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20.mars.201620.3.2016 // Les Crises

Michel Raimbaud contre les Etats voyous et les grandes voyoucraties

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Le mardi 6 octobre 2015

Michel Rimbaud

Michel Rimbaud

Le point de vue de Michel Raimbaud, un ancien ambassadeur de France s’inscrivant dans la tradition de notre diplomatie gaullienne, nous a paru intéressant à faire connaître dans la situation actuelle.

On le savait déjà, il y a désormais deux camps dans la communauté des nations : celui du droit international œuvrant en faveur d’un nouvel ordre mondial multipolaire en gestation, et celui de l’hypocrisie et de l’arrogance qui cherche à préserver son hégémonie en installant le chaos partout où il rencontre de la résistance.

L’univers arabe et musulman et ses abords d’Afrique, d’Asie ou d’Europe sont le lieu d’une entreprise de destruction et d’asservissement conduite conjointement par l’empire atlantiste sous haute influence israélienne et ses clients islamistes radicaux. La Syrie est devenue le centre de gravité et l’enjeu d’une guerre inédite et perverse, mais aussi, pour ses promoteurs criminels, une cible emblématique.

La « mère de la civilisation », qui combat en première ligne les terroristes sauvages du soi-disant « Etat Islamique » et du front Al Nosra/al Qaida, est donc présentée comme « l’Etat voyou » par excellence par ceux-là mêmes qui financent, arment et soutiennent le gangstérisme sanglant des djihadistes. Dans nos « grandes démocraties », l’inversion des rôles est devenu si naturel que nul ne songe plus à s’en offusquer : c’est la base même du « false flag », omniprésent dans la narrative atlantiste.

L’Assemblée Générale des Nations Unies a consacré la journée du lundi 28 septembre dernier à la Syrie. Les puissants de ce monde ont utilisé cette tribune pour réaffirmer leurs positions sur l’interminable conflit. A la lumière des déclarations, il n’y a pas photo.

Obama dénonce la logique (russe) consistant à soutenir un « tyran » sous prétexte que l’alternative « serait pire ». Le tyran, c’est Bachar Al Assad, qui « massacre des enfants innocents ». Kerry, colombe repentie, précise : « Après tant de sang versé et de carnages, il ne peut y avoir un retour au statu quo d’avant la guerre ».

Le Nobel de la Paix ne manque pas d’air : s’il a peut-être apaisé les relations avec Cuba et anesthésié jusqu’à sa fin de mandat le dossier nucléaire iranien, s’il a renoncé aux « frappes punitives » en Syrie en raison de ses réticences et/ou devant la détermination de l’adversaire, il a allumé ou entretenu au moins autant de conflits que George Debeliou et il est à la tête d’un Etat responsable de la mort de millions d’enfants et d’adultes, de la destruction d’Etats et de sociétés entières, de dizaines de millions de vies brisées, sans même remonter aux centaines de milliers de victimes d’Hiroshima et Nagasaki.

Heureuse Amérique, bienheureuses « grandes démocraties », toujours sûres de leurs valeurs, plus souvent boursières que morales !

41ljf7j6i-l._sx340_bo1_204_203_200_-7db20Il faut le répéter, il n’appartient pas aux maîtres occidentaux, à Erdogan l’apprenti calife, ou aux potentats pétroliers, de prescrire l’avenir de la Syrie après l’avoir détruite : c’est au peuple syrien et à lui seul d’en décider, sans ingérence étrangère. C’est ce principe de souveraineté que rappelle le Président chinois, Xi Jin Ping, clamant haut et fort que l’ère unipolaire est révolue et que le monde est désormais multipolaire.

Vladimir Poutine se place lui aussi dans le cadre de la légalité internationale et soutient l’Etat syrien et son gouvernement, ainsi que « les forces armées du président Al Assad qui sont les seules à combattre réellement l’Etat Islamique ». Il propose une « large coalition antiterroriste » en Syrie et en Irak, dans laquelle les pays arabes « joueraient un rôle clé » et qui devrait inclure le gouvernement syrien et l’Iran, son allié. Les décisions du Président russe suscitent la colère des Occidentaux, qui ont refusé la résolution déposée au Conseil de Sécurité par le Kremlin. Ils sont agacés par la référence appuyée à un droit international qu’eux-mêmes traitent avec légèreté.

Pour perpétuer leur hégémonie, les dirigeants atlantistes avancent à l’ombre des faux drapeaux de la démocratie, de la justice, de la morale et du droit. Ils diabolisent les pays qui font obstacle à leurs ambitions en les reléguant dans la géhenne des Etats « préoccupants » ayant vocation à être dépecés en entités « démocratiques » à la mode de l’Oncle Sam : en bref, les « Etats voyous ». Ce concept a joué un rôle essentiel dans la stratégie américaine plusieurs décennies durant, et c’est en jouant de cet épouvantail que les Etats-Unis, encourageant leurs alliés à faire de même, ont violé et violent systématiquement le droit international.

Ce droit est fondé sur la Charte des Nations-Unies qui, dans son article 51, attribue au seul Conseil de Sécurité le pouvoir de prendre les mesures adéquates qu’il juge nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales « une fois constatée l’existence d’une menace contre la paix, d’une rupture de la paix ou d’un acte d’agression (…) ».

Mais les néocons de Washington se moquent de la légalité onusienne. Seules comptent « les menaces contre nos intérêts », qui sont le fait des « Etats voyous »et rendent nécessaires « des interventions militaires directes » et « le maintien de forces de projection considérables », particulièrement en direction du Proche-Orient. Pour ces faucons, le fondement du droit n’est pas la Charte de l’ONU, mais la Constitution américaine.

Selon Noam Chomski, « ce mépris de la primauté du droit est profondément enraciné dans la culture et les pratiques américaines ». Infiltrés au sein du « pouvoir profond », les néocons vont répandre chez les alliés occidentaux une idéologie dont le fondement reste simple : même si la guerre froide est terminée, les Etats-Unis conservent la responsabilité de protéger le monde face aux « Etats voyous ». En août 1990, Washington et Londres décrètent que l’Irak en est un, et ce ne sera que l’un des premiers d’une longue liste…

Une étude commandée en 1995 par le Strategic Command pose les « principes de base de la dissuasion dans l’après-guerre froide » : depuis que les Etats-Unis ont « remplacé l’Union soviétique par les Etats dits “voyous” », ils doivent projeter une image « irrationnelle et vindicative d’eux-mêmes », « certains éléments » du gouvernement apparaissant « comme potentiellement fous, impossibles à contrôler ». C’est une reprise de la « théorie du fou » de Nixon qui jugeait souhaitable que l’Amérique soit dirigée par « des cinglés au comportement imprévisible, disposant d’une énorme capacité de destruction, afin de créer ou renforcer les craintes des adversaires ».

Cette prose délirante justifie en quelque sorte la transformation des « grandes démocraties » en « voyoucraties », respectant les trois critères qui, selon l’un des « nouveaux historiens » israéliens, Avraham Shlaim, professeur émérite à Oxford, définissent l’Etat voyou, le « rogue state » des anglo-saxons :

  • Violer régulièrement la légalité internationale,
  • Détenir des armes de destruction massive,
  • Utiliser le terrorisme pour terroriser les populations civiles.

C’est ainsi que Robert McNamara, ex-secrétaire américain à la défense (de 1961 à 1968), estime en juin 2000 (The International Herald Tribune) que les Etats-Unis sont devenus un « Etat voyou ». Noam Chomski fera de même au début des funestes « printemps arabes », constatant que son pays « se place au-dessus du droit international ».

A l’heure où le Grand-Moyen Orient est ravagé par l’extrémisme islamiste, patronné par les Occidentaux et leurs affidés régionaux, le débat sur l’éthique dans les relations internationales est pipé. Le conflit n’est plus entre un monde « libre »et un monde « totalitaire », mais entre les partisans du droit international et du respect mutuel entre nations et ceux qui se comportent en Etats voyous, guidés par la « théorie du fou » et la stratégie du « chaos innovateur ».

Conviction réelle pour les uns, leurre pour les autres, la référence au droit international n’a pas la même valeur pour les deux camps : les prêcheurs de guerre jouent avec l’idée d’un conflit mondial qui assurerait leur triomphe… sauf si l’équilibre militaire des forces rend leur victoire trop incertaine.

La Russie vient donc de bouleverser la donne en proposant sa « grande coalition » et en se lançant dans une lutte globale contre les terroristes, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité et à la demande du gouvernement de Damas, tout en recherchant une solution politique entre Syriens, en application de l’accord de Genève. C’est un pavé dans la mare où depuis un an s’ébat presque seule la coalition US, dont les frappes homéopathiques détruisent la Syrie sans beaucoup nuire aux terroristes de Da’ech. C’est un pas important en direction de la paix, conforme au droit international. Les Européens saisiront-ils la perche ?

On l’a entendu à la tribune onusienne, le représentant du « pays des lumières », François Hollande, est plongé tout entier dans ses menées obscures et nourrit une obsession pathologique qui a nom Bachar, lequel doit être « neutralisé » et exclu de toute transition politique : « On ne peut faire travailler ensemble victimes et bourreau. Assad est à l’origine du problème : il ne peut pas faire partie de la solution ».

Droit dans ses bottes tordues, le grand chef de guerre fait valoir qu’il n’est pas seul sur cette position intenable : « Barack Obama s’y refuse, d’autres dirigeants (on sait lesquels – NDLR) s’y refusent. Les Russes doivent en tirer les conséquences », conclut-il, impérial. Prend-on des gants avec le chef d’un « Etat-voyou » quand on est soi-même aussi populaire ?

Mou face aux problèmes de l’Hexagone, Hollande aura fait preuve d’un activisme forcené face à des affaires qui ne le regardent pas, le conflit de Syrie par exemple, où la France a déjà un bilan accablant : mauvaise évaluation de la solidité de l’État syrien, de la crédibilité de l’opposition offshore, appui inacceptable à la rébellion armée débouchant sur la couverture du terrorisme, obsession de « neutraliser »Bachar Al Assad, volonté manifeste de casser la Syrie rebelle et acharnement dans la destruction de son identité.

Qu’on le veuille ou non, notre pays est partie prenante dans l’entreprise criminelle et prédatrice de ses alliés atlantistes, de ses amis turcs, saoudiens et qataris et des mercenaires qu’ils instrumentalisent. Il est coresponsable du résultat : des millions de réfugiés, déplacés, sinistrés, morts et blessés, des millions de familles dispersées, de vies brisées, le démantèlement du patrimoine, des infrastructures, des entreprises…

Il aura aussi fait preuve d’une approche très floue de la légalité internationale et d’un certain déficit de cartésianisme, les terroristes étant traités en ennemis au Mali et « faisant du bon boulot » en Syrie.

Dans les grands dossiers de ce début de millénaire – la glissade du Moyen-Orient vers le chaos, la déstabilisation de l’ex-glacis soviétique grâce à la sollicitude de l’Occident – la France est affaiblie comme jamais et a perdu sa crédibilité, car elle est en divorce avec les acteurs qui comptent. Son hypocrite diplomatie compassionnelle lui attire le mépris. Les écarts de langage font le reste. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour réclamer le départ de Fabius, condition nécessaire mais non suffisante pour se refaire une virginité.

Fabius et Hollande étant ce qu’ils sont, on peut craindre que la France tarde à coopérer avec la Russie, l’Iran et la Syrie pour rétablir une paix juste et durable, dans le cadre d’un ordre mondial nouveau. Mais notre pays devra bien sortir de la triple impasse dans laquelle il s’est enfermé : l’entêtement à rester internationalement hors-la-loi devra céder la place à une politique plus décente et moins destructrice. En d’autres termes, il s’agira de reprendre son rôle traditionnel de faiseur de paix et non pas de fauteur de guerre.

Les citoyens des « grandes démocraties » finiront-ils par s’inquiéter de la dérive « voyoucratique » de leurs élites dirigeantes qui fait peu à peu de l’Occident arrogant une minorité honnie et haïe par le reste de la planète ? Comme on dit : ça urge.

 

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Spectre // 20.03.2016 à 02h05

Rien à ajouter à ce texte mordant. Quelque chose me dit que cet homme n’est pas souvent invité sur les plateaux des médias dominants…

Crimes contre l’humanité, crimes contre la paix, crimes de guerre, génocides, la longue liste des atrocités du suprémacisme occidental laisse sans voix. On rêve d’un nouveau Nuremberg.

15 réactions et commentaires

  • Spectre // 20.03.2016 à 02h05

    Rien à ajouter à ce texte mordant. Quelque chose me dit que cet homme n’est pas souvent invité sur les plateaux des médias dominants…

    Crimes contre l’humanité, crimes contre la paix, crimes de guerre, génocides, la longue liste des atrocités du suprémacisme occidental laisse sans voix. On rêve d’un nouveau Nuremberg.

      +78

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  • samir svet // 20.03.2016 à 05h56

    Bravo à Mr. Michel RAIMBAUD , mais il aurait du porter toute cette vérité devant le peuple FRAN9AIS , pour arrêter tous les crimes commis par les dirigeants Français , pourtant la France était aux coté des pays Arabes . Bref , le mal est fait et croyez moi , les parents, les maris,les enfants des victimes et les futures générations n’oublieront jamais les crimes commis par l’occident à leur égard,

      +23

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  • Alin Javier Hannier // 20.03.2016 à 09h40

    Pour arrêter cette politique belliciste, il faudrait que la France arrête de vendre des armes.

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    • ty89 // 20.03.2016 à 19h28

      Absolument en désaccord avec vous, des guerres et des armes il y en aura toujours. Le fait de vendre des armes a l’étranger permet surtout d’amortir leur développement qui sert avant tout a notre armée. Après je suis d’accord, pour le moment « on » ne fait pas le bien… Mais pour moi c’est pas une raison et se désarmer dans un monde ou justement tout le monde s’arme est suicidaire !

        +5

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      • Patrick // 21.03.2016 à 00h09

         » Le fait de vendre des armes a l’étranger permet surtout d’amortir leur développement qui sert avant tout a notre armée »

        Fabriquer plus d’armes pour qu’il y ait plus de paix, penser que pour ne pas être dévoré il suffira de nourrir la bête…

        On ne saurait en effet décrire plus radicalement le fléau qui ronge à l’os toute l’humanité.

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  • francois marquet // 20.03.2016 à 11h12

    L’inventeur de l’intervention humanitaire, qui place la subjectivité du plus fort au dessus du droit international, est un français de gauche, Bernard Kouchner. En cela, il a permis le démantèlement d’états indépendants (Yougoslavie, Syrie, Lybie) au profit du camp atlantiste.
    Diabolisation de la future victime, sanctions, intervention, le scénario est rodé.

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  • gracques // 20.03.2016 à 13h06

    Du grand n’importe quoi ! Autant les articles du blog sont l’occasion de réfléchir sur son propre savoir et s’étonner de points de vues variés et décalés , autant certains intervenants pensent que pour être critique il suffit de renverser toute assertion communément admise… juste un exemple s’il y a eu des gens de gauche à Vichdy et des gens de droite dans la résistance ….. comme le disait fort justement Jean Gabin ‘il y a des poissons volants , mais ce n’est pas le commun de l’espece’ quant à la gauche qui a enfermé les républicains espagnols il faudrait que vous relisez vos manuels scolaires , le front populaire est morts en 38 et que je sache M COT ministre de l’air était implique dans l’aide militaire au gouvernement républicain … Les non interventionnistes étaient à droite et à Londres et pas chez les gens de gauche et c’est bien par peu d’un rapport de force défavorable et pas par idéologie qu’ils ont été si discrets.

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    • sergeat // 20.03.2016 à 13h31

      Je parle des républicains réfugiés en France,mis sous le front populaire dans des camps dans le sud-ouest de la France,des camps contrôlés(internement?).

        +5

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    • Annouchka // 20.03.2016 à 14h36

      Tout à fait.

      Sergeat,
      Quand vous écrivez que la gauche a toujours été belliciste et que vous citez ensuite la collaboration, c’est vous qui êtes « a côté » de l’histoire : la plupart des collaborationnistes de gauche à Vichy l’étaient justement par pacifisme…
      Ensuite lorsque vous évoquez Mitterand pendant la guerre d’Algerie à l’appui de votre thèse : laissez-moi vous rappeler que Mitterand, avant de se lancer dans son entreprise d’union de la gauche a d’abord été un homme de droite, voire d’extrême-droite pendant sa période collaborationniste (il suffit pour s’en persuader de lire les propos élogieux qu’il écrivait alors sur le service d’ordre légionnaire, ancêtre de la milice )

        +2

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      • TienTien // 20.03.2016 à 21h13

        Ben justement. Je pense que Sergeat voulait parler de la « gauche » post seconde Guerre Mondiale. Enfin, c’est mon interprétation…

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  • autre // 20.03.2016 à 17h56

    Les pays,ou plutôt les peuples,peuvent être répartis autour des pôles suivants;

    1)ceux qui vivent sans trop résoudre leur problèmes aux détriments des autres.

    2)ceux qui le font,ou l’ont fait en prenant une large part des problèmes qu’ils ont créés,donc qui ont appris quelque chose.

    3)Ceux qui l’ont fait ou le font,sans en assumer réellement les conséquences.
    Il est peu probable que les catégories 1 et 2 restent à la longue solidaire de la 3.

    -Si l’on applique ce type de répartition à « l’occident »,l’unité de celui-ci n’est plus qu’une foutaise.
    -un gouvernement,une classe politique ne valent jamais que ce que vaut le peuple qui les a produit.

      +1

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  • Astrolabe // 20.03.2016 à 19h19

    Excellent article. Bravo, monsieur l’Ambassadeur, il y a si peu de fonctionnaires, qui, même en retraite, osent dire ce qu’ils pensent ou savent. Et pourtant, ils sont souvent les seuls à disposer d’informations clés pour comprendre le cours des événements. Donc encore bravo.

      +9

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  • Louis Robert // 20.03.2016 à 20h10

    « Qu’on le veuille ou non, notre pays est partie prenante dans l’entreprise criminelle et prédatrice de ses alliés atlantistes… Il est coresponsable du résultat : des millions de réfugiés, déplacés, sinistrés, morts et blessés, des millions de familles dispersées, de vies brisées, le démantèlement du patrimoine, des infrastructures, des entreprises… Il aura aussi fait preuve d’une approche très floue de la légalité internationale… Dans les grands dossiers de ce début de millénaire… la France est affaiblie comme jamais et a perdu sa crédibilité… Son hypocrite diplomatie compassionnelle lui attire le mépris. Les écarts de langage font le reste. » — À ce lourd bilan s’ajoute, aujourd’hui même, cette trahison monstrueuse de millions de « réfugiés » exigeant protection, par ententes et traffics tout à fait déshonorants avec les Turcs, au mépris le plus complet du droit international et de ses propres obligations. N’en doutons pas, très bientôt on parviendra à faire bien pire encore.

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  • TienTien // 20.03.2016 à 21h10

    Pas de souci ! En 2017, avec Hillary Clinton à la tête des USA et Alain Juppé son homologue en France, la politique étrangère suivie aujourd’hui par la « communauté internationale » alias l’OTAN et ses affidés, vous paraîtra pacifique et bisounoursienne !
    Pour ceux qui possèdent un jardin, je leur conseille d’investir dans un abri anti-atomique. Pour les autres, un solide casque en acier pourrait se révéler être un judicieux achat.

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  • des pas perdus // 20.03.2016 à 21h51

    Intéressant, mais pourquoi qualifier de funestes les printemps arabes ? Ce sont là des références qui serviront à ces peuples pour se débarrasser de leurs tyrans…

      +0

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