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29.janvier.201829.1.2018 // Les Crises

Sélectionner les informations pour déclencher une guerre contre l’Iran, par Paul R Pillar

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Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 02-12-2017

En essayant de mobiliser l’hostilité américaine envers l’Iran, le directeur de la CIA Pompeo et d’autres responsables américains s’engagent dans le même genre de renseignements biaisés qui ont mené à l’invasion catastrophique de l’Irak, écrit l’ancien analyste de la CIA Paul R. Pillar.

Bien que personne ne sache exactement où Donald Trump a l’intention d’aller avec sa campagne de recherche d’affrontement avec l’Iran, son gouvernement a déjà établi des parallèles déconcertants avec les techniques qu’un gouvernement américain précédent avait utilisées pour vendre son déclenchement d’une guerre contre l’Irak. Parmi ces techniques, il y a le tri sélectif du renseignement, non pas pour informer les décideurs politiques ou éclairer le public, mais plutôt pour inculquer de fausses perceptions au sein du public et, par conséquent, pour obtenir l’appui d’une politique déjà choisie.

Mike Pompeo, maintenant directeur de la CIA, prononce une allocution au CPAC 2012 à Washington, D. C. Février 2012. (Flickr Gage Skidmore)

Les parallèles sont devenus remarquablement proches depuis que l’administration Trump a essayé de faire croire aux gens qu’il existe une sorte de coopération et de volonté commune entre l’Iran et Al-Qaïda. Le Président a fait cette insinuation dans son discours sur l’Iran en octobre. Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, ordonna alors une ré-exploitation tendancieuse de documents déjà exploités, interceptés lors du raid d’Abbottabad, Pakistan, qui tua Oussama ben Laden.

Cette fois, l’objectif était de trouver un lien possible entre le groupe de ben Laden et l’Iran. Pompeo a pris l’initiative très inhabituelle de faire jeter un premier coup d’œil sur les documents sélectionnés à une organisation de lobbying : la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD), leader du projet pour mettre fin à l’accord qui limite le programme nucléaire iranien.

Le FDD a dûment fait sa part dans ces insinuations en mettant en avant un document unique qu’il a présenté comme suggérant une sorte d’assistance iranienne à Al-Qaïda. En dépit du fait que les documents d’Abbottabad, en ce qui concerne l’Iran, insistent sur le fait que Téhéran était en conflit, et non en coopération, avec Al-Qaïda. C’est le jugement des experts qui suivent de près le groupe terroriste.

Même le document que le FDD a mis en avant ne disait pas ce que ceux qui le citaient soutenaient ce qu’il disait. Il ne contenait aucune preuve d’une quelconque assistance iranienne à Al-Qaïda.

Toute cette tentative de manipuler les perceptions du public a été remarquablement similaire aux efforts des promoteurs de la guerre en Irak pour utiliser n’importe quelles miettes qu’ils avaient pu trouver pour suggérer qu’il y avait, selon les mots de George W. Bush, une « alliance » entre le régime irakien et Al-Qaïda qui n’ a jamais existé.

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À présent, Colum Lynch et Dan De Luce, de Foreign Policy, rapportent que la Maison-Blanche, dans le dernier épisode de la campagne de tri sélectif, « insiste pour déclassifier les renseignements qui lient l’Iran aux attaques de missiles balistiques à courte portée des insurgés yéménites contre l’Arabie Saoudite ».

Le secrétaire d’État américain Colin Powell présente une fausse fiole d’anthrax le 5 février 2003, lors d’un discours devant le Conseil de sécurité de l’ONU, dans lequel il met l’accent sur le dossier américain selon lequel l’Irak possédait des stocks interdits d’ADM.

Nous devons être extrêmement attentifs aux motivations et à la réalité qui se cachent derrière tout ce qui émane de cette tentative de manipuler les perceptions du public.

Imaginez que, dans un univers parallèle où Donald Trump n’habiterait pas, la Maison-Blanche essayerait sincèrement d’aider le public à comprendre n’importe quel problème de politique étrangère en cause. Le problème dans ce cas-ci est la guerre civile yéménite, qui a pris naissance dans le mécontentement des tribus du Nord quant à la manière dont leurs intérêts ont été traités par le gouvernement central. L’éducation du public ferait remarquer que l’intervention à grande échelle menée par l’Arabie saoudite – qui a une longue histoire de conflit avec le Yémen et de préoccupations démographiques et sécuritaires à son sujet – a transformé la guerre civile en un carnage plus grand. Une attaque aérienne de l’Arabie saoudite et de son allié les Émirats arabes unis, conjuguée à un blocus imposé par les Saoudiens, a transformé le Yémen en une catastrophe humanitaire.

Pendant ce temps, une partie de l’aide iranienne aurait été acheminée de l’Iran à la principale tribu du nord, connue sous le nom de Houthis. Selon toute vraisemblance, l’impact physique de ces aides est mineur par rapport à l’offensive militaire saoudienne. La leçon pour le public pourrait faire remarquer que les Houthis ont été parmi les plus farouches adversaires de la branche d’Al-Qaïda au Yémen. On pourrait également noter que les Houthis ont été alliés pendant la plus grande partie de la guerre avec l’ancien président Ali Abdullah Saleh, qui pendant plus de trois décennies au pouvoir est devenu connu comme l’homme de l’Amérique au Yémen.

La guerre aérienne saoudienne a dévasté le Yémen. Est-il surprenant que ceux qui sont actuellement au pouvoir dans la capitale yéménite de Sana (c’est-à-dire la coalition dirigée par les Houthis) tentent de tirer quelques coups de feu contre l’Arabie saoudite en guise de réponse ? Devrions-nous même condamner cet essai de riposte, plus que les frappes beaucoup plus importantes dans l’autre sens ?

Les efforts de l’administration Trump pour mettre en évidence cette facette d’une guerre beaucoup plus vaste servent deux de ses objectifs. L’une d’elles est de poursuivre sa campagne globale visant à rejeter sur l’Iran la responsabilité de tout désordre au Moyen-Orient. L’autre est de détourner le plus d’attention possible du soutien indéfendable des États-Unis (qui a commencé sous le gouvernement précédent) à l’offensive saoudienne contre le Yémen. Pendant ce temps, la sélection d’informations donne au public une fausse impression de ce qu’est la guerre au Yémen et de ce qui lui a fait prendre la forme qu’elle a .

Lynch et De Luce rapportent que les efforts déployés par la Maison Blanche deTrump pour rendre publics des renseignements triés sur le volet concernant les missiles houthis ont pour but d’influencer non seulement un auditoire national, mais aussi l’opinion des Nations Unies. Voici un autre parallèle avec la vente de la guerre en Irak. Spécifiquement, il évoque la présentation faite au Conseil de sécurité en février 2003 par le secrétaire d’État Colin Powell, qui – contrairement à son propre jugement et contrairement à celui de la communauté américaine du renseignement – a exposé quelques miettes visant à persuader les gens que l’alliance inexistante entre l’Irak et Al-Qaïda existait réellement.

Une telle utilisation abusive du renseignement signifie que la politique étrangère est menée sur la base de prémisses gravement erronées. Le travail de vente au public ne fait qu’aggraver l’incompréhension, à la fois parce que les malentendus sont infusés dans un public plus large et parce que les vendeurs fortement engagés dans leur cause – comme ce fut le cas avec les principaux promoteurs de la guerre en Irak – en viennent à croire leur propre propagande.

L’usage abusif représente également une subversion du bon fonctionnement des services des agences de renseignement. Le renseignement est supposé informer les décideurs politiques pour les aider à prendre des décisions qu’ils n’ont pas encore prises. Les agences n’existent pas pour être des outils pour vendre publiquement la politique qui a déjà été décidée.

L’administration Trump n’est pas la première à commettre un tel abus, mais l’abus correspond à la façon dont Trump a traité d’autres ministères et organismes gouvernementaux. Cette façon de faire, caractérisée par de nombreuses nominations à des postes de haut niveau à la façon du « renard dans le poulailler », consiste à détourner plutôt qu’ à exécuter la mission des agences.

Paul R. Pillar, au cours de ses 28 années à la Central Intelligence Agency, est devenu l’un des meilleurs analystes de l’agence.

Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 02-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 29.01.2018 à 07h23

Nouveau : l’Iran, pardon, « le régime des mollahs » serait de mèche avec des Amérindiens radicalisés qui veulent expulser les citoyens états-uniens de leur pays natal.

C’est une « fake news », bien sûr ; mais insinuer que l’Iran est complice d’al-Qaida ne vaut pas mieux. J’avais lu ce bobard en 2006 dans le torchon intitulé France-Soir. Alimenter un tel bobard quand on a épaulé le groupe terroriste Jundullah pour déstabiliser l’Iran… Rappelons que l’Iran avait dénoncé dès 1996 le régime des Taliban en Afghanistan.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joundallah_(Iran)

« l’Iran prétend que [Jundullah] est à la fois inféodé à Al-Qaïda et soutenu par la CIA. »
La presse états-unienne, réputée pugnace, a certainement questionné M. Pompeo sur ce parrainage. Bon, après cette blague idiote, je vais prendre mon café.

22 réactions et commentaires

  • Fritz // 29.01.2018 à 07h23

    Nouveau : l’Iran, pardon, « le régime des mollahs » serait de mèche avec des Amérindiens radicalisés qui veulent expulser les citoyens états-uniens de leur pays natal.

    C’est une « fake news », bien sûr ; mais insinuer que l’Iran est complice d’al-Qaida ne vaut pas mieux. J’avais lu ce bobard en 2006 dans le torchon intitulé France-Soir. Alimenter un tel bobard quand on a épaulé le groupe terroriste Jundullah pour déstabiliser l’Iran… Rappelons que l’Iran avait dénoncé dès 1996 le régime des Taliban en Afghanistan.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Joundallah_(Iran)

    « l’Iran prétend que [Jundullah] est à la fois inféodé à Al-Qaïda et soutenu par la CIA. »
    La presse états-unienne, réputée pugnace, a certainement questionné M. Pompeo sur ce parrainage. Bon, après cette blague idiote, je vais prendre mon café.

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  • Fritz // 29.01.2018 à 07h55

    J’ajoute que l’insinuation américaine est d’une extrême impudence : les États-Unis sont complices de l’agression wahhabite contre le Yémen, qui a pris aussi la forme d’attentats sanglants contre des mosquées chiites, le 20 mars 2015.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_Sanaa_et_Sa'dah_du_20_mars_2015

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  • culotte // 29.01.2018 à 08h12

    Cet ancien analyste était peut-être l’un des meilleurs durant ses 28 années de carrière, n’empêche.. ce n’est pas la première fois que les états-unis agissent ainsi envers une « nation ennemie », et lorsque ce Paul R. Pillar était en fonction il en était de même.. bref si c’est juste pour flinguer Trump (et son administration) et non les agissements de l’ensemble du pouvoir US, je ne vois pas où mène cet article

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    • Amsterdammer // 29.01.2018 à 20h23

      Bin, justement, Paul Pillar fait le parallèle avec les bobards de l’administration Bush en 2003 pour justifier l’agression contre l’Irak.

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  • Christian Gedeon // 29.01.2018 à 10h36

    Drôle d’article. On ne sait pas exactement où il veut en venir. L’Iran actuel dit et redit que les US sont le grand satan etc,etc. C’est son droit. Il faut dire et redire que la chute du Shahinshah était un coup des Us,des britanniques…et des français. Tout le monde semble oublier que M. Khomeiny a ete nourri au sein de l’Occident,accueilli,protège,financé par l’Occident…il semble que Neauphle le château soit passé à la trappe,n’est ce pas? Sans beaucoup se tromper,on peut clairement dire que la Republique islamique a été crée dans les officine’ sur de barbouzes occidentales. Elle s’est révélée être un Frankenstein,qu’on a quand même laissé croître parceque ce Frankenstein a liquidé les partis de gauche iraniens,notamment le Toudeh,dans un contexte qui était celui de la guerre froide…bon,je m’arrête la,il faudrait des pages pour tout expliquer…

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    • Amsterdammer // 29.01.2018 à 20h30

      Pourtant, le titre – « Cherry-picking Toward War with Iran » – est clair.

      L’article explique que le parti de la guerre aux USA est en train d’essayer de déclencher une nouvelle guerre contre un Etat du MO non-soumis au reich américain, et vous ne voyez pas où l’article veut en venir?!

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    • Fritz // 29.01.2018 à 20h58

      « il semble que Neauphle-le-Château soit passé à la trappe, n’est ce pas ? »

      Détrompez-vous, Christian : je m’en souviens comme si c’était hier. Le 31 décembre 1978, j’ai découvert sur un poste de télévision d’Argenteuil le visage barbu de l’imam Khomeyni (chez mes grands-parents, car mes parents n’avaient pas la télévision).

      Il y a quelques années, j’ai trouvé à la Bibliothèque Nationale un article d’Yvelines Matin, daté du mercredi 11 octobre 1978, intitulé « L’homme qui veut soulever l’Iran contre le shah se cache à Pontchartrain ». Je vous en cite deux passages :

      « Ce septuagénaire paisible qui médite, accroupi sous un pommier, c’est l’homme qui va peut-être mettre l’Iran à feu et à sang. »
      « Si l’appel de l’ayatollah Khomeini était entendu, ce serait la chute du régime. Et elle aurait été commandée d’un village résidentiel du centre des Yvelines… »

      Au total, Khomeyni est resté en France moins de quatre mois. Il est excessif et réducteur d’affirmer que « la République islamique a été créée dans les officines de barbouzes occidentales ».

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      • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 09h20

        Et pourtant. La chute du Shahinshah à ete préméditée et accomplie dans ce s officines liées au complexe pétrolier. Le Shahinshah était devenu incontrôlable ,le Toudeh puissant .deux éléments redoutables,le premier en tant que menace financière,le second en tant que menace  » communiste ». Pourquoi croyez vous que Chapour Bakhtiar a ete,bien tranquillement,egorge,en France? On dit que c’était par les sbires de Khomeiny…voyez vous,je n’en suis pas si sûr…péut étre fallait il faire taire cet homme,et c’est ce que je crois…et puis un égorgement,ça fait tellement « islamiste » n’est ce pas?

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        • Fritz // 30.01.2018 à 10h33

          Je vous rejoins au moins sur un point : le Shahinshah, Mohammad-Reza Pahlavi, était devenu « incontrôlable », loin d’être une marionnette de la CIA. Il avait soutenu la hausse des prix du pétrole, ajoutant que c’était une denrée trop précieuse pour être gaspillée dans des moteurs américains…

          Mais c’est en 1991 que Shapour Bakhtiar a été égorgé par des assassins du régime iranien (après une première tentative d’assassinat en 1980).

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    • Fritz // 30.01.2018 à 08h16

      Quelques mois plus tard, les Iraniens avaient donné le nom de Neauphle-le-Château à un quartier de Qom, la ville de l’imam (Yvelines Matin, 7-8 avril 1979, page 3). A Téhéran, l’ambassade de France est située “rue Neauphle-le-Château” :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambassade_de_France_en_Iran

      Comme quoi Neauphle n’est pas passé à la trappe en Iran…

      Certes, la municipalité de Neauphle-le-Château est bien discrète sur le court séjour de Khomeyni. Allez, un dernier pour la route : un article du même journal, Yvelines Matin, en date du 26 novembre 1979, relate l’intrusion d’un commando du PFN (à droite du FN) dans la maison occupée un an plus tôt par Khomeyni. Ces militants avaient déployé une banderole : « Boycott de l’État pirate ».

      Ils voulaient protester contre la séquestration des diplomates états-uniens à Téhéran. A l’époque, on n’était pas obsédé par le terme infamant “terroriste”, “État terroriste”.

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  • Haricophile // 29.01.2018 à 11h14

    Guerre partout, victoire nulle part.

    Les seuls a se réjouir sont les hyènes de l’armement et les psychopathes mortifères qui nous gouvernent directement ou indirectement.

    Notre civilisation est en cours d’effondrement, restera-t-il des hommes pour s’en souvenir ?

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  • bluerider // 29.01.2018 à 11h19

    On se souvient qu’en novembre 2007 (10 ans déjà) Bernard Kouchner avait déclaré sur RTL « le pire, monsieur, c’est la guerre! ». Il parlait déjà des tensions avec l’Iran. J’étais au volant à ce moment là, et cet aveu m’avait laissé stupéfait. Fin 2007 il y eut ensuite le « sursaut des généraux », qui publièrent en décembre un NIE (National Intelligence Estimate = synthèse du Renseignement de 11 agences sur les 16 ou 18 que comptent les USA) qui proclamait que l’Iran n’était pas une menace nucléaire et qu’aucun programme militaire ne menaçait à court ou moyen terme les USA. Bush44 et surtout Richard Dick Cheney durent ranger leurs couteaux. Quelques années plus tard, par Seymour hersh, on appris même que Dick Cheney avait envisagé de faire fabriquer dans les arsenaux de la NAVY de fausses vedettes lance-torpilles iraniennes… sans doute un lointain souvenir de l’escroquerie du Golfe du Tonkin (août 64), où la NAVY inventa une attaque fictive de vedettes communistes sur le USS Maddox qui fit déclencher la guerre du Vietnam au nouveau président Johnson… Tout est sur internet. Les traductions des articles concernés aussi.

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    • Fritz // 29.01.2018 à 22h06

      Dans ses mémoires, George W. Bush reconnaît que la synthèse parue fin 2007 (NIE) l’a empêché de faire la guerre. Ce qui n’a pas empêché notre presse archi-nulle de continuer à dire en 2008, 2009, 2010, 2011, 2012… que le régime des vilains mollahs enturbannés allait avoir demain « la Bombe » pour vitrifier ce pays innocent du Proche-Orient qui, comme chacun sait, n’a jamais eu « la Bombe ».

      Note aux modérateurs inquiets : le nom de ce pays du Proche-Orient commence aussi par un I.

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  • Arcousan09 // 29.01.2018 à 14h07

    Les iraniens doivent rêver de la « paix américaine », de la « démocratie » sauce US.
    Les mirobolants résultats obtenus en Libye, Iraq, Yémen, surtout en Afghanistan doivent les faire rêver d’un avenir serein …
    Il ne se passe pas un jour où il n’y a pas 100 morts, 20 morts dans des attentats perpétrés dans ce pays « pacifié » et « démocratisé » par les génies d’Outre Atlantique …
    Quand ces psychopathes inspirés cesseront-ils de nuire à l’ensemble de la planète ???

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  • vert-de-taire // 29.01.2018 à 19h47

    « L’usage abusif représente également une subversion du bon fonctionnement des services des agences de renseignement. »

    mais c’est une agence privée – Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD) – qui a fait ce filtrage, pas une agence de renseignement.
    Comme pour les ADM d’Irak, CIA etc très rétives !

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  • christian gedeon // 30.01.2018 à 11h30

    L’Iran joue avec le feu,clairement,et Rohani n’a aucune influence sur les durs représentés par le tandem Khamenei/ Ahmadinedjad qui contrôle pasdarans et bassidjis. Il faudrait être vraiment dogmatique pour refuser de voir que l’armement à outrance du Hezbollah au Liban et l’vanace progressive de bases iraniennes de plus en plus proches de la frontière israélienne ne constituent pas un vrai casus belli,bien plus que le supposé (et à ce jour non prouvé) programme d’armes nucléaire qui fait rigoler tout le monde. L’Iran est à la croisée des chemins et la pression de ses durs qui cherchent à toute force un affrontement avec Israël risque d’être redoutable. Le rapprochement avec le Hamas,bande de psychopathes islamistes aux mains couvertes de sang,et avec les Frères musulmans en Egypte est un signe qui ne trompe pas. Si les provocations et les menaces iraniennes et associées continuent,il faut s’attendre à un bain de sang épouvantable. A se demander si Netanyahou et Khamenei ne sont pas de mèche,pour assurer leurs pouvoirs respectifs.

      +0

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    • Fritz // 30.01.2018 à 15h36

      Cher Christian, j’ai envie de remuer le couteau dans la plaie. Je vous rappelle donc, mais vous ne l’ignorez point, qu’en juillet 2006, 87 % des Libanais soutenaient le Hezbollah. Et les bombes qui pleuvaient sur le Liban ne venaient ni de Syrie, ni de l’Iran.

      Là où j’ai un doute, c’est sur le nombre de violations de l’espace aérien i.s.raélien par les aviations libanaise, syrienne et iranienne. Il y en a combien chaque année, en moyenne ?

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      • christian gedeon // 30.01.2018 à 15h54

        Non,vous ne remuez pas le couteau dans la plaie du tout. Et il est vrai que globalement le Hezbollah a été soutenu par l’opinion publique que ce soit sincère ou pas.%ais cette fois ci les choses sont quelque peu différentes. D’abord les libanais en général en ont vraiment marre des guerres. Ensuite le hezbollah en prend vraiment à son aise au Liban,et a du mal a rester a sa place. Sa « présence  » est un peu trop visible et son influence manque désormais de « bonnes manières  » au point d’indisposer y compris son allié chrétien le plus fidèle le Gl Aoun.Et comme les libanais savent de quoi ils parlent en terme de guerre,ils savent aussi que la prochaine,si elle a lieu,sera absolument terrible et infiniment plus destructrice que la précédente. En gros,non merci ,on a déjà largement assez donné. Si les fous veulent se battre,le désert n’est pas très loin,mais qu’on foute la paix aux libanais.

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        • Fritz // 30.01.2018 à 17h20

          Merci pour votre réponse étayée. En effet, le Liban a assez donné, il ne doit plus servir d’exutoire. Ce pays mérite de vivre en paix.

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          • christian gedeon // 30.01.2018 à 17h47

            Merci oh combien pour cette réponse. Que Dieu vous entende et Nasrallah et Netanyahou aussi!

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          • christian gedeon // 31.01.2018 à 18h34

            Pour mieux argumenter ma réponse,la tension monte sérieusement entre le parti du général Aoun et le parti chiite Amal de Berri qui ne fait rien sans l’aval du hezbollah. Blocages de routes,incendies,menaces sur l’aéroport de la part de Amal. çà ne sent pas bon du tout,du tout.Les deux partis chiites mettent les libanais dans une position très inconfortable,et porteuse d’orages.J’ai du mal à suivre leur logique,à moins qu’elle ne relève de la recherche du pire. Et je crains fort que ce ne soit le cas. Attaquer son allié chrétien sans mesure est une grave erreur de la part du bloc chiite,inattendue. Un agenda extérieur probablement.

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  • Thmos // 31.01.2018 à 11h51

    Notons svp toutes les petites phrases, tous ces bruits et slogans rapides et pervers, ce racisme anti Perses, toujours dénué de la moindre info objective qui ravivent la bonne haine et ce depuis 35 ans dans notre médiacratie. Jamais personne n’osera présenter le combat sanglant et victorieux des Iraniens contre Daesh mais çà et là, quotidiennement on entretient ce mythe catastrophique et cette increvable diabolisation. C’est humiliant de vivre dans un pays encore capable d’une telle propagande belliqueuse sans que personne ne moufte…c’est comme çà, le « boche » est chiite et la guerre illégitime que les politiques français mènent contre cette population jeune, pauvre éduquée, contre donc ces russes barbus est lamentable. Notons ces petits mots ( date journaleux média …)

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