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[Vidéo] Aude Lancelin : « Bienvenue dans le monde libre »

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Source : Vents contraires, Aude Lancelin, 26-02-2018

Festival « Nos disques sont rayés #2 » Aude Lancelin est journaliste.

Spécialiste de la vie des idées, elle a été directrice adjointe des rédactions de L’Obs et de Marianne. Elle est notamment l’auteur de Le Monde libre (éditions LLL, prix Renaudot essai 2016) et de L’Éloge de la politique, avec Alain Badiou (Café Voltaire, Flammarion 2017).

Croit-on encore à la liberté des grands médias dans notre pays depuis qu’ils sont entre les mains des fortunes du CAC 40 ?

Les rédactions fondent comme peau de chagrin ; les journalistes se réfugient dans le fact checking pour éviter d’affirmer des positions trop tranchées ; une grande homogénéité idéologique s’installe ; la méfiance du public augmente ; la France plonge à la 39e place dans le classement de Reporter sans Frontières. Du jamais vu depuis la Libération. Avec Le Monde libre, prix Renaudot de l’essai 2016, Aude Lancelin avait ouvert les fenêtres sur la servitude des médias, après avoir été brutalement licenciée de son poste de numéro 2 de L’Obs.

Aujourd’hui elle se bat pour qu’on interdise aux actionnaires des télécoms de posséder journaux, radios et télévisions. Et qu’on repense une presse où chacun pourrait exercer son travail honnêtement, sans mettre sa tête en danger.

Enregistré le 8 février 2018 salle Roland Topor du Théâtre du Rond-Point Conférence programmée par Jean-Daniel Magnin pour le cycle « Nos disques sont rayés #2 » Captation et montage Léo Scalco et Sarah-Mei Chan

Source : Vents contraires, Aude Lancelin, 26-02-2018

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Commentaire recommandé

gracques // 02.04.2018 à 08h25

Certainement pas ! L’état c’est nous et un service public fort et central , à condition qu’il soit pluraliste est le gage de médias non inféodés à la logique de l’entreprise , c’est à dire de la rentabilité immédiate .

51 réactions et commentaires

  • AerosolKid // 02.04.2018 à 06h53

    Il faudrait aussi interdire à l État de posséder des chaînes de télévisions, de radios mais aussi interdire toute subvention de l État aux média.

      +27

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    • LS // 02.04.2018 à 09h22

      Peut être, mais il faudrait également interdire toute propriété privée d’un média « d’informations ».

      Cela commence à limiter les solutions si on interdit tout a priori.

        +6

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      • Propagande // 02.04.2018 à 13h55

        Paradoxallement le « service publique » est celui qui avait le plus mal traité les petits candidats ou meme des grands candidats comme melenchon.

        Adepte du 4 contre 1 : https://www.youtube.com/watch?v=s53YJSlhKgo

        Dans un même moment ils sont subjugué par Emmanuel Macron d’une façon qui rendrait jaloux une presentatrice nord coréenne.

        https://www.youtube.com/watch?v=_gL59BEHws0

        En réalité peu importe qui possède les moyensbde production ce qui compte c’est que chacun comprenne bien que l’objectivité n’existe pas. Qu’il y a bien des sources de révérence mais rarement de référence.

          +9

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  • gracques // 02.04.2018 à 08h25

    Certainement pas ! L’état c’est nous et un service public fort et central , à condition qu’il soit pluraliste est le gage de médias non inféodés à la logique de l’entreprise , c’est à dire de la rentabilité immédiate .

      +55

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    • Zevengeur // 02.04.2018 à 10h53

      Comme le dit Aude Lancelin : La finance, le pouvoir politique et les médias ont fusionné.
      A partir de la, les médias publics sont sur la même ligne que les
      Il faudrait commencer par un arrêt immédiat des subventions publiques aux medias privés déficitaires, mais comme ces derniers contribuent à l’élection de leurs représentants, ces deniers ne vont pas prendre des mesures contre leurs alliés.
      Alors il faut que le public poursuive sa désaffection, s’ils n’ont plus de public, ils ne seront plus dangereux.

        +26

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      • a // 02.04.2018 à 14h04

        Mon pauvre zevengeur, je crains que vous n’ayez pas tout saisi dans la démarche en cours ! Ils s’en foutent totalement de la désaffection du lectorat, derrière la République, bonne fille, leur fourni les subventions qui vont bien pour mettre, au pire, les comptes à 0 !

          +7

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        • Zevengeur // 02.04.2018 à 20h11

          Si plus personne ne les lit, ils n’auront plus aucune influence, même si on paie des impôts pour ces bons à rien !

            +6

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      • GameOver // 02.04.2018 à 19h45

        Pourquoi ne pas commencer par arrêter les subventions aux medias privés à but lucratif dont les propriétaires ou administrateurs sont également à la tête d’entreprise passant des contrats sur les marchés publiques? Ça ferait déjà pas mal de ménage, non ?

          +3

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  • obermeyer // 02.04.2018 à 08h43

    Le monde libre est également un tout nouveau supplément du Média , présenté par Aude Lancelin , où l’on découvre lors des débats des points de vue très contradictoires . La deuxième et toute récente émission : comment stopper Macron , m’a fait bien plaisir aux neurones.

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  • OIlinter // 02.04.2018 à 08h44

    Un étrange comme ambiance , cette vidéo

    « Noir , c’est noir , il n’y a plus d’espoir « 

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  • isidor ducasse // 02.04.2018 à 09h16

    fact checking, fake news……Tout ces américanisme est un abandon de notre culture.
    Ensuite cette dame parle t-elle de l’europe.

      +7

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  • Fabrice // 02.04.2018 à 09h22

    La période est déprimante pour la liberté de l’information quand on voit le mur qui tombe sur le secret des affaires, à la limite les entreprises pourront bientôt se passer du contrôle des médias car ils pourront museler celle-ci grâce à des procès.

    Ceux qui se plaignent d’Elyse Lucet pourront se réjouir car même cette information finira par disparaître, la seule solution qu’il nous restera à titre individuel sera de ne plus acheter de produits de ses entreprises (dans le doute abstien toi) bien qu’elles deviennent presque incontournables. ??

      +15

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  • Catherine // 02.04.2018 à 09h27

    Le fait que le pouvoir cherche systématiquement à brider l’information et l’opinion, démontre qu’il sait que ce qu’il propose ne correspond pas aux aspirations et aux voeux profonds du peuple.

    Si c’était le cas, il n’aurait pas besoin d’agir ainsi.

    Les élections chez nous montrent que les gens se sentent systématiquement trompés et le plus souvent ne votent plus comme la fois précédente, avec en plus avec une forte abstention.

    J’aimerais bien savoir à quoi Poutine doit ses bons scores successifs. Est-ce l’effet d’une information contrôlée, d’une absence de débât, d’une répression médiatique de l’opposition ?
    Ou au contraire du constat qu’il a a fait ce qu’il avait annoncé qu’il ferait ?

    Une enquête à ce sujet serait très intéressante.

      +19

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    • Marie // 02.04.2018 à 10h15

      Poutine maintient ses promesses. Il n’es donne pas beaucoup. D’ailleurs, déjà en 2000 il a dit qu’il détestait les campagnes électorales car c’est une « course aux promesses »: plus tu promets, plus tu as la chance d’être élu. Les citoyens russes qui ont plus de 35 ans se souviennent encore de la Russie des années 90. Malgré tous les problèmes qu’il reste à résoudre, ce que Poutine a réussi à faire pour le pays est un miracle.

        +37

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    • Catalina // 02.04.2018 à 10h23

      Bonjour,
      La première chose il me semble pour Poutine est que ses opposants ne sont pas à la hauteur et la seconde c’est son bilan. Après,  » Est-ce l’effet d’une information contrôlée, d’une absence de débât, d’une répression médiatique de l’opposition ? »

      Là, vous énumerez les arguments fantasmés des mainstreams.
      ;O)
      Information controlée : en Russie comme chez nous, les gens ont internet pour s’informer.
      Absence de débat : Tous les partis ont leur chaîne télévisée sans limitation de temps d’antenne et ça discute tout le temps.
      Repression médiatique de l’opposition : voir mon second point.

      Sur le point deux, chez nous, l’UPR par exemple n’a pas sa chaîne de télévision dédiée.

        +16

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      • SARTON Bernard // 02.04.2018 à 15h29

        Je pense que les médias actuels sont en train de se tuer par manque d’originalité et de pluralisme . D’autre part, en invitant toujours les mêmes experts et journalistes qui répètent les mêmes choses en faveur du pouvoir, ces médias sont en train de perdre le peu de crédibilité qu’ils avaient . Pour ma part je pense que chaque parti politique et chaque syndicat devrait avoir sa chaîne de radio et de télé payé par l’Etat sans aucune interférence des capitaux privés. Car il est impossible d’imposer la même lecture des évènements par un seul journaliste même le plus « indolore » . Il faut aussi interdire toute publicité qui casse le plus souvent les émissions sans aucun rapport avec le sujet. La publicité doit se faire dans les journaux et dans es entreprises(d’ailleurs on en a plein nos boîtes aux lettres). Les journalistes actuels, à cause de l’audiovisuel, sont devenus relativement incultes sur la politique intérieure et extérieure. Rien ne remplace un journaliste d’investigation sur le terrain qui lui , comme l’équipe d’Elise Lucet, cherchera la vérité . Sans aucune exclusivité, chaque citoyen doit pouvoir avoir accès aux médias à sa demande et personne ne doit lui refuser son intervention puisque ces radios et télés de l’avenir sont payés par nos impôts .

          +4

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    • openmind // 02.04.2018 à 12h39

      Son bilan tout simplement.

      Olivier pourrait le présenter succinctement depuis 2000.

      – Retraites multipliées par 5 ou 10 voir plus. Hausse conséquente du pouvoir d’achat par meilleur redistribution des dividendes de l’économie(provenant jusqu’en 2014 du pétrole et gaz)
      – Fin du dépeçage de la Russie par les grandes multinationales étragères(Jacob Rotschild s’apprétait à acheter lLioukoil à Khodorkovsky quand il fût arrêté) et redistribution des richesses avec imposition à 80% des oligarques qui acceptaient le deal de ne plus faire de politique contre le droit de continuer leurs affaires: Abrahmovitch par exemple…etc
      – Retour de la Crimée: 85% de côte de popularité en Russie pour Poutine à ce moment historique. Les Russes ont retrouvé avec Poutine une fierté qu’ils avaient totalement perdue dans les années 90.
      – Adhésion par conviction (voir nombreux débats TV sur Rossia1, RTR..etc) à la politique extérieure russe de Poutine par une majorité de Russes qui n’a pas supporté de voir l’ex Yougoslavie bombardée par l’OTAN. L’engagement progressif de l’armée russe sur la scène extérieure avec le succès en Crimée(sans mort) en Syrie a convaincu les Russes de l’intelligence stratégique et de la fiabilité de leur chef de l’Etat dans ce domaine.

      J’arrête, le blog m’informe que je fais trop long, je laisse donc le soin à Olivier de poursuivre ou non

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      • RGT // 08.04.2018 à 10h33

        Vladimir Poutine est président de la Fédération de Russie et il a été élu à une écrasante majorité par les (abrutis de) russes.

        Et comme il est ré-élu sans discontinuer depuis 2000, c’est sans aucun doute parce que sa politique convient totalement à l’immense majorité des russes.

        D’ailleurs, la principale force d’opposition dans ce pays n’est pas constituée par les « opposants » idolâtrés par l’occident mais par… Le Parti Communiste !!!

        Durant cette période, combien de « d’alternances » ont eu lieu dans les « grandes démocraties » ?

        Toutes ces « alternances » ayant eu pour cause l’écœurement des peuples vis à vis des trahisons permanentes des « grands élus » qui ne pensent qu’à préserver leur intérêt personnel en faisant des « gâteries » aux ploutocrates qui les financent quand ils sont déchus.

        « L’affaire Poutine » concerne les russes et nous n’avons pas à émettre le moindre jugement sur cet homme qu’il soit positif ou négatif.

        Par contre, nous devrions nous pencher avec plus d’attention sur le cloaque politico/corrupto/financier qui dirige nos « démocraties ».

        Ça pue vraiment de ce côté là.

          +0

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    • Owen // 02.04.2018 à 13h01

      Tant qu’on ne sait pas ( ou qu’on ne veut pas savoir) ce qu’il s’est passé entre la chute de Berlin et l’arrivée de Poutine, on ne peut pas comprendre le souhait des Russes à le garder.

      1989 – 2000: la moitié du PIB russe a disparu, inflation galopante qui a mangé les salaires des fonctionnaires et les retraites, les entreprises publiques russes refilées à l’élite maffieuse et création des oligarques, baisse démographique (6 millions), incurie complète du secteur public (santé, armée, infrastructures et bâtiments), et des millions de gens dormant dehors (taux de pauvreté :29% en 2000; 11% en 2012; 15% en 2016), vivant de soupe populaire et subissant la criminalité grandissante. Sans compter l’incapacité diplomatique et l’erreur indélébile de ne pas avoir traité la limite ou la fin de l’OTAN, dans la mesure où le pacte de Varsovie a été démantelé.

      Dès 2006, le PIB a dépassé celui de 1989 avec Poutine, qui a renversé toutes les courbes économiques et sociales. Les Russes ne veulent pas revivre cette décennie du chaos, Poutine a réellement fait un travail titanesque, on ne change pas un cheval qui gagne.

      http://www.lejournalinternational.info/2018-annee-de-la-russie-et-de-vladimir-poutine/ (un aperçu sur les périodes Elstine versus période Poutine).
      http://pierre-lamble.eu/la-russie-de-poutine.php (quelques comparaisons entre la Russie et les pays d’Europe de l’Ouest).

        +18

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      • Owen // 02.04.2018 à 13h10

        Un article de J Sapir d’il y a plus ou moins 6 ans m’avait décillé les yeux. Je ne l’ai malheureusement jamais retrouvé dans son ancien blog.
        Avant cette lecture, j’en étais encore à cette vision de Poutine comme un petit caïd, qui butte les Tchétchènes dans les chiottes et qui laisse crever des soldats après la sombre histoire du sous-marin Koursk.

          +9

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      • tepavac // 02.04.2018 à 14h52

        Merci Owen, en effet très instructif, cela aurait dû même faire l’édition d’un billet sur le blog, tant la différence est frappante, entre la propagande éhontée de « nos » médias et la réalité.

        Cela rejoint parfaitement le sujet du billet, pourtant nous devons noter que l’analyse de Madame Lancelin, manque cruellement de profondeur et de remises en causes personnelles, je parle bien sûr de « la remises en causes de toute la profession journalistique.

        En effet elle conclue, estime-t’elle, par cette solution;

        « Aujourd’hui elle se bat pour qu’on interdise aux actionnaires des télécoms de posséder journaux, radios et télévisions. Et qu’on repense une presse où chacun pourrait exercer son travail honnêtement, sans mettre sa tête en danger. »

        Je compatis à cette naturelle revendication d’intérêt collectif, car quoi de plus pathogène et de plus cruel, que d’accepté d’être payé pour agir même contre ses propres convictions, et de le faire et de le répéter !
        Si ce n’était le côté « nature » de Mme Lancelin, de tout autres, cela aurait été indécent….
        Mais là nous devons admettre, face à ses déclarations et réponses dans la vidéo, face à sa sincérité et même quelques part à son désarroi, on constate une certaine fragilité dans la profession, où la personnalité s’efface devant la soumission à un maître.

          +5

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        • Owen // 02.04.2018 à 18h59

          J’avoue qu’elle m’a surpris en bien pour cette conférence, alors qu’elle m’avait déçu à Thinkerview.

          Pour sa posture, un vrai carriériste sous des airs bobos, aurait su éviter les articles qui fâchent au Nouvel Obs. Ensuite, elle aurait pu rabidocher avec la presse mainstream au lieu de renoncer à sa notoriété et l’estime qu’elle avait dans le milieu. Enfin, elle a choisi de devenir paria en restant à Le Media en dépit de la première crise qui a permis au parti mediatique d’y laisser la marque infamante. Bon, on a le droit de faire son chemin, aussi.

          Ses analyses dans cette conférence montrent bien la connaissance interne qu’elle a des comportements médiatiques. Ex: le renforcement de la chasse aux fèkes niouzes et de l’obsession complotiste qui nous arrive venant du déni américain de l’élection de Trump.

          Pour Trump d’ailleurs, elle refuse l’explication simplificatrice du vote redneck assiégé dans sa forteresse identitaire, elle élargit plutôt au désarroi des ouvriers qui se sentent abandonnés par les discours faux jetons des démocrates, y compris celui d’Obama. Et même, le déni de Trump pourrait venir de l’inquiétude des neoconservateurs contre son programme voulant redonner des emplois aux ouvriers: ce n’est pas exactement le son de cloche d’un bobo, ni d’une extrême gauche antifa, ni d’un marxiste dogmatique.
          (Suite ci dessous).

            +5

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          • Owen // 02.04.2018 à 19h01

            Et son espoir de créer un format d’émission de type Ce Soir Ou Jamais (qui n’a pas été supprimé sous Sarkozy, dit-elle…). Je vois mal un Lordon ou un Badiou animer une émission ouverte à des électeurs FN, des vieux cathos ou des tenants du grand remplacement.

            Peut-être son côté « nature » justement, qui lui permet d’éviter l’enfermement de ceux qui ont toujours la raison pour soi.

            A suivre…

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    • l’aieul // 03.04.2018 à 02h11

      Il y a plus d’émissions de débats à la télé russe qu’en France.
      Le débat en plateau est un truc qui fascine le public russe et est parmi les émissions les plus vues.

      Poutine est populaire sur la durée parce que Poutine est compétant.
      Et des dirigeants compétant en occident on en a pas vu depuis qui?
      Kekkonen en Finlande? de Valera en Irlande?
      Des gens qui ont su se rendre incontournable, non pas parce qu’en face c’était pire (Merkel) ou par des flamboyances populistes (beaucoup plus éphémère), mais en adoptant des politiques difficiles dans des temps incertains et que ça marchait pas trop mal avec eux…

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    • Opp’s // 04.04.2018 à 15h10

      Bonjour Catherine …

      Les « aspirations et les voeux profonds du peuple » ?
      Cela me laisse perplexe …
      => Une enquête à ce sujet serait très intéressante.

      Bon oui , je suis taquin !

        +0

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  • Nouréiev // 02.04.2018 à 10h02

    Juste une petite chose me manque dans ce débat ; c’est le fait de définir au préalable qui sont les « ils » et les « on », et même si on le devine, expliquer leur but, ce qu’ils défendent pour eux et contre qui au sens le plus large de l’individu jusqu’aux Etats. Car il nous restera toujours les conférences et leurs diffusions (pour le moment).

      +3

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  • METZGER // 02.04.2018 à 10h08

    Bravo, madame Lancelin: je retiens avec plaisir un certain nombre d’expressions : « journalistes ventriloqués » qui « hésitent à ramener chez eux leur propre journal » et merci pour votre dénonciation des filtres mis en place chez Facebook ou Google, de la mainmise américaine sur nos données personnelles. Il y vraiment de quoi pleurer, car cela démontre que nos choix ne sont plus libres…
    Peut-on imaginer une reprise en main de l’éducation pour remettre au goût du jour l’esprit critique ?
    Le niveau de conscience des enseignants est tellement désespérant…
    Merci à Olivier et à son équipe, et à tous ceux qui ouvrent de petites fenêtres sur l’information …

      +32

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    • Ben // 02.04.2018 à 13h55

      Il est vrai que le niveau de conscience de l’enseignant de base est étonnamment bas. L’enseignant d’université n’est pas tellement différent. Ce néant tranquille qui prospère me rappelle l’étonnante réussite de la campagne électorale de Macron, totalement creuse, inepte, mais célébrée par les commentateurs. Cette grande misère des éduqués supérieurs à été décrite récemment par Emmanuel Todd. Son propos est tout à fait convaincant.

        +13

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  • Jean c // 02.04.2018 à 10h58

    Bien chère Aude, heureux de vous voir aujourd’hui dans la bonne voie, mais quand vous travailliez à « l’obs » il n’y a pas si loin ou à « marianne » il y a un peu plus long vous participiez au système, et comme je suis un vicieux méfiant et malintentionné : si vous n’aviez été licenciée de ce média effarant (l’obs) tiendriez vous le même discours ? Pardon de la méchanceté de cette observation mais tellement trompé, tellement cocu, tellement manipulé… Pardonnez donc ce rappel et tous vraiment TOUS mes voeux pour que vous réussissiez dans cette aventure ou se sont déjà lancée Polony ou Lucet.

      +11

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  • emile piquard // 02.04.2018 à 11h16

    Pour un projet de réforme du système médiatique pour, dans l’esprit du programme du conseil national de la résistance, le soustraire à la fois du pouvoir financier Et du pouvoir politique, voir le « projet pour une presse libre », dirigé par Pierre Rimbert pour le Monde diplomatique (ici : https://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/RIMBERT/51030 ). En gros, il s’agit d’établir l’information comme bien commun public, financé par des cotisations sociales, gérer au moyen de caisses par les salariés eux-mêmes, sur le modèle de la sécurité sociale. Le détail du financement est abordé, ça semble viable. Ce projet à donné lieu à l’audition programmatique de la France Insoumise qui a donné lieu au livret sur Les Medias : Pierre Rimbert (Diplo) et Henri Malher (Acrimed) présente ce programme (ici : https://www.youtube.com/watch?v=1jlIOT8AChI )

      +7

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  • Jack Uslecou // 02.04.2018 à 11h44

    Je viens de voir chez S.Despot l’expression ‘médias de grand chemin’ pour franciser ‘médias mainstream’.
    Je trouve que ça fait bien ressortir la vraie nature de ces bandits !

      +21

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  • Christian gedeon // 02.04.2018 à 11h57

    La presse a toujours été financée…par les uns ou par les autres. Mais le lecteur ou maintenant le spectateur( a un bien moindre degré) intervenait dans le financement en achetant les journaux et les hebdomadaires. Se poser donc la bonne question. Qui a détruit le pluralisme de la presse? Ben nous pardi. A l’heure du tout gratuit revendiquée comme un droit,à l’heure de l’instantanéité obligatoire,c’est le bon peuple qui a détruit la pluralité de la presse,exactement comme il détruit le commerce de proximité où les industries nationales en achetant Amazon ou « chinois «  Vous voulez tout gratuit et tout de suite? Vous avez chanté ? Eh bien dansez maintenant…

      +8

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    • petitjean // 02.04.2018 à 15h50

      vous n’avez pas tout compris
      tous les médias ou presque , qu’ils soient d’état ou privé aux mains de milliardaires, sont des outils au service du projet européiste-mondialiste
      Ces médias, comme de nombreux autres outils, servent à laver le cerveau du peuple , à « influencer l’opinion » comme on dit en langage châtié, « influencer l’opinion » mais toujours dans le même sens….

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      • christian gedeon // 03.04.2018 à 11h00

        ben non,je dois être un peu con sur les bords…alors je répète. Quand les gens se sont arrêté d’acheter à leur prix les journaux,et donc de les financer,quand les téléspectateurs se sont mis à zapper automatiquement dès qu’il y a avait une vraie émission littéraire ou de débats,ils ont eux même créé le vide sidéral des médias mainstreams. La Liberté a un prix,sonnant et trébuchant? Quand on ne le paye parce que tout doit être gratuit),et qu’on préfère les tristes libertés à LA Liberté,faut pas venir pleurer après.

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        • herve_02 // 03.04.2018 à 13h29

          Peut être que vous prenez le problème à l’envers.

          Peut être que les gens ont arrêté d’acheter lorsqu’ils ont compris qu’ils se faisaient manipuler ? Lorsque l’on ne dispose que d’une seule voix à écouter on ne peut qu’y croire, lorsque des médias/voix alternatives se sont levées le regard a pu changer et la désaffection a pu commencer.

          Bien entendu le prix/gratuité à pu jouer. Lorsque vos revenus diminuent vous commencer à supprimer le superflu, et la pravda est un truc superflu.

          Dans le peu de sujets que je connais un peu (pas que je maîtrise comme un prix nobel), je n’ai JAMAIS lu un seul article qui apportait une information vraie mais que de la propagande prenant des gens pour des cons.

          Le problème de la presse n’est pas le ‘tout gratuit’ (qui est une propagande de cette dernière pour se dédouaner), mais une incapacité à ne pas relayer la doxa ambiante, les journalistes étant de ceux qui EN font parti, ils n’ont aucun recul intellectuel et répètent comme des perroquets des trucs qu’ils ne connaissent ni ne maîtrisent.

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        • Nicolas Ferry // 11.04.2018 à 11h54

          Tu as raison Christian, gratuité et immédiateté sont des pièges.
          « Tout, tout de suite » c’est infantile.
          Mais le citoyen d’aujourd’hui est-il adulte?

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      • Opp’s // 04.04.2018 à 14h46

        Oui Petitjean, mais vous aussi aussi n’avez pas tout compris : il vous faut enlever le « ou presque » , et généraliser ensuite.

        Tous les médias -tous les discours- sont idéologiques et porteurs d’une volonté de puissance et de manipulation.
        Une fois que vous avez posé cela , vous pouvez alors vous atteler à la tâche titanesque de savoir quel est celui des discours qui s’approche d’une certaine forme de ‘vérité’ , sachant que parfois cette dernière a de très mauvais arguments.
        Et qu’à l’inverse la non-vérité a parfois des arguments chatoyants et des attraits gratifiants sur l’image que l’on veut donner de soi-même, à soi-même… et à certains autres.

        Une méthode parmi d’autres est d’essayer de comprendre l’ « autre » . Evidemment il faut faire cela sincèrement c’est à dire passer au ban-d’essai des idées loin des nôtres , mais avec honnêteté . A la fin vous savez clairement ce que vous refusez de ‘penser’ mais , je le concède , pas toujours très clairement ce que vous devriez penser.

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  • petitjean // 02.04.2018 à 13h14

    Beaucoup d’hypocrisie !
    quand cette dame était salariée à l’Obs, elle n’était qu’un agent de propagande parmi d’autres !
    Elle, comme les autres journalistes, n’a jamais respecté la Charte des journalistes et maintenant elle ose parler de « liberté de la presse », c’est de la rigolade ! !
    Je ne crois pas une seconde à sa sincérité !……………………..

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    • un citoyen // 02.04.2018 à 14h29

      Si le non-respect de la charte des journalistes est avéré, sans doute est-ce à cause des pressions lorsqu’elle était salariée, comme tant d’autres ?
      Sinon, elle s’est fait ensuite renvoyée lorsqu’elle a compris ce qu’il se passait et qu’elle a commencé à le dire (et peut-être aussi par son rapprochement avec Frédéric Lordon). Elle a donc posé le regard sur elle-même (qui suis-je en étant journaliste) et sur son environnement (pourquoi c’est comme ça).
      Aussi, je vois mal en quoi on pourrait mettre en cause sa sincérité.

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      • petitjean // 02.04.2018 à 15h45

        interrogez vous donc sur les causes réelles de son éviction !
        cette personne est un bon petit soldat du Système…..

        https://www.ojim.fr/lobs-leviction-daude-lancelin-etait-bien-politique/

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      • martin // 03.04.2018 à 01h12

        Vous devriez lire son livre,absolument consternant, avant de vous indigner que l’on remette en cause sa « sincérité ». Madame Lancelin a fait partie des nombreux domestiques qui ont servi la soupe durant des décennies et s’en accommodait fort bien. Elle n’a pas compris assez vite que le vent avait changé et que le la posture « de göche » ne suffisait plus pour être « hype » et s’est donc faire éjecter pour ne pas avoir crié « vive Macron et le buttom up  » assez tôt, et doit amèrement regretter son erreur… d’autant que sur le fond elle est d’un absolu conformisme et se serait donc glissée sans mal dans le nouveau moule. Du reste elle n’a pas démissionné (même si dans son livre elle explique avec une franchise confondante qu’elle savait parfaitement le niveau de mensonge atteint par l’Obs) et n’envisageait pas une seconde de le faire…

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  • Louis Robert // 02.04.2018 à 14h07

    Je m’emerveille de constater que parlant de tout ça… et de plus encore, on parvienne si pudiquement, si complaisamment, à éviter l’utilisation du mot « corruption ». Or c’est bien le degré de corruption, une corruption si répandue, pour ne pas dire monstrueuse et généralisée, qui explique ce déclin accéléré de la France.

    Le régime est corrompu jusqu’au trognon, il faut bien le dire.

    Affirmer que la corruption a toujours existé ne change rien à l’affaire, ni ne console, si ce n’est que ceux qui… s’en accommodent.

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    • Opp’s // 04.04.2018 à 14h57

      C’est alors peut-être un mode de fonctionnement natif ?
      Il faudrait briser donc tous les liens de subordination et de survie , essence initial de la corruption, qui nous lie au système 😉

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  • petitjean // 02.04.2018 à 15h52

    Et à propos des écoles de journalistes, n’y aurait-il rien à faire, rien à réformer ?

    Ces écoles sont des écoles d’endoctrinement : qui les finance ?….

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    • Opp’s // 04.04.2018 à 14h54

      L’ennemi : l’indispensable financeur !

      A quand un financeur dont l’abnégation lui ferait financer des choix strictement contraire à sa conception -forcément subjective et nécessairement fausse puisqu’il a le pouvoir de financer- de la ‘Vérité’ ?

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  • Vltava // 03.04.2018 à 14h40

    De 1987 à 2010 j’ai travaillé pour plusieurs journaux en tant que technique,sur Paris,sur sa banlieue.Dont 18 ans pour le Monde.Vraiment écoeurée de ce qui se passait.Le quotidien du Monde de pire en pire.Son fondateur n’a pas fini de se retourner dans sa tombe.

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    • Opp’s // 04.04.2018 à 14h50

      Oui c’est sûr que penser le réel sans en vivre aucune contrainte, ça serait chouette.
      Heureusement le poids de ce réel nous offre le l’auto-plaisir de »l’indignation » 😉

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  • La noiraude // 03.04.2018 à 16h39

    La France ne « plonge » pas à la 39ème place selon le classement de Reporter Sans Frontières, elle remonte de la 45ème place atteinte l’année précédente. A noter que cela serait dû à une grosse baffe côté liberté de la presse de quelques pays classés avant nous et pas forcément à une amélioration de notre paysage (le Royaume-Uni et les USA par exemple, passe derrière la France en 2017 alors qu’ils étaient qq places devant en 2016). Bref, Cocorico (l’ironie se traduit mal à l’écrit).

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  • Opp’s // 04.04.2018 à 14h26

    Rien de bien pénétrant ni original , même si ce n’est pas le but, dans ce long déroulé un peu plaintif fait d’observations connues et malheureusement exactes et et d’effets de perspective complaisants à elle-même , son public et ses partis-pris : mais c’est le lot de tout discours intellectuel.

    Cette vision de l’ensemble des médias comme idéologiquement asservis aux empires de l’argent tient un peu du roman rose , les choses étant un gros poil plus complexe. Et l’idée que les journalistes du Monde ne puissent pas croire sincèrement et fondamentalement eux-mêmes aux grandes orientation de leur journal relève là aussi de la littérature enfantine.

    Vous allez me dire qu’il s’agit d’un grand bain à interaction diffuse , d’une manipulation globale, d’une sorte de complot avec un centre comploteur anonyme, d’un trou noir, somme invisible de l’envers des micro-actions des agents porteurs des intérêts du capital ?
    L’idée est recevable.
    C’est pourquoi une Aude Lancelin , en plus de son charme natif, est probablement nécessaire à notre éco-système idéologique. Même si je m’interroge toujours sur le modèle de société (Platonopolis?) vers lequel convergerait concrètement la matérialisation de ses choix , au delà bien sûr de des marronniers sur les ‘vrais’ pluralisme, démocratie, esprit critique et liberté qu’il est difficile de pas partager.

    PS/ je note deux micro-coupures vers 1.56.38 , où elle s’empêtre un peu en parlant du site de Reconsiliation & Liberte, de qui vous savez , qui ferait une petite focalisation sur qui vous savez … est-ce à dire que mis à part ce point, elle partagerait le reste des analyses ?

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    • Haricophile // 04.04.2018 à 15h54

      Vous allez me dire qu’il s’agit d’un grand bain à interaction diffuse , d’une manipulation globale, d’une sorte de complot avec un centre comploteur anonyme, d’un trou noir, somme invisible de l’envers des micro-actions des agents porteurs des intérêts du capital ?
      L’idée est recevable.

      – Premièrement les comploteurs ne sont pas tous anonymes au point qu’on ne puisse les nommer.
      – Deuxièmement il n’y a pas de complot global avec un « trou noir » anonyme, il y a une collusion d’intérêts. Ce qui ne rend certainement pas la machine moins dangereuse car encore bien plus incontrôlable.

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      • Opp’s // 05.04.2018 à 18h07

        Petite réponse si vous repassiez par là :

        – Ca me gêne toujours ces histoires de ‘comploteurs’ … car souvent ce sont en fait des stratégies tout bêtement , et qu’en cherchant un peu on trouve toujours , écrits ou filmés, les buts recherchés. Le complot secret ça n’existe pas.
        Et donc vous avez raison, on peut nommer les acteurs de ces stratégies.

        Je nuance un peu, car je ne crois pas non plus à ce que vous disent ceux qui combattent les complotistes du style , du style « tout est clair » . Par expl dans l’affaire du 9/11 , il y a des zones d’ombre réelles : elles ne suffisent pas à bâtir les hypothèses délirantes de certains, mais probablement y-a-t-il eu des comportements de protection et d’opportunité qu’on a bien cherché à cacher. Mais ce n’est qu’un exemple

        Mais dépassant cela , par « trou noir », je veux dire par là que la somme des stratégies provoque souvent un résultat assez cohérent , une sorte de phénomène final , très réel , qui peut donner l’impression d’avoir un centre conscient et volontaire.
        C’est peut-être ce que vous appelez une « collusion d’intérêt » , mais ça me paraît un peu simplificateur dans le sens ou cette collusion finale n’est pas forcément le but avoué des participants.
        D’abord parce qu’on peut se tromper : « on » participe à un mouvement mais on adopte une mauvaise stratégie qui aboutit ailleurs … ou à l’inverse
        Ensuite , et c’est très souvent le cas : « on » souhaite une chose par une série d’actions , mais concrètement on agit de telle sorte qu’en fait on promeut une réalité inverse (selon la célèbre formule : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes »)

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