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Commentaire recommandé

Incognitototo // 30.01.2021 à 19h11

Il est vraiment bien cet homme. Même si on peut avoir quelques points de désaccord sur des détails, il a une vision transversale et systémique des problèmes, c’est vraiment une voie et une voix à suivre.

Par contre je ne sais pas comment interpréter une sorte « d’angélisme » qui transparaît dans ses propos, où il ne semble pas bien prendre en compte les forces qui s’opposent et s’opposeront par tous moyens (y compris par la guerre) à tous changements. Penser, par exemple, que ce sont les gens d’HEC qui peuvent réformer le système comptable pour tenir compte des dettes écologiques des entreprises, c’est demander à un pyromane maladif d’éteindre un incendie, idem pour les marchés financiers et autres…

Bref, je reste sur ma faim pour tout ce qui concerne comment on passe de la parole aux actes et comment on « renverse la table »…

39 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 30.01.2021 à 07h12

    Stress hydrique: la carte fait des hypothèses. Sur quoi reposent-elles? L’Espagne et l’Italie en rouge, la France en orange et l’Allemagne en jaune. Je veux bien, en attendant c’est l’Allemagne qui souffre de la sécheresse depuis 2018, et le sud de la France qui reçoit épisode méditerranéen après épisode.

    On peut prévoir la montée des températures, prévoir les conséquences locales relève du charlatanisme, car il n’existe aucun modèle fiable sur l’augmentation de la nébulosité.

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    • bogdan // 30.01.2021 à 08h15

      L’Alaska en rouge parce que les usa en rouge, ça ne fait pas sérieux.

      De plus, il s’agit de l’utilisation de l’eau divisée par ses « réserves ». Or en France l’agriculture intensive est un des gros consommateurs d’eau. Cela me semble introduire un biais.

      Par contre, un épisode méditerranéen ne recharge en rien les nappes phréatiques. Les premiers centimètres des sols gorgés d’eau de pluie intense bloquent la pénétration des gouttes d’eau suivantes qui ruissellent (encore plus en montagne).

      Et ne regardez pas une

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      • LibEgaFra // 30.01.2021 à 12h49

        « Par contre, un épisode méditerranéen ne recharge en rien les nappes phréatiques. »

        Cela dépend de la durée de l’épisode, mais ce n’est jamais « rien ». Quand un épisode dure 48 heures, c’est bien plus que « rien ». Depuis 2018 moins de pluies sur le nord-est de la France et l’Allemagne, plus sur le sud de la France. C’est une tendance sur trois ans, je ne fais pas d’ « hypothèses » pour le futur comme certains charlatans.

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        • MS // 30.01.2021 à 12h56

          Il me semble que si tout le monde s’accorde sur le réchauffement climatique, les modèles ne permettent pas bien de dire quelle régions seront affectées en priorité – toutes les solutions des équations sont très sensibles aux conditions initiales ( comportement chaotique) et donc je pense que l’Allemagne peut très bien être la zone la plus affectée une année et le sud de la France l’année suivante.

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    • SDF // 30.01.2021 à 09h00

      « On peut prévoir la montée des températures, prévoir les conséquences locales relève du charlatanisme »
      C’est bien pour cette raison que Gael GIRAUD insiste sur le fait que ce qu’il présente ne doit pas être considéré comme des prévisions: 27:50.

      Biais cognitif, quand tu nous tiens…

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      • LibEgaFra // 30.01.2021 à 12h29

        Sophisme. Ai-je parlé de prévision météo? Non j’ai parlé de modèle…

        Pourquoi avez vous omis de citer la suite?

        « ce sont des scénarios construits sous un certain nombre d’hypothèses donc c’est de la modélisation prospective donc c’est pas des bulletins météo qu’on entend le matin à la radio puisqu’on est absolument incapable de faire de la prédiction à ce niveau d’abord de généralité et puis surtout à long terme de cette manière là, tout ce qu’on est capable de faire c’est de faire tourner des modèles et de faire des hypothèses et dire voilà sous ces hypothèses SI ELLES SONT VRAIES ET SI NOTRE MODELE N’EST PAS TROP FAUX, voila ce qui vraisemblablement devrait arriver. »

        C’est moi qui souligne.

        SI, SI, SI… avec des si on peut faire dire n’importe quoi aux modèles. Construire des modèles sur des hypothèses non vérifiées n’est pas de la science, c’est du charlatanisme. Malheureusement on en voit de plus en plus et dans tous les domaines.

        Biais cognitif, quand tu nous tiens…

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        • SDF // 30.01.2021 à 16h19

          « Sophisme. Ai-je parlé de prévision météo? »
          Ni Gael GIRAUD ni vous ni moi n’avons fait référence à des prévisions méteo.
          Mais vous avez employé 2 fois dans la même phrase le verbe « prévoir » –> prévision –> réponse de Gael GIRAUD.
          Sophisme?

          « Construire des modèles sur des hypothèses non vérifiées n’est pas de la science, c’est du charlatanisme.  »
          Construire des modèles sur des hypothèses non vérifiées n’est pas du charlatanisme. C’est la première étape de la méthode scientifique. Sachant qu’après on soumet ce modèle/théorie à l’épreuve de la réalité: expérience/observation.
          Ce petit schémas résume bien la méthode scientifique: https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_scientifique#/media/Fichier:M%C3%A9thode_scientifique.jpg

          Biais cognitif, quand tu nous tiens…

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          • LibEgaFra // 31.01.2021 à 06h25

            « Ni Gael GIRAUD ni vous ni moi n’avons fait référence à des prévisions méteo »

            Suffit pourtant de lire:

             » c’est de la modélisation prospective donc c’est pas des bulletins météo qu’on entend le matin à la radio »

            « Construire des modèles sur des hypothèses non vérifiées n’est pas du charlatanisme. C’est la première étape de la méthode scientifique. »

            Bien sûr que non. Sur le schéma que vous proposez il est question d’une expérience pour tester l’hypothèse et donc la vérifier. Dans les hypothèses sur le climat aucune expérience n’est possible. C’est pourquoi on obtient des « résultats » comme celui-ci:

            http://www.foreccast.eu/wmedias/original/changement_climatique/giec/ElevationTemperatures_ScenariosGIEC.png

            Qui est un autre cas de charlatanisme, car irréfutable. Or ce qui fait d’une proposition qu’elle est scientifique, c’est sa réfutabilité.

            Relisez:

            « sous ces hypothèses SI ELLES SONT VRAIES ET SI NOTRE MODELE N’EST PAS TROP FAUX, voila ce qui vraisemblablement devrait arriver. »

            Si, si, vraisemblablement, devrait… Irréfutable! Et vous osez appeler cela de la science? Autant consulter un devin, cela coûtera moins cher à la société.

            Mauvaise foi quand tu nous tiens…

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            • SDF // 31.01.2021 à 11h47

              « Bien sûr que non. »
              Vous ne cherchez pas à déterminer si ce que je dis est vrai ou faux. Vous cherchez tous les arguments à votre portée pour essayer de démontrer que j’ai tort parce que je vous contredis. Ce faisant, vous tombez inéluctablement dans le biais de confirmation et certainement d’autres…
              Quand Einstein a proposé sa théorie de la relativité, il n’a pas proposé d’expérience pour la démontrer. Il a simplement proposé d’observer le positionnement des étoiles situées à proximité du soleil. Etoiles qu’on ne peut observer que durant une éclipse de soleil. L’observation a été faite: les étoiles n’étaient pas à la même position que quand le soleil n’est pas là pour courber l’espace temps –> théorie validée.
              Si vous n’avez pas la culture scientifique suffisante pour avancer des arguments valables pour contredire le GIEC ou tout autre sujet de cet ordre, il est préférable de vous abstenir.
              Ceci dit, je ne vais pas consacrer plus de temps à vous apporter sur un plateau des arguments qui contredisent vos commentaires climatosceptiques. Il vous appartient de faire cet effort et de leur accorder un minimum de crédit. Cela ne pourra se produire qu’à condition que vous envisagiez la possibilité d’être dans l’erreur. Vous n’en donnez jamais le signe.

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            • SDF // 01.02.2021 à 11h36

              « Dès votre première « réponse » vous avez eu recours à l’insulte »
              Laquelle? Biais cognitif? Renseignez vous: les biais cognitif touchent tout le monde. Dire à quelqu’un qu’il se trompe n’est pas l’insulter. C’est lui rendre service.

              « Où ai-je contredit le Giec?  »
              Il suffit de vous lire.
              31.01.2021 à 06h29: Vous présentez un graphe de JR Christy qui appuie votre thèse que tous les modèles (donc ceux du GIEC repris dans le graphe) sont faux et criez au charlatanisme. Je présente alors un article qui indique que son graphe est faux et m’en réfère à un article du présent site pour vous orienter vers de meilleures données.

              « Cela fait des lustres que je dis: augmentation du taux de CO2 = réchauffement. »
              Dans ce cas, pourquoi dire que tous les modèles du GIEC relèvent du charlatanisme? Et pourquoi prendre comme référence le Dr John Christy, ancien rédacteur principal du GIEC en 2001, qui a écrit dans un article du Wall Street Journal (1er novembre 2007) : « Je suis certain que la majorité de mes collègues au GIEC sont embarrassés quand je dis que je ne vois aucune catastrophe à venir ni une crainte prouvant que l’activité humaine est responsable du réchauffement que nous constatons. »
              Quand je pose ces questions, je n’attends pas de réponse de votre part. Je me contente juste de mettre en évidence vos propres contradictions.

              « vous ne faites que vous en prendre à ma personne »
              A vos écrits plutôt. Je ne vous connais pas.

              « en travestissant ma pensée »
              Ref ci-dessus: vous la travestissez tout seul apparemment.

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          • SDF // 31.01.2021 à 09h05

            JR Christy VS the GIEC…
            Lisez donc cet article, il y fait référence au travail de Christy:
            https://www.theguardian.com/environment/climate-consensus-97-per-cent/2017/may/11/more-errors-identified-in-contrarian-climate-scientists-temperature-estimates
            Je recommande aussi celui-ci aussi (pas besoin d’aller très loin):
            https://www.les-crises.fr/les-cinq-piliers-malhonnetes-du-climato-scepticisme-par-mark-maslin/
            Vous y verrez notamment cette photo: https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2020/01/3-2.png

            Je recommande aussi de vous renseigner sur la démarche scientifique. C’est important. Et cela vous permettra peut-être de revenir sur votre tendance compulsive à identifier à tort et à travers du sophisme, de la mauvaise foi, du charlatanisme. Nous verrons bien. Compte tenu de votre production sur ce site, je reste toutefois pessimiste.

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          • SDF // 31.01.2021 à 12h10

            « et que vous prétendez que ce ne sont pas des prévisions.  »
            Je ne prétends rien: je me borne à indiquer que vous parlez de prévisions alors que Gael GIRAUD s’en défend.

            « Quand une « démarche scientifique » se traduit par des « si », par des « vraisemblablement », par des « conditionnels », désolé nous ne sommes pas dans la science. »
            Vous persistez: Gael GIRAUD n’a jamais prétendu que son modèle donnait des prévisions incontestables. Il serait un charlatan (pour reprendre vos termes) dans le cas contraire. Il propose un modèle dont il souligne les potentielles faiblesses. Ces faiblesses seront confirmées/infirmées par l’observation. Et dans le cas où certaines seraient confirmées, elles serviront à modifier le modèle pour le faire mieux coller à la réalité et peut-être proposer des projections plus réalistes. Et là, si vous consentez à faire un petit effort de compréhension, vous reconnaitrez le cycle de la méthode scientifique que j’ai posté.
            La science sait gérer les incertitudes, les conditionnels, les erreurs, les méconnaissances. Et vous?

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          • SDF // 31.01.2021 à 13h20

            NB: vous parlez de sophisme, je parle de biais cognitif.
            Quand vous parlez de sophisme, vous sous-entendez que je trompe en toute connaissance de cause mon interlocuteur. Vous m’attribuez une intention dont vous ignorez tout.
            Quand je parle de biais cognitif, je sous-entends que vous êtes la victime de votre cerveau. Je ne vous attribue aucune intention.

            En revanche, j’identifie chez vous une volonté de ne jamais admettre une quelconque erreur de jugement. Ce qui rend tout échange stérile.

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    • Fabrice // 30.01.2021 à 09h04

      une seule citation je pense résume votre pensée « il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » mais je vous certifie que dans bon nombres de régions chaque année le problème devient de plus en plus dramatique dans les périodes ou le besoin est de plus en plus grands je vous invite à lire ceci :

      https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/23/secheresse-la-france-frappee-de-plein-fouet_5492321_3244.html

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      • bogdan // 30.01.2021 à 12h38

        un ami qui a une maison en Vendée a appris, l’année dernière, de son pepinieriste du coin qu’il vallait mieux dorénavant planter des plantes méditerranéennes dans les jardins vendéens.

        Alors incontestablement la sécheresse gagne. Voir les arrêts de tranches de centrales nucléaires en 2020 pour débit d’eau insuffisant.

        Sans parler des canicules dorénavant à répétition (en été comment hiver -anomalies de douceur en hiver-)

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        • LibEgaFra // 30.01.2021 à 12h52

          Si la température augmente et que les précipitations restent identiques, la sécheresse est inévitable à terme. En Allemagne les hêtres, les pins sylvestres et même les genévriers sont menacés par le déficit en pluies. Qui l’eut cru?

          Autre danger, les incendies de forêts.

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          • Belloc // 31.01.2021 à 11h31

            Tous les résineux et feuillus ! Dans l’est où j’habite périodiquement, il y a 100 ha de forêt. Difficile d’imaginer que ces espaces peuvent se transformer en un véritable brasier l’été en pleine chaleur et pourtant, c’est bien possible.

            Tout ceci n’est pas une légende.

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      • LibEgaFra // 30.01.2021 à 13h12

        Je vous remercie pour votre citation, mais vous devriez plutôt l’adresser à ceux qui ne veulent pas entendre ce qui est dit ici (27′ 10 »):

        « Est-ce que le mode de production et de consommation actuel est compatible avec la contrainte écologique, la réponse est non, c’est sûr que non. » …cela « nous emmène dans le mur. »

        Je connais déjà les réactions quand il est question de baisser le niveau de consommation

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        • utopiste // 01.02.2021 à 17h28

          Remarque sans autres commentaires : Modes = Niveaux ?

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  • florian lebaroudeur // 30.01.2021 à 12h12

    Le graphique avec le rapport Empreinte écologique – Développement Humain retient particulièrement mon attention. Aucun pays ne rentre dans le rectangle tant souhaité, le seul qui y a fait une incursion c’est Cuba dans les années 1990 quand la population s’est convertit autoritairement en mode survie à l’agriculture suite à son isolement du à la chute du bloc soviétique.

    Donc cela supposerait d’abandonner à la fois la démocratie, l’industrie et l’ouverture des frontières. Or à ma connaissance, il n’existe aucun mouvement idéologique prêt à sacrifier les 3. La seule organisation qui tient la corde pour ce sale travail c’est le bon vieux féodalisme.

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    • X // 30.01.2021 à 14h13

      Donc cela supposerait d’abandonner à la fois la démocratie, l’industrie et l’ouverture des frontières… et implique que la majorité des habitants des zones rurales soit habillée en haillons… et n’ai pas accès aux produits alimentaires d’importation (chez nous en France, ça ferait très bizarre; une vraie révolution dans le régime alimentaire)… et exploite durement la population animale (chevaux, etc.)…

      Le féodalisme, dites-vous? Ouais. Ou la mafia, ce qui n’est pas très différent.

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      • Philippe T. // 30.01.2021 à 17h35

        Avec un programme pareil, difficile de parvenir au pouvoir par le suffrage universel.
        Et difficile d’y rester en conservant des élections tous les cinq ans.

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      • Linder // 31.01.2021 à 05h40

        Ces écolos ne sont pas des pastèques mais des radis : rouge dehors, blanc dedans. Avec eux, les pauvres se serrent la ceinture, et les ultra-riches se gavent.
        Cela dit, l’effondrement du vivant est une réalité en cours, pas une prévision.

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    • RGT // 30.01.2021 à 21h39

      « Donc cela supposerait d’abandonner à la fois la démocratie, l’industrie et l’ouverture des frontières »…

      Je vous signale que la France coche déjà deux cases sur trois :
      Abandon de la démocratie (il suffit de voir la répression des manifs qui déplaisent aux « élites » ou au « Caca-Rente »),
      Abandon de l’industrie (pour profiter de la « mondialisation heureuse » et multiplier les profits mieux encore que ne le faisait Jésus),

      Il ne reste plus que l’abandon de l’ouverture des frontières, mais c’est strictement impossible car l’idéologie des « élites » les inciterait à aller se pendre plutôt que de commettre une telle hérésie.
      De plus, comme la France est désormais « à poil » suite aux délocalisations qui ont été si profitables aux « élites » la fermeture des frontières entraînerait une famine sans précédent (qui toucherait même les « élites ») suivie d’une révolte populaire qui risquerait de très mal terminer, surtout pour les mêmes « élites » (tradition en suspens depuis plus de deux siècles mais qui pourrait revenir à la mode).

      Le seul moyen pour que la France voit ses frontières fermées, c’est qu’elle soit la cible d’un embargo de nos « grands amis » d’outre-Atlantque qui en sont friands.

      Et contrairement à Cuba, à l’Iran, au Venezuela et d’autres pays ciblés dont les dirigeants souhaitent en premier lieu préserver leur population contre les velléités de l’Oncle Sam ou ne pas baisser leurs frocs (Irak, Corée du nord…), les dirigeants français seraient prêts à vendre leurs propres mères à des bordels insalubres pour éviter cette disgrâce (je ne vous parle pas de ce qu’ils feraient à la population des « moins que rien »).

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      • Incognitototo // 30.01.2021 à 22h58

        Une famine, c’est impossible, la France reste une grande puissance agricole (17 % du marché européen, et première puissance agricole européenne, mais pour combien de temps encore) et agroalimentaire, avec l’armement et le nucléaire, ce sont d’ailleurs à peu près tout ce qui lui reste en propre… Par contre une pénurie féroce de tous les objets manufacturés (électronique, électroménager, textile, et cetera) , oui, ça ne ferait pas de doute puisqu’on ne produit quasiment absolument plus rien en France, au point « qu’acheter français » est devenu totalement impossible pour la plupart des objets.

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    • john // 30.01.2021 à 23h19

      Lorsque vous citez la démocratie, à quelle démocratie faites-vous référence ? la représentative comme celle en oeuvre en France ? Lorsque qu’une majorité du peuple vote et que ses représentants décident d’ignorer ce vote et prenne une décision législative qui va à l’encontre du vote du Peuple, est-ce encore une démocratie ? Etc…

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    • RV // 31.01.2021 à 19h16

      Je ne vois pas bien le rapport de cause à effet entre la démocratie ou son absence et le fait que Cuba se soit retrouvé dans une telle situation subie de pénurie dans les années 90 que son empreinte écologique se soit réduite à peau de chagrin et que dans le même temps Cuba ait su conserver un fort niveau de développement humain.

      Voulez-vous laisser entendre que les démocraties seraient incapables de maintenir un fort niveau de développement humain si elles subissaient une telle perte économique ?

      Par ailleurs la population ne s’est pas vraiment « convertie à l’agriculture » elle a du, contrainte et forcée par la perte d’accès au pétrole, et pas par une décision autoritaire de l’Etat, même si l’Etat a accompagné et promu cette révolution verte, changer son mode de production agricole qui comme ailleurs reposait sur le machinisme et les intrants azotés, donc sur le pétrole, pour un mode de production quasiment sans pétrole, d’où le développement d’une agriculture biologique, de la permaculture, de l’agroforesterie et du sylvopastoralisme.

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  • Pierre Racicot // 30.01.2021 à 16h02

    Effondrement. Voir le Rapport Meadows élaboré par des chercheurs du MIT mandatés par le Club de Rome.
    Le scénario élaboré en 1972 illustre l’effondrement de l’économie durant le XXI siècle. Choix selon Dennis Meadows : soit que l’État planifie la décroissance, soit que la nature va s’en charger.

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  • Incognitototo // 30.01.2021 à 18h15

    De mémoire : « On ne voit pas encore bien les effets dans le nord »… Bé si et de plus en plus pour ceux qui ont un petit jardin : 15 espèces d’oiseaux ont totalement disparu de mon jardin depuis 10 ans et les nuées d’étourneaux (qui me faisaient penser au film d’Hitchcock quand elles débarquaient pour se goinfrer dans mes mangeoires) se sont réduites à une dizaine d’individus ; depuis 2 ans je ne couvre même plus mes plantes sensibles (olivier, citronnier, et cetera) pour les protéger du gel l’hiver ; les populations d’insectes se sont tellement effondrées que beaucoup de fleurs potagères ne donnent plus de fruits (et je ne vois même plus l’intérêt de mettre des pièges à moustiques pour les 6 qui vont m’ennuyer l’été) ; j’ai des pucerons et autres cochenilles l’hiver (ce que je n’avais jamais vu) ; les plantes se mettent à bourgeonner et/ou fleurir n’importe quand ; j’ai de moins en mois d’oïdium du fait des sécheresses récurrentes…
    Bref, pour ceux qui observent et ne vivent pas que dans le béton, c’est déjà visible et très sensible partout, sans que jamais on ne puisse constater que ce n’était qu’un accident : ça se dégrade, de plus en plus et de plus en plus vite, sans jamais aucun retour retour à la « normale »…

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    • Belloc // 31.01.2021 à 11h27

      Côté oiseaux, pareil. Alors qu’avant, quantité d’Hirondelles se posaient sur les fils électriques, depuis elles n’excèdent pas plus d’une vingtaine.
      Les alouettes des champs se font de plus en plus rares tout comme les étourneaux.

      La sécheresse est de plus en plus conséquente. J’en veux pour preuve que maintenant, les fruits peinent à mûrir du fait du manque d’eau durant une bonne partie du printemps et l’été. Même un arrosage copieux de compense pas ou au prix exorbitant de 1,50 €/M3.

      Même la production viticole en est affectée avec par exemple des raisins plus sucrés, c’est dire..

      Dans l’est de la France où je suis, il est même aujourd’hui possible de faire pousser des châtaigniers ce qui était impensable 30 ans en arrière ! En gros, la végétation de l’Ardèche et de la Drôme. Je crois que je vais prochainement essayer le chêne pubescent, voire le pin d’Halèpe et le chêne vert en ornement ainsi que les abricots, amandes et olives en fruitiers !

      Avec un tel changement, la végétation ne peut pas suivre et les techniques de l’agriculture intensives ne sont pas en mesure de faire face aux contraintes d’irrigation en eau.

      Pourtant, il y a de sacrées réflexions possibles face à ce changement, mais on n’en prend pas le chemin.

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    • Belloc // 31.01.2021 à 11h53

      Tout à fait ! Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour voir le changement climatique. Gaël Giraud précise lui aussi que les populations d’insectes ont diminué d’environ 80 % ! Son exemple du pare-brise des voitures est assez probant. Et cela ne concerne pas que les insectes, mais aussi le reste ! L’agriculture intensive y est aussi pour quelque chose…
      Tout gamin vers 1990 sur les chemins de campagne et forestiers, je voyais voler quantité de papillons au-dessus de ma tête, j’ai vu leur nombre se réduire subitement entre 1995 et 2000. Regarder les produits phytosanitaires homologués en 1993/94, c’est pas mal.
      Sur chaque pied de grande berce, je voyais une dizaine de chenilles de Machaon (espèce de papillon), depuis plus rien.
      Plus vu une seule Mante Religieuse depuis plus de 20 ans et j’entends moins le bruits des grillons, sauterelles et criquets !
      Je ne me plains plus de taons où à chaque ballade j’avais au moins droit à une piqure. Depuis, je ne me fais plus attaquer. Même les mouches ne me gênent plus vraiment tellement elles sont moins nombreuses.
      Le long de chemins, j’avais le droit tous les 5 mètres une toile d’épeire fasciée (araignée tigrée de jaune, blanc et noir). Plus rien depuis !
      Pour les oiseaux, même trajectoire. Alors que quantités d’hirondelles se posaient sur les fils électriques dans le village, on en compte maintenant pas plus d’une vingtaine. Moins d’alouette des champs, moins de chouettes et de hiboux.
      Non, pas de retour à la normale, c’est une tendance de fond.

        +3

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    • Belloc // 31.01.2021 à 12h04

      Suite du message.

      Le sol est tellement sec et durci que je ne peux même plus le travailler. Lors d’orages forts, le ruissellement est important.

      Je vois également mal comment la végétation là où je me trouve pourra tenir dans 20 ans !

        +3

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      • Incognitototo // 31.01.2021 à 14h20

        Mêmes cause, mêmes effets…

        Ha oui, pour le raisin, entre autres, c’est spectaculaire et vraiment inquiétant. J’ai commencé à en manger l’année dernière à la mi-août, parfaitement mûr, et début septembre tout ce qui n’avait pas été récolté a pourri ou a été mangé sur place par les oiseaux. Alors que je me souviens très bien qu’il y a 12 ans (en IDF), je ne pouvais rien récolter avant octobre. D’ailleurs, il suffit de constater comment tous nos vins ont pris 1 à 2 degrés d’alcool…
        Vous me donnez des idées avec vos châtaigniers (qui poussent maintenant même en Allemagne et en Angleterre)… je vais essayer d’acclimater d’autres plantes du sud.

        On s’adapte, on s’adapte… mais je pense que cela aura une limite (que je ne verrai probablement pas).

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  • Incognitototo // 30.01.2021 à 19h11

    Il est vraiment bien cet homme. Même si on peut avoir quelques points de désaccord sur des détails, il a une vision transversale et systémique des problèmes, c’est vraiment une voie et une voix à suivre.

    Par contre je ne sais pas comment interpréter une sorte « d’angélisme » qui transparaît dans ses propos, où il ne semble pas bien prendre en compte les forces qui s’opposent et s’opposeront par tous moyens (y compris par la guerre) à tous changements. Penser, par exemple, que ce sont les gens d’HEC qui peuvent réformer le système comptable pour tenir compte des dettes écologiques des entreprises, c’est demander à un pyromane maladif d’éteindre un incendie, idem pour les marchés financiers et autres…

    Bref, je reste sur ma faim pour tout ce qui concerne comment on passe de la parole aux actes et comment on « renverse la table »…

      +15

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  • Bouddha Vert // 30.01.2021 à 22h36

    Il n’existe pas beaucoup de personnes capables de proposer des solutions financières, législatives, normatives, techniques face à un état des lieux complexe mais, reconnaissons le, brillamment explicité.

    Merci à Giraud pour ses propos nuancés et bienveillants.

    Merci aux crises de donner accès à l’analyse de brillants cerveaux à même de redonner une lecture cohérente de notre histoire et donc de nouveaux possibles.

    Personnellement, je regrette qu’il montre utiliser encore un smartphone et qu’il parte bientôt aux USA…

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  • Frédéric // 31.01.2021 à 19h26

    Gaël Giraud commence par nous montrer un scénario-catastrophe apocalyptique, puis nous montre que Cuba fut le seul pays capable de « durabilité » économique puisqu’il était à l’équilibre écologique. Mais pour lui le seul fait qu’il ne corresponde pas au critère politique choisi par l’Occident l’ôte de l’exemple suivre. Mélenchon non plus ne serait pas à suivre parcequ’il prône la nationalisation des banques alors que Giraud situe précisément le problème chez les banques et leurs actions pourries liées au pétrole. La solution qu’il propose implique l’action de la Banque Centrale Européenne sur laquelle aucune démocratie n’a prise. Finalement, pour Giraud, il vaut mieux mourir avec tous nos droits électoraux même s’ils sont inutiles.
    Malgré ma critique, il faut quand même l’écouter. Ses contradictions peuvent être dépassées.

      +2

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  • RV // 31.01.2021 à 19h26

    https://journals.openedition.org/sdt/20622
    extraits :

    [Gaël Giraud ne mentionne pas que depuis] 2005 les sociétés cotées européennes doivent adopter pour la production de leurs comptes consolidés les normes comptables élaborées par l’IASB (« International Accounting Standards Board »), organisme de droit privé, dénué jusque là de tout mandat public. Après avoir essayé d’harmoniser elle-même les référentiels nationaux, l’Union Européenne a ainsi décidé de recourir à un sous-traitant privé, décision d’autant plus marquante qu’elle ne dispose d’aucun moyen de contrôle statutaire sur l’IASB. …/…

    L’Union Européenne ne s’est pas contentée de centraliser les choix sur la teneur des normes comptables, elle les a aussi privatisés. Or ces normes ne sont pas neutres. En régissant l’évaluation et la présentation des états financiers des entreprises, par exemple le profit que l’on peut faire apparaître (Richard, 2005) ou la liste des informations à divulguer, elles conditionnent largement ce que l’on voit des firmes et comment on le voit. Dans le cas des firmes multinationales la fonction des normes comptables est d’autant plus essentielle que seuls les comptes consolidés permettent de prendre la mesure des activités, du pouvoir et de la richesse d’acteurs qui opèrent au travers d’une multitude de marques et d’entités juridiques. La dimension éminemment politique de ces normes, largement occultée à la fin du vingtième siècle, a été brutalement rappelée par la décision de l’Union Européenne d’adopter les normes de l’IASB. …/…

    Les normes privées et non-obligatoires produites par l’IASB se voient désormais promettre une destinée de norme publique obligatoire. Au-delà des enjeux propres de l’objet comptable qui supporte assez mal un retrait du droit de regard de la puissance publique, la décision européenne est préoccupante en ce qu’elle marque un accroissement net du recours au privé dans la fabrication du droit. …/…

    Il repose d’une part sur l’IASC Foundation dont le siège est situé dans l’état du Delaware (les « trustees ») et d’autre part sur l’IASB basé à Londres (le « Board »). Les trustees s’occupent du financement (qui provient presque intégralement d’entreprises privées), de la nomination des membres du Board et de la politique générale. …/…

    Nous sommes face à une démission de la puissance publique ou à son inféodation aux intérêts privés, ce qui ne devrait pas nous étonner.

      +2

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  • Ernesto // 01.02.2021 à 00h32

    Je partage le point de vue de Frédéric sur Cuba, seul pays au monde à rentrer dans le rectangle du graphique de Giraud liant empreinte écologique et indice de développement humain. Ceux qui y sont allés parlent d’un peuple gai qui chante et danse en toutes occasions, malgré les restrictions et les difficultés économiques qui résultent du blocus criminel mis en place par les Etats-Unis et qui dure depuis plus de 60 ans.

    Voilà un pays capable de former médecins et infirmières en nombre et qualité au point d’aller porter secours pendant la pandémie dans plus de 30 pays. Taux de mortalité infantile à Cuba ? 4,2 pour 1000 (inférieur à celui des Etats-Unis), le meilleur indicateur du continent et du tiers-monde. Espérance de vie ? 78 ans, là encore tête de classe du continent et du tiers-monde. En moyenne, les cubains vivent 30 ans de plus que leurs voisins haïtiens. En 2025, Cuba disposera de la plus grande proportion de personnes de plus de 60 ans d’Amérique latine. Cuba annonce pour les prochaines semaines la production de 100 millions de doses de vaccin « souveraineté 02 » et un objectif de vaccination de toute la population avant l’été prochain.

    Gaël Giraud fait de très intéressantes analyses économiques mais il devrait élargir ses conceptions très étroites des libertés et de la démocratie. Question à lui poser : l’inquisition condamne-t-elle sans appel la religion catholique ?

      +3

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  • Ernesto // 01.02.2021 à 00h52

    Je partage également l’avis d’Incognitoto ( 30/01/21 à 19h 11), et surtout sa phrase de conclusion: les partisans du maintien du monde d’avant ne rendront pas facilement les armes et se battront férocement, l’affrontement sera titanesque et seule la multitude conscientisée et mobilisée pourra faire basculer le rapport de force. C’est pas gagné!

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