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Les routes de l’esclavage (1620 – 1789) : Du sucre à la révolte | ARTE

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Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Nécessaire et captivant.

Imitant le modèle portugais, Espagne, Hollande, France et Angleterre, en quête de colossaux profits, se disputent les Caraïbes pour y cultiver la canne. L’Atlantique devient le champ de bataille de la guerre du sucre, laquelle va multiplier les routes de l’esclavage à grand renfort d’investissements, avec la complicité des banques et des compagnies d’assurances.

Alors que les méthodes s’industrialisent et que la terreur s’intensifie – razzias, tortures et décapitations publiques pour prévenir toute rébellion –, près de 7 millions d’Africains sont entraînés dans la tourmente, vendus par des marchands locaux à des flibustiers et armateurs négriers, tandis que s’élèvent en Europe les premières voix contre la barbarie de la traite, socle du capitalisme émergent.

Les routes de l’esclavage
Episode 3 : 1620 – 1789 : Du sucre à la révolte
Série documentaire (France, 2018, 52mn)

Source : ARTE – YouTube

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Commentaire recommandé

Corto // 24.07.2020 à 07h15

Je rappelle ici cette histoire de gamins irlandais envoyé dans les plantations de canne à sucre dans des conditions souvent pire que celle des esclaves africains.. comme quoi tout n’est pas que racisme mais bien souvent que du business plan.

61 réactions et commentaires

  • christian gedeon // 24.07.2020 à 06h58

    Ah nous y voilà ! Je me disais aussi. L’acte 2 du reportage était une mise en bouche si j’ose dire. Histoire d’arriver à ce qu’il n’y ait plus que deux personnages le très gentil esclave noir et le très mechant odieux condamnable esclavagiste blanc et seulement blanc. L’acte 3 est très tendance. En attendant, en Afrique noire tout va bien comme chacun le sait et black lives matter à fond.

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    • Barachin // 24.07.2020 à 09h38

      Bizarre ce besoin systématique de rappeler que l’esclavage a été pratiqué également par des personnes non blanches (« et seulement blanc. »). Je ne comprends pas.

      Quant à votre dernière phrase (qui se veut ironique ?) relative à la misère en Afrique… là non plus je ne comprends pas le sens.

      Trop de sous-entendus. Peut-être racistes ?

        +17

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      • LowCost // 24.07.2020 à 12h40

        Pourquoi dites vous cela, vous voudriez faire oublier que l’esclavage fut pratiqué partout et par tout le monde ? Comme ce genre de reportage qui justement fini par ne considérer que la traite parles européens (et jamais dans l’autres sens)

        Vouloir faire payer autant symboliquement que pécuniairement un seul groupe humain pour cette pratique anciennement universelle, ne serait ce pas un peu raciste ?

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        • Barachin // 24.07.2020 à 13h13

          « Vouloir faire payer autant symboliquement que pécuniairement  »

          Ce n’est pas mon propos. Mais on pourrait échanger là-dessus si vous le souhaitez.

          Ma remarque s’adresse au contributeur précédent qui
          ›› semble vouloir rappeler que les Africains n’ont pas attendu les blancs pour pratiquer l’esclavage (ce qui est vrai, de même que les Indiens, les Arabes…, c’est une pratique quasi-universelle)
          ›› tout en faisant un lien douteux (incompréhensible pour moi) avec la situation de misère du continent africain aujourd’hui

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        • Subotai // 25.07.2020 à 00h05

          Ben non!
          La question n’est pas l’esclavage en soi. Ni particulièrement ceux qui l’ont pratiqué.
          La question est la rationalisation idéologique pour la justifier.
          Exactement comme le massacre de population, voire son organisation politique n’était pas nouveau, la rationalisation idéologique pour justifier le massacre des Juifs Tziganes et autres « déviants » par les Nazis est la particularité qui fait son exceptionnalité.
          Il a fallut justifier le Commerce triangulaire quand l’église a interdit l’esclavage amérindien. La nécessité commerciale ne suffisant pas pour rendre acceptable le commerce de l’esclavage africain, le dénigrement racial fut mis en œuvre intellectuellement pour donner bonne conscience.
          Je remarque qu’encore aujourd’hui, il s’agit de le justifier par toutes sortes de considérations relativistes.
          Mais je sais où est le fond du problème. 🙂
          Si les descendants d’esclaves se mettent à demander compensation avec les mêmes moyens que les victimes des Nazis, ça risque de devenir chaud, voire intenable pour notre société.
          Dans ce monde en décadence, nous n’avons pas fini de rigoler…
          PS:
          Je n’ai pas regardé.
          Je ne regarde pas Arte qui m’énerve sur tous les sujets de sociétés qu’elle traite.
          Personnellement (en tant que personne concernée) l’exigence de repentance et de compensation ne m’intéresse pas.
          Laisser le passé là où il est.
          Mais bon, je peux comprendre que d’autres aient un autre point de vue.
          J’espère que l’évolution actuelle des relations sociales dans ce pays ne vont pas me faire changer d’avis; rien que pour faire chier… 🙂

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          • Az // 25.07.2020 à 11h56

            La question des réparations aux victimes de l’esclavage est quand même intéressante à mettre sur le tapis (même si comme vous le dites, il y a peu de chance qu’elle aboutisse à des réparations sonnantes et trébuchantes).

            Au moment de l’abolition, quelque soit le pays, les anciens maîtres reçoivent toujours un dédommagement en argent. Ce fut aussi le cas pour l’abolition du servage (en Russie par exemple ou pendant la révolution française). La personne dont la famille a travaillé de force gratuitement, elle, ne reçoit rien. Et c’est le cas aussi pour les personnes de statut libre travaillant sous contrat mais dans des conditions (financières notamment) proches de l’esclavage.
            C’est vrai que si les capitalistes se mettaient à indemniser tout le monde, ça ferait un joyeux bordel🙂.

            Étonnant que les capitalistes allemands aient accepté de le faire pour les victimes du nazisme. Qu’ont-ils bien pu obtenir en échange? Pas très clair tout ça.

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      • christian gedeon // 24.07.2020 à 12h44

        Pas de sous entendus. Raciste donc l’argument irréfragable et suprême. Je pouffe. Quant à l’Afrique il vous a peut être échappé qu’elle est en guerre tous les jours. Des centaines de morts. Le constater et surtout le déplorer est donc du racisme. Étrange inversion des valeurs. Je vous laisse à vos délires.

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        • Barachin // 24.07.2020 à 13h15

          Vous êtes bien peu charitable. Votre prose est pour moi très obscure. Je ne comprends pas ce que vient faire par exemple Black lives matter ici ni pourquoi vous êtes ironique lorsque vous évoquez la misère du continent africain : « En attendant, en Afrique noire tout va bien comme chacun le sait et black lives matter à fond. »

          Si vous ambitionnez de faire de l’esprit, n’oubliez pas d’être à peu près compréhensible. Sinon c’est de la private joke.

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          • christian gedeon // 24.07.2020 à 13h28

            Charitable? L’ Afrique mérite mieux qu’un charitable. Je crois qu’on ne s’est pas bien compris. Le modérateur des Crises sait je pense que j’aime l’ Afrique, et que j’en ai plus que marre qu’on ne parle presque jamais du calvaire que vivent nombre de pays africains joue après jour. Je suis peut être trop clair en fait. Tellement c’est simple. Je dis qu’on ne se soucie vraiment de la vie des noirs que s’ils vivent en « Occident ». Pas vraiment quand ils vivent en Afrique. Et c’est carrément degueulasse.

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            • Marie Pan-Pan // 24.07.2020 à 17h43

              Laissez tomber Christian et ne tombez pas dans le panneau.
              Les plus anciens sur ce site savent ce qu’il en est de vos positions, de vos connaissances et de votre intérêt pour l’Afrique…évidemment ça demande un effort de lire tout vos commentaires passés qui ne feraient qu’éclairer davantage l’ignorance abyssale de certains qui viennent de naitre sur ce site. C’est là un effort (qui n’a plus de sens apparemment) que n’ont guère l’habitude de faire les Justiciers et autres Torquemeda de la Juste Pensée actuelle.
              Nous connaissons et apprécions votre ironie jamais gratuite pour celui qui sait vous lire.
              Quand à l’humour…c’est un trait d’esprit totalement absent des nouveaux Maîtres Censeurs…c’est d’ailleurs à cela qu’on les reconnait.
              Et comme je l’ai déjà écrit, si on ne vous traite pas une fois dans la vie de fasciste ( ou de raciste ou de toute autre taxinomie contemporaine) , c’est que vous avez raté votre vie.
              Bien cordialement.

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              Alerter
  • gracques // 24.07.2020 à 07h00

    Série remarquable sur arte en 4 épisodes, peut être trop centrée sur le seul commerce triangulaire dans ses trois épisodes ,,mais remarquable dans’la description des enchaînements et la mise en avant du moteur économique de cette pratique sur cinq sièclesemaines et sur trois continents.(ce qui veut dire qu’il s’agitbd’un phenomene particuoier et qu’ailleurs et en d’autres temps les choses n’ont peut être pas été les mêmes , mais’que l’étude et la comparaison pourrait être feconde)
    En conclusion , l’esclavage c’est de l’énergie pas chère et la domination que cette pratique entraîne produit la mort l, ‘horreur , la desolation dans les pays razzies et le’racisme….
    A méditer pour des temps futurs.

      +11

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  • Corto // 24.07.2020 à 07h15

    Je rappelle ici cette histoire de gamins irlandais envoyé dans les plantations de canne à sucre dans des conditions souvent pire que celle des esclaves africains.. comme quoi tout n’est pas que racisme mais bien souvent que du business plan.

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    • Barachin // 24.07.2020 à 10h13

      Le point commun est donc l’appât du gain. Bien, La Palisse n’eut pas dit mieux 🙂

      Toutefois il ne sera pas exagéré de pointer quelques différences avec votre édifiant exemple irlandais :
      • le nombre d’Africains asservis
      • la durée du phénomène
      • la désorganisation politique et économique de tout un continent

      On pourrait également se pencher sur les effets sur les esclavagistes eux-mêmes, un commerce d’une telle ampleur ne peut manquer d’en avoir produits.
      • l’enrichissement commercial des « négriers » anglais, français, portugais, etc…
      • mais également un discours légitimant ces pratiques inhumaines et basé sur l’idée de la supériorité de l’européen (d’abord en tant que Chrétien puis à partir du XIXe en tant que race supérieure)

      Parler de « business plan » pour comprendre l’esclavage, phénomène de longues durée, c’est ne prendre en considération que la logique marchande. C’est en réalité un « moment historique » bien plus lourd de conséquences sur
      • l’état géopolitique du monde aujourd’hui
      • les mentalités et la prégnance du racisme

      Parler de « business plan » à propos de la pratique esclavagiste enfin, c’est regarder le passé avec les lunettes de l’homo-economicus du début du XXIe siècle, cet être un peu étrange qui croit que l’appât du gain est l’unique moteur de l’histoire.

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      • Az // 24.07.2020 à 10h43

        « la désorganisation politique et économique de tout un continent ». Pourquoi n’envisagez-vous pas le fait que l’Europe elle-même a été mise à feu et à sang et a été profondément désorganisée (et pervertie) par la colonisation des Amériques et la traite des Africains qu’elle a généré.

        Un Exemple, la France, qui dès le début du XIV e siècle avait été capable, à l’encontre de tous les usages en vigueur à l’époque de part le monde, de proclamer la désuétude de l’esclavage sur les terres dépendant directement du roi… se retrouve trois siècles plus tard à publier d’ignominieux « codes noirs » réglementant l’existence d’esclaves. Une vrai régression morale et spirituelle.

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        • gracques // 24.07.2020 à 13h08

          l’esclavage en France (sauf cote méditerranéenne) était inconnu depuis au plus tard la période carolingienne ( pour etre remplacé par le servage , a peine mieux) .
          Le code Noir est une abjection …. qui n’avait pas cour en métropole .
          A ce titre sur une période antérieure (XV siecle ) un article inintéressant dans « l’histoire mondiale de la France » ou on apprend que des esclaves échappés des environs de Perpignan trouvèrent refuge a Pamiers et ne furent pas livrés après procès.
          Hollywood ont fait un film sur une anecdote similaire qui se passait…. au XIX ème siècle.

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      • Al Chaâb Yourid // 24.07.2020 à 10h56

        Az

        « l’Europe elle-même a été mise à feu et à sang et a été profondément désorganisée (et pervertie) par la colonisation des Amériques et la traite des Africains qu’elle a généré. »
        ›› les guerres qui ont secoué l’Europe à partir du XVIe siècle ne sont pas très différentes de celles qui l’ont secoué précédemment
        ›› le motif me semble moins l’Amérique et le commerce triangulaire que les querelles dynastiques
        ›› à ma connaissance les luttes dans les Antilles n’a jamais été un motif de guerre entre les puissances du continent européen

        Deux petites remarques :
        ›› « Une vrai régression morale et spirituelle. » C’est une vision téléologique de l’histoire.
        ›› « pervertie ». Jugement moral inapproprié en Histoire.

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        • Az // 24.07.2020 à 15h48

          Sur vos deux « petites remarques »: il n’est pas moins téléologique de déplorer la  » la désorganisation politique et économique de tout un continent » en parlant de l’Afrique (L’Afrique a-t-elle vocation à être organisée politiquement et économiquement et selon quels critères?etc. ). Le jugement moral n’est jamais absent des livres d’histoires. Lorsque l’on parle d’histoire, c’est toujours avec un but moral (politique). L’histoire n’est pas les mathématiques ou la physique.

          Concernant votre remarque de fond : les querelles dynastique sont l’habillage de tensions géostratégiques qui les dépassent très largement. Si la France se lance dans les conquêtes ultra-marines, c’est pour contrer la puissance de l’empire espagnol. Il en va de même de la traite négrière.

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        • Al Chaâb Yourid // 24.07.2020 à 20h29

          Az,

          ‘L’Afrique a-t-elle vocation à être organisée politiquement et économiquement et selon quels critères »

          Contrairement à ce que la plupart de occidentaux croient, l’Afrique a une histoire. Des empires, des royaumes, des dynasties qui n’avaient rien à envier du point de vue du développement technique, culturel et politique… aux sociétés des autres continents. Y compris comparée à l’Europe médiévale.

          Pour en savoir plus : https://www.college-de-france.fr/site/francois-xavier-fauvelle/index.htm

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          • Az // 24.07.2020 à 20h40

            Je ne nie pas ça. Ce n’était pas du tout mon propos. Ce que je voulais dire c’est que énoncer « la désorganisation politique de tout un continent » est aussi un jugement moral (qui considère que l’organisation politique et économique est un bien et la désorganisation un mal )

            Et d’ailleurs quand vous avez parlé de « querelles dynastiques » à propos des conflits géopolitiques de l’Europe, c’était un jugement de valeur (qui pouvait être ressenti comme assez méprisant d’ailleurs).

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          • Al Chaâb Yourid // 24.07.2020 à 20h52

            Merci pour vos précisions.
            Toutefois si vous n’avez pas d’autres objections que celles consistant à manipuler des mots plutôt que des idées, je propose d’arrêter là l’échange 🙂

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            • Az // 24.07.2020 à 21h54

              Les idées, vous en trouverez un certain dans tous mes autres commentaires.
              Mais on peut revenir sur les affirmations de votre premier commentaire si vous le souhaitez : vous écrivez « à ma connaissance les luttes dans les Antilles n’ont jamais été un motif de guerre entre puissances européennes ».
              Ah bon?
              Saint Domingue, vous connaissez? La guerre de sept ans vous connaissez aussi? Et la fonction de Corsaire, ça vous dit quelque chose?

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            • Rémi // 26.07.2020 à 19h29

              Cher Az:
              La guerre de 7 ans s’est étendue aux empires coloniaux. Elle débute pour la saxe.
              Rien ne prouve que la guerrre de sept ans aurait éclatée pour les seuls enjeux coloniaux. Surtout que Prusse, Autriche Russie, n’avaient pas d’empire coloniaux. Soiyez gentil de Grâce ne réecrivez pas l’histoire. C#est déjà suffisement ocmpliqué comme cela.

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            • Az // 26.07.2020 à 22h03

              @Remi, ce n’est pourtant pas ce qui est écrit dans wikipedia. Je cite:
              « Le début de la guerre est généralement daté du 29 août 1756, lors de l’attaque de la Saxe par Frédéric II de Prusse, qui fait ainsi le choix de devancer l’agression programmée par l’Autriche pour reprendre possession de la Silésie. CEPENDANT , l’affrontement avait débuté plus tôt dans les colonies d’Amérique du Nord »
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans

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  • Az // 24.07.2020 à 07h22

    Tout d’abord merci au site les Crise de nous donner l’occasion de discuter sur ce sujet.
    J’étais au départ très enthousiaste par rapport de ce documentaire , mais mon enthousiasme a fait place à un certain énervement quand à la manière quand même par trop idéologique dont est traitée la question. Le commentaire en voix off, notamment accumulé les raccourcis hasardeux, voire des idées franchement trompeuses.
    Le présent épisode est le bouquet de la série (l’épisode suivant rattrape un peu l’ensemble à mon sens)

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    • Fabrice // 24.07.2020 à 08h17

      Bonjour pouvez vous préciser sur quels biais idéologiques car je n’arrive pas à voir sur quel point vous postez votre désaccord ?

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      • Az // 24.07.2020 à 10h32

        En histoire, la neutralité idéologique absolue n’existe pas. Et dans les travaux de vulgarisation pour le grand public encore moins. Mais on peut plus ou moins s’en approcher.
        Voilà que j’ai trouvé présenté de manière fallacieuse dans cet épisode :
        1/4

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      • Az // 24.07.2020 à 10h33

        1) « tous les systèmes esclavagistes ont cherché à encadrer le pouvoir de répression des maitres » est-il dit (Donc, sous-entendu, le « Code noir » français ne peut être considéré comme un progrès par rapport à ce qui existait avant) : c’est faux. A Rome, les maîtres avaient tout pouvoir sur leurs esclaves. Le « code noir » impose (théoriquement, bien sûr, mais là n’est pas la question) par exemple aux maîtres qui souhaitent avoir des relations sexuelles avec leurs esclaves de les épouser et pour ce faire de les affranchir au préalable. A Rome, la torture des esclaves témoins à un procès était OBLIGATOIRE. Le code noir interdit la torture des esclaves. Oui, mais nous dit-on, il recommande d’autres châtiment affreux. Certes, mais ce n’était pas des châtiments réservés aux seuls esclaves. Les soldats, à l’époque, par exemple, étaient logés à la même enseigne.
        2/4

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        • Barachin // 24.07.2020 à 13h32

          Entre l’Empire romain et le Code noir … combien de siècles ? Est-ce pertinent de comparer ces deux régimes de servitude ? Certains esclaves sous l’Empire romain peuplaient la « haute administration »… chose impensable dans le monde chrétien où l’infériorité était non pas civique mais ontologique / une question de nature.

          La question est-elle réellement de savoir
          • si les esclaves du XVIe étaient mieux traités que ceux de l’Antiquité romaine ?
          • ou bien de comprendre pourquoi l’extension voire la résurgence du phénomène esclavagiste au XVIe ?

          Et quelles en furent les conséquences jusqu’à aujourd’hui :
          • misère du continent africain, pourtant le plus riche
          • ségrégation dans différents pays du continent américain
          • permanence de théories raciales, élaborées pour justifier la domination blanche
          • …

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          • Az // 24.07.2020 à 16h14

            « Comprendre pourquoi l’extension voire la résurgence du phénomène esclavagiste au XVIe » : il n’y a résurgence que pour la France et l’Angleterre. Pour les autres nations, il n’y a que continuation pure et simple. Et les codes noirs au « fleurissent » au XVIIe siècle font tous référence au droit romain, qui était la référence juridique de l’occident.

            La vraie question intéressante est : qu’est-ce qui a pu amener certaines nations comme la France et l’Angleterre à remettre en cause l’esclavage à un certain moment donné de leur histoire (même si elles sont revenues en arrière ensuite parfois). C’est inédit dans l’histoire de l’humanité. Des révoltes d’esclaves, il y en a eu partout en tout temps et sous toutes les latitudes. Mais elles ont toujours échoué (ex: Spartacus). Parfois certains groupes d’esclaves ont réussi à prendre le pouvoir (Mamelouks) mais ils n’ont pas aboli l’esclavage pour autant. Le témoignage du vieux monsieur habitant de SaoTomé (plein de sagesse et de bon sens) à la fin de l’épisode 2 du documentaire est à cet égard tout à fait emblématique.

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            • Barachin // 24.07.2020 à 20h41

              « qu’est-ce qui a pu amener certaines nations comme la France et l’Angleterre à remettre en cause l’esclavage à un certain moment donné de leur histoire »

              C’est assez simple si on se place du point de vue strictement matérialiste : l’abolition de l’esclavage correspond chronologiquement à l’invention des machines à vapeur, bien plus efficaces.

              C’est une partie de l’explication, d’autres pistes :
              • le désenchantement du monde (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9senchantement_du_monde)
              • la confrontation des cultures, fruit de la mondialisation et de l’accélération des moyens de transport
              • l’accumulation des connaissances grâce à l’imprimerie
              • ….

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              Alerter
            • Az // 24.07.2020 à 22h44

              Le premier argument que vous citez et que l’on entend beaucoup est assez séduisant. Il pourrait en effet en partie expliquer l’engagement de la GB dans le combat abolitionniste au XIXe.siecle (C’est le sujet du volet 4 du documentaire)
              En revanche, cet argument n’est pas vraiment opérant pour la France du XIVe siècle.

              J’avoue que je n’ai pas vraiment d’opinion claire sur le sujet, et que cela m’interpelle beaucoup.
              Certains disent que c’est le Christianisme qui a poussé les populations, progressivement, à considérer l’esclavage comme indigne de gens civilisés. Mais l’Islam incite aussi à libérer les esclaves un fois qu’ils sont convertis. Et pourtant les populations musulmanes n’ont pas fait ce pas en premier. La Russie orthodoxe a également très longtemps maintenu un servage qui s’apparentait à de l’esclavage. Elle ne l’a supprimé que pour pouvoir paraître « moderne » et rivaliser avec les puissances occidentales.

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            • Barachin // 24.07.2020 à 23h51

              « le Christianisme qui a poussé les populations, progressivement, à considérer l’esclavage comme indigne de gens civilisés »

              C’est probable.

              D’abord d’un point de vue historique : les prêtres en charge d’évangéliser les populations se sont « frottés » aux populations autochtones, il y a eu des échanges et pas seulement des coups. Au point que les premiers « anthropologues » de l’histoire sont probablement des ecclésiastiques, et donc de ce point de vue, le Christianisme a effectivement contribué à humaniser les populations asservies, leur donner une dignité (https://fr.wikipedia.org/wiki/Missions_catholiques_au_XIXe_et_au_XXe_si%C3%A8cles#Le_cardinal_Lavigerie_et_les_P%C3%A8res_blancs). La « concurrence » entre les différentes chapelles chrétiennes a probablement joué un rôle également.

              Plus profondément, il y a sans doute dans la doctrine chrétienne un fondement individualiste (incarné par Jésus) qui rend le message du Nouveau Testament – en théorie – opposé à l’asservissement. Mais ce fil explicatif est ténu, difficile à prouver tant les interprétations des textes sacrés varient en fonction des époques.

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      • Az // 24.07.2020 à 10h35

        2) La façon dont est analysée la nature travail des esclaves sur les plantations sous-entend de manière très explicite qu’un parallèle est possible avec les camps de travail des régimes totalitaires, nazis en particulier. Pousser trop loin le parallèle en ce sens, à mon avis, est dangereux. Cela incite au relativisme. « Ici il n’y a pas de pourquoi » aurait répondu un SS quand Primo Lévi demandait pourquoi il était sanctionné ( en l’occurrence je crois parce qu’il essayait d’étancher sa soif en léchant un glaçon ou quelque chose dans ce genre). En l’occurrence, le « code noir » mentionné dans mon premier point tente précisément d’empêcher ce type de rapport entre maîtres et esclaves ( qui ont eu cependant probablement lieu malheureusement, je ne veux pas le nier, mais encore une fois là n’est pas la question).
        3/4

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        • Barachin // 24.07.2020 à 13h53

          Il y a un lien entre asservissement et théories raciales. Les secondes légitiment le premier.

          L’homme blanc du XIXe a prétendu accomplir une mission civilisatrice en partant coloniser le continent africain et asiatique.

          L’esclavage a été progressivement aboli au fur et à mesure que la colonisation s’étendait et que la main d’œuvre servile s’avérait plus coûteuse que les machines. Cependant les théories raciales n’ont pas disparu, elles ont alors changé de socle :
          • les différences entre les peuples qui était perçue comme une volonté divine
          • se sont peu à peu changées en ordonnancement « scientifique » (on peut penser par exemple aux élucubrations du grand Montesquieu qui associait vertus et défauts des peuples … avec le climat sous lequel ils vivaient)

          La notion de race a imprégné le XIXe siècle et leur hiérarchisation allait de soi, il pouvait y avoir des anti-esclavagistes mais des personnes remettant en cause l’idée de hiérarchie étaient très très rares. Et dans ce bain « racistes », placer les noirs en bas de l’échelle a été une constante, comme si plus la couleur était foncée plus on se rapprochait du règne animal.

          Il a fallu attendre :
          • les premiers anthropologues (ou proto-anthropologues, dont un nombre non négligeables d’évangélisateurs, de militaires, …) pour mettre fin à cet ethnocentrisme occidental
          • mais également – et c’était trop tard – l’expérience nazi qui a poussé à l’extrême les délires raciaux du XIXe

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          • Az // 24.07.2020 à 16h31

            Relisez-vous :vous écrivez trois fois XIXe siècle. Et pas une seule fois XVe ou XVIe siècle.

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          • Barachin // 24.07.2020 à 20h47

            • avant XIX = hiérarchie des peuples selon l’ordonnancement divin
            • XIXe siècle = invention du racisme sur base pseudo-scientifique qui justifie la mission civilisatrice des Européens en Afrique et en Asie
            • XXe siècle (première partie) = mise en pratique par les nazis de théories raciales poussées jusqu’à leur extrême

            C’est bon pour la chronologie ?

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            • Az // 24.07.2020 à 22h58

              L’ordonnancement hiérarchique des peuples selon un plan divin est une idée développée par certains protestants (Je suppose que vous faites allusion à la malédiction de Cham), principalement aux États-Unis et en Afrique du Sud à partir du XVIIe siècle. L’église catholique n’a jamais repris à son compte cette idée.
              Plus de détails ici:
              https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Malédiction_de_Canaan

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            • Barachin // 24.07.2020 à 23h29

              Vous pouvez aller chercher dans les textes sacrés, les bulles papales ou autres écrits calvinistes des arguments pour défendre une thèse puis tourner la page et trouver des arguments pour la thèse opposée. Il s’agit de documents écrits dans un certain contexte et dont les interprétations ont varié en fonction des nécessités du temps. Bref avant d’en faire une source historique, il y a un travail de chartiste voire d’exégète à produire, ce n’est pas mon sujet ici ni de ma compétence.

              Avant l’avènement de la science moderne, pour faire vite avant le siècle des Lumières, l’ordre du monde en Occident est décidé par Dieu. Pas moyen d’en sortir, y compris pour expliquer l’existence de peuples si variés à la fois dans l’aspect et la culture.

              Mettre en avant les différences est le premier réflexe puisque c’est ce qui est visible immédiatement par l’expérience (un noir est différent d’un blanc qui est différent d’un indien qui est différent d’un turc …). Et c’est dans l’Ancien Testament que les Occidentaux vont trouver l’explication de ces différences.

              C’est l’esprit du temps, et les figures qui sortent du lot, qui réfléchissent sur les points communs, sur une commune humanité plutôt que sur les différences entre les humains sont l’exception (par exemple Montaigne face aux Arawaks).

              A partir de la science moderne, la Bible étant de moins en moins considérée comme une source fiable, une pseudo-science est venue prendre le relais pour expliquer les différences entre les peuples.

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            • Az // 25.07.2020 à 09h17

              L’universalisme existe bien avant Montaigne et la renaissance.
              « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger » est un vers latin qui date de l’antiquité.
              Il serait intéressant de comprendre les mécanismes de la naissance de l’universalisme humaniste. Les nazis, qui l’avaient en horreur, disaient qu’il était le fruit de l’empire multi-ethnique d’Alexandre (une abomination pour eux): fallait trouver un dénominateur commun pour faire tenir ensemble – et maintenir tous soumissous la dictature d’un seul- des peuples très divers.
              Le christianisme (et l’Islam) a hérité de cet universalisme de l’antiquité. Mais il a conservé par ailleurs la marque des traditions philosophiques aristocratiques antérieures (Pythagorean’s, Platon, Aristote, etc.)

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      • Az // 24.07.2020 à 10h36

        3) La façon de faire coller la problématique de la race avec celle de l’esclavage en Amérique par les Européens. Ce n’est pas si simple.
        4) La façon de faire dépendre la révolution industrielle européenne et la prospérité économique qui en a découlé principalement de l’exploitation du travail des esclaves noirs en Amérique. Il n’y avait pas que les Noirs qui travaillaient à cette époque…
        4/4

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        • gracques // 24.07.2020 à 13h18

          franchement vos critique me paraissent très anecdotiques SAUF la dernière.
          En effet le documentaire 3 ou 4ème je ne sais plus indique que le commerce de l’esclavage a permis l’accumulation et la concentration de capital nécessaire à la révolution industrielle.
          Il indique aussi que cette industrie nouvelle , notamment dans la filature a engendre une demande énorme de coton qui a assuré la pérennité de l’esclavage aux USA (un peu comme la demande de sucre a enclenché le mécanisme du commerce triangulaire suite aux révoltes de Sao Tomé et la demande de cannes puis de café développé l’esclavage au Brésil).
          Ces phénomènes ne sont pas faux , mais ils sont non chiffres en termes de flux monétaires ( mais le sujet était plutot le flux de personnes asservies et massacrée… ce qui peut se comprendre)

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          • gracques // 24.07.2020 à 13h21

            ce qui manque , mais encore une fois ce n’était pas le but de la série , c’est l’abnalyse des autres facteurs du décollage industriel :
            – apport d el’or espagnol ( Angleterre et bassin rhénan)
            et autres phénomènes plus endogenes comme l’expropriation des terres communes permises par l’amélioration des rendements agricoles et les progres techniques….
            Voila pourquoi je pense que le point que vous soulevez est important et pourquoi il n’est pas traité dans une serie sur l’esclavage….

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            • Az // 24.07.2020 à 15h59

              Et les progrés techniques (qui ont permis par exemple la construction des caravelles)…et le mode de production rationalisé (tel qu’il à été pensé dans les monastères entre autres)… et la révolution scientifique des-XVIe – XVIIe s….
              Je vous rappelle que dans le reportage il n’est pas dit : la traite à contribué au décollage industriel de l’Europe et à sa richesse. Il est dit que l’esclavage est l’élément majeur expliquant cette prospérité. La nuance est de taille.

              NB: bizarre que le pays qui a été le plus moteur du système esclavagiste du début à la fin de cette histoire, le Portugal, soit aujourd’hui l’un des plus pauvres d’Europe.

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          • Az // 24.07.2020 à 16h29

            « vos critique me paraissent très anecdotiques ». Et bien, je ne le pense pas du tout, figurez-vous :))
            Car tous les éléments que j’ai cité participent d’une remise en cause profonde de tous les fondements culturels de la civilisation européenne.
            Pas seulement questionnement, ce qui serait tout à fait légitime. Profonde remise en cause qui s’apparente à une entreprise de sape lente et méthodique. Une volonté de faire peau neuve, au propre comme au figuré. Le fantasme de la page blanche si cher au utopies totalitaires modernes?

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  • Anfer // 24.07.2020 à 14h52

    C’est surtout le rendement exceptionnel de ce commerce triangulaire qui ancre cette idée de « placer son capital », sans travailler sois même.

    L’idéal du capitalisme, ce n’est pas le patron d’une usine, c’est le rentier oisif, le travail c’est bon pour les pauvres.

    La base, ce n’est pas l’industrie, c’est le commerce, le troc avec bénéfice, et difficile de trouver plus rentable que le commerce transatlantique.

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  • Jean Paul B. // 24.07.2020 à 15h40

    Cette série, dans la droite ligne de la bien-pensance actuelle, sans vergogne « tord le bras » de l’Histoire afin de rester dans les clous. Sous-culture « historique » pour Bisounours repentants diffusée par Arte, cette chaîne à prétention culturelle, dissimulant (mal!) son rôle de propagandiste.
    À quand une série documentée sur les facettes musulmane et africaine de la traite négrière pour que les téléspectateurs européens aient une vision globale et plus proche de la réalité de ce fait historique?

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    • Barachin // 24.07.2020 à 20h49

      Jean-Paul,

      Ce qui vous gêne c’est que le commerce triangulaire ne soit pas passé par La Mecque ? Et après vous venez vous plaindre qu’on tord le bras de l’Histoire.

      Vous êtes peut-être moins mignon qu’un Bisounours mais bien plus drôle 🙂

        +7

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      • Jean Paul B. // 25.07.2020 à 11h01

        Bonjour Barachin et alii,
        je vous invite à lire deux ouvrages intéressants sur cette question incomplètement traitée par ce documentaire d’Arte:
        – « Le génocide voilé: enquête historique » de Tidiane N’Diaye (Folio),
        – et « Les traites négrières: essai d’histoire globale » d’Olivier Grenouilleau (Folio Histoire)
        et j’espère qu’après ces lectures vous serez peut-être un tout petit peu moins péremptoires dans vos commentaires.
        Bonne lecture attentive.

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        Alerter
    • Bruno Kord // 24.07.2020 à 23h06

      Jean Paul B, la facette musulmane de la traite négrière est traitée dans le premier épisode de cette série qui en comporte quatre.Votre commentaire est erroné et ne révèle que vos aprioris idéologiques.

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      • Jean Paul B. // 25.07.2020 à 12h03

        Bonjour Bruno Kord,
        je vous invite à chronométrer le temps consacré par ce documentaire à la traite négrière sous le drapeau d’Allah pour le comparer à celui consacré à la traite pratiquée par les « européens » (durée dans l’Histoire, nombre de « traités » et je passe sur la stérilisation des esclaves des musulmans pour éviter leur « prolifération »). Cela devrait vous donner une idée plus précise de ce que signifie « a priori idéologiques » et surtout de quel côté ils se trouvent ces fameux « a priori ».
        Pour le reste je renvoie aux deux ouvrages cités dans ma réponse à Barachin.
        PS: Au cas ou vous m’auriez mal compris, sachez que bien évidemment je ne défends par l’abominable traite pratiquée par les « européens » mais je veux simplement la remettre à sa juste place dans l’Histoire DES abominables traiteS négrièreS.

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        • gt1948 // 26.07.2020 à 08h48

          Bravo ! Vous m’enlevez les mots de la bouche. En effet, si le premier volet de ce documentaire est bien fait, l’équilibre n’est absolument pas respecté : 1 épisode pour la traite arabo-musulmane – où, vous avez raison, la castration des esclaves africains par les Arabes n’est pas même mentionnée – et 3 épisodes pour le commerce transatlantique ! Au-delà de ça, la question des barbaresques n’est quasiment pas traitée. Pas un mot sur Cervantès ou Saint-Vincent de Paul, sur les razzias jusqu’à l’intérieur des terres au Sud de l’Europe. Bref, ARTE dans ses oeuvres…

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  • macbro // 24.07.2020 à 23h00

    Sur ARTE 28 , la désinformation est coutumière : Cf le document joint .https://www.youtube.com/watch?v=jcIcd3T2BMw

      +5

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  • Subotai // 25.07.2020 à 00h34

    Ça passera peut être pour du Troll, mais…
    En lisant les échanges j’ai eu comme un vague pressentiment…sérieux.
    Je vous le donne tel quel et je vous demande d’y réfléchir.
    L’esclavage humain est devenu négligeable parce que les esclaves mécaniques ont remplacé les esclaves humains.
    En ces temps de décroissance forcée, pour cause de raréfaction de la bouffe pour machine, je me demande si ces discussions passionnées et idéologiques ne traduisent par la crainte (inconsciente) d’un retour de la mise en esclavage de population et, je vais plus loin, la crainte que la roue soit en train de tourner, pour les populations européennes, la balance démographique n’étant pas à leur avantage.
    Je dis ça…

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    • Barachin // 25.07.2020 à 01h24

      La roue tourne, c’est une évidence. Mais nul ne sait dans quelle direction.

      La balance démographique que vous évoquez n’est qu’une des variables du problème et elle ne joue que si on demeure dans le paradigme de la Déclaration des Droits de l’homme. Selon cette déclaration universelle, tous les hommes naissent libres et égaux en droits. 1 homme = 1 homme.

      C’est à mon sens de plus en plus fragile comme principe :
      • les Etats occidentaux qui sont à l’origine de ce texte sont paradoxalement aujourd’hui ceux ont le moins intérêt à le défendre. En tête les Etats-Unis qui avec 5% de la population mondiale n’ont aucun intérêt à voir ce principe se concrétiser…
      • il n’est peut-être pas exagéré de penser que dans un avenir proche des transformations génétiques concrétisent les rêves les plus fous des racistes des XIXe et XX siècles : inscrire dans le corps une hiérarchie entre humains.

      A bien y réfléchir, et si l’on considère les écarts d’espérance de vie (entre populations de différents Etats et même au sein d’un même Etat), les différences trahissent déjà une forme de discrimination :
      • pour l’instant par l’argent (celui qui a les moyens se soigne, prend soin de son alimentation, fait du sport)
      • prochaine étape : sélection génétique à la naissance (relire Le meilleur des mondes)

      Dans ce cadre, on comprend bien que les Droits de l’homme sont caduques et du même coup que la question de la démographie où 1 homme = 1 homme ne vaut plus car l’équation sera faussée dès le départ.

        +6

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      • Az // 25.07.2020 à 10h39

        C’est en effet une vision (« inscrire dans les corps une hiérarchie entre les êtres humains« ) qui relève de moins en moins de la science fiction.

        En lisant votre commentaire, je repense à la conclusion du volet 4 du documentaire et je lui trouve finalement un accent un peu étrange (probablement pas consciemment voulu par les auteurs, mais peu importe) : « nous sommes tous, blancs et noirs, à la fois des descendants d’esclaves et des descendants d’esclavagistes ».
        Que penser de cette phrase à première vue conciliante et apaisante? Est-ce à dire qu’au vu des connaissances actuelles, il nous faut, tous, oublier nos vaines fiertés d’appartenance raciale et/ou nationales car la vérité future sera que nous appartenons tous à une même masse. Masse d’inférieurs, sans qualités et sans dignité (« fils d’esclavagistes »)… que pourra naturellement et légitimement dominer une minorité d’êtres nouveaux et supérieurs.

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      • Barachin // 25.07.2020 à 11h23

        « appartenance raciale et/ou nationales »

        Euh ? Comment pouvez-vous parler d’appartenance raciale ?! Les races humaines n’existent pas, ou plus exactement n’existent plus depuis qu’Homo Sapiens a fait le ménage (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hominidae#Phylog%C3%A9nie_interne)
        Et que vient faire l’appartenance nationale dans ce débat ?

        Quant à votre interprétation sur le commentaire conclusif du documentaire, il me semble que vous sur-interprétez : il s’agit à mon sens de rappeler que les humains ont en commun de traverser la même Odyssée.

        Dit autrement, c’est rappeler que cette période esclavagiste appartient à l’Histoire et non à la Mémoire de survivants (les survivants n’étant plus de ce monde depuis belle lurette), il n’y a donc aucune raison de vouloir ajouter des passions à cette matière historique commune.

        La lecture de certains commentaires dans ce fil de discussion semble indiquer que malheureusement c’est la pente prise par certains. En l’occurrence ici (c’est le hasard du public fréquentant ce site ?), par ceux qui se sentent descendants d’esclavagistes, c’est dire l’absence de recul.

        L’argumentaire est toujours le même et appartient plus au champ de la politique qu’à celui de l’Histoire :
        • les Arabes ont fait pire que nous
        • les Noirs se sont asservis eux-mêmes
        • … finalement les Blancs sont responsables mais pas coupables …

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        • Az // 25.07.2020 à 12h32

          « Appartenance raciale ».
          Comme vous, j’ai écouté les scientifiques (actuels) qui nous disent que les races n’existent pas, que nous sommes tous tellement mélangés qu’on ne peut parler des races humaines ; seulement de « groupes humain »… Et puis bon, il ne faut pas quand même enterrer trop vite ce mot de « race », car il est utile pour aider les personnes « racialisees » à être plus égales…
          Nos dogmes contemporains sont parfois difficiles à interpréter, c’est parfois plus compliqué que la question du sexe des anges.

          J’ai compris qu’avec vous j’ai affaire à un clerc sourcilleux, donc je vais vous faire une réponse de jésuite : quand vous dites « finalement les Blancs sont responsables mais pas coupables », en écrivant Blancs avec une majuscule comme on le fait pour les noms de peuples (les Français, les Touaregs, etc.) est-ce que vous n’actez pas vous-même que les Blancs forment quelque chose comme un peuple, presque une nation (qui comprend les vivants et les morts, un héritage…)?
          Le diable se cache toujours dans les détails.

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        • Az // 25.07.2020 à 12h44

          Nb: personnellement je n’aime pas utiliser le terme « les Blancs » pour parler des populations de l’Europe. Blanc a un sens aux Amériques, en particulier aux USA où l’idée de « nation de race blanche » a pendant longtemps figuré textuellement dans la constitution.
          En France, au XIXe siècle, on ne parlait pas de race blanche pour qualifier les Français, on parlait d’une nation constituée de 2 races, la race germanique et la race gauloise (en excluant au passage les juifs ou les arabes qui font partie de la race blanche aux USA), la race germanique étant la race des seigneurs et la race gauloise celle des dominés.
          Bizarrement d’ailleurs, dans la bouche de nos gouvernants actuels ne subsiste que la race des gaulois, les « gaulois réfractaires« .

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          • Subotai // 26.07.2020 à 19h43

            Applaudissement à deux mains. 🙂
            Merci de confirmer que les « Germains » ont conquis le monde (ou presque) et la Gaule Romaine en particulier… 🙂
            Au final ce sont les Francs qui ont gagné dans l’Hexagone sur les autres confédérations et tribus germaines rivales… Mais c’est pas fini… 🙂

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            • Az // 26.07.2020 à 22h11

              Attention Subotai, je parle d’idéologie et de mythes.
              La réalité c’est autre chose.

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        • gt1948 // 26.07.2020 à 09h00

          Absolument pas ! Il n’est pas dit que les Blancs sont « responsables mais pas coupables ».
          Vous êtes de mauvaise foi quand vous prétendez que c’est le résultat de l’argumentaire.
          Le résultat c’est que les Arabes ET les Noirs sont, eux aussi, responsables et coupables.
          Cela n’exonère pas les blancs pour autant mais apporte un éclairage objectif sur une histoire systématiquement et idéologiquement dissimulée. Je n’en veux pour preuve que la déclaration de Christiane Taubira qui demandait qu’on n’insiste pas sur la participation arabo-musulmane à ce trafic d’êtres humains « pour que les jeunes générations arabo-musulmanes ne portent pas le poids de la culpabilité »…
          mais les jeunes générations « blanches occidentales », elles, peuvent le porter…

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