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4.mars.20204.3.2020 // Les Crises

Température mondiale : 3e mois de février le plus chaud, d’après NCEP-NCAR

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Source : Global Climat, Johan Lorck, 02-03-2020

Avec +0,626°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2020 est le 3e plus chaud des archives NCEP-NCAR. L’année 2020 se situe pour le moment dans la lignée de la moyenne 2019.

Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-mars).

Le top 10 des mois de février les plus chauds

Avec +0,626°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2020 est le 3e plus chaud des annales NCEP-NCAR qui remontent à 1948. L’anomalie de température mondiale est en légère hausse par rapport à janvier 2020 et dans la lignée de l’année 2019.

Top 10 des mois de février les plus chauds depuis 1948 (anomalies par rapport à 1981-2010). D’après NCEP-NCAR.

On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en février avec une tendance de fond au réchauffement depuis 1948. La tendance est de +0,119°C par décennie depuis 1948, avec une accélération sur les 20 dernières années à +0,25°C.

Anomalies de température mondiale en février par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après NCEP-NCAR.

L’année 2020 à une provisoire deuxième place

Dans ce classement provisoire, les deux premiers mois de 2020 sont comparés à des années pleines. 2020 se situe pour le moment à la deuxième place des années les plus chaudes, sachant que le record de 2016 est en partie dû à un El Niño.

Top 10 des années les plus chaudes depuis 1948. Anomalies par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après NCEP-NCAR.

Les anomalies régionales en février 2020

L’anomalie dans l’hémisphère nord (+0,89°C) est la 2e plus élevée des archives avec une grand région eurasienne anormalement chaude. L’hémisphère sud enregistre la 4e anomalie la plus importante depuis 1948. Dans les deux hémisphères, le record est toujours détenu par février 2016, mois marqué par l’anomalie la plus exceptionnelle de l’ère instrumentale.

Des conditions ENSO neutres prévalent actuellement dans le Pacifique, d’après la NOAA. Les températures de surface de la mer équatoriale sont proches de la moyenne dans l’océan Pacifique et la circulation atmosphérique tropicale est généralement compatible avec des conditions ENSO-neutre. Cette situation devrait perdurer jusqu’au printemps 2020 dans l’hémisphère Nord (~ 60% chance), voire se poursuivre jusqu’à l’été 2020 (~ 50% de chance).

Carte d’anomalies pour le mois de février 2020. D’après NCEP-NCAR.

+1,375°C en février 2020 par rapport à l’ère préindustrielle

On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,375°C en février 2020, donc légèrement sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).

Source : Global Climat, Johan Lorck, 02-03-2020

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