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28.novembre.201428.11.2014 // Les Crises

[Grand Débat] Comment permettre aux médias et aux journalistes de jouer leur rôle de contre-pouvoir ?

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Aujourd’hui, je vous (re)propose un espace de débat, afin de réfléchir aux idées que nous pourrions promouvoir pour lutter contre la désinformation. Ce sera une contribution du 5e pouvoir (Internet) pour que celui-ci fasse pression pour que le 4e pouvoir (la presse) exerce ses prérogatives…

Avec un axe « médias » et un axe spécifiques « journalistes ». Je vous soumets quelques idées, pour que vous puissiez commencer à débattre. Je complèterai au fur et à mesure.

A vous de jouer en commentaires – surtout si vous êtes journaliste ! 🙂

Les médias

M1 : Voter une loi sur la Liberté d’information, imposant l’indépendance et le pluralisme des médias, et protégeant l’indépendance des journalistes et le secret de leurs sources

M2 : Mise en place d’un système transparent de large financement public des journaux d’information (comme pour les partis et les syndicats) via un choix individuel annuel des citoyens lors de la déclaration d’impôts. (on pourra cocher « Le Figaro », et cela donnera une subvention annuelle de 5 euros au journal)

M3 : Interdiction à des groupes vivant de la dépense publique (Armes, BTP…) d’entrer au capital de journaux d’information.

M4 : Interdiction de la publicité dans les journaux d’information (les pertes sont compensées par M2)

M5 : refondre le fonctionnement et le contrôle de l’Agence France-Presse et augmenter ses moyens. Assurer un contrôle externe indépendant de son travail.

M6 : Toute sensibilité politique réalisant plus de 2 % des voix aura droit à un financement public destiné à la création d’un journal d’information sur Internet

M7 : Toute sensibilité politique réalisant plus de 5 % des voix aura droit à un financement public destiné à la création d’un journal d’information papier

M8 : Seront créés 1 ou 2 journaux papiers publics

Les journalistes

Là, je lance quelques propositions en l’air, pour avoir le regard de professionnels

J1 : bien séparer les journaux et magazines d’information des autres titres. Les premiers ont obligation de ne travailler qu’avec des Journalistes professionnels pour leurs pages d’information, qui seront clairement séparées des pages des éditorialistes (qui pourront s’y exprimer sans aucune contrainte).

J2 : Le titre de « Journaliste » sera conféré par un nouvel Ordre Professionnel des Journalistes auxquels ceux-ci devront obligatoirement adhérer. Celui-ci délivrera la Carte de presse.

J3 : Il sera créé un code de déontologie des journalistes, s’appuyant largement sur La Charte de Munich. Son non-respect par un journaliste – agissant dans le cadre de son journal ou de tout autre média destiné au public, entrainera passage dans un Conseil de Déontologie, pouvant transmettre le cas à un Conseil de Discipline – où les journalistes seront minoritaires -, pouvant sanctionner le journaliste jusqu’au retrait temporaire ou définitif de la Carte de Presse. Tout particulier s’estimant lésé peut saisir le Conseil de Déontologie.

J4 : L’Ordre des journalistes est financé par une cotisation des employeurs ainsi que par une dotation publique venant diminuer la montant des aides à la presse par plafonnement absolu des aides à un seul journal.

J5 : Il sera créé un Haut-Conseil à la pluralité de l’information (ou un Conseil Supérieur de la presse papier, comme le CSA), qui veillera à éviter le « bourrage de crane », à ce que les experts invités à s’exprimer soient compétents, et que les propos soient toujours balancés tant que la réalité des faits n’aura pas été établie.

 

Commentaire recommandé

Tchernine Vladimir // 29.07.2014 à 11h50

Entre toutes les guerres en présence, la vraie avec des morts, la guerre d’information, la guerre idéologique, la guerre des propagandes, il y en a encore une qui ne s’est pas déclarée officiellement (ou peut être si, dans ce cas j’ai raté un commentaire). C’est la guerre entre anciens médias et Internet. Je vais vous faire sourire mais ça me fait penser à Stalingrad. Si, si c’est la guerre pour la survie. Les Allemands, malgré l’horrible froid, se battaient jusqu’au dernier souffle en sachant que s’ils perdaient ce serait la débâcle.
Les medias traditionnels le savent aussi. Ils ne sont pas totalement débiles. Ils se battent pour plusieurs raisons : l’argent, puisque ils sont de bons employés de leurs propriétaires, les multinationales anglo-saxonnes et françaises, mais surtout ils se battent pour leur existence même. Je pense qu’ils ont compris que l’Internet comme alternative à leurs boites à lobotomisation peut causer la perte du pouvoir absolu qu’ils exercent sur l’ensemble de la population. Et c’est valable pour toutes les TV du monde, russe, ukrainienne, occidentales. Ca ne se fera pas en un jour, mais la crise ukrainienne, à mon humble avis, c’est un tournant.

321 réactions et commentaires - Page 4

  • Chris // 28.11.2014 à 18h19

    A propos des médias, une vidéo intéressante sur Rafael Corréa, Président équatorien:
    https://www.youtube.com/watch?v=wJmt4gKC-T0
    Le 6 novembre 2013, lors de son passage en France, à l’université de la Sorbonne, Rafael Correa n’a guère été accueilli que par quelques journalistes du Monde diplomatique et d’autres titres moins diffusés – outre les autorités de l’université elle-même.
    L’Equateur a du pétrole et Correa a choisi de développer ses infrastructures.
    A partir de la minute 34, il explique pourquoi il a nationalisé deux médias :

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  • Louis Robert // 28.11.2014 à 18h20

    Deux points:

    1. Personnellement, je crois que la désinformation fait désormais partie intégrante de la nature, et du mode opératoire des médias occidentaux, d’une façon du reste exemplaire en France.

    Pour preuve, on retiendra, sur ce site tout particulièrement, le traitement médiatique indigne et déshonorant:

    de la subversion de la démocratie en Ukraine,
    du coup d’état de l’Empire et de ses complices européens dans ce pays,
    du rôle confié aux nazis en première ligne,
    de la composition du Régime illégitime aux postes clés,
    des crimes de guerre et contre l’humanité du Régime dans l’est et le sud-est de l’Ukraine,
    du rôle de la Russie et du Président Poutine, diabolisé, tout au long de cette crise,
    des causes de l’écrasement du MH17,
    etc.

    Les meilleures écoles de journalisme du monde devraient plutôt consacrer des années de recherche à ce traitement indigne et déshonorant de la « crise » ukrainienne dans les médias français, afin d’en identifier les causes et le mode opératoire, au quotidien. Une telle cohésion, une telle unanimité des médias exige des ressources et des moyens considérables et très puissants qui doivent être mis à nu devant l’opinion mondiale… et d’abord devant les Français. Or je crois fermement que même les conclusions accablantes d’une telle étude ne changeraient strictement rien d’essentiel à la désinformation qui domine dans les médias français. Consacrer une seule heure de son temps à la réforme des médias en France, dans l’espoir qu’ils jouent enfin leur rôle, me semble donc le perdre en futilités.

    2. En accord total avec Chris Hedges écrivant sur la « démocratie » américaine et les médias américains, je ne crois pas davantage que nous puissions ressusciter la démocratie en Occident, et tout particulièrement aux États-Unis et en France, par quelque jeu de pression que ce soit, tout en conservant intact le système électoral et gouvernemental, corrompu et frauduleux, qui prévaut dans tous ces pays.

    Bref, qu’il s’agisse des médias occidentaux, du système économique et politique, de la santé, de l’éducation, de l’environnement, du climat, ou de quoi que ce soit d’autre… notre « salut » réside uniquement dans la création de nouvelles institutions appartenant à un nouvel ordre mondial qui remplace ce qui n’est plus que désordre mondial à un degré inconnu jusqu’à présent dans l’histoire de l’humanité. En d’autres termes, nous devons remplacer les institutions qui nous échappent et nous détruisent par de nouvelles que nous, citoyens, contrôlerons entièrement et démocratiquement.

    Le peu de temps qui nous reste avant l’effondrement de nos sociétés complexes (Tainter, « The Collapse of Complex Societies », Ronald Wright, « A Short History of Progress »), nous devons le consacrer à l’essentiel, à savoir au pouvoir, nous attardant tout particulièrement sur qui l’exercera et comment. Mettons donc de côté et oublions au plus vite tous les détails qui ne servent qu’aux manœuvres de diversion et qu’à divertir. Nous ne changerons pas l’inchangeable en l’absence de toute volonté de changement des Maîtres du Pouvoir. Ce sont eux et eux seuls que nous, citoyens, devons remettre en question et remplacer nous-mêmes, au profit d’un nouvel ordre démocratique non seulement national mais bien mondial.

    Il faut savoir abandonner à temps un navire qui manifestement dérive dangereusement et se fracassera bientôt sur les récifs, plutôt que de s’y accrocher en pure perte.

    SOS: « Save Our Souls! »

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  • zorglub // 28.11.2014 à 18h32

    Bonjour,

    Devant les dérives de cette profession constatées depuis de longues années déjà, la création d’une instance de contrôle, un peu à la façon du H3C, qui contrôle la profession de commissaire aux comptes semble incontournable. Ce H3C est composé notamment de personnes étrangères à la profession, ce qui permet de garantir son indépendance (http://www.h3c.org/presentation.htm). Il pourrait être bon, plutôt que de « réinventer l’eau chaude », de s’inspirer de ce genre d’exemple, non ?

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  • Upwind // 28.11.2014 à 19h00

    Suite à l’horreur nazie, Christiane Faure (et d’autres) se sont posés la question de savoir pourquoi cette horreur a été rendue possible.

    Les européens, à l’époque, n’avaient jamais eu autant d’instruction dans toute leur histoire.
    Et pourtant, cela a été possible.
    Le constat a donc été que savoir lire, écrire, compter et avoir un métier ne suffit pas à faire des gens responsables, humains et capables de résister à la barbarie.

    Il fallait donc avoir une éducation politique des adultes afin de décrypter, analyser et contrer les actions de la frange de la population qui manipule les autres.
    Cette éducation politique s’appelait l’éducation populaire.

    Si l’on donne aux gens la capacité de l’autodéfense intellectuelle et d’analyse suffisante, la presse pourrait redevenir libre.
    Qui lirait une mauvaise presse en connaissance de cause ?
    La perte de popularité de la presse écrite est bien un symptôme de cette baisse de qualité.
    L’abandon de la mauvaise presse prend du temps, mais est bien présent.
    Tout n’est peut-être pas perdu, les blogs permettent une reprise de la réflexion et de l’analyse par les citoyens et leurs compétences agrégées.

    Par un jeu de droite et de gauche, l’éducation populaire a donné le ministère de la culture, mais n’est plus qu’une coquille vide.

    Mais quel homme politique voudrait éduquer les citoyens à comprendre réellement le mode de fonctionnement de la politique et de la société ?

    La réponse ne peut donc pas être politique.

    On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré.
    (Probleme kann man niemals mit derselben Denkweise lösen, durch die sie entstanden sind. – Albert Einstein)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiane_Faure
    http://www.scoplepave.org/l-education-populaire-monsieur-ils-n-en-ont-pas

    (Et un point Godwin, un !).

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    • Louis Robert // 28.11.2014 à 20h18

      « Le constat a donc été que savoir lire, écrire, compter et avoir un métier ne suffit pas à faire des gens responsables, humains et capables de résister à la barbarie. »

      Émile Chartier (Alain) répétait à ses élèves qu’on les appelait ainsi (et non pas « apprentis ») pour leur rappeler que leur mission première était s’élever en élevant leur esprit.

      Réponse entendue durant une émission sur l’éducation, au Danemark, à la question: « Madame, vous enseignez aux petits enfants, qu’est-ce qui vous tient le plus à cœur ce faisant? »

      — « Qu’ils deviennent d’excellents citoyens danois. »

      Déjà au milieu de ma vie, je n’avais alors jamais entendu cette réponse à la question posée.

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  • Zasttava // 28.11.2014 à 21h37

    N’ayant pas pu lire tous les commentaires, ma contribution apparaitra certainement comme redondante et peu originale, mais je l’expose quand même :

    1 – Créer par la loi un statut juridique spécifique de « Sociétés de Presse et de Média », incluant les médias écrits, internets, télévisons et radios.

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  • David D // 28.11.2014 à 21h41

    La situation économique des journaux est trop dégradée et proposer une déontologie du journalisme ne prend du poids que si la base est saine !
    En évaluant les choses, je note que la pleine puissance de la finance est perçue mais vécue comme une fatalité, j’observe plus étrangement le blocage de l’UPR d’Asselineau alors que pas mal d’arguments sont sans réplique au sujet de l’Europe et j’observe la toute puissance non démocratique des institutions européennes, j’observe qu’il y avait une attitude défiante à l’égard des Etats-Unis qui s’est perdue dans les médias et au plan des gouvernants, j’observe enfin un enrégimentement très efficace au plan des projets sociétaux avec une très grande efficacité pour faire croire que cela doit être ainsi et que c’est le vrai sens du bien. Il est quand même symptomatique que la GPA sans être acceptée soit sur la table, alors que c’est de la même portée que de demander le rétablissement de l’esclavage ou de reprendre les expériences de vivisection comme ce fut le cas au Japon et en Allemagne : je n’arrive pas à comprendre comment on peut en atteindre à un tel lavage de cerveau qu’on envisage la GPA comme une possibilité dont on discute!
    C’est l’endoctrinement idéologique qu’il y a derrière plusieurs de ces sujets!
    Pour tenter de reprendre la main, internet peut servir et l’idée serait que ceux qui veulent contrebalancer les dérives ambiantes arrivent à créer un site de référence qui croiserait les informations de diverses provenances, en précisant les sources des informations et en confrontant les positions contradictoires : une plate-forme de référence facile à consulter qui serait connue du grand public et qui mettrait du jour dans les médias propagandistes en les usant par de la confrontation claire, nette et précise!
    Un système comparatif cruel en somme et que tout le monde citerait comme moyen d’évaluer la fiabilité d’un article dans la presse !
    Désolé, je suis fatigué, j’écris cela à la va comme je te pousse, mais je pensais que cette idée intéressait le débat!

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  • LA ROQUE // 28.11.2014 à 22h16

    « Ce sera une contribution du 5e pouvoir (Internet) pour que celui-ci fasse pression pour que le 4e pouvoir (la presse) exerce ses prérogatives… »

    Olivier, je pense que vous êtes bien placé pour savoir que le 5e pouvoir ne peut faire aucune pression,ou à la marge, sur le 4e pouvoir car ce dernier répond à une certaine logique en étant dans les mains de ploutocrates.
    Il me semble qu’il faille penser autrement et faire en sorte que le 5e pouvoir devienne le 4e pouvoir ce qui je pense est bien parti,grâce à votre blog notamment.
    Étant donné votre notoriété grandissante si par exemple vous faisiez disons une fois par semaine un
    journal d’information en format vidéo en pointant les incohérences, partis pris , et incompétences du 4e pouvoir cela serait beaucoup plus efficace que de vouloir faire pression sur un pouvoir qui n’a aucunement l’intention de changer.( je reste persuadé que le format vidéo attirera beaucoup plus d’internautes).
    La reforme bancaire en est un exemple, malgré les débats, le travail de diacrisis et autres nous n’avons rien obtenu.

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  • Zasttava // 28.11.2014 à 22h27

    N’ayant pas pu lire tous les commentaires publiés, ma proposition apparaitra certainement comme redondante :

    1 – Définir par la loi un statut spécifique aux « Sociétés d’informations et de presses », incluant les médias écrits, web, télévision et radio. Cette loi devra établir et régir la propriété de la Société afin de garantir son indépendance éditoriale et financière.

    2 – Cette loi devra définir les règles d’actionnariat, et plafonner les ressources tiers (publicité notamment) à 10% des revenus. Cette loi établira enfin des règles de décisions pour les abonnés, à la manière des règles de gestion de copropriété, c’est-à-dire, des règles assimilants l’abonné à un sociétaire.

    3 – Les journalistes devront suivre un parcours d’étude classique, universitaire, technique, ou continue, débouchant sur une formation spécifique de Journalisme, formation santionnée par un diplôme d’Etat du type DPLG : l’idée est qu’ils aient suivi un parcours pluridisciplinaire.

    4 – L’Etat ne doit pas subventionner les médias privés, car ce sont des contre-pouvoir par nature. Toutefois, il est nécessaire de maintenir l’audiovisuel public, pour des raisons évidentes de communications vitales à la Nation. Néanmoins, l’audiovisuel public doit être contrôlé et supervisé par un comité citoyen, voire paritaire avec des élus.

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  • Blop // 28.11.2014 à 23h47

    Introduire des cours d’analyse critique des médias au lycée ?

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  • vérité2014 // 29.11.2014 à 00h10
  • Sumbawa // 29.11.2014 à 00h53

    Et si on laissait tous simplement le 4ème pouvoir mourir et laissions le 5ème prendre sa place ?
    Et si les gens apprenait à s’informer simplement par eux-mêmes ?
    Et si redonner à l’Histoire ( avec un grand H) la place importante qu’elle doit avoir dans nos sociétés pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

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  • RGT // 29.11.2014 à 02h34

    Ces propositions semblent intéressantes et basées sur un monde idéal.

    Malheureusement nous ne vivons pas dans un monde idéal et les dés sont pipés.

    Voici mes réponses, basées sur mon expérience de la nature humaine (et surtout sur la perfidie de nos « élites ») :

    M1 : Une loi est faite pour être contournée. C’est même le plus grand sport national de nos « élites ». Inutile car si elle est trop difficile à contourner elle sera « amendée » pour être vidée de sa substance (c’est AUSSI un sport national ches les « élus »).

    M2 : Si « mémé Bettencourt » subventionne par le biais de « dons » laberration ou le monstre à titre personnel elle pourra choisir dans la joie et la bonne humeur la ligne éditoriale sous peine de fermer le robinet. Il suffit de regarder les syndicats qui ont été totalement corrompus par ce système et qui ne défendent plus qu’eux-mêmes et leurs contributeurs.

    M3 : Dassault aviation se retire du fig’ et Serge le subventionne à titre personnel. Retour M2… Si Serge ne peut pas subventionner, il peut très bien utiliser des prête-noms et on revient à la case départ.

    M4 : Idem M2 et M3… Pas de pub mais des « donateurs »…

    M5 : Assurer le contrôle de l’AFP… Par qui ? Ne vous en faites pas, l’AFP sera très vite noyautée.

    M6 : Intéressant, mais c’est à double tranchant car c’est une épée de Damoclès sur les petits partis (vote pour les gros ou tu perds ta subvention). De plus, un parti qui a 2% des voix a déjà un site Internet. Il aura plus de fric pour le gérer, et je suis certain que ce pognon aterrira toujours dans les mêmes poches des « pros » de la comm’ et du site WEB (sinon baisse de subventions).

    M7 : Journal papier ??? Les journaux papier sont en chute libre. Et il faudra les distribuer, etc… A mon avis on part dans le mur, ça coûtera très cher (sauf pour certains) et l’effet sera nul.

    M8 : Il y a déjà suffisament de « Pravda soviétiques » en France : Toute la presse ne survit plus que par des subventions payées par le contribuable. Ou alors on coupe les subventions aux « pressituées » mais qui garantira l’indépendance totale des deux publications ? On se retrouvera avec « Le PS libéré » et « UMP matin ».

    J1 : La « séparation de l’église et de l’état » en quelque sorte. L’obligation de travailler avec des professionnels est plus discutable car ils sont tous des « professionnels », même si c’est pour « faire le tour du quartier »…

    J2 : Un « Ordre Professionnel des Journalistes »… Il suffir de regarder les « ordres » actuels pour constater qu’ils ne font que suivre les recommandations de leurs membres les plus puissants : Ordres des médecins, des pharmaciens, des avocats, des notaires etc… Les « petits » se font « exploser » pour permettre aux « gros » de continuer leurs « petites affaires ». Les « Ordres » ne sont qu’un moyen pour certaines professions d’échapper à la justice sous prétexte que « les professionnels ne peuvent être jugés que par leurs pairs ». Passez votre chemin !!!

    J3 : Les « codes » ne sont que des « machins » qu’on brandit au nez des contradicteurs… Quant au « Conseil de discipline » il risque fort d’être noyauté par « l’Ordre », donc inutile.

    J4 : Cotisation publique = inféodation au pouvoir politique. Pour préserver ses subventions l’ordre n’hésitera pas à virer quelques journalistes « ingérables » qui se retrouveront à balayer les crottes ce chiens sur les trottoirs.

    J5 : Un CSA bis ? Quand on voit la grande efficacité de CSA 1er, j’ai personnellement des doutes. Les membres de ce « CSA de la presse » seront nommés par qui ? Par les politiques ? Par des « élections libres » avec grad battage médiatique sur la « grande probité de Untel » et en négligeant un « sinistre inconnu que personne ne connaît » ? Non merci, on a déjà donné !!! Quant au contrôle des « experts » invités, les « journalistes » s’élèveront « volontairement et indignés » par cette « atteinte à la liberté de la presse » (suite aux pressions de leur hiérarchie ou de certains lobbies) !!!

    Pour résumer, ces idées sont généreuses, mais malheureusement mon expérience m’a appris que chaque fois qu’un système permettant de contrôler l’information existe, certaines personnes le détournent toujours à leur avantage.

    Avec du fric, on peut tout faire.

    Le seul moyen réellement efficace d’éviter ces dérives est simplement « d’écrêter » les sources de revenus au niveau nécessaire à une vie décente.
    Quand on n’a plus les moyens de corrompre, on ne le fait plus.
    C’est con mais c’est bien le moyen le plus simple.
    De plus, ça permet de redistribuer le fric en trop ce qui améliore le niveau de vie de l’ensemble de la population, donc son niveau culturel et son seuil de crédibilité.

    Bon, je vais encore me faire traiter de « communiste » (je en l’ai JAMAIS été), mais réfléchissez un peu, c’est bien le SEUL moyen d’éviter ces dérives.

    C’est sûr, sans grosses rémunérations plus de grosses capitalisations boursières… Du moins entre un nombre de mains réduit.
    Mais en a-t-on réellement besoin ?
    Je n’en suis pas certain.
    Les entreprises pourraient très bien appartenir à leur salariés et les journaux aussi d’ailleurs, comme le « Canard » qui peut être cité en exemple de « presse indépendante », qui n’a pas de publicité, …, …

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  • Krokodilo // 29.11.2014 à 18h04

    CoÏncidence, dans le dernier Monde diplo, un article étoffé propose une réforme profonde, basée en gros sur une mutualisation des infrastructures, production, administration distribution (analogie avec les compagnies aériennes qui n’ont pas chacune leur aéroport), absence de pub, cotisation (au final bien moindre que les subventions actuelles qui en font un faux secteur privé)

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  • Jean Marc // 02.12.2014 à 03h22

    Un exemple de fact-checking sur le continent sud américain:
    « Notre but, c’était d’améliorer le débat public dans notre pays en augmentant le prix du mensonge Nous ne prétendons pas les empêcher de mentir. Mais nous rendons cela plus difficile. Nous faisons grimper à la fois le coût du mensonge et la valeur de la vérité »
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/fact-checking-augmenter-le-cout-du-mensonge

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  • Maxime Riché // 02.12.2014 à 20h18

    Une conférence remarquable sur les croyances, la circulation de l’information, les médias, en gros sur la crise de l’information.
    https://www.youtube.com/watch?v=qoO0SXn9ekk

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