Les Crises Les Crises
26.février.201926.2.2019 // Les Crises

Rester sous les 1,5 °C : voici comment nos vies pourraient changer. Par Charles Adrien Louis et Guillaume Martin

Merci 610
J'envoie

À l’heure où on parle beaucoup de procès à l’État pour inaction climatique, cet intéressant article montre l’ampleur du problème…

Source : Reporterre, Charles Adrien Louis et Guillaume Martin, 18-02-2019

Les scientifiques du climat ont appelé à prendre les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C avant 2030. Les auteurs de cette tribune expliquent quels changements profonds de nos manières de faire cela implique.

Charles Adrien Louis et Guillaume Martin, du cabinet B&L évolution, sont coauteurs de « Comment s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5 °C ? » Cette étudedétaille des mesures permettant de rester sous le seuil de 1,5 °C d’augmentation de la température par rapport à l’ère pré-industrielle.

La sortie du rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sur les 1,5 °C en octobre dernier montre qu’il est nécessaire et même vital de prendre des mesures « ambitieuses », « drastiques », « profondes ». Est-ce réellement faisable ? Peut-on encore espérer rester sous les 1,5°C ? S’aligner sur une trajectoire 1,5 ° C signifie que l’empreinte carbone de la France doit passer de 10,5 tonnes de CO2 par habitant en 2017 à 3,7 tonnes de CO2 en 2030, ce qui implique des changements profonds dans tous les secteurs.

Côté logement, rénover en haute performance environnementale 1 million de logements par an, limiter les constructions neuves à de l’habitat collectif avec une surface par habitant de 30 m², restreindre la température moyenne des logements non rénovés à 17 °C participeraient à réduire de 38 millions de tonnes équivalent CO2 nos émissions de gaz à effet de serre annuelles en 2030.

Sur le plan des transports, pour réduire de 132 à 31 millions de tonnes équivalent CO2nos émissions, il faut en particulier stopper les lignes aériennes internes disposant d’une alternative par la route ou le fer en moins de 4 h, interdire les poids lourds en zone urbaine, limiter à 110 km/heure la vitesse sur autoroute.

Une soixantaine de mesures qui nous confrontent directement à nos modes de vie

Nos modes de consommation seront également visés : il s’agit de diviser par un peu plus de trois notre consommation de viande, d’interdire à la vente les téléviseurs de plus de 40 pouces, de diviser par trois le flux vidéo consommé par personne, de limiter à 1 kg de vêtements neufs mis sur le marché par personne et par an… au total, une soixantaine de mesures qui nous confrontent directement à nos modes de vie, à ce qui semble acquis pour toujours, mais que le réchauffement climatique questionne.

L’exercice n’est pas évident. La contrainte de temps liée à l’objectif — réduire de 63 % en douze ans les émissions de gaz à effet de serre — est très resserrée. Elle empêche de pouvoir viser sereinement un renouvellement par la technique ou toute mesure de long terme, comme l’action sur la démographie. Elle demande des mesures « radicales », dont beaucoup peuvent paraître restreindre des libertés, comme l’interdiction des vols long-courriers non justifiés ou le rationnement de certains produits de consommation tels que le café. Mais elles ne le sont que si notre conception de la liberté est de consommer toujours plus, que si nous restons contraints par nos raisonnements du passé.

Pour rester sous la barre du 1,5 °C d’augmentation, il s’agit notamment de diviser par un peu plus de trois notre consommation de viande, selon l’étude.

Cet exercice nous confronte à nos modes de vie actuels et nous oblige à les reconsidérer. Prenons l’exemple de la limitation à 1 kg de vêtements neufs mis sur le marché par personne et par an. Est-ce réellement une contrainte ? Cela nous oblige simplement à repenser l’usage que nous faisons des vêtements, à les rendre plus durables, les échanger, continuer de développer le marché de seconde main… Nous consommons aujourd’hui en moyenne près de 20 kg de vêtements neufs par an et par personne en France, ce qui a un coût social et environnemental énorme. Où est la liberté pour les ouvriers du textile qui travaillent dans des conditions peu enviables ? Où est la liberté pour les habitants de territoires pollués par cette industrie ?

La liberté de quelques-uns justifie-t-elle la privation de liberté de tant d’autres ? Évidemment, nous répondons différemment si nous faisons partie des quelques-uns que si nous faisons partie des autres. Si nous n’avons pas besoin de voiture pour assurer notre accès à des services essentiels, nous envisageons assez facilement de réduire l’accès à un véhicule individuel, alors que si nous en dépendons au quotidien, nous voyons directement la privation de liberté qu’une telle mesure impliquerait.

Chaque dixième de degré compte, chaque tonne de CO2 émise compte

Mais, à un niveau plus collectif et global, c’est l’inaction actuelle et le dérèglement climatique en cours qui seront liberticides. Des rationnements alimentaires à la suite de pertes de rendement agricole, la prolifération de maladies, la contrainte de déplacements imposés par des conditions météorologiques invivables, l’obligation de rester confiné dans une salle climatisée en cas de forte chaleur, la perte de son habitat et de tout ce qu’on possède à la suite de phénomènes météorologiques extrêmes, vont priver des millions de personnes de leurs droits fondamentaux.

Notre étude n’est pas une utopie ni un programme politique. Ce n’est qu’un constat, le constat que tout le monde est d’accord pour limiter le changement climatique bien en dessous de 2 ° C mais que nous ne prenons absolument pas la mesure du changement qu’il faudrait enclencher. Pourtant nous ne tricherons pas avec le changement climatique. La véritable utopie c’est de croire que nous pouvons continuer sur notre trajectoire sans remettre en question nos modes de vies, sans s’interroger sur nos véritables besoins, nos véritables libertés.

L’aspect apparemment inapplicable de ce paquet de mesures compris dans notre étude ne peut pas être un prétexte à l’inaction, mais doit inviter à réfléchir à la manière de lever ces contraintes. Il peut sembler difficile de croire à un changement aussi drastique, tant les limites économiques, techniques ou culturelles de nos sociétés sont fortes et nous empêcheront de limiter le réchauffement à 1,5 °C voire 2 °C.

Pourtant, chaque dixième de degré compte, chaque tonne de CO2 émise compte. Nous faisons donc face à un double défi : éviter l’ingérable, en mettant en œuvre immédiatement toute action permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et gérer l’inévitable, en pensant dès aujourd’hui l’adaptation massive de nos sociétés à l’absorption des chocs provoqués par les changements climatiques. Quoi qu’il en soit, les petits pas ne suffiront pas, il nous faut chausser les bottes de sept lieues.

Emparez-vous de ce document à l’échelle de vos territoires, de vos entreprises ou de vos cercles personnels afin que de véritables actions à la hauteur des enjeux soient mises en œuvre, partout, quitte à bousculer les habitudes sociales, culturelles ou économiques qui caractérisent notre quotidien.


Puisque vous êtes ici…
… nous avons une faveur à vous demander. Il n’y jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés.
Contrairement à une majorité de médias, nous n’affichons aucune publicité, et laissons tous nos articles en libre accès, afin qu’ils restent consultables par tous. Reporterredépend en grande majorité des dons de ses lecteurs. Le journal, indépendant et à but non lucratif, compte une équipe de journalistes professionnels rémunérés, nécessaire à la production quotidienne d’un contenu de qualité. Nous le faisons car nous croyons que notre point de vue, celui de l’environnement et de l’écologie, compte — car il est aussi peut-être le vôtre.

« Notre société a besoin d’un média qui traite des problématiques environnementales de façon objective, libre et indépendante, en restant accessible au plus grand nombre ; soutenir Reporterre est ma manière de contribuer à cette démarche. » Renan G.

Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, la vie du journal sera pérennisée. Même pour 1€, vous pouvez soutenir Reporterre – et cela ne prend qu’une minute. Merci. Soutenir Reporterre

Source : Reporterre, Charles Adrien Louis et Guillaume Martin, 18-02-2019

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Patrick // 26.02.2019 à 08h19

ce ne sont pas des mendiants , ce sont des braqueurs !!
L’essentiel est d’arriver à une gouvernance mondiale , une forme de dictature totale que l’ont voit pointer le bout de son nez dans cet article.
On prive de libertés , on réglemente, on taxe … mais ne vous inquiétez pas pour la petite « élite » auto-proclamée qui veut diriger tout ça , ils continueront à bien vivre.

Je m’étonne juste qu’il n’y ait pas aussi un paragraphe sur un vaste programme d’euthanasie des éléments inutiles de la population pour limiter l’empreinte carbone. ( faciles à repérer, en général ils portent un gilet jaune, fument des clopes et roulent au diesel. )

240 réactions et commentaires - Page 2

  • astap66 // 27.02.2019 à 07h21

    Rationner le café ???
    c’est trop dur !
    Plus sérieusement, toutes ces mesures me rappellent qu’on vivait un peu comme ça dans les années 70, quand j’étais gamine. On récupérait les vetements des cousins ou de l’ainé. On ne regardait la télé qu’au compte goutte. Les logements étaient plus petits. On ne prenait jamais l’avion. Et aussi on ramenait les bouteilles de verre au magasin pour récupérer la consigne. Il n’y avait pas autant d’emballage (la viande s’achetait systématiquement à la découpe…)

      +8

    Alerter
    • JBB // 27.02.2019 à 09h55

      Et à cette époque on émettait 2 fois plus de Co2 par habitant que maintenant.

        +2

      Alerter
      • JP // 27.02.2019 à 11h29

        A cette époque l’Europe entière était dévastée et il fallait donc reconstruire. L’Hiver 1944 avait été particulièrement froid et il fallait donc essayer de se chauffer. Surtout de nouvelles guerres commençaient, Guerre de Corée en tête, et jusqu’à la chute du mur de Berlin tout le monde se demandait si on n’allait pas recevoir des bombes atomiques sur la tête, en particulier lors de la Crise de Cuba. Les 0,003 % de CO2 atmosphérique ne préoccupaient personnes et les aléas climatiques .étaient tous mis sur le compte des nombreuses explosions nucléaires atmosphériques (ce qui était physiquement d’une certaine logique).
        Et curieusement pendant qu’on amuse le petit peuple avec des histoires climatiques fumeuses certains grands dirigeants s’obstinent à vouloir relancer la Guerre Froide !!!!!

          +0

        Alerter
      • Arnaud // 27.02.2019 à 11h58

        vous parlez pour la France ou le monde ? Si c’est pour la france seulement normal que cela est baissé on fabrique plus rien chez nous, on a transféré nos émissions en asie.

          +1

        Alerter
  • Toutatis // 27.02.2019 à 08h04

    D’abord cet article n’a pas grand intérèt car la plus grande source (et de très très loin) d’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère, c’est l’augmentation constante, pour l’instant instoppable, de la consommation d’énergie par habitant dans les pays émergents. Donc ce que nous ferons ou pas n’aura aucune influence.
    D’autre part on pourrait aussi généraliser l’utilisation de l’électricité, et pour cela construire une douzaine de centrales nucléaires supplémentaires. D’ailleurs on y sera peut-être contraints par l’épuisement des ressources en combustibles fossiles.

      +3

    Alerter
    • Patrick // 27.02.2019 à 10h21

      L’électricité ne couvrira pas tous les besoins en énergie. Les énergies renouvelables sont peu efficaces et le nucléaire est mal vu , donc d’une façon ou d’une autre l’énergie va devenir une contrainte forte.

        +4

      Alerter
  • Learch // 27.02.2019 à 08h59

    La question n’est pas de savoir s’il y aura réchauffement ou pas, il est actuellement en cours depuis pas mal d’années, il faudrait être né et avoir toujours vécu en ville pour ne pas s’en apercevoir…

    Il est stupide de penser que les baisses d’émissions de gaz à effet de serre auraient un effet immédiat, étant donné le temps qu’il faut pour que ces gaz disparaissent de l’atmosphère, si nous baissons ces émissions aujourd’hui ce sera pour les enfants de nos petits-enfants, pour qu’il aient la chance de revivre sur la planète que nous connaissions jusqu’au début du XXIe siècle. Le réchauffement que nous subissons actuellement est la résultante des émissions cumulées des 100 derniers années, nous, notre génération et les deux suivantes, n’échapperons pas au réchauffement.

    Qui dit réchauffement dit modification de l’agriculture (et de l’apport en eau), et pas dans le bon sens, donc dit mouvements sociaux violents, guerres civiles, guerres tout court. Quel gouvernement s’y prépare ? A part la Suisse, je ne vois pas.

    Les recommandations que propose le GIEC peuvent très bien être accessible via un moyen simple (je parle d’expérience) : la pauvreté (voir pourquoi pas l’extrême pauvreté qui diminuera encore plus l’espérance de vie). Tous les pays du monde appliquent une politique libérale, néo-libérale, qui paupérisent les peuples, de plus en plus rapidement. Seuls 3 pays ne le font pas : USA de Trump, Russie et Chine. En Europe un intéressant laboratoire est en cours : la Grèce (note pour les modos : je provoque à escient 🙂 ).

      +1

    Alerter
  • Brigitte // 27.02.2019 à 09h54

    Y aurait-il un lien idéologique entre l’euroscepticisme et le climatoscepticisme sur ce blog, les deux y étant majoritaires? La peur d’attenter à la liberté des peuples et le rejet de l’ultralibéralisme et du marché mondial reviennent souvent comme arguments des sceptiques et à juste titre. Pourtant, en lisant les commentaires, je suis prise de vertige complotiste et je trouve çà dommageable car cela revient à faire le jeu des médias dominants eurolâtres et EnRolâtres, qui n’ont du coup pas à se forcer pour faire croire qu’être contre l’UE et la transition énergétique = complotistes et anti-système.
    Osons un parallèle: l’UE et l’euro ça ne marche pas, ni sur le plan national, ni mondial. Il me semble que cela fait consensus, au delà des sensibilités politiques. Et pourtant, une majorité, dont je ne suis pas, pense encore pouvoir résoudre les problèmes en changeant l’Europe, comme si le schisme de la sortie était impensable.
    De même, la réalité du changement climatique fait consensus. Les faits sont là. Le rôle de la croissance humaine n’est certes pas complètement avéré mais a permis de mettre en inéquation l’expansion de l’humanité avec la finitude des ressources physiques de la planète. Là encore, le schisme de la décroissance est impensable et la transition énergétique est le nouveau crédo d’une autre croissance, verte, tout aussi illusoire que celui d’une autre Europe. Mais c’est là que les anti-système se mordent la queue. Au lieu d’être pour la décroissance, tout comme pour la sortie de l’UE, ils crient au complot.

      +0

    Alerter
    • Learch // 27.02.2019 à 12h56

      Vous osez un parallèle que je trouve hasardeux. Les européens sont confrontés à deux problèmes : le fonctionnement de l’Union Européenne et le changement climatique, tous deux aux répercussions désastreuses, voir cumulatives.

      Les actions de la première oblige à une décroissance forcée (qui engendre des mouvements style Brexit ou Gilets Jaunes); les répercussions de la seconde oblige à penser une décroissance volontaire (pour limiter ou stopper les effets dans le futur).

      Les européens veulent bien ne plus manger de viande pour sauver la planète, mais ils ne veulent pas ne plus manger de viande pas en subissant les folies de Juncker et ses amis… c’est tout le dilemme de la taxe carbone… l’acceptation d’une contrainte n’est valable que si l’on a de la considération pour le(s) dirigeant(s) qui la soumet… je ne pense pas que les anti-système se mordent la queue, je pense qu’ils trient la provenance des contraintes.

      Dans mon message précédent, je me suis amuser à montrer que les folies de Juncker et ses potes pouvaient aider la planète, à leur insu, malgré qu’ils soient l’ultime aboutissement du mode de pensée politique qui a indirectement créée l’effet de serre… L’ultralibéralisme nous sauvera-t-il tous (en s’autodétruisant) ? 😉

        +0

      Alerter
    • Véronique // 27.02.2019 à 13h33

      il n’y a pas de lien généralisable. Je suis persuadée qu’il y a un problème climatique et pourtant je suis pour que la France se défasse de son lien avec l’UE et avec l’euro.
      En revanche je ne suis pas persuadée qu’il faille aller vers la décroissance. Il existe de nombreuses façons de faire de la croissance (pas forcément verte), et une faible croissance est suffisante pour un pays qui est déjà parvenu à un niveau correct.

        +1

      Alerter
      • Learch // 01.03.2019 à 08h42

        Revoir, ré-écouter Marc Jancovici (entre autres) : il n’y a pas de croissance sans dépense d’énergie, donc sans pollution.

        Si l’énergie est le nucléaire il n’y a pas de rejets de gaz à effet de serre (c’est déjà ça, les générations futures nous dirons merci, cela explique la soit-disant promotion de Jancovici pour le nucléaire) mais il y a pollution (une terrible pollution tant que le verbe « désirradier » n’existe pas, les génération futures, et celles d’après, et celles d’après, et celle d’après, nous haïrons).

        Les énergies renouvelables ne sont que des nouveaux modes de pollution (mais déplacées dans les pays qui construisent les appareils, donc la Chine ou l’Inde, donc au final ça ne change rien au réchauffement climatique).

        Il n’y a que la décroissance.
        Ou le génocide (famine, maladie, guerre).

          +0

        Alerter
        • Domintque Gagnot // 01.03.2019 à 17h12

          C’est un peu vite dit.

          1 – On peut faire tourner une économie avec les seules énergies récupérées du soleil. (le potentiel est énorme). Sur la durée, cette énergie est quasi infinie, et dépassera largement celle qu’il aura fallut dépenser pour produire les équipements nécessaires de technologies avancées.
          2 – La croissance n’est indispensable que dans notre modèle capitaliste.

          Il serait possible de remplacer l’actuelle agitation économique capitaliste ravageuse, par une économie cohérente vertueuse, (mais toujours motivée par le profit !) entièrement tournée vers la réponse aux besoins réels, (et non l’accumulation chez certains), dont en particulier la remise en état de la biosphère.
          Comment faire me direz vous ? C’est expliqué là :

          https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

            +0

          Alerter
          • Learch // 02.03.2019 à 13h44

            Oui, c’est vite dit, on ne peut pas écrire des commentaires trop long (tant mieux…)

            Energies récupérées du soleil, donc panneau photovoltaïques et batteries pour alimenter quantité de produits électriques… rien ne change, c’est ce que j’ai écrit, on fabrique les produits en Chine (ils ont la main mise sur les métaux rares), le volume de « matériels » construit ne change pas, donc la pollution de gaz à effet de serre, à l’échelle de la planète, ne change pas… on se retrouve avec des européens qui ont des maisons et des véhicules « propres » mais l’atmosphère (qui n’a pas de frontière) de la planète reste « sale »…

            Que la décroissance aille de pair avec une mort lente du modèle capitaliste (privé, USA ou d’état, URSS), cela va de soi me semble-t-il… une économie motivée par le profit sera toujours destructrice de l’environnement, puisqu’elle y puisera la plupart de ses matières premières… il peut se produire pire dans le futur : le spectacle (et la société qui en découle) pourrai se muer en un autre spectacle ou une extrême minorité (par exemple 1% aux USA) vivraient comme au XXIe s. pendant que la très grande majorité survivrait comme le font les pygmées actuellement (en caricaturant). Lesquels « pygmées » trouveraient cela tout à fait normal et l’accepteraient avec plaisir (peut-être en ayant l’espoir d’entrer un jour dans les 1%). Tout comme depuis le début de l’ère industrielle, nous trouvions tout à fait normal de détruire tout le vivant à notre profit, bien aidé par les images spectaculaires.

              +0

            Alerter
            • Domintque Gagnot // 02.03.2019 à 16h33

              Extrait du livre en lien dans le post précédent :

              « Nous exposerons une nouvelle forme de capitalisme débarrassée de sa tare originelle : la propriété lucrative privée des ressources premières . Désormais, ces dernières pourraient être la propriété des collectivités et donc source d’une considérable rente collective et non plus privée.
              Selon le désir des populations, cette rente serait susceptible de servir à la restauration des éco-socio-systèmes. Les entreprises privées seraient alors motivées par le profit issu, non plus de l’accaparement ou de la destruction de ces ressources comme depuis toujours mais, comme nous le verrons, du profit résultant de la restauration des éco-socio-systèmes ! Par ailleurs, le profit n’autorisant plus l’accumulation privée de ressources, il deviendrait alors inoffensif. »

              Pour bien comprendre cet extrait, je vous recommande de lire le livre en lien gratuit.

              Par ailleurs les évolutions en matière de récupération d’énergie solaire ne vont pas s’arrêter en 2019…

                +0

              Alerter
    • Patrick // 27.02.2019 à 14h44

      « lien idéologique entre l’euroscepticisme et le climatoscepticisme  » ?

      Pas d’idéologie , juste une façon de penser , de douter et de se renseigner ailleurs que sur les médias mainstream. Donc plus on on doute et plus on cherche , plus on cherche plus on trouve et plus on trouve plus on doute ….

      La décroissance ? vous ne le ferez jamais avaler au gros de la population , qui en plus ne peut pas décroitre puisqu’il y a les traites de la bagnole et de la maison à payer.

      Le complot ? non, pas de complot , juste les stratégies ou l’opportunisme de certains.

        +4

      Alerter
      • Domintque Gagnot // 02.03.2019 à 16h49

        Plus on cherche, plus on peut aussi trouver encore et encore, sinon nous serions scotchés à l’âge de pierre.
        Regardez le nombre de choses que vous n’auriez pu imaginer, et qui pourtant existent bel et bien !…

          +0

        Alerter
      • Domintque Gagnot // 02.03.2019 à 17h57

        « La décroissance ? vous ne le ferez jamais avaler au gros de la population , qui en plus ne peut pas décroitre puisqu’il y a les traites de la bagnole et de la maison à payer. »

        Les populations en ont vu bien d’autres, ne serait ce que lorsqu’il faut se mobiliser pour entrer en guerre… contre le réchauffement climatique ?
        Les traites ne sont que du papier, dont la valeur est très relative en temps de guerre.

          +0

        Alerter
  • UltraLucide // 27.02.2019 à 10h13

    Les vols longs courriers qui demeureront justifiés seront ceux des business jets, utilisés par des gens qui habiteront un habitat non-collectif, leur habitat à eux restera chauffé au-dessus de 17°C, ces gens pourront acheter plus d’un kg de vêtements par an, et ils s’offriront des steaks avec du vin.
    La population mondiale quant à elle, sera esclave de ces privilégiés écologistes bien-pensants, et elle subira leur gouvernance mondiale « éclairée ». Son destin sera de partager la pauvreté organisée par la dictature technologique qui s’annonce, dans laquelle même l’humain sera devenu une marchandise. Vous avez dit « Elyseum »?

      +2

    Alerter
  • Maurice // 27.02.2019 à 10h15

    Bonjour,
    il est intéressant de comparer certains chiffres …
    Les emissions de CO2 produites par les Français pèsent en gros 0,85 % des émissions à l’échelle planétaire : 306 Millions de tonnes contre 36 Giga tonnes, chiffres de 2014.
    La France produit 3 GWh par an répartis sur 4 centrales à charbon que l’Etat, suivant ses engagements, à décidé de fermer dans les prochaines années.
    En émissions de CO2 la France est plutôt bonne éleve, grandement aidée par le nucléaire.
    Pendant ce temps, avec ses centrales à charbon, la Chine produit en gros 4000 TWh.
    La part du charbon dans le mix énergétique est de 70 % environ et la Chine a émis en 2016 en gros 7 GT de CO2.
    La Chine pourvoit à ses besoins en energie, mais aussi produit pour le restes du monde (je force le trait exprès). La où je veux en venir : le problème est fort complexe et les décisions au niveau mondial ne sont pas faciles à prendre et encore moins à appliquer.
    Je me suis peut être mal exprimé dans mon comm d’hier qui a été effacé, alors je vais essayer de reformuler plus clairement :
    il va falloir que tout le monde consomme moins, et pour que la «pilule» passe il est important de convaincre les populations, en douceur au début (en ce moment) mais le ton risque de changer très vite par la force de choses, c’est à dire le retour du concret et du réel.

      +1

    Alerter
    • ritio // 27.02.2019 à 18h19

      Je crois que convaincre les populations en douceur est louable mais complètement illusoire; la seule chose qui va « fonctionner », c’est le retour au concret et au réel. Comme cela prendra encore un peu de temps, ça n’en sera que plus douloureux.

        +0

      Alerter
  • Sinoué // 27.02.2019 à 11h51

    Pour réduire les émissions de 20%, la banque mondiale estime le coût à 89000 milliards de dollars.

    Comme les dettes des nations mondiales aux banques sont de 60000 milliards de dollars, les 27 banques systémiques auront alors à leurs actifs 149000 milliards de dollars et nous aurons nous en dette, la même chose.

    De quoi faire définitivement des banques commerciales des maîtres encore plus tyranniques et destructeurs de démocratie.

    89000 milliards de dollars créés Ex Nihilo, de rien, qui aurait pu être investis avec plus d’intelligence.

    L’exploitation par la banque mondiale d’un éventuel réchauffement climatique sur des prévisions informatiques d’ordinateur avec des bases de données incertaines, va nous soumettre définitivement à la finance mondiale.

    Cela n’aura que pour effet de faire exploser le nombre de gilets jaunes dans le monde, en augmentant dramatiquement la température sociale, sans modifier d’un seul degré le climat qui de plus risque selon la NASA de passer par un épisode de refroidissement d’ici peu.
    [modéré]

      +3

    Alerter
    • Patrick // 27.02.2019 à 19h05

      Ce chiffre de 89.000 milliards est fantastique !! les banquiers , les dictateurs et toutes les institutions internationales en frétillent d’aise !! tout ce bon pognon que l’on va aller piquer dans les poches des contribuables occidentaux !!
      ça promet en plus des tas de réunions à travers la planète en jets privés , des parties fines dans les pays pas trop regardants , des valoches de billets pour les politiciens …

      va falloir que j’envoie un CV !!

        +1

      Alerter
  • Véronique // 27.02.2019 à 12h26

    Encore une fois un article qui pousse au changement de mode de consommation. Donc à l’échelle individuelle.
    D’ailleurs l’article mélange deux notions : l’émission de gaz à effet de serre et l’empreinte carbone.
    Actuellement, sur le plan officiel, le seul utilisé pour mettre des règlementations en place (cop21, paquet climat de la commission européenne et ses répercussions sur le plan national, taxe carbone par exemple), ce sont les émissions de gaz à effet de serre.

    Or ces émissions sont calculées sans tenir compte des importations.
    L’empreinte carbone, quant à elle, tient compte des importations. C’est ainsi que lorsqu’on regarde l’empreinte carbone par pays, les résultats ne sont pas les mêmes que lorsqu’on regarde les émissions de gaz à effet de serre. La France est assez bien placée pour les émissions de GES, mais beaucoup moins bien pour l’empreinte carbone par habitant, vu qu’elle importe énormément et exporte moins.

    Donc déjà, pour parler écologie, il faut prendre les bons chiffres et s’intéresser aux échanges internationaux.
    Ce qui peut alors conduire à remettre en question le dogme du libre-échange, et donc par voie de conséquence le mode de production (vu que le libre-échange et ses grands principes permettent aux industriels non seulement de multiplier les échanges sans aucune limite, mais aussi de faire à peu près tout ce qu’ils veulent). Si on ne fait pas cela, si on continue de braire pour le climat sans s’intéresser à la politique, pas la peine de croire qu’à l’échelle individuelle on pourra lutter contre le réchauffement climatique.

      +2

    Alerter
  • ritio // 27.02.2019 à 18h09

    Quand on lit les commentaires, on se rend compte qu’il n’y aura pas d’autre transition écologique que celle du green washing et ce jusqu’aux catastrophes annoncées de la déperdition de la biodiversité et du bouleversement climatique.
    Maintenant, certains ne nient même plus le réchauffement global mais affirment même que la disparition massive d’espèces sera un bien puisque dans le passé, ces disparitions on conduit à l’apparition de nouvelles espèces (en quelques millions d’années, ce qui est un détail semble-t-il).
    Bref, une nouvelle sorte de scientifiques, portée sur les fonds baptismaux de la science par internet (une video youtube a le même effet qu’un master un sciences, minimum), se permet de nous expliquer pourquoi les spécialistes se trompent, que ces spécialistes soient climatologues ou experts en évolution, écologie…
    C’est ça la démocratie, tout le monde peut donner son avis et la science est négociable, c’est finalement juste une matière d’opinion.
    D’ailleurs il ne faut pas s’imaginer que les climato-convaincus soient dans l’ensemble plus malins: dans leur immmense majorité, ils CROIENT au réchaufffement de la même manière que les climato-sceptiques n’y CROIENT pas, et donc leur opinion est volatile et ne résistera pas au nécessaire choc du changement de leurs confortables habitudes.
    Finalement, vivement le déluge, dans quelques millions d’années, peut-être aurons nous été remplacés par une espèce qui mérite vraiment le nom de « sapiens ».

      +0

    Alerter
  • METZGER // 28.02.2019 à 11h10

    Ce débat est passionnant : j’ai demandé lors d’une assemblée de jeunes écologistes quelles destinations lointaines ils connaissaient. Ils avaient tous fait le tour du monde plusieurs fois, donc creusé leur dette carbone bien au-delà de toutes les économies qu’ils pourraient faire dans leur vie. Nous voulons bien un changement de mode de vie permettant de sauver la planète, à condition qu’on ne touche pas aux vacances aux Seychelles, ni à la bagnole, enfin, rien qui concerne son propre niveau de vie. Et les plus jeunes ne veulent pas être en reste en matière de gaspillage. On est écologiste, mais bon, y’a les soldes ! Alors rationner le café, c’est tout simplement comique ! Les anti-nucléaire veulent fermer les centrales, mais pas qu’on leur coupe électricité. J’étais jeune dans les les années 60, alors je regarde cela avec beaucoup de tristesse. Ajustement, ou effondrement ? Les paris sont ouverts… Quant à savoir si le CO² est un gaz à effet de serre, autant parler du sexe des anges…

      +1

    Alerter
    • baretous // 28.02.2019 à 12h48

      j’ai bientot 70 ans et j’ai pris l’avion pour la premiere fois l’automne dernier et payé par mes enfants. pour savoir » comment ça fait » 🙂
      17° dans la maison , j’ai souvent bien moins le matin…

      Réchauffement ? a cause de l’homme ou pas ? parce que le glacier arrivait à 3km de chez moi ( présence d’anciennes moraines)et la ville de Lourdes a été bâtie sur l’emplacement d’un ancien glacier.Alors la faute à l’homme et à la bagnole ou la centrale à charbon si ces glaciers ont disparu ?

      un grand foutage de gueule.Une petite période glaciaire va calmer les esprits…

        +0

      Alerter
      • stanlolo // 28.02.2019 à 15h57

        Je souffre depuis quelque temps du syndrome de méfiance dès qu’une info catastrophiste me parvient . Ca se réchauffe ! Mais de combien par décennie 0,1deg ? (C’est déjà pas mal) Même chose pour le niveau de la mer 0,3mm ? Voilà à peu près les chiffres admis actuellement pour le reste on est dans le conditionnel .Le principal objectif du conditionnel exagéré , c’est que ça fait vendre de la presse ,du clic , de l’audimat ,mais la vérité se bande les yeux à nouveau. Le pb c’est que la confiance dans ces chiffres risque d’en prendre un coup si certains continuent à vouloir informer pour convaincre en forçant le trait .

          +1

        Alerter
        • Learch // 01.03.2019 à 08h56

          Il a fait 31,2° ce mois de février dans le sud-ouest et vous avez besoin de chiffres de scientifiques pour vous convaincre ?

          Où sont passés les dizaines de cm de neige durant les mois d’hiver dans le village de mon enfance (je ne suis pourtant pas si vieux que ça) ?

          Toujours dans le même village, la rivière qui le traverse a été à sec l’été dernier (les anciens étaient à la limite de la panique, ne plus entendre le bruit de la rivière qui berce leur vie depuis leur naissance…), de mémoire de villageois ce n’est jamais arrivé (les archives municipales remontent au 16e s.).

          Etc. etc. dans d’autres lieux, régions…

          Il faut ne être jamais sorti de sa ville, ou être de mauvaise foi, ou être un troll pour affirmer le contraire (mais à que ne profite pas la médiatisation du réchauffement climatique ? Il y a quelques compagnies pétrolières qui vont être de mauvaise humeur, c’est sûr…).

          Variations climatique de la planète ? Sur plusieurs centaines ou milliers d’années, oui, mais pas sur plusieurs dizaines, faut arrêter d’insulter l’intelligence des lecteurs de ce site…

          La seule indulgence que j’aurai est vis à vis de ceux qui sont trop angoissés par ce qui se passe et qui préfère nier, avec virulence éventuellement.

            +0

          Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications