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Les routes de l’esclavage (1789 – 1888) : Les nouvelles frontières de l’esclavage | ARTE

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Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace la tragédie des traites négrières. Le dernier volet débute en 1789. À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain…

À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807. Mais l’Europe, en pleine révolution industrielle, ne peut se passer de la force de travail des esclaves. Pour satisfaire son besoin de matières premières, elle repousse les frontières de l’esclavage, fermant les yeux sur les nouvelles formes d’exploitation de l’homme au Brésil et aux États-Unis.

En Afrique, l’Europe se lance dans de nouvelles conquêtes coloniales. À l’heure où la traite légale est enfin interdite, la déportation des captifs africains va exploser, plus importante que jamais. En cinquante ans, près de 2,5 millions de personnes sont déportées.

Les routes de l’esclavage
Episode 4 : 1789 – 1888 : Les nouvelles frontières de l’esclavage
Série documentaire (France, 2018, 52mn)

Source : ARTE – YouTube

Commentaire recommandé

Jean Paul B. // 26.07.2020 à 14h48

Quelqu’un pourrait-il nous donner les références d’ouvrages sérieux traitant du « courant abolitionniste » dans les pays arabo-musulmans durant ces longs siècles?
Je rappelle que dans ces pays, la traite négrière proprement dite a duré 1 400 ans (pour mémoire la traite pratiquée par « l’Occident » a duré presque 450 ans) et qu’elle a concerné un nombre plus important d’êtres humains que l’abominable « commerce triangulaire » pratiqué par les européens.
J’espère qu’au cours de ces quelques 1 400 ans des voix se sont élevées (philosophes, religieux, savants) pour dénoncer, comme ce fut le cas en Europe, cette abomination, non?
Enfin si par la même occasion quelqu’un peut nous donner une liste d’ouvrages dans lesquels on nous explique sérieusement les causes de l’absence de descendants de ces esclaves noirs dans ces mêmes pays arabo-musulmans, je suis preneur.
Merci.

24 réactions et commentaires

  • Fabrice // 26.07.2020 à 07h19

    contrairement à ce que l’on croit l’esclavage « moderne » a de beaux jours devant lui, il bénéficie toujours à des multinationales qui du fait du flou qui existe pour ses sous-traitants tentent de se dédouaner de leur responsabilité, sans oublier la prédations qu’exerce les mafias pour la prostitution, mais aussi certaines élites et la finance qui se croient au-dessus des lois.

    les statistiques :
    https://www.ilo.org/global/topics/forced-labour/policy-areas/statistics/lang–fr/index.htm

    quelques exemples :
    https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20181010.OBS3758/cash-investigation-continue-de-faire-reagir-il-y-a-de-l-esclavage-moderne-dans-les-chaines-tentaculaires-de-toutes-les-multinationales-y-compris-francaises.html

    cash investigation :

    https://youtu.be/1IRtRnV92AM

    l’affaire Epstein :
    https://youtu.be/KMgq3SrbHnk

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  • Az // 26.07.2020 à 08h44

    La question des réparations aux victimes de l’esclavage est intéressante soulever.

    Au moment de l’abolition, quelque soit le pays, les anciens maîtres reçoivent toujours un dédommagement en argent. Ce fut aussi le cas pour l’abolition du servage (en Russie par exemple, où le servage s’apparentait à de l’esclavage, ou pendant la révolution française Pour les droits seigneuriaux). La personne dont la famille a travaillé de force gratuitement pendant des siècles, elle, ne reçoit rien.
    Et c’est le cas aussi pour les personnes de statut libre travaillant sous contrat mais dans des conditions (financières notamment) proches de l’esclavage.
    Si les capitalistes se mettaient à indemniser tout le monde, ça bouleverserait les structures économique mondiales

    Étonnant que les capitalistes allemands aient accepté de le faire pour les victimes du nazisme. Qu’ont-ils bien pu obtenir en échange?
    Mais peut-être que la conclusion du documentaire « nous sommes tous à la fois des fils et filles d’esclaves et d’esclavagistes » est destinée à fermer tout débat en ce sens

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    • Anfer // 26.07.2020 à 14h26

      Le livre de Thomas Piketty possède un chapitre très détaillé sur le sujet des propriétaires indemnisés, mais pas les anciens esclaves/serf.

      Son interprétation, que je pense correcte, c’est la peur de voir une remise en cause de la propriété dans son ensemble, dans le cadre d’une société qui a littéralement sacralisé la propriété.

      Pour la guerre de sécession, ne pas avoir eu à indemniser les propriétaires d’esclaves du Sud faisait partie des « bénéfices de guerre » du Nord.

      Édifiant aussi, le mécanisme pervers d’indemnisation/dette de Haïti, obligé de verser des compensations financières (souvent indirectement via la dette contractée pour payer les indemnités) aux propriétaires d’esclaves jusqu’aux années 1950.
      Haïti contrainte par la force, menacé de blocus par la marine française.

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  • Az // 26.07.2020 à 09h09

    Je viens de poster un message sur les réparations du travail forcé qui n’apparaît pas. Il y a eu peut-être un bug technique.

    En substance, il disait ceci :
    Lors des abolitions de l’esclavage, en général, les anciens maîtres reçoivent des compensations. Mais jamais les familles qui ont travaillé gratuitement pendant des siècles. Même chose pour les travailleurs, qui, quoique de statut libre ont été exploités et sous-payé d’ailleurs.

    La conclusion du documentaire disant que nous sommes tous à la fois des fils d’esclaves et d’esclavagistes est-elle destinée à fermer tout débat en ce sens ?

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  • Nathan // 26.07.2020 à 09h38

    L’esclavage a été pratiqué de tout temps et par tous les peuples. Il correspond (malheureusement) a un passage quasi obligé de l’évolution des sociétés. Connaître son histoire est intéressant et nécessaire comme pour de multiples autres évènements importants. Au-delà, plaquer notre regard d’aujourd’hui est totalement anachronique et même dangereux.
    Rien à voir avec la Shoah qui pour l’époque était clairement une abomination d’un niveau jamais connu dans l’histoire de l’humanité.
    Quant à la question d’éventuelles réparations pour des événements parfois vieux de plusieurs siècles, elles feraient rire si le sujet n’était pas aussi sérieux. La mise en avant de tout ceci est essentiellement l’oeuvre de racialistes, décolonialistes ou indigénistes qui ont pour seul but de continuer à saper les sociétés occidentales.

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    • Az // 26.07.2020 à 11h23

      Les indemnisations par les industriels allemands ne concernaient pas les morts dans le cadre de la Shoah mais les victimes du travail forcé, en particulier les soviétiques deportés en Allemagne pour y travailler gratuitement (pas seulement dans les camps mais aussi dans toutes sortes d’usines ou d’exploitation agricoles).

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    • Az // 26.07.2020 à 14h36

      Dire que l’esclavage représente un passage quasi obligé de l’histoire des sociétés est une vision très dure, presque sociale-darwinienne des sociétés humaines. L’homme aurait-il nécessairement besoin d’exploiter son prochain pour se « développer » ? Vu comme ça, il vaut mieux renoncer au développement selon moi.
      2/3

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      • Rémi // 26.07.2020 à 19h25

        Cher Az,

        L’esclavage fait parti d’un processus où la guerre devient moins dure: Au lieu d#exterminer les vaincus on les réduit en esclavage.
        toute société a besoin d’apprendre par la douleur pour progressser. Si cela vous choque malheureusement je ne connais aucune société humaine qui se soit developper sans passer par quelques phases de barbarie bien fermes.
        Aujourd’Hui du fond de nos fauteuils confortable devant nos écrans nous nous prenons á réver d’un monde parfait. C’est bien c’est un bel et noble objectif, mais j’en penses beaucoup de mal lorsque l’on réecrit l’histoire pour condamner que cela n’ai pas été un monde parfait.

        Réecouter la chanson de goldmann: Né en 17.
        Quand á votre idée de renoncer au developpement, c’est exactement le genre ou l’onjette des siécles de progrés par la fenêtre parce que cela ne corresponds pas à notre volontée.

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        • Az // 26.07.2020 à 20h16

          L’esclavage vient en général se substituer au cannibalisme quand le groupe vainqueur est suffisamment développé pour avoir du travail à donner à ses captifs de guerre ( par exemple quand il a des champs à lui faire cultiver) sans que cela lui coûte trop de garder ses captifs en vie (il faut investir du temps pour les surveiller).
          Mais il y a des peuples qui, quoique pratiquant l’élevage et l’agriculture, n’ont jamais pratiqué l’esclavage.
          D’autre part, je suis choqué par l’argument selon lequel ces faits ( l’esclavage) s’étant produits il y a très longtemps (comparativement à la seconde guerre mondiale), il devrait y avoir prescription : les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles, non?

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        • Az // 26.07.2020 à 21h27

          D’autre part, j’ai du mal à entendre l’argument « c’était les mœurs de l’époque, tout le monde le faisait, donc on peut considérer ça comme normal pour l’époque »
          Est-ce que si l’esclavage revenait à la mode et que, par exemple, les pays les plus puissants du monde se mettaient à nouveau à pratiquer l’esclavage, à le faire rentrer dans les mœurs, ça redeviendrait à nouveau normal ?
          Et pourrait-on faire le même raisonnement également avec d’autres pratiques « aussi vieilles que l’humanité » , comme, tiens, justement, le cannibalisme dont je parlais plus haut ??

          Si on considère l’esclavage comme un crime contre l’humanité, il faut être conséquent. Ou alors il faut laisser tomber cette histoire de crimes contre l’humanité imprescriptibles et rétroactifs et qui retombent sur les états quand les personnes physiques impliquées sont décédées.

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        • birin // 28.07.2020 à 11h50

          Étrange manière d’adoucir l’esclavage en le présentant comme une « conclusion heureuse » de la guerre.
          Non, l’esclavage, au même titre que le pillage ou la conquête, est l’un des buts de la guerre, et non une manière « d’épargner les vaincus ».
          Les expéditions guerrière dont le but était le butin, dont les esclaves formaient une grande part, date de la nuit des temps, des premières « grandes » civilisations, qui ont basé leur « progrès » sur l’accaparement des moyens de production : terres, ressources et main d’œuvre.

          Je trouve effectivement choquant de justifier, comme un « ordre naturel », l’accaparement par des sociétés ou des individus de tout ce qui peut être accaparé : les sociétés, les humains, la planète, …
          Que cela se fasse y compris par la guerre ou l’esclavage n’est que le révélateur de la bestialité et l’illégitimité du principe même d’accaparement.
          Cela n’est pas « naturel », pas inscrit dans nos gènes, ce sont nos choix, aujourd’hui comme avant.
          Et si choix impliquent la guerre, c’est justement parce qu’ils ne sont pas défendables par la raison.
          Pourquoi alors les justifier par la rhétorique ?

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    • Az // 26.07.2020 à 14h44

      3/3
      Par contre, il est important (et même crucial selon moi) de ne pas lier esclavage et question raciale noir/blanc.
      Le racisme a été historiquement un instrument de légitimation de l’esclavage, notamment aux Amériques. Mais il n’est pas l’origine de l’esclavage.
      D’autre part, le racisme ne se résume pas à une domination des noirs par les blancs. C’est une question beaucoup plus vaste et plus complexe.

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    • X-101 // 26.07.2020 à 22h16

      « La mise en avant de tout ceci est essentiellement l’oeuvre de racialistes, décolonialistes ou indigénistes qui ont pour seul but de continuer à saper les sociétés occidentales. » en 2020 des personnes pratiquent toujours une forme d’esclavage, certes de manière non institutionnalisé mais parfois avec autant de barbarie et d’inhumanite, on appelle ça l' »esclavage moderne », alors oui, rappeller tout ceci a une grande valeur au delà des intentions que vous y prêtez… Et qu’il ne faut pas oublier

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  • Jean Paul B. // 26.07.2020 à 14h48

    Quelqu’un pourrait-il nous donner les références d’ouvrages sérieux traitant du « courant abolitionniste » dans les pays arabo-musulmans durant ces longs siècles?
    Je rappelle que dans ces pays, la traite négrière proprement dite a duré 1 400 ans (pour mémoire la traite pratiquée par « l’Occident » a duré presque 450 ans) et qu’elle a concerné un nombre plus important d’êtres humains que l’abominable « commerce triangulaire » pratiqué par les européens.
    J’espère qu’au cours de ces quelques 1 400 ans des voix se sont élevées (philosophes, religieux, savants) pour dénoncer, comme ce fut le cas en Europe, cette abomination, non?
    Enfin si par la même occasion quelqu’un peut nous donner une liste d’ouvrages dans lesquels on nous explique sérieusement les causes de l’absence de descendants de ces esclaves noirs dans ces mêmes pays arabo-musulmans, je suis preneur.
    Merci.

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    • Germs // 26.07.2020 à 17h02

      Bonjour ,
      Des réponses à vos question
      ainsi que des livres dans la video et dans les commentaires.
      https://www.youtube.com/watch?v=CQnvSNtIrWQ&feature=emb_logo
      Bonne semaine

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      • Az // 26.07.2020 à 19h38

        Pour compléter votre lien, celui-ci.
        On y trouve en particulier cette citation du grand savant Ibn khaldoun au xive siècle, (à l’époque où Louis x Le Hutin abolissait l’esclavage sur les terres du roi de France):
        « Les seuls peuples à accepter vraiment l’esclavage sans espoir de retour sont les nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade de l’animal »
        https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Racisme_anti-noir

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    • birin // 28.07.2020 à 17h51

      « L’antiesclavagisme » date très probablement du premier esclave, qui était tout aussi probablement en désaccord avec son statut.
      « L’abolitionnisme » date de l’époque où nos sociétés occidentales ont été en mesure de lui substituer une organisation économique et sociale alternative, la question essentielle étant évidemment de ne pas compromettre la bonne marche de l’économie.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Abolitionnisme
      La première abolition de l’esclavage que je connaisse date de 1236, et n’a donc pas attendu la machine à vapeur.
      Il s’agit de la Charte du Manden, promulguée par l’empereur du Mali, Sundiata Keïta (il semblerait qu’il ne soit ni arabe ni musulman).
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_du_Manden

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  • cigitmondy // 27.07.2020 à 05h40

    Mais Il y a toujours des esclaves de nos jours. Il y aurait ,environ, 200 esclaves/hbt sur la Terre, (plutôt 600 en France). La différence entre hier et aujourd’hui, c’est que les humains sont remplacés par des MACHINES. Elles ne se révoltent pas, elles ne dorment pas, elles n’ont pas de congés payés, elles ne nous font pas concurrence sur la nourriture, elles bouffent du sous-sol. Pourquoi avoir des esclaves de nos jours alors que les machines font le travail des centaines de fois mieux et pour des centaines de fois moins cher.
    Mettez une contrainte très forte sur le charbon, le gaz et le pétrole et vous allez voir ce qu’il va se passer. Je vous fiche mon billet que l’on retournera vers l’esclavage…
    Dominer autrui, c’est en l’être humain. « Il y a des hommes faits pour dominer, et des hommes faits pour servir » disait Aristote. JJ Rousseau disait lui qu’il y a eu des esclaves contre nature et que la volonté d’en sortir leur manquait. Je les comprends quand tu risques ta peau…
    Plus le travail est pénible, moins il est rémunéré. C’est ce qui fait l’esclave.

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    • Az // 27.07.2020 à 08h05

      Ben non! Qu’est-ce que ça veut dire ce fatalisme !?
      C’est précisément le genre d’argumentaire qu’on rétrouve sur les sites salafistes ou en apparence plus modérés qui adore rappeler l’hypocrisie des occidentaux sur le sujet…

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      • cigitmondy // 02.08.2020 à 08h18

        Je parle de faits observables, mesurables, quantifiables. Vous parlez religion, croyance. On ne vit pas dans le même monde.

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  • Yannick // 30.07.2020 à 10h56

    Permettez à un chrétien d’être attaché aux lettres de Saint Paul ou figure : « « Il n’y a ni juif ni grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus ».
    Une religion fondée sur l’amour du prochain s’accorde assez mal avec la présence d’esclaves.
    Si l’histoire ne l’a pas pas toujours montré, on peut se laisser à penser que le dogme chrétien a contribuer à la disparition des esclaves en Europe…. la pensée laïque et le culte de la raison aussi …

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  • Pasenax // 30.07.2020 à 18h00

    L’esclavage est aussi vieux que l’humanité, et doit être analysé dans une perspective dynamique et sans anachronisme :
    On peut distinguer notamment les statuts suivants :
    Les esclaves de l’antiquité, notamment égyptienne, grecque et romaine, sans qui aucune activité économique ou simplement architecturale n’aurait existé. Ils provenaient souvent des armées vaincues, et à la fin de l’antiquité, les esclaves affranchis n’étaient pas rares. Je me souviens, (à vérifier) que ces esclaves avaient droit à une vie de famille, et d’avoir des enfants.
    Le servage, forme considérablement atténuée de l’esclavage antique, puisque le serf fondait famille, avait son toit et une relative indépendance par rapport au seigneur, dans un système de droits et devoirs réciproques.
    Le salariat postérieur à la loi Le Chapelier, où l’ouvrier, « égal en droit » au patron, avait perdu tout droit d’association ou syndical, ce qui a donné le prolétariat du XIXème, objectivement en régression par rapport au statut ouvrier d’ancien régime.
    Le salariat « front populaire », suivi du salariat des trente glorieuses, qui est celui de l’espoir d’une amélioration continue, mais qui n’en reste pas moins en continuité de l’histoire qui précède : le salariat restera toujours une forme atténuée, très atténuée certes, mais tout de même une forme atténuée de l’esclavage : pas de différence d’essence mais seulement de degré dans la relation d’autorité entre le commandant et le commandé.

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  • Pasenax // 30.07.2020 à 18h01

    suite
    La seule chose qui différencie ces états, et elle est de taille, c’est le regard posé sur la personne de l’esclave-salarié : est-ce une personne humaine à qui est assigné un état politico-socio-économique, ou bien est-ce un objet qui appartient au maître ?
    Dans le premier cas, les droits humains lui seront plus ou moins consentis, dans un mouvement constant vers une émancipation totale, parce que le principe de la dignité de la personne est en soit une force irrésistible. On retrouve là l’évolution occidentale esclavage – servage – prolétariat – salariat, l’existence de famille d’esclaves, le développement d’une population qui a finit par exister en autonomie.
    Dans le deuxième cas, l’esclave objet n’a pas de droits, subit la castration, ou finit au harem, n’a pas le droit d’avoir une famille, et plus marquant du point de vue historique, se voit attribuer un état que rien ne peut faire évoluer. En conséquence, l’esclave meurt sans descendance, et la traite est un perpétuel commerce.
    C’est en cela que le « code noir » s’inscrit dans une évolution positive, après la régression que constitue la réintroduction de l’esclavage dans les sociétés occidentales.
    Et c’est pourquoi l’esclavage le plus dur n’a jamais évolué dans les sociétés islamiques ou dans les sociétés primitives africaines, si ce n’est sous la pression occidentale tardive (XXème siècle).

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