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Scandale Shell : le géant pétrolier était au courant de l’impact des combustibles fossiles sur le climat dès 1970

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« En dépit d’une prise de conscience interne, l’entreprise a systématiquement minimisé le problème auprès du public, encourageant au contraire une utilisation toujours plus importante des combustibles fossiles malgré les dangers », a déclaré un expert. « Aujourd’hui, cinq décennies plus tard, Shell continue de traîner les pieds pour ne rien faire. »

Source : Common Dreams, Jessica Corbett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le logo Shell installé sur une station-service à Londres, le 2 février 2023. (Photo : Yui Mok/PA Images via Getty Images)

Une série de documents publiés ce week-end montre que Shell était au courant de l’impact des combustibles fossiles bien plus tôt que ce qui avait été révélé précédemment, ce qui pourrait renforcer les efforts juridiques visant à tenir les grandes compagnies pétrolières responsables de l’urgence climatique mondiale.

Le reportage de DeSmog et Follow the Money est fondé sur Dirty Pearls : Exposing Shell’s hidden legacy of climate change accountability, 1970-1990, [Révélation de l’héritage caché de Shell en matière de responsabilité dans le changement climatique, 1970-1990, NdT] un projet pour lequel le chercheur Vatan Hüzeir a compilé 201 livres, correspondances, documents, études et autres documents.

Hüzeir – militant pour le climat, doctorant à l’université Erasmus de Rotterdam et fondateur et directeur du groupe de réflexion néerlandais Changerism – a recueilli les documents auprès d’anciens membres du personnel de Shell, de personnes proches de l’entreprise et d’archives privées et publiques entre janvier 2017 et octobre 2022.

Après les révélations explosives sur ce que savait ExxonMobil au sujet des combustibles fossiles à l’origine du réchauffement climatique, des enquêtes menées en 2017 et 2018 ont révélé que les scientifiques de Shell avaient mis en garde en privé contre l’impact de ses produits dans les années 1980.

« Ces découvertes ne font que raviver les efforts visant à tenir les compagnies pétrolières et gazières responsables de leurs décennies de dommages climatiques et de déni de la réalité. »

Or, comme l’explique Follow the Money, les documents récemment dévoilés montrent que « Shell a commencé à rassembler des connaissances sur le changement climatique dès les années 1960. L’entreprise s’est non seulement tenue informée de la science du climat, mais elle a également financé des recherches. Par conséquent, Shell savait déjà dans les années 1970 que l’utilisation de combustibles fossiles pouvait entraîner un changement climatique alarmant. »

Confrontée à une crise pétrolière mondiale, au lieu d’utiliser ses informations sur le climat pour tirer publiquement la sonnette d’alarme et passer à des pratiques plus propres, l’entreprise « s’est plutôt concentrée sur un modèle de profit non durable », en lançant Shell Coal International en 1974.

L’année suivante, une étude à laquelle Shell a participé a mis en garde contre « l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère qui pourrait conduire à ce que l’on appelle l’effet de serre […] ce qui suffirait à induire des changements climatiques majeurs ». Trois ans plus tard, un autre rapport avertissait que « la poursuite de l’utilisation des combustibles fossiles entraînera une augmentation considérable de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. »

Une étude confidentielle datant de 1989 indique que si la température mondiale augmente de plus de 1,5 °C – l’objectif de l’accord de Paris sur le climat qui est intervenu des décennies plus tard – alors « le problème potentiel des réfugiés […] pourrait être sans précédent. Les Africains gagneraient l’Europe, les Chinois l’Union soviétique, les Latinos les États-Unis, les Indonésiens l’Australie. Les frontières ne compteraient que pour peu de chose, car le nombre de réfugiés les submergerait. Les conflits se multiplieront. La civilisation pourrait s’avérer fragile. »

Duncan Meisel, directeur exécutif de la campagne Clean Creatives, qui cible les agences de publicité et de relations publiques travaillant pour des entreprises de combustibles fossiles, a déclaré lundi que « ce que montrent ces nouveaux documents est incroyablement troublant. »

« Dans les années 1980, les scientifiques de Shell ont tracé deux voies pour la planète : l’une où les entreprises énergétiques entreprenaient une transition en douceur vers les énergies propres et l’autre où la demande en combustibles fossiles continuait d’augmenter, créant « plus de tempêtes, plus de sécheresses, plus de déluges », a-t-il résumé. Depuis la publication de ces prévisions, Shell n’a eu de cesse d’accroître la demande en combustibles fossiles, provoquant exactement les effets dévastateurs qu’elle avait prévus. »

Le Center for Climate Integrity (Centre pour l’intégrité du climat) a déclaré que ces documents fournissent au monde « des preuves encore plus accablantes » que l’entreprise savait que son modèle économique avait des effets désastreux sur le monde et ses habitants. Comme l’affirme le groupe : « Ils savaient. Ils ont menti. Ils doivent payer. »

Outre les deux premiers articles de presse, certains documents relatifs à Shell ont été publiés dans la base de données Climate Files.

« Bien que ces premiers articles ne fassent référence qu’à 38 des nombreux autres documents rassemblés pour Dirty Pearls, ils racontent l’histoire de Shell qui s’est engagée dans ce que j’appelle « l’incertitude du changement climatique » et « la négligence du changement climatique », a déclaré Hüzeir dans un communiqué. « Le premier souligne la volonté de Shell de mettre l’accent sur l’incertitude scientifique concernant le potentiel du réchauffement climatique dans ses rapports publics, alors même que le consensus scientifique sur la réalité future d’un monde plus chaud était déjà en train de se former à l’époque. »

« La dernière souligne la négligence de Shell à l’égard de ses propres connaissances internes sur le réchauffement climatique potentiel dans les rapports publics, bien que l’on puisse raisonnablement s’attendre à ce que ces connaissances soient expressément prises en compte », a-t-il ajouté. « Les deux traitements étaient politiques en ce sens qu’ils servaient à promouvoir les combustibles fossiles, et en particulier le charbon, au détriment des énergies renouvelables, en tant que sources d’énergie culturellement privilégiées pour l’avenir prévisible. Et ce, bien que Shell soit conscient des risques de changements climatiques dangereux associés à la consommation ininterrompue de combustibles fossiles. Ces deux traitements étaient stratégiques car, par extension, ils protégeaient le modèle commercial de Shell basé sur les hydrocarbures. »

Hüzeir souligne que « l’exposition de ces deux premiers traitements politiques distincts du changement climatique par les entreprises repositionne la réponse ultérieure nettement agressive de Shell au réchauffement climatique dans les années 1990 et 2000 comme une deuxième phase dans le développement de la relation de Shell avec le réchauffement climatique. Il y a d’abord eu la négligence et l’incertitude face au changement climatique, puis, alors que le réchauffement climatique entrait dans la conscience du public et que les incertitudes significatives quant à sa réalité devenaient insignifiantes dans les années 1970 et 1980, il y a eu le déni et le doute face au changement climatique. »

Un porte-parole de Shell a déclaré :

Le groupe Shell n’avait pas de connaissances particulières sur le changement climatique. La question du changement climatique et des moyens d’y remédier fait depuis longtemps l’objet d’un débat public et d’une recherche scientifique qui a évolué au fil des décennies. Les scientifiques, les médias, les gouvernements, les entreprises et la société dans son ensemble ont largement discuté et débattu de cette question, au vu et au su de tous. Notre position sur la question est publiquement documentée depuis plus de 30 ans, notamment dans des publications telles que notre rapport annuel et notre rapport sur le développement durable.

Entre-temps, des chercheurs ont suggéré à DeSmog que les documents pourraient être utiles dans le cadre d’un procès intenté contre Shell pour des questions liées au climat.

« Cet historique impressionnant montre depuis combien de temps le personnel de Shell était au courant des problèmes climatiques », a déclaré Ben Franta, chargé de recherche principal sur les litiges climatiques à l’Université d’Oxford. « Malgré cette prise de conscience interne, l’entreprise a systématiquement minimisé le problème auprès du public, préférant promouvoir une utilisation toujours plus importante des combustibles fossiles en dépit des dangers. Aujourd’hui, cinq décennies plus tard, Shell continue de tergiverser et de retarder les choses. »

Geoffrey Supran, professeur à l’université de Miami, réputé pour ses recherches sur ExxonMobil, a lui aussi déclaré que « ce rapport remonte encore plus loin dans la longue histoire de Shell en matière de connaissance du climat et de tromperie. »

« Il révèle que Shell était en avance à la fois sur la compréhension grandissante, dans les cercles privés et universitaires, de la menace du changement climatique et des combustibles fossiles non renouvelables, mais aussi sur le rejet public de ces réalités », a-t-il ajouté. « Ces conclusions ne font qu’alimenter les efforts visant à tenir les compagnies pétrolières et gazières responsables des dommages causés par le changement climatique et du déni dont elles font preuve depuis des décennies. »

Au cours de la guerre menée par la Russie en Ukraine, Shell a réalisé d’énormes bénéfices, à l’instar de ses homologues du secteur pétrolier, notamment Chevron et ExxonMobil. Après avoir enregistré un bénéfice record de 40 milliards de dollars en 2022, Shell a annoncé que son ancien PDG, Ben van Beurden, avait empoché 11,7 millions de dollars l’année dernière, contre 7,9 millions de dollars l’année précédente.

Comme l’a souligné Bloombergh en février, « les bénéfices records de l’entreprise ne permettront pas d’accélérer de manière significative ses ambitions en matière de réduction des émissions de carbone ». Après avoir investi environ 3,5 milliards de dollars dans les énergies renouvelables ainsi que dans des projets que de nombreux groupes de défense du climat qualifient de « fausses solutions », représentant environ 14 % du total des dépenses d’investissement en 2022, Shell a décidé de maintenir ses dépenses dans ces domaines au même niveau pour cette année, ce qui, comme le souligne Voxpointed, représente « moins de la moitié de ce que l’entreprise investit dans l’exploration et l’extraction du pétrole et du gaz. »

L’entreprise a choisi de ne pas augmenter ses investissements dans les énergies propres, malgré les avertissements de plus en plus pressants des climatologues et des experts en énergie, selon lesquels l’humanité doit laisser les combustibles fossiles dans le sol et passer aux énergies renouvelables pour éviter les impacts les plus catastrophiques du réchauffement planétaire. Comme l’a déclaré Meisel lundi, « Shell continue de poursuivre le scénario précis dont elle savait qu’il provoquerait un désastre mondial. »

Shell est également contrainte d’agir en vertu d’une décision de justice néerlandaise datant de mai 2021, qui l’oblige à réduire ses émissions de carbone de 45 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2019. Plus tard dans l’année, l’entreprise a annoncé son intention de transférer sa résidence fiscale des Pays-Bas au Royaume-Uni et, l’année dernière, elle a fait appel de cette décision historique. Follow the Money note que « dans l’intervalle, Shell doit appliquer la décision du tribunal. »

Notre travail est placé sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 3.0). N’hésitez pas à le republier et à le partager largement.

Jessica Corbett

Jessica Corbett est rédactrice pour Common Dreams.

Source : Common Dreams, Jessica Corbett, 03-04-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Auguste Vannier // 06.05.2023 à 09h00

Shell, Exon, Total, et bien d’autres ont contribué certes, mais c’est dans le cadre d’un système dont le paradigme peut s’énoncer dans le raisonnement circulaire : produire pour consommer et consommer pour produire. Dans quel but? La croissance de tout et n’importe quoi pourvu que ça produise du profit pour le Capital et quelques miettes pour que les gueux puissent consommer…
Shell n’est q’une conséquence logique de ce système « insensé » (sans fins et sans fin, sans signification autre que tautologique). Comme les consommateurs-consummateurs que doit « produire » cette absurdité.

8 réactions et commentaires

  • POPOV // 06.05.2023 à 08h03

    le désastre mondial si bien décrit dans cet article est bien peu de choses pour les populations d’Afrique, d’Amérique du sud et d’Asie confrontées à des problèmes de survie autrement plus importants. Ce désastre mondial prouve uniquement l’égoïsme d’un mode de vie minoritaire pétri de conformisme (confort extrême) au détriment des 3/4 de l’humanité subsistant dans la misère absolue.
    Qu’en est-il de ce désastre mondial pour des populations vivant dans des bidonvilles, n’ayant pas accès aux soins, ni à l’éducation, ni à la justice? Pas grand-chose.
    Aujourd’hui, le 6 mai 2023, le sacre de Charles III, diffusé sur toutes les chaînes télé du monde entier, nous fera oublier l’impact des combustibles sur le climat. Le cortège de grosses cylindrées, les invités arrivés en jets privés, l’étalement des richesses issues d’un système d’asservissement généralisé au profit d’une minorité dans la minorité, tout ça exhibé à la face du monde pour bien nous montrer ce qu’est le savoir-vivre, « so british »… Shell, fleuron de la couronne britannique, participera aux festivités, et nous les envieux admirerons cette réussite.

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    • Le bûcheron // 09.05.2023 à 12h48

      C’est beau de blâmer les compagnies mais en tant que consommateur, nous avons une responsabilité aussi , on était heureux de mettre de l’essence et de rouler , Shell et les autres fournissaient la demande , les gouvernements ramassaient les taxes , personne ne voulait que ça change qu’on doit assumer et d’arrêter de blâmer les autres , chaque fois que tu mets de l’essence , tu contribues à cette pollution

        +1

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  • Auguste Vannier // 06.05.2023 à 09h00

    Shell, Exon, Total, et bien d’autres ont contribué certes, mais c’est dans le cadre d’un système dont le paradigme peut s’énoncer dans le raisonnement circulaire : produire pour consommer et consommer pour produire. Dans quel but? La croissance de tout et n’importe quoi pourvu que ça produise du profit pour le Capital et quelques miettes pour que les gueux puissent consommer…
    Shell n’est q’une conséquence logique de ce système « insensé » (sans fins et sans fin, sans signification autre que tautologique). Comme les consommateurs-consummateurs que doit « produire » cette absurdité.

      +22

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  • bol // 06.05.2023 à 10h06

    « Après les révélations explosives sur ce que savait ExxonMobil au sujet des combustibles fossiles à l’origine du réchauffement climatique, des enquêtes menées en 2017 et 2018 ont révélé que les scientifiques de Shell avaient mis en garde en privé contre l’impact de ses produits dans les années 1980. »
    De vrai précurseurs chez Shell, puisque toutes les années 70′ se seront déroulées dans la crainte de l’arrivée d’une ère glaciaire, mieux ils auraient trouver la preuve reliant le réchauffement climatique à l’utilisation des énergies fossiles, de purs génies, le GIEC n’ayant toujours pas réussi à crééer un consensus scientifique autours de ce facteur anthropique comme cause principale et unique du dit réchauffement,
    SHELL sort les preuves, laisse pas le GIEC dans la merde

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    • Bouddha Vert // 06.05.2023 à 21h16

      « toutes les années 70′ se seront déroulées dans la crainte de l’arrivée d’une ère glaciaire »??
      Vous confondez science et travaux de recherche ce qui est dommageable pour tout raisonnement.

      « ils auraient trouver la preuve reliant le réchauffement climatique à l’utilisation des énergies fossiles »
      D’où provient votre interrogations? Il me semble que vous confondez risque possible avec démonstration!

      « le GIEC n’ayant toujours pas réussi à crééer un consensus scientifique autours de ce facteur anthropique comme cause principale et unique du dit réchauffement »
      Le GIEC y est parvenu puisqu’il publie ce qui fait consensus!! Vous confondez les connaissances scientifiques avec ce que les populations veulent bien entendre, étonnant.

        +9

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  • RIVIÈRE // 06.05.2023 à 10h12

    Tout est dit dans les commentaires précédents…. Shell savait, mais qui ne savait pas ??? Tout le monde savait et tout le monde sait … mais rien ne change….. quelques emplâtres sur des jambes de bois, mais rien de sérieux…..

      +16

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  • nulnestpropheteensonpays // 06.05.2023 à 12h39

    Le problème c’est l’actionnariat , et l’anonymisation des détenteurs d’actions .A partir du moment où vous avez des actions de Shell par exemple qui paient 100 euro , vous allez faire baisser le cours de ces actions volontairement ? Non , au contraire ,vous allez les faire monter pour gagner de plus en plus d’argent . Regardez Macron , il a été payé en actions Pfizer , du coup il pousse a la vaccination , du coup ses actions explosent .Peut être ne les a t il même plus a son nom , peut être au nom de Brigitte , mais le résultat est le même .Ne cherchez pas plus loin les raisons de la destruction du monde , les actions , l’actionnariat ! Et la seule solution pour empêcher la destruction du monde par les actionnaires , c’est les investissements d’états …C’est pas gagné . Crevez brave travailleurs !

      +5

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  • Bouddha Vert // 06.05.2023 à 20h54

    Carter dans les années 70, certainement au courant de l’affaire, a fait installer des panneaux photovoltaïques sur les toits de la maison blanche, une des premières décisions du délicieux Reagan aura été de les démonter!!!
    Les politiques sont largement informés des risques possibles d’une augmentation des GES dans l’atmosphère depuis les années 70, cependant ils étaient également au courant que sans les hydrocarbures le sort de l’humanité était de retourner à un monde d’avant la révolution industrielle…
    Sur le site des Crises, mais c’est désormais moins le cas, combien de commentaires ont ringardisé l’idée que les activités humaines pouvaient modifier notre bonne vieille terre? Certainement des centaines, qui ont également participé à l’idée qu’il ne fallait rien faire.
    Donc, de quoi Shell serait responsable, de n’avoir pas sut convaincre les populations des pays de l’OCDE??

    Sans aucun cynisme nous adorons tous les services rendus par ces sources d’énergie extraordinaire et lorsqu’il est question de prendre des mesures pour nous en priver il n’existe plus grand monde pour agir.

    On peut foutre Shell devant les tribunaux que cela n’y changera rien et nous nous engagerons dans des actions sérieuses seulement le jour où nous souffrirons trop et il sera bien tard puisque nous sommes déjà engagés dans un devenir que nous n’assumerons jamais pour les générations à venir.

    Agir individuellement sans tenir compte de ce qu’il se passe autour est la seule action digne.

      +6

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