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29.janvier.201829.1.2018 // Les Crises

Nord de la Syrie : La nouvelle guerre de l’empire global … Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-01-2018

Nous avons encore eu droit à trois heures de propagande lamentable – mardi 16 janvier sur Arte -, avec la diffusion du documentaire des « journalistes » américains Michael Kirk et Mike Wiser – « La revanche de Poutine », présenté par une petite speakerine littéralement entrée en pamoison, puis commenté par Christine Ockrent, une grande amie connue de la Russie… Trois heures de Fake News et de délires complotistes sans contrechamp ni contradiction ! Bravo pour le mieux disant culturel et informatif… d’autant qu’Arte multiplie, depuis plusieurs mois, une présentation tout aussi unilatérale et propagandiste de la guerre en Syrie.

En Syrie justement, les Etats-Unis et leurs alliés – pays de l’Union européenne et du Golfe, ainsi qu’Israël – ont perdu la guerre et bien perdu ! Ils ont échoué à démanteler l’Etat-nation syrien, comme ils l’ont fait de l’Irak et de la Libye, comme ils n’ont cessé de le faire en Afghanistan, dans d’autres pays d’Asie et d’Amérique latine. Comme l’explique Alain Joxe dans ses Guerres de l’empire global1 : sur le plan conventionnel, les américains ont perdu toutes les guerres qu’ils ont initiées depuis la fin de la Guerre froide. Mais ces défaites tactiques se sont transformées en autant de victoires stratégiques, multipliant les zones dites « d’instabilité constructive ».

Ces « zones grises » sont devenues autant de puits sans fond pour les exportations d’armes et l’engagement de milices privées (générant des millions d’emplois et des milliards de dollars) ; des laboratoires de nouveaux systèmes de combat et de techniques asymétriques ; les nouvelles frontières d’une mondialisation sauvage où tous les coups sont permis. Nul besoin de revenir à Adam Smith et David Ricardo pour ausculter « la main invisible » de cette régression à l’état de nature, à la guerre de tous contre tous : l’objectif des guerres contemporaines ne réside plus seulement dans la maîtrise de l’espace, mais dans celle du temps.

Ainsi, la coalition anti-Dae’ch, conduite par les Etats-Unis, vient d’annoncer qu’elle compte former 30 000 combattants locaux qui se déploieront dans les régions du nord de la Syrie, en partie contrôlées par lesdites « Forces démocratiques syriennes », essentiellement composées de milices kurdes. Grâce à l’appui aérien américain et européen, cette alliance kurde a pu chasser, l’an dernier, les jihadistes de Raqqa – leur quartier général syrien -sur l’Euphrate et plus au sud en direction de l’Irak. Cette nouvelle force frontalière supplétive, que veut déployer Washington, a bien une double mission spatiale : contrôler les régions des principaux gisements pétroliers syriens et couper le « couloir chi’ite » entre l’Irak, la Syrie et l’Iran.

Mais, comme souligné précédemment, sa mission la plus importante est d’imposer le calendrier d’un temps alternatif – distendu – qui comporte trois volets de rétention : reculer la fin des opérations militaires lourdes en cours et le début des reconstructions politiques et économiques d’un pays qui doit impérativement rester une « zone grise » (business oblige !) ; permettre le recyclage des unités jihadistes défaites de Dae’ch en de nouvelles milices « modérées, laïques et démocratiques » anti-syriennes ; enfin, perturber, sinon faire échouer le prochain sommet de paix organisé par Moscou à Sotchi en février prochain, sans parler d’un sabotage assumé des efforts du représentant spécial de l’ONU – Staffan de Mistura – qui gère la complexe négociation de Genève.

Comme toujours, depuis le début de la guerre civilo-globale de Syrie, les grandes manœuvres commencent par la communication. Officiellement, Washington compte ainsi « empêcher la résurgence de Dae’ch » et poursuivre la guerre contre le terrorisme par d’autres moyens… Sont allègrement tressées les mêmes grosses ficelles de communication déjà usées en Irak, en Libye ou au Yémen avec le succès que l’on sait : lutter contre le terrorisme, changer le régime politique, installer la démocratie et les droits de l’homme pour le bonheur de l’humanité et du complexe militaro-industriel américain…

Malgré leur claire défaite en Syrie, les Américains veulent à tout prix conserver une présence militaire à long terme. Encore la gestion du temps : ils disposent toujours de 2000 soldats de leurs forces spéciales engagées sur le territoire syrien et d’une demi-douzaine de bases interarmées dans le nord du pays, le long de la frontière turque, jusqu’à celle de l’Irak aux alentours de Kamechliyé et Hassaké. Vaincus tactiquement, mais toujours là stratégiquement, les Américains n’ont pas renoncé à faire éclater l’Etat national syrien pour imposer une « partition de fait » qu’ils appellent pudiquement la « solution fédérale », comme si on allait applaudir au dessin animé d’une Syrie transformée en Confédération helvétique à laquelle ne manqueraient plus que les chocolats, le coucou et les banques…

En définitive, la constitution de cette force pro-américaine supplémentaire constitue clairement une nouvelle agression contre la souveraineté syrienne et les efforts du gouvernement de Damas pour restaurer son indépendance nationale, dans ses frontières historiques, en tant que l’un des 194 Etats membres à part entière de l’Organisation des Nations unies. Outre le fait que le droit international est parfaitement foulé au pied depuis le début de la crise syrienne ( illégitimité de l’ingérence/intervention de la coalition occidentale en Syrie), on voit Washington pousser et instrumentaliser les Kurdes dans une impasse où ils risquent – une fois de plus – d’être les dindons de la farce… D’un côté, ils restent en même temps soutenus par les Russes ; d’un autre, leurs députés qui siègent au Parlement de Damas ont entamé – depuis deux ans – des négociations avec le gouvernement syrien pour l’établissement d’un statut d’autonomie interne à la République syrienne.

Alors que Moscou tente, depuis des mois, de convaincre Ankara d’accepter la participation des Kurdes aux prochaines négociations de Sotchi, l’initiative américaine tombe à point nommé pour mettre par terre cet espoir de constitution d’une délégation syrienne « plus inclusive », voulue à la fois par Moscou et les Nations unies. Ce faisant, Washington joue encore avec le feu, poussant toujours un peu plus Ankara dans les bras du Groupe de Shangaï2 au détriment de l’OTAN. Faut-il rappeler que la Turquie aligne la deuxième force armée de l’Alliance atlantique après celle des Etats-Unis ?

Dimanche dernier, le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan a jugé « inacceptable » la constitution de cette « Force de sécurité aux frontières ». Ibrahim Kalin a conclu : « les États-Unis prennent des initiatives inquiétantes pour légitimer cette organisation et l’installer dans la région. Il est impossible de l’accepter ». En signe de riposte, Ankara a menacé de lancer « dans les jours à venir » une offensive sur Afrin, ville du nord de la Syrie tenue par ces forces kurdes. « Avec la volonté de Dieu, nous continuerons dans les jours à venir nos opérations lancées dans le cadre de l’opération Bouclier de l’Euphrate pour nettoyer nos frontières sud et débarrasser Afrin de la terreur », a ajouté le président de la Turquie dans une allocution télévisée : « le moindre trouble à la frontière sera, pour nous, un signal pour intervenir ».

Aux dernières nouvelles, l’armée turque a engagé plusieurs séries de bombardements dans le nord de la Syrie (dans la région d’Afrin), tout en préparant une offensive terrestre d’envergure contre les positions des différentes milices kurdes. C’est exactement ce que cherchaient à provoquer les experts du Pentagone depuis la reconquête d’Alep (décembre 2016) par l’armée gouvernementale syrienne…

Toutefois, afin d’apaiser Ankara, Donald Trump vient de passer un coup de fil à son homologue turc pour lui annoncer une grande nouvelle : l’arrêt de la livraison d’armes aux milices kurdes de Syrie !!! On n’y comprend vraiment plus rien parce que les propos téléphoniques manquaient visiblement de précision. La Maison Blanche a dû publier un communiqué relativisant un peu la décision en parlant « d’ajustements concernant le soutien militaire » à ces milices qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre Dae’ch. Samedi dernier, Ankara a réclamé que le président américain « tienne parole » sur cette question essentielle pour les relations entre les deux pays. C’est effectivement clair comme du jus de chique…

En mai dernier à Washington, un bras de fer a opposé partisans et opposants aux forces armées turques ; un proche de Trump étant même impliqué dans des combines avec les services spéciaux d’Ankara… Surtout : le président Erdogan réclame toujours aux Etats-Unis l’extradition d’un prédicateur membre des Frères musulmans, soupçonné d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat en Turquie dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. A cette salade turque, s’ajoute la Moussaka kurde qui n’a pas fini de compliquer la digestion des Mezze syriens… encore une question de temps et de patience.

Pour ne pas conclure, répétons et soulignons encore l’importance de la gestion du temps dans cette nouvelle guerre de l’Empire global engagée dans le nord de la Syrie. D’expérience, les experts du Pentagone ressortent souvent des cartons les grands coups de leurs aînés. Au début des années 1980, les ingénieurs américains ont lancé la Guerres des étoiles3, un système d’armements inédit brandi par le président Reagan pour entraîner l’URSS dans une course aux armements sans fin. Plutôt foireux sur le plan opérationnel, cette initiative a parfaitement atteint son objectif sur le plan économique, obligeant effectivement Moscou a investir des moyens colossaux dans la recherche improbable d’un système similaire. Aujourd’hui, les meilleurs historiens de la Guerre froide considèrent que cette fameuse Guerre des étoiles a organiquement accéléré sinon provoqué la chute de l’URSS.

Par conséquent, en inventant toujours de nouvelles guerres – géographiquement fluides et temporellement infinies -, sous-traitées et auto-financées, Washington poursuit toujours le même objectif : épuiser économiquement et financièrement ses concurrents. Dans cette compétition qui ne connaît aucun allié ni ami – les Européens en font régulièrement les frais4 et n’ont encore rien vu -, Washington cherche avant tout à reproduire son hégémonie économique et stratégique sans partage.

La guerre de Syrie coûte cher à la Russie et impacte fortement son économie. Rappelons seulement que le budget russe de la défense est de 70 milliards de dollars, lorsque celui des Etats-Unis dépasse les 727 milliards… Et les fonds investis dans l’effort de guerre syrien constituent autant de moyens qui ne seront pas alloués à la modernisation d’autres secteurs vitaux de l’économie. La même équation vaut aussi pour l’économie iranienne, qui peine à sortir de l’austérité structurellement entretenue par des décennies de sanctions internationales. S’ensuivent inévitablement une inflation durable, l’appauvrissement des classes les plus fragiles, des manifestations, sinon des émeutes de la faim que nos médias mainstream qualifieront aussitôt de « révolutions » et de lutte pour la démocratie…

Fort de son écrasante supériorité économique, l’Empire global cherche à ruiner les économies russe et iranienne, à déstabiliser ces pays de l’intérieur en y encourageant des mouvements sociaux violents dans la perspective de l’installation de régimes à sa convenance. Ses supplétifs – en l’occurrence Israël et l’Arabie saoudite – font de même au Yémen et au Liban. La dernière prise d’otage du Premier ministre libanais Saad Hariri par Mohamad Ben Salman s’inscrivait sans doute dans le cadre plus large d’un coup d’Etat en cours dans la monarchie wahhabite, mais avait aussi pour objectif d’empêcher le Liban ainsi déstabilisé de mettre en exploitation ses gisements gaziers off-shore, plus précisément les blocs 8, 9, 10 et 11 de ses eaux territoriales convoités par Tel-Aviv ! Les experts pétroliers confirment cette évidence stratégique qui ne saurait être remisée au chapitre de la théorie du complot ou des Fake News… tellement pratiques dès lors qu’on veut justifier n’importe quelle guerre.

Grand anatomiste des guerres de l’Empire global Alain Joxe écrit : « la guerre sans but politique menée contre une population, dont les prototypes contemporains sont fournis par celles conduites par Israël en Palestine ou par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan, est ce qui définit le mieux la transformation d’une armée en police dans l’empire global. C’est ce qu’a confirmé, au-delà des apparences, la politique de Washington au moment des « printemps arabes » qui ont provoqué – début 2011 – la chute de Ben Ali, Moubarak et Kadhafi. En Tunisie comme en Egypte et en Libye, faute de pouvoir préserver des régimes dictatoriaux, les Etats-Unis ont cherché à promouvoir des démocraties corrompues et policières comme systèmes locaux de l’ordre financier néolibéral, quitte à s’accommoder avec des partis islamistes conservateurs mais nullement hostiles aux avantages, pour les riches, de ces systèmes »5.

Et Alain Joxe de conclure : « la gouvernance insécuritaire remplace l’Etat protecteur… » Merci Alain, nous y sommes !

Bonne lecture et à la semaine prochaine.

Richard Labévière
22 janvier 2018

1 Alain Joxe : Les Guerres de l’empire global – Spéculations financières, guerres robotiques, résistance démocratique. Editions de la Découverte, 2012.
2 L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS ; est une organisation intergouvernementale régionale asiatique qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Elle a été créée à Shanghai les 14 et 15 juin 2001 par les présidents de ces six pays. Le 10 juillet 2015, l’OCS décide d’admettre l’Inde et le Pakistan comme membres à part entière. L’intégration de l’Inde et du Pakistan en tant qu’États membres est officialisée le 9 juin 2017.
3 L’Initiative de défense stratégique (IDS), dite aussi « Guerre des étoiles », était un projet de défense anti-missile destiné à la protection des États-Unis contre une frappe nucléaire stratégique par des missiles balistiques intercontinentaux et des missiles balistiques lancés par des sous-marins. L’initiative, rendue publique le 23 mars 1983 par le président Ronald Reagan, devait combiner des systèmes capables d’intercepter les missiles ennemis, depuis le sol et l’orbite terrestre.
4 Le démantèlement annoncé d’Airbus au profit de ses concurrents américains constituera un nouvel exemple emblématique de cette guerre économique et commerciale sans concession.
5 Les Guerres de l’empire global, ib. cit.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-01-2018

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robert pierron // 29.01.2018 à 06h12

Excellent article qui definit parfaitement l objectif us et ses methodes. Pour ma part j ai tjrs soutenu que selon tte probabilité les neocons ne declencheraient pas la 3e guerre mondiale ( à cause des représailles multiples et de la condamnation universelle de l holocauste qui s en suivrait)mais qu ils tenteraient d epuiser leurs ennemis ( y compris la France d une autre maniere) ds une course aux armements ruineuse pour les pays moins inegalitaires.
On peut les défaire tactiquement comme le dit l auteur mais j ajoute qu on peut ruiner leur strategie en affaiblissant le rôle clé joué par le dollar!

48 réactions et commentaires

  • robert pierron // 29.01.2018 à 06h12

    Excellent article qui definit parfaitement l objectif us et ses methodes. Pour ma part j ai tjrs soutenu que selon tte probabilité les neocons ne declencheraient pas la 3e guerre mondiale ( à cause des représailles multiples et de la condamnation universelle de l holocauste qui s en suivrait)mais qu ils tenteraient d epuiser leurs ennemis ( y compris la France d une autre maniere) ds une course aux armements ruineuse pour les pays moins inegalitaires.
    On peut les défaire tactiquement comme le dit l auteur mais j ajoute qu on peut ruiner leur strategie en affaiblissant le rôle clé joué par le dollar!

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    • DUGUESCLIN // 29.01.2018 à 06h59

      Il est vrai que le dollar participe largement au gonflement de la baudruche. S’en prendre à la valeur artificielle du dollar pourrait sans aucun doute dégonfler la baudruche. En espérant que les mauvais joueurs capables du pire, pour ne pas perdre, ne provoquent pas l’embrasement de la planète.

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      • Christian Gedeon // 29.01.2018 à 10h12

        Impossible,le dollar restant la référence ultime pour le moment. Et meme les Chinois ne veulent pas vraiment changer cet ordre des choses,leurs créances sur les us étant en…dollars! J’en crois plus à une évolution progressive vers le développement des économies régionales et un freinage des échanges dits internationaux. J’espère surtout qu’un effort gigantesque va être fait en direction du continent africain ou des conflits font rage dans l’indifférence quasi générale. Faudra t il attendre,comme je le prévois,que la RSA parte en chaos pour que les gens se reveillent?

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        • SanKuKai // 29.01.2018 à 12h20

          « meme les Chinois ne veulent pas vraiment changer cet ordre des choses, leurs créances sur les us étant en…dollars! »
          S’ils ne veulent pas, en tout cas ils s’y préparent.

          Malgré le fait qu’il s’agisse du premier producteur mondial d’Or, la Chine en importe en masse :
          https://www.lesechos.fr/20/07/2015/lesechos.fr/021216447120_la-chine-revele-l-ampleur-de-ses-reserves-d-or.htm

          et ils échangent avec la Russie en Yuan et Roubles:
          https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/281017/bientot-le-petro-yuan-rouble

          A noter qu’un autre pays accepte le pétro-Yuan. Un pays qui officiellement et par décret de Barack Obama, « constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis »: le Vénézuela.
          On comprends mieux pourquoi…

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        • Catalina // 29.01.2018 à 22h49

          Christian,

          « Nous avons également un appétit international subtil, mais croissant, pour une monnaie alternative de réserve mondiale. Le dollar a bénéficié de décennies de protection contre les effets de l’imprimerie fiduciaire en tant que monnaie de réserve mondiale, mais de nombreux pays, dont la Russie, la Chine et l’Arabie saoudite, passent des accords commerciaux bilatéraux qui éliminent le dollar américain comme mécanisme d’échange. Cela finira par déclencher un tsunami de dollars qui vont envahir les États-Unis depuis l’étranger, car ils ne sont plus nécessaires pour régler le commerce transfrontalier. Et, à son tour, le dollar continuera de baisser en valeur relative par rapport aux autres devises. »

          http://alt-market.com/articles/3350-the-strange-case-of-the-falling-dollar–and-what-it-means-for-gold

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          • Barbier // 02.02.2018 à 06h42

            Je suis assez d’accord avec vous, le monde multi-polaire va tendre vers plus d’échanges possibles dans une autre monnaie que le dollar qui est celle des seuls vrais vainqueurs de la WW2. Mais ce rééquilibrage stratégique pour les nouveaux tigres mondiaux devrait se faire « mezza voce » pour éviter les soubresauts. Car comme par hasard le dollar baisse fortement depuis le début de l’année. Politique à court terme(La base du politique himself) qui va renforcer les entreprises u.s, mais coté déficit fédéral, oulala, çà va upper encore et encore mais vu que ne se sont que des chiffres fantasmagoriques. Peut-être que les usa vont se mettre eux-mêmes sous le couvert de leur fameuse loi-antifaillite…La monnaie de singe est aussi un grand classique.

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  • DUGUESCLIN // 29.01.2018 à 06h40

    « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ».
    Pour le moment elle résiste mais elle n’est pas inusable.
    Ces maîtres du monde font penser à une baudruche qui fait une bulle dans un coin. Vous écrasez la bulle et aussitôt il se forme une nouvelle bulle dans un autre coin.
    Mais cette stratégie pour dominer, décourager, soumettre, spolier et exploiter (par la destruction) devient de plus en plus visible.
    Tant va la baudruche à la bulle qu’à la fin elle éclate.
    Espérons que ce bon vieux dicton se vérifie.

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  • pantocrator // 29.01.2018 à 08h02

    on comprend mieux la position de Mister Kim .. Le doigt sur le bouton nucléaire , il protège son pas et je ne pense pas que le jour soit encore arrivé que the big satan ou ses succubes lui tombent dessus !

      +9

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  • pucciarelli // 29.01.2018 à 09h11

    Cher monsieur, si ARTE fait fort, France Culture n’est pas mal non plus. Un envoyé très spécial au Yemen a pu s’exprimer ce lundi 29 janvier dans les matins, assez longuement, sur la terrible catastrophe humaine qui a été imposée là-bas, à Aden précisément, en mettant systématiquement en cause les Houtis, en produisant des témoignages mettant en cause les Houtis, et sans jamais évoquer la responsabilité des faiseurs de guerre, dont évidemment au premier chef l’Arabie saoudite et ses fournisseurs d’armes. On saura bientôt que, tout compte fait, M. Poutine ne doit pas être bien loin! La logique médiatique à l’œuvre voudrait donc que, en l’occurrence, les Houtis soient parfaitement dans leur bon droit. Cordialement.

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    • Ben // 29.01.2018 à 11h30

      En effet. J’ai également entendu ça. Je n’écoute plus vraiment France Culture, sauf parfois d’une oreille distraite, et je dois dire qu’on tombe régulièrement sur son cul tant la propagande est ouverte et décomplexée. En l’occurrence, si l’Arabie Saoudite n’est pas citée dans la catastrophe du Yémen, c’est que le déluge de feu saoudien sur les populations civiles du Yémen est de peu d’importance comparé à la campagne « féministe » à la mode à Ryad, consistant à autoriser les femmes de nababs à conduire leurs petites Mercedes décapotables. On a des reportages sur le sujet toutes les semaines. Le féminisme en marche de la petro-monarchie ne dois pas être sabotée par des infos négatives sur la sale guerre bien dégueulasse que mène les Saoudiens au Yémen. C’est pour le bien de la cause féministe. France Culture sait hiérarchiser les priorités.

        +27

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    • Catalina // 29.01.2018 à 22h56

      L’Arabie Saoudite et son allié américian qui lui donne tout sauf les pilotes !!! s’en serait risible si ce n’était si meurtrier !

      Washington dissimule derrière les Saoudiens le fait qu’il dirige la guerre au Yémen

      https://gowans.wordpress.com/2017/11/06/the-us-led-war-on-yemen/

        +2

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    • Brigitte // 31.01.2018 à 07h25

      Si FC (France Culture) a encore de bonnes émissions culturelles par ci par là, les matins sont devenus insupportables. Et leur slogan scandé toutes les 5 min « l’esprit d’ouverture » met les nerfs à rude épreuve. Je n’écoute plus sauf quand je veux savoir où en est la propagande officielle et là, je me prépare psychologiquement.
      R. Labévière, lui au moins, n’est pas aux ordres, ni de Washington, ni de Moscou d’ailleurs…
      En résumé, la guerre en Syrie n’est pas finie, en Irak non plus et elle recommence en Afghanistan. Partout où l’armée d’occupation US s’installe, le chaos de la terreur aussi.
      Même le journal Le Monde publie « Quatre attaques en dix jours ont endeuillé la capitale afghane. La guerre n’aura pas d’issue sans l’arrêt de l’occupation militaire étrangère ».
      Si au moins la France pouvait se démarquer de la coalition anglo-américaine (l’empire du pire..) et faire entendre une voix clairement différente, un premier pas serait fait.

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  • jessim // 29.01.2018 à 09h28

    Les USA cherchent à épuiser leurs ennemis mais il ne faut pas oublier que les USA des années Reagan ne sont pas les USA d’aujourd’hui.
    Aujourd’hui il faut compter avec une dette abyssale, une économie à bout de souffle pour ne pas dire sous-perfusion de la FED et une population qui tolère de moins en moins des guerres couteuses malgré la propagande US.
    Aussi les sites de réinformation US font un gros travail de réinformation, Trump leur doit aussi une part de son élection car ils étaient unanimement contre Clinton.

    En ce qui concerne le nord de la Syrie, ça va être difficile d’attirer les combattants étrangers pour défendre les Kurdes, ça a marché avec Bachar je pense que ça ne marchera pas pour les Kurdes.

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    • Christian Gedeon // 29.01.2018 à 10h18

      Mais arrêtez donc de dire que l’économie us est à bout de souffle,même si vous le souhaitez…si elle est à bout de souffle,alors nous sommes déjà morts…quant à la ritournelle de la dette abyssale qu’on nous sert depuis des lustres,c’est du wishfull thinking…la dette abyssale est en dollars,et les dollar est US,et les créanciers veulent surtout que rien ne change. Je te tiens,tu me tiens par la barbichette…en définitive cette dette est due…aux us,si on regarde les choses à froid. Je sais,ça énerve et ça m’énerve aussi…mais c’est comme ça.

        +8

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      • jessim // 29.01.2018 à 10h52

        C’est vrai que sur la dette ce qui intéresse les créanciers sont les intérêts, c’est cela qui les enrichit mais vient toujours un moment donné où les intérêts prennent trop d’importance et c’est là que l’effondrement est à craindre.
        Ensuite je vous invite à lire cet article
        https://www.businessbourse.com/2017/04/30/la-situation-economique-americaine-actuelle-est-bien-pire-quelle-ne-letait-en-2016-en-onze-points/

        Tout le monde sait que les USA maquillent leurs chiffres mais personne ne dit rien mais vient un jour où le brouillard disparaît comme en 2008 avec la faillite de Lehmann Brothers. Comme le disait un ancien agent de la CIA, le problème avec les USA c’est qu’ils créent eux-mêmes leurs propres problèmes.

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      • Weilan // 29.01.2018 à 12h05

        A l’instar de pratiquement tous les états, les USA maquillent outrageusement leurs statistiques sur le chômage.
        https://www.businessbourse.com/2018/01/07/etats-unis-nouveau-record-95512-millions-damericains-en-dehors-de-la-population-active/

        Ajoutez à ces chiffres OFFICIELS les +/- 4;5% de chômeurs dûment enregistrés et vous obtiendrez près de 102 millions d’Américains hors circuit du monde du travail.

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      • Catalina // 29.01.2018 à 23h00

        Christian, je trouve quand même un peu gros que vous n’arrêtiez pas de nous taxer d’obtus, en ce qui concerne la dette us, même le FMI a les usa dans le colimateur.
        Ben non, le dollar n’a plus la même puissance de racket qu’avant et c’est tant mieux, quand à être mort…… comme si le monde ne pouvait pas se passer des usa…. non, mais, m’enfin !
        Les Usa ne sont PAS LE MONDE ! ils ne sont que les USA maffieux qui avaient pris le reste du monde en otage ! il fallait bien que ça s’arrête !

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        • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 08h56

          Je ne traite personne d’obtus quoi! Ou voyez vous ça? Je dis simplement qu’il ne faut pas prendre ses désirs idéologiques pour des réalités acquises . Je suis désolé si vous l’avez compris comme ça,et il est vrai que mon expression est quelquefois directe. Je sais que beaucoup en ont marre de le prégnance du néoconisme. Mais ce n’es t pas av’éc des mots que nous le contrerons mais avec des millions de petites actions solidaires,de modification de nos habitudes de consommation en général qu’elle soit matérielle ou culturelle,et j’ose’ le dire avec aussi beaucoup plus de compassion,ce joli mot,pour nos semblables. Nous devons sortir du binarisme de pensée qui caractérise de plus en plus nos sociétés…encore une fois,désolé.

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  • Owen // 29.01.2018 à 09h39

    « C’est exactement ce que cherchaient à provoquer les experts du Pentagone depuis la reconquête d’Alep… » (concernant l’attaque turque contre Afrin).
    Ce n’est pas sûr.

    Les kurdes dindons de la farce: ils le savent et font comme ils peuvent. Le gros des 30000 hommes s’étend le long des frontières turque et irakienne.
    Erdogan dit vouloir aller au delà d’Afrin: Manbij pour l’instant.
    Les manifestations iraniennes contre la vie chère l’ont montré: tout le monde sait dans la région à quoi s’en tenir avec les US. Leur installation au Nord de la Syrie signifie la perpétuation de la guerre dont tout le monde en a marre.

    L’idée est que ces kurdes veuillent se précipiter vers Afrin/Mandjib, protéger leurs compatriotes et former un front.
    On voit les ouvertures: alliance de revers entre les Kurdes et Bachar El Assad, avec promesse d’une autonomie intéressante et volontés Syrio-Irakienne de protéger eux même leur frontière de part et d’autre.

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    • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 09h09

      Ma bio et la demande turque aux us d’évacuer,c’est du pipeau. C’est pour faire « neutre » et pour la première fois Poutine est tombé dans le piège en retirant les quelques hommes qu’il avait la bas,se mettant les kurdes à dos. on péut analyser les choses comme ça ou pousser plus loin. Les YPG ont demandé l’aide…du gouvernement syrien. Billard à mille bandes.

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  • Christian Gedeon // 29.01.2018 à 10h06

    Je suis heureux que M.Labeviere ait écrit que si  » l’empire » perdait (sic!) ses guerres tactiquement,il les gagnait en fait stratégiquement…ça fait des lustres que je le dis,surtout à ceux qui se gargarisent des guerres perdues par  » l’empire » comme le Vietnam,par exemple. Aujourd’hui Vietnam , Chine , Cambodge sont devenus des pays pratiquement néolibéraux…et là est la vraie victoire stratégique…le but de ces guerres,c’est le bordel. La destruction créatrice,comme ils disent. Ordo ab chaos et les centaines de milliards qui vont avec.

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    • step // 29.01.2018 à 12h11

      Mais il ne perd pas non plus ses guerres ! Jusqu’à nouvel ordre le vietnam n’a jamais bombardé les US. Je rappelle que l’objectif d’une guerre est de détruire l’adversaire, pas de survivre à ce dernier… Surtout si sa reconstruction en dépend.

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      • RV // 29.01.2018 à 16h22

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Vi%C3%AAt_Nam
        « …/… Le conflit étant dans l’impasse et de plus en plus impopulaire dans l’opinion publique américaine, les Accords de paix de Paris décident en 1973 du retrait militaire américain. En 1975, le Nord Viêt Nam réalise une offensive contre le Sud Viêt Nam et remporte la victoire : le pays, officiellement réunifié l’année suivante, devient la République socialiste du Viêt Nam. …/… « 

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        • christian gedeon // 31.01.2018 à 10h18

          Si Wikipédia le dit…mdr. Un petit tour au Vietnam vous convaincra que c’est bien Saïgon( Ho Chi Minh est la dénomination bureaucrate là bas,et gauchiste ici, autrement tout le monde continue à dire Saïgon) qui est la vraie capitale du Vietnam,bourdonnant d’activité jour et nuit. L’art de vivre du sud a eu raison des prussiens du nord…et c’est très bien comme çà. Quoiqu’il en soit,et bien que je participe pas du lynchage des colonisations en général,celle de la Cochinchine a été une connerie majeure pour le coup…ce peuple m’épatant littéralement par sa créativité et son intelligence « collective  » si j’ose dire(pas collectiviste,hein,mdr!)

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      • Jack // 29.01.2018 à 17h39

        Les USA ne sont présent qu’en touriste, ils n’ont rien à perdre sur place. Contrairement aux russes qui sont en Syrie depuis 50 ans.
        Si vous ajoutez les autres joueurs : Iran, Israël, Turquie + le bloc saoudien en embuscade vous obtenez la recette d’un parfait cauchemar.
        La Turquie avec ses bases arrières djihadistes et 3,5 millions de réfugiés en majorité arabes sunnites sans aucun avenir est en train de devenir un nouveau Pakistan.

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      • pavlo // 31.01.2018 à 01h52

        Non.

        Ce qui définit la victoire ou la défaite est la capacité, ou non, d’atteindre les objectifs de départ.

        L’objectif des États-Unis au Vietnam était d’empêcher la réunification du pays sous le gouvernement du « nord »; l’objectif des vietnamiens était de chasser les forces étrangères et de réunifier le pays.
        Les États-Unis ont donc bel et bien perdu et les Vietnamiens ont gagné cette guerre (ils en ont payé un prix fort, mais les objectifs ont été atteints).

        A contrario, en Corée, les États-Unis ont réussi a empêcher la réunification du pays (mais cela nécessite une activité constante de leur part, ce n’est pas une victoire définitive mais une victoire en suspens).

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        • Barbier // 02.02.2018 à 17h32

          Concernant le Viêt Nam, il y avait aussi la fameuse/foireuse théorie des dominos d’Henry Kissinger. Mais les vietnamiens étaient avant tout nationalistes comme tout bon peuple qui se respecte.
          Pour ce qui est de la réunification coréenne, il me semble hélas que cela arrange bien le Japon et la Chine car une Corée réunifiée ferait très mal au niveau économique. Si les américains voulaient réellement ennuyer la Chine, ils devraient favoriser cette réunification (reconnaissance éternelle des coréens et réel poil à gratter pour les chinois). Que servent 50000 soldats us à la frontière des deux états sinon faire les kékés ? Il ne se passera absolument rien de fâcheux à part les rodomontades habituelles télévisuelles. Bon après subir la k-pop au niveau mondial, ce serait un véritable cataclysme. :o)

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  • Nanker // 29.01.2018 à 10h27

    « Un envoyé très spécial au Yemen a pu s’exprimer ce lundi 29 janvier dans les matins, assez longuement, sur la terrible catastrophe humaine qui a été imposée là-bas, à Aden précisément, en mettant systématiquement en cause les Houtis »

    Rappelons que le monsieur qui anime ces matinales est Guillaume Erner qui a une formation de… sociologue! Autant dire que sur le plan de la géostratégie il doit avoir un niveau proche de zéro et qu’il ne connaît des affaires de ce monde que ce qu’il peut lire dans « Le Monde » et « Libé »… et voir sur « Arte »!

    Et je renouvelle discrètement ma demande auprès d’Olivier : à quand un entretien exclusif entre M. Labévière et l’animateur de « Les crises »? Cela serait certainement d’un intérêt extrême et agréger les forces au service de l’information non biaisée me semble de bon aloi.

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  • Haricophile // 29.01.2018 à 11h33

    Je regarde rarement la télé pour quoique ce soit concernant de près ou de loin les informations ou la politique.

    Ce qui m’a permis de constater que, depuis l’intronisation de Macron, a quel point elle avait changée. Le discours, le « récit » a changé, pas seulement sur le contenu mais beaucoup plus subtilement sur tout le contexte, sur les codes rhétorique, sur la manière de raconter.

    Je regrette que même Arte ne soit pas épargné.

    Nous ne sommes plus a l’ère des amateurs de la manipulation des informations, nous sommes à l’ère de Facebook et des Big-Data, de la Soft-Power. Se défendre va devenir de plus en plus compliqué. Savoir ce qui est pertinent et vrai, distinguer dans l’information ce qui est intègre de ce qui est traffiqué, va devenir de plus en plus compliqué. Big-Brother prend en puissance et de manière infiniment plus perverse et avec des moyens que Orwell ne pouvait pas imaginer à l’époque.

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    • step // 29.01.2018 à 12h07

      big brother tel que décrit par Orwell n’aura pas lieu, car il est inutile de surveiller une population dont on sait ce qu’elle pense. Les mal-pensants seront directement pointés du doigt par cette dernière. Un ou deux anathèmes ou reproches légaux, et la question sera réglée par un simple discrédit.

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  • max // 29.01.2018 à 12h26

    Les guerres d’aujourd’hui que font les USA ne sont plus depuis longtemps choisies mais subies, elles sont pour beaucoup, les conséquences de choix désastreux des planificateurs américains.
    Ainsi en est-il de la situation dans le nord de la Syrie et la réaction de la Turquie qui est la conséquence des choix des Bush en Irak et de la chute du Shah en Iran.
    Le rapprochement Russie/Chine n’est que la réaction des actions des USA.
    L’émergence de la Chine comme puissance globaliste et concurrentielle des USA (la Chine étant aujourd’hui la 1ere puissance industrielle du monde et vers 2022 elle devrait être la 1ere puissance commerciale du monde) c’est un scénario que les USA n’avaient pas prévu.
    Les conflits d’aujourd’hui pour les USA sont des conflits d’épuisements.
    Pat Buchanan en son temps disait, pour sauver les USA il faut abandonner l’empire (a mon avis c’est déjà trop tard et je le regrette).

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    • pavlo // 31.01.2018 à 01h58

      « L’émergence de la Chine […] c’est un scénario que les USA n’avaient pas prévu. »

      Personnellement je ne pense pas que les USA soient aussi stupides.
      Simplement, prévoir est une chose, pouvoir y changer quoi ce soit en est une autre.

      Je peux prévoir que demain le soleil se lèvera; mais je ne pourrai pas l’empêcher.

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  • cording // 29.01.2018 à 14h42

    Les Kurdes syriens peuvent continuer sur le PKK de Turquie et une partie des Kurdes irakiens divisés en 2 tendances de forces égales, si la continuité géographique le permet. Pour compenser un éventuel lâchage des américains.

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    • Jack // 29.01.2018 à 17h16

      Quelques faits au sujet des kurdes syriens. Ils n’ont pas combattus l’EI pour les beaux yeux de l’occident, juste pour ne pas se faire massacrer. Idem pour Raqqa d’où venait toutes les attaques contre leurs territoires. Si ils sont entrés dans cet alliance contre-nature avec les USA c’est uniquement pour accumuler assez d’armes et de munition pour faire face à la Turquie le moment venu. Idem pour les nombreux arrangements avec Damas. Ils sont pragmatiques parce que c’est leur survie qui est en jeu.
      Mr Labévière nous explique que la Russie continue à soutenir les kurdes, dans quelle dimension parallèle? Les USA sont sur une pente glissante associé à un curieux délire qui leur laisse penser que les SDF vont affronter l’Iran en échange du prolongement d’une aide militaire au compte goutte. Ils doivent évoluer dans la même dimension que Mr Labévière.. Si demain l’Iran/le bloc saoudien propose un soutien militaire digne de ce nom, les kurdes s’arrangeront avec qui de droit.

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  • Louis Robert // 29.01.2018 à 17h21

    J’admire ces tours de magie orwellienne, dont on aimerait tant connaître les secrets, et qui n’ont vraiment rien à envier aux « heures de propagande lamentable » d’Arte:

    « défaites tactiques transformées en victoires stratégiques »,
    « instabilité constructive » (!),
    exceptionnelle « gestion du temps… »,
    « guerres auto-financées » (sic),
    « gouvernance insécuritaire » (sic),
    «… hégémonie économique et stratégique sans partage… » (!).

    Bref, l’Empire veut perdre, cherche à perdre, adore perdre, car… ô miracle, partout, plus il s’affaiblit, plus il se renforce, plus il « perd » plus il «gagne», et plus s’accentue son déclin plus il domine.

    « War is peace, freedom is slavery, ignorance is strength. »

      +6

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  • Nanker // 29.01.2018 à 18h22

    (1) « D’expérience, les experts du Pentagone ressortent souvent des cartons les grands coups de leurs aînés ».
    (2) « Par conséquent, en inventant toujours de nouvelles guerres – géographiquement fluides et temporellement infinies -, sous-traitées et auto-financées, Washington poursuit toujours le même objectif : épuiser économiquement et financièrement ses concurrents ».

    Sur le pont n°2 il semble clair que l’Etat Profond veut entraîner Poutine dans un « piège afghan » : une guerre longue, ingagnable, où les Russes s’enliseraient et finiraient par perdre pied. Mais nous ne sommes pas en 1979 : les Russes ont une suprématie technique indéniable alors que dans les années les hélicoptères Hind tombaient comme des mouches, « shootés » par les Stinger américains.
    Deuzio si les Russes sent qu’ils s’enlisent ils pourront toujours appeler les Chinois en renfort. Et je suis prêt à parier que les commandos spéciaux sont encore plus impitoyables que les Spetsnaz.

      +1

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    • martin // 29.01.2018 à 21h13

      La ficelle de Washington est grosse comme un éléphant et les Kurdes de Syrie sont passablement bêtes. Il y a peu, la Russie et la Syrie leur ont proposé de défendre conjointement leur frontière nord. En contrepartie, il leur était demandé d’entrer clairement dans le processus du Congrès Syrien. Réponse de ces crétins: « Nan! ». Résultat: les moustaches à la maison! C’est vraiment intelligent. Maintenant, ils demandent la protection de Damas et Moscou, mais il est trop tard évidemment. Pendant ce temps, les alliés ont dealé avec Ankara. Les turcs font leur « truc » en laissant les alliés nettoyer Idlib de ses rebelles modérés. Washington va se trouver de plus en plus isolée en Syrie et bientôt obligée de partir.

      Sur le coût des opérations russes, pas trop d’accord. Les russes ont une trentaine d’aéronefs sur place. Ca ne coûte pas si cher et ça permet de tester le matos.

        +3

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      • Catalina // 29.01.2018 à 23h07

        il n’est jamais trop tard avec la Russie, elle a en général plusieurs coups d’avance et peut sacrifier « un fou » ou un « cavalier » pour aller au mat ! ;O)

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  • Nanker // 29.01.2018 à 18h22

    Sur le point n°1 M. Labévière semble ne pas voit que c’est la reprise de vieilles recettes qui ont marché **autrefois** qui a mis l’Empire en péril. Genre « on va envahir un pays pauvre et désarmé et on fera passer la pilule avec une campagne de bombardement médiatique massive dirigée vers les opinions publiques occidentales » a pu marcher en 1991 mais depuis ça coince.
    L’Oncle Sam a dépensé 6000 milliards de dollars depuis 2001 et a perdu deux guerres (Irak et Afghanistan). Et ça toutes les magouilles financières (manipulation du dollar, racket des entreprises étrangères) ne peuvent le changer.
    Je crois que le déclin US est inévitable (voir le livre prophétique d’Emmanuel Todd « Après l’empire ») mais les bêtes enragées ne sont jamais aussi dangereuses que lorsqu’elles agonisent…

    Les 10 prochaines années vont être passionnantes!

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  • clauzip // 29.01.2018 à 20h35

    Je suis persuadé de la différence. à faire entre l’Etat americain usa et l’Empire.
    Le premier agit dans l’interet de l’Empire.
    L’Empire est constitue essentiellement de la maffia militaro industrielle.
    La guerre militaire,la guerre economique mondiale ne visent que l’augmentation infinie de leurs profits.
    Toutes autres considerations ne sont que des approches naïves et idiotes(avec mon respect)

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  • martin // 29.01.2018 à 21h31

    Je trouve l’article très intéressant, mais on a toujours l’impression de lire un commentaire de jeu de Dames, alors qu’il s’agît de Go. Les arbres opératifs de la Russie et de l’Iran sont riches et complexes: ce qui est perdu ici peut être compensé par ce qui est gagné là. Mon sentiment est que ce sont plutôt les Etats-Unis qui sont en train de s’épuiser, lentement certes mais sûrement dans la guerre d’attrition globale. Un échange local ne saurait changer le cours de la partie.

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  • cetassez // 30.01.2018 à 06h23

    Une video sur le sujet.

    Comment la France a financé les terroristes.

    https://youtu.be/sHWzYOkTwXc

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  • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 09h02

    Dans le même cadre,Erdogan vient quasiment de torpiller la réunion de Sotchi et de tirér une balle dans le pied de Poutine en lançant son offensive s un Afrine et sa région. On péut d’ailléurs légitimement penser que par delà la raison officielle’,combattre le’ YPG ,la véritable raison de cette offensive est là bête bien là.ceci joint à l’offensive médiatique Navalny montre bien que Poutine est l’homme à abattre en quelque sorte. Pour memoire les FDS sont un agglomérat d’ex Qaïda,ahrar el Cham et tutti quanti . Encore un Mega enfumage,docilement retransmis par les mainstream sur sans vergogne.

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  • aleksandar // 30.01.2018 à 13h44

    Il y a une erreur dans cet article. Cette course aux armement n’aura pas lieu. Le cout de l’intervention russe en Syrie est intégralement compris dans la partie  » exercice et entrainement des forces » du budget de défense russe. Cela ne représente pas un surcout mais une utilisation différentes des fonds alloués. D’autre part cette intervention a permis aux russes de tester en réel, selon leur propres affirmations plus de 160 types d’armement, autant de tests qu’il aurait fallut, de toute façon, réaliser en exercice. Le nombre de soldat russes ayant participé a cette mission est, si ma memoire est bonne, de 40 000 a peu prés. Même remarque que précédemment, cette opération russe en Syrie a aussi été au niveau humain une gigantesque entrainement.
    La même réflexion peut être faite au niveau de la logistique ou de l’entrainement des État-major.
    Le tout en situation réelle de combat.

      +5

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  • aleksandar // 30.01.2018 à 13h58

    Suite
    Un autre aspect de l’inexistence de cette course aux armements réside dans le cout unitaire de production des systèmes d’armement. Globalement on estime que le cout des matériels russes et de 5 a 8 fois moins cher que le même produit aux USA. C’est vrai pour les blindés, pour les armes individuelles du combattant, pour les systèmes de détection, pour la défense AA. Avec en prime des résultats très largement supérieurs aux matériel américains identiques. Les échecs répétés des missiles Patriot, en particulier contre les SCUDs irakiens, ne sont pas un mystère dans la communauté de défense.
    Dernier point mais interessant aussi, alors que les américains investissent dans toujours plus gros, plus lourd, plus destructeur au niveau du champ de bataille, les russes ont choisi de miser sur la guerre électronique, comme les soviets avant eux, et de paralyser l’adversaire en détruisant les communications de sa chaine de commandement. C’est beaucoup moins cher et beaucoup plus efficace.

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  • Nanker // 31.01.2018 à 10h42

    « Il y a une erreur dans cet article. Cette course aux armement n’aura pas lieu. Le cout de l’intervention russe en Syrie est intégralement compris dans la partie ” exercice et entrainement des forces” du budget de défense russe »

    On peut ajouter que Poutine mise certainement sur le côté « combat tested » des équipements russes pour booster les ventes d’armes à l’étranger. Le client potentiel aura eu l’occasion de constater l’efficacité et la fiabilité des matériels sur le théatre d’op syrien.
    C’est d’ailleurs comme cela que les Français ont commencé à vendre le Rafale : la campagne contre AQMI a convaincu certains acheteurs du Golfe de la fiabilité de l’avion en condition désertique.

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  • Nanker // 05.02.2018 à 13h32

    C’est le grand retour de l’escroquerie des « Casques blancs »!
    Ce midi sur M6 nous avons eu droit à 4 minutes de publi-reportage sur ces valeureux sauveteurs qui risquent leur vie pour sauver la veuve et l’orphelin!

    Et qui dit « Casques blancs » dit bobard aux gaz de combat mortels balancés par le duo satanique Bachar/Vlad. Sur RFI cette fois un « sauveteur » d’Idlib expliquait que les terroristes syrio-russes avaient balancé un gaz au chlore qui tuait les gens, même par contact…

    Rappelons que le chlore est un irritant qui n’attaque que les poumons… Pour qu’un gaz tue par contact avec la peau il faut que ce soit un neurotoxique type VX. La propagande c’est un métier si on s’emmêle les pinceaux on est tout de suite moins crédible.

    Ce ne sera pas une nouvelle pour les lecteurs du blog mais à l’évidence l’Empire n’a pas encore abandonné la partie en Syrie.

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  • Nanker // 05.02.2018 à 17h26

    Sur « Radio Sputnik » le général français Dominique Trinquand vient d’expliquer pourquoi les « gentils » rebelles syriens (ou plutôt les barbouzes étrangères qui les manipulent) remettent constamment la question de l’arme chimique sur la table.
    DT explique qu’au niveau onusien l’usage de telles armes – interdit – par toutes les conventions en vigueur pourrait entraîner, pour le pays qui en use, une condamnation automatique. Et ce même si un des membres permanents du Conseil de sécurité opposerait son veto à une telle condamnation.

    Traduction : les Casques blancs et autre guignols « modérés » à barbiche agitent le spectre de l’arme chimique pour obtenir une condamnation de la Syrie à l’ONU, condamnation qui serait automatiquement obtenue, malgré le veto de la Chine et de la Russie.

    Ce sont des malins à Langley…

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