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4.janvier.20164.1.2016 // Les Crises

Comment traiter avec la Russie de Poutine ? Par Dominique Moïsi

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Texte de propagande russophone désormais classique, dans le principal quotidien économique lu par les dirigeants économiques, que je reprends pour discussion…

Source : Les Echos, Dominique Moïsi, 02-01-2015

On peut penser que la personnalité de Poutine ne contribue pas à renforcer les liens qui peuvent exister entre la Russie et l’Europe. – Shutterstock

Séduction de la force, mépris de la démocratie : les valeurs de Vladimir Poutine sont radicalement opposées à celles de l’Union européenne. Avant de se rapprocher de la Russie, il faut donc estimer froidement son rôle dans le monde.

Dans le débat passionné qui existe autour de la personnalité du maître du Kremlin, et face à l’activisme extérieur grandissant de Moscou, il convient de trouver un juste équilibre entre la simple naïveté complaisante et la pure crispation idéologique. Avant tout, pour aborder la « nouvelle question russe », une exigence de clarté s’impose. Elle commence par quelques vérités.

La première consiste à rejeter l’analogie par trop simpliste et commode avec la guerre froide. La période que nous vivons en 2016 n’est pas comparable avec celle qui va de 1947 à 1989, et ce pour au moins trois raisons. La Russie n’est pas l’URSS. L’Amérique d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. Enfin, la bipolarité du système international n’existe plus.

Ca c’est de l’analyse géopolitique !

La Russie de Poutine ne possède ni les moyens ni la motivation idéologique qui caractérisaient l’URSS. Tacticien plus que stratège, Poutine entend avant tout protéger son maintien au pouvoir en jouant la carte du nationalisme. De la même manière, l’Amérique d’Obama n’a que peu à voir avec celle du temps de la guerre froide de Truman à Reagan. Après les aventures militaires malheureuses de George W. Bush, elle n’en a ni les moyens ni la motivation.

Méchante Russie, Pauvre Amérique

La personnalité de Poutine ne contribue pas à renforcer les liens

La deuxième vérité passe par la réalité du pouvoir russe. Réfuter l’analogie avec la guerre froide est une chose. Faire abstraction de la nature du système politique en place à Moscou en est une autre. On peut trouver l’Amérique trop envahissante dans ses pratiques d’espionnage de ses alliés et trop indécise dans la définition et l’application de ses objectifs de politique étrangère. On peut juger son système politique dysfonctionnel, le niveau de violence qui existe dans la société américaine, en particulier à l’encontre de sa population noire, révoltant et intolérable. Et pourtant, il existe entre nous et eux ce lien fondamental et presque invisible qui s’appelle la démocratie et qui se traduit par le goût irrépressible de la liberté et la quête du bonheur individuel. Avant de nous décevoir, Obama nous a fait rêver, et ce pour de bonnes raisons. Il semblait incarner le meilleur de nous-mêmes et le triomphe d’une méritocratie ouverte et égalitaire.

Alors que Poutine est le fils d’Eltsine, et né milliardaire…

On peut penser à l’inverse que la personnalité de Poutine ne contribue pas à renforcer les liens qui peuvent exister entre la Russie et l’Europe. Elle aurait tendance à les distendre. « Nous n’avons pas les mêmes valeurs », proclamait une publicité fameuse en son temps.

Il serait donc intéressant de les définir.

Au passage, je rappelle que la Douma est élue à la proportionnelle, tous les courants y sont représentés…

La Russie ne pense qu’en termes de puissance

Il est intéressant de constater que la Russie et l’Union européenne souffrent de maux totalement opposés mais également dangereux. Victime d’une forme d’hyperréalisme, la Russie ne pense qu’en termes de puissance. Tout semble devoir être sacrifié à la quête de grandeur de la nation. L’idée de bonheur chère aux philosophes des Lumières ne semble pas avoir pénétré en profondeur l’âme russe, en dépit des nombreux échanges épistolaires entre Catherine II et Diderot.

Celle là, je pense qu’on va l’encadrer…

A l’inverse, l’Union européenne, dans sa quête d’un système postmoderne, semble avoir oublié délibérément le caractère tragique de l’histoire. Obsession de la puissance d’un côté, impasse faite sur sa dure réalité de l’autre, de Moscou à Bruxelles, on couvre toute la gamme des attitudes possibles face à la puissance.

Oui, ou alors entre un PAYS avec un PEUPLE, et, heu, un gros rien…

De Marine Le Pen en France à Donald Trump aux Etats-Unis ,

N’oublions pas de Marine Le Pen, c’est en lien direct avec l’article.

cet accent mis sur la puissance, tout autant que le style de Vladimir Poutine et sa vulgarité machiste, séduit les populistes,

mais pas les élitistes apparemment

et pas seulement eux. Séduction de la force, profond mépris de la démocratie: c’est bien là le problème. Car si la Russie n’est pas l’URSS, l’homme russe est resté, pour l’essentiel, un « Homo sovieticus ».

oui, un sous-homme quoi.

Pourquoi les journaux refusent-ils en revanche toute tribune ou on parle de l’homme allemand resté, pour l’essentiel, un « homo nazicus »

On l’encadre aussi celle là du coup…

Au lendemain de la chute de l’URSS, tous les espoirs semblaient pourtant permis, comme le disait à Oslo, en 2015, Svetlana Alexievitch, lors de son discours de réception du prix Nobel de littérature : « Nous avons raté l’opportunité qui s’ouvrait à nous dans les années 1990. La question était posée : quel type de pays devrions-nous être ? Un pays fort ou un pays de qualité où les hommes puissent vivre de façon décente ? » Une fois de plus, la Russie a fait le mauvais choix, au point que de nouveaux musées et monuments à la gloire de Staline voient régulièrement le jour dans de nombreuses villes russes. Le FSB, au pouvoir à travers Poutine, est l’héritier direct du KGB.

Et le goulag, le goulag…

Fixer des limites aux ambitions

Peut-on pour autant, au nom des valeurs, s’interdire tout rapprochement, même tactique, avec Moscou ? Pourquoi traiter la Russie de manière différente que l’Arabie saoudite, l’Egypte ou l’Iran, sans parler de la Chine ? La raison serait-elle la proximité géographique ? Moscou est une puissance européenne et nous menacerait plus que ne peuvent le faire Riyad, Le Caire, Téhéran ou Pékin ? Le critère différentiel serait-il plutôt celui de la proximité culturelle ? Peut-on et doit-on attendre plus d’un pays de culture partiellement européenne, que de pays orientaux ou asiatiques ?

La réalité est tout autre et passe par une estimation froide du rôle joué par la Russie dans le monde. On peut la résumer ainsi : où Moscou est-il un facteur d’ordre et où constitue-t-il à l’inverse un facteur de désordre ?

Ah, si c’est ça le critère d’analyse, ça va devenir TRÈS intéressant pour l’occident… Afghanistan, Irak, Somalie, Libye, Syrie…

Accepter le caractère incontournable de Moscou dans la recherche d’une solution politique en Syrie est déjà en soi discutable, mais ne peut signifier se jeter dans les bras de la Russie. Daech est un ennemi redoutable, mais dont la défaite est déjà programmée. L’objectif, légitime, d’anéantir le prétendu Etat islamique n’implique pas que l’on cesse de fixer des limites aux ambitions d’un pouvoir russe dont la nature profonde nous est étrangère, et doit le rester.

Dominique Moïsi

Source : Les Echos, Dominique Moïsi, 02-01-2015

Dominique Moïsi est un politologue et géopoliticien français. Il est conseiller spécial de l’IFRI (Institut français de relations internationales), après en avoir été le directeur adjoint. Il a enseigné à l’université Harvard et au Collège d’Europe.


En Bonus, pour contrebalancer, Raphaël Gluksmann analyse finement dans l’Obs :

Poutine vu par Glucksmann : « Lui, il aurait rasé Molenbeek »

Source : Raphaël Gluksmann, l’Obs, 04/01/2016

IL VA FAIRE 2016. Pour « l’Obs », une sélection de personnalités racontent ceux et celles qui marqueront la nouvelle année. Ici, Raphaël Glucksmann présente Vladimir Poutine.

L’essayiste Raphaël Glucksmann est auteur de « Génération Gueule de bois, manuel de lutte contre les réacs » (Allary éditions). Il présente ici le président russe Vladimir Poutine et s’inquiète de « la (très) résistible ascension du poutinisme, à l’extérieur et à l’intérieur de nos frontières ».

* * *

Bien calé dans le cockpit d’un avion de chasse, à cheval sur un tigre blanc de la Taïga, torse nu au milieu d’une rivière canne à pêche en main ou en costume avec Bachar al-Assad, il n’y a pas à discuter : Vladimir Poutine a une allure de « gagnant ». Alors que l’Europe et l’Amérique hésitent sur la bonne stratégie à suivre face à Daech, renoncent à réellement lutter contre le démembrement de l’Ukraine, semblent effrayés par deux millions de réfugiés et tétanisés par leurs propres démons populistes, le maître du Kremlin donne l’impression qu’il sait où il va et nous invite à le suivre.

« Un leader, un vrai » : voilà en quatre mots la définition d’un césarisme post-démocratique qui séduit bien au-delà des frontières russes, au cœur même de sociétés européennes doutant d’elles-mêmes et enclines à rejeter les principes qui les fondent depuis (au moins) 1945 dans la poubelle d’un « politiquement correct » suranné ou d’une « bien pensance » trop « féminine » pour l’époque.

Car 2015 a marqué le grand retour de la guerre dans nos vies et nos têtes. Entre les attentats de janvier et ceux de novembre, en passant par le succès des partis nationalistes un peu partout en Europe et la transformation de la mer Méditerranée en fosse commune pour migrants, l’année écoulée laisse désemparés les démocrates du Vieux Continent. Pas lui. Au contraire, il est dans son élément : cela fait 16 ans que son pays vit dans un état de guerre permanent, depuis son accession au pouvoir sur fond de conflit tchétchène et d’attentats louches à Moscou. Il sait et il fait. Le djihadisme ? Il avait prévu et prévenu :

Il faut buter les terroristes jusque dans les chiottes. »

Et tirer, au passage, la chasse sur 200.000 civils tchétchènes, les libertés russes, la souveraineté des voisins… Lui, il aurait exaucé le vœu d’Eric Zemmour après les massacres du 13 novembre à Paris, il aurait rasé Molenbeek, annexé la Belgique, fermé le « Nouvel Obs ». Et puis, il n’y aurait sans doute pas eu de 13 novembre, car, lui, il aurait envoyé, comme le réclamait instamment Hélène Carrère d’Encausse en citant alors le modèle de Grozny, son armée dans les banlieues françaises dès 2005 pour apprendre aux jeunes émeutiers les bonnes manières à coup d’opérations de nettoyage et de charniers.

« Il fait la guerre, lui au moins »

La Syrie ? Il avait, seul contre tous, proposé la « bonne » stratégie : il fallait aider Assad à massacrer son peuple bien plus tôt. Poutine analyse vite et agit promptement, lui. Peu importe que ses bombardiers ne ciblent que très peu les tueurs de Daesh, préférant frapper les autres groupes rebelles : il fait la guerre, lui au moins. Vraiment pas comme Obama ou comme Hollande.

Et les peuples d’Occident, meurtris par le terrorisme, veulent de l’action. Alors l’idée germe un peu partout de lui emboîter le pas, fut-ce en maintenant le boucher de Damas et en effaçant les dizaines de milliers de morts et les millions de déplacés. De toute façon, les révolutions – arabes ou est-européennes – ne peuvent mener qu’au chaos et à l’horreur. Et s’il faut mettre la main à la pâte pour valider cette théorie, Poutine armera les Assad de ce monde et répondra avec des tanks aux Maydan de cette terre.

La crise identitaire européenne qui se traduit en désastres électoraux successifs ? Il l’avait – elle aussi – anticipée et annoncée dans un discours remarquable de septembre 2013, prononcé devant un François Fillon visiblement ravi d’être là :

Les pays euro-atlantiques rejettent et oublient leurs racines, y compris les racines chrétiennes qui forment pourtant la base de leur civilisation.

Ils renoncent à tout fondement moral, nient toute identité nationale, religieuse ou sexuelle (…).

Les excès du politiquement correct y entraînent la promotion de la pédophilie. Cela nous mène à la décadence et à une crise morale terrible ».

Nous y sommes, en plein. Et il a la solution – « le rassemblement de tous les vrais patriotes européens » – comme les moyens de la mettre en place, via notamment les banques des oligarques qui l’entourent, comme la First Czech Russian Bank rendue célèbre chez nous par ses prêts au Front National.

« Il est incontournable »

Poutine est donc l’homme de l’année, ou plutôt du siècle qui naît, dans l’esprit des idéologues réactionnaires qui pullulent sur nos terres autrefois vaccinées contre le culte de la personnalité et la survalorisation de la force virile comme alpha et omega des relations sociales. Les anciens pestiférés d’extrême droite ayant désormais pignon sur rue parent l’ancien agent (de deuxième ordre) du KGB de toutes les « vertus » qu’ils se désespèrent de ne pas trouver en Hollande, Merkel ou Obama, construisant ainsi le mythe « Poutine ».

Les autres – ceux qui rejettent pareille mythologie pour le moins primaire – contemplent ses succès, concèdent qu’il « compte » et admettent que « rien ne pourra se faire sans lui », ni au Moyen-Orient, ni a fortiori en Europe de l’Est. Que voulez-vous ? Il est populaire chez lui, a réussi en Crimée, plongé l’Ukraine dans l’instabilité, s’est débarrassé de Saakachvili en Géorgie, exerce une influence déterminante sur les mollahs de Téhéran, porte à bouts de bras le régime de Damas, et nous chauffe l’hiver avec son gaz… Il n’est pas forcément sympathique, mais il est incontournable : faisons donc preuve de « real politik » et trouvons un « terrain d’entente ».

Le raisonnement n’est pas entièrement faux, mais il exagère son pouvoir et minore son hostilité à notre égard. En moins de deux ans, Vladimir Poutine a accumulé les erreurs et les paris hasardeux : il n’a pas vu venir la révolution de Maydan, poussant Viktor Yanoukovitch à la faute à force d’intransigeance anti-européenne, il a sous-estimé les capacités de résistance militaire ukrainiennes (ce qui l’obligea à une invasion directe le coupant de toute influence sur le jeu politique à Kiev), il a conduit l’économie russe dans le mur en se reposant uniquement sur une rente énergétique trop dépendante de cours du pétrole à la baisse, son projet grandiose d’Union Eurasienne ne séduit personne, il s’est embarqué dans le bourbier syrien sans possibilité réelle de victoire…

Il préside aux destinées d’un Empire fragile et n’a jamais été aussi détesté dans son voisinage. Ayant perdu les classes moyennes moscovites et petersbourgeoises, son régime repose sur une alliance bancale entre structures de force, oligarchie et assentiment des classes populaires. L’élite économique qui le soutenait jusqu’alors a peur des sanctions occidentales, les masses pauvres risquent de payer l’effondrement du prix du baril et les structures de force seules ne peuvent le maintenir indéfiniment au Kremlin.

« Il a une revanche à prendre »

Une politique sérieuse de containment pourrait calmer ses ardeurs. Elle suppose qu’on rejette le mythe de sa toute puissance et, à rebours, qu’on prenne au sérieux son agressivité à notre endroit. Ses actes comme ses mots expriment le ressentiment immense du jeune espion qui a vu son monde s’écrouler un soir de 1989 à Dresde : il a une revanche à prendre. Sur l’OTAN et, contrairement à ce qu’on prétend habituellement, plus encore sur l’Union Européenne : c’est l’UE qui séduit les peuples anciennement vassaux et c’est l’UE qui, bon an mal an et par-delà une faiblesse politico-militaire qu’il méprise, menace « son » modèle de société.

Il ne cessera donc pas d’œuvrer à sa défaite, externe et interne. C’est ainsi qu’il faut déchiffrer l’aide qu’il apporte aux mouvements anti-UE en Europe même, cette « cinquième colonne patriotique » que le père de l’Union Eurasienne, le philosophe néo-fasciste Alexandre Douguine, appelait de ses vœux le 31 mai 2014 à Vienne, devant le ban et l’arrière ban de la réaction continentale (dont Marion Maréchal Le Pen).

Il « compte » certes, mais il ne sera – réalistement – jamais un partenaire ou un allié. Le révisionnisme géopolitique – l’effacement de l’ordre européen issu de 1989 et 1991 – qui l’anime nie tout terrain d’entente possible avec l’Union Européenne. Nos dirigeants seraient bien avisés de le comprendre et de réagir ou ils seront co-responsables de cette farce tragique : la (très) résistible ascension du poutinisme. A l’extérieur et à l’intérieur de nos frontières.

Raphaël Glucksmann

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 04.01.2016 à 04h54

Je me suis bien marré en lisant ça, c’est tellement gros, on dirait que c’est pondu directement depuis le fin fond d’un bayou par un red neck à qui on aurait demandé de postuler pour le prix Goebbels 2016 avec prime financière pour le nombre de jours où il resterait en tête de la course entre la ponte et le prix (fin d’année), d’où l’intérêt de pondre en tout début d’année.

Ah, ça démarre classique (« maître du Kremlin », bing 100 dollars de prime), puis mensonger et standard (« la Russie n’est pas une démocratie » bing 1000 dollars, faut oser quand même), et on a même droit à une sorte de racisme bien colonial (nous homo sapiens, eux sous-hommes homo sovieticus). Et ça vire dans le grotesque (la démocratie serait une des valeurs de l’Union Européenne)(ah ah non sérieux), mal au bide.

Mais là où je trouve le texte bien maladroit (pour de la propagande), c’est d’évoquer les Etats-Unis : quel est le but, justifier le TAFTA en raison de notre proximité « culturelle » avec les US, avec lesquels on aurait les mêmes « valeurs » (le pognon)? Oulà, acrobaties et mauvaise foi en vue, comparer notre proximité de « valeurs » avec celles des US et celles de la Russie.

Voyons voir :
– démocratie : US non (selon Jimmy Carter) / Russie oui
= http://www.huffingtonpost.com/eric-zuesse/jimmy-carter-is-correct-t_b_7922788.html =
– peine de mort : US oui / Russie non
– OGMs : US oui / Russie non
– mariage homosexuel : US oui (2015) / Russie non
– napalm, Agent Orange, fiole de Colin Powell : US oui / Russie non
– guerres externes sans la demande du gouvernement local légitime : US oui / Russie non
– 1939-1945 soldats allemands tués : front ouest 20% / front est URSS 80%
– bombes atomiques sur villes : US x2 / Russie 0
– crises majeures exportées : US 1929, 2008 / Russie aucune
– continent : US Amérique / Russie Europe+Asie

Donc si je résume, la valeur avec laquelle on est les plus proches des US, c’est le mariage homo.
Les valeurs avec lesquelles on est les plus proches des Russes, c’est la démocratie, l’abolition de la peine de mort, l’interdiction des OGMs, le fait de ne pas jeter des bombes atomiques sur des villes et d’éviter d’avoir une ingérence extérieure illégale (sans la demande du gouvernement local)(oui bon, Libye d’accord). Et la Russie est un pays européen en plus!

Chevènement : « Il n’y a pas d’indépendance de la France sans une Russie forte »
= http://www.lecourrierderussie.com/2014/09/jean-pierre-chevenement-france-russie/ =

108 réactions et commentaires - Page 2

  • Lt Anderson // 04.01.2016 à 15h32

    Modifications.

    Je vais faire court au risque d’être modéré.

    Les propos de Moïsi et Glucksmann ne sont que pures mépris, haines, et xénophobie. On croirait lire des gens qui veulent une guerre d’extermination. Pourquoi mépris; et donc haine et xénophobie? Comment puis-je avancer de tels propos?
    Car jusqu’en 2014 j’avais une connaissance “journalistique”, un journaliste qui se qualifiait pompeusement de “journaliste freelance”, auteur d’un livre “fameux” (fumeux?) : “AZF Une Vérité Explosive”. Un machin souvent dénoncé comme “complotiste” par ceux à qui je l’avais recommandé, un comble quand vous lirez ce qui va suivre.
    Sur la question de l’Ukraine je n’ai eu droit qu’à la classique propagande anti-russe et anti-russophone : ce sont des rustres arriérés. Il qualifiait toute contradiction de « pro-poutine » et « complotiste ».
    Quand la question du cout d’état constitutionnel de Yeltsine en 1993 fut évoquée : les russes, ces abrutis, avaient par ignorance reconduit leurs “bourreaux” au pouvoir (les élections législatives avaient donne la majorité à la coalition de gauche de Routskoï-Khasboulatov), donc Yeltsine avait bien agi pour sauvegarder “les libertés et la démocratie”.
    Et quand pour finir je lui demandais “qui pour la Russie?” (vu que Poutine était un dictateur), sa réponse fut : Khodorkovski. Voilà, un oligarque, un pourri, auréolé de son martyr dans les geôles de Poutine. Le pov’ chou.
    Quel mépris, quelle haine, on se serait cru revenu au temps (février 1917-septembre 1917) où la bourgeoisie russe et son représentant Kerenski pensaient que, malgré la Constituante, une transition dictatoriale (coucou Kornilov) était nécessaire pour “éduquer” le peuple russe si arriéré et rustre.
    L’opinion de nos “intellectuels” adoubés par la Bourgeoisie n’a pas évoluée en un siècle.
    C’est beau le progrès.

    Finalement ce ne fut pas si court.

      +4

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  • Charlie Bermude // 04.01.2016 à 15h35

    Ce stratége , Moisi , meilleur que Poutine devrait méditer ceci qu’il est déconseillé de lutter sur deux fronts , çà divise les forces . Napoléon et Hitler , n’en n’avait qu’un apparemment , l’Angleterre n’étant pas considérée comme un front .
    Du coup les US n’ont pas de fronts du tout , étant une ile , à une échelle plus grande que l’Angleterre . Seulement deux océans , d’un coté la Russie ( parvenir à l’Atlantique n’est pas un pb majeur pour eux , surtout pas le ‘bouclier’ ) , de l’autre la Chine . çà craint un peu quand méme .

      +2

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  • -Marc- // 04.01.2016 à 15h49

    « Homo atlanticus » semble un peu à bout, et doit être dans un état de fébrilité et de lassitude intellectuelle drôlement avancés pour en être réduit à régurgiter une aussi piètre bouillie idéologique.

    Ces journalistes-mercenaires, qui vendent leur plume et leur cul au mieux disant, ont perdu à peu près toute capacité de persuasion, de manipulation et d’embrigadement. Ils continuent de cracher leur venin certes, mais celui-ci a perdu en toxicité et n’est plus vraiment dangereux.

      +4

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  • Charlie Bermude // 04.01.2016 à 15h54

    A propos du ‘bouclier’ anti-Russe , le sort d’une base militaire de fusées à téte nucléaires , c’est réglé en 15 minutes , 90% de pertes . Je tiens çà de source militaire .

      +1

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  • Paola44 // 04.01.2016 à 17h40

    On peut en rire, surtout avec les commentaires d’Olivier, moi je trouve ces deux articles effrayants. Il y a quand même une grande partie de ceux qui les lisent qui gobent tout ça…

      +7

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  • Frédéric // 04.01.2016 à 18h49

    Depuis l’été dernier, l' »Union » Européenne ne peut plus se targuer d’être démocratique puisqu’elle s’est torchée avec la volonté du peuple grec de changer de politique économique.

      +2

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  • thmos // 04.01.2016 à 18h52

    Il aura fallu 60 ans à Mr Moîsi pour reconnaitre sur France Inter que  » Israel a peut-être été une entreprise coloniale malheureuse  » donc en 2076 le même expert en tout reconnaîtra sans doute que les russes sont presque des êtres humains. ( Remarquons que de moins en moins de monde ose sortir « Les Echos » pendant les alertes aux bombardements )

      +0

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  • scorpionbleu // 04.01.2016 à 19h22

    Politiciens et gens de médias occidentaux deviennent fous de rage face au calme, à l’intelligence et à la puissance stratégique de Poutine !

    Poutine a pris la place de dirigeant et il s’y tient clairement.

    Pauvres gens ils délirent…!

    Le crime de Poutine ? Dirigeait en fonction des intérêts de son pays et surtout sans chercher à plaire ni se compromettre avec les USA ! C’est tout.

      +2

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  • scorpionbleu // 04.01.2016 à 19h28

    Politiciens et gens de médias occidentaux deviennent fous de rage face au calme, à l’intelligence et à la puissance stratégique de Poutine !

    Pauvres pseudo-journalistes ils délirent…!

    Le crime de Poutine ? Diriger en fonction des intérêts de son pays et surtout sans chercher à plaire ni se compromettre avec les USA ! C’est tout.

      +1

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  • Ailleret // 04.01.2016 à 19h43

    Reprenons l’introduction de M. Moïsi : « Séduction de la force, mépris de la démocratie : les valeurs de Vladimir Poutine sont radicalement opposées à celles de l’Union européenne ». L’UE a révélé ses « valeurs » en février 2014, quand elle a chaudement approuvé le coup de force de l’extrême droite ukrainienne contre le président démocratiquement élu, Viktor Ianoukovitch, et contre la majorité parlementaire ukrainienne, démocratiquement élue elle aussi. Pour ce qui est du respect de la démocratie par l’UE, demandez aux Grecs.
    A force de se payer de mots, les Moïsi et autres perroquets de la classe dirigeante mentent comme ils respirent.

      +4

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  • Ailleret // 04.01.2016 à 19h48

    Où l’on voit que les « valeurs » de nos élites consistent à trahir les principes.

      +1

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  • Ailleret // 04.01.2016 à 20h10

    Très fin, l’appel à la vigilance contre la « cinquième colonne patriotique ». La spéculation moïsienne sur le « ressentiment immense du jeune espion » Poutine, ce pauvre nabot du KGB, lors de la chute du Mur de Berlin, n’est pas mal non plus. Un article bien moïsi.

      +1

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  • JMDS // 04.01.2016 à 20h24

    Info truquée.
    Même les « films documentaires » supposés livrer les faits tels qu’ils sont : la principale chaîne TV nationale allemande, ZDF, aurait falsifié un reportage sur le Donbass en payant un acteur pour jouer le rôle d’un soldat russe, afin d’entretenir le climat de propagande anti-Poutine et de russophobie. Voir cette vidéo sous-titrée en français https://youtu.be/F3FzqKE_6VE .
    Source : Mondialisation.ca, 01 janvier 2016

      +5

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  • RGT // 04.01.2016 à 20h55

    J’ai commencé à lire le billet, puis je me suis arrêté à la remarque d’Olivier concernant « homo nazicus »…

    D’un coup, l’article original sentait VRAIMENT très mauvais (pour éviter un jeu de mots facile dont de nombreux commentaires doivent être farcis)…

    Il me semble que « Les Echos » est AUSSI largement subventionné par l’état pour « Défendre la Liberté de la Presse »…
    Il faut dire que leurs analyses sont TRÈS perspicaces pour un journal « économique » : Ils nous ont entre autres annoncé longtemps à l’avance la crise des subprimes.

    Bref, un torche-cul qui « en jette » sur le bureau d’un cadre sup’…

    Personnellement suite à cet article je n’oserais même pas l’utiliser pour un usage « alternatif ».
    J’aurais trop peur de souiller ce que je suis censé essuyer.

      +4

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  • zirgel // 04.01.2016 à 21h09

    « … Victime d’une forme d’hyperréalisme, la Russie ne pense qu’en termes de puissance. Tout semble devoir être sacrifié à la quête de grandeur de la nation. L’idée de bonheur chère aux philosophes des Lumières ne semble pas avoir pénétré en profondeur l’âme russe […] »

    […] les romans de Dostoïevski sont le mythe de l’humanité nouvelle, sortant du giron de l’âme russe. Mais un mythe implique la foi ; qu’on n’essaie pas d’appliquer à ces gens le critérium transparent de la raison ; nous ne les comprendrons qu’à l’aide du sentiment.
    Pour des hommes pratiques et de bon sens, des Anglais, des Américains, les quatre Karamazov sont quatre fous d’espèce différente, et tout le monde tragique de Dostoïevski une maison d’aliénés. L’alpha et l’oméga de tout être simple et sain, le désir de bonheur, leur est complètement indifférent.
    Jetons un coup d’œil sur les 50 000 volumes publiés chaque année en Europe : de quoi parlent-ils ? De la soif de bonheur. Une femme désire un homme ; un homme aspire à la richesse, à la puissance, à l’honneur. […] Regardons autour de nous, dans la rue, dans les boutiques, dans les salons illuminés, dans les pièces aux plafonds bas, qu’ y désirent les hommes ? Être heureux, contents, riches, puissants.
    Parmi les personnages de Dostoïevski, aucun n’y aspire, aucun. Nulle part ils ne s’arrêtent, même pas devant le bonheur ; ils tiennent à continuer leur route ; ILS ONT CETTE ÂME SUPÉRIEURE, qui se torture elle-même. Il leur est indifférent d’être heureux, d’être contents. […]
    Sont-ils modérés, flegmatiques, indifférents ou ascètes ? Nullement. Ce sont les hommes d’un recommencement. […] Ce ne sont pas des êtres faibles, des Lovelace, des Hamlet, des Werther, ils ont des muscles d’acier. […]
    Ce monde russe, comme au premier contact il nous paraît sombre, confus, étranger et hostile ; sa souffrance déborde, et cette terre, selon le mot terrible d’Ivan Karamazov, est trempée de larmes jusqu’en ses profondeurs.
    Mais de même que Dostoïevski produit l’impression d’un rustre, terreux, déprimé, voûté, jusqu’à ce que le rayonnement de son front éclaire ses traits avilis et que la foi en illumine la profondeur, de même dans son oeuvre la lumière spirituelle illumine la matière inerte. […]
    Stefan ZWEIG « Trois Maîtres – Balzac, Dickens, Dostoïevski.

    Le propagandiste Moisi devrait avoir la décence de se taire (pour rester polie).

    Merci Olivier pour votre travail de titan, et BONNE ANNÉE à tous.

      +6

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  • grand-père // 04.01.2016 à 22h00

    Malgré tous ces commentaires intelligents, je ne peux que m’attrister du fossé qui existe entre les gens, minoritaires, qui font l’effort de se « ré-informer » et les millions de personnes qui se contentent des médias du système. Il y a de la fierté à être « David » contre Goliath, mais la disproportion des forces est désespérante.
    Merci pour cet article.

      +8

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  • Patrice // 05.01.2016 à 00h35

    Une étude du centre Levada (pas du tout pro-Poutine mais globalement plutot crédible) il y a deux ou trois ans nous expliquait que, pour les russes, le fait que Poutine apparaisse comme un homme fort (sportif pilote judoka etc) n’avait strictement aucune importance. Plus aucun intéret.
    En 2000 quand la Russie était dans le 36ème dessous oui ça avait de l’importance: il n’y avait que ça, la « carrure » de Poutine, sa communication.
    Mais maintenant c’est la Russie qui est redevenue forte, alors les qualités physiques de leurs dirigeants les russes s’en moquent car ils n’en ont simplement plus besoin. En plus Poutine a 60ans alors….
    Par contre la propagande occidentale est restée « verrouillée » la-dessus sans se rendre compte du ridicule qui accable à chaque fois le « journaliste » ou « politologue » qui utilise cette ficelle.

      +2

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  • Pascalcs // 05.01.2016 à 05h00

    Faut il que les gouvernements profonds du bloc occidental commencent à sérieusement s’inquiéter de l’effritement de leurs positions et des lézardes de plus en plus nombreuses et larges dans leur bel édifice, pour faire sonner la charge par des commis « respectables » capables de commentaires aussi grotesques que disproportionnés.
    Comme Olivier n’a certainement pas voulu hacher la lecture de ce florilège d’absurdités par d’innombrables (mais nécessaires rappels), je me permettrai, avec le privilège qui nous est accordé de pouvoir s’exprimer librement sur ce site, d’en rajouter quelques uns parmi les plus occultés

    Commençons donc avec l’oeuvre épistolaire de Moïsi:

    « Lien invisible qui s’appelle la démocratie et qui nous unie ».
    Sans revenir sur la sortie récente de l’honorable Juncker rappelée plus haut, je rappèlerai qu’en 2014-2015, les grandes banques US ont déménagé leur siège New Yorkais pour s’installer directement dans l’édifice même du Capitole à Washington.
    http://www.newyorker.com/humor/borowitz-report/citigroup-move-headquarters-u-s-capitol-building
    Comme le dit le texte du New Yorker, histoire d’économiser le temps des employés de Citibank pour voyager constamment de New York à Washington, histoire de donner aux élus, leurs ordres de marche…la belle valeur démocratique que voilà et que nous partageons bien entendu.

    « La Russie ne pense qu’en terme de puissance »….mais certainement pas le grand pays démocratique US dont le budget de défense dépasse celui des dix pays suivants en terme de dépenses militaires.

    « Poutine est l’héritier direct du KGB »….
    Mais certainement pas Georges H. Bush qui etait le directeur de la CIA avant de devenir President.

    « Moscou facteur d’ordre ou de désordre »….
    parce que les pays occidentaux sont, eux, facteur d’ordre depuis 25 ans dans le monde. Parlons Somalie, Irak,Afghanistan, Syrie, Libye, Syrie, Ukraine, etc… L’ordre occidental y règne comme chacun sait.

    Passons au grandioses diatribes de Raphaël Glucksman

    « 16 ans que son pays vit dans un état de guerre permanente »
    Parce que les US ne sont pas en état de guerre permanente depuis 1941 eux…

    « Il aurait rasé Molenbeek »
    ….oui, comme il a rasé Charm el Cheir après l’attentat contre l’Airbus qui a coûté plus de 200 morts russes en Novembre dernier….

    « Il aurait lâché l’armée dans les banlieues pour remettre les jeunes au pas »
    En attendant, après l’attentat du Marathon de Boston et les événements de Ferguson dans le Missouri, c’était qui dans les rues des banlieues de ces charmantes bourgades? Des 68ards sur le retour?

    « Il fallait aider Assad à massacrer son peuple »…
    Et surtout ne rien dire à propos de la Turquie OTANIENNE qui facilite ou fournit des armes chimiques aux terroristes anti-Assad pour massacrer le peuple syrien.

    « Le boucher de Damas »….
    Vue que 20 ans de guerres occidentales dans les pays musulmans en est à 4 millions de morts, entre bouchers, on se reconnaît rapidement et on parle la même langue.

    « Poutine arme les Assad »….
    Parce que Washington n’arme pas DAECH et les armes de ceux-ci sont des cadeaux Bonux.

    « Poutine est donc l’homme de l’année »…
    Il le mérite certainement plus que Mme Merkel désignée par Time Magazine.

    « Il a plongé l’Ukraine dans l’instabilité »…
    Parce qu’il n’a jamais entendu parler de Victoria « F..k Europe » Nuland le grand Rapha. Il faut dire que sa femme lui doit certainement son job à la Miss Nuland.

    « Il conduit l’économie Russe dans le mur »…
    Oui c’est certain qu’avec 17% de dette sur PNB, elle est complètement dans le mur l’économie Russe.

    « Les masses pauvres risquent de payer l’effondrement du prix du baril »….
    Oui parce que notre Rapha, il a jamais entendu parler de ce qui se passe actuellement en Albera au Canada. Là bas, l’effondrement du prix du baril, c’est une douceur pour les pauvres.

    Bon j’arrête là et remercie les lecteurs qui seront restés jusqu’au bout pour lire mi commentaire.
    Je suis réellement triste d’avoir dépassé la cinquantaine pour m’apercevoir tous les jours un peu plus que rien n’a changé depuis les plus sombres années en Europe.

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    • PasGlopPasGlop // 05.01.2016 à 20h49

      Allez ! J’en rajoute une pour la route …

      « Poutine … un ancien du KGB »

      Nos « Journaleux Spécialistes » oublient de mentionner que Bush Père était un ancien de la CIA …
      Je dirais même plus c’en était même le Boss !!!

      Mais faut pas leur en vouloir à nos « Journaleux Spécialistes », l’AFP avait « oublié » de leur dire !

        +2

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  • Astatruc // 05.01.2016 à 11h27

    http://www.cerclepouchkine.com/

    Le cercle Pouchkine a vocation à contribuer au rapprochement entre la France et la Russie notamment en favorisant un dialogue efficace au sein de la société civile entre les jeunes pousses issues des milieux politiques, économiques, associatifs et culturels

      +1

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  • theuric // 05.01.2016 à 16h15

    Au-delà du ton et de la superficialité des propos de Monsieur Moïsi, le pire est, à mon sens, son incroyable incompréhension de ce que peut être la géostratégie, lui qui, paraît-il, en étudierait les arcanes.
    Passons rapidement sur les emballements de Monsieur Glucksmann dus aux projections qu’il fait de lui-même et de son camp sur Monsieur Poutine et sur la Russie, processus psychanalytique classique pour ne pas voir ses propres défauts.
    Quoi qu’il en soit la Russie est, avec la Grande-Bretagne et les pays nord et sud-méditerranéens, nos alliés naturels, ainsi que ceux des Balkans.
    Tant que tous les chefs de l’état de ces nations et de la nôtre n’auront pas compris cela, nous ne ferons que tourner en rond.
    Cela n’empêchant pas d’avoir de nombreux échanges avec les autres pays, mais nos intérêts géostratégiques se trouvent là et nul part ailleurs.
    D’ailleurs, Israël commence, lui, à le comprendre, qui effectue un virage à 180° en direction des russes, et vous verrez que l’Égypte suivra, si ce n’est pas déjà fait.

      +0

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  • Pierre // 05.01.2016 à 19h11

    Vu de l’Est et bref : cet article est intéressant, le fait qu’il soit paru dans les « Echos » signe le parfait désintéressement de votre pays au développement économique avec la Russie et en Russie (des investissements français) dans une grande partie de vos milieux d’affaires. Avec humour et cynisme (par la force des choses) tant mieux ! Cela permettra à des pays « moins agressifs » de remplacer ces Français « anti-soviétiques » un temps et maintenant anti-russes. Il y a bien un vrai problème français à l’égard de la Russie et depuis longtemps. Seules les situations catastrophiques semblent réveiller l’intelligence de certains vrais patriotes français (comme l’a suggéré Chevènement dans ses réflexions sur la Russie, et j’élargirais à d’autres pays d’Europe de l’Est , (la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Bulgarie et partiellement la Roumanie ne sont pas un vrai objet d’attentions par vos dirigeants actuels et ce désintéressement ne sera qu’une source d’affaiblissement sérieux et durable).

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  • François Carmignola // 05.01.2016 à 22h18

    Il est effectivement assez inquiétant qu’un tel monceau d’âneries soit déversé publiquement.
    D’un autre coté, c’est un éditorial payé pour rendre service à un vieillard efféminé qui ne séduit plus grand monde et dont l’âge mur passé pendant la guerre froide a totalement obscurci le jugement.

    Simplement il nous faut réaliser que cette opinion est sans doute celle des dirigeants français actuels: ce qui permet de comprendre l’erreur catastrophique que fit la démocratie française en 2012 en mettant à sa tête une pareille bande de tarés.

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  • Antoine // 06.01.2016 à 15h43

    Leur pensée est exactement la même que celle des Américains à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ils reprennent texto le même discours: les Etats-Unis, c’est bien; la Russie c’est mal.

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  • Pierre // 07.01.2016 à 06h33

    Vu de l’Est et bref
    Le fait que ce soit « les Echos » qui publient cet article montre le parfait désintéressement d’une partie des milieux d’affaires français pour le développement économique en Russie (er les investissements français). Avec un cynisme par force des choses on peut dire tant mieux ! Cela laissera la place à des « pays moins agressifs » pour développer leurs relations avec la Russie. D’une manière générale, la France se désintéresse actuellement de l’Europe de l’Est . Tout ceci ne fera qu’aggraver l’affaiblissement de votre pays.Seuls quelques Français, avec un vrai souci patriote, comme Chevènement, vous alerte sur l’attitude qu’il faudrait adopter avec la Russie.

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  • jacques T // 08.01.2016 à 10h57

    Dominique Moïsi !!!
    je me souviens d’une interview télévisée en 2003, ou un journaliste lui faisait remarquer que l’existence des « armes de destructions massives » n’était pas prouvée; il rétorquait avec un aplomb cosmopolite, un sourire condescendant et une bouche gourmande: « mais nous les trouverons »
    tout est dit !!!

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  • amer // 11.01.2016 à 23h53
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