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1.novembre.20141.11.2014 // Les Crises

[Reprise] Capitalisme de connivence et libéralisme, par Charles Gave

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Tiens, un paléolibéral pour changer… A chacun de trier le bon grain de l’ivraie dedans…

Capitalisme de connivence et libéralisme

Par Charles Gave

Charles Gave

Dans le fond ,je suis un grand naïf.

Pour moi, il y a la même différence entre le « Libéralisme » et le « Capitalisme de connivence» qu’entre l’amour courtois et la prostitution, et je pensais qu’il en était de même pour la plupart des gens, même vaguement cultivés. Le livre de Zeymour m’a fait comprendre mon erreur. L’auteur ne cesse d’attaquer ce qu’il appelle « le Libéralisme « , alors que ce qu’il a en ligne de mire, c’est tout simplement le capitalisme de connivence. (ie Crony Capitalism)

Qu’est que le capitalisme de connivence ?

Tout simplement un système de défense et de création de rentes appuyé sur la capture de l’Etat par ceux qui bénéficient ou bénéficieront de ces rentes.

Dans la rente, on gagne de l’argent parce que l’on a capturé l’Etat, tandis que le profit est la contrepartie d’un risque pris. Une rente ne disparait jamais, un profit peut s’évaporer du jour au lendemain. Le profit est légitime, la rente ne l’est pas.

Les riches et les puissants veulent TOUJOURS transformer leurs profits, incertains, en rentes, certaines par destruction de la concurrence. Pour cela le plus simple est de prendre le contrôle de l’Etat et de mettre le monopole de la violence légitime qui est sa caractéristique à leur service exclusif.

Le but essentiel pour les rentiers est non seulement de défendre leur rente mais aussi de faire croire que cette rente est MORALE et que toute attaque contre elle est de ce fait immorale.

Toute attaque contre une rente étant intellectuellement fondée sur le libéralisme, le plus simple est donc de convaincre le public que le libéralisme est immoral et donc que toute attaque contre les rentes est immorale aussi. Comme le disait Boudon, les intellectuels en France détestent le Libéralisme parce que dans un système Liberal, ils seraient payés à leur vrai prix.

CQFD

Et c’est ce qui s’est passe en France depuis des lustres.

Commençons par la capture de l’Etat.

  • Le système bancaire a capturé l’Etat et sert des rentes fort consequenets à ses dirigeants, qui tous viennent des plus hautes sphères du même Etat, au point qu’en France on ne sait plus très bien ou commence l’Etat et où finit la Banque, ce qui facilite la conservation de la rente. Le haut personnel de ces banques s’attache ensuite à traire la Nation à son profit exclusif et l’excuse donnée est toujours que c’est ce qu’exigent les nécessités de la « concurrence internationale », ce qui est un gros, un très gros mensonge. En fait, ce qu’exigerait le Libéralisme serait que l’on casse les grandes banques qui sont devenues beaucoup trop grosses en entités plus petites, que l’on sépare les banques d’affaires et les banques de dépôts, que l’on interdise aux banques d’affaires de faire appel à l’épargne publique et que les banques de dépôts se voient interdire d’acheter des obligations émises par le gouvernement. Car bien sur, c’est par l‘achat des obligations publiques qui permettent le financement des déficits budgétaires par les dépôts que la classe dirigeante des banques maintient son contrôle sur le monde politique. Le deal est simple : je continue à financer votre politique imbécile, qui préservera votre rente à vous, hommes politiques, à condition bien sur que vous préserviez et développiez ma rente à moi…
  • Les politiques / fonctionnaires quant à eux ont bâti un système où des rentes sont servies à ceux qui savent exploiter au mieux le systeme (voir mon article sur le chauffeur de monsieur Ayrault par exemple) et entendent bien que rien ne change. Et comme les fonctionnaires gèrent l’Etat et son système politique, leur intérêt bien compris est d’empêcher toute réforme, ce qui dans le fond n’a comme but ultime que la préservation de leurs rentes à eux.
  • Une excroissance de cette classe politique s’est même constituée en groupe autonome à Bruxelles, pour expliquer aux citoyens que le maintien des rentes bancaires, financières, éducatrices ou syndicales était la plus grande conquête sociale de la Sociale – Démocratie Européenne. Elle explique donc aux populations ébahies que toute attaque contre les rentes est une attaque contre l’Europe des Pères fondateurs et que l’étape suivante d’une telle dérive serait le retour de la Guerre entre la France et l’Allemagne. Si vous êtes contre les rentes, c’est que vous êtes contre la Paix et pour la guerre. La défense des rentes comme facteur déterminant de la Paix, voila une idee neuve en Europe
  • Les syndicats, organisés en monopole depuis 1945 et qui ne représentent qu’environ 5 % des salariés Français et ont un financement complètement opaque, ont pris le contrôle d’un certain nombre de secteurs tous nationalisés (énergie, transports, éducation, santé) dont le blocage suffit à mettre l’économie Française par terre à chaque fois. Que le lecteur songe à la SNCM, à Air France, à l’éducation Nationale ou à la Sécurité Sociale où toute tentative de déréglementer les rentes est immédiatement assimilée à une attaque de l’Hyper Libéralisme contre la classe des « travailleurs». Dans le monde des rentiers, le client n’existe pas et est remplacé par l’usager dont le rôle principal est d’être pris en otage des que leur rente est menacée, c’est-à-dire des que la notion de concurrence fait son apparition.

Et il est bien sur tout à fait normal que tous ces détenteurs de rente s’associent les uns avec les autres pour la défense de leurs avantages acquis. « Rentiers de chaque pays » unissez vous, tel est leur cri de guerre. Dans le fond, dans ou pays où prédomine la recherche de la rente, la séparation des pouvoirs ne PEUT pas exister et donc la Démocratie n’est qu’un théâtre d’ombres où le but n’est pas la gestion de l’intérêt général mais la défense égoïste d’intérêts catégoriels non justifiés, dont la somme se constitue en majorité de gouvernement…

Et donc, depuis quarante ans nous sommes gouvernés par des rentiers qui n’ont qu’un ennemi, le Libéralisme qui après tout est le seul corps de pensée qui a identifié la différence entre la rente et le profit en maintenant que le deuxième est légitime et moral alors que le premier ne l’est pas.

Venons en à la diabolisation de ce qui constitue le seul ennemi de « ces copains et de ces coquins », le Libéralisme, qui en France, grâce à la défense acharnée de leurs rentes par les rentiers est quasiment devenu un gros mot.

Et c’est la, que revient en mémoire, le « newspeak » de Georges Orwell, traduit en Français par le néologisme « novlangue », créé par Amélie Audiberti, la traductrice de 1984.

L’idée d’Orwell et simple.

Pour empêcher les gens de réfléchir, pour ensuite transférer le résultat de leurs réflexions à d’autres citoyens et en discuter, le plus simple pour le Pouvoir en place est sans doute d’inverser complètement le sens des mots. Comme le disait Confucius, « quand les mots changent de sens, les Royaumes deviennent ingouvernables»

Et personne n’a été plus habile à ce jeu que Francois Mitterrand.

Lorsque cet homme dénonce « la force injuste de la Loi », il s’agit d’une des plus belles trouvailles jamais faites de la novlangue et les effets ravageurs de cette formule continuent à se répandre sans cesse…

Dire que la Loi est injuste c’est opposer la Justice à la Loi.

Les Romains disaient « dura lex sed lex ». Oui, la Loi est dure, mais c’est la Loi.

La loi est là pour être respectée pas pour être considérée comme juste, même si cela est souhaitable. Toute Loi peut être considérée comme injuste par une partie de la population, mais il n’en reste pas moins qu’elle doit être respectée.

Et le rôle du Juge est de dire le Droit, et non pas de rende la Justice.

Opposer la Loi à la Justice, c’est corrompre le cœur du système qui permet aux citoyens de vivre ensemble.

La force de la Loi ne vient que de la force de l’Etat et si l’Etat est un Etat sans force, voila qui est bien pire qu’un Etat trop fort. Il n’y a pas d’Etat en Sicile, au Zayre ou dans certaines de nos banlieues, on en voit le résultat tous les jours. Opposer la Loi et la Justice , c’est affaiblir l’Etat.

En fait, il y a une différence essentielle entre vivre dans un état de Droit ou vivre dans un système où le droit de l’ETAT prédomine. Et cette différence nous a été explique par les philosophes des Lumières. Etre pour le droit de l’Etat, c’est donc être contre les Lumières.

Ce qui protège le faible, c’est la Loi, et non pas l’Etat. Tous les grands crimes du XX eme siècle ont été perpétrés par des Etats. Parler de force injuste de la Loi, c’est demander à Socrate de ne pas accepter son jugement et de fuir Athènes. Il a préféré mourir.

Source : Institut des Libertés

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92 réactions et commentaires

  • Leveau // 01.11.2014 à 06h35

    Oui, et visiblement le faible n’est pas « des lumières » puisque il autorise le théâtre d’ombres, ou pour dire vrai, le torchi de démocratie qu’on lui sert a la cantine du droit constitutionnel.
    Gouvernement au peuple, par le peuple et pour le peuple….circulez bande de veaux…. et payez.

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  • Patrick Luder // 01.11.2014 à 07h04

    Pas clair du tout ce billet … de quelles types rentes parlez-vous, juste des obligations ? Je ne vouis pas …

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    • Liber 78 // 01.11.2014 à 09h25

      Très clair au contraire ce billet, même lumineux. Un état faible dans ses prérogatives régaliennes, et qui laisse le citoyen sans défense. Mais un état fort (voir totalitaire) pour tout le reste, au service d’une oligarchie qui s’empiffre, bloque le système, et appauvrit ces mêmes citoyens.
      En effet ce n’est pas cela le libéralisme !

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    • Maheo // 01.11.2014 à 10h46

      c’est pourtant clair des rentes de situations.. de monopole d’état
      des pharmaciens , des notaires , des huissiers ect.. DES FONCTIONNAIRES en général qui empêchent toutes concurrences
      des élus eux mêmes qui ne voteront JAMAIS des baisses de leurs avantages mutiples
      fiscaux entre autres
      des énarques qui se succédent à la tête de l’état même formation
      mépris pour celui qui vient d’en autre bord
      gauche et droite confondus
      ce billet est d’une lucidité confondante….Bravo

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      • Christophe Vieren // 01.11.2014 à 16h36

        Euh, Maheo, il me semble que tu oublies la première catégorie de rentiers citée par C. Grave : les banquiers. Et il me semble que celle-ci est bien plus dangereuse que celle des « fonctionnaires » (allez, rajoutons y les assimilés fonctionnaires tels les cheminots) qui certes pour certains on vu leurs avantages augmenter relativement à celles du « privé » puisqu’ils ont conservé la garantie de l’emploi tout en voyant l’écart de revenus avec ceux des salariés du privé se réduire (à qualification équivalente bien sûr). Je ne suis pas sûr d’ailleurs que les revenus des professeurs des écoles soit si importants que cela pour 5 ans d’études. D’ailleurs ça ne se bouscule plus au portillon des concours, qui , je le rappelle sont ouverts à TOUS sans limite d’âge. Avis aux amateurs de « rentes ».

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      • Woiry // 02.11.2014 à 03h10

        j’approuve doublement ce billet, voilà pourquoi j’ai arrêté de voter pour ces cumulard de politiques qui prônent les 35h il faudrait que l’on m’explique comment peut on être maire et député plus conseiller et ministre tout à la fois

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    • boduos // 02.11.2014 à 14h40

      je cite Charles Gave :  » toute attaque contre une rente étant intellectuellement fondée sur le libéralisme ,le plus simple est donc de convaincre le public que le libéralisme est immoral et donc que toute attaque contre les rentes est immorale aussi. Comme disait Bourdon,les intellectuels en France détestent le libéralisme parce que dans un système libéral,ils seraient payés à leur vrai prix »
      CQFD. Charles Gave raisonne dans le cadre national ,mais le libéralisme est désormais internationalisé et surtout concentré au profit de ceux qui peuvent imprimer du papier,acheter les fleurons de chaque pays ,corrompre et piper les dés.Et il se trouve que ces « libéraux supra-nationaux veulent justement figés leur situation par des rentes mondialisées à la pointe des canons.

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  • christophe // 01.11.2014 à 07h10

    Concernant les sans grades, il serait intéressant de confronter l’idée de rente développée par cet auteur à l’idée de salaire à vie développée par Bernard Friot http://www.youtube.com/watch?v=VUtk1N0TNCk

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  • arthur78 // 01.11.2014 à 07h25

    Capitalisme de connivence est une traduction de Crony Capitalism, je préfère Capitalisme de Copinage, enfin pour la France en tout cas

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme_de_connivence

    http://en.wikipedia.org/wiki/Crony_capitalism

    On en parle déja en 1970 dans un texte de l’institut CATO
     » The central bank then becomes complicit in crony capitalism. That is how central banks operate in
    banana republics, not a constitutional republic.  »
    =
    http://object.cato.org/sites/cato.org/files/serials/files/cato-journal/2013/9/cjv33n3-9.pdf
    =
    On en reparlera dans les années 90, à l’époque l’exemple qui était donné c’était le dictateur Marcos aux Philippines, Wir sind alles Philippiners, triste fin pour le glorieux capitalisme BAO.
    =
    http://www.amerika.org/texts/a-world-on-the-edge-amy-chua/
    =
    Market-dominant minorities are the Achilles’ heel of free-market democracy. In societies with such a minority, markets and democracy favor not just different people or different classes but different ethnic groups. Markets concentrate wealth, often spectacular wealth, in the hands of the market-dominant minority, while democracy increases the political power of the impoverished majority….

    In the contest between an economically powerful ethnic minority and a numerically powerful impoverished majority, the majority does not always prevail. Rather than a backlash against the market, another possible outcome is a backlash against democracy that favors the market-dominant minority. Examples of this dynamic are extremely common. The world’s most notorious cases of “crony capitalism” have all involved partnerships between a market-dominant ethnic minority and a cooperative autocrat. Ferdinand Marcos’s dictatorship in the Philippines, for example, sheltered and profited from the country’s wealthy Chinese before he was driven from office in 1986.

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  • Aspitoyen // 01.11.2014 à 07h37

    Quand il parle de rentiers,cela n’a rien a voir avec les rentes foncieres mais les rentes financieres.

    Bon comme Pierre gattaz devie le sujet quand on aborde le poids des dividendes payes par les societes ( pour lui ce n’est pas le probleme de distribuer 19%. de la valeur ajoutee)

    *Le coup de la faillite des banques,allez demander a Goldman Sachs elle vous dira »too big to fail ».

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    • Surya // 01.11.2014 à 10h59

      Le partage de la valeur ajoutée n’a que peu de sens car pris seul il n’est pas interprétable.

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    • Paco // 01.11.2014 à 15h56

      ça vous parait dément de restituer 1/5 du bénéfice à l’investisseur?

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      • Amsterdammer // 01.11.2014 à 16h33

        C’est une belle machine à concentrer les richesses, et pas dans les mains de ceux qui la créent, cette richesse.

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      • Bordron Georges // 01.11.2014 à 17h15

        Un investissement avec un temps de retour de cinq ans est un bon investissement!

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        • Paco // 01.11.2014 à 17h42

          un retour sur investissement de 20% annuel… le type qui vous proposerait ça serait sans doute un escroc.
          là il s’agit et c’est tout autre chose de participation aux bénéfices. vous avez investi une certaine somme dans une entreprise qui a fait du profit et qui vous en reverse votre juste part. si votre retour sur investissement est de 5% ce sera déjà trés bien.

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  • Bordron Georges // 01.11.2014 à 08h11

    Il est évident qu’en France ou en Europe, il s’agit de rentes de situation. Mais aux US, il s’agirait largement plus de rentes financières.

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  • Judabrutus // 01.11.2014 à 08h12

    J’ai bien peur que ce libéralisme vertueux, tel qu’il nous est ici présenté, ne soit  » l’introuvable sagesse  » d’un capitalisme qui va à la rente comme le mâle va à la femelle. Hormis l’État dont d’autres ont clairement montré que sa seule raison d’être était de servir une classe contre une autre, je vois mal d’où viendrait la force capable d’opérer la transmutation de la nature capitalistique.
    Après une première distinction entre libéralisme et capitalisme de « connivence » (comme s’ il pouvait y en avoir un autre), on nous en ressert une seconde entre justice et loi, pour la dénoncer cette fois-ci , et d’une manière qui ne me convainc pas non plus ! J’ai la faiblesse de penser que ces deux mouvements dialectiques sont liés, et que, ou bien l’auteur est très naïf, ou bien il nous prend pour des naifs !

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    • Norbert // 01.11.2014 à 11h22

      Pour des naïfs assurement !

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  • Crapaud Rouge // 01.11.2014 à 08h22

    Mon enthousiasme pour l’opposition rente/profit explicitée par l’auteur a été de très courte durée. D’abord parce qu’il est impossible de dire où commence la rente. Quand les « zinzins » exigent des taux de « retour sur investissement » de 15% minimum, et qu’ils y parviennent avec des méthodes éprouvées, donc avec des effets prédictibles et des risques financiers nuls, ne sont-ils pas les rentiers d’un système qui autorise leurs opérations ? Ensuite, peut-on éviter l’apparition de rentes dès lors qu’un système, quelque qu’il soit, présente une certaine stabilité sur une assez longue durée ?

    Quant à l’attaque contre Mitterrand sur « la force injuste de la Loi », elle est parfaitement inique. La Loi étant le premier objet de la politique, il est tout à fait légitime de pouvoir critiquer « sa force injuste ». Il confond avec les institutions officielles qui ne seraient effectivement pas dans leur rôle si elles contestaient la Loi. Maître Eolas n’a de cesse de rappeler le distinguo : il ne se prive pas de critiquer la Loi, par exemple sur les gardes à vue, mais, dans le cadre d’une affaire judiciaire, il rappelle constamment que l’avocat comme le juge doivent raisonner en droit : à ce niveau il n’y a pas de « force injuste de la Loi », pas d’interférence permise avec le politique.

    Ironie finale : il ne saurait y avoir de rente sans protection juridique. « la force injuste de la Loi » selon Mitterrand est justement celle qui permet la constitution de rentes…

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    • bats0 // 01.11.2014 à 13h00

      Bonjour,
      Idem, j’ai été très surpris de sa vision sur la justice, qui, pour moi, est le fondement de la société.
      Alors lorsqu’il dit : « La loi est là pour être respectée pas pour être considérée comme juste, même si cela est souhaitable. Toute Loi peut être considérée comme injuste par une partie de la population, mais il n’en reste pas moins qu’elle doit être respectée. », j’ai l’impression que la vision totalitaire de cette justice, est bien le fondement du libéralisme, sur lequel il peut s’appuyer, car « cette loi » doit être respectée (même si elle est injuste). Vers quelle société peut nous amener cette vision libertaire de la justice ? Une société à 2 vitesses ?
      En fait, nous nous retrouvons face à la même situation que celle qu’il dénonce. Comme quoi, chacun essaie de tirer profit de l’exploitation de l’homme par l’homme, et uniquement ses propres profits.
      « Dans le fond, je suis un grand naïf. », moi qui pensait que notre société désirait évoluer vers une civilisation de progrès, pour le bien de tous…

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      • Micmac // 01.11.2014 à 18h59

        Ces fameux 15% de rentabilité du capital investi ne sont pas là par hasard.

        1,15^5 = 2 (à peu près). C’est tout simplement le taux de profit qui vous permet de doubler votre capital en 5 ans.

        En tant que gauchiste invétéré, je peux faire un effort… et considéré que, hors investissement à risque, un taux de rentabilité de 3-4 % hors inflation est à peu près honnête.

        Mais 15%, c’est délirant. Qu’un placement financier rapporte autant et qu’il soit considéré comme un taux de retour sur investissement normal est un signe à la fois d’incompréhension totale du fonctionnement de l’économie et de mauvaise santé mentale.

        Sachant que ces 15% ne sont pas seulement calculés par les grands requins de la finance, mais sont aussi recherchés par l’investisseur moyen qui emprunte pour louer un apart (ou par ceux qui le conseil), vous avez compris le prix délirant des loyer dans les grandes villes, et combien cela pèse directement sur la vie quotidienne des citoyens ordinaires, sans aller chercher des « léverages » avec licenciements à la clé et autres scandales boursiers… Ces phénomènes existants bien sûr en masse, mais sont plus difficiles à comprendre.

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      • Vodolei // 02.11.2014 à 04h14

        Je pense à cette phrase de Courteline  » la justice cette bonne fille sourit souvent à celui qui la viole »
        C’est un devoir de citoyen de respecter la loi , mais il est parfois des lois scélérates qu’il est un devoir de transgresser

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  • pucciarelli // 01.11.2014 à 08h34

    Bonjour. Il en va du libéralisme comme de toutes les belles théories, à savoir qu’elles peuvent apparaître séduisantes dans leur énoncé. Quand elle se collettent à la réalité, et aux hommes, elles subissent des distorsions qui en atténuent fortement l’attrait. Je considère pour ma part que le libéralisme pourrait être un système plus ou moins vertueux uniquement dans le cas où ses acteurs seraient capables d’agir avec ce que Orwell nommait je crois la « common decency », qui retiendrait chacun de sombrer dans les affres de la cupidité et du chacun pour soi au nom de la vertu citoyenne. Or, l’histoire ancienne et récente nous montre que les êtres humains confrontés à la tentation de la richesse et du pouvoir résistent rarement, à quelques exceptions (notables) près. Le capitalisme de connivence peut donc être considéré non comme l’inverse du libéralisme, mais comme sa traduction concrète. Le « néolibéralisme » en est à mes yeux un lamentable aboutissement. C’est la raison pour laquelle il est urgent d’abandonner cette vieille et trompeuse conception économique et politique du monde pour en trouver une autre, plus adaptée à nos temps de crise. Cette crise actuelle du libéralisme en Occident signe l’échec patent des bons sentiments face à la prégnance de l’intérêt individuel et de la voracité naturelle du capitalisme. Autrement dit, notre bonne et vieille lutte des classes a encore de beaux jours devant elle.

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    • lechanu // 01.11.2014 à 12h26

      Ça me rappelle ce que j’ai pu lire sous la plume de Paul Jorion , citant lui même Saint Just . Comment peut-on être vertueux dans un système qui encourage le vice et décourage la vertu .

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    • Micmac // 01.11.2014 à 19h12

      « Il en va du libéralisme comme de toutes les belles théories, à savoir qu’elles peuvent apparaître séduisantes dans leur énoncé. Quand elle se collettent à la réalité, et aux hommes, elles subissent des distorsions qui en atténuent fortement l’attrait. »

      Vous avez bien sûr raison en ce qui concerne les grandes théories économiques et politiques (c’est pareil…). Les grandes théories vraiment scientifiques (physique, biologiques, environnementales…) se confrontent avec la réalité, c’est même leur raison d’être.

      De fait, l' »économie » n’est pas une science. L' »économie », c’est de la politique.

      Et donc, tout politique, tout commentateur, qui vous berce de son « TINA » (There Is No Alternative), de son « on ne peut pas faire autrement », de son « ce sont les lois de l’économie », est ou un cuistre, ou un menteur.

      La grande imposture économique, c’est d’avoir fait croire que l' »économie » est une science à part entière, avec son prix Nobel inventé par la Banque de Suède, et qui n’a en soi aucune valeur.

      La très grande imposture, c’est d’avoir suborné le débat politique au débat économique, au nom de la science. Et ce sont toujours les libéraux qui le font. Les économistes sérieux ne sont pas libéraux, sont conscients de leurs limites, et ne tombent pas dans ce travers.

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      • olivier69 // 01.11.2014 à 21h32

        Bonsoir micmac,
        vous faites malheureusement des amalgames. Vous risquez d’être déçu si vous pensez que le marxisme est la solution. Mr Allais, par exemple, était un libéral. Lisez donc ses écrits par curiosité. Un véritable libéral est social par nature. La réciproque est à prouver….
        Cdlt

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      • Micmac // 02.11.2014 à 03h56

        Le marxisme est aussi une « théorie » économique à prétention scientifique, et ma critique s’applique tout autant au marxisme. Vous m’avez mal lu. Le mot « marxisme » n’a été écrit nul part dans mon commentaire. Vous avez eu un réflex conditionné libéral : toute critique, même implicite, du libéralisme est assimilé au marxisme.

        Mais d’un point de vu philosophique, on ne peut que constater que le marxisme est beaucoup plus solide que le libéralisme. Même un libéral comme Attali n’a pas pu s’empêcher de faire une apologie de Marx (il me semble qu’il a compris que le vent commence à tourner…).

        Les marxistes sont bien, eux aussi, des économistes à prétention scientifique, mais les libéraux ont bien été les premiers. Marx n’a fait que les contrer. De fait, Turgot et les physiocrates furent les premiers à considérer l’économie comme une science. Ce fut un désastre, comme on pouvait s’y attendre, un désastre qui à probablement contribué à la chute de Louis XVI, la « guerre des farines » ayant porté un coup terrible à la popularité du roi (un mal pour un bien, à mon sens…).

        De toutes façons, chaque fois que l’on fait du libéralisme dogmatique, c’est la cata… Je ne dis pas que dans certaines circonstances un peu de déréglementation ne fait pas de mal, mais le dogme en lui même est un désastre. La grande illusion, c’est de considérer que l’on peut atteindre une sorte d’état économique pérenne et stable en appliquant la bonne méthode, toujours la même, alors que l’économie est instable par nature. J’ai fait pas mal de physique, et j’ai parfaitement compris que la stabilité n’existe pas dans un système chaotique.

        Le « point d’équilibre » du « marché » n’existe pas. Le « marché » en lui même existe t-il? Les travaux intéressant sur l’asymétrie de l’information (Stiglitz, entre autre) sont en fait une négation de l’existence du marché tel que le conçoive les libéraux.

        C’est une notion que Keynes (très bon mathématicien) avait parfaitement comprise. Le keynésianisme est une façon de penser et gérer une économie chaotique par nature. C’est compliqué, des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, mais ça n’échoue pas toujours, contrairement à l’application orthodoxe des préceptes libéraux, qui échoue toujours.

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        • olivier69 // 02.11.2014 à 09h42

          Bonjour micmac,
          c’est certain que « Mais d’un point de vu philosophique, on ne peut que constater que le marxisme est beaucoup plus solide que le libéralisme », c’est vrai, nous avons eu deux exemples criants dans l’histoire : L’URSS et la Chine. Marx a servi de point d’appui aux matérialistes.
          « De fait » ? On a du mal à voir les liaisons mais si vous le dites. Ensuite, « l’application orthodoxe des préceptes libéraux’ ? », ce n’est pas du dogme, non plus ? Ont-ils déjà été appliqués et quand ?
          Keynes n’était pas un philosophe. Les Keynésiens sont des escrocs, en pratique, ils ont crée une économie monétaire d’extorsion et de spéculation. Lorsque l’on fait alliance avec les monétaristes, on ne s’en vante pas !
          Et donc, la gravitation, vous l’obtenez comment si vous n’avez pas les 3 conditions du libéralisme ? Par des promesses ? On connait la musique….Que proposez-vous ?
          Cdlt

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          • olivier69 // 02.11.2014 à 10h01

            Et enfin, c’est vrai, vous avez raison, puisque philosophiquement, ce libéralisme vous empêche de vous exprimer…..Il vaut mieux une bonne dictature socialiste ! N’est-ce pas ? Bâillonnons les esprits puis enfin, les paroles comme un aboutissement.
            Cdlt

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  • gedeon // 01.11.2014 à 08h56

    Bravo bravo et rebravo…c’est à peu près et même tout à fait ce que je dis et redis depuis des années et des années….cette terrible connivence entre les mastodontes de la société « classe fonctionnarisée  » et pseudo capitalistes,monopolistiques qui ont littéralement confisqué l’économie et le système social à leur profit ,allant jusqu’à dénaturer le sens même des mots…Toutefois Zemmour utilise le mot libéralisme dans cette nouvelle acception,et je suis sûr que rien de cette analyse ne lui a échappé.J’en profite pour dire que son livre est bon,et même très bon,en dépit des critiques de détail (et donc d’épicier) qu’on peut en faire par ci par là…et j’apprécie tout particulièrement sa dimension sociétale dérangeante,très dérangeante pour beaucoup.Tant il est vrai qu’à la vérité des faits,on a substitué des vérités reconstituées,des doxas obligatoires.La pensée « dominante « ( mais l’est elle en vérité tant que çà? ou cette domination fait elle partie de sa doxa?)s’est érigée en inquisition (tiens,encore un mot détourné),pour allumer aussitôt ses bûchers.

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  • bourdeaux // 01.11.2014 à 09h13

    Je serais curieux de connaître l’opinion d’Olivier sur les « paleo-libéraux » ; les « neo » étant nouveaux, les paleo sont anciens : la différence tient-elle à ses yeux dans le fait que les « neo » ont capturé l’état ?

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    • Norbert // 01.11.2014 à 12h13

      Et que changerait l’opinion de sieur Olivier sinon que d’orienter l’interprétation que l’on peut faire de son blog ?

      J’aime l’idée, bien que toujour dubitatif, qu’il oeuvre pour l’éveil des conscience au travers d’une information non alignée sur le mainstream permettant à tout un chacun de se faire une opinion. C’est écrit en haut à droite en edito.

      La question importante, il me semble, est de savoir s’il n’y a pas filation de l’un et de l’autre, néo vs paléo, ce dont pour ma part je suis convaincu.

      Dans cette explication par le texte il me semble encore et toujours que l’on approche la problématique sous l’angle du capital.

      Mais de quel capital causons nous ? Causons nous du capital santé ? Du capital intelectuel ? Du capital social ?

      Coluche c’est moqué de la niaiserie populaire, mais tout autant de la cupidité élitiste. La « populeux », ici souvent nommé « geux », a rit des pitreries de notre clown national mais n’a pas évolué d’un pouce, tandis que, et j’en suis convaincu, l’élite lui a réglé son compte; au clown national tout autant qu’au gueux.

      L’union fait la force. Les rentiers, les intelos, les néo, les paléos, savent s’entendre et se donner la main. Mais les socios, le savent ils ? Que neni !

      Ce n’est pas anodin de prendre en exemple, présenté comme antagonisme encore et toujours, l’amour courtois et l’amour « vil » ou l’un découle d’un capital de noblesse et l’autre d’une négociation mercantile ou le manque se compense par le manque. Beurk !

      C’est quoi l’amour courtois ? C’est si vilain la prostitution ? J’ai quitté, sans le vouloir, le monde du travail parce que mes « collegues » se prostituent. Je ne vous conterais pas ici le nombre de trahisons que j’ai vue dans des equipes (travaux manuels) pour de probables gains qui n’étaient au final que des rétrogradations.

      La prostitution n’est qu’une tentative désespérée de rester accroché à un wagon, fut il de dernière classe. Et si d’aventure l’on parvient à monter dans le wagon puis vouloir se racheter une conduite, on aura pour adversaires ceux qui y sont parvenus et renient cette origine.

      La capital, néo ou pas, c’est une conscience hors sol. Cette incapacité débile de concevoir que l’esprit est autre chose qu’un cumul de totems, de tas de choses insignifiantes que l’on peut exhiber en oreuve de supériorité.

      Je suis plus égal que vous hein ?

      Tistesse que tout cela. Nous pourrions ici même retranscrire mille textes ou le gueux à connu la pute, ne serait ce qu’une heure dans sa vie, et ou Dieux c’est prosterné devant l’amour qu’il offre en partage.

      J’irai cracher sur vos tombes, nous dit un jours Sullivan. Boris le savait déjà, la viande héberge un esprit qui n’a aucune reconnaissance vis à vis de son hôte. La courtoisie est à l’homme ce que le vert est à la mouche; un leurre.

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      • Norbert // 01.11.2014 à 13h01

        Un leurre esthétique

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      • olivier69 // 01.11.2014 à 16h14

        Bonjour norbert,
        y a t il une archéologie interdite ? Vous devriez prendre le wagon du dernier train de la science physique et quantique. L’oracle se meurt ? Les vérités s’ouvrent au grand jour pour le commun des mortels qui est resté dans sa caverne ? La lumière pénètre mais l’esprit reste impénétrable aux représentations ? Les lois de la thermodynamique et de la biogenèse vous effraient tant ? Vous avez raison car votre destination repose sur le chemin que vous avez délibérément choisi par votre libre arbitre. La divergence vous condamne dans un univers qui a un langage convergent. Toutes les routes ne mènent pas à Rome, très cher !
        Cdlt
        ps : il n’est jamais trop tard. Sauf si l’on veut aller trop vite pour finir le livre….

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        • Norbert // 01.11.2014 à 17h25

          Yo olivier, une fois n’est pas coutume, mais content de te re-voir, toujours tête bêche dans tes idées.

          Que penses tu, sinon au travers de mille livres que tu as probablement lu et qu’il faut déduire de ton temps de création personnelle.

          Sinon toutes tes allégories, caverneuses et rupestres, as tu une idée propre, qui peut tout aussi bien être scabreuse ? Elle ne sera pas jugée sale, puisqu’en intro on cause amour courtois et sexe à l’étalage, vendu pour des sous comme un vil capital.

          Sorti de tes Platons Socratiques dont le don d’eux mêmes, corps et âme, fait rire et sourire un samouraï volant ou un kamikaze explosif ?

          Combien de démons de l’intérieur de toi a tu dominés et extrait ?

          Ton libre arbitre, c’est de juger ici les échanges, qui rarement en sont. Dit nous autres choses que tes récitations livresques ?

          Dis moi tout. Est tu exhibitioniste, comme cette de fille de joie, qui même sans vertue, nous promet pour trois sous un momment hors de soi ?

          Je te connais Olivier tête en haut, tête en bas. Tu viens ici comme au cirque du monde parce que le dehors de celui ci te fait peur, comme la fille fait peur, comme la vie fait peur.

          Tu regardes tout ces échanges virtuels que tu ne peux saisir comme ces projections sur une paroi froide, ces ombres de toi et du reste, dont tu ne sais qui est toi et qui est le reste. Ainsi tu évoques le philosophe, pour me prendre à temoin, me prendre à défaut et rassurer tous tes doutes. Mais ce n’est qu’invocation, comme prière, ou lettre au père noel. Une réponse ? Mais le voila ton cadeau tout emballé de mots creux.

          Ne nous recite plus ta science que tu revendique en lumière dans le fenoir de ton existence. Soit mon ami. Eleve toi plus haut que tes craintes. Domine les et explique nous ce que tu sais de toi, puis de nous vis à vis de toi appréhendé.

          Que pense tu de ce capital propre et de ce capital sale dont il est question ici ? Comme cette bonne finance d’un Sapin sans guirlande, et celle mauvaise d’un Hollande hormonal, qu’en dit tu ?

          Oliver, es tu cet hermaphrodite qui se suffit à lui même ? Qui dispense leçon sans aucun doute ou tes doutes sont tes lecons ?

          Je suis curieux de toi parce que vois tu, ici on refait le monde pour de faut, en mode virtuel, sur un blog plutôt qu’un autre, mais je sais ou est l’essentiel.

          Qui est tu dans ton devenir ? Ton être est il de paraître ou sais tu déjà ce qui va advenir de toi, de moi, de nous ?

          Todd est il une vedette, celui que l’on doit avoir lu, ou un gars de passage, comme moi, comme toi, avec son tas de viande à porter, à laver, à remplir, à protéger , à soulager, à secouer de rire ou pour virer ses puces ? Dis moi Olivier ce que tu es.

          Cela étant dit, repasse quand tu veux, la porte ici semble ouverte, mais n’attend pas de moi des réponses que je n’ai pas ni de nourrir ton nombril. Le mien est déjà suffisamment glouton.

          Bien à toi et coucou au modo 😉

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          • olivier69 // 01.11.2014 à 17h50

            Norbert,
            je ne construis pas une maison sans fondations. Au propre comme au figuré…. Je vous laisse ce désir d’éternité afin de mieux cultiver mon jardin. Mes légumes ne poussent pas tous seuls.
            Cdlt
            ps : En 3 lignes, il y a assez de bon sens pour te donner la bonne direction face à ton dessein.

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            • Norbert // 01.11.2014 à 20h03

              Dessein, fondation, maison…. hum… oui, j’ai une piste, comme un trait qu’on jette sur le papier; la linea.

              Ou, à quoi peut servir le capital…

              http://m.youtube.com/watch?v=sMgsKQegS_4

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              Alerter
            • olivier69 // 01.11.2014 à 20h47

              Norbert,
              Lorsque je vous disais que vous n’aviez pas pris le bon chemin ! Une fleur, cela s’arrose (c’est capital). Le soleil fait le reste….
              Cdlt

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              Alerter
    • olivier69 // 01.11.2014 à 16h31

      Bonjour Bordeaux,
      je vais essayer de répondre à la place de mr Berruyer sans lui enlever le charme de sa singularité, ni lui manquer de respect. Regardons de plus près, les débats qui ont eu lieu dans les arcanes de la société du mont pèlerin !
      Cdlt
      ps : atomicité, fluidité, transparence garants de l’égalité.
      L’égalité en soi ne peut venir d’une organisation humaine (cf socialisme) mais d’un ordre (droit). Usufruit….

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  • Rose-Marie Mukarutabana // 01.11.2014 à 09h14

    Un exemple caricatural de crony capitalism: la Russie sous Eltsine. Les oligarques – c.-à-d. les relais de ce crony capitalism que dénonce Charles Gave – avaient pris le contrôle de l’Etat et de ses ressources, ouvertement et massivement, avec monopole de la violence légitime à leur service exclusif. Poutine les ayant délogés, en restaurant l’Etat et la justice (« Le Système Poutine » – ttps://www.youtube.com/watch?v=yut2PWCb6Do.)
    (Les Russes en sont encore à se demander encore comment il s’y est pris : voir la série « The Unknown Poutine »)
    Les oligarques ont alors rejoint leurs complices à Londres et ailleurs, d’où ils dénoncent « la force injuste de la Loi » – avec succès, puisque Khodorovsky a, il y a quelques mois, gagné son procès contre la Russie, pour « expropriation illégale » Toute attaque contre les rentes est donc considéré comme immorales: une cour européenne donne raison à Kodorovsky le bandit et condamne l’état russe victime de ce banditisme, et la presse occidentale publie régulièrement les prétentions de ce personnage à prendre la place de Poutine à la tête de l’état qu’il avait contribue à réduire à la misère…

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  • Olposoch // 01.11.2014 à 09h23

    « ce qui protège le faible, c’est la loi, et non pas l’état’…

    Mais qui écrit les lois? qui pour les appliquer?

    Les protéger de quoi? de la jungle des libéraux qui ne leur trouvent pas assez de mérite, pas assez compétitifs? de la concurrence?

    les libéraux, les libertariens, les néolibéraux, les rentiers, les héritiers ne veulent rien d’autre qu’un système parfaitement adapté à leur intérêt propre…
    Dans le cas de M. Gave, pas de vision humaniste, mais la défense de sa forme de jungle à lui, se placant comme méritant enrageant de voir qu’il est  » le faible » face à tous ces mieux placés et rentiers qui profitent du communisme pour les riches..

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  • LA ROQUE // 01.11.2014 à 10h00

    Dernièrement sur BFM Business Charles Gaves a confirmé le principe de « lex monetae », principe révélé
    par Jacques SAPIR.

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    • Emma // 01.11.2014 à 20h52

      La Lex monetae comme son nom l’indique est un principe de Droit Romain qui dispose que le prix a payer (d’une dette) serait celui de l’état souverain. En conséquence, si un pays venait à sortir de l’euro, il retrouverait ipso facto son pouvoir régalien d’émission de monnaie et une dette X serait alors exigible dans la monnaie de CET état Nation. la véritable absurdité à dire vrai est d’avoir voulu prétendre à une monnaie sans nation unique n’en déplaise à la grande idée franc Maconne d ‘europe pour tous et d’état pour personne

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  • esope // 01.11.2014 à 10h09

    Le libéralisme, en raison de la concurrence et de l’élimination des « progressivement hors-jeu » peut effectivement supprimer le profit, c’est le prix du risque pris par l’investisseur dans des activités de production.
    Par contre, le jeu capitalistique utilisant les séductions de la spéculation et l’aveuglement des politiques peut créer des rentes indestructibles, sous réserve que, par différentes pratiques, les spéculateurs capitalistiques reportent les risques sur les épargnants primaires, les Etats et les emprunteurs pour des emprunts de consommation. Ces pratiques sont principalement des produits dérivés, la connivence entre détenteurs de pouvoir factuel, et le ligotage des emprunteurs par des créances.

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  • coinfinger // 01.11.2014 à 10h32

    Ce billet est on ne peut plus clair et caractérise l’essentiel de la situation actuelle . Je souscris entiérement à ce qui y est dit et estime que c’est le B A BA du réel .
    Tout ce qui ou se veut à gauche devrait méditer , tout celà , s’ils veulent ne pas rester impuissant .
    J’ai pu observer trés précisemment et à de multiples et diverses reprises , cette connivence , qui s’habille des plus beaux atour idéologiques selon les circonstances et sans vergogne aucune .
    Un frein y a été mis en France au cours des années 90 , parce que celà prenait une proportion démesurée , en toute impunité , la plupart des réseaux ont été neutralisés quant à l’utilisation de l’état .
    Sauf les pires , ceux qui ont recours au crime . Ceci pour concrétiser ce que dit C Gave .
    Les écolos et gauches de toutes les nuances sont extrémement naifs de croire en étre immunisés .

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  • Olivier MONTULET // 01.11.2014 à 10h34

    L’appropriation, la maximalisation du profit comme injonction sociale, la liberté d’entreprendre sans contrainte (dans le but d’accaparer et de maximaliser ce profit) et la concurrence par la compétition sont les quatre mêmes mamelles du Libéralisme et du capitalisme. La liberté philosophique des lumière est à l’opposé de ces idéologiques qui en réalité ne sont qu’une. Le libéralisme instrumentalise la liberté des lumière pour justifier d’humainement injustifiable que sont les quatre mamelles si avant citées. Ces quatre mamellkes ne vante que l’animalité la plus sombre qui est en l’homme et rejette de façons absolue ce qui fait l’humanité de l’homme. Le libéralisme (dont le capitalisme est la version économique) est la plus abjecte des idéologies de dominations au profit de la spoliation des richesses matérialiste mais aussi sociales, culturelles et humaines au profit des dominants détenteurs du capoital. Le plus a

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  • Olivier MONTULET // 01.11.2014 à 10h49

    L’appropriation, la maximalisation du profit, la liberté d’entreprendre sans contrainte (dans le but d’accaparer et de maximaliser ce profit) et la concurrence par la compétition sont les quatre mêmes mamelles du Libéralisme et du capitalisme. La liberté philosophique des Lumières est à l’opposé de ces idéologiques qui en réalité ne sont qu’une. Le libéralisme instrumentalise la liberté des Lumières pour justifier l’humainement injustifiable que sont les quatre mamelles ci-avant citées. Ces quatre mamelles ne vantent que l’animalité la plus sombre qui est en l’homme et rejette de façons absolue ce qui fait l’humanité de l’homme. Le libéralisme (dont le capitalisme est la version économique) est la plus abjecte des idéologies de domination,. Elle est l’idéologie du profit de la spoliation des richesses matérialiste mais aussi sociales, culturelles et humaines au profit des dominants détenteurs du capital (et le pouvoir). Le plus dramatique est que le peuple des soumis volontaires, comme eut dit La Boétie, s’aliène à ce dogme contre des promesses de jouissance hédonistes futiles et illusoires. Promesses qui ne rend ces soumis, ayant abandonné de facto toute ambition d’être des citoyens libres, qu’insatisfaits et toujours plus désireux d’obtenir ce que les autres auraient et en particulier ceux qui on moins mais qui auraient des choses obtenues prétendument illégitimement. Tout nous indique que l’occident est décadent et c’est d’une heureuse urgence car la catastrophe qu’il génère tout seul permettra au corps social de faire émerger un nouvel ordre social basé sur de nouveaux paradigmes inspirateurs de nouvelles utopies et de nouveaux projets (loin de ceux du XIXe siècle qui nous obscurcissent totalement l’horizon actuellement).

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    • Gibbus // 01.11.2014 à 22h00

      Je pense que vous vous trompez. Quand vous dites: »Le libéralisme instrumentalise la liberté des Lumières pour justifier l’humainement injustifiable » Vous supposez que la philosophie des lumières exista avant le capitalisme et le libéralisme, mais ils sont nés en même temps et des mêmes hommes: la bourgeoisie financière et commerciale occidentale.
      Allez voir les origines et métiers des philosophes des lumières et des économistes classiques. Combien avaient des esclaves ou ce sont enrichis avec le commerce triangulaire?
      Les loges et salons dans lesquels furent construis la philosophie des lumières sont les premiers think tank libéraux.
      Tout le libéralisme est justifié par les libéraux comme moral car basé sur des contrats librement consentis.Or pour que ces contrats soient librement consentis il « fallu » que les hommes fussent libres et égaux en droits. Puisque c’est écrit dans la constitution alors c’est vrai, non??
      Allez lire par exemple le résumé de la philosophie politique de Locke que vous trouverez ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Locke

      Enfin je me permet de vous citer une définition de l’idéologie tiré du livre de Jacques Ellul sur la pensée Marxiste: Les idéologies sont des théories élaborées de façon conscient par des hommes ou des groupe pour justifier leur situation.

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  • Casquette // 01.11.2014 à 10h53

    Sans l’idée que le profit de quelques uns fait le bohneur de toute la collectivité la captation de l’Etat serait plus difficile à mettre en oeuvre pour les rentiers ,or ce postulat est un des piliers du libéralisme , qu’il soit des Lumières ou issu de la pensée post-moderne , comme l’est le néoliberalisme (excellent article dans la revue de presse sur les villes néolibérales !).
    Les libéraux orthodoxes ont pour habitude de désigner le capitalisme de connivence comme une forme de socialisme -et c’est vrai que le socialisme peut lui aussi mener à des dérives de ce type- , sauf que c’est pas en son nom que la déréglementation bancaire fut faite.
    Quand la décision fut prise de déréguler ce secteur ,l’argument principal quel était-il ?
    Que doter le pays de grandes banques fortes et puissantes revenait soi-disant à doter la France , donc toute la collectivité , d’atouts précieux dans la mondialisation naissante.
    Que C.Gave le veuille ou non la théorie des avantages comparatifs ou la théorie du ruissellement
    ne sont pas issues du socialisme mais du libéralisme…

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  • Crapaud Rouge // 01.11.2014 à 11h18

    Beaucoup de commentaires sont louangeurs parce qu’ils considèrent la dénonciation de la collusion entre politiques et capitalistes. Ce n’est pas un scoop, beaucoup d’économistes la dénoncent depuis longtemps. Reste que cette dénonciation se fait sur des bases confuses : la notion de rente et la critique de Mitterrand. L’ensemble est contradictoire, parce que l’auteur confond légitimité et légalité quand il dit : « Le profit est légitime, la rente ne l’est pas. » Les rentes sont aussi légales que l’évasion fiscale pratiquée par les multinationales. Pour rendre illégal ce qui est illégitime, et ainsi mettre fin à ces rentes, il faut pouvoir critiquer la Loi, exactement comme Mitterrand l’a fait.

    Quant au profit, dire qu’il est « légitime », (indépendamment des cas), est plus que discutable : impossible de soutenir que ça vaut aussi pour le travail des enfants. Rappelons enfin que Marx a fait une analyse autrement plus fouillée pour arriver à la conclusion contraire.

    Ajoutons qu’une rente n’est pas illégitime dès lors qu’elle appartient à l’État et qu’elle sert à maintenir un état de fait avantageux pour le bien public. (Réseaux divers, forêts domaniales,…) C’est plutôt la frontière privé/étatique qu’il conviendrait de critiquer, les rentes privées ne sont qu’un symptôme, alors que les dégâts causés par la dissolution de l’État vont plus loin que les injustices financières.

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    • gedeon // 01.11.2014 à 12h47

      Monsieur votre dernier paragraphe est des plus intéressants.A condition que l’Etat lui même ne sombre pas dans la fossilisation.Mais sur le principe,qui est celui du Général en tous points,on ne peut qu’être d’accord…ce que le Général n’avait pas prévu,c’est que l’Etat lui même allait être phagocyté par la mauvaise rente,avec l’aide bien aimable des soi disant syndicats,opppsés à toute évolution et à toute réforme…l’exemple le plus triste en est notre Education ex Nationale,qui va à veau l’eau,toute entière acquise à la défense d’intérêts catégoriels qui amèneront sa propre destruction,but recherché par les néos. Un exemple de plus de la connivence des deux extrêmes.

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      • bats0 // 01.11.2014 à 13h50

        Lire ou relire « Le testament de Maurice Allais » ou il indique :
        « Notre société parait évoluer lentement, mais sûrement, vers une organisation de plus en plus rigide, vers certaines formes de corporatisme, comme celles qui les ont enserrées dans leurs carcans pendant tant de siècles, et que Turgot dénonçait à la veille de la Révolution française. Elle parait se diriger presque inéluctablement vers des systèmes antidémocratiques, tout simplement parce que l’incompréhension de la nature véritable d’un ordre libéral et l’ignorance rendent son fonctionnement impossible, parce que la démocratie, telle qu’elle parait entendue aujourd’hui, mène au désordre, et que des millions d’hommes, pénétrés d’idéologies irréalisables, ne pourront survivre que dans le cadre de régimes centralisés et autoritaires. »

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  • dvd // 01.11.2014 à 11h43

    Si j’adhère en partie avec l’analyse de ce texte, je m’interroge : la différence entre entre libéralisme et capitalisme de connivence n’est-elle pas exactement la même que celle entre socialisme et communisme technocratique ?

    Le seul « mérite » du capitalisme de connivence en comparaison du communisme n’est-il pas son exceptionnel pouvoir d’enchantement par les mythes du progrès (si vous vous identifiez à gauche) et de la croissance (pour la droite) mis en scène dans un jeu politique qui est aujourd’hui, enfin, éculé ?

    Management social de l’enchantement masquant le crédit qui enchaîne et qui est aujourd’hui le centre de tout, qui nous enferme dans la fausse croissance, le nucléaire, etc.

    Le libéralisme même si vous le décrivez de manière convaincante en sa théorie débouche toujours sur la compétition et nos déterminismes internes.
    Il serait temps de comprendre cela.

    Je re-propose ici la lecture de Laborit, visionnaire sur ce point…

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    • Charles Michael // 01.11.2014 à 17h09

      Enfin, merci pour la référence à Henri Laborit,
      je pense plus précisément à la Nouvelle Grille.

      j’ai peur qu’il ne soit plus très lu, le déterminisme fait-il peur à cette nouvelle société entièrement « libérée ».

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      • dvd // 01.11.2014 à 17h26

        Très d’accord avec vous !…

        On vend de la liberté à mesure qu’on nous asservit aux conséquences du productivisme et il est désespérant de voir tant de gens rester dans ce paradigme en toute inconscience de leurs déterminismes.

        J’arrête là, je fais du sous-Laborit et c’est toujours frustrant, je dis toujours car faire mieux me parait assez improbable (pour moi impossible, je suis lucide) pour les scientifiques qui se spécialisent à mesure que l’on s’enfonce dans les nécessités du produire toujours plus pour moins cher.

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      • dvd // 01.11.2014 à 17h42

        Pour poursuivre sur cette idée, peut-on faire un lien entre la capacité d’une société à prendre conscience de ses déterminismes et son besoin de croire à une liberté philosophique quand son expansionnisme matérialiste se heurte aux limites du système, donc au manque de « liberté » thermodynamique ?

        A creuser…

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  • Karihkoun Kluen // 01.11.2014 à 11h51

    Très bon billet de Charles Gave qui vient compléter celui-ci : http://www.gaucheliberale.org/category/L-argumentaire-des-anti-lib%C3%A9raux

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  • Alae // 01.11.2014 à 11h51

    « Capitalism nowadays is not free trade, it is crony capitalism » est le credo des libertariens américains, et ce monsieur l’a, semble-t-il, avalé tout rond. Comme il est évident que le capitalisme ne peut déboucher que sur une captation des pouvoirs de l’État par les plus grosses multinationales, de façon à créer et asseoir tranquillement leurs monopoles et pérenniser leurs profits en tuant « légalement » la concurrence, et qu’on voit mal comment il pourrait en aller autrement, la seule réponse à ce monsieur est la phrase de Bossuet,  » Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes « .

    Le libéralisme libertarien, de toutes façons, parce qu’il s’appuie sur des prémisses fausses en matière d’humain et d’économie, en est forcément rendu à des visions surréalistes, par exemple ses fantasmes sur un capitalisme dérégulé « moral » (un oxymore), ou la loi (la « rule of law » de Ron Paul) dont ils ne veulent pas voir qu’une fois les pouvoirs des législateurs captés, elle est votée au gré des besoins des multinationales ; ou encore la diminution drastique des pouvoirs de l’État (ça aussi, c’est le catéchisme de Ron Paul dans le texte).
    Gentil, le monsieur, mais il faudrait atterrir : le capitalisme n’est pas constitué d’entreprises caritatives ou prêtes à se soumettre de bon gré à des lois qui limitent leur rayon d’action, c’est comme ça. Et si l’État disparaît et que des multinationales de type Monsanto font encore plus librement ce que bon leur semble, on va droit à l’enfer sur terre.
    De quelque façon qu’on l’envisage, le libéralisme est une impasse.

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  • remi // 01.11.2014 à 12h35

    Ecouter Charles Gave défendre le libéralisme, c’est comme quand les vieux coco nous expliquent que l’URSS, en fait, ce n’était pas le communisme.
    Alors super, on va tous tomber d’accord pour dénoncer le « crony Capitalism », ou le « crony Communism », en conséquence de quoi notre idéologie peut rester pure, et vierge, et immaculée… mais à l’arrivée ça nous avance à quoi ?

    En fait le problème de ce papier, comme de beaucoup d’autres de ce type, est qu’il commence par formuler des critiques de bon sens sur le dysfonctionnement du système, en ne feignant de considérer que ces dysfonctionnement n’existent qu’en France.
    cf : « Le système bancaire a capturé l’Etat et sert des rentes fort consequenets à ses dirigeants » … « Et c’est ce qui s’est passe en France depuis des lustres. »
    (perso, ces dernières années j’avais plutôt l’impression que c’était la situation de l’ensemble du monde occidental pour le moins.)

    Ensuite, très vite resurgissent les réflexes de vieux droitard sur les « syndicats » qui menacent à tous moment de nous « prendre en otage ». Que les syndicats-croupions soient devenus des courroies de transmission de l’agenda de l’oligarchie, au point que la présidente de la CFDT elle-même ait pu se retrouver à présider le dîner du siècle, tout ça ne semble pas lui effleurer l’esprit. Mais non voyons la preuve il reste encore de temps en temps une grève des conducteurs de trains ou des pilotes d’avion qui prouve que quand les gens cessent de travailler, ben la machine s’arrête… ça alors
    Ben oui, c’est pour ça que la bourgeoisie Révolutionnaire a édicté la loi le Chapelier en 1791. « La loi est dure mais c’est la loi » nous rappelle Charles Gave… surtout quand elle t’interdit de défendre ton intérêt au profit du mien. Mais bon hein, gardons nous bien d’opposer la justice à la loi. « Toute Loi peut être considérée comme injuste par une partie de la population, mais il n’en reste pas moins qu’elle doit être respectée. » Tu parles Charles ! C’est pour ça que les « rentiers » c’est les autres, ces putains de salariés et leur maudit programme du CNR… et surtout pas les amis que tu croises au conseil d’administration des entreprises où tu sièges toi-même.

    N’oublie pas de citer Orwell et sa novalgue au passage, le foutage de gueule sera Total.

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    • Lucien R // 01.11.2014 à 21h56

      Merci, c’est à peu près le seul commentaire sensé que je trouve ici. Ce texte est un des pires ramassis d’inepties que j’aie lu depuis longtemps. Pour tout dire j’ai trouvé cette lecture encore plus pénible que l’interview de Valls, ce qui n’est pas peu dire. Assimiler une sécurité de l’emploi, donc un salaire, à une « rente », parler des syndicats comme d’une réalité uniforme et sans aucune analyse, c’est au mieux de la stupidité, au pire de la malhonnêteté. Allez, au moins j’aurai appris que « les fonctionnaires gèrent l’Etat et son système politique ». Mais bien sûr.

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      • olivier69 // 01.11.2014 à 22h46

        Bonsoir Lucien,
        Voyons, vous êtes surpris ? C’est l’heure de la rédemption pour tous…..
        Première phrase qui annonce la couleur : « Dans le fond ,je suis un grand naïf. »
        Attention à la dernière phrase : « Il a préféré mourir. »
        Cdlt
        ps : « collusion ».

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  • dvd // 01.11.2014 à 12h44

    C’est plus fort que moi, j’ai pas pu m’en empêcher 😉 :

    « La social-démocratie propose, par une intervention de l’État, d’assurer une redistribution plus homogène des résultats de la production et de permettre «l’égalité des chances ». Mais ces chances sont celles de s’élever dans une hiérarchie de la consommation de biens marchands. La marchandise est toujours présente. Il ne s’agit pas là d’un «grand projet », d’une idéologie nouvelle, capable de mobiliser les foules comme purent le faire, aux XIXe et XXe siècles, l’idéologie prolétarienne et la lutte des classes. Il était alors simple de définir le bourgeois comme détenant la propriété privée des moyens de production et d’échange, et le prolétaire comme ne possédant que sa force de travail. Ces concepts sont difficiles à cerner aujourd’hui. Les analyses aboutissent à cette conclusion: la seule façon de transformer les rapports sociaux est de transformer profondément les éléments individuels entre lesquels ils s’établissent. Quand on ne connaît pas les lois de la gravitation, on ne peut pas aller sur la lune. Quand on les connaît, on est bien forcé de s’y soumettre, mais il est alors possible d’utiliser ces connaissances pour se libérer de l’attraction terrestre et se poser sur la lune. Il semble bien que la même méthode soit valable en ce qui concerne les sciences humaines. Au lieu de couvrir d’un alibi logique tous les errements des comportements des individus, des groupes ou des États, il serait peut-être indispensable de propager les lois de la gravitation, celles des comportements humains en situation sociale. Ces lois ne peuvent faire abstraction des connaissances actuelles acquises sur le sujet, qui font appel à des niveaux d’organisation tels que la génétique, la biochimie du système nerveux, la neurophysiologie, l’éthologie, qui sous-tendent nos comportements. Il ne s’agit pas de connaissances aussi pointues que celles acquises par les différents spécialistes de ces disciplines, mais d’une vue d’ensemble montrant qu’on ne peut se focaliser sur un seul niveau d’organisation pour interpréter nos comportements. Il en résulterait la possibilité, très tôt pour le petit de l’homme, de se méfier des discours logiques, valables pour un seul niveau d’organisation, psychologique, sociologique, économique et politique, mais non cohérents avec les niveaux sus et sous-jacents. Il découvrirait la relativité des jugements de valeur, des siens comme ceux des autres, et ne chercherait plus à imposer les siens, de même qu’il refuserait de se laisser imposer ceux des autres. »

    Henri Laborit in « Une Vie – Derniers entretiens » avec Claude Grenié (Ed. du Félin, 1996)

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  • Patrice // 01.11.2014 à 13h16

    « Ce n’est pas sous mon septennat, ce n’est pas sous mon autorité que les Gouvernements de la République iront accroître l’injustice, soumettre des populations par la force, ou bien par la force injuste de la loi, bref, par l’oppression, par la tyrannie. »
    D’après http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=35015 lui-même d’après l’institut François Mitterand – je n’ai pas retrouvré la vidéo originale donc on n’a pas le contexte complet.

    Mais déjà le mot semble a priori éloigné de ce que vous lui faites dire…
    Par contre, bien sur, en 1984 on savait déjà extraire une « petite phrase » de son contexte pour l’utiliser contre son auteur.

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  • Patrice // 01.11.2014 à 13h30

    Libéralisme (en France) = économie « néo-libérale » = théorie économique néo-classique.

    Effectivement, manipuler les mots c’est un minimum quand on fait de la propagande, et avoir réussi à imposer celui là et permettre une telle confusion est juste énorme…. Même Charles Gave et Zemmour ne parlent plus de la même chose (Zemmour parle du libéralisme politique).

    Libéralisme politique http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme
    Théorie néo-classique http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_n%C3%A9o-classique

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  • Patrice // 01.11.2014 à 14h08

    Sur la page wikipedia « Histoire économique des Etats-Unis » http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_%C3%A9conomique_des_%C3%89tats-Unis on trouve un petit graphique … terrifiant (au chapitre des Trente Glorieuses).

    Il faudrait vérifier les données mais on peut considérer que néo-classique + Friedman + Pétrole = http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_%C3%A9conomique_des_%C3%89tats-Unis#mediaviewer/File:%25_du_PNB_des_Etats-Unis.jpg

    Ce graphique montre que, alors que l’économie de l’europe de l’ouest rattrapait celle des USA, depuis le « choc » pétrolier de 1973 (précédé par l’arrêt de la convertibilité or du dollar), on plonge.

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    • Norbert // 01.11.2014 à 15h09

      Joli l’atterrissage 🙂

      Les trentes glorieuses ne sont qu’une concession* faite à dessin par les vrais cons.

      *cadeau empoisonné

      De Gaule à toujours refusé de reconnaitre la libération comme émanente de l’intervention des alliés. Pour lui, c’était troquer une occupation par une autre. On a pas compris nous sommes occupés.

      Alors le dessin ? Ben, écraser les russes avant la potentielle union des européens avec eux. Ainsi, laisser les européens se développer, car ventre plein ne crie pas. Puis utiliser leur embonpoint pour detruire l’Europe écrasée par son propre sur poids.

      Entendre par embonpoint cette suffisance individualiste de l’homme qui laisse son nombril devenir protubérance mais ne voit plus la durite qui lui permet d’être « immortel ».

      Les trentes glorieuses, c’est le césar de la décadence. Ce gamin qui s’empiffre du gateau, le jour de son anniversaire, ne laissant rien aux autres, ses amis venus le célébrer, qui partant le ventre vide ont le coeur nauséeux.

      Les russes, raison faite, ont subit l’humiliation des vainceurs, et c’est à notre tour de payer d’avoir dîné à la table de ceux ci. Hollande, sur le chemin des autres, humilie la France, la laisse tomber là ou elle doit être, vautrée par terre à vomir ses excès de luxure.

      Mais causons encore, puis encore, car causer occupe l’esprit et dispense de réfléchir.

      Le monde ne connait plus la France, il la sait arrogante, pretentieuse et corrompue, diluée dans ses souvenirs vaporeux.

      La France n’est plus qu’un mythe, une histoire de papis pour les enfants insomniaques

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  • Patrice // 01.11.2014 à 14h40

    De nos jours, le terme de libéralisme est utilisé dans des sens différents, plus ou moins larges, et quelquefois contradictoires. En partie à la faveur de ce flou sémantique, le libéralisme est l’objet de controverses nombreuses et souvent violentes qui résultent souvent d’un désaccord sur le sens même du terme.
    […]
    On distingue alors trois domaines principaux :
    – le libéralisme politique au sens étroit concerne l’organisation des droits politiques, tel est l’objet du principe de la « séparation des pouvoirs » ;
    – le libéralisme politique au sens large concerne un mouvement de sécularisation de la politique sur toute question de société comme l’indépendance de la politique vis-à-vis de la religion, de la morale, etc. ;
    – le libéralisme économique.
    […]
    Les historiens des idées politiques [..] distinguent ainsi plus finement un grand nombre de variétés dans les courants libéraux. C’est pourquoi le terme « libéralisme » recouvre aussi des réalités diverses selon les pays et leur histoire politique.

    Aux États-Unis, on appelle liberals les sympathisants de l’aile gauche du Parti démocrate. Ce sont des progressistes à peu près équivalents aux sociaux-démocrates européens mais souvent en moins étatistes, ce qui les place à la gauche, voire à l’extrême gauche de l’échiquier politique américain : l’accent est mis sur la liberté de mœurs et les droits civils.

    L’usage est plus nuancé en Europe, les Britanniques désignant par exemple par classical liberals les libéraux au sens propre et les Allemands par liberal les mêmes personnes.

    En France et en Belgique notamment, le qualificatif « libéral » sert soit à désigner une personne favorable au libéralisme économique ou au capitalisme, sans nécessairement faire référence à la philosophie libérale, soit à une personne favorable au corpus libéral.

    C’est un extrait de ce truc quand même bien fait: http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme

    ———-

    Ce qui n’enlève rien à la critique de Charles Gave sur le capitalisme de rentier (mais sur sa compararaison avec le libéralisme, si)

    Pour moi les mécanismes de rente sont – encore – mal théorisés (beaucoup d’idées mais pas d’unification). C’est simplement l’accumulation du capital qui amène la rente; et le fait que les rentiers veulent, ou ne peuvent que, conserver leur statut est inhérent au capitalisme – à la propriété privée. Cela s’applique aux terres agricoles, au capital industriel, au capital intellectuel (brevets/copyright), financier etc.. Et on revient à une modernisation de la destruction créatrice de Schumpeter.

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  • Grim // 01.11.2014 à 16h10

    La distinction entre « capitalisme de connivence » et « libéralisme » bien qu’un peu facile est intéressante, en effet, la France n’est pas un pays libéral et portant le secteur financier a un pouvoir très fort dans les structures politiques.

    Cependant, Charles Gave ne dit pas que ce phénomène existe aussi dans des pays libéraux notamment les Etats-Unis

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  • Patrick // 01.11.2014 à 16h30

    Les socialiste de gauche font passer la propriété pour un privilège, les socialistes de droite font passer des privilèges pour des droits de propriété.
    Cheminots et banquiers, même combat… contre l’intérêt général.

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    • PHF // 01.11.2014 à 18h49

      Très astucieuse cette défense du libéralisme qui permet d’assimiler tout et n’importe quoi, de la superbe rente de situation de l’aide soignante à 1250€ par mois mal défendue par son syndicat non représentatif à la rente de la banque qui fait supporter son risque par la collectivité.
      Associer ici la critique du capitalisme financier de connivence, du néolibéralisme (appelez le comme vous voulez) et la rente de situation des fonctionnaires et assimilés est une vieille rengaine. Que les syndicats ne soient pas représentatifs c’est une chose, que les déréglementations aillent dans le bon sens en est une autre. On ne parle pas de rente quand une rémunération répond à un travail réel, dans le public ou le privé. Ah la concurrence toujours génératrice de bonheur c’est si évident…ben non en fait.
      Exemple d’Air France pour prendre des « indéfendables » qui prennent en otage le pays etc., « toute tentative de déréglementer » bloquée par les méchants syndicats blablabla…vive la réforme. Ce que j’en comprends c’est qu’on veut juste faire des économies donc diminuer le salaire des pilotes (un coût parmi d’autres) en les mettant en concurrence avec des pilotes d’autres pays en créant une filiale à bas coût. C’est très banal.. Ben oui il en va de la « survie » de l’entreprise Air France qui existe depuis des dizaines d’années et qui traite très mal ses usagers (?!?) Mais évidemment ça ce n’est que le début, ça va bien plus loin quand on parle de « libéraliser ». Vilains pilotes qui peuvent encore résister, heureusement avec les drones géants bientôt on pourra se passer de pilotes et autres emmerdeurs ouf !!!! Que les pilotes défendent avant tout leur salaire ça passe assez mal car ils gagnent plus que vous (sans doute) et moi et Valls & Co se sont engouffrés dans la brèche…pour une fois qu’on peut taper sur un mouvement social et se lâcher en restant de gauche vu que les contestataires sont des nantis quelle aubaine !!!!! C’était ma réaction naturelle aussi mais il faut voir plus loin que cet aspect. Dans le transport aérien il faudrait si possible déréglementer, libéraliser bien davantage….et arriver à la situation des USA où…ça ne marche pas du tout ! Sapir (quel bonhomme à chaque fois qu’on nous sort un poncif « évident » sur le papier sur les bienfaits de la concurrence il répond par la raison…) en a parlé, aux USA les avions ne sont jamais à l’heure, il y a un pourcentage d’incidents sérieux et d’accidents bien plus élevé qu’en Europe etc. etc. Et ça coûte 0.X% de PIB si je me souviens bien de sa sortie sur le sujet ! Mais ça ne concerne pas les ultra riches qui ont leur jet privé quand il ne se heurte pas à un obstacle imprévu. La vraie avancée ne serait pas de diminuer le salaire des pilotes dans la transport aérien mais de se soucier là comme ailleurs de la crise écologique qui nous menace bien plus que la rente des pilotes. Mais de ça le libéralisme se moque…lutter contre la RENTE du pilote ou autre c’est bien plus important.

      Le texte évoque aussi la sécurité sociale…pour la réformer et la déréglementer ? Cela marcherait si bien s’il n’y avait que les mutuelles et (peut-être) une CMU pour que les sans dents ne provoquent pas d’épidémies (encore que tiens s’ils nous embêtent trop ?)…encore une fois le bon exemple des USA. Olivier Berruyer s’exprime assez souvent sur ce sujet pour rappeler que non ce n’est pas si évident que la concurrence fasse faire des économies et soit bénéfique dans le domaine de la santé.

      Il faut aussi déréglementer les routes, imaginez générer du profit en vous faisant payer un droit de passage sur la route que vos impôts ont financée !! Ah mince ça existe déjà en fait.

      Tout ça c’est de la blague…qui peut croire que le souci de « déréglementer » (miam miam reniflage de baratin : réforme, libération des forces vives, des énergies !!) vise à favoriser les clients ? Je suis client ou usager et ce dont je suis sûr c’est que tout le monde s’en fiche des clients les syndicats ET les gugusses qui veulent déréglementer…mais en tous cas le vilain pilote il est dans l’avion en même temps que moi et l’intérêt des clients n’est peut-être pas si commun avec celui des dérégle-menteurs de tout poil.

      Pour juguler une contestation contre les effets dévastateurs de la mondialisation dont ne tire parti que les 0.1% dans nos pays, contestation qui pourrait devenir générale il faut commencer par diviser les contestataires. Réveiller la guéguerre entre travailleur courageux du privé et travailleurs fainéants du public qui au final dans les 2 cas sont en majeure partie des gens des classes moyennes en voie de déclassement (voir la Grèce) est un classique qui marche bien, aussi bien que faire se disputer les Français entre droite et (fausse) gauche, OM et PSG et autres bêtises. Qui s’en est très bien sorti en Grèce ? Les travailleurs du privé au détriment de ceux du public ? Ou les « riches » qui ont sorti leur argent de Grèce ?
      Les chômeurs étant dans le privé les fonctionnaires taperont bientôt sur ces fainéants du privé qui ne travaillent pas du tout… On les y incite ces derniers jours dans les media et certains font directement le lien.

      Bref ce que je vois c’est que la lutte contre la finance folle n’a pas été entamée, que les banques n’ont pas été séparées comme il fallait le faire, que l’€ est toujours un carcan, que notre souveraineté populaire est bafouée etc. etc.
      Pour la fonction publique il y a un sujet bien sûr, Jacques Sapir encore lui a fait le constat d’une diminution de la part des fonctionnaires d’état (les plus utiles ?) au profit de fonctionnaires territoriaux dont certains sont certes embauchés en raison du désengagement de l’état mais beaucoup d’autres par clientélisme. Donc il y a sans doute bien un problème de rente et de copinage dans les fonctions publiques (et les fonctionnaires européens ? je n’en vois pas beaucoup dans les hôpitaux et dans les classes et ils n’ont même pas besoin de syndicats les malins !) mais c’est epsilon par rapport aux vrais enjeux actuels.

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  • Caramba! // 01.11.2014 à 18h06

    Un point de vue intéressant de Mr Gilles Perret, réalisateur

    https://www.youtube.com/watch?v=rFS1RciLBl8

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  • Paco // 01.11.2014 à 18h10

    proner le capitalisme vertueux relève effectivement de la paleontologie. je préfère pourtant cela aux discours creux d’un penseur du C.N.R.S. pour qui la politique est prise en otage par le vilain F.N. et l’économie par les méchants actionnaires.

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  • nebul_eu // 01.11.2014 à 18h37

    Pour éviter la collusion d’intérêts banques -politiques
    il suffit de présenter un budget équilibré et d’interdir à l’impôt de payer des crédits.

    or aujourd’hui on garantit chaque année 80 milliards de crédits nouveaux au secteur bancaire
    c’est mieux que la politique agricole commune, d’autant que le nombre de banques ayant été divisé par 20 , au fil des ans, on se retrouve avec un oligopole sur ce secteur

    80 milliards à se partager en trois c’est trop cool

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  • JPS1827 // 01.11.2014 à 18h56

    En fait je suis tout à fait d’accord avec Charles Gave sur le fond. Mon problème est que je ne crois plus qu’on puisse promouvoir un vrai système libéral où les profits ne soient pas transformés en rente : à partir d’un certain seuil, les dits profits donnent trop de pouvoir à ceux qui les détiennent, qui peuvent donc se déclarer au dessus des lois et transformer leur profits en rentes de façon quasi automatique.
    Ce qui m’a toujours stupéfié, c’est la fascination qu’exercent ces rentiers sur une partie des citoyens qui, bien que peu fortunés, se mettent à trouver ces rentes légitimes, et continuent à voter pour les mêmes quoi qu’il arrive.

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    • JPS1827 // 01.11.2014 à 20h57

      Par ailleurs (je me réponds à moi-même) il est évident que l’assimilation de salaires de fonctionnaires à des rentes est abusive, il s’agit de salaires payés par l’état avec une garantie d’emploi, ça n’a strictement rien à voir avec des rentes. De même des revenus (de certaines professions réglementées) non soumis à la concurrence sont des anomalies dans un paysage vraiment libéral, mais ce ne sont pas des rentes, ces revenus restent le produit d’un travail.

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      • Christophe Vieren // 01.11.2014 à 22h52

        Concernant (certaines) professions réglementées, c’est une rente de situation dans la mesure où 1) S’acheter une charge (de notaire) ou une officine (de pharmacie) n’est souvent possible que si l’on en hérite ; 2) Concernant les pharmacies, le prix des médicaments non remboursés sont libres et ne sont disponibles que chez les pharmaciens, en nombre limité par le numerus clausus. Comme si un fonctionnaire fixait et recevait le tarif des prestations qu’il délivre !!!!

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  • Serge // 01.11.2014 à 19h54

    Je suis une brêle dans ce domaine ,mais je n’aime pas qu’on m’embrouille .
    Les « socialistes » ont en effet capté tous les rouages de l’état à tous les échelons :du municipal au gouvernement ,en passant par le régional.
    Parce qu’ils ont renoncé à une économie saine et réelle,ils ont mis en place un système de rentes , d’aides clientélistes de toutes sortes ,créé des emplois sans avenir ,partagé le travail en petits boulots ,financé l’immigration ,multiplié les emplois dans l’EN,dans »le culturel »(et non pas la culture qui a un tout autre sens ),le social ,l’animation de toutes sortes etc ,mais je le redis ,au risque de passer pour un gros lourdingue …pour soutenir quoi ?
    La consommation ,et la consommation profite à qui ?
    Aux multinationales et à la grande distribution,qui ne sont pas que des commerçants,mais surtout des systèmes financiers .
    D’autre part,comme ça naïvement j’ai l’impression que le libéralisme pur ,débarrassé de l’état ,rêvé comme réglant tout ,seulement par la main invisible du marché,n’existe nulle part ,et n’a jamais existé .
    J’ai comme l’impression que partout,les capitalistes s’appuient et se servent de l’état quand ils peuvent,,mais seulement à leur profit ,ce qui étant bon pour eux ,ne l’est évidemment pas pour leurs concurrents .Un peu comme le bricomarché du coin veut obtenir l’autorisation de travailler le dimanche dans l’espoir que le Gédimat soit fermé .
    Démentez moisi je me trompe.
    Alors,sinon,chiche !
    Le libéralisme intégral,devrait à mon sens supprimer l’héritage .On devrait rebattre les cartes à la naissance .
    Car l’héritage,c’est quand même une sacrée rente pour l’avenir,au départ ,non ?

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    • olivier69 // 01.11.2014 à 20h33

      Bonsoir Serge, bonne question. 🙂
      je ne pense pas que le supprimer complètement serait souhaitable. Nous risquons de favoriser le gaspillage (sous certaines formes) par une consommation déjà bien folle. De même, certains puisent leur motivation (esprit d’innovation stimulé) dans le désir de transmission. Par contre, mettre des limites, oui, c’est une évidence….
      Cdlt

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  • Renaud // 01.11.2014 à 21h15

    Voici un bon coup de pied dans la fourmilière. Un coup de karcher dans la pensée économique, politique et financière. Mais après ce karcher pourtant salubre, on reste en partie sur sa faim.
    Le libéralisme, on le sait, n’est pas forcément libéral et sa symbiose avec le politique est un désastre. Le libéralisme est parfaitement acceptable, mais — en aval —, forcément, d’une
    — structure organique solide —. C’est à dire que la création de la monnaie et son contrôle soient dans des mains déléguées constitutionnellement par la société, donc par les producteurs dans leur ensemble, et que les banques ne prêtent que l’argent de leurs déposants; les producteurs sont — les seuls — qui donnent sa vraie valeur à la monnaie. Ce type de création monétaire et de contrôle de la monnaie doit être aussi naturel et solide que le sol qui nous porte sous nos pieds.

    Je ne peux pas m’étendre faute de disponibilité. Ainsi, à mon sens et je ne suis pas le seul et de loin, ces – deux liens suivants – traitent du fond de la question.

    —>1er lien: voici enfin le but recherché du progrès technique et technologique, la monétisation
    – enfin! – en rapport exact avec le progrès dans la production, c’est à dire la production en adéquation avec la distribution grâce à l’adéquation financière obtenue correspondant à la production, et non plus hypothéquée par les faiseurs d’argent en symbiose coupable avec le politique, donc l’État.
    Argent et production sont inséparables:
    peu de production = peu d’argent créé
    beaucoup de production = beaucoup d’argent créé
    production automatique = argent automatique

    http://fr.slideshare.net/martouf/presentation-revenu-de-base-inconditionnel-initiative-populaire-suisse

    —>2ème lien, (vidéo de 13 minutes) c’est la meilleure leçon d’économie de toutes !
    À retenir en toutes circonstance, sinon on passe à côté de la question principale comme l’on fait les marxistes et les libéraux, nous jetant dans la confusion depuis des générations!

    http://www.dailymotion.com/video/xfkmmz_les-dettes-publiques-louis-even_news

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  • Patrice // 01.11.2014 à 22h46

    A lire absolument: http://piketty.pse.ens.fr/lectures/fichiers/Capital%2021c%2002-03-2011.pdf
    Le « capital » de Piketty par Piketty lui-même version 2011 en 33 transparents.
    Et c’est lisible même sans être matheux.

    Exemple:

    Loi fondamentale du capitalisme: r>g
    (profit => le rendement du capital est supérieur au taux de croissance)
    Avec r > g, le capital accumulé dans le passé domine la richesse nouvelle,
    le rentier et le spéculateur dominent le cadre et l’entrepreneur,
    le passé dévore l’avenir.

    Conclusion:
    Sans une puissance publique assez forte pour dompter le capitalisme et le mettre au service de la
    démocratie, on court le risque d’inégalités aussi fortes que celles du 19e siècle et de déflagrations aussi terribles que celles du 20e siècle

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  • ril // 02.11.2014 à 00h33

    « Ce qui protège le faible, c’est la Loi, et non pas l’Etat. »

    Ah bon, mais les lois sont rédigées dans le cadre étatique constitutionnel d’élections législatives. Les libéraux tendance Hayek et Bastiat sont des crétins irrécupérables, niant toute possibilité de réchauffement climatique anthropique. De dangereux abrutis bornés…

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  • Thomas13 // 02.11.2014 à 18h46

    Je suis heureux qu’Olivier donne la voix à Charles Gave, figure française du libéralisme classique.

    Dans l’absolu, dans les principes, dans les idées directrices, dans la philosophie politique, je ne parviens à n’être que libéral, au sens classique j’entends. On a oublié en France que notre révolution portait ces idées libérales dont le principe fondamental est la défense des droits individuels, l’égalité en droit.

    Pourtant, Gave lui-même, ô combien intéressant dans ses analyses, semble prisonnier (ou disons aveuglé) par le libéralisme anglo-saxons. Si l’on copie le raisonnement de son article qui s’évertue à dénoncer le capitalisme sauvage derrière le soi-disant libéralisme ; alors on attend l’article où il dénoncera l’impérialisme occidental qui porte soi-disant les oripeaux du libre-échangisme. Serai-ce aller trop loin ? Les russes ont-ils le droit d’être un peuple libre, par exemple ?

    Même dans ses plus éminents représentants intellectuels, je suis orphelin d’un libéralisme à la Montesquieu qui nous remette les yeux en face des trous. Au final, même si je n’arrive pas à me définir autrement, suis-je vraiment un libéral alors si personne ne me représente ?

    En tous cas, grâce à Olivier, grâce à Charles Gave, grâce à MM. Todd, Sapir et Iconoclastes, des ponts se créent entre les bonnes volontés. Des ponts qui se soucient moins de leur idéologie que de la vérité. C’est à dire du meilleur rapport possible au réel dans un monde intellectuel dégénéré par la culture de masse. Ca fait plaisir.

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  • Tom // 02.11.2014 à 19h11

    Bonsoir
    Une remarque générale sur ce texte auquel je souscris à 100% néanmoins.
    Je pense que M. Gave devrait écrire « politiques et hauts fonctionnaires » quand il parle de ceux qui se sont bâti une rente. Je ne pense pas l’employée de préfecture puisse être considérée comme une rentière quand elle touchera sa pension certainement pas moins méritée qu’une employée dans une boite privée.
    En revanche que des hauts fonctionnaires formés par l’état pour le diriger soient de connivence avec les banques et les multinationales dans lesquelles ils font des aller-retours, cela j’en suis certain.

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  • Georges // 02.11.2014 à 20h17

    La rentabilité et l’efficacité de fonctionnement d’un système semblent être les seules motivations du propos. Le fait qu’il y ait des humains ne semble même pas l’effleurer.

    C’est la porte ouverte à un mauvais remake de l’histoire.

    Tous les moyens semblent bons pour essayer de faire rétrograder la société. On essaie de jouer sur le malaise pour essayer de faire passer n’importe quoi.

    Méfiance, il ne faut pas se laisser embarquer dans n’importe quel pseudo-raisonnement avec des affirmations. Il faut des analyses circonstanciées.

    Je suis inquiet en lisant certains commentaires qui montrent que quelques connaissances de base en histoire de la condition du peuple sont totalement inconnues.

    Je propose une chose : qu’on estime les revenus des auteurs, systématiquement, pour savoir avec quel intérêt ils parlent. « Dis moi combien tu gagnes, je te dirai ce que tu penses !!! ».

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  • Patrice // 02.11.2014 à 21h18

    Donc les-crises passe un article de propagande-manipulation d’un think tank néo-libéral, alors qu’il est censé lutter contre la propagande et ne pas avoir d’oeillères sur le néo-libéralisme à la sauce USA.

    Et quand finalement j’essaie de faire un petit topo éducatif, au cas où quelqu’un lirait, je suis censuré…..
    D’accord il n’était sûrement pas top ce topo, mais censurer sans bandeau « modéré » et sans mail d’explication je trouve ça …. inadmissible.

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  • Olivier // 03.11.2014 à 15h02

    Intéressant billet surtout dans la mesure où l’on peut songer (si ce n’est déjà fait par des auteurs) à élargir le sens de rente :
    * rente financière (dividendes, émoluments …) : le sens classique
    * rente de position : monopole, quasi monopole ou marche peu contestables (effectivement là Gave pointe le cœur du sujet : par « libéralisme » on dit qu’il faut flexibiliser alors que l’on ne casse aucunement les monopoles
    * rente sociale : effectivement, même si on ne doit pas arriver au démembrement « Thatcherien » des syndicats, il y a quelque chose à faire à ce niveau.

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    • Patrice // 03.11.2014 à 15h42

      Le terme de capitalisme de rente, au sens économique, s’applique aussi bien à l’immobilier qu’au pétrole ou à la finance.

      L’auteur joue sur les mots pour y inclure une « rente sociale » supposée, par exemple les syndicats, qu’il combat – car il est néo-libéral et qu’il faut détruire les syndicats pour déréguler le droit du travail.

      De même, l’auteur utilise une citation hors contexte de Mitterrand pour bien « activer » la cible PS; de même les articles récents sur le capitalisme de connivence sont utilisés contre le PS – les termes de connivence et corruption étant « matraqués » actuellement contre un gouvernement socialiste au pouvoir, qu’il faut discréditer pour les mêmes raisons: ramener au pouvoir un tenant du néo-libéralisme atlantiste (et non pas un gaulliste social – on verra ces attaques-là plus tard).

      Par contre, l’auteur ne combat nullement le capitalisme de rente. Car il est néo-libéral. Ni le capitalisme de connivence – par exemple celui qui a permis à Halliburton de s’exonérer des lois US sur l’eau, sur l’air, et sur l’environnement, et ce pour faire de la fracturation hydraulique.

      De même, l’auteur est pour le TAFTA; celui-ci est souhaité par les néo-libéraux, et dans le même temps ils vont critiquer le caractère « anti-démocratique » de l’union européenne qui le négocierait en secret – alors qu’elle s’y oppose en secret au lobbies néo-libéraux qui agissent en secret, et ce depuis la « mort » du cycle de Doha… voulu par les néo-libéraux.

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  • xavier // 04.11.2014 à 11h37

    Tout cela est bien beau et joliment dit mais comme d’habitude le la part des libéraux il n’y a pas le plus petit début de solution aux problèmes: les capitalistes rentiers sont très méchants, mais on ne sait pas comment faire pour qu’ils aient moins de pouvoir, à part d’avoir un état plus fort avec un gros bâton, soit la classique solution de l’état sécuritaire/totalitaire.
    Cette solution de facilité cache en fait le problème de base du capitalisme et de tout système qui devient totalitaire en général, et dont la solution est devenue un véritable « impensé » de tout les soit-disant libéraux qui pullulent dans les forums: si tout les systèmes favorisant la puissance finissent par devenir totalitaire, c’est parce qu’ils disposent d’une armée de gueux qui doivent obéir via des lois, ou une relation de subordination au travers du salariat. Enlever à une entreprise tout ses salariés, et sa puissance disparaît.
    Cette solution pourtant simple à mettre en œuvre n’est jamais abordé par les libéraux (par les capitalistes, cela semble normal puisqu’ils comptent justement sur l’asservissement de leurs sujets) car ils seront les premiers à utiliser ce moyen de pression à leur profit. La liberté des uns s’arrêtent à celles des libéraux, qu’ils veulent la plus grande possible.
    Finalement, les libéraux modernes sont un peu comme les démocrates grecs anciens: oui pour la démocratie, à condition que l’on garde les 80% d’esclaves pour faire le vrai travail (la démocratie pour épater la galerie en somme)

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