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24.juillet.201324.7.2013
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Les inégalités dans le monde (2/3)

Le patrimoine mondial était ainsi estimé à 125 000 milliards de dollars, soit environ 3 fois le PIB ou 20 000 $ par terrien. Les seuils de patrimoine étaient les suivants. Il fallait posséder plus de : 2 200 $ pour faire partie des 50 % les plus riches ; 14 000 $ pour faire […]
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Le patrimoine mondial était ainsi estimé à 125 000 milliards de dollars, soit environ 3 fois le PIB ou 20 000 $ par terrien. Les seuils de patrimoine étaient les suivants.

Il fallait posséder plus de :

  • 2 200 $ pour faire partie des 50 % les plus riches ;
  • 14 000 $ pour faire partie des 20 % les plus riches ;
  • 61 000 $ pour faire partie des 10 % les plus riches ;
  • 500 000 $ pour faire partie des 1 % les plus riches.

A contrario, il fallait posséder moins de :

  • 900 $ pour faire partie des 30 % les plus pauvres ;
  • 500 $ pour faire partie des 20 % les plus pauvres ;
  • 200 $ pour faire partie des 10 % les plus pauvres.

La répartition des masses de richesse par décile (ou plus exactement espace inter-décile, mais on simplifiera ici) est représentée sur le graphique suivant. Il se lit ainsi : le décile le plus riche s’adjuge 85 % de la richesse mondiale, le décile suivant 9 %, etc. On a représenté en clair une répartition théorique ou chaque décile aurait le même patrimoine, afin de mieux visualiser l’écart.

Inégalités monde

Ainsi, si le monde était un groupe de 10 personnes, la plus riche possèderait presque 85 % des richesses, la seconde presque 10 %, et les 8 autres devraient se partager les 5 % restants.

Afin de mesurer l’inégalité, on cumule la part de chaque décile et on trace ce qu’on appelle la « courbe de Lorentz » (Max Lorentz était un économiste américain) de la répartition du patrimoine mondial en 2000 :

Inégalités monde

Elle se lit ainsi : les 80 % des personnes les plus pauvres disposaient de 6 % du patrimoine total et les 90 % les plus pauvres de 15 %. C’est une bonne façon de visualiser l’inégalité : l’égalité parfaite dans la population serait ainsi la bissectrice (droite fine). On définit à partir de cette courbe « l’indice ou le coefficient de Gini » (Corrado Gini était un statisticien italien) pour la quantifier. Il est égal à la surface claire entre la bissectrice et la courbe tracée, valant 0 en cas d’égalité parfaite et 1 (ou 100) en cas d’inégalité totale.
Disposant fréquemment de peu d’informations sur les patrimoines, on utilise généralement cet indice pour les inégalités de revenus. Observons sur les cartes suivantes la distribution de l’indice de Gini pour les revenus (Source : World CIA Factbook 2009 et Eurostat).

Inégalités monde carte indice de gini monde

Inégalités monde carte indice de gini europe

Lire la suite…

41 réactions et commentaires

  • Django1910 // 24.07.2013 à 02h10

    Excellents graphiques, comme chaque fois 🙂

    Olivier mentionne que « le patrimoine mondial était ainsi estimé à 125 000 milliards de dollars ».
    Sachant que la dette mondiale est de 51 000 milliards de dollars (source : http://www.economist.com/content/global_debt_clock) et qu’elle ne doit pas être distribuée de la même manière (tout le monde n’a pas le même ratio d’endettement), on doit arriver à des conclusions encore plus joyeuses pour les plus riches, non ?

    Sinon, les chiffres presque similaires sont également présentés de façon ludique dans cette courte animation : http://www.youtube.com/watch?v=L4YFNuv0CFM
    Autant la partager avec des lecteurs intéressés par le sujet 🙂

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    • toutouadi // 24.07.2013 à 14h33

      Oui merci à OB pour son excellent travail et merci pour cette vidéo incroyablement parlante.

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  • Stuart Mill // 24.07.2013 à 02h17

    Sont bien murs les zuniens, plus que les Vénézueliens … arf arf arf.

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  • François78 // 24.07.2013 à 09h30

    J’espère que les dettes sont équitablement réparties …

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  • Patrick Luder // 24.07.2013 à 09h42

    Au risque de me répéter …

    On en peut pas comparer des revenus de différentes régions du monde en $,
    il faudrait partir sur la base des besoins nécessaires annuels pour avoir une vie décente,
    besoins en $ pouvant varier de 1’000 x ou plus ???

    Ma proposition pour fixation du taux de change entre les différentes monnaies du globe.
    => Base sur le salaire ouvrier annuel-net-utile
    avec une régulation équilibrante automatique.

    Sur cette base, il y aurait déjà de belles différences entre les pays d’Europe.

    Bon, je sais très bien que ma proposition ne plaira pas à tous les goinfres qui utilisent le commerce mondial comme base de profit à outrance, permettant un réel esclavagisme des pays à monnaie artificiellement ultra-faible au profit des pays avec des monnaies tout aussi artificiellement ultra-fortes.

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    • Alain34 // 24.07.2013 à 12h02

      Oui, mais c’est quoi une vie décente ?
      Perso, je trouve indécent de ne pas pouvoir aller faire les soldes à Londres et dans les pays du golfe, ne pas partir 1 mois au sky dans mon petit chalet, ne pas passer 1 mois aux Bahamas et ne pas passer le reste du temps a naviguer au gré du vent sur mon petit yacht de 30m.
      Bref,
      Il faudrait surtout faire entrer dedans l’espérance de vie, le risque de crever de soif ou de faim, l’acces au soin, le respect de la justice, des droits de l’homme (des femmes et des enfants), du niveau d’étude, de la protection sociale, des infrastructure publiques ou privés accessibles, le niveau de culture générale, etc etc…
      Et a mettre tout ca en rapport avec les ressources naturelles disponibles sur le lieu de vie.

      Mais bon, on va me dire qu’un gamin de 15 ans qui vie dans la jungle amazonienne n’a pas les mêmes besoins et est tres heureux de vivre comme il vit…….. c’tte blague !

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      • Inox // 24.07.2013 à 13h22

        Une vie décente c’est: l’accès aux soins, pouvoir se nourrir, se loger et s’éduquer un minimum, à tous les niveaux sociales. Dit autrement, vivre dans un environnement sanitaire à peu près saint, sans faire exploser la délinquance et donner une chance à tout le monde. La chance de pouvoir avoir beaucoup mieux sans mettre systématiquement des barbelés sur ses murs. (Oui je sais, l’industrie de l’armement, entre autres, est très rentable, ça va être difficile… Mais faisons un effort)

        Maintenant, « faire les soldes à Londres et dans les pays du golfe, ne pas partir 1 mois au ski dans mon petit chalet, ne pas passer 1 mois aux Bahamas et ne pas passer le reste du temps a naviguer au gré du vent sur mon petit yacht de 30m », Sans problème, si les gens ont les moyens et si ils en ont besoin, qu’ils fassent ce qu’ils veulent, on est libre.

        Mais, si le coût de cette vie décente demande à certain de renoncer à un yacht de 30 m, et de plutôt choisir un de 20 m, au prix d’une crise d’ego vis à vis de son voisin qui en a une plus grosse, certes, on est actuellement pas sorti de l’auberge.

        Le but n’est pas d’être tous égaux, c’est ridicule. Mais je pense que l’espèce la plus intelligente et la plus évoluée socialement peut faire beaucoup mieux que les lois primaires de la nature, dans l’intérêt général.

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        • Alain34 // 24.07.2013 à 19h42

          Tous égaux, non, mais que l’égalité des chances à la naissance le soit, oui. Ainsi que la non exploitation des uns par les autres (surtout en leur faisant croire qu’en plus ils ont de la chance)
          Et quand on voit le battage médiatique fait autour du « royal » bébé, c’est pas gagné.

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          • Willi@m // 27.05.2014 à 09h33

            Certe à la naissance l’humain est égal, bien que cela reste à démontrer, je ne pense pas qu’un enfant naissant en somalie a les même chance de survie à la naissance.
            Une étude américaine a démontrée qu’une personne ou une entité démarrant la vie avec un gros capital financier avait 10 fois plus de chance de réussir …

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        • groumpf // 24.07.2013 à 20h33

          Un environnement saint ? une église peut-être ?

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          • Inox // 24.07.2013 à 22h07

            Un lapsus révélateur surement, je suis peut être saint d’esprit, allez savoir.

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          • yvan // 25.07.2013 à 19h02

            Vous touchez là, du doigt, le noeud gordien du problème.

            Dans une vie en société, comment déterminer celui qui a plus de « mérite » ou mérite plus de « considération » qu’un autre…
            Puis, doit-il être « honoré » voire, « récompensé » et comment..?
            Déjà, lorsque l’on sait que l’esprit humain repose sur 5 piliers (valeurs principales) que nous mélangeons allègrement… (voir la femme tuée par le fou sur un pont), je vous laisse imaginer le quasi « miracle » qu’il n’y ait pas plus de morts…

            Je sais : « au plus je connais l’humain, au plus j’aime les animaux » n’est pas de moi.

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          • yvan // 25.07.2013 à 19h09

            Dedieu… Je viens de me relire.
            Je deviens cartésien.

            Si quelqu’un pouvait me filer des médocs…

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          • Seb F. // 26.07.2013 à 09h31

            @Yvan : la citation exacte et complète étant :
            « Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. »
            P. Desproges

            Je sais, ca n’apporte rien au débat !

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  • David Lormont // 24.07.2013 à 09h47

    Merci Olivier pour ces éléments très précis. Comme l’expliquent très bien Patrick Artus et Marie-Paul Virard dans leur livre Pourquoi il faut partager les revenus (éditions La découverte, 2010), cette inégalité de patrimoine, fruit de l’inégalité des revenus, constitue, au-delà même des questions de justice sociale, un risque très fort pour la croissance : les auteurs démontrent que si les salaires sont consommés, les profits à l’inverse n’alimentent pas la machine économique. C’est selon eux l’augmentation des salaires des moins aisés qui fera repartir la consommation donc la production et la croissance. La question de l’inégalité des patrimoines et des revenus n’est donc pas seulement une problématique de justice sociale, c’est aussi un sujet pour le fonctionnement efficace de nos économies.

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  • Laurent S // 24.07.2013 à 09h48

    Il y a a une erreur sur la carte mondiale : la France est moins égalitaire que l’Allemagne. Sur la carte Europe, la France est plus égalitaire. Il me semble que la carte européenne est bonne mais pas la carte mondiale

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  • Sylvain // 24.07.2013 à 09h53

    Intéressant. L’Allemagne est plus « égalitaire » que la France pour la CIA (en 2009) alors que pour Eurostat (en 2010), c’est l’inverse… Réelle évolution ou méthodes statistiques différentes ???

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    • Michel Martin // 24.07.2013 à 13h56

      Il y a une difficulté avec les revenus qui sont comptabilisés, soit il s’agit de revenus primaires, soit de revenus disponibles (primaires+/- redistributions). Il me semble que la France se retrouve avec un GINI proche de 30 si on prend les revenus primaires et proche de 25 si on prend les revenus disponibles.

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      • step // 24.07.2013 à 13h58

        dans tous les cas depuis Hartz l’évolution de l’allemagne tend à une assez forte augmentation de l’inégalité, et donc une hausse du gini.

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  • Ankou78 // 24.07.2013 à 11h02

    Ces graphiques me font toujours penser à ce que d’aucuns crient haut et fort:

    « Plus riches sont les riches, moins pauvres sont les pauvres »

    Pitoyable!

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  • G. // 24.07.2013 à 11h44

    Autant je suis pour l’instauration d’une « limite maximale de richesse » par individu, autant je me méfie des raccourcis de la pensée. Il ne faut pas oublier que nos ancêtres ont sué sang et eau pour que leurs descendants (nous) aient de quoi vivre décemment.

    Il ne faut pas oublier non plus que le travail et l’innovation doivent être récompensés. L’alternative, c’est un système aussi injuste qui découragerait le travail, découragerait l’innovation, et n’aboutirait qu’à la médiocrité générale…

    Entre la richesse dûe à l’égoïsme, au pillage et à la exploitation de l’homme par l’homme, et la richesse dûe au travail, à l’innovation, au courage, à l’esprit d’entreprendre et au sacrifice pour le bien des générations à suivre (transmission de patrimoine a ses enfants plutot que de le dilapider), la part des choses est difficile à faire.

    De même que certaines inégalités sont intolérables, injustes et contre-productives, certaines inégalités sont justes et productives.

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    • jducac // 24.07.2013 à 17h46

      @ G. Le 24 juillet 2013 à 11h44

      Il ne faut pas oublier que nos ancêtres ont sué sang et eau pour que leurs descendants (nous) aient de quoi vivre décemment

      C’est pourtant ce qui est généralement arrivé à beaucoup de nos contemporains nés à l’après la dernière guerre avec la génération des babys boomers et postérieures. Ils parlent beaucoup trop en termes de droits en omettant d’en appeler aux devoirs, seule façon d’entretenir et de renouveler le capital matériel et moral dont ils ont hérité.

      Je suis assez en accord avec le reste de votre déclaration, mais pense qu’à force de stigmatiser les riches on ne rend pas service à ceux qui sont moins bien lotis. On les déresponsabilise, on tend à leur suggérer que si ils sont moins riches, c’est parce que d’autres le sont trop. Or, beaucoup de personnes d’aujourd’hui ne seront jamais riches parce qu’elles n’aspirent qu’à consommer, ce qui n’est pas le cas de celles qui pour être plus riches que pauvres, se sont employées à dépenser moins que ce qu’elles gagnaient en limitant intentionnellement leur consommation afin de constituer un capital, un patrimoine, un héritage positif.

      Le discours anticapitaliste est en grande partie responsable de cela. Beaucoup de ceux qui le tiennent ne le font que pour s’attirer de la sympathie qui rapporte (certains artistes et intellectuels veillant à leur célébrité) ou des voix lors des élections (personnels politiques). C’est une manière perfide d’exploiter les plus faibles.

      exploitation de l’homme par l’homme

      Quand on s’oblige à prendre un peu de recul, on finit par découvrir que l’on s’exploite tous les uns les autres. Chacun de nous ne vit que parce qu’il consomme de l’énergie alors que peu de personnes se consacrent à la capter. C’est bien parce que chacun de nous, exploite les personnes avec lesquelles il est en relation par des échanges, qu’il finit, à la suite d’une foultitude de transactions en cascades, par accéder à l’énergie dont il a besoin pour vivre. Certains plus que d’autres, ont pris conscience de la nécessité, pour réduire leur vulnérabilité, de procéder à la constitution de réserves. On les appelle péjorativement des capitalistes alors qu’on pourrait les désigner comme des réalistes prévoyants qui devraient servir de modèles à ceux, plus inconscients, toujours prêts à crier misère quand ils se trouvent démunis.

      http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=1

      Enseigne-t-on toujours cette fable en primaire comme cela se faisait encore à l’après dernière guerre et jusqu’à la fin des années 60 ? J’en doute. Ou alors c’est peut-être pour enseigner que l’attitude de la fourmi est à condamner, ce qui serait à l’opposé de ce qu’enseignaient les instituteurs d’antan.

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      • GRRR // 24.07.2013 à 19h31

        Il était une fois une fourmi et une cigale qui étaient de grandes copines.
        Pendant tout l'(automne la fourmi travailla sans relâche engrangeant de la nourriture pour l’hiver.
        Elle ne profita ni du soleil, ni de la douce brise des belles soirées, ni des bavardages entre copains en savourant une petite bière fraîche après une journée de labeur.
        Pendant ce temps, la cigale, quant à elle, faisait la fête avec ses amis dans les bars de la ville, ne gaspillant pas même une minute, chantant tout l’automne, dansant, profitant du soleil, prenant du plaisir sans se préocuper de la mauvaise saison qui finirait bien par arriver.
        Puis, lorsque vint le froid, la petite fourmis exténuée par tout ce travail, se réfugia dans sa modeste demeure remplie de nourriture jusqu’au plafond.
        La porte apeine refermée, voilà que quelqu’un appelle la fourmis depuis l’extérieur! Ouvrant la porte elle se retrouve héberluée devant son amie la cigale au volant d’une Ferrari et portant un manteau de fourrure!
        La cigale lui dit : « bonjour mon amie, je vais passer l’hiver à Paris, tu voudrais bien veiller sur ma petite maison ? »
        La petite fourmi lui répondi : « Mais bien sûr, sans problème ! Mais dis moi : que t’es-t-il arrivé ? Où as-tu trouvé l’argent pour aller à Paris, acheter cette Ferrari et ce magnifique manteau de fourrure ? »
        La cigale : « figures-toi que je chantais dans un bar la semaine dernière et un producteur a adoré ma voix.,, J’ai signé un contrat pour des spectacles à Paris.
        A propos, as-tu besoin de quelque chose de là-bas ? »
        Ouais, répondit la petite fourmi, « si tu rencontres La Fontaine, tu peux lui dire d’aller se faire voir avec ses foutaises !!! »
        Morale :
        Profitez de la vie, trouver le bon équilibre entre le travail et les loisirs, car trop travailler n’apporte des avantages que dans les fables de La Fontaine.
        Travaillez et profitez de la vie car elle est unique. Si vous ne trouvez pas votre moitié d’orange, ne vous découragez pas : cherchez un demi citron, ajouter lui du sucre, de l’alcool et des glaçons et vous soyez heureux !
        Et souvenez vous de ceci : ne vivre que pour travailler, fait du bien au…patrimoine du patron !

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        • bizbee // 25.07.2013 à 15h33

          Vous croyez que le fait qu’on apprenne cette fable à tous les gosses peut expliquer que la France ait l’un des plus fort taux d’épargne au monde?

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      • Amsterdammer // 24.07.2013 à 23h01

        « beaucoup de personnes d’aujourd’hui ne seront jamais riches parce qu’elles n’aspirent qu’à consommer », blablabla blablabla blablabla

        Comme d’habitude, vous débitez votre fable du « il suffit de bosser » pour nous expliquer que si les riches sont riches, c’est seulement dû à leur labeur, et si les pauvres sont pauvres, c’est parce qu’ils sont fainéants. Pas d’exploitation, pas d’effets de structure, pas de rapports de force, pas de machine à concentrer les richesses par la magie des taux d’intérêts, simplement une ligne de départ avec des concurrents égaux, certains voulant bien courir vite et les autres non.

        Mamie zinzin encaisse chaque année 600 millions d’euro par sa seule qualité d’héritière de l’Oréal; les plus grandes fortunes de France doivent leur ‘bonheur’ à leurs connivences politiques et vivent de la bête, id est, le contribuable-consommateur, mais c’est parfaitement honnête et ceux qui s’en offusquent sont de vilains gauchisssss envieux et fainéants.

        Prenez donc la peine de regarder cette vidéo postée ici plus haut par Django1910
        http://www.youtube.com/watch?v=L4YFNuv0CFM

        Franchement, votre foutaise amorale débitée de post en post me fout la nausée. Ce système inique est fortiche pour déshumaniser les gens qui se trouvent du bon côté de la barrière : vous en êtes un parfait exemple.

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    • yoananda // 24.07.2013 à 18h44

      C’est en effet une piste intéressante à suivre. Mais il faut voir comment la mettre en place et réfléchir aux effets de bords.

      Est-ce qu’on place une limite au salaires ? au patrimoine ? car il ne faut pas que ce genre de règle limite l’ambition des projets, si par exemple, je sais pas, tu veux créer une entreprise qui va miner des satellites, il faut beaucoup de capitaux injectés au départ … ou disons tiens, tu veux faire le nouveau google …

      Il faut voir ce qu’on fait de l’héritage aussi qui permet une accumulation démentielle … et c’est l’héritage bien plus que toute autre chose qui explique ce différentiel des patrimoines.

      En plus il faut bien comprendre que mettre un limite implique automatiquement un gouvernement mondial. L’un n’ira pas sans l’autre. Est-on prêt pour ça ? sachant que beaucoup ont déjà quelques idées sur le sujet !

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      • toutouadi // 24.07.2013 à 20h06

        « et c’est l’héritage bien plus que toute autre chose qui explique ce différentiel des patrimoines. »

        Fais gaffe Yoan… c’est un coup de canif à la propriété privé ça ..
        Et si tu continues sur cette pente glissante, un matin en te réveillant, tu mettras en doute tes fantasmes sécuritaires et racistes, tu conspueras Malthus et le darwinisme sociale et finalement tu finiras dans la déchéance la plus totale, alcoolique, syphilitique et gauchiste !!

        Ressaisi toi Yoan la France compte sur toi !!

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        • yoananda // 24.07.2013 à 22h51

          Ben c’est vrai quoi ! a tant qu’a dénoncer les inégalités, autant dénoncer les mécanismes qui les créent non ?

          La dette est un catalyseur, surtout la version actuelle « avec intérêts fixe ». C’est à dire que tu reçois autant en tant que créancier que l’année soit bonne ou pas. Alors qu’on pourrait dire que les intérêts ne dépendant pas du capital investit, mais de l’activité (ou son absence) … en gros les actions si j’ai bien compris.

          Autre catalyseur : l’héritage, surtout en version séculaire, certaines familles se sont arrangées pour accumuler.

          Autre aspect : ce que je nomme (copyright) la vitesse de libération financière. C’est à dire qu’a partir d’une certaine somme (calculé sur un coin de table, ça doit être autour d’1 million €) les intérêts que tu gagnes, non seulement te permettent de vivre, mais en plus de maintenir le niveau de ton épargne a inflation constante. Ce qui fait que au dela de cette somme, tous les intérêts supplémentaires viennent se rajouter au capital de manière exponentielle.
          Exemple si l’inflation est de 2%, et que tu places a 4%, et qu’il te faut 1000€ par mois pour vivre, quelle somme te faut-il pour être rentier éternel ?
          réponse : 600 000€ (avec 600 000 a 4% tu gagnes 2000 par mois, soit 1000 pour toi et 1000 pour contrecarrer l’inflation).
          Donc la aussi, tu as un facteur d’inégalité selon que tu es dessous ou dessus ce seuil (faudrait intégrer les impôts et autres charges pour un vrai calcul).

          Autre facteur : la technocratie, la complexité administrative, qui fait que ceux qui ont les moyens, se payent des avocats/comptables pour filouter les impôts et gagner beaucoup plus.
          D’une manière plus générale, les réglementations sont un frein a l’innovation et constituent un facteur monopolistique aggravant (donc d’inégalités).

          Je parle des facteurs qui n’ont pas trait au mérite, car bien sûr, il est normal que celui qui bosse plus gagne plus et accumule plus et qu’on ne viennent pas lui retirer pour aider les faignants.

          Voila a quoi je pense … j’en oublie peut-être.

          Il me semble que c’est un débat bien plus intéressant que de venir faire les calimeros gauchistes.

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          • Amsterdammer // 24.07.2013 à 23h35

            Votre propos est intéressant, pour le coup.

            les mécanismes de la dette et de l’héritage sont en effet des éléments essentiels dans l’accaparement croissant et des richesses par une petite classe rentière, laquelle use de son pouvoir socio-économique et politique pour faire en sorte que les législations en vigueur servent leurs intérêts et non l’intérêt général, malgré les principes affichés.

            Toutefois, et sans exclure l’existence de la ‘chose’, il faut être prudent avec le qualificatif de ‘fainéant’. L’étiquette est volontiers et bien trop facilement utilisée par les classes dominantes pour justifier les inégalités engendrées par effet de structure.

            D’autre part, lorsque vous dites que « les réglementations sont un frein a l’innovation », cela semble raisonnable, mais ne perdez pas de vue que sans contrôle extérieur – celui d’un Etat non-corrompu – les entreprises privées feraient n’importe quoi du moment que ça rapporte. Santé des consommateurs, environnement, biodiversité, bien-être des salariés, etc : sans contrôles, sans réglementations, les obsédés du profits sont capable de tout sacrifier, tout détruire; c’est dans la logique même de l’entreprise capitaliste : nulle morale n’entre en compte, seul la logique du profit a droit de cité.

            Quand à l’innovation, le secteur privé peut au contraire être, et est dans la pratique souvent un frein à celle-ci. Notamment, la recherche fondamentale et la logique de rentabilité ne font pas du tout bon ménage. De fait, les grandes découvertes scientifiques se sont faites essentiellement dans un cadre public, et non privé.

            Dans le secteur pharmaceutique, l’essentiel des efforts est centré sur ce qui rapporte; et donc, les sommes investies dans les recherches en cosmétique et médicaments de confort style viagra, sont un multiple de celles du domaine proprement médical. Et les « maladies orphelines » sont ainsi nommées parce qu’elles touchent les pauvres, or les pauvres ne rapportent pas…

            Avec la privatisation des hôpitaux, pour donner un autre exemple, on en arrive à des situations où les médecins de tel hôpital se voient interdire par leur direction de communiquer leurs idées et innovations lors de congrès à leurs collègues, puisque ceux-ci relèvent d’hôpitaux désormais concurrents. Au lieu que le savoir soit communiqués avec l’ensemble de la communauté scientifique comme c’est la règle dans la recherche publique, la recherche privée veille jalousement sur ses découvertes désormais secrets d’entreprises. Si ça n’est pas un obstacle à l’innovation scientifique…

            Tel que conçu, le système des patentes est un obstacle à l’innovation, bien plus que les règlementations étatiques édictées pour éviter les dérives, la mise en danger des consommateurs, les dégats environnementaux, etc.

            Non, franchement, l’histoire des découvertes scientifiques montre que l’obstacle premier à l’innovation, c’est la prévalence des intérêts privés.

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          • toutouadi // 24.07.2013 à 23h39

            Révélation !! Dieu existe et il vient de créer un nouveau concept…
            La gauche extrême réactionnaire…

            Oooooooauuuuu !! Scuse moi chuis parti en transe nirvanesque pour fêter ça !!

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          • toutouadi // 25.07.2013 à 07h31

            Je déconne, je déconne … Cependant ta réflexion et démonstration sur ce que tu appelles « vitesse de libération financière » et moi « exponentielisation de la rente » est absolument parfaite.

            Puis-je te conseiller cet auteur mineur et méconnu mais pas inintéressant …Marx !!
            Tu peux le lire sans crainte il me semble que c’était un bon français catho et de droite…(Enfin je crois !!)

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          • bizbee // 25.07.2013 à 11h27

            Toutouadi,
            Alors comme ça dans votre tableau plein de case, il n’y a pas de case pour la colère et l’indignation à la vision des injustices sociales ailleurs que dans la colonne « de gauche » ?

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          • toutouadi // 25.07.2013 à 12h31

            La case de l’indignation et de la colère face à l’injustice sociale et qui n’est pas à gauche !!

            L’extrême droite ?? La case qui prend conscience de la notion de justice uniquement quand ses propres intérêts son en jeu?
            Oui effectivement il n’y a pas de place pour cette case…
            La justice ne peut et ne doit pas être partisane…

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          • bizbee // 25.07.2013 à 12h40

            pauvre France…

            arc-bouté sur des querelles de directions religieuses.

            Mais pourquoi vouloir absolument mettre une étiquette ? !!!!!!!!!!!!!!!

            Faites exploser votre tableau, ça vous ouvrira des horizons, non mais c’est dingue cette obstination !

            L’humanisme appartient à l’humanisme et basta, arrêtez cette récupération!

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          • toutouadi // 25.07.2013 à 15h07

            Oui !! Oui !!

            Je sais bizbee, tu es A-politique, au dessus des polémiques et tu détestes les étiquettes.
            Tu as un esprit critique et tu es libre penseur.
            Tes discours sont souvent politiquement incorrects ce qui induit souvent un sentiment d’incompréhension et de rejet…

            Bref tu es en permanence confronté à des méchants qui ne supportent pas la vérité et qui n’y comprennent rien !!

            Pfff !! Je le connais par coeur ton discours…

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          • bizbee // 25.07.2013 à 15h19

            très fine psychanalyse. on consulte où?

            juste une erreur grossière par rapport au niveau général assurément très élevé; vous vous doutez bien que je ne crois pas une seconde qu’il n’existe qu’une vérité, sinon je ne serai qu’un ptit dictateur en puissance…

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  • step // 24.07.2013 à 14h00

    Petit hors sujet.

    Qui qui avait des sous à détroit ?

    http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws.francais/videotheque/fra.130723_Dexia

    youpi 100M à éponger en plus sur l’ardoise !

    allez zou, un petit bonus

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/22/detroit-en-faillite-les-retraites-paniquent

    vous me recervirez un peu de capitalisation ?

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  • Demarcroix // 24.07.2013 à 17h52

    Attention aussi à voir ce qu’on mesure: dans les pays en voie de développement, le PIB mesure l’économie monétisée, pas l’économie dite informelle ou pré-capitaliste.

    Par exemple, un Africain qui a la jouissance d’une terre et la cultive pour son usage personnel et pour ses proches peut très bien manger à sa faim et subvenir à ses besoins élémentaires (au moins les bonnes années), mais avec une prise en compte dans les revenus ou le PIB monétisé qui sera par contre nulle…

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    • yoananda // 24.07.2013 à 18h46

      et en plus il est libre lui …

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      • Amsterdammer // 24.07.2013 à 23h59

        Même chose dans nos pays développés pour toutes ces activités qui n’entrent pas dans le circuit monétaire. Ainsi, les activités ménagères, l’éducation des enfants, etc.

        Un élément notable de l’émancipation féminine [que par ailleurs je soutiens] a été de transférer une grande part de ces domaines au secteur commercial : les femmes travaillaient déjà, énormément même, mais leur activité ne s’exprimait pas en valeur monéraire; désormais, elles travaillent POUR UN SALAIRE; les enfants vont en crèches privées [pour le coup, je ne parle pas de la France, qui a un système d’écoles maternelles que les autres pays peuvent envier], des femmes font le ménage contre un salaire, etc

        Mais on peut citer bien d’autres domaines. Et c’est du reste une évolution séculaire, avec la transformation de la grande masse des individus en salariés, notamment après la seconde Guerre Mondiale. En d’autre terme, la réduction de leur autonomie économique.
        L’individu des sociétés occidentales avancées est, pratiquement, une sorte de serf. Certes avec de meilleures conditions que celles de son équivalent médiéval, mais un serf quand même, tout aussi dépendant et dominé.

        Ce n’est pas un hasard si les thuriféraires du tout-marché se montrent si hargneux envers des institutions non-commerciales que l’école maternelle et l’école publique de façon générale, la recherche publique, la retraite par répartition etc etc etc : c’est que ce sont des domaines qui ECHAPPENT encore au règne implacable de la marchandise.

        De moins en moins, certes, puisque tout est fait pour les saboter [notamment en leur coupant les ressources et en introduisant des méthodes de gestion manageriales], afin que les gens se tournent vers le privé, prétendument plus efficace et moins cher, alors même que toutes les expériences de privatisation des services publics et semi-publics démontrent que les usagers devenus consommateurs paient plus et reçoivent moins.

        Dame. Les actionnaires et la direction doivent désormais recevoir leur part, bien juteuse…

        La propagande médiatique nous assome avec ses pleurnicheries sur le coût du travail salarié, mais n’aborde JAMAIS la question du coût du capital pesant sur la bonne marche des entreprises…

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  • Pong // 25.07.2013 à 09h27

    Je sais que les sources sur le sujet ne sont pas légion mais là, on est quand même un peu surpris. La France devant la GB, sur ce sujet, c’est bien la première fois que je vois ça. D’ailleurs le graphique de la source Eurostat contredit la source CIA facts.

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