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Hervé Juvin : « Nucléaire iranien, les chances de ripostes européennes sont faibles… » par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 28-05-2018

Le 8 août 2016, prochetmoyen-orient.ch consacrait ses Cartes du monde à l’extra-territorialité du droit américain et à l’indispensable étude d’Hervé Juvin – La guerre du droit pénal américain aura-t-elle lieu ? Cap sur le nouveau système de corruption mondialisé1. Avec la déchirure américaine de l’accord sur le nucléaire iranien, cette étude revient au premier plan et il était nécessaire de revenir vers Hervé Juvin.

Ce dernier est économiste et géo-politologue. Hervé Juvin a notamment publié L’Occident mondialisé – Controverse sur la culture planétaire (Grasset, 2010) ; La Grande séparation – Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) et Le Gouvernement du désir (Gallimard, 2016). Il vient de sortir : France, le moment politique aux éditions du Rocher (avril 2018). Ce Manifeste écologique et social fera l’objet d’un compte-rendu symptômale et critique, prochainement dans prochetmoyen-orient.ch.

HERVE JUVIN : « NUCLEAIRE IRANIEN, LES CHANCES DE RIPOSTE EUROPEENNES SONT FAIBLES… »

Comment évaluez-vous le dernier sommet Union européenne-Balkans de Sofia où il a été question de la position des pays membre après la remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien par les Etats-Unis ?

Hervé Juvin : La réunion européenne de Sofia a donné l’occasion d’afficher une résolution de façade, une unité obligée, vite oubliées devant la réalité des affaires.

De quoi s’agit-il ? De décider de la réponse de l’Union européenne à la décision de Donald Trump de suspendre l’accord signé avec l’Iran, le fameux JCPOA, et de rétablir les sanctions à l’encontre de toute entreprise commerçant avec l’Iran, après une courte période de trois ou six mois suivant la dénonciation de l’accord. La diplomatie européenne voit dans cet accord, qui limite strictement les activités nucléaires de l’Iran et contient un dispositif de contrôle intrusif rarement vu auparavant, l’une de ses réussites – en est-il tellement d’autres ? En accord avec les rapports des missions d’inspection, mais contrairement aux allégations israéliennes, l’Union européenne considère que l’accord est respecté par l’Iran.

Le débat ne porte aucunement sur une plus ou moins grande attention au supposé programme nucléaire militaire iranien, il porte sur la légitimité de la remise en cause de l’accord – est-ce que les activités balistiques de l’Iran, les opérations des Gardiens de la Révolution ou du Hezbollah en Syrie et en Irak, constituent des ruptures implicites de l’accord ? – en même temps, et plus fondamentalement, sur le droit des Etats-Unis à imposer unilatéralement le respect de leurs embargos, non votés par le Conseil de Sécurité ou l’assemblée générale de l’ONU, à n’importe quelle entreprise de n’importe quel pays, y compris en désaccord avec l’embargo ?

Quels mécanismes de riposte les pays européens peuvent-ils actionner ?

Hervé Juvin : Il y a un précédent à la situation actuelle. En 1996, une Union européenne résolue était parvenue à exempter les entreprises européennes des conséquences des lois Helms Burton et d’Amato qui organisaient le blocus de Cuba, et aussi de la Libye. Mais nous n’en sommes plus là. Il est facile d’évoquer des mécanismes de riposte juridique, comme la « loi de blocage », ou encore les représailles commerciales. En réalité, une riposte, si elle n’est pas impossible, est délicate à concevoir, difficile à mettre en œuvre, et tout autant à décider.

D’abord, parce que la globalisation a pour effet de multiplier les interdépendances entre banques, industries, sociétés de services européennes et américaines, au point qu’un conflit semble impensable ; d’ailleurs, au lendemain de la décision américaine, quelques-unes des plus grandes entreprises européennes comme Total ou Maersk ont annoncé qu’elles se pliaient à l’embargo américain ; entre le marché américain et le marché iranien, le choix est vite fait !

Ensuite, parce que sous prétexte de lutte antiterroriste, toute une série de dispositions, d’accords et de lois ont livré aux Etats-Unis des quantités d’information qui leur donnent de fait un pouvoir de contrôle et de blocage inédit sur les entreprises de l’Union européenne, comme d’ailleurs sur leurs citoyens.

Citons seulement l’accès des agences américaines à tous les échanges interbancaires passant par Swift, la communication de toutes les informations personnelles sur tous les passagers du transport aérien, la collaboration de toutes les banques avec le fisc américain au titre de la loi FATCA, sans parler de l’espionnage des données commerciales et financières des entreprises sous couvert de lutte anti-blanchiment… Ajoutons-y le renforcement du FCPA, qui a coûté cher à Alstom, Alcatel, Total, qui va coûter cher à d’autres ! La capacité de tout acteur économique d’entretenir des relations avec l’Iran sans être vu, repéré et poursuivi, est faible.

Enfin, parce qu’il ne manque pas au sein de l’Union européenne, de forces agissantes qui veulent le conflit avec l’Iran, coupable d’avoir défié le plan du « Grand Moyen Orient » et son exécutant local, de pays qui sont dans un concours d’alignement sur l’OTAN et les néo-conservateurs américains, sans parler de ceux qui monnaient leur soumission au prix de leur sécurité.

Autant le dire, les chances de riposte européenne sont faibles. C’est que l’Union a voulu faire l’Europe par le commerce, et par la sous-traitance de la Défense aux Etats-Unis. Le prix à payer pour ce pari raté est sans doute l’existence même de l’Union à laquelle l’Europe préexiste, à laquelle elle survivra ! Si l’Europe doit exister en tant qu’acteur géopolitique, elle n’existera que par une politique de puissance et de Défense indépendante, elle ne s’affirmera qu’en se séparant de ce qui n’est pas elle, et notamment d’Etats-Unis qui ne cessent de s’éloigner des choix sociaux, économiques, diplomatiques des peuples européens.

C’est toute la valeur de l’épreuve iranienne ; les Européens, sous le signe de Vénus, veulent croire que l’aisance économique produira la décomposition du régime des Mollahs. Sous le signe de Mars, les Américains veulent croire que la menace de la guerre seule y parviendra. Au sortir de cette épreuve, il se pourrait bien que l’Union européenne sorte un peu plus affaiblie, pour une fois encore n’avoir pas pu protéger l’Europe, représenter l’Europe, assurer la défense de l’Europe contre l’occupant.

Des mesures de représailles sont-elles possibles ?

Hervé Juvin : Les représailles ne sont pas le sujet, c’est la volonté politique. Si elle y était, il est clair que l’Union européenne dispose de multiples capacités d’action, notamment à l’encontre des GAFA et du pillage des données et des infrastructures européennes auxquelles elles se livrent. Accélérer le déclin de Facebook, placer les Mac donalds et autre Coca Cola devant leur responsabilité dans l’obésité et les maladies cardiaques de la population en leur en faisant payer le prix, etc.

L’Union européenne est-elle prête à faire du droit une arme stratégique, comme le font les Etats-Unis ? toute sa construction répond ; l’Union a choisi le droit, sans la force. Chacun sait la suite, et peut compter le nombre de ceux, hommes, peuples et Empires, qui sont morts dans leur bon droit …

Est-il possible de créer des sociétés nouvelles, n’ayant aucun lien avec les Etats-Unis, auxquelles on pourrait vendre des Airbus, des voitures et toutes autres choses afin qu’elles puissent revendre ces différents biens à l’Iran sans encourir de sanctions ?

Hervé Juvin : Non, parce que la règle de plus en plus contraignante est celle du « end user ». C’est ainsi qu’un commerçant de pièces détachées pour automobiles peut être inquiété parce qu’il ne maîtrise pas le réseau de ses distributeurs en Afrique de l’Ouest, qui peuvent vendre les pièces pour équiper des 4X4 qui serviront de pick-up aux groupes armés dans le Sahel… Et, de toute manière, aucune banque n’acceptera ce jour aucun transfert de fonds de, pour, ou en relation avec une entreprise travaillant avec l’Iran. Le Department of Justice américain peut être très inventif en manière de critères de compétence !

Quant à utiliser exclusivement des réseaux bancaires et commerciaux non occidentaux, il convient d’être très prudent, d’autant que la dénomination des « Gardiens de la Révolution », les pasdarans, comme organisation terroriste par les Américains, complique encore les choses ; aucune entreprise n’a envie d’être accusée de liens avec un groupe terroriste, les déboires de Lafarge en Syrie sont là pour le rappeler !

Quelle riposte politique l’Union européenne peut-elle mettre en place ?

Hervé Juvin : La riposte politique à court terme signifie que les Européens continuent à faire vivre l’accord, avec la Chine et la Russie, qu’ils s’assurent un large consensus mondial sur cet accord… pas sûr que cela fasse bouger quoi que ce soit à une position américaine qui ne manque pas de soutiens régionaux et qui, par ailleurs, sert très bien les intérêts des entreprises américaines ; chacun sait que l’Iran avait dû acheter des Boeing avant d’être autorisé à acheter des Airbus, qu’il préférait !

La vraie réponse est stratégique. Elle passe par la participation européenne à l’intégration eurasiatique, elle passe par l’accélération du projet des Routes de la Soie qui signifie la marginalisation des puissances de la mer au profit d’une unité du continent eurasiatique qui, depuis Alexandre le Grand, en a fait rêver plus d’un. Elle passe par l’apport massif de technologies, de savoirs et aussi de la culture européenne au projet d’alternative monétaire et financière que la Chine, avec la Russie et la Banque de développement de Shanghaï, mettent en place.

En bref, l’Europe devrait s’engager dans la préparation active de la fin du dollar et renvoyer les Etats-Unis à leur situation d’Etat failli. Mais attention ! Si un tel choix consiste pour l’Europe à troquer une soumission pour une autre, il doit être soupesé à deux fois !

La pire erreur stratégique consiste à croire que les ennemis de mon ennemi sont mes amis. La réalité est que, sans grand projet de puissance européenne, qui passe par le tracé et la défense de frontières extérieures à l’Europe, l’Union n’a d’autre choix que celui de l’alliance avec les Etats-Unis, y compris dans le sens très particulier que ceux-ci donnent au mot d’alliance…

Si l’Union européenne ne fait rien de concret, est-ce la fin de sa dernière crédibilité de « puissance économique » ?

Hervé Juvin : Une Union qui n’existe que comme marché et par le marché signifie la mise en congé de l’histoire, la paralysie du politique, et à terme, la fin de l’Europe comme terre des Européens. Après tout, dans l’étrange humanisme européiste, les hommes sont une marchandise comme les autres et ils doivent passer les frontières comme les autres biens et services…

Dans la réalité, la réponse aux sanctions extraterritoriales et aux embargos unilatéraux est bien connue ; elle ne viendra pas des Etats, même sils peuvent la favoriser ou l’accélérer. Bientôt, des entreprises se rendront compte que le commerce mondial se fait surtout hors Occident, entre pays du Sud. Elles verront que les marchés solvables, jeunes, en plein développement, sont à l’Est et au Sud. Elles verront aussi que les dettes sont au nord, les capitaux au sud. Et certaines se décideront à sortir totalement du monde dollar, des serveurs américains et des sociétés de services, lawyers, auditeurs, consultants, américains. Ce jour sera celui où le grand jeu géopolitique prendra toute sa dimension. La question n’est pas de savoir s’ il arrivera, mais de savoir quand, et qui…

Propos recueillis par Richard Labévière.

1 Editions de l’Observatoire EUROGROUP-CONSULTING, mai 2016.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 28-05-2018

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jmdest62 // 01.06.2018 à 07h23

L’UE est accroc aux McDo , Facebook , Google , OTAN etc….
L’UE est une toxico …son dealer l’oncle Sam , comme toutes les toxicos l’UE est une peureuse pleurnicharde .
Une cure de désintox c’est long et pénible mais c’est le seul moyen de retrouver goût à la vie.
@+

12 réactions et commentaires

  • tchoo // 01.06.2018 à 06h49

    Comprend pas: apres avoir dit qu’il quasiment impossible pour une entreprise de s’opposer aux sanctions yankee, il conclu en prédisant que cela va arriver un jour

      +1

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    • TC // 01.06.2018 à 07h42

      La dédolarisation entraînera de facto la fin de l’extra-territorialité du droit américain. Ce jour arrivera plus tôt qu’on ne le croit au vu des coups de boutoir toujours plus pressants des USA. La Russie et la Chine y travaillent de concert dans le cadre notamment de l’OCS avec un système de paiement et une banque d’investissement hors de contrôle des américains.

        +22

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  • jmdest62 // 01.06.2018 à 07h23

    L’UE est accroc aux McDo , Facebook , Google , OTAN etc….
    L’UE est une toxico …son dealer l’oncle Sam , comme toutes les toxicos l’UE est une peureuse pleurnicharde .
    Une cure de désintox c’est long et pénible mais c’est le seul moyen de retrouver goût à la vie.
    @+

      +32

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  • RGT // 01.06.2018 à 08h04

    Déjà, et sans venir « attaquer frontalement » nos « chers amis » les universités françaises revenaient à un enseignement dans la langue de Molière (ce pourquoi de nombreux étudiants étrangers viennent en France, ils veulent apprendre le français) ils montreraient un signe que ce pays n’est plus une annexe des USA.

    Il existe une loi (loi Toubon de 1994)qui impose l’usage de la langue française partout sur notre territoire national.

    Pourquoi ne pas l’appliquer tout simplement ?

    Déjà cette première décision viendrait « titiller » l’ego des dirigeants US car les étudiants de ce pays devraient apprendre des langues étrangères, ce qui permettrait de leur ouvrir l’esprit sur d’autres horizons que ceux de Coca-Cola et Mc Donald.

    La plus grande marque de respect, lorsqu’on souhaite avoir une relation équitable avec un autre pays, consiste simplement à apprendre sa langue et à s’imprégner de sa culture.

    Et la plus grande marque de respect pour un gouvernement consiste AUSSI à respecter son peuple en protégeant sa langue et sa culture.

    Avec les « young loosers » de la French-American Fornication on prend la direction opposée.
    Ne vous attendez donc pas à un « sursaut d’indépendance » qui permette de sauvegarder les intérêts nationaux.

      +30

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  • Weilan // 01.06.2018 à 08h17

    Rarement -sinon jamais- lu un résumé si bien construit, argumenté et parfaitement clair de la totale dépendance de l’UE vis-à-vis des décisions unilatérales de Washington.
    L’UE est irrémédiablement engluée dans la toile d’araignée tissée par son suzerain américain. Gesticuler et se débattre en se payant de vains mots ne fera que nous épuiser et nous emprisonner un peu plus.
    Reste à espérer que notre impérial suzerain ne décide pas un jour d’utiliser la « vieille » Europe comme terrain de manœuvres militaires !

      +22

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    • Alfred // 01.06.2018 à 15h40

      Effectivement super texte. Merci à Berruyer de l’avoir fait suivre et merci à Labeviere.
      (Un petit message pour l’équipe de Proche & Moyen Orient: il faudrait vraiment changer la présentation du site qui constitue un obstacle majeur à sa lecture. Je ne suis pas sensible à ce genre de choses d’habitude (je me contentait très bien des crises avant la refonte), mais là c’est rédhibitoire (couleurs, police, contraste et organisation). J’ai envie d’y passer du temps, je sais que ça va être intéressant mais je ne peux pas. ça pique les yeux. Donc ce qui n’est pas repris ailleurs je ne lis pas. Désolé pour le message mais je suppose que l’on écrit pour être lu).

        +2

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    • serge // 01.06.2018 à 16h31

      Mais l’Europe est déjà un terrain de jeu militaire. Outre l’OTAN, dans laquelle nous sommes bêtement revenus, Trump a quand même demandé à ses partenaires de cour de récré militaire d’augmenter leurs budgets de défense. Et vu la propension de la majorité des pays de l’UE à acheter US, va bien falloir que cela serve, vu le tarif pratiqué. De plus, grosse contrainte actuelle pour « aménager » les espaces de circulation européenne pour les mettre aux standards militaires US, gros, larges et lourds. Va aussi falloir que cela serve, vu que ne pas investir dans les routes secondaires pour élargir des ponts permettant aux Abrams de passer risque quand même de se retourner contre nos dirigeants. Ensuite, les armées de l’UE font un paquet de wargames avec les US aux confins est de l’UE. De plus en plus souvent, de plus en plus maousse-costaud. Auxquels on ajoute une forme d’hystérie nordique à se préparer à un conflit avec les russes (voir le petit manuel du parfait résistant suédois). Globalement, cela va déborder… Enfin, il va bien falloir absorber les exportations US des cadres internationaux (TAFTA et TTIP qui sont loin d’être morts) pour lesquels certains européens résistent encore. Quoi de mieux que de rejouer les convois de ravitaillement US qui traversaient l’Atlantique il y a 70 ans?

        +3

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  • max // 01.06.2018 à 10h06

    E Macron, A Merkel, et Boris johnson étaient pourtant venu en rampant implorer D Trump, en vain.
    Ceux la même qui voulaient imposer a la Russie de se soumettre se sont lamentablement prosternés devant le suzerain.
    C’est dangereux entre autre car cela veut dire que les entreprises de l’UE obéiront aux USA et non à leurs états nationaux, ainsi en va-t-il de Total et a été confirmé quand E Macron a dit textuellement :

    Je le dis très clairement : on ne va pas sanctionner ou contre-sanctionner des entreprises américaines. (…) Et nous n’allons pas contraindre les entreprises [françaises] à rester [en Iran] ; ça, c’est la réalité de la vie des affaires. Le président de la République française n’est pas le président-directeur général de Total…………….. Texte issu du LMD.

    D Trump a parfaitement intégré que l’UE est un conçurent et développer ce conçurent au détriment des USA n’est pas bon (pour les USA).
    En plus se greffe les taxes sur l’acier, l’aluminium, les voitures, la tentative de rebâtir l’industrialisation des USA se fait sur le dos de l’UE, c’est un plan Marshal à l’ envers.
    Poutine doit bien se marrer et les chinois se frotter les mains.

      +11

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    • RMM // 01.06.2018 à 15h30

      Il se marre, en effet. AU SPIEF, Macron ne cesse de répéter que la France est obligée de rester dans l’OTAN.
      Poutine: Mais n’ayez pas peur (d’en sortir): nous vous protégerons. On écartera toute menance… [Macron: La France a les moyens de se défendre…]
      Ou encore:
      Les Européens adoraient les sanctions: ils nous en servaient à tors et à travers, avec plaisir; mais comme leur tour est venu d’en subir quelques-unes, ils ne leur trouvent plus beaucoup de charme…

        +5

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  • Arcousan09 // 01.06.2018 à 11h09

    La seule chose dont sont capables les états européens, en particulier la France, c’est de jouer à la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, ou de chanter comme le coq sur son tas de fumier …
    Coté efficacité !?!?!?

      +5

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    • RMM // 01.06.2018 à 15h35

      Effectivement, après moult cocoricos bien sonores, Macron noie le poisson: il veut réformer l’OMC – et lorsqu’elle sera bien requinquée (aux calendes grecques), on lui soumettra le dossier des sanctions trumpiennes…

        +4

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  • P.A. // 02.06.2018 à 18h52

    En effet, la loi de blocage ne servira à rien. C’est un outil totalement inadéquat à l’usage que l’Union européenne voudrait en faire.
    En lire plus sur : http://stasis.fr/la-loi-de-blocage-un-tigre-de-papier/

      +0

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