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29.mars.201529.3.2015 // Les Crises

[2 poids 2 mesures] Nouvelles frappes de l’Arabie saoudite au Yémen

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Alors si je comprends bien :

  • il y avait un président légitime au Yémen
  • il a été chassé par une très large rébellion interne

Hmmmm, c’est moi ou ça me rappelle en gros la situation il y a 1 an dans un très grand pays dans l’Est de l’Europe ???

Mais là, le grand voisin explique tranquillement qu’il lance une coalition et bombarde « logiquement » ce pays pour mettre en déroute les rebelles – sans aval de l’ONU. Et c’est donc apparemment normal…

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A Sanaa, des rebelles Houthis manifestent contre les frappes aériennes menées par Riyad au Yémen, jeudi 26 mars.

L’Arabie saoudite poursuit son opération militaire au Yémen. Riyad a lancé de nouvelles frappes ce jeudi soir. C’est le deuxième jour d’un opération destinée à contrer l’avancée des rebelles chiites Houthis, qui contrôlent notamment la capitale Sanaa. Dix Etats soutiennent à des degrés divers cette opération, nommée « Tempête de fermeté ». Outre cinq pays du Golfe, ainsi que l’Egypte, la Jordanie et le Maroc – qui ont confirmé officiellement leur participation – et les Etats-Unis, le Pakistan et le Soudan pourraient également participer à cette initiative.

Les forces en présence : L’Arabie saoudite a mobilisé 150 000 militaires et 100 avions de combat, tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10 (source : al-Arabiya)

Les pays mobilisés : les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman excepté) + l’Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc

L’opération militaire de la coalition menée par Riyad se poursuit ce soir, jeudi 26 mars, avec de nouvelles frappes aériennes qui ont visé la base militaire d’Al-Tarik, à proximité de Taëz, la troisième ville du pays, sur la route entre Sanaa et Aden, dans le Sud. Un porte-parole de la coalition a déclaré que les frappes allaient continuer jusqu’à ce que les « objectifs » soient atteints. Il a également précisé qu’il n’y avait pas de projet d’offensive terreste dans l’immédiat.

L’opération « Tempête de fermeté » a débuté par des frappes aériennes dans la nuit de mercredi à jeudi. Les bombardements ont visé des sites stratégiques tenus par la milice chiite des Houthis : une base aérienne, le palais présidentiel, le siège du bureau politique de la rébellion ainsi que l’aéroport international qui a été repris par les forces gouvernementales.

Les Houthis s’approchaient ces derniers jours d’Aden, la grande ville du Sud, et ils étaient en passe de contrôler le détroit de Bab el-Mandeb par où transitent des énormes quantités de pétrole par voie maritime à destination principalement de l’Occident. L’offensive étrangère au Yémen aurait fait au moins treize victimes, selon la Défense civile yéménite citée par l’AFP ce jeudi 26 mars au matin. Un quartier résidentiel de Sanaa a été notamment touché par les bombardements.

L’offensive annoncée des Etats-Unis

C’est lors d’une conférence de presse donnée à Washington que l’ambassadeur saoudien, Adel al-Jubeir, a annoncé l’offensive en cours au Yémen. Le fait est assez rare pour être souligné, pointe notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.

« L’opération vise à défendre le gouvernement légitime » du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, a déclaré le diplomate.

Les opérations se limitent à des frappes aériennes, mais d’autres forces militaires sont mobilisées et la coalition, qui implique, selon lui, dix Etats, « fera tout ce qu’il faudra », a ajouté M. Adel al-Jubeir. « Nous avons une situation où vous avez une milice qui contrôle ou pourrait contrôler des missiles balistiques, des armes lourdes et une force aérienne », a fait valoir l’ambassadeur saoudien.


mashambulizi ya operesheni  » Dhoruba ilio imara » katika mji mkuu wa Yemen, Sanaa, yamewaua watu kadaa, Alhamisi Machi 26 mwaka 2015.

L’opération a débuté mercredi à 23h00 TU, a-t-il précisé. Selon certaines sources, des avions de guerre auraient lancé tôt dans la nuit de jeudi une attaque contre l’aéroport de Sanaa. Des témoins et des sources militaires indiquent également que les raids aériens saoudiens ont visé des sites sensibles tenus par la rébellion chiite dans la capitale, dont la base aérienne al-Daïlami, dans le nord de la capitale, ainsi qu’un campement des forces spéciales. Selon ces mêmes sources, un incendie se serait déclaré dans le palais présidentiel.

Selon la chaîne de télévision Al Arabiya citée par Reuters, l’Arabie saoudite contribue à hauteur de 100 avions de guerre et de 150 000 soldats à l’opération militaire au Yémen. L’offensive réunit aussi des avions de l’Egypte, du Maroc, de Jordanie, du Soudan, du Koweït, des Emirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn, précise la chaîne.

Soutien des Etats-Unis « en logistique et en renseignement »

Dans un communiqué conjoint, publié par l’agence officielle de presse saoudienne, cinq Etats du Golfe déclarent avoir « décidé de répondre à la demande de Son Excellence Abd-Rabbou Mansour Hadi, président du Yémen, de protection du Yémen et de son cher peuple de l’agression des milices houthis. »

Informée de l’opération, la Maison Blanche a fait savoir dans un communiqué que les Etats-Unis l’approuvaient et allaient fournir un soutien « en logistique et en renseignement ». « Bien que les forces américaines n’agissent pas en direct sur le plan militaire au Yémen pour soutenir cet effort, nous sommes en train de mettre sur pied une cellule de planification commune avec l’Arabe saoudite », peut-on lire dans le communiqué de la présidence. Des responsables américains, cités par l’AFP, envisagent plus clairement de fournir à Riyad du ravitaillement en vol et des avions radars.

« Nous travaillons étroitement avec nos partenaires saoudiens », expliquait hier la porte parole du département d’Etat, ajoutant que Washington était en contact avec le président yéménite en fuite, rapporte notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.Washington a évacué, le week-end dernier, tous ses personnels encore présents sur place, une centaine de diplomates et les hommes des forces spéciales qui se trouvaient toujours en territoire yéménite. L’Arabie saoudite, déclare l’ambassadeur aux Etats-Unis, s’est coordonnée avec Washington avant de lancer ces bombardements, et la Maison Blanche avait lancé des appels répétés à l’arrêt des combats ces derniers jours.

Des responsables américains avaient rapporté hier dans la journée que l’Arabie saoudite regroupait des troupes et du matériel militaire lourd, notamment de l’artillerie dans des zones situées près de sa frontière avec le Yémen.

Le Conseil de coopération du Golfe en soutien

YÉMEN : QUI SONT LES HOUTHIS ?


Yemen : qui sont les Houthis ? par rfi

Les pays du Conseil de coopération du Golfe, Oman excepté, soutiennent l’offensive, informe notre correspondante à Doha, Laxmi Lota. Le Qatar a signé le communiqué du Conseil de coopération du Golfe cette nuit : les pays du CCG ont décidé, peut-on lire, « de protéger le Yémen et son peuple face à l’agression de la milice [chiite] houthi ». On ne sait pas encore précisément de quelle manière le Qatar intervient. Les Emirats arabes unis ont, eux, envoyé 30 avions de combat.

L’option militaire a été prise « avec réticence », indiquait cette nuit l’ambassadeur saoudien à Washington. Le Qatar s’était dans un premier temps positionné en faveur du dialogue. Doha devait d’ailleurs accueillir la conférence de réconciliation inter-yéménite proposée par Riyad, mais aucune date n’avait été avancée pour cette réunion. Face à la dégradation continue de la situation au Yémen, les pays du Golfe ont finalement opté pour la force et la « fermeté ». Et pour ne pas être accusés d’ingérence, ils précisent dans leur communiqué que leurs appels au dialogue envers les chiites houthis sont restés sans réponse.

De son côté, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont décidé aujourd’hui même de mettre en place une force militaire conjointe, lors d’une réunion à Charm el-Cheikh en Egypte. L’objectif de cette force sera notamment de combattre les groupes terorristes. Le projet a donc été accéléré avec une intervention militaire arabe au Yémen, étant donné la nature de la situation dans le pays.

Mise en garde des Houthis contre une guerre dans la région

L’Egypte et la Jordanie ont confirmé officiellement ce jeudi matin leur participation à l’opération. L’Egypte devrait envoyer dans le Golfe d’Aden quatre navires de guerre pour protéger cette voie maritime stratégique. L’Egypte est un proche allié de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Ces pays ont déjà effectué des manoeuvres militaires communes.

Soutien actif de l’Egypte

Le communiqué de la diplomatie égyptienne indique qu’une coordination est en cours avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe en vue d’une participation de forces aériennes et navales à l’opération « Tempête de fermeté ». Il ajoute que l’Egypte est aussi disposée à participer avec des forces terrestres, « si cela s’avérait nécessaire », rapporte notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Dans la capitale égyptienne, des sources indiquent qu’une vingtaine d’avions de combats égyptiens ont été dépêché en Arabie saoudite et que des bâtiments de la marine égyptienne sont en route pour le détroit de Bab el-Mandeb qui contrôle l’entrée sud de la mer Rouge. Un détroit vital pour l’Egypte puisque sa fermeture entraînerait automatiquement celle du canal de Suez, une des principales sources de revenus pour Le Caire. L’Egypte semble toutefois moins partisane d’un engagement de troupes au sol, même si elle dispose d’une force d’intervention rapide de 50 000 hommes. On n’a pas oublié, au Caire, l’intervention militaire égyptienne des années 1960 au Yémen. Une guerre qui avait été surnommée « le Vietnam de l’Egypte ».

Selon une dépêche publiée par l’agence officielle saoudienne SPA, le Maroc, le Pakistan et le Soudan se sont également portés volontaires pour participer à l’opération. Plus concrètement, le Bahreïn et le Maroc vont fournir des avions de combat.

La réaction des miliciens houthis a été immédiate. Dans un entretien accordé à la chaîne al-Jazeera, cité par l’agence Reuters, Mohammed al-Boukhaiti, membre du bureau politique des Houthis, a déclaré qu’une « agression » était « en cours au Yémen ». « Nous y ferons face vaillamment », a-t-il déclaré, mettant également en garde contre une guerre dans la région.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui s’était réfugié à Aden après la chute de Sanaa, avait dû quitter sa résidence sous la pression des attaques des rebelles houthis. Hier, mercredi 25 mars, les milices chiites houthis, ainsi que des forces alliées à ces milices, ont accentué la pression sur Aden. Ils se seraient emparés de l’aéroport international de la ville dans l’après-midi. Le président yéménite, de son côté, a finalement quitté le pays pour rejoindre l’Arabie saoudite, où il est arrivé aujourd’hui, jeudi.

La chaîne de télévision al-Hadath, propriété de l’Arabie saoudite, a annoncé que les navires étrangers avaient été priés de ne pas approcher des ports yéménites.

Source : RFI, le 26 mars 2015.


Au Yémen, le pari risqué de l’Arabie saoudite

LE MONDE |27.03.2015

Intervenir au Yémen, au risque de s’enliser dans un conflit impossible à remporter, ou ne rien faire, et alors perdre toute crédibilité dans sa zone d’influence immédiate ? Tel est le dilemme auquel a été confrontée l’Arabie saoudite ces dernières semaines, lorsque la rébellion houthiste, après avoir pris la capitale yéménite, Sanaa, à l’automne, a fondu sur Aden, la grande métropole du Sud, où s’était réfugié le président Abd Rabo Mansour Hadi, qui est arrivé dans la capitale saoudienne jeudi 26 mars.

C’est finalement la tentation de l’action qui l’a emporté à Riyad. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des avions de chasse saoudiens ont mené des raids contre les positions de la rébellion chiite, avant de reprendre leurs opérations jeudi soir et vendredi matin. Dans la foulée, huit pays arabes (Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Bahreïn, Egypte, Jordanie, Maroc, Soudan), en plus du Pakistan, annonçaient leur participation à la coalition dirigée par le royaume saoudien.

La coalition, qui témoigne de la forte capacité de mobilisation diplomatique de l’Arabie saoudite, ressemble fort à une alliance sunnite dirigée contre l’Iran et son axe chiite, soupçonné de financer et d’encadrer la rébellion houthiste. La Turquie, autre grande puissance sunnite non arabe, a d’ailleurs appuyé la décision saoudienne sans s’y associer. Après le Liban, l’Irak, la bande de Gaza et la Syrie, le Yémen entre donc à son tour dans la tourmente de la grande guerre régionale entre puissances chiites et sunnites, pas tant motivée par des raisons religieuses que de suprématie géopolitique.

Coup d’état

Même si cette grille de lecture ne s’applique que partiellement au complexe kaléidoscope yéménite, c’est elle qui s’est imposée aux dirigeants saoudiens : face à ce qu’ils ont interprété, à tort ou à raison, comme une nouvelle avancée de l’Iran dans un pays qu’ils considèrent comme leur arrière-cour, l’absence de réaction valait capitulation. Il est vrai que les bruyantes rodomontades des dirigeants iraniens, qui ne cessent depuis quelques mois de se vanter d’avoir reconstitué « l’empire perse » et de contrôler désormais quatre pays arabes (le Liban, la Syrie, l’Irak et le Yémen), notamment à la faveur de la guerre contre les djihadistes sunnites de l’organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, où Téhéran est massivement présent militairement, n’ont pu que hérisser une monarchie saoudienne fragilisée.

Les enseignements du passé avaient pourtant de quoi faire hésiter les dirigeants saoudiens : à deux reprises, le Royaume s’est fourvoyé militairement au Yémen, dans les années 1960 en soutenant sans succès le camp monarchiste (qui était à l’époque d’obédience zaïdite, une branche minoritaire du chiisme) puis en 2009 en intervenant, déjà, contre la rébellion houthiste à l’appel du président déchu Ali Abdallah Saleh. A chaque fois sans succès. Si la décision de s’engager a quand même été prise, c’est que les dirigeants saoudiens ont jugé leur survie en jeu.

Il est vrai que l’arrivée au pouvoir d’un groupe chiite aidé par l’Iran au Yémen pourrait réveiller la question chiite au Bahreïn, où Riyad était intervenu militairement en 2011 pour écraser un soulèvement interprété comme confessionnel, voire à l’intérieur du royaume saoudien qui compte une minorité chiite non négligeable. Mais la récente succession à la tête de l’Arabie saoudite semble avoir également joué un rôle important dans la décision de Riyad, ainsi que les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien, dans lequel les dirigeants saoudiens soupçonnent Washington de vouloir trop céder à Téhéran, son ennemi héréditaire.

Les négociations en cours sur le nucléaire iranien semblent avoir joué un rôle important dans la décision de Riyad.

Après avoir pris Sanaa à l’automne, les houthistes ont en effet parachevé leur coup d’Etat le 6 février, moins de deux semaines après la mort du roi Abdallah d’Arabie saoudite. Le nouveau roi Salman et surtout son fils, le jeune Mohamed Ben Salman Al-Saoud, 35 ans, nommé depuis ministre de la défense et gouverneur de Riyad, ont jugé qu’il en allait de leur crédibilité. Mais l’opération lancée en fanfare mercredi soir au Yémen a tout d’un piège, même si elle a permis de desserrer l’étau autour d’Aden. Le risque est grand, en effet, de dresser contre l’Arabie saoudite une partie de la population en cas de dommages civils trop élevés (les bombardements saoudiens ont fait 39 morts depuis mercredi, selon l’AFP, dont plusieurs civils) et de devoir engager des troupes au sol sur un terrain particulièrement mouvant et risqué. Riyad, qui a mobilisé 150 000 hommes, dit pour l’instant ne pas envisager un tel scénario.

L’Arabie saoudite ne dispose, en effet, pas d’allié fiable sur le terrain. Le président Hadi, réfugié aujourd’hui à Riyad, ne peut compter que sur une partie de l’armée. Les unités d’élite, dont la garde républicaine, restent en effet acquises à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, qui avait renoncé au pouvoir fin 2011, poussé dehors par une médiation saoudienne après plusieurs mois de manifestations. Depuis, Saleh, qui avait combattu les houthistes sans pitié de 2003 à 2011, alors même qu’il est issu de la même communauté zaïdite, s’est retourné pour faire alliance avec eux.

Le camp sunnite est affaibli et fragmenté : la grande confédération tribale des Hached, affiliée aux Frères musulmans a aussi été lâchée par l’Arabie saoudite ; Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), bien implanté dans l’est du pays, est en guerre ouverte contre la monarchie saoudienne et l’un de ses membres a tenté d’assassiner le vice-prince héritier, Mohamed Ben Nayef, par ailleurs ministre de l’intérieur, sans compter l’EI qui monte en puissance au Yémen et ne cache pas son projet de renverser la monarchie « impie » des Saoud.

« Printemps yéménite »

De fait, cela fait déjà un moment que l’Arabie saoudite a « perdu » le Yémen. Longtemps, le dossier yéménite a été géré, au sein de la famille royale, par le prince Sultan bin Abdelaziz Al-Saoud, ministre de la défense et prince héritier à partir de 2005. Pour contrebalancer l’influence d’Ali Abdallah Saleh, jugé peu fiable, Riyad s’appuyait sur Abdallah Al-Ahmar, le chef de la confédération tribale des Hached et président du Parlement. Mais cette politique du « diviser pour mieux régner » et de prébendes reposait en grande partie sur des liens personnels. La mort, en décembre 2007, d’Abdallah Al-Ahmar a privé le royaume d’un levier efficace. Et la maladie du prince Sultan a pesé ensuite sur la diplomatie saoudienne. C’est son fils Khaled qui prend, en 2009, la direction des opérations militaires saoudiennes contre les houthistes, avec de piètres résultats.

Dans les décombres d’un quartier résidentiel proche de l’aéroport de Sanaa, touché par une frappe saoudienne dans la nuit du 25 au 26 mars. KHALED ABDULLAH / REUTERS

La mort du prince Sultan, en octobre 2011, oblige alors le roi Abdallah à intervenir dans le « printemps yéménite » qui embrase le pays cette même année et qui agglomère houthistes, islamistes et chefs tribaux contre le président Saleh en place depuis 1978. Convaincu de l’isolement de ce dernier, le roi Abdallah se résigne à le sacrifier en novembre de la même année. Le suivi de la délicate transition yéménite (le président déchu a obtenu de pouvoir rester à Sanaa et ses proches dirigent encore les services de sécurité) subit un nouvel à-coup avec la mort subite du prince Nayef, en juin 2012, qui était chargé du dossier.

Soutien à Washington

Au Yémen, après le départ de M. Saleh, les forces concurrentes de l’opposition reprennent progressivement les combats. Un théâtre qui devient particulièrement compliqué pour les Saoudiens, qui se privent de surcroît d’un puissant relais lorsque le roi Abdallah décide de passer à l’offensive contre la confrérie des Frères musulmans particulièrement bien représentée dans le parti Al-Islah et chez la confédération tribale des Hached.

Les houthistes, qui ont rallié des tribus laissées pour compte, forment un groupe bien armé, bien encadré – notamment par des cadres du Hezbollah libanais, estiment des observateurs – et bien implanté dans le nord du pays, notamment la capitale. Mais la bataille en cours dépasse désormais largement le sort du Yémen.

La Turquie a salué l’initiative saoudienne. L’Iran a exigé pour sa part « une cessation immédiate de toutes les agressions militaires et frappes aériennes contre le Yémen et son peuple ». Son ministre des affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, présent à Lausanne dans le cadre des négociations sur le nucléaire qui doivent s’achever avant mardi 31 mars, a mis en garde de manière voilée les pays occidentaux contre un soutien à l’Arabie saoudite au Yémen (Washington a promis à Riyad une aide en ravitaillement, logistique et surveillance radar), tout en assurant que les événements en cours n’auraient aucune répercussion sur la question nucléaire.

Quant à l’Arabie saoudite, qui a fait de son intervention au Yémen le symbole de son « réveil » face à l’hégémonisme iranien, elle va pousser son projet de force militaire conjointe arabe au sommet de la Ligue arabe qui doit s’ouvrir samedi chez son principal allié, à Charm El-Cheikh, en Egypte. Un projet qui ressemble fort à une coalition anti-Téhéran.

Source : Le Monde.fr


Carte : le Proche-Orient déchiré entre chiites et sunnites

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 29.03.2015 à 06h22

La « communauté internationale » (l’OTAN) va essayer de ne pas ébruiter le problème, mais c’est peut-être l’intêrêt de la Russie d’en faire une crise majeure, afin d’expliciter le 2-poids-2-mesures de l’Occident, par rapport à l’Ukraine. Il y a tous les ingrédients d’un gros baril de poudre :
– Israël x Iran
– Sunnites x Chiites
– Russie x USA
– Obama x les néo-cons
– pétrole, gaz
– fin du pétrodollar
– intérêt de faire remonter le prix du baril pour la Russie, les USA
– intérêts financiers à faire la guerre (complexe militaro-industriel), cacher les problèmes bancaires
– avril & climat : n’est-ce pas la meilleure période pour commencer une guerre au Moyen-Orient ?
En 1918 il devait y avoir peu de monde à se souvenir qui était ce foutu archiduc.

52 réactions et commentaires

  • Julien // 29.03.2015 à 04h41

    Combien de morts au Yemen avec l’intervention militaire saoudienne depuis le crash de l’A320 ?

      +15

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  • Julien // 29.03.2015 à 04h58

    Au JT de France 2 on en parle même pas, c’est Orwell

      +28

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    • Macarel // 29.03.2015 à 08h44

      C’est l’exception française, la France adore se regarder le nombril. Enfin, je veux dire nos médias, qui ne sont pas la France, loin de là.

        +17

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      • personne // 29.03.2015 à 18h00

        Radio france est en grève, bel alibi pour n’en rien dire !

          +3

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    • VladimirK // 30.03.2015 à 01h39

      Vous pensez vraiment que le bombardement de populations civiles, et d’une ville inscrite au patrimoine culturel de l’UNESCO (certains de ses quartiers, qui étaient préservés jusqu’à présent datent du 7ème siècle) va intéresser le journaliste occidental moyen ?

        +6

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  • Kiwixar // 29.03.2015 à 06h22

    La « communauté internationale » (l’OTAN) va essayer de ne pas ébruiter le problème, mais c’est peut-être l’intêrêt de la Russie d’en faire une crise majeure, afin d’expliciter le 2-poids-2-mesures de l’Occident, par rapport à l’Ukraine. Il y a tous les ingrédients d’un gros baril de poudre :
    – Israël x Iran
    – Sunnites x Chiites
    – Russie x USA
    – Obama x les néo-cons
    – pétrole, gaz
    – fin du pétrodollar
    – intérêt de faire remonter le prix du baril pour la Russie, les USA
    – intérêts financiers à faire la guerre (complexe militaro-industriel), cacher les problèmes bancaires
    – avril & climat : n’est-ce pas la meilleure période pour commencer une guerre au Moyen-Orient ?
    En 1918 il devait y avoir peu de monde à se souvenir qui était ce foutu archiduc.

      +49

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    • Archanonyme // 30.03.2015 à 17h20

      Sans parler de l’écologie, crise de l’énergie, surpopulation, immigration massive, famines, organisme génétiquement modifiée, militarisation de l’espace, les cancer en augmentation, pesticide, fin de la démocratie, destruction de la nature.

      Tout les ingrédients sont réunion pour le grand déluge

      « Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées,
      les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent.
      Alors l’Éternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
      Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants : ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité.
      L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
      L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur.
      Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
      Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
      Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu.
      Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.
      La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence.
      Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
      Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi ; car ils ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les détruire avec la terre
       »

      (le text est une copie du début de Genèse 6)
      http://fr.wikisource.org/wiki/Gen%C3%A8se_6

        +1

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    • Archanonyme // 30.03.2015 à 17h29

      Dieu nous avertis, soit nous prouvons que nous somme capable de gérer la terre et de faire le bien. Soit il nous détruira (comme il déjà l’a fait dans le passé, selon la genèse)

        +1

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  • Passant // 29.03.2015 à 06h34

    Carte d’Al Jazeera du 24 mars et répartition de la population au Yemen, les grains de sable sont fidèles au président Abd-Rabbou Mansour…
    http://chrysatcho.free.fr/seoudite.php

      +4

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  • Libriste // 29.03.2015 à 08h35

    Si quelqu’un s’imaginait une seconde que les chiites avaient une chance de pouvoir contrôler une des principale route du pétrole sunnite, il rêvait

      +9

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    • pong // 29.03.2015 à 12h32

      Les enjeux sont : la hausse du pétrole, casser la ligue arabe et remettre au pas l’arabie saoudite.
      US, IRAN et RUSSIE le souhaitent…

        +0

      Alerter
    • boduos // 29.03.2015 à 19h48

      donc les Séouds peuvent donc également mobiliser 150000 bidasses et 100 avions + 45 ( Barhein -Qatar-koweit) contre daesh .

        +6

      Alerter
  • pinguinalité // 29.03.2015 à 08h41

    Ukraine, Yemen… Quel sera le pays suivant sur la liste ? Egypte ?

      +3

    Alerter
    • VladimirK // 30.03.2015 à 14h16

      Je verrais plutôt un pays d’Amérique du Sud non aligné sur la Maison blanche

        +1

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  • Macarel // 29.03.2015 à 08h42

      +5

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    • Kiwixar // 29.03.2015 à 09h49

      Je vais commencer à stocker des bâtons et des cailloux, je vais me faire marchand d’armes après la guerre … 😀

        +12

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  • Dizalc’h // 29.03.2015 à 10h06

    En complément de votre [2 poids 2 mesures] Olivier, basé sur la corrélation avec la situation en Europe de l’Est, j’ajouterai un autre aspect du même ordre:
    Les rebelles Houthis (chiites) sont, certes, alliés objectifs d’Assad, de Bagdad et du Hezbollah Libanais; « Mais », sont ceux qui se sont placés comme « résistants officiels » contre Daesh, Al-Quaida et les régimes Sunnites;
    Or, nous ne sommes plus a un « paradoxe prêt », l’Occident, via les États-Unis va soutenir le régime Wahhabites de l’Arabie Saoudite? car les enjeux économiques (vente d’arme, achat de leur pétrole et gaz, et accueil de leurs investissements…) passent avant la « logique géopolitique défendue dans d’autres conflits »?… C’est à s’y perdre, ou pas… 😉

      +28

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    • François Marquet // 29.03.2015 à 10h58

      Et une incohérence US supplémentaire: le nord Soudan fait partie de la coalition anti-Houtis à qui les US fournissent un soutien diplomatique et des renseignements militaires (si ce n’est plus) Or le nord Soudan fait partie des quatre pays déclarés  » soutiens au terrorisme international » par les US…

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      • boduos // 30.03.2015 à 02h08

        bonsoir François marquet , sans vouloir être plus malicieux que Vladimir , je pense que l’empire qui avait l’initiative une peu partout, va se réveiller avec des tas de conflits à gérer : Venezuela cuba ,Yémen, Amérique centrale,…. c’est de bonne guerre…

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    • Ras // 29.03.2015 à 14h10
  • coinfinger // 29.03.2015 à 10h13

    Les négociations US/Iran doivent progresser , et peser lourd dans l’actualité du Yemen .

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  • ig // 29.03.2015 à 11h46

    Pourquoi est ce que je m’inquiète du contrôle du canal de Suez et maintenant du détroit de Bab el Mandeb, par la flotte égyptienne et américaine maintenant?

    Pour mémoire, Mer Noire, Méditerranée, Suez, bab el Mandeb, Golfe, Asie/Chine…..

    Hollande a apporté hier son soutien à l’opération, la france est à Djibouti, a t elle le choix?

    Il a été fait mention du départ de Mer Noire de deux bateaux russes avant hier ( info ou intox?), peuvent ils encore passer?

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  • Alae // 29.03.2015 à 12h23

    Hors-sujet, mais quelle cohérence attendre de ces gens-là ?
    Une députée du Congrès américain, Barbara Lee, explique que le changement de climat « va forcer les femmes à se prostituer ». (?)
    http://www.zerohedge.com/news/2015-03-28/california-democrat-predicts-surge-hookers-blames-global-warming
    On n’en sait pas plus sur les méandres de la « logique » de Mme Lee, dont il faut rappeler qu’elle a été dûment élue. Aïe.

      +7

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    • Van // 29.03.2015 à 19h34

      oui c’est la faute au climat c’est évident , et non pas les choix politiques et économique ou le capitalisme , d’ailleurs même ce qui se passe au Yémen c’était la canicule ils se sont vite énervé avec la chaleur et boum révolution , attentats , bombardements , génocides .

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  • AlainCo (@alain_co) // 29.03.2015 à 12h31

    on parle de l’annonce que l’arabie séoudite prépare une bombe nucléaire…
    au moment même ou on désarme les iranien, dont la bombe visait plus les saoudiens que l’Israel (don’t l’Iran n’a rien a battre) et les USA (qui ne parlent plus de bombardre l’Iran)

    la guerre actuelle est une guerre chiites-sunnites Iran-Saoudi.

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  • Ras // 29.03.2015 à 13h50

    Pourquoi cette intervention vous étonne ? L’Arabie Saoudite est l’allié stratégique de l’Alliance Atlantique dans cette région du monde. Ils font ce qu’ils veulent dans leur sphère d’influence.

    Rappelez vous l’intervention Saoudienne au Bahrein, qui s’en est offusqué ?

    La géopolitique n’a rien à voir avec la morale, l’éthique, les droits de l’homme, ou la liberté d’expression. Ce n’est que du positionnement stratégique entre bloc d’influence.

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    • Van // 29.03.2015 à 21h15

      il y a surtout l’aspect économique des guerres ainsi que les acteurs ( marchants d’armes , mercenariat et société privé de sécurité et de conseil , subvention des médias … , politiciens ) faut bien faire vivre tout ce petit monde quand même et faut bien que l’Arabie saoudite (premier importateur d’arme au monde ) utilise ces armes et munitions pour racheter et que les usa dont l’économie survie en grande partie grâce au budget de la défense arrive a vendre leur armes . mais le problème c’est que cela pousse les américains dans un engrenage de guerre continue et d’ouverture de nouveau front de conflit pour survivre .
      après pour moi la géopolitique bidon religieuse ou ethnique est complétement absurde et que le conflit qui en découle est disproportionné , a limage de l’Arabie saoudite qui s’oppose au conseil de sécurité de L’ONU et constitue une coalition pour taper sur un pays et que tout le monde s’empresse de soutenir pour justement multiplier les contrats d’armements .

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  • jjmomo1 // 29.03.2015 à 13h58

    L’ONU ne sert à rien par conséquent ? Encore bafouée !
    ONU : Organisation de Naïfs Utopistes ?
    La société des nations d’Anatole France en gros ?

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  • dupontg // 29.03.2015 à 15h30

    tonton sam sait faire un bon chaos..

    exportateur de pere en fils depuis 1929

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  • Julien // 29.03.2015 à 15h52

    Sur la carte 7/9 (#6) du lien du monde on confond juste chiite et sunnite.
    Mais bon ca reste des barbus orientaux donc on s’en fout.

    Le correctif
    http://en.wikipedia.org/wiki/Yemen#/media/File:Yemen_ethno_2002.jpg

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  • tocquelin // 29.03.2015 à 17h02

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5772
    cette belle coalition avec leurs alliés occidentaux turcs (et l’appui discret d’israel) est beaucoup moins mobilisée quand il s’agit de combattre l’etat islamiste grand massacreur de minorités ;la il s’y vont très très modérément ou sont absents (les Séoud) …..Tiens on entend plus de nos beaux avions la bas c’est vrai Al nohsra y fait du beau boulot (Fabius)
    Qu’elle belle bande de menteurs et d’hypocrites

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  • Alain // 29.03.2015 à 17h52

    Comparons les moyens utilisés par l’Arabie Saoudite contre la rébellion chiite au Yemen et les moyens symboliques contre les djihadistes sunnite de DAESH d’une cruauté sans nom; on a ainsi immédiatement la preuve qu’ils sont les parrains de ces derniers

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  • Damien D. // 29.03.2015 à 18h02

    Pour rappel concernant le « pouvoir légitime » du président Hadi: élu avec 99% des suffrages exprimés étant le seul candidat – il avait été désigné par son prédécesseur Saleh, qui avait été poussé à la porte par les Etats-Unis après 33 ans de pouvoir.

    On est bien loin d’une démocratie plurielle, bien sûr aucun journal ne va rentrer dans ces « détails »

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    • Van // 30.03.2015 à 12h37

      les USA et L’OTAN s’opposent au révolutions démocratiques quelles n’ont pas provoqué et manipulé , d’où l’explication du 2 poids 2 mesures .

        +2

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    • marc // 30.03.2015 à 19h22

      et il a démissionné et s’est réfugié en Arabie avant que son mandat ne soit achevé…
      il a tenté de reprendre le pouvoir à Aden avec l’aide de Daesh et comme il s’est fait battre, il repart en Arabie et fait intervenir les bombardiers….

        +1

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  • coinfinger // 29.03.2015 à 20h29

    Incidemment ce conflit Yémenite revéle plusieurs changements au moyen-orient .
    Le premier : on pouvait soupçonner depuis longtemps des initiatives Séoudites et autre émirats , peu orthodoxes pâr rapport à la stratégie de l’allié Américain , mais là on a carrément une ligue autonome . L’Onu , les states , on s’en fout .
    le deuxiéme c’est une ligue , çà tiendra comment , on verra , mais s’en est une .
    le troisiéme c’est qu’il semble que le rendement du terrorisme baisse sérieusement .

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    • yt75 // 29.03.2015 à 21h26

      « les states , on s’en fout . »

      bof …
      L’AS n’aurait sans doute pas bougé sans go ahead (et d’ailleurs aidée, 2 pilotes évacués par les US par exemple) :

      http://edition.cnn.com/2015/03/28/middleeast/saudi-arabia-pilots-rescued/

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    • Van // 29.03.2015 à 22h49

      t’as vraiment cru que ces marionnettes étaient autonomes , la seule autonomie a laquelle les américains les autorisent c’est au moment de signer les contrats d’armement et les contrats pétroliers, ces énergumènes sont entrain d’accumuler les querelles et les rancœurs régionales jusqu’au jour ou ils s’autodétruiront .
      les usa rêvent de ce conflit et l’ont mis en œuvre de toute pièces , ils font même des parallèles avec l’Irak et sadam tellement ils veulent réitérer leur exploit .

        +4

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      • coinfinger // 30.03.2015 à 09h28

        Les négociations avec l’Iran ? Les débordements de Daesh , largement financé par des Emirs , l’ exictation de Netanyahou , je crois que çà sort du cadre .
        L’autonomie , c’est relatif , j’en conviens , mais il existe deux sortes de sous traitants , ceux complétement dépendants de la grosse firme et ceux qui sont indépendants . Mettons qu’on est sur une transition .

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  • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 23h43

    D’après Allain Jules, « Les Houthis auraient riposté en attaquant l’Arabie Saoudite » ! http://allainjules.com/2015/03/28/guerre-au-yemen-aden-les-houthis-auraient-riposte-en-attaquant-larabie-saoudite/ Cela dit, je n’ai pas bien compris le « 2 poids 2 mesures ». Si l’on pense au Maïdan qui n’a pas été réprimé mais aidé, ça va, ça se comprend, mais si l’autre poids est constitué des « rebelles » du Donbass, alors on est dans le même système de mesure : taper sur ceux qui ne sont pas avec l’oncle Sam.

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  • Philippe // 30.03.2015 à 04h42

     »J’ai fait un rêve »
    Si l’Arabie Saoudite se prend une branlée, quand je regarde un peu le passé ce n’est pas improbable.
    Des bateaux de guerre égyptiens avec des jambes peuvent être éventuellement utiles dans ce pays et des avions pour une guerre non conventionnelle ce n’est pas l’arme absolu. Les USA ne retrouvent plus le demi million d’armes qu’ils ont fournit au Yemen, les yéménites sont peut être moins distrait. L’armée yéménite est la deuxième armée de la péninsule arabique, il peut avoir des opérations portes ouvertes, localement c’est assez tendance.
    Le pouvoir des saouds vacille, le pétrodollar se prend une claque, les USA dérouillent.

    Il y a quelques mois je n’aurais pas envisagé un tel scénario non impossible, c’est une lézarde de plus dans l’hégémonie américaine et elle peut être de taille.

    L’armée yéménite:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Forces_arm%C3%A9es_y%C3%A9m%C3%A9nites

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  • Julie // 30.03.2015 à 10h16

    Petits rappels:
    Le président actuel du Yémen, en fuite, a été vice-président de ‘Ali Abdallah Saleh pendant 17 ans (jusqu’à la chute de ce « régime » en 2011). Il a été réinstallé par les occidentaux et les saoudiens qui trouvaient que jusque là il avait fait du bon boulot, mais Saleh n’a pas apprécié d’être mis à l’écart et il s’est un peu rapproché des Houtis (il appartient à une tribu alliée à la confédération dans laquelle se trouvent les Houtis, pour mémoire comme le rappelle l’article du Monde mais à plus de la moitié de l’article, les Zaydites ont régné sur le Yémen pendant quasiment mille ans, puisque le dernier imam-roi de Sanaa a été chassé en 1962).
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Fin-de-l-imamat-zaydite-au-Yemen.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Abd_Rabo_Mansour_Hadi

    La rue a chassé Saleh en 2011 parce que 1) il commençait à donner trop de pouvoir à son fils, auquel il voulait donner la succession (c’est un peu là que le logiciel « patriarcal » entre irrémédiablement en clash avec le logiciel « démocratique » dans tous ces pays… et ailleurs aussi, hein!); 2) la rue est en grande partie plus islamiste que Saleh et que son obéissance aux occidentaux passait mal. Mais bon lui il savait qu’avec le passage des tankers via la mer rouge, il serait viré à la moindre incartade…

    Dire que l’Iran est derrière la rebellion Houti est une escroquerie, car les tribus chiites du Nord Yémen le long de la frontière avec l’Arabie Saoudite sont en guerre permanente avec les tribus yéménites que l’on pourrait appeler « sunnites wahhabites » par les kilos de dollars dont elles ont bénéficié pour s’agrandir, construire des mosquées géantes d’influence salafiste etc. On pourrait dans ce cas dire que le Hamas est d’influence chiite, ce qui n’est pas le cas, bien que les instructeurs iraniens les ai bien aidés.
    http://orientxxi.info/magazine/rebellion-et-religion-au-yemen,0437

    L’annexion d’une région (riche) du Yémen par les Wahhabites dès les années 20 fait que les Yéménites (qui ont une longue histoire) savent très bien que d’autres régions -pétrolifères en particulier- sont considérées par les Saoudiens comme acquises. Lors des épisodes d’enlèvements réguliers dans ces régions dans les années 1990-2000, c’est les Saoudiens qui ont été accusés de les avoir commandités pour empêcher tout développement du tourisme dans ces régions, développement qui était pourtant voulu par Saleh et par les Européens.
    http://en.wikipedia.org/wiki/%27Asir_Region

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  • Archanonyme // 30.03.2015 à 16h04

    L’ONU disparait de plus en plus. Comme fut le cas de la « société des nations » peu avant la deuxième guerre mondiale ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations ). Nous devons construire un monde diplomatique et non un monde de guerre ( Universitaires, à tous ceux qui veulent agir pour la paix, détenteurs de diplômes, rendez-vous avant qu’ils ne soit trop tard )

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  • AILS // 30.03.2015 à 16h30

    ce qui m’inquiète le plus c’est l’intérêt de faire remonter le prix du baril pour la Russie, les USA… 🙁

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  • Archanonyme // 30.03.2015 à 16h56

    Lapsus Calami « rendez-vous » en « réveillez-vous » avant qu’ils ne soit trop tard !

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  • rototo // 30.03.2015 à 18h30

    30 mars 2015, le jour où libé titra « Idlib libéré »… Certes c’est un PQ signé d’une des innenarables soeurs Kodmani, mais voir Libération parler de « libération » d’une ville par…Al-Nusrah c’est à dire Al-Qaida, c’est toujours grandiose…

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  • djamal // 30.03.2015 à 23h25

    Heureusement il reste de la logique dans ce monde
    http://geopolis.francetvinfo.fr/force-militaire-arabe-le-cas-algerien-57475
    Il faut lire les commentaires sur l’international dans le journal El watan

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    • Van // 31.03.2015 à 03h08

      cet article de francetv est un gros ramassis de conneries , si l’Algérie devait combattre le terrorisme hors de ses frontières elle devrai logiquement et géographiquement commencer par la Libye ( pays limitrophe ) ou les groupes terroristes pullulent et représentent une grosse menace pour la stabilité au Maghreb , il est donc contradictoire pour eux de combattre un terrorisme au Yémen (combien même si les Hothi était un groupe terroriste) .
      ca en devient comique ces histoires tellement les contradiction sont flagrantes , une monarchie absolue ( Arabie saoudite ) qui veux s’en prendre a un groupe politique dans un pays voisin alors que celle ci finance le terrorisme ( l’état islamique ) dans ce même pays , et qu’elle corrompt d’autres pays et les pousse a sacrifier leurs militaires a son compte. et une ligue arabe complétement fantoche qui veux se substituer au conseil de sécurité 🙂
      on a bien tort de croire que le ridicule ne tue pas .

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      • djamal // 03.04.2015 à 00h15

        Au-delà de copier l’interrogation d’un journaliste à la fin d’un article (http://www.elwatan.com/international/l-algerie-face-a-l-axe-riyad-le-caire-28-03-2015-290929_112.php) franceinfo joue la désinformation, le sujet d’intervenir militairement en dehors de ses frontières reste brûlant en Algérie, car le même schéma s’est présenté au sein de l’UA, qui souhaité une armée de crises sur participation obligatoire que l’Algérie a amender pour que sa soit volontaire

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    • Van // 03.04.2015 à 19h19

      le soudan signe des 2 mains parcequil a les mains liées , faut pas oublier que ce pays a ete scindé en deux par la force et que ce qui reste est un semblant de pays qui dis oui a tout pour avoir la paix , après les mensonges sur les histoire imaginaire d’avions qui tombent sont complétement pas crédible pas une seconde , il vaudrai mieu croire au père noël au lieu de croire que le soudan pouvait envoyer des avions de chasses qui se font abattre dans des opérations de combat .
      il nya pas beaucoup de pays dont l’aviation peut faire des combat aérien , même ceux d’Arabie saoudite et des pays du golf persique , a la limite ils font des décollage et atterrissage ainsi que la cartographie aérienne , mais c’est les surestimer de croire quils sont aptes au combat .
      tout cela est un grand enfumage pour que l’Arabie saoudite ne prenne pas toute seule la responsabilité de cette agression criminelle . sans oublie la dimension contrat d’armement qui est au centre de cette guerre virtuelle contre le Yémen . tout les munitions qui s’utilise et les avion qui tombent sont une aubaine pour les marchants d’armes .

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