h22

    En se retirant dans les Landes, Michéa adapte son mode de vie à ses convictions. C’est plus respectable que l’inverse. « Le mode de vie hors-sol, standardisé et « festif » de Montpellier m’était devenu insupportable ».

    Le plus curieux est que certains voient dans ce mode de vie une caractéristique « de gauche ». Il y a plusieurs années, un collègue enseignant originaire de Strasbourg me disait que Toulouse était une ville tout à fait « à gauche », et devant mon étonnement, il précisait : une ville d’étudiants et de cadres supérieurs, jeune, aisée et surdiplômée, une ville qui ne dort pas la nuit, bref, « une ville qui bouge » comme dirait France Info.

    Une ville qui bouge ? Lisbonne 1755, Messine 1908, Kobe 1995, Izmit 1999, Port-au-Prince 2010… Mais à Toulouse comme à Montpellier, à Strasbourg comme à Paris, les Gilets jaunes font figure de barbares.

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    • gracques // 21.12.2018 à 07h38

      [modéré]
      A 23 ans, tout juste sorti de mon Gers pas natal , j’ai adoré Paris , ses nuits et ses musees , à 40 Marseille m’à paru le’paradis du sport et du soleil et bien après 50 ….. la campagne provençale à tout son charme , la montagne aussi.
      Quant aux jeunes , je leur dit , heureux qui comme Ulysse …..

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      • gracques // 21.12.2018 à 07h44

        Quand à Michea…. bien vu com d’hab.

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    • PsyyyX // 21.12.2018 à 08h25

      Michéa préfère le calme de la campagne comme beaucoup de gens de son âge;MOD.

      Me concernant j’aime bien la vie « standardisé » voir « festive » de Paris. Enfin, surtout le côté culturel, les transports en communs comme le métro (on a jamais a trop attendre pour aller quelque part), l’offre de choix de pub qui servent des bières anglaises, …

      Et pourtant je viens de la campagne Bretonne qui sent le fumier du terroirs, ou les écoles ferment, ah la douce et vrai France. On l’aime, on aime dire qu’on l’aime, comme les jeunes des banlieues les plus merdiques aiment leur banlieue. Mais secrètement on rêve d’autre chose… On sait qu’on y vit par contrainte.

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      • Xavier // 21.12.2018 à 09h05

        Aucune trajectoire n’est bonne ou mauvaise, elles sont très déterminées.
        Michea n’est pas plus libre que vous ou moi, la question est ailleurs et semble vous échapper : l’urbanisation est-elle durable ?
        Pas écologiquement !…
        1) Thermodynamiquement,
        2) En termes de rapports de dominance : peut-on concentrer le pouvoir dans des zones qui nécessitent l’asservissement d’autres, qui sont exclu des processus décisionnels ?

        Lister les plaisirs auxquels vous avez accès parait alors bien étrange.

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      • Sandrine // 21.12.2018 à 09h55

        Votre « surtout le côté culturel » me fait penser aux sentences de Pascal sur le divertissement…
        Divertissement pour oublier la réalité de l’existence humaine, bien fragile dans un monde possiblement voué demain à l’effondrement…
        Bon, c’est vrai que ce ne sont pas les tomates cultivées dans son jardin qui sauveront Michea dudit effondrement et quoiqu’il en dise, il est tres tres dépendant de sa bagnole conçue dans des entreprises citadines pour poursuivre son mode de vie « rural »….
        Mais qu’est-ce qui vaut mieux à votre avis pour s’interroger sur la valeur des choses et le sens moral à donner à sa vie : un peu de calme et d’absence de distraction où l’avalanche hétéroclite d’expo, la profusion de pièces de théâtres et de spectacles qu’on arriverait jamais à tous voir meme si on en faisait un job à plein temps…?

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        • Catalina // 21.12.2018 à 14h57

          PsyyyX
          Question d’habitude, personnellement, l’odeur du fumier ne m’incommode pas outre mesure, en revanche, je ne vais jamais à Paris parce que ça pue vraiment, c’est indéfinissable mais je ne supporte pas cette odeur nauséabonde ; culture oui, juste quand ça n’est pas un phallus vert caca qui s’exhibe au milieu des gens sans qu’on leur ai demandé quoique ce soit, c’est quoi, la culture au fait ?
          ;o)
          La comtemporaine de culture est hideuse, pour le moins, et puis, ce snobisme des Parisiens, insupportable surtout que sous le vernis le vide est dantesque. Macron y est bien « le roi » !
          ;o)

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      • Glbert Gracile // 23.12.2018 à 01h01

        bon… après, c’est sûr que vivre à l’année à Montpellier c’est pas le top !!! C’est vrai que c’est vraiment une ville festive, qui est bien pour s’éclater l’été… ou bien circuler un peu en amoureux et profiter de l’arrière-pays… mais pour le reste… maintenant, je me demande pourquoi il a attendu sa retraite (à taux plein ?)….

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  • chr bernard // 21.12.2018 à 07h25

    Superbe synthèse de sa pensée habituelle.

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  • Xavier // 21.12.2018 à 08h01

    Cet article est comme une étincelle pour moi : la corruption que l’on constate chez les politiques s’est depuis longtemps installée dans les syndicats, qu’ils soient patronaux ou censés représenter les travailleurs.
    Tous mangent à la même table… dont le menu est décidé par les plus forts, les plus riches, et on peut étendre cette observation au journalisme.

    Comment résister aux flatteries, à la valorisation, aux tribunes, à la médiatisation quand, dans son inconscient, chacun cherche la dominance ?

    Alors de manière composite, constatant l’abandon et la corruption des « spécialistes » (au niveau central) chacun s’est emparé de la réflexion systémique.

    Plus qu’une remise en cause des politiques dont le rôle est finalement réduit (Europe, déplacement du centre de gravité du pouvoir vers l’économique), c’est un rejet des représentants syndicaux : un MEDEF piloté par les multinationales, des centrales et confédérations corrompues.

    Quoi qu’il arrive dans les prochains mois, rien ne changera si cette conscience ne naît pas dans l’esprit de chacun, quelle que soit sa position.

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    • PsyyyX // 21.12.2018 à 08h32

      « des centrales et confédérations corrompues »

      La CFDT qui est très centralisés, je dis pas.

      La CGT qui est ultra décentralisé… Merde non. Qu’il y ait des opportunistes c’est une chose, que les patrons soient mieux armées pour saper les syndicats je l’accepte (ma lecture de La Société Ingouvernable de Chamayou m’a même montré comment le patronat à désarmée les groupes les plus radicaux, type écolo terroristes). Que la CGT soit plus faible depuis que les Cocos y ont arrêté d’y faire un travail de compréhension sur le monde certainement. Mais je doute qu’elle soit une Confédération de Corrompus.

      Faut arrêter de sortir la soupe patronale comme vérité (surtout quand on la combat).

      En attendant les mouvements ne s’occupent pas de l’entreprise. La finalité des gilets jaunes ne fait peur à personne : démission de Macron = Marine, pro patron, anti syndicaliste, anti cotisation sociale. RIC ? Le RIC en Suisse c’est NON au revenu de base, NON au salaire minimum, NON au plafonnement des salaires, NON à une caisse national de sécurité sociale, NON pour avoir des étudiants aidés financièrement (je sais ce que c’est de s’endetter pour faire des études et c’est la merde)… Ha les priorités, OUI pour interdire la construction de minaret.

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      • Sandrine // 21.12.2018 à 09h26

        Le RIC est un instrument « conservateur » car le peuple l’est « spontanément » en matière d’institutions sociales. Je comprends que cela puisse heurter ceux qui ont intégré le schéma marxiste classique qui mise sur une avant-garde éclairée pour faire progresser la société… mais force est de constater que dans le cadre maastrichien actuel, un peu de contre-poids conservateur ne ferait pas de mal à la société française. Cela nous permettrait peut-être d’éviter les innovations libérales à venir : PMA, GPA… j’en passe et des meilleures…

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        • zx81 // 21.12.2018 à 10h02

          Le RIC n’est pas le problème mais une partie de la solution, l’autre étant l’indépendance des médias. Tout comme pour les éléctions, si l’information est tronquée ou orientée, le choix du citoyen ne sera pas libre. C’est ce qui se passe aussi en Suisse, avec plus ou moins de force ou de réussite en fonction des questions posées.

          Les GJ devraient demander AUSSI une presse pluriel sinon indépendante, sans quoi tout processus démocratique est un leurre.

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        • Tell // 21.12.2018 à 17h52

          « Le RIC est un instrument “conservateur” »
          C’est tout le contraire, car il ne peut que susciter l’extension du domaine de la lutte, pardon… des débats. Si un groupe de citoyens peut proposer des lois, nous ne serons plus sous le joug exclusive d’une classe politique tyrannique. Au lieu de descendre dans la rue pour manifester contre une loi, c’est le peuple qui ratifie ou invalide une loi. Au hasard, mariage pour tous, lois travail, etc. Le peuple doit être le souverain. En fait, pas en paroles. Et le RIC peut/doit se retrouver à tous les niveaux administratifs, notamment pour fixer les impôts ou invalider les votes des conseils régionaux, départementaux et municipaux.

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          • Seraphim // 22.12.2018 à 04h55

            Plutôt que ‘Conservateur’ il faudrait dire ‘stabilisateur’ même si c’est souvent un peu pareil… Au mot près en tout cas, oui, le RIC est probablement une inertie; voir les résultat du référendum à 10 questions à Taiwan le 24 novembre. Et c’est tant mieux!! Non pas parce que ça « freine », contre les vitesses toujours plus fluides d’en face, celle des transactions financières par ex., mais parceque l’inertie est…ce qui permet le mouvement!! Lisez ‘la Grande Transformation’ de Karl Polanyi qui vous détaille comment les réformes et progrès du 18-19ème siècle ont pu se faire « grâce à la résistance aux réformes ». Le jour où nos gouvernants comprendront cette chose élémentaire, ils cesseront d’insulter leur peuple.

              +4

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      • Xavier // 21.12.2018 à 09h47

        Je reformule donc :
        Les gilets jaunes, c’est d’abord le constat de la faillite des contre-pouvoirs (médias, syndicats), et la tentative de reprise en main direct pour influer sur la trajectoire.

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        • Sandrine // 21.12.2018 à 10h21

          Personnellement, je n’aime pas trop ce terme brandi à tout bout de champ par les libéraux : « les contres-pouvoirs » ( ou les corps intermédiaires, ce qui est un peu la même chose) dont la société manquerait. Quel etaient ces contre-pouvoirs au siecle passé : l’église catholique, le PC, la CGT, etc. Est-ce que ces contre-pouvoirs-là peuvent ressusciter ? Probablement non; il faut que d’autres, plus en phase avec la réalité actuelle, surgissent. Pour cela, il faudrait que se constitue un discours ideologique fort capable de constituer une alternative concrète au discours ideologique dominant (neo-libéral et transhumaniste). Ce discours-la existe déjà me direz-vous. Certes. C’est sa traduction concrète que fait défaut. Les gilets jaunes peuvent probablement s’analyser comme une tentative « instinctive » de répondre à ce vide…. Mais pour l’instant il ne me semble pas qu’ils soient prêts de faire émerger leur nouveau Lenine.
          Le gouvernement l’a bien compris qui fait payer ses « gestes d’apaisement » uniquement et toujours par les mêmes (la classe moyenne imposable) et n’a pour le moment (comme d’hab’) pas du tout inquiété (fiscalement) la classe dominante.

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          • Xavier // 21.12.2018 à 10h26

            J’espère bien que le « nouveau Lenine » n’émergera pas !
            Le communisme ou socialisme n’ont fait que transférer une dominance par la détention de l’outil de production vers une dominance par la technocratie (détention de l’information).

            La liberté n’existe pas, et c’est s’en rendre compte qui peut un peu nous libérer de l’utilisation de ce fantasme par d’autres pour nous asservir !

            « La liberté commence où finit la connaissance. Avant, elle n’existe pas, car la connaissance des lois nous oblige à leur obéir. Après elle n’existe que par l’ignorance des lois à venir et la croyance que nous avons de ne pas être commandées par elles puisque nous les ignorons. En réalité, ce que l’on peut appeler « liberté », si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie, ce qui le fait pénétrer dans un autre déterminisme, d’un autre niveau d’organisation qu’il ignorait encore. »
            Henri Laborit (La Nouvelle Grille)

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            • Sandrine // 21.12.2018 à 14h10

              Avec une morale pareille, en effet, un nouveau Lénine n’est pas prêt d’émerger…There is no alternative, comme on dit…

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      • Milsabord // 21.12.2018 à 10h33

        Si je comprends bien la sortie de l’electocrature totalitaire actuelle ne nous laisse que l’alternative entre la démocratie directe conservatrice ou la dictature du parti communiste ?

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      • outis // 21.12.2018 à 11h38

        «Le RIC en Suisse c’est NON au revenu de base, NON au salaire minimum, NON au plafonnement des salaires, NON à une caisse national de sécurité sociale»
        Tant que le système fonctionne bien sans revenu de base, salaire minimum, plafonnement .., caisse nationale .., il n’est pas nécessaire de les instituer.

        Par contre, vous seriez bien inspiré de comparer les niveaux de revenus; par ex. comparer le salaire d’un employé de la Poste Suisse et d’un employé de La Poste.

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        • Cgrotex // 21.12.2018 à 17h48

          « Par contre, vous seriez bien inspiré de comparer les niveaux de revenus; par ex. comparer le salaire d’un employé de la Poste Suisse et d’un employé de La Poste. »

          Et combien paye un suisse en assurance social ? Beaucoup , beaucoup plus qu’en France…

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          • Tell // 21.12.2018 à 18h18

            Et combien gagne un instituteur en Suisse comparé à son homologue français en début de carrière? Trois fois plus. Merci de comparer ce qui est comparable.

            La Suisse, c’est oui à une limitation de l’immigration, c’est non aux minarets, c’est non à terme au nucléaire et c’est SURTOUT non à l’UE et par conséquent non à l’Euro

            Et c’est OUI à la démocratie directe.

            Rappel historique: 100 Francs Français = 1 Nouveau Franc = 1 Franc Suisse
            Au moment du passage à l’Euro: 1 Franc Suisse = 4 Nouveaux Francs Français.

            Merci de comparer ce qui est comparable.

            Et je ne vous dis même pas comment sont assistés les étrangers qui n’ont pas de revenus…

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      • Glbert Gracile // 23.12.2018 à 01h09

        @ PsyyyX

        critiquer « les syndicats » est devenu un truc à la mode, quand on veut être branché… tout comme de parler de la « France-périphérique »… mais sans rien y connaitre… il y a une illusion grave à croire que « la France périphérique » est un tout… elle ne recoupe pas vraiment la lutte des classes (loin de là en fait) même si il est vrai qu’un clivage sépare les grandes villes des zones périphériques… mais faut pas fantasmer non plus… C’est plein de rupins aussi en province… Macron a fait un carton à Paris en 2017 (90%) face à Le Pen : mais en fait, ça ne représente que 800 000 voix sur 21 millions !!!! Donc, faut un peu se bouger les méninges, et comprendre que les 20 autres millions ils habitent bien dans la France périphérique…

          +2

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    • ouvrierpcf // 22.12.2018 à 15h34

      depuis 1895 quand et ou les syndiqués de la CGT ont mangé à la même table que les tenants du capital français? en 1939 votre Grand père ou arrière grand père il y était lui à la CGT? ou au PCF? un des miens si ! et ils et lui , les dirigeants CGT OU PCF ne mangeaient ni à la même table que Pétain LAVAL RENAULT des frères MICHELIN , ni à celle du votre, peut être lui collabo ,ou rasant les murs en se planquant C’est facile de votre clavier de commenter , de nier les vérités de refaire l’histoire et surtout l’Histoire ouvrière celle que vous ne connaissez apparemment pas pour l’heure oui vous avez des raisons de critiquer la CGT oui prise dans le paquet européen et enfermée dans la CES , c’est pour cela qu’il n’y a qu’une seule issue celle de l’article 50 de la sortie de l’euro de l’UE de MAASTRICH comme de de ne voir les dirigeants PCF aussi nier les vérités de cette Europe de cette BCE l’ouvrier le cadre le technicien n’obtiendront rien avec vous faisons retrouvons nous nous vite le FREXIT

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      • Glbert Gracile // 23.12.2018 à 01h13

        @ ouvrierpcf

        la critique des syndicats « déconnectés » est devenu un nouveau machin à la mode… un truc de sociologue loin du terrain… les syndicats (CGT et autres) conservent un enracinement populaire réel… il suffit de voir dans son entourage… même si l’affiliation est moins identitaire qu’avant, elle n’en reste pas moins réelle… voilà… faut un peu relativiser… Mais vous savez les militants-internet c’est un peu tous libertaires et trotskystes… ça n’a pas de mots assez durs pour dénoncer les « bureaucrates » depuis son petit chez-soi…

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  • weilan // 21.12.2018 à 08h08

    En marge du mouvement des « gilets jaunes », j’ai parcouru hier 790km de routes nationales et/ou départementales dans le centre du pays.
    J’ai constaté avec autant de surprise que de franc amusement qu’AUCUN radar automatique n’avait échappé à une destruction partielle ou totale. Je pense que l’idée géniale des 80km/h va coûter un « pognon de dingue ». Les médias n’en parlent guère, mais c’est un signe évident de la profondeur de la grogne.
    On ne nous dit pas tout !

      +75

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    • Actum est de republica ! // 21.12.2018 à 08h37

      En effet, mais redevenons maîtres de la sémantique. Évitons de parler de « grogne » quand il s’agit d’une colère viscérale légitime ! Une colère qui vient des entrailles, celle des estomacs vides !

      Nos élites autoproclamées se prennent le retour du réel en pleine tête ! Ils l’ont cherché et pire que tout, il ne pouvait pas en aller autrement, la destruction de l’Humanité au sens plein étant inscrite dans l’ADN même des nuisibles au pouvoir.

      Pour paraphraser Lénine (et je ne suis pas communiste !), constatons que les capitalistes (lire mondialistes, leur dernier avatar en date et probablement le dernier, à moins qu’il ne s’agisse des transhumanistes ou des posthumanistes – tiens, tiens, un vague souvenir de la Genèse…) nous vendront même la corde qui nous servira à les pendre. Nous y sommes presque. Encore un effort !

      La peur a changé de camp et chaque tremblement de cette fausse élite se lit de plus en plus sur leur visage ou ceux de leurs larbins de la journaloperie nationale, mais aussi internationale. Car ces gens-là bouffent tous au même râtelier de la satisfaction immédiate, celui de l’ego démesuré et de la déconnexion de réalité, le tout allant de pair avec un profond mépris du peuple et du bon sens populaire, en somme de la réalité vraie. Quand on est en permanence shooté aux fantasmes égotiques, il devient de plus en plus difficile de pouvoir regarder la réalité en face.

      Michéa, comme tant d’autres, a fait le choix du retour au réel. Un retour au réel qui fait corps avec la terre, un retour au réel qui se confond avec le respect de la régularité des heures quotidiennes et celui des saisons (enfin ce qu’il en reste…), un retour au réel qui englobe toute son entièreté, à l’inverse des divisons de plus en plus fragmentaires de nos vies, de nos structures sociales, de nos identités personnelles ou collectives, orchestrées par les nuisibles qui sentent déjà le souffle vivifiant de la guillotine passer au-dessus de leur cou…

      L’inversion de l’inversion est à l’œuvre et rien ne l’arrêtera !

        +82

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      • Bernard d’Oguille // 21.12.2018 à 11h57

        Birgitta et Emanuelu Macronescu ont entendu la colère du peuple
        (si si !) :

        https://www.youtube.com/watch?v=7qpwTzJuD50

        Mais est-ce que ces signes d’apaisement suffiront ? Les jours qui viennent, assurément, nous le diront !…

          +8

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      • FARINET // 21.12.2018 à 20h21

        Rappelez vous brave gens, cette transe collective, « parce que c’est mon projet » vocifée, dans toutes ses intervention avec notamment Rantanplan, Castaner à Marseille en Mr Loyal pour haranguer une foule dans une salle à moitié vide, ou à moitié vide ça dépend..
        Bref le Macron en gourou d’une secte « Réllienne », du néolibéralisme inter galactique, censé faire rêver, car lui seul percevez le réel .
        Il le plaçait à longueur de discours ce Réel que lui seul pouvait maîtriser . Pensez donc braves gens, a fait des études de Philo, et que d’après la presse objective et indépendante, il a été l’ « assistant «  s’il vous plaît de Paul Ricœur.
        Mais comme on dit sur la Canebière un ricoeur sinon rien !
        Bon le réel je pense qu’il ne l’a pas vu, atteint rapidement d’une ophtalmie sociale, par excès d’exposition aux reflets des diamants de la France d’en haut celle qui prend des risques et qui se lève tôt. Et comme le disait Lacan «  Le réel, c’est quand on se cogne » te la ça Castagne(r) dur .

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    • Jac // 21.12.2018 à 10h17

      oui, il y a le coût des pv pour excès de vitesse, vous avez raison de le préciser ( d’un minimum de 45 euros à partir de + 5km/h – tout le monde se fait prendre un jour ou l’autre – sans compter le stress que provoque la peur de se faire flasher car pour une famille à modeste revenu 45 euros représente au moins 2 à 3 jours de nourriture) qui s’ajoute :
      – au montant des taxes sur carburant, EDF, eau, téléphone/internet, …etc (ce qui fait que même les plus modestes exonérés d’impôt sur les revenus paient un % d’imposition sur revenu largement supérieur à celui payé par les plus riches)
      – au coût de la santé pour tout ce qui n’est plus remboursé par la sécu (ou coût des mutuelles de + en + obligatoires)
      – au montant des loyers quand les APL sont réduites et leur plafond -pour y avoir droit- abaissé, ou au montant des taxes foncières (quel que soit les revenus) pour ceux qui sont propriétaires
      -…etc

      Devient-on un pays sous-développé ?

        +31

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  • Recits d’Yves // 21.12.2018 à 08h10

    « c’est bien sûr d’abord parce que le mode de vie hors-sol, standardisé et « festif » de Montpellier m’était devenu insupportable. »
    Je lis ici un clin d’oeil de Michéa à Philippe Muray, pourfendeur de Festivus et gardien de la Mémoire et de son Histoire.
    Les réactionnaires sont aujourd’hui mués en résistants dont Michéa incarne une des figures parmi les plus intéressantes.

      +14

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    • david // 21.12.2018 à 16h43

      On est toujours le réac ou le progressite de qq’un
      Je dirai plutôt que le gouvernement est progressite sociétal et réactionnaire social (puisque néo-libéral genre 19e siècle).
      Les Gilets jaunes sont progressistes en terme social et politique (+ de Smic et de RIC) mais réactionnaire en terme sociétal (moins d’impots, moins d’UE, moins d’immigration, bref + de frontière au sens large)
      cf Wikipedia sur l’ambiguité de ces termes :
      Réac : Une réaction désigne la politique prônant et mettant en œuvre un retour à une situation passée réelle ou fictive, selon le point de vue, révoquant une série de changements sociaux, moraux, économiques et politiques,Le terme s’oppose à révolutionnaire, à progressiste, ces derniers employant de façon raccourcie le mot « réac », pour désigner péjorativement toute personne identifiée comme réactionnaire qui s’oppose aux idéaux qui se veulent progressistes
      Progressiste : Le progressisme est la volonté d’instaurer ou d’imposer un progrès social par des réformes ou par la violence en opposition au conservatisme
      Le progrès : L’idée de progrès est extrêmement complexe car elle varie sans cesse avec le temps. Le terme lui-même est donc polysémique… bon courage les amis

        +3

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      • tchoo // 22.12.2018 à 08h59

        Ne pas confondre moins d’impots et meilleur répartition de l’effort. Et puis nous n’entendons plus le terme confiscatoire attribué à l’impots pour les plus riche alors que ce terme convient parfaitement à ce que subissent les plus pauvres et la classe moyenne, d’où le consentement à l’impôts qui s’effrite, alors réactionnaire cela ?

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      • Recits d’Yves // 24.12.2018 à 00h57

        Je vous renvois à la lecture de Michéa justement lorsqu’il démontre (et Murray l’a fait aussi avec des arguments différents) que la gôche n’est pas la gauche et que le progressiste post-moderne entend moins faire progresser la solidarité dans la société que sa propre situation auprès des décideurs.
        Si la lutte sociale a été un sujet défendu par les progressistes, cela n’est plus dans leurs objectifs. Donc le progressiste au sens où Michéa l’entend est d’abord un opportuniste et façonneur idéologique qui veut sculpter le monde pour nourrir surtout son ego en y existant par tous les moyens.
        Finalement, les gôchistes ont transformé les valeurs de gauche originelle libérale en doctrine néo-libérale.
        Le mensonge est total.

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    • Glbert Gracile // 23.12.2018 à 01h18

      @ Recits d’Yves

      je ne sais pas où vous avez vu que Michéa, Guilluy ou Todd sont « réactionnaires » … c’est un gros fantasme … ils représentent juste la gauche « socialiste » telle qu’elle était il y a quelques décennies… du temps de l’URSS, ils seraient même passés pour des éléments petits-bourgeois, libertaires ou réformistes… C’est sûr que si vous prenenez la défintion de « la gôche » telle que la donne Finkielkraut ou Zemmour… mais bon, intellectuellement ça ne vous permettra pas de comprendre grand chose… a différence entre un réactionnaire et un socialiste, c’est comme la différence entre un brun et un rouge… même si certains rouges-bruns existent…

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      • Recits d’Yves // 24.12.2018 à 00h41

        « Et sans doute aussi parce que j’étais assez « réactionnaire », ou assez épicurien, pour oser encore croire qu’une tomate cultivée sur place et sans manipulation chimique aurait forcément un tout autre goût que son ersatz industriel importé de Chine ou d’Australie par containers géants (lesquels, au passage, utilisent un fioul nettement plus polluant – quoique non taxé ! – que celui des voitures diesel). »

        Pour clarifier, ce n’est pas moi qui dit que Michéa est réactionnaire, c’est lui dans ce billet (et je n’y vois pas une insulte).

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  • Denis Monod-Broca // 21.12.2018 à 08h32

    Et le doute ? camarade…

    Il est reproché aux gilets-jaunes de ne pas savoir ce qu’ils veulent. Est-ce faiblesse ou force ?
    Et s’ils avaient réhabilité le doute dans le discours public, dans la pensée collective ? Le doute est indispensable à la pensée objective, rationnelle, scientifique. Nos sociétés modernes ne seraient pas ce qu’elles sont sans ce « poison », éminemment créateur, qu’est le doute. Les princes qui nous gouvernent l’ont trop oublié. Ils s’abandonnent à leurs certitudes : gagner, se battre, être le premier, réussir… En face d’eux désormais, crevant les yeux, jaune fluo, impossible à cacher : le doute ! On comprend leur désarroi. Mais quel formidable espoir ! Sachons douter à nouveau et l’avenir sera – sans doute – à nous…

      +24

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    • Xavier // 21.12.2018 à 09h00

      Le doute ou simplement le rejet d’une direction sans forcément de solution.
      Les GJ ne sont qu’un constat, un début de réflexion.

      Le vrai problème maintenant c’est comment s’en sortir sans la compréhension des déterminismes profonds ?
      Comment éviter de passer d’une impasse à l’autre ?

      Je pense que ça passe par comprendre qui nous sommes, comment nous « raisonnons ».
      Dommage que peu de gens aient anticipé cette question, on va remplacer un chaos par un autre.
      Les luttes dans un système par des luttes entre systèmes.

      Je n’entends personne parler de la finitude des ressources et donc des limites de la croissance, uniquement des écolobobos, nouveaux prêtres d’une religion jouant sur « l’impureté », les déchets et la culpabilité du développement et non sur la finitude des ressources, tabou absolu, avec le risque de ce qui sera le point Godwin de demain : être accusé de Malthusianisme.

        +5

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    • Pegaz // 21.12.2018 à 10h43

       » Il est reproché aux gilets-jaunes de ne pas savoir ce qu’ils veulent.  »

      Et pourtant ! Fin novembre les gilets-jaunes adressent une liste de revendications à des médias et des députés. Qui en a parlé et comment ? @recherche internet  !!!

      Un exemple tout de même : https://www.francebleu.fr/infos/societe/document-la-liste-des-revendications-des-gilets-jaunes-1543486527

      Malheureusement le gouvernement de la république en marche, d’une seule main, s’est déjà antérieurement opposé à quasi l’ensemble des revendications. Et cela se vérifie au travers de ce document
      https://lafranceinsoumise.fr/2018/12/17/demandes-des-gilets-jaunes-les-propositions-de-la-france-insoumise-toutes-rejetees-par-en-marche/

      Aucun prosélytisme de ma part, d’ailleurs je suis du pays des banques et du chocolat, mais cette démonstration met tellement en évidence l’obstination du gouvernement et l’instinct grégaire de ses ouailles qu’on en tombe sur le c.. (Sans oublier l’aveuglement de leur plein gré de la presse decodex-compatible)

        +12

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    • Gilles // 21.12.2018 à 14h42

      Le savant réfléchit, le sage doute et l’ignorant affirme.

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  • Aquitanis // 21.12.2018 à 08h47

     » Il est très difficile d’amener quelqu’un à comprendre une chose quand son salaire dépend précisément du fait qu’il ne la comprend pas » 

    Je pense à certaines de mes connaissances qui gagnent à peine confortablement leur vie et sont très exaspérés par ce mouvement.
    Cela me fait penser à un extrait d’un poême de G. Orwell dans  » et vive l’aspidistra » :

    Le maître de tout, le dieu Argent,
    Qui gouverne en nous et le sang et la main et l’esprit
    Qui donne le droit pour protéger du vent,
    Et, en donnant, reprend ;

    Qui épie avec un soin jaloux et vigilant
    Nos pensées, nos rêves, nos secrètes tendances,
    Qui choisit nos mots et coupe nos vêtements,
    Et trace le plan de nos jours ;

    Qui refroidit notre colère, réprime notre espoir,
    Et achète nos vies et paie en babioles,
    Qui exige en tribut qu’on manque à sa parole,
    Qu’on accepte les insultes, qu’on étouffe les joies ;

    Qui lie de chaînes l’esprit du poète,
    La force du terrassier, la fierté du soldat,
    Et interpose son lisse bouclier engendrant la brouille
    Entre l’amoureux et sa fiancée

    George Orwell, 1935

      +11

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  • Milsabord // 21.12.2018 à 08h58

    il est très « difficile d’amener quelqu’un à comprendre une chose quand son salaire dépend précisément du fait qu’il ne la comprend pas » !
    En fait les classes moyennes bourgeoises sont bernées par la théorie du ruissellement selon laquelle la richesse coule du haut de la pyramide vers le bas. Elles devraient se rendre compte qu’en fait la précarité monte du bas vers le haut, la prospérité des classes moyennes repose sur celle des classes laborieuses : salaires directs et indirects. Salaires directs : plus le plus grand nombre consomme et plus les classes moyennes s’enrichissent. Salaires indirects : le bon fonctionnement des services publics profite à tout le monde en restant tributaire d’un financement par une fiscalité redistributive. Les classes moyennes bourgeoises devraient se joindre aux gilets jaunes pour renverser cette electocratie mondialiste confiscatoire au service du 1% les plus riches.

      +19

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    • Calal // 21.12.2018 à 16h08

      Vous oubliez les revenus indirects que sont loyers,intérêts des contrats d’assurance vie,dividendes des actions détenues sur pea,plus values potentielles sur la revente des actions et de l’immo.
      Une grande partie de ces signes de richesse ne dépendent plus du travail des classes populaires du pays mais de la globalisation et de la quantité de monnaie créée par les banques centrales

        +5

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    • placide // 22.12.2018 à 06h47

      En fait le cône de ruissellement que l’on nous vend est dans la réalité inversé : C’est un entonnoir qui collecte au profit d’une minorité. Nous sommes vraiment dans un monde Orwellien

        +1

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  • Bébert le Fou // 21.12.2018 à 09h06

    J’avais été frappé dans son avant-dernier livre (Notre ennemi le capital) par la place importante consacrée à la « sincérité » personnelle : cohérence des idées, des propos et des actes, méfiance envers les porte-paroles auto-proclamés. La révolution est d’abord à faire dans sa tête. J’interprète son choix de vivre dans un petit village des Landes par la mise en pratique de ce qu’il écrit depuis longtemps. Ce n’est pas un retrait, c’est au contraire le choix d’une vie véritablement humaine, bien plus « riche » que celles des nantis de Montpellier ou d’ailleurs (y compris et surtout ceux de gauche).
    Les analyses de Jean-Claude Michéa peuvent être recoupées avec celles de Christophe Guilluy et aussi en partie avec celles d’Emmanuel Todd. Je pense que ce dernier se trompe quand il se dit pour un libéralisme soft, keynésien comme il le dit lui-même. Je ne pense pas que le capitalisme puisse revenir à ce stade. C’est un processus dynamique qui ne reviendra pas en arrière. Todd se trompe grandement sur ce plan là. Mais ses recherches sur les systèmes familiaux expliquent bien, à mon avis, pourquoi c’est en occident que le libéralisme a commencé. Ses commentaires actuels sur les effets de la mondialisation et de son avatar local, l’Europe de Maastricht, sont pertinents et sont en accord avec ceux de Michéa et Guilluy.
    J’aurais aimé être un élève de Michéa. Puisse-t-il écrire encore longtemps !

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  • Aquitanis // 21.12.2018 à 09h08

     » en fait la précarité monte du bas vers le haut  »
    EXCELLENT ! c’est tout à fait çà quand on déplace un peu son point de vue 😉

      +17

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    • hong xiu quiang // 21.12.2018 à 18h42

      remontée par capillarité ou imbibition, phénomènes physiques largement documentés.

        +1

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  • R. // 21.12.2018 à 10h02

    Michéa fait hélas feu de tout bois. D’abord il parle de sociologie mandarinale comme si tout ce qui était universitaire était mauvais. Ensuite il s’en prend aux végétariens: rappelons le, la consommation massive de viande n’a rien d’un souci mondialiste comme il le prétend dans son ignorance mais a au contraire un effet dévastateur sur l’environnement, mais pour discerner les causes bobos des faits scientifiques, il faut un peu se documenter.
    Monsieur le philosophe joue au paysan mais vit grâce à ses écrits: il veut s’imprégner de la culture d’en bas qu’il décrit avec une condescendance qu’il est incapable de discerner. Bref, Michéa a tout du bobo qu’il dénonce.

      +6

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    • Sandrine // 21.12.2018 à 10h48

      Michea ne dit pas que l’alimentation carnée est un souci mondialiste. Il dit que la lutte contre l’alimentation carnée participe de la croisade libérale contre les discriminations, ce qui est tres different et tout à fait vrai.

      La lutte contre les discriminations est une manière masquée de protéger les droits de la minorité oligarchique contre les prétentions de la majorité (les « masses »). Ainsi on rameute les trans, les homos, les bourgeoises en mal de reconnaissance sociale, les âmes sensibles à la souffrance animale… pour mieux asséner dans les esprits que « nous avons tous le droit d’être différents », que la difference physique, sexuelle, d’espèce… et surtout de revenu… ne préjuge en rien de la valeur morale de chaque être… qu’au delà de nos differences (surtout nos differences de revenu) chaque etre est libre et égal aux autres « en droit » (c’est à dire en theorie).
      Lutter contre l’élevage intensif est une priorité pour l’équilibre écologique planétaire. Lutter contre l’alimentation carnée, fer de lance du discours animaliste, est une priorité pour l’oligarchie qui veut « naturaliser » son droit à etre différente (c’est à dire plus riche) de la masse restante de l’humanité.

        +37

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      • Tassin // 21.12.2018 à 14h38

        Attention à la caricature.
        Vous réduisez le mouvement animaliste à la revendication du « droit aux végé/vegan d’être acceptés dans leur différence », ce qui le caricature en un mouvement bourgeois nombriliste. A part 2/3 articles à la con contre la « végéphobie » abondamment relayées dans la presse libérale, cette revendication est ultra-minoritaire (pour ne pas dire carrément inexistante) dans le milieu.
        Le mouvement antispéciste est avant tout un mouvement politique, d’inspiration socialiste, qui se bat contre l’exploitation et la domination d’autrui et non pas pour ses intérêts individuels, ce qui est l’opposé d’un mouvement libéral « de gauche » anti-discrimination et auto-centré.
        C’est bel et bien un combat moral : contre l’injustice et pour la dignité.

          +10

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        • Calal // 21.12.2018 à 16h16

          Oui l’injustice faite aux animaux est une priorité car c’est le seul problème non résolu dans le monde.vous participez a une diversion du type « arbre qui cache la foret ». Ne vous en faites pas bientôt vous ne mangerez plus de viande car vous ne pourrez plus vous en payer,elle sera exportée en Chine…

            +5

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        • Sandrine // 21.12.2018 à 16h20

          Je ne parlais pas du droit à la différence des vegans qui n’est pas du tout le cœur de revendications des animalistes. Ceux-ci entendent, tout au contraire, imposer leur vision du monde à l’ensemble de la société et votre message, qui revendique une dimension socialiste au combat animaliste est, à cet égard, tout à fait emblématique.

          Or justement, cette préoccupation «socialiste», cette volonté affichée de se battre contre l’exploitation d’autrui ( mais en réformant la nature humaine plutôt qu’en changeant les règles d’acces aux richesses produites par l’activité humaine), c’est précisément ce qui caractérise le progressisme contemporain, ce faux-nez du transhumanisme, lui-même ultime trouvaille du neo-liberalisme pour prolonger le statut quo économique et empêcher que les cartes ne soient fondamentalement rebattues.
          C’est un socialisme de l’homme nouveau à tendance totalitaire, très différent socialisme de la résolution de la question sociale dont se réclame Michéa.
          Je pense meme que pour les animalistes les plus engagés, la souffrance animale n’est en réalité qu’un prétexte, qui cache une volonté, une passion, de mettre définitivement à bas les valeurs de l’humanisme occidental. Pour casser définitivement l’idée d’unité du genre humain.

            +7

          Alerter
          • Tassin // 21.12.2018 à 16h44

            « Ceux-ci entendent, tout au contraire, imposer leur vision du monde à l’ensemble de la société  »
            Donc si je vous suis, tout combat pour l’émancipation, qui démarre en position ultra-minoritaire, entend « imposer leur vision du monde » à l’ensemble de la société, et est donc à rejeter par principe?
            Je me demande donc comment vous classez les premières associations de lutte contre l’esclavage au XVIIIème siècle.

              +4

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            • Sandrine // 21.12.2018 à 17h51

              Je ne suis pas contre les minorités qui entendent imposer leur vision du monde à la société si cette vision du monde ne remet pas en cause l’idée d’unité du genre humain.

              L’animalisme, en postulant que l’homme est un animal comme les autres, rend possible un traitement différencié des humains. Un charançon et un grand singe ne pourront jamais être traités de la même manière ; cette évidence légitimera par ricochet les castes au sein de la société humaine. C’est d’ ailleurs ce qui se passe dans l’indouisme où il n’y a pas de frontière claire entre homme et animal.

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            • Tell // 21.12.2018 à 18h30

              « L’animalisme, en postulant que l’homme est un animal comme les autres, rend possible un traitement différencié des humains. »

              Parce que ce n’est pas le cas actuellement? Ce n’est pas le cas ACTUELLEMENT que les humains sont traités différemment? Je ne sais pas, mais sur la planète où je vis en ce moment, c’est PARTOUT le cas. Suivant votre revenu, suivant votre statut social, suivant que vous soyez Français, Etatsuniens, Libyens, Syriens, Yémenites ou Burkinabés, vous n’êtes pas du tout, mais alors pas du tout traités de la même manière. Respectez les animaux, ou encore plus simplement la VIE, pourrait être un bon début pour apprendre à traiter les humains dignement et respectueusement.

                +4

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            • Sandrine // 21.12.2018 à 20h10

              @Tell, respecter la vie est une bonne chose mais ça ne peut pas valoir comme axiome principal d’une conduite éthique sur cette terre ; tout simplement parce que sur cette terre, la vie se nourrit de la vie d’autrui (cf. les vers qui vous boufferont quand vous serez mort).

              D’autre part, le fait que les hommes soient traités différemment en fonction de leur origine sociale ou géographique n’est pas une raison suffisante pour considérer que puisque ça existe, il doit forcément en être ainsi, n’est-ce pas?

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            • Tell // 21.12.2018 à 22h21

              @Sandrine
              « respecter la vie est une bonne chose mais ça ne peut pas valoir comme axiome principal d’une conduite éthique sur cette terre ; »
              Si. Apparemment nous n’avons pas les mêmes valeurs. Le respect de la vie conditionne tout le reste de nos actes.

              « tout simplement parce que sur cette terre, la vie se nourrit de la vie d’autrui »
              Excusez-moi, mais c’est un sophisme. Il y a une différence entre tuer un animal ou une plante par nécessité, et le faire pour le profit, pour le gaspillage ou pour tout autre raison qui ne respecte pas la vie, comme le « plaisir » de tuer. Si je mange de la viande je voudrais que l’animal ait vécu une vie heureuse en plein air, et non en batterie avec toutes sortes de polluants chimiques qui nous tuent aussi. Je ne sais plus qui faisait remarquer que le nombre de cancers était corrélé avec la quantité de poisons absorbés (additifs, etc.). Bref je souhaite la qualité plutôt que la quantité.

              Les animistes ont ce respect de la vie et présentent des excuses quand ils doivent tuer un animal ou abattre un arbre. Leurs sociétés sont certainement plus durables que la nôtre qui conduit au désert. Et à la guerre avant.

              « (cf. les vers qui vous boufferont quand vous serez mort). »
              Non. Et je prie les vers de m’excuser.

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            • Sandrine // 21.12.2018 à 23h23

              @Tell. Ok je suis globalement d’accord avec ce que vous dites.
              Je pensais « respect de la vie » dans le sens de « maintenir la vie à tout prix ».
              Mais oui bien sûr il faut respecter tout être vivant dans le sens qu’il ne faut ne pas traiter un être vivant comme une chose dont on peut faire ce que l’on veut. Les hommes ont bien évidemment des devoirs vis à vis de tous les etres vivants -à commencer par eux-mêmes.
              Par contre, cela ne veut pas dire que l’homme ne doit plus abattre d’arbres ni s’abstenir de manger la chair des autres animaux. Cela n’aurait pas de sens du point de vue de l’ordre de la nature.

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            • Tassin // 22.12.2018 à 21h53

              @ Sandrine : Couper un arbre est équivalent en violence tuer un animal? Sérieusement? De 2 choses l’une : soit vous êtes sincère mais ne maîtrisez pas totalement le sujet, auquel cas je vous renvoie par exemple vers Stéphano Mancuso et Alessandra Viola, tous 2 neurobiologistes des plantes qui vous expliqueront pourquoi les plantes ne souffrent pas, au contraire des animaux.
              Ou bien vous êtes de mauvaise fois, et vous venez juste de nous ressortir l’argument bien connu sous le nom de « le cri de la carotte ».

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            • Sandrine // 23.12.2018 à 13h13

              @Tassin Dans l’echange ci-dessus il n’est nullement question d’un quelconque « cri de la carotte » mais du « droit » à la vie de tous les etres vivants. Ne faites pas semblant de n’avoir pas compris.

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          • fanfan // 21.12.2018 à 18h42

            « Le véganisme est une mode née dans les années 1970 et qui va disparaitre d’ici une trentaine d’années. Je vous explique pourquoi et comment cette mode va disparaitre dans cette vidéo…
            – le véganisme repose sur le postulat immoral qu’il faut supprimer l’élevage même si cela tue plus d’animaux que de pratiquer un élevage non industriel,
            – le véganisme implique la fin de l’élevage alors le véganisme va disparaitre d’ici une trentaine d’années car d’ici là nous auront perdu la capacité de continuer à produire de la nourriture comme nous le faisons actuellement dans des systèmes qui ne reposent pas sur la polyculture élevage.
            En résumé : le véganisme est immoral et de toute façon il va disparaitre.
            https://www.youtube.com/watch?v=6X4UEawXu-Q

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            • Tassin // 22.12.2018 à 22h05

              Lol, que de sotises dans votre commentaire et dans cette vidéo remplie d’amateurisme.
              1/ Les premières traces de véganisme/antispécisme connues remontent à la Grèce antique (Pythagore ou Porphyre par exemple).
              2/ Sans remonter aussi loin des socialistes comme Jules Michelet ou encore Elisée Reclus ont pas mal écrit sur le sujet. Au début du XXème siècle il y avait en France les communautés de Naturiens (anarchistes décroissants vegans), qui ont inventé le mot « végétalisme ». Quelques siècels avant on peut aussi citer Léonard De Vinci par exemple.
              3/ Abolir l’élevage n’implique pas de tuer plus d’animaux bien au contraire (diminution des surfaces nécessaires à l’alimentation humaine), cet argument ne repose sur rien.
              4/ Le système de polyculture-élevage n’a pas un rendement agronomique faramineux. Au contraire des nouveaux systèmes issus de l’agriculture de conservation par exemple. Dans ces systèmes bien plus productifs que tous ceux inventés jusqu’à présent, l’ajout d’engrais animal réduit les rendements, tout le système étant basé sur l’apport de carbone au sol. Sur le sujet écouter ou lire Konrad Schreiber, François Mulet et tant d’autres.

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          • fanfan // 21.12.2018 à 18h52

            Allan Savory, pâturer pour reverdir les déserts
            https://www.youtube.com/watch?v=vpTHi7O66pI

            Hommage à André Voisin : http://patre.over-blog.com/article-hommage-a-andre-voisin-78706663.html

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          • Seraphim // 22.12.2018 à 08h50

            C’est juste marrant cette géométrie des réponses dans les commentaires: plus tu fais un commentaire de commentaire de commentaire et plus tu prends de place en vertical. Tout un symbole à mon avis!

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    • DocteurGrodois // 21.12.2018 à 11h47

      Michéa ne s’en prend pas aux végétariens (moi non plus d’ailleurs), mais au fait qu’être de « gauche » soit réduit à un ensemble de vertus sociétales.

      D’ailleurs l’économie « végane » est scientifiquement tout aussi destructrice que l’économie « carnée » puisqu’elle dépend des mêmes circuits industriels et d’agriculture intensive. En l’état actuel des choses, se priver de viande est un choix éthique tout à fait respectable, mais qui ne fait aucune différence dans le monde à moins de faire son jardin.

      Personnellement, je trouve plus constructif par exemple de militer pour l’arrêt de la pêche non-sélective (qui ravage les océans de plus en plus profond) ou contre les élevages-usines dantesques plutôt que d’attendre du monde entier qu’il adopte un modèle de vertu afin d’atteindre le même but.

      La première approche est politique, l’autre est morale. La politique on la discute, la morale on s’assoit dessus.

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      • Sandrine // 21.12.2018 à 13h17

        Le fait est, cependant, que pour que chaque humain sur terre dispose d’un accès « équitable » à l’alimentation carnée sans pour passer par l’élevage productiviste, il faut que les gros consommateurs de viande (les pays anciennement développés) acceptent de changer un peu leur mode d’alimentation en réduisant la part de la viande dans leurs menus quotidiens.
        Un animal « bien élevé » produit une viande chère, trop chère pour ceux qui ont « des fins de mois difficile » et qui deviendra de plus en plus chère à mesure que le nombre de consommateurs potentiels dans le monde augmentera.
        Maintenir une consommation de viande, comme privilège des classes fortunées n’est pas très éthique, en effet – guère plus éthique en tout cas que tolérer les élevages de viande industrielle.

        La solution, c’est d’accepter collectivement de manger moins de viande – un peu comme jadis, l’institution du carême permettait de gérer collectivement la pénurie de viande en obligeant les riches comme les pauvres à se passer de viande certains jours de l’année.
        L’ideologie hédoniste et individualiste qui sous-tend le neo-liberalisme est-elle capable d’organiser une telle « ascèse » collective ? J’en doute fortement.

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        • DocteurGrodois // 21.12.2018 à 15h31

          Sandrine, je suis presque d’accord avec vous.
          Même si la viande (re)devenait chère, elle n’en deviendrait pas pour autant rare ni hors de prix. La solution n’est pas de se priver ni d’entrer en religion, mais de redécouvrir les abats et tous les morceaux autres que le steak. Car non seulement les animaux sont élevés dans des conditions déplorables, mais la majeure partie de leur chair est gâchée.

          Ma mère petite ouvrière a pu nous a élever seule, on avait juste très souvent du foie, du cœur, des rognons, ou du pot au feu dans l’assiette. Il ne s’agit pas de restreindre ou d’interdire, mais de faire au mieux avec ce qu’on a. C’est l’essence de toute les traditions culinaires du monde, et nulle part le gâchis n’est acceptable ni rien ne se perd.

          Je laisse l’ascèse volontaire aux moines, et l’austérité forcée comme horizon à ceux qui somme toute conservent une mentalité de consommateurs passifs dont l’imagination est restreinte à l’offre des produits A ou B déjà sur les étagères.

          (Au passage le carême ou le ramadan n’ont rien à voir avec la pénurie mais avec la pénitence, et sont plutôt l’occasion de baffreries sans nom une fois le jeûne rompu)

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          • Sandrine // 21.12.2018 à 16h33

            Ce serait trop long de détailler ici, mais le rite du carême (pour le ramadan c’est différent parce qu’il n’est pas question de se priver spécifiquement de viande) plonge ses racines dans l’antiquité où certaines sectes (pythagoriciennes par exemple) prônaient un régime alimentaire de type vegan. Son application à grande échelle à la société résulte de raisons idéologiques (issues desdites traditions spirituelles) mais très certainement aussi de raisons sociales (volonté d’égaliser la condition des riches et des pauvres devant Dieu ce qui était facteur de lien social)

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        • jean pierre // 21.12.2018 à 23h25

          la consommation de viande c est comme les antibiotiques…pas sur que le tonnage total soit la somme de toutes les consommations individuels, l’industrie, le gaspillage, les déchets pervertissent les données macroéconomiques.

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      • Tassin // 21.12.2018 à 14h21

        Sur le plan écologique vous vous trompez, les surfaces dédiées à l’agriculture dans une société ayant aboli l’élevage seraient largement réduites. A la fois en France (environ un tiers des surfaces cultivées sont dédiées à l’alimentation des différents cheptels), et à l’étranger à travers l’arrêt des importations d’aliments pour bétail. Et ce, quelque soit le modèle agricole défendu (industriel-carniste vs industriel-vegan ou paysan-carniste vs paysan-vegan, l’avantage va toujours au vegan).

        Ce qui d’ailleurs résoudrait par ricochets d’autres problèmes : une partie du réchauffement climatique car l’élevage émet environ un quart des GES au niveau mondial, bien plus en France, soit plus que tous les transports réunis) et les forêts à la place permettraient de stocker du carbone massivement. Et aussi d’anticiper l’avenir : permettre le reboisement indispensable à la poursuite d’un avenir post-industriel serein (disponibilité de matériaux de construction et d’énergie). Ce reboisement est impossible dans une société reposant sur la consommation d’animaux. Encore moins si on arrête l’élevage industriel pour faire de l’extensif qui, par définition, consomme plus de surfaces agricoles que l’intensif.

        Quelques liens utiles pour effleurer les enjeux liés aux surfaces agricoles en France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_agricole_utile#En_France
        http://www.web-agri.fr/conduite-elevage/culture-fourrage/article/l-elevage-laitier-francais-est-autonome-a-77-1178-95488.html

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        • Arc Angelsk // 21.12.2018 à 17h54

          Pour le coup si les extrêmistes du Véganisme percent un jour… au passage il faudra aussi virer les animaux de compagnie et investir dans les « animaux de compagnie Végan ». Parce que je doute que les chats chiens et autres carnivores et omnivores dans les réserves, zoos, ménages privés ou autres… se contentent de haricots et de laitues :/
          De toute façon d’ici là on « fabriquera » de la viande en laboratoire par culture cellulaire, avec la bénédiction des thuriféraires de la cause animale, comme ça au moins on pourra mettre au chômage les paysans et enrichir encore plus l’industrie agro-alimentaire^^

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          • Consolo // 23.12.2018 à 14h19

            Merci !
            Enfin quelqu’un qui se demande à qui profité l’émergence médiatique soudaine et massive d’un mouvement présenté comme mondial (Vegan) idéologiquement fondé sur une supériorité morale indéniable de ses membres sur toutes les brutes épaisses qui n’y adhèrent pas…
            La culture de steaks tirés de cellules souches, la culture intensive de soja (donc plus de diversité végétale, pesticides à gogo)… Et la disparition de ces grands pièges à carbone que sont ces réservoirs à diversité végétale et animale sans pesticides ni engrais que sont les prairies qui, mangées, par les troupeaux (et pas forcément pour de la viande) ne relarguent pas de carbone…; Je n’ai pas les références scientifiques, mais ma réflexion s’appuie dessus.

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        • DocteurGrodois // 21.12.2018 à 18h26

          @Tassin

          On peut toujours se donner raison en théorie si on supprime les variables qui nous gênent, mais au final c’est l’expérience qui fait juge.

          En l’occurrence il faudrait faire la preuve concrète d’un mode d’agriculture sans animaux viable (sans même parler de durable). J’ai pas mal voyagé, et je n’en ai vu aucun parce qu’il n’y en a pas.

          En revanche si vous disposez de modèles théoriques performants, il est temps de les appliquer afin de prouver leur valeur scientifiquement et je serai le premier à l’admettre.

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          • Tassin // 22.12.2018 à 22h10

            Regardez donc des conférences ou lisez des articles sur l’agriculture de conservation. Ou encore agriculture sur sol vivant. 0 labour, 0 engrais, couverts végétaux permanents, culture de la biodiversité, fertilisation végétale, rendements améliorés, c’est l’avenir de l’agriculture.
            Une des références en la matière est Konrad Schreiber. Si vous habitez pas trop loin de Poitiers je vous emmène voir une ferme qui a mis en place ces systèmes qui marchent à merveille.

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  • Leterrible // 21.12.2018 à 11h09

    Pour rester pragmatique….L.Mauduit(Médiapart) nous livre une analyse au vitriol des « mesures compensatoires gilets-jaunes » décidées en une nuit ….. (extrait significatif et qui se suffit à lui-même..)
    … »  »  » Autant dire les choses clairement : les entreprises sont totalement exonérées de tout effort véritable. C’est dans l’ADN de ce pouvoir, qui vit en totale consanguinité avec les milieux d’affaires.

    De cette consanguinité, il existe une preuve manifeste, qui est celle du CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi), dont le maintien est un scandale démocratique bien plus important que ne l’est la suppression de l’ISF. À lire la dernière « Note de conjoncture » de l’Insee, on trouve la confirmation de l’immensité des sommes en cause, bien plus considérables que dans pour l’ISF : « « Au 1er janvier 2019, le CICE sera remplacé par une baisse de cotisations sociales à la charge des employeurs d’un montant équivalent. En 2019, les entreprises verseront des cotisations réduites de 6 % sur les salaires compris entre 1 et 2,5 Smics (soit une réduction de 20,4 milliards d’euros). Par ailleurs, elles percevront le CICE acquis au titre des rémunérations versées en 2018 (20,2 milliards d’euros). L’année 2019 sera donc “double” en termes de dépenses publiques », écrit l’Insee.
    L’Institut ajoute tout aussitôt : « Mais son effet en termes d’incitation à l’emploi est incertain. » En clair, le gouvernement engage pour 2019 plus de 40 milliards d’euros au profit des entreprises, tout cela pour un effet sur l’emploi qui sera… « incertain » !
    Ici ou là, certains gilets jaunes avaient relevé cette imposture. Et ils demandaient à Emmanuel Macron non seulement de « rendre l’ISF » mais aussi, de « rendre le CICE ». Car le CICE est un double symbole. Dans le prolongement de ce vrai-faux plan de relance, il permet de mesurer qu’Emmanuel Macron s’accroche plus que jamais à sa politique de l’offre. Mais il permet aussi de vérifier qu’un gouvernement progressiste, voulant mettre en œuvre un véritable plan de relance du pouvoir d’achat, pourrait disposer de marges de manœuvre budgétaires considérables, sans même déséquilibrer les finances publiques.

    En tout cas, l’analyse méticuleuse du plan Macron ne laisse guère place au doute : les mesures annoncées sont bancales et fragiles et ne sont assurément pas de nature à apaiser la colère sociale.  »  » « 

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    • fanfan // 21.12.2018 à 19h07

      « Les 0,01% , c’est-à-dire les grands banquiers, les grands capitalistes et autres « grands » qui travaillent pour eux, ont gagné. Voyant que la population continue à croître et veut augmenter son niveau de vie (donc sa consommation globale), que la pollution s’installe, que les réserves d’énergie fossiles et celles de matériaux s’amenuisent, que le climat se réchauffe trop, que les océans s’acidifient et leurs ressources naturelles disparaissent, que voulez vous qu’ils fassent pour sauver leur classe, leur mode de vie et leurs descendants, puisqu’il n’est pas question de partager et que même le partage ne suffirait pas?
      Leur seule solution – je dis bien « de leur point de vue » – consiste à créer les troubles amenant partout aux guerres et aux guerres civiles, afin de laisser se réduire drastiquement les populations et peut être ensuite de se poser en sauveurs / dictateurs avec la pauvreté installée partout mais beaucoup d’argent à prendre en taxes et reconstruction. (…)
      André-Jacques Holbecq – Trop tard : https://postjorion.wordpress.com/2018/02/21/365-trop-tard/

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  • W // 21.12.2018 à 11h59

    Mr Michéa a à present 68 ans.

    Son père était communiste, et lui meme l’a été jusqu’à l’âge de 26 ans.
    Il a ensuite été fonctionnaire (professeur de philosophie dans un lycée de Montpellier) jusqu’à sa retraite.

    Peut-on parler de vraie vision d’en bas ?

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    • LowCost // 21.12.2018 à 13h11

      Prof dans un Lycée n’est pas non plus un position tellement « d’en haut »
      Lui dénier d’emblée la possibilité d’avoir un vision depuis la base serait lui faire un procès d’intention assez injuste.

        +18

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  • JBB // 21.12.2018 à 12h33

    On s’installe à la campagne pour profiter du calme de la nature et de la vie à « l’ancienne » et on râle parceque il n’y a pas de converture mobile ?

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    • La petite mort // 21.12.2018 à 13h31

      On ne vit pas sur une île, non plus. C’est indispensable d’être connecté au monde qui nous entoure.

        +10

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    • Weilan // 21.12.2018 à 14h25

      Il ne vous a jamais traversé l’esprit que, à revenu égal, le « campagnard » paye les mêmes charges et impôts que le citadin ? Qu’à défaut de transports en commun et autres facilités, l’accès à un réseau de téléphone est le minimum qu’un état digne de ce nom doive assurer à TOUS ?

        +19

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      • JBB // 21.12.2018 à 18h50

        L’état a récupéré plus de 4 milliards en vendant les fréquences pour la 4G et la 3G. Ça suffisait largement pour supprimer toutes les zones de blanches de France.(c’est plus que la capitalisation de Alice Europe) Mais où est passé le pognon ?

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    • red2 // 21.12.2018 à 17h00

      L’aménagement du territoire ca vous parle? On ne va pas concentrer toute la population du pays dans 10 metropoles…

        +4

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    • Tell // 21.12.2018 à 18h36

      Généralement ceux qui ont choisi leur mode de vie n’éprouvent pas le besoin de se justifier. Quant aux autres, si cela peut les consoler…

        +3

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  • La petite mort // 21.12.2018 à 13h30

    Je ne suis pas du tout convaincu par cette vision romantique du gilet jaune. J’ai vraiment l’impression que Michéa ous expose sa vision fantasmé du mouvement, plutôt que ce qu’il est réellement.

    Un peu de bon sens: je ne connais personne, dans mon village de 250 âmes qui irait se taper 26km en bagnole pour aller bloquer un rond point. En tout cas, aucun de mes voisins ne fait ça ! Mes potes qui vivent dans des villages encore plus petit ne le font pas non plus, au contraire, ils pestent contre ce mouvement pour un tas de raison. Et ce sont des mecs qui (comme moi) ont grandement besoin de leur véhicule et subissent le prix de l’essence.

    D’après ce que j’ai lu, les GJ se sont surtout des citadins pauvres et des semi-ruraux qui vivent dans des petites villes. Des gens qui, justement, n’ont pas sauté le pas et n’ont pas opté pour la vie que décrit Michéa dans la première partie de son texte. Ce sont des gens qui s’accroche bêtement au monde morderne que Michéa abhorre tant, et c’est certainement une des raisons de leur malheur et de leurs soucies financiers.

      +6

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    • Gilles // 21.12.2018 à 15h06

      Vous assénez des vérités sans aucun fondement. J’habite dans un village de 100 habitants et nous sommes entourés de plusieurs autres villages entre 100 et 700 habitants. Eh bien voyez-vous, il y a pas mal de gilets jaunes qui « font des tours de gardes » au rond-point d’une ville de sous-préfecture éloigné de 20 kms. Et si vos potes pestent contre ce mouvement, c’est qu’ils doivent, ou avoir des revenus conséquents ou n’habiter dans ces villages qu’à titre de « vacancier ». OU encore, qu’ils n’ont strictement rien compris: si, si , c’est possible!!

        +24

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    • Tell // 21.12.2018 à 18h38

      Même si des villageois ne participent pas du fait de la distance, le soutien est massif.

        +9

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  • Renard // 21.12.2018 à 16h26

    Michéa lance toi en politique mon vieux, va sur les ronds points faire des speech, explique leurs les principes du socialisme des origines, prend de la place médiatiquement, viens démonter quelques libéraux sur les plateaux télés. Fais toi connaître du peuple !

    C’est tout simplement incroyable qu’aucun des intellectuels dissidents ne se sortent les doigts du .. et qu’aucun ne se lance directement et concrètement ou en politique ou dans les médias (à part Todd, le seul qui assume son rôle dans les médias et Ruffin le seul à s’être lancer dans la politique).

    Croyez vous que Proudhon et Pierre Leroux se seraient contenter d’écrire leurs petits textes tranquillement du fin fond de leurs campagnes et auraient estimés que cela était suffisant ? Non. Il se lançaient directement dans l’arène politique, quitte à tout perdre, quitte à sacrifier leur vie personnelle !

      +2

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  • Suzanne // 21.12.2018 à 17h41

    Désolée, et Jean-Claude Michéa est sans doute quelqu’un de très bien, mais je ne peux supporter l’hypocrisie qui consiste à dire qu’on a fait l’effort de trouver un nouveau cadre de vie quand on est… retraité. C’est-à-dire qu’on est parfaitement libre d’habiter où on veut et qu’on n’a pas à rejoindre son travail tous les jours, de la manière qu’on peut.

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  • Un_passant // 21.12.2018 à 20h05

    Libéral, libéral, libéral… vous avez remarqué que les pays les plus proche du libéralisme, des pays comme la Suisse, la Suède ou la Nouvelle-Zélande comptent généralement tous les ans dans le top 10 des pays où la population se considère comme la plus heureuse?
    Alors, c’est le « libéralisme » le problème, ou autre chose, que ni la gauche ni la droite ne veulent assumer?
    Parce que la France à 57% du PIB de dépense publique ou les USA, complètement vampirisés par l’influence néfaste du mix indigeste démocrate+lobby militaro-industriel, ça ne sonne pas vraiment libéral (non parce que Kennedy, icône américaine et démocrate élu grâce à cette même mafia dont les pratiques ont provoqué la révolte cubaine… hem. Les USA, que ça plaise ou non, c’este exactement ça et Trump n’est que la manifestation d’un dégagisme à l’égard de cette association contre nature).
    Blague à part, si le libéralisme est le problème, comment qualifiez vous les différences entre la Suisse, la Suède, la France et les USA? C’est le concept « libéral » le problème? Vraiment?

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    • Sandrine // 21.12.2018 à 21h31

      La Suède, un pays libéral, vous êtes sur?

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      • Un_passant // 21.12.2018 à 22h06

        En tout cas, la gauche semble le penser vu que certaines réformes inspirées de la Suède ont été qualifiée d’ultra-libérales et ont entraîné des procès en esclavagisme de la part de certains commentateurs de gauche (syndicats compris, ce qui fait que les réformes projetées ont été annulées). J’en déduis que c’est un pays éminemment libéral et… comparativement à la France, actuellement, oui la Suède est plus libérale que la France, notamment à l’égard de ces TPE/PME/ETI. La seule dépense sociale, les seuils de prélèvement ou la dépense publique ne suffisent pas à décrire un pays plus ou moins libéral, son attitude à l’égard des entreprises est essentielle.

        https://www.journaldunet.com/management/creation-entreprise/1165455-pays-pour-creer-son-entreprise/

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      • JBB // 21.12.2018 à 22h39

        Pas de smic, 90% des fonctionnaires avec un contrat de droit privé, une partie de la retraite par capitalisation, une assurance chômage dégressive, des chèques éducation, semaine de 40h.
        Et classé 15ème sur l’échelle du « libéralisme » https://www.heritage.org/index/country/sweden

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        • JBB // 21.12.2018 à 22h57

          Et pas d’ISF ni de droits de succession. IS à 22%.

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          • yann // 22.12.2018 à 10h26

            Qu’est ce qu’il ne faut pas lire. La Suède est surtout un pays qui a gardé sa monnaie. Et il y a libéral et libéral. La suisse protège son industrie tout comme la suède ce sont des pays comme l’Allemagne qui peuvent faire du libéralisme en apparence, mais qui favorisent en réalité leurs intérêts dès qu’ils sont en danger. L’Allemagne vient par exemple de protéger ses entreprises contre les rachats chinois pour protéger ses savoir-faire c’est pas très libéral. Chose qu’elle n’accepterait pas si c’était la France qui se protégeait de l’Allemagne par exemple.

            Du reste il faut comprendre que les peuples ont des structures et des organisations différentes. SI certains pays grâce à un fort sentiment communautaire comme l’Allemagne, le Japon ou la Suède peuvent continuer à agir collectivement dans un cadre d’apparence libéral d’autres ne le peuvent pas.

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            • Un_passant // 22.12.2018 à 11h17

              Ça n’est pas moi qui dirait le contraire, la monnaie est un point clef MAIS, même quand la France pouvait le faire, elle ne l’a pas fait.

              Les pays du Sud de l’UE, comme les pays d’Amérique du Sud, sont des pays plutôt catholiques très réceptifs aux sirènes du communisme.

              Les pays les plus libéraux et les plus heureux sont aussi historiquement ceux qui sont restés les plus méfiants à l’égard des sirènes du communisme et, pour la plupart, fortement imprégnés du mode de pensée protestant (exception faite de l’Irlande).

              Comparez la liste des pays les plus heureux et les plus libéraux, les pays réceptifs au communisme sont mal placés.

              Les pays les plus libéraux ont compris une chose fondamentale: les TPE, PME ETI sont essentielles à la santé économique; en France on a pris des décisions irresponsables, démagogiques croyant combattre les dérives des dérégulations macro-économiques mais on n’a fait qu’étrangler les TPE, PME et ETI, en croyant contraindre le CAC40. Ils ont aussi compris autre chose, mieux vaut prélever au niveau des revenus qu’au niveau des entreprises, mieux vaut taxer APRES résultat qu’a priori comme en France. C’est le point essentiel qui différence la France des pays Scandinaves, de l’Irlande ou de la Suisse.

              Il y a un mensonge éhonté, ignoble et même assez abjecte des syndicats quand ils disent que tel ou tel pays taxe plus sur les bénéfices. C’est peut-être vrai, mais en contrepartie, il y a moins de taxes AVANT ce qui fait qu’ils peuvent vendre moins cher et préserver leurs marges.

              Reste la question bancaire, ces pays ont aussi souvent conservé les banques intermédiaires, chose que la France n’a pas faite avec son principe de banque généraliste.

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            • JBB // 22.12.2018 à 12h08

              Vous croyez que la Suède a profité de son indépendance monétaire en faisant tourner la planche à billets pour financer ses déficits publics et dévaluer ? Et ben non, depuis 2000 le déficit public n’est jamais descendu au dessous de 2% et a été souvent en excédent. De plus on pourrait dire pareil de la Finlande qui elle est dans l’euro.

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  • Larousse // 22.12.2018 à 10h01

    Ce matin je voudrais parler de la « remarquable émission » de RTL de hier 21 dec. 2018 « On refait le monde » qui s’achevait par l’expression des voeux des participants pour l’année 2019. Ecoutez-les et vous comprendrez l’état médiatique du pays.
    Le plus remarquable d’entre eux était Jean-Luc Mano qui, de ses voeux, en appelait au retour du « Macron du début », celui du progrès, de l’enthousiasme, pendant la campagne, bla, bla, bla…
    Remarquable cette attitude, cette évolution d’un ancien étudiant communiste, profiteur du « quota communiste » à TF1 en 1983, comme quoi le système sait parfaitement récompensé ses « chiens de garde » quand il faut bien le boulot du « politiquement correct ».

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  • Larousse // 22.12.2018 à 10h13

    Ce matin je voudrais parler de la « remarquable émission » de RTL de hier 21 dec. 2018 « On refait le monde » qui s’achevait par l’expression des voeux des participants pour l’année 2019. Ecoutez-les et vous comprendrez l’état médiatique du pays.
    Le plus remarquable d’entre eux était Jean-Luc Mano qui, de ses voeux, en appelait au retour du « Macron du début », celui du progrès, de l’enthousiasme, pendant la campagne, bla, bla, bla…
    Remarquable cette attitude, cette évolution d’un ancien étudiant communiste, profiteur du « quota communiste » à TF1 en 1983, comme quoi le système sait parfaitement récompenser ses « chiens de garde » quand il faut bien le boulot du « politiquement correct ».

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  • keg // 24.12.2018 à 08h55

    24/12/2018 –

    6 CRSS contre un manifestant désarmé, c’est normal et le manifestant (Gilet Jaune ou non) reste désarmé sur le pavé
    3 manifestants encagoulés, poursuivant 2 Flics en moto, c’est normal et le flic dégaine son arme et pointe, comme à la pétanque…. Vers les poursuivants….
    Qui est le plus dangereux du manifestant (encagoulé ou non, en gilet Jaune ou sans) ou du flic qui sort son arme. Il y a bien la marque benalla au sein de la communauté « gilet bleu » qui a fait des émulés !
    On a frôlé la « bavure ». La prochaine fois, il y aura lynchage et mort ! Dans quel camp ? Qui portera, alors, la responsabilité de la poule ou de l’œuf ?

    https://wp.me/p4Im0Q-2Ga
    Etre, encore, Gilet Jaune, demain https://wp.me/p4Im0Q-2Et

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  • Cmaud // 25.12.2018 à 13h02

    Merci, M. Michéa, pour votre analyse que je partage.
    Hollande et ses thuriféraires s’enorgueillissent du mariage pour tous qui ne concerne principalement que les bobos et qui ne coûte pas grand-chose, mais ne disent rien du monstrueux et inefficace CICE, sacralisé depuis par Macron.
    Macron le petit aura au moins eu un effet bénéfique (eh, oui !), il a donné envie de voter à des personnes de la France d’en-bas qui ne votaient plus, pour le virer dès que possible, je peux en témoigner moi aussi.

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