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17.décembre.201917.12.2019 // Les Crises

Quartier Libre – Paul Jorion : « Changer de système ou disparaître »

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Source : QG TV, Paul Jorion, 12-12-2019

Alors que des nuages noirs s’amoncèlent sur l’économie mondiale, Aude Lancelin reçoit Paul Jorion, l’économiste qui avait prédit la crise des subprimes de 2008.

Source : QG TV, Paul Jorion, 12-12-2019

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Commentaire recommandé

Santerre // 17.12.2019 à 11h26

Désolé, mais l’ami américain qui loue, je cite, « le sens de l’intérêt général de la CIA et du FBI » pour la seule raison que leurs immondes et habituelles turpitudes, habituellement honnies de la vraie gauche, sont, cette fois ci, dirigé vers un président élu détesté, disqualifie. Quand, en plus ce quelqu’un appelle  » fraternellement » les électeurs de Meluche à voter Hamon, puis celui ci dans les choux, supplier les mêmes électeurs à ne surtout pas voter pour  » l’abominable » Meluche, là, j’ai envie de vomir. Quand encore, on promet de, je cite, marquer Macron à la culotte alors qu’on écrit pas un seul article contre lui et sa politique en deux ans, je crie à l’escroquerie.

47 réactions et commentaires

  • M.Smith // 17.12.2019 à 08h13

    Changer de système ce n’est pas l’aménager. Autrement dit LE système ce n’est pas seulement LE système financier et encore moins CE système financier. On ne vas pas s’en sortir en réformant la culture de la finance ou même en remettant les compteurs de la dette à 0.

    Les états sont gérés comme des entreprises mais il ne suffit plus de revenir en arrière ou d’inscrire le bien commun dans la constitution. Le bien commun et celui de la planète demande que les entreprises aussi soient gérées selon d’autres critères.
    Non pas la recherche du bien commun pour l’état et du profit pour les entreprises (et non du profit pour les deux) mais du bien commun pour les deux. Bref un changement radical de société.

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    • XCO // 17.12.2019 à 08h58

      Le système ne nous est pas extérieur, nous en sommes les rouages. Le capitalisme n’est pas un édifice à abattre, situé géographiquement.

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      • Subotai // 17.12.2019 à 16h44

        Heu… si, un peu quand même…
        Même si ce n’est pas particulièrement « géographique ».
        En 1793 en France, ils ont bien « écrêté la pyramide »…

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    • Daniel // 17.12.2019 à 09h21

      Comme dirait certains grands visionnaires: il faut un Nouveau Bretton Woods, et seuls les BRICS (Chine, Russie, Inde principalement) avec les USA peuvent convoqués un tel sommet puisque ce sont des pays souverain et ils représentent à la fois plus de la moitié de l’humanité et de plus de la moitié de l’économie.
      Aucun pays de l’UE n’a le poids ni la souveraineté pour en être l’initiateur, par contre, ils pourront monter dans le train en marche.
      Ce Nouveau Bretton Woods pourrait avoir comme fondement que l’émission de monnaie par des banques nationales soit corrélée à la réalisation de développements physiques dans la société ou dans l’environnement, cela diminuerait réellement la pauvreté comme la Chine nous le montre depuis quelques années. In fine, ce serait la fin du contrôle de la monnaie par les banques privées et de la spéculation financière.
      https://www.institutschiller.org/Un-nouveau-paradigme-pour-un-monde-mondialise.html S.E.M. l’Ambassadeur H.H.S. Viswanathan en 2015 ….
      Je vous laisse imaginer ce que c’est en train de devenir en ce moment avec la proximité du krach financier occidental…

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      • pascalcs // 17.12.2019 à 12h21

        Ce qui a diminué la pauvreté en Chine n’est pas forcément le contrôle de l’émission monétaire par l’Etat. Si celle ci est effectivement sous contrôle de l’Etat, l’usage qui en est fait est très loin d’être exemplaire au delà des réalisations phares à mettre à l’actif de la Chine. La dette officielle et privée de la Chine sont astronomiques et les mauvais investissements y sont légion. L’Etat Chinois entretient des myriades d’activites zombies par l’impression monetaire.Il ne se passe pas une semaine avant que l’une ou l’autre banque de second rang ait à être sauvée par la banque centrale et le mouvement s’accélère.
        Non, ce qui a sorti la Chine de la pauvreté c’est le travail assidu des Chinois, leur volonté de s’en sortir et leur investissement et ferme croyance dans les vertus de l’éducation. C’est avant tout les investissements et transferts de savoir faire massifs étrangers (en conséquence de ce que je viens de dire ) qui ont amorcé la pompe depuis les années 80 et permis au pays de se relever de la catastrophe des années Mao. Ce qui, en conséquence a, chez nous, siphonné l’activité de pans entiers de l’industrie. Coté spéculation financière les chinois contemporains n’ont absolument rien à apprendre des occidentaux. Je serai même tenté de dire l’inverse.

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        • Robert // 18.12.2019 à 09h30

          La Chine est devenue  » l’ usine du monde  » pour faire la fortune d’une minorité, et causer le malheur des nombreux chômeurs occidentaux, consommateurs à crédit !

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    • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 10h51

      Un système libéral duquel les ressources premières seraient sorties au profit de la collectivité, répondrait de ce fait, et de lui-même, aux désirs de la collectivité, de même que le système libéral actuel répond aux désirs des propriétaires de ces ressources.

      Nous exposerons une forme de capitalisme débarrassé de sa tare originelle : la propriété lucrative privée des ressources premières. Désormais, ces ressources appartiendraient aux collectivités, qui en tireraient une considérable rente, aujourd’hui privée…

      Selon le désir des populations, cette rente servirait la restauration des éco-socio-systèmes. Les entreprises publiques bénéficieraient de cette manne, et les entreprises privées associées seraient alors motivées par le profit issu, non plus de l’accaparement ou de la destruction de ces ressources comme depuis toujours mais, comme nous le verrons, du profit résultant de la restauration des éco-socio-systèmes!
      Par ailleurs, le profit n’autorisant plus l’accumulation privée de ressources, il deviendrait inoffensif.

      Le « système d’après » que nous prônons utiliserait ainsi ce qui fait la force du capitalisme, pour servir la collectivité et sauver la planète, et non l’inverse. Ceci passe donc par la collectivisation des ressources premières, et non leur privatisation. 
      Extrait de ” COMPRENDRE L’ARNAQUE CAPITALISTE, IMAGINER LE SYSTÈME D’APRÈS.
      PDF gratuit : http://bit.ly/capitalisme

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      • M.Smith // 17.12.2019 à 13h39

        C’est beau comme… un éléphant dans le ciel au coucher du soleil.

        Peut-on vraiment dompter le capitalisme ? La démesure engendrée par la recherche et l’accumulation des profits n’est-elle pas dans son ADN ?
        Exploiter des ressources naturelles pour sauver la planète n’est-ce pas un oxymore ? Tout comme exploiter les animaux pour sauver les espèces en voie de disparition ou exploiter les ressources humaines pour sauver l’humanité de la perte de ses valeurs. Ce n’est pas seulement une question de vocabulaire mais de vraies points d’interrogation.
        L’exploitation sous toute ces formes recèle un dommage pour qui ou ce qui en fait les frais. Les déchets et les pollutions sont les conséquences de l’exploitation naturelle.

        Changer de système n’est-ce pas inévitablement sortir du capitalisme et de toute autre forme de servitude ? Laisser émerger un non-système sans propriété privée et même sans argent ou monnaie d’échange. Basé sur l’être et non plus sur l’avoir, sur l’économie du don, ou le bien-être pour soi, pour autrui et la planète sont reconnus comme indissociables afin de chasser un avoir-toujours-plus indomptable.

        Ne pas essayer de faire voler l’éléphant mais regarder vers la gent ailée.

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        • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 15h14

          M.Smith

          Je sais c’est totalement contre intuitif, mais réfléchissez :
          S’il est impossible d’acheter des ressources premières, puisque leur propriété lucrative serait collective, il devient impossible de spéculer dessus, ce qui est le seul moyen d’accumuler sans fin.

          La collectivité propriétaire du sol et de l’immobilier, entre autres, en tirerait une considérable Rente à travers la vente de droits d’usage. Cette Rente irait (si on le souhaite) à la restauration des écosystèmes. Celai donnerait naissance à une nouvelle branche industrielle. Nombre d’entreprises, attirées par le profit monétaire, iraient s’y engouffrer… (la monnaie permettrait seulement de se payer la belle vie, ou d’investir dans de nouvelles entreprises, qui par ailleurs seraient nationalisées au plus tard à la disparition de leur créateur, puis-qu’acheter des sol, immeubles, infrastructures, anciennes entreprises, etc. etc.) serait impossible.

          Construire et mettre en activité une armada de dépollution des océans n’auraient pas les mêmes conséquences que construire et mettre en activité des usines de bouteilles en plastique… et serait beaucoup plus rentable. (d’autant que pour fabriquer du plastique il faut du pétrole qui est une ressources première…)

          Enfin, la collectivité propriétaire lucrative du sol, déciderait de son utilisation (par ailleurs publique ou privée)

          En fait il s’agit d’un capitalisme encadré par une entité supérieure : la collectivité qui en fixe les limites.

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          • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 15h42

            Comment instituer un non-système sans propriété privée et même sans argent ou monnaie d’échange. Basé sur l’être et non plus sur l’avoir, sur l’économie du don, ou le bien-être pour soi, pour autrui et la planète sont reconnus comme indissociables afin de chasser un avoir-toujours-plus indomptable. ? C’est sans solution à échelle d’une nation, encore moins en global..
            L’homme est ce qu’il est, (même s’il peut largement s’améliorer, mais ça prendra du temps !)

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            • M.Smith // 17.12.2019 à 23h52

              Vous n’avez pas tort. Je ne préconise pas de solution mais une direction, remplacer l’idée capitaliste de faire de l’argent par celle de vivre bien (la vie nous est donnée elle n’a pas à être gagnée). Développer sa créativité dans un domaine choisi, pour trouver un épanouissement dans ce que l’on fait, en harmonie avec la société et la nature est un projet plus excitant que de jouer au Monopoly. L’argent n’est donc pas indispensable (les hommes ont vécu des milliers d’années sans).

              Peut-être que votre après-système est une marche vers cela, mais peut-être que de voir ce changement de paradigme à l’horizon est aussi une condition pour sortir de la torpeur actuelle, y puiser une nouvelle énergie, et opérer le détournement que vous proposer.

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            • Geoffrey // 18.12.2019 à 11h06

              je suis d’accord avec Smith…

              faire en sorte que l’argent de l’exploitation de Mère-Nature et des prolo’ aillent non plus dans les poches du 1% mais dans celles de tout le monde (tous actionnaires, de toutes les entreprises), ça ne change pas la donne pour Mère-Nature – qui sera tjrs (dans cette perspective) la « p.te » de l’humanité…

              il faut changer de paradigme : c’est l’Harmonie et l’Équilibre qu’il faut rechercher, et non la satisfaction AUTREMENT de l’Hybris.

              Geof’, neo-communiste belge

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          • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 18h22

            J’aurais peut être du préciser que les ressources premières sont des biens communs (et réciproquement), qui donc sont propriété de la collectivité…

            Par ailleurs il est très compliqué de résumer sous le format de ces messages, un concept de système économique qui a demandé d’écrire un livre déjà très concis. D’autant que cela va à l’encontre des idées reçues et demande donc un certain effort pour comprendre. http://bit.ly/capitalisme

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          • Donnot // 19.12.2019 à 23h26

            C’est l’état qui a obligé les propriétaires terriens a remembrer, abattre ses haies et louer ses terres à des pollueurs.

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      • Almire // 17.12.2019 à 18h23

        Il me semble que dans le système capitaliste, les matières premières, les métaux, les minéraux, l’énergie, les ressources de toute nature, n’ont pas de prix. Personne n’a jamais payé pour les créer. N’ayant pas de prix, et étant réputées infinies, elles n’apparaissent pas dans la comptabilité. Ce qui apparait, c’est le capital et le travail qu’il faut engager pour les utiliser. Dans l’ex-système socialiste, il en était de même, bien qu’il n’y eu pas de propriété privée. Avec du recul on peut comparer les dégâts environnementaux de l’ex-URSS, à ceux de l’Australie par exemple. Pas grande différence pour la planète, comme vous dites !

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        • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 18h54

          Ce « qui n’a pas de prix » fait partie des ressources premières. La collectivité a le devoir de les gérer pour les transmettre aux générations futures. Pour cela elle doit s’en déclarer propriétaire et en tirer une Rente destinée à financer leur gestion… Ce qui jamais ne s’est fait, or la solution est là.

          La Terre et ses ressources doivent être considérée comme la maison de l’humanité, et gérées en tant que tels.
          Donc on doit faire payer l’occupation de la maison pour financer son entretien. C’est pas très compliqué comme idée. Je ne comprend pas pourquoi personne ne cherche à la creuser.

          Dans un immeuble collectif, les parties communes « n’ont pas de prix ». Elles sont gérées par la collectivité des occupants, qui pour cela paye des charges fonction de leur taux d’occupation.
          Pour la Terre on doit envisager le même principe, ce qui est développé dans ce livre : http://bit.ly/capitalisme

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      • jc // 18.12.2019 à 10h14

        Privatisation des ressources.

        Hier soir sur Arte il était question de l’entrée en bourse -et donc de la spéculation- de la distribution d’eau en Australie. Avec comme conséquence des faillites d’agriculteurs* victimes de la double peine, la sécheresse impliquant une envolée du cours de l’eau, alors que c’est évidemment du contraire dont aurait besoin l’agriculture pendant ces moments-là.

        Je pense que des idées du genre que celles que défend D. Gagnot sont à examiner très sérieusement au moment où l’élite occidentale en place se dirige à grands pas (et nous dirige) vers un Green New Deal « privé ».

        *: Il est question dans ce reportage d’une facture annuelle de 300.000 euros (je n’ai pas retenu la surface de l’exploitation).

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        • Donnot // 19.12.2019 à 23h31

          Confier la gestion de l’eau a la FNSEA, et plus rien pour mouiller le pastis.

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    • Jean // 18.12.2019 à 04h43

      @ M Smith

      Lorsqu’on comprend la problématique des effondrements, la solidarité n’apparaît plus seulement comme une contrainte éthique mais technique. C’est donc l’économie qui doit s’adapter à la solidarité planétaire et non l’inverse. Nicolas Hulot développe cette idée dans la vidéo suivante :

      https://www.youtube.com/watch?v=N0r32nrO4KE

      « L’avenir de l’Homme est incertain parce qu’il dépend de lui. »

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    • LCV // 18.12.2019 à 13h38

      Remplacer l’économie de Profit par une économie de Partage.
      Et instaurer également le partage à tous les niveaux de la société.
      Bref un changement paradigme total.

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  • christian BERNARD // 17.12.2019 à 08h48

    Paul Jorion n’est PAS économiste !
    J’ai suivi son blog, au début, mais me suis lassé de ses visions excessivement synthétiques (à l’entendre, les intérêts dus sur le capital étaient cause de tous les désordres) et de son europhilie manifeste (il ne s’est intéressé à la disparition des emplois, que lorsque ce fut la mode de critiquer la robotisation -à juste titre certes, mais en n’ayant jamais pris en considération la mondialisation, la libre circulation des marchandises ni même celle des capitaux…).

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    • François Lacoste // 17.12.2019 à 10h21

      D’autant que les robots étaient surtout et sont encore jaunes aux yeux bridées…et adorent manger des nids d’hirondelle,
      cela dit avec humour.

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      • christian BERNARD // 17.12.2019 à 10h32

        En effet, parler de robotisation ramène encore et encore à la nécessité d’un protectionnisme réfléchi..

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        • Louis 22 // 21.12.2019 à 18h34

          Façon Maurice Allais, libérale puis on capte l’argent illégitime pour le ramener vers l’humain, je suis persuadé que le monde gagnerait avec une Europe forte débarrassée de quelques bidules (il y aurait du boulot) à défaut reconstruisons la France mais avec qui. En outre l’économie est une chose complexe, ben ce n’est pas la seule, regardons la catastrophe d’Areva, ce n’est pas la faute des extra-terrestres mais bien des autorités désignées par le pouvoir politique du moment qui ont crashé cette belle entreprise. Et pour la partie financière, est ce en désignant une personne condamnée pour incompétence mais dispensée de peine que l’on va sortir l’Euro de son ornière et l’autre avec des traces de confitures sur les mains qui se retrouve sous gouverneur de la banque de France – Au secours Coluche, revient..

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    • Dominique Gagnot // 17.12.2019 à 10h50

      J’ai participé à son blog plusieurs années séduit, comme beaucoup, par le bonhomme qui semblait être au-dessus de la mêlée. Puis tout ça s’est effondré lorsqu’il a appelé à voter Hamon en 2017…

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    • lois-economiques // 17.12.2019 à 12h26

      @christian BERNARD
      Marx n’est pas économiste, Lénine non plus et Keynes est Diplômé en mathématiques de Cambridge en 1905,
      Donc le fait que Mr. Jorion ne le soit pas, plaide plutôt en sa faveur….
      Ceci étant dit, Mr. Jorion n’est pas Frédéric Lordon (qui lui est économiste et philosophe) bien que sur certains points ils peuvent se rejoindre.

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      • christian BERNARD // 17.12.2019 à 16h59

        En fait, je me moque de ce qu’il est, mais pas de ce qu’il n’est pas : bref, le chapô de l’article indique « Paul Jorion, l’économiste qui.. » et c’est une erreur, tout simplement.
        Pour le reste, j’ai lu deux livres de Jorion : « Le capitalisme à l’agonie » (il va bien, merci pour lui) et « Le Prix » (une sorte de resucée de sa thèse d’anthropologue, avec l’aide d’Aristote…)

        Paul Jorion s’est fait une réputation d’iconoclaste clairvoyant (ayant « prédit » la crise des subprimes).
        Je pense que sa capacité de prédiction était essentiellement due à une position précise et avantageuse (dans le monde de la finance américaine) avant le krach des subprimes, qui lui permettait tout naturellement de voir le boulon qui allait sauter, parce qu’il avait le nez dessus.

        Partant de là, il tenait un blog où il jouait au chat et à la souris (comme dans les médias d’ailleurs) persistant à dénoncer précisément (et de manière convaincante) un système « à l’agonie », mais refusant jamais de « se mouiller » pour décrire concrètement, non pas comment l’améliorer (il le tient pour non amendable ; avec des raisonnements convaincants), mais comment s’en sortir ; une des limites de sa réflexion tient dans son refus de prendre en compte la moindre critique de l’Euro et de l’Union Européenne (tout avis contraire était d’ailleurs combattu avec violence par des modérateurs peu modérés)

        Actuellement, il se fait le chantre des préoccupations écologiques, ce qui est toujours porteur …

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  • Eg.O.bsolète // 17.12.2019 à 10h22

    Paul Jorion ne reconnait pas les limites à la croissance, il considère que Malthus est l’ennemi, c’est donc un croicanssiste. Il me fait penser aux anticapitalistes qui ne voient pas que le communisme nous aurait mené exactement au même point si ce n’est un peu moins vite car ces systèmes ont en commun d’être productivistes. Pour moi le déni sur les limites à la croissance est LA catastrophe.

    Et en on revient au dénominateur commun de toutes les crises, la démographie et le tabou sur la démographie, car la bien-pensance ne se mouille pas, elle renvoie la patate chaude aux suivants, elle laisse le soin à ceux qui parlent le plus mal de démographie d’en parler (frontière, émigration) tout en les montrant du doigt et en ne proposant rien de sérieux. Le problème du déni sur la démographie est qu’à ne pas vouloir prendre des mesures autoritaires maintenant (parce que ça n’est pas bien) on se condamne à devoir prendre des mesures encore plus autoritaires demain. C’est malin.

    En plus Paul Jorion est atlantiste (limite impérialiste), il ne comprend rien à Trump ou au Brexit (effondrement de la politique caractérisé par du dégagisme politique et de la défiance médiatique suite à l’effondrement économique et financier qui ne peut pas être reconnu par la classe politico-médiatique sous peine de tout aggraver, voire tout précipiter), c’est l’ancien monde écolo bobo qui se jette des fleurs tout en évitant d’aborder les vrais questions qui dérangent. C’est dommage car il dit des choses intéressantes par ailleurs mais tout cela manque de punch et de claire-voyance.

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    • lois-economiques // 17.12.2019 à 12h31

      @Eg.O.bsolèt a écrit :
      « Pour moi le déni sur les limites à la croissance est LA catastrophe. »

      Même sur une planète aux ressources infinies ce serait le cas….
      Encore un effort vers plus de clairvoyance et vous aurez tout bon !
      http://www.toupie.org/Textes/Croissance_probleme.htm

        +2

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      • Eg.O.bsolète // 17.12.2019 à 14h13

        Sur une planète infinie ce serait encore plus infernal,
        à l’image de la vie éternelle qui serait l’enfer absolu.
        Vive l’impermanence et la reconnaissance limites.

          +3

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      • Jérôme // 18.12.2019 à 05h00

        Le problème n’est pas la création monétaire et encore moins la quantité de métal précieux tel que l’or.

        La monnaie n’est qu’un étalon de mesure de la valeur de biens ou services durables ou non-durables et de dettes et créances.

        Comme le dit justement Eg.O.bsolète, le problème est mathématique et physique.

        Mathématique parce que même dans un monde illimité aux ressources illimitées, l’économie est un système d’optimisation du choix pour des besoins non illimités. Il n’y a pas un nombre infini d’êtres humains et chaque être humain a une capacité de consommation limitée (même les plus riches).

        Quand par la technique et les gains de productivité on sature la capacité de consommation des humains, on détruit l’incitation à produire plus et on détruit la possibilité de profit et de croissance économique.

        Physique parce que notre monde est caractérisé par la finitude et par l’existence de ressources limitées et, pour certaines, épuisables.

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    • Philippe, le belge // 22.12.2019 à 00h48

      Je voudrais juste revenir sur ce passage-ci:  » Il me fait penser aux anticapitalistes qui ne voient pas que le communisme nous aurait mené exactement au même point si ce n’est un peu moins vite car ces systèmes ont en commun d’être productivistes.  »
      Le communisme en soi n’a rien de productiviste! Il désire répondre aux besoins des hommes sans nécessité d’en inventer de nouveaux, n’ayant pas de profit à créer. Malheureusement, un pays qui tente de l’instaurer, risque à un moment donné de son existence de devoir interagir avec cet « ancien monde » pour obtenir certaines ressources qu’il ne possède pas ou ne peut pas produire et se voit obliger, dans un monde globalement capitaliste, d’en jouer le jeu: ayant besoin de devises étrangères pour acheter les ressources manquantes, il commence à produire de plus en plus de surplus pour le vendre à l’extérieur avec un retour toujours moindre, chute constante du profit oblige en système capitaliste. Le tout est d’arriver à sortir de l’engrenage à temps (par obtention des ressources nécessaires ou par chute du système capitaliste). L’URSS, après avoir longtemps résisté puis succombé à la tentation, n’y est pas arrivée, la Chine y arrivera t’elle?

        +0

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  • Santerre // 17.12.2019 à 11h26

    Désolé, mais l’ami américain qui loue, je cite, « le sens de l’intérêt général de la CIA et du FBI » pour la seule raison que leurs immondes et habituelles turpitudes, habituellement honnies de la vraie gauche, sont, cette fois ci, dirigé vers un président élu détesté, disqualifie. Quand, en plus ce quelqu’un appelle  » fraternellement » les électeurs de Meluche à voter Hamon, puis celui ci dans les choux, supplier les mêmes électeurs à ne surtout pas voter pour  » l’abominable » Meluche, là, j’ai envie de vomir. Quand encore, on promet de, je cite, marquer Macron à la culotte alors qu’on écrit pas un seul article contre lui et sa politique en deux ans, je crie à l’escroquerie.

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  • Louis Robert // 17.12.2019 à 11h37

    Toujours la même rengaine: tenter de  »sauver en quelque sorte un système qui ne saurait l’être » (Hedges), qui a corrompu l’âme humaine, détruit son pouvoir créateur, sa capacité même à renaître de ses cendres.

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  • LibEgaFra // 17.12.2019 à 11h52

    Maintenant que pratiquement tout le monde a prédit la prochaine crise qui va mettre le système à terre (« le système est extrêmement fragile »…), je commence à m’impatienter! Je crains même que plus on l’annonce, plus elle recule, voire qu’elle ne survienne jamais.

    Et puis si jamais, une bonne guerre et on remet les compteurs à zéro, reconstructions, travail pour tous…

    Tout détruire pour que rien ne change.

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    • lois-economiques // 17.12.2019 à 12h34

      Non, vous ne pourrez pas reconstruite comme après la WW2.
      Les ressources seront épuisées bien avant….
      Les rapports Meadows (1, 2 , 3) annoncent l’effondrement de tout à partir de 2025, un peu de patience…

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  • dgdfy // 17.12.2019 à 11h59

    Paul Jorion fut un visionnaire. L’est il toujours ? J’en doute depuis qu’il a soutenu Raphael Glucksmann allié à ce qu’il reste du PS.

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    • David // 17.12.2019 à 18h42

      Un visionnaire dans quel domaine ?
      La finance.
      Je crois que tout est dit, on ne peut pas capitaliser sur une analyse technique financière juste et faire croire qu’on a des solutions systémiques pour l’humanité.
      Jorion n’est pas un biologiste, il nie ou au mieux ignore les bases du comportement humain car il est incompétent dans ce domaine, bien plus déterminant que les systèmes restreints habituellement étudiés en anthropologie.

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  • cépajuste // 17.12.2019 à 12h03

    « Paul Jorion, l’économiste qui avait prédit la crise des subprimes de 2008. »

    Ça fait aussi des plombes qu’il annonce l’effondrement du système et la fin du capitalisme. On attend toujours.
    Il a aussi affirmé que le Brexit n’était pas « faisable ». Pourtant il va se faire le 31 janvier 2020…
    Comme prophète, je connais mieux.

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  • Damien // 17.12.2019 à 16h35

    Je trouve injustes certains commentaires. Il y a quand même des propositions intéressantes dans cet entretien, notamment sur le plan de la comptabilité. Après, il n’est qu’un homme, il a ses limites, notamment sur sa critique de Trump et son obsession pour l’empêchement et la supposée implication russe. Je ne suis pas pour ce dernier, mais le protectionnisme n’est pas l’horreur absolue, elle n’est pas une ineptie. Et surtout, M. Jorion ne veut pas voir les Etats-Uniens dans leur totalité. Oui, l’Amérique de Trump existe bel et bien, elle ne se limite pas à l’intelligentsia new yorkaise ou californienne.

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  • lon // 17.12.2019 à 17h45

    Paul Jorion dit de très bonnes choses mais au niveau de l’action politique c’est quand même le « rassemblement des hommes de bonne volonté  » guidés par les conseils de sages comme lui . Il reconnait que la social-démocratie s’est tirée une balle dans le pied mais va fricoter avec un Raphaël Glucksmann pour les européennes . Jorion a donné énormément de gages politiques au système US-UE-OTAN , même quand à mon avis on ne lui demandait pas ( sa prise de position sur le Boeing descendu en Ukraine par exemple , son rejet horrifié de toute position  » complotiste » , son histoire d’amour avec les US dont en bon social-démocrate baby-boomer il espère que le changement pourrait encore venir de là-bas , etc..), avec l’objectif je pense de ne pas se voir fermer l’accès aux médias mainstream et y diffuser ses idées . Le résultat est bien loin du compte, il reste une personnalité marginale et le Raphy ne lui a même pas renvoyé l’ascenseur pour son soutien à Place Publique . Son acharnement ces dernières années sur Trump l’isolationniste « marionnette du Kremlin » et sa conviction que la Russie a effectivement « déreglé » les élections de 2016 , son soutien aux démocrates et à Clinton semblent indiquer que Jorion croit toujours à l’espace atlantique comme facteur de changement positif . Si ce genre de conviction est incompatible ou pas avec la vision d’un état providence responsable du bien commun , seul l’avenir nous le dira .

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    • christian BERNARD // 18.12.2019 à 06h43

      « Si ce genre de conviction est incompatible ou pas avec la vision d’un état providence responsable du bien commun, seul l’avenir nous le dira »

      Heuu.. je pense que le passé l’a déjà clairement dit !

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    • Larousse // 18.12.2019 à 10h48

      Merci de toutes ces précisions sur le profil politique et idéologique de Jorion; J’en conclus que c’est un pur social-démocrate qui, donc, s’arrangera toujours avec le système et acceptera même les compromissions. Il veut aider à accompagner le système par peur d’un nouveau « bolchévisme ».
      L’idée qu’il se fait de : « ça ne peut pas durer éternellement à cause des inégalités grandissantes de la répartition des richesses » est moralement très jolie, mais n’a aucune valeur dans la réalité. Les ploutocrates se moquent de cette morale, ils pratiquent la lutte des classes. Donc ça peut durer éternellement pour eux…

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  • al // 18.12.2019 à 11h55

    sur wikipedia il est dit que le siège du IASB est à london !

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  • Narm // 18.12.2019 à 22h54

    Le bien commun il est dans la constitution
    pourtant, il est bafoué/volé/pillé tous les jours

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  • Louis 22 // 22.12.2019 à 18h24

    Après avoir visionné cette vidéo même si j’en étais déjà convaincu je dis Bravo et Merci, la réalité semble dépasser l’idée que je me faisait de ce bazar. Il y a t-il des politiques dans le salle ?

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