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6.août.20186.8.2018 // Les Crises

Israël, un État juif mais pas démocratique, par Michel Warschawski

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Source :Orient XXI, Michel Warschawski, 23-07-2018

L’adoption par le Parlement israélien de la « loi sur la Nation » est une confirmation de la dérive du gouvernement d’extrême droite pour lequel le caractère juif de l’État passe avant la démocratie. Et elle marque, selon une journaliste israélienne, « la fin de la démocratie ».

La Knesset
Yosarian, 2008.

Au dernier moment, juste avant la fin de la session parlementaire et le départ en vacances des députés, le Parlement israélien a voté la « loi sur la Nation », une loi constitutionnelle qui ne peut être abolie que par une majorité qualifiée. Une loi qui met la Cour suprême hors-jeu si elle envisageait de l’annuler, parce qu’elle contredirait les fondamentaux d’Israël comme « État juif et démocratique ». Cette loi s’ajoute à une autre loi, votée au cours de l’année, qui change radicalement l’équilibre entre les pouvoirs, et limite les possibilités de la Cour suprême de déclarer anticonstitutionnelle une loi votée par le Parlement (en hébreu ‘hoq ha-hitgabrut que l’on peut traduire par « loi sur la prééminence »).

Pourquoi cette urgence ? Pourquoi donner à cette loi une telle importance ? Avant de répondre à ces questions, résumons les dix articles de la loi sur la Nation :

  • Israël est la patrie historique du peuple juif ;
  • le symbole de l’État est le candélabre, son hymne est La Hatikvah (L’Espoir) ;
  • la capitale d’Israël est le grand Jérusalem réunifié ;
  • la langue officielle est l’hébreu ;
  • l’État est ouvert à l’immigration juive ;
  • l’État investira des moyens pour conserver ses liens avec les Juifs de l’étranger ;
  • l’État encouragera la colonisation juive ;
  • les calendriers officiels sont les calendriers hébreu et étranger (sic) ;
  • Les journées du judéocide, du souvenir (des soldats tombés au front) et de l’indépendance sont des journées officielles ;
  • le shabbat et les fêtes (juives) sont des journées chômées ;
  • l’amendement de cette loi ne peut être voté que par une loi fondamentale (constitutionnelle), à une majorité de 61 députés.

Nombreux seront ceux qui diront : quoi de neuf là-dedans ? Pourquoi s’exciter contre cette loi, puisque que tout ce qui y est écrit a été l’arrière-fond de la politique d’Israël depuis 70 ans ? La loi sur la Nation ne signifierait-elle rien de nouveau ? Oh que si !

Pendant plus d’un demi-siècle, Israël a été défini comme un « État juif et démocratique », Juif avec un grand J, c’est-à-dire l’État des Juifs — entendu comme communauté et non comme religion. Même si pour beaucoup cette définition est un oxymore (comment être une démocratie si l’on exclut une ou plusieurs communautés de la souveraineté réelle ?), la caractérisation d’« État démocratique » comptait beaucoup pour les dirigeants et le peuple israéliens. On tenait à appartenir au monde civilisé, à l’Occident démocratique ou se prétendant tel, et pas au tiers-monde ou encore au totalitarisme soviétique.

Pour les citoyens, les droits civiques étaient réels, et à partir de 1966, les libertés publiques comme le droit à l’organisation et à l’expression n’étaient pas que des slogans vides de contenu. Le racisme anti-arabe n’a pas disparu, tant s’en faut, mais on ne peut nier que l’espace public laissait de plus en plus de place à la minorité arabe.

Le caractère démocratique (illusoire) du régime israélien n’était pas seulement une question d’image internationale ; c’était aussi une question de perception de soi : les fondateurs de l’État et les premières générations d’immigrants se voulaient partie prenante de la philosophie des Lumières qui était censée guider le monde occidental.

C’est là que l’on peut comprendre le tournant qualitatif pris par l’extrême droite, qui, il est bon de le rappeler détient le pouvoir depuis maintenant plus de deux décennies. Dans la ligne idéologique et politique du néoconservatisme, elle a entrepris une contre-réforme politique, sociale et idéologique, et une véritable croisade contre les valeurs des Lumières. Benyamin Nétanyahou ne courtise plus l’Europe libérale, mais les régimes semi-totalitaires polonais, tchèque et hongrois, prêt à réécrire au besoin l’histoire antisémite de ces pays, lui qui a systématiquement instrumentalisé l’accusation d’antisémitisme pour délégitimer toutes les critiques de sa politique venant de la gauche des échiquiers politiques. Le premier ministre israélien, ses ministres et ses amis n’ont plus aucune gêne à se montrer avec des antisémites notoires, à se revendiquer des nouvelles droites européennes, et à fermer les yeux sur les amis néonazis de Donald Trump.

Dans cet esprit, le pouvoir israélien n’a plus aucun complexe à casser le vieil oxymore qui qualifiait Israël d’« État juif et démocratique ». La loi sur la Nation jette à la poubelle la vieille prétention d’être à la fois un État juif et un État démocratique : Israël appartient désormais au peuple juif et à lui uniquement. Les citoyens palestiniens sont des locataires ; leur présence dans le pays et l’exercice de leurs droits civiques sont conditionnels, et donc toujours provisoires. Le slogan électoral qu’avait lancé, il y a une dizaine d’années le parti d’Avigdor Lieberman : « Pas de loyauté, pas de citoyenneté » reflète tout à fait cette conception de la nouvelle démocratie israélienne. Avec la nouvelle loi constitutionnelle, elle est désormais gravée dans le marbre. Au moment où j’écris ces lignes, la présentatrice des informations de la première chaine de télévision vient d’ouvrir les nouvelles par la phrase suivante : « Cette semaine noire marque la fin de la démocratie israélienne. » Le président Reuven Rivlin s’est lui aussi publiquement insurgé contre cette nouvelle loi.

La loi sur la Nation déclare en outre que la colonisation juive (en Israël et dans les territoires occupés en 1967) est une priorité nationale, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles vagues d’expropriations massives, y compris des quelques terres laissées aux citoyens arabes. Symboliquement, la loi déclare aussi que la seule langue nationale est l’hébreu, abrogeant ainsi l’une des conditions imposées par l’ONU en 1949 pour intégrer Israël en son sein.

Revenons aux questions posées au début de cet article : pourquoi maintenant, pourquoi si vite, pourquoi donner à la Loi sur la Nation une telle importance, alors que son contenu n’apporte rien de nouveau d’un point de vue pratique ? Pour y répondre, il nous faut passer de la grande politique institutionnelle et constitutionnelle à la petite politique politicienne, et à la concurrence entre Benyamin Nétanyahou et son ministre de l’éducation Naftali Bennett du parti d’extrême droite Le Foyer juif. Entre ces deux personnages se déroule une bataille de pouvoir pour déterminer qui sera le leader de la droite dans la prochaine décennie.

Le doigt d’honneur — ou plutôt de déshonneur — que signifie cette loi aux yeux de la minorité arabe d’Israël n’est en fait rien d’autre qu’une minable manœuvre électoraliste entre un premier ministre qui risque d’être condamné pour de graves affaires de corruption, et celui qui voudrait prendre sa place.

Michel Warschawski

Source :Orient XXI, Michel Warschawski, 23-07-2018

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Commentaire recommandé

Nadji Khaoua // 06.08.2018 à 07h27

Quoi de meilleur pour exacerber tous les illuminés islamo-politiques terroristes dans les pays dits «arabes» et dans le monde !
Ainsi, ce genre de politique sanctifiee dans le marbre de la «Loi», est le meilleur moyen d’encourager les tenants de l’islam politique, déni de la vraie foi toute de tolérance et de paix, comme la traduction du terme «Islam» l’indique.
C’est finalement un gage immense et irremplaçable donne par «Bibi», son gouvernement et ses partisans en Israël, aux USA, en France droite et gauche «rose bonbon» confondus aux pouvoirs conservateurs et liberticides dans ces pays toujours sous une emprise néo-colonialiste économique et politique.
Quant à nous, modernistes et démocrates esseules, ne reconnaissant qu’Israël de 1967 selon les décisions de l’ONU, nous continuerons à nous battre ici chez nous et la ou nous et nos enfants pourront vivre dans la paix la démocratie et le respect de tous les droits de la personne humaine. Notre désenchantement est et restera immense quant à la considération que l’on peut avoir pour une majorité des élites culturelles, scientifiques, médiatiques et politiques de la majorité du «monde» dit «libre».

Pr Nadji Khaoua
Universitaire et chercheur,
Annaba Algérie.

52 réactions et commentaires

  • Fritz // 06.08.2018 à 06h23

    Qu’Israël se définisse par des critères ethniques, c’est son droit. Mais alors, que les défenseurs d’Israël cessent de vitupérer contre le nationalisme ethnique à l’œuvre dans d’autres pays : il faut rester cohérent.

    D’un autre côté, une phrase de M. Warschawski me déplaît : « Benyamin Nétanyahou ne courtise plus l’Europe libérale, mais les régimes semi-totalitaires polonais, tchèque et hongrois, prêt à réécrire au besoin l’histoire antisémite de ces pays ». Les pays d’Europe centrale apprécieront. C’est vrai que ces bouseux n’ont pas le chic des grrrandes démocraties libérales de l’Europe occidentale.

      +23

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    • visiteur // 06.08.2018 à 13h06

      D’accord avec votre commentaire. Qualifier la Pologne ou la Hongrie de régimes « semi-totalitaires » est excessif — ces pays ne sont, et de loin, pas comparables à l’URSS de Staline, la Corée du Nord de la famille Kim, ou l’Allemagne de Hitler.

      « Semi-autoritaires » serait plus juste.

        +5

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      • Anarkopsykotik // 07.08.2018 à 23h02

        >ces pays ne sont, et de loin, pas comparables à l’URSS de Staline
        en effet, le plein emploi, l’éducation, le logement, les besoin élémentaires, et la santé gratuite, une véritable égalité homme femme, un anti racisme affiché, et une démocratie dans les lieux de production, rien de tout ça dans les gouvernements d’europe de l’est qui lui ont succédés…

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        • Kiva // 08.08.2018 à 19h13

          Quelle belle image d’Epinal de l’URSS de Staline…On se demande pourquoi ce modèle si parfait s’est effondré lamentablement.
          Ce qui est intéressant c’est de voir que même en 2018, 70 ans après la mort de Staline et 30 ans après la fin de l’URSS, il reste toujours des nostalgiques qui répètent la propagande soviétique de l’époque.
          Pour info, il n’y a jamais eu le plein emploi en URSS (lisez véronique Jobert  » la fin de l’URSS et la crise d’identité russe » (p.82)).
          Le fameux anti racisme affiché de l’URSS n’était que de la poudre aux yeux pour criminaliser tous les opposants (et abolir un peu plus la liberté d’expression) (The Sordid Origin of Hate-Speech Laws de Jacob Mchangama).
          Les fameux besoins élémentaires furent tellement bien pris en compte que l’holodomor n’a jamais existé n’est-ce pas ?

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    • gilbert gracile // 06.08.2018 à 16h21

      moi je crois qu’on casse les pieds à Israël, alors que si on allait jeter un oeil dans la constitution de la plupart des états du monde (et notamment les états dits « musulmans ») on serait édifié par la prose qu’on y trouverait. Mais ce n’est pas politiquement correct de le dire.
      Je vois pas bien l’intérêt d’aller en permanance juger la constitution des autres, et de leur donner des leçons de morale et de vie. Les occidentaux feraient mieux de s’occuper de leurs propres crimes, et les musulmans de réformer leur religion de paix, d’égalité et d’amour.
      Personnellement, ces histoires commencent à me fatiguer. Il vient d’y avoir 500 000 ou 1 million de morts (qui sait ?) en Syrie voisine, mais on nous parle d’Israël ! La Turquie va-t-elle décoloniser Chypre et le Maroc le Sahara-occidental ? La Mauritanie va-t-elle cesser l’appartheid contre les noirs ? etc. etc. Tout ça ce sont des invectives inutiles qui satisfont notre égo.

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  • Nadji Khaoua // 06.08.2018 à 07h27

    Quoi de meilleur pour exacerber tous les illuminés islamo-politiques terroristes dans les pays dits «arabes» et dans le monde !
    Ainsi, ce genre de politique sanctifiee dans le marbre de la «Loi», est le meilleur moyen d’encourager les tenants de l’islam politique, déni de la vraie foi toute de tolérance et de paix, comme la traduction du terme «Islam» l’indique.
    C’est finalement un gage immense et irremplaçable donne par «Bibi», son gouvernement et ses partisans en Israël, aux USA, en France droite et gauche «rose bonbon» confondus aux pouvoirs conservateurs et liberticides dans ces pays toujours sous une emprise néo-colonialiste économique et politique.
    Quant à nous, modernistes et démocrates esseules, ne reconnaissant qu’Israël de 1967 selon les décisions de l’ONU, nous continuerons à nous battre ici chez nous et la ou nous et nos enfants pourront vivre dans la paix la démocratie et le respect de tous les droits de la personne humaine. Notre désenchantement est et restera immense quant à la considération que l’on peut avoir pour une majorité des élites culturelles, scientifiques, médiatiques et politiques de la majorité du «monde» dit «libre».

    Pr Nadji Khaoua
    Universitaire et chercheur,
    Annaba Algérie.

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    • olivier // 06.08.2018 à 22h11

      «  le respect de tous les droits de la personne humaine »

      Serait-ce la déclaration des droits de l’homme que vous évoquez ?

      Ou plutôt le contre-projet de la déclaration des droits de l’homme en islam ratifié par 57 états en 1990 – basé sur la charia – elle même déclarée incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie par l’arrêt de la cour européenne des droits de l’homme (2001). Ratifié par l’Algérie d’ailleurs.
      ?

      Droit des femmes, changement de religion ?

      C’est assez compliqué de votre côté sans qu’on y ajoute Israel, vous comprendrez qu’on ai du mal à suivre.

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      • Fritz // 06.08.2018 à 23h22

        « sans qu’on y ajoute Israël », dites-vous, mais Israël est justement le sujet du texte de M. Warschawski.
        Vous reprochez au professeur Khaoua d’être de l’autre côté… Toujours cette vision binaire : nous l’Occident féministe et progressiste, vous l’Islam obscurantiste. C’est affligeant.

        En attendant, le commentaire de M. Khaoua est plébiscité. Par une armée de trolls sarrasins, sans doute.

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        • olivier // 07.08.2018 à 12h51

          Mon cher Fritz, le sujet vous échauffe et vous lisez de travers. C’est bien dommage.

          Je soulignais un point important signé par 57 pays de l’OCI potentiellement en contradiction avec la courte déclaration de M Khaoua. Si cela représente pour vous l’obscurantisme musulman, c’est votre affaire. J’offre donc a M Khaoua de s’expliquer, ce qu’il a fait partiellement. Personnellement je trouve les réponses… édifiantes. Que pensez vous de ses réponses M Fritz ? Apres, qu' »on » peblicite… vous savez ce qu’on dis du « on ». Je pourrais vous expliquer pourquoi la frange progressiste apprécie ces discours mais ce n’est pas le sujet ici.

          J’ai tendance a me méfier quand on en appel a la démocratie a 3210 km de chez soi sur un blog a 2200 km de chez soi pour faire une déclaration de combat contre une constitution qui fait un étrange miroir a celle de son propre pays. Tout ça dans une langue qui n’est manifestement pas bien maitrisé – ce qui complique la compréhension. Et en plus pour nous vendre un islam qui ne serait pas politique par nature (voir le point 1 signé par 57 pays) concept auquel je n’adhère pas pour avoir étudier le sujet. Le concept de démocratie est souvent instrumentalisé pour justifier les combats en tout genre, notamment ethnico-religieux. Ici comme ailleurs, je ne vais pas vous l’apprendre.

          Fort heureusement il existe des réformateurs, des libres penseur, et des combats légitime. Je tenais a savoir a qui nous avions a faire. Les réponses sont éclairante a ce sujet, chacun fera son choix. Ah ! pour être clair, je trouve inacceptable l’impunité de l’état d’Israel et le 2 poids 2 mesures en vigueur a l’ONU sur ce sujet (si tant est qu’on considère l’ONU), et je pense qu’on est légitime a parler d’apartheid quand nous évoquons le système politique.

            +3

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      • Nadji Khaoua // 07.08.2018 à 00h44

        Évidemment j’évoque le contenu, tout le contenu, de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
        Évidemment encore, j’avais écrit, je le maintiens et je l’affirme avec force (je ne suis nullement naïf pour croire que ce que j’écris ici dans «Les Crises» ne sera pas lu par des gens du pouvoir en Algérie et ailleurs dans les pays MENA, mais j’assume), donc je l’affirme avec force que :
        1 – Les pouvoirs en place sont une prolongation locale des pouvoirs coloniaux étrangers dominateurs et manipulateurs.
        2 – L’islam politique géniteur du terrorisme que ces pouvoirs locaux ont encourager et maintenant en existence contre toutes les analyses historiques et géostratégiques objectives qui concluaient toutes à son instrumentalisation historique depuis la création par la «Perfide Albion» de l’Organisation des Frères Musulmans» en Égypte en 1928 pour contrecarrer les revendications égyptiennes d’indépendance et de contrôle nationale de l’économie, des finances et du Canal de Suez, cet Islam politique la continue plus que jamais, sous différentes formes locales et régionales, d’être l’outil par excellence de maintiens de la domination neocoloniale sur les pays MENA (ex Arabie Saoudite, Qatar, etc).
        3 – Toute tentative pour réellement d’éradiquer est conditionnée par le préalable d’équilibrer les rapports internationaux en matière économique, commerciale et surtout politico-stratégique par juste le moyen de respecter et appliquer les décisions de l’ONU sur le problème Palestinien.
        Cela n’est que le début d’un chemin, que personne ne voit les pays dominateurs et neocoloniaux que sont les USA la France la G.B. prendre.

        Pr Nadji Khaoua
        Universitaire et chercheur,
        Annaba Algérie.

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    • olivier // 07.08.2018 à 00h24

      Pardonnez moi ce 2e post, je vous relis mais je ne comprend pas bien la fin de votre déclaration.
      Peut-être pourriez vous clarifier également ?

      « nous continuerons à nous battre […] la ou nous et nos enfants pourront vivre dans […] la démocratie. »

      Comme vous spécifier plus haut « ici chez nous », doit-on comprendre que le « la » ce situe partout ou vous aurez la liberté de vous battre ? En France par exemple ? Nous avons une large communauté de vos compatriotes sur notre sol, je m’inquiète donc de la tournure que pourrais prendre votre combat. Cherchez vous a étendre un combat ? Pouvez vous préciser la forme que prendrais ce combat afin d’éviter tout amalgame ?

      Je comprend votre défense de la minorité arabe en Israël, je m’inquiète pour ma part de la pression qu’exerce l’Algérie sur ses compatriotes chrétiens (prison pour détention de bible, loi de 2006 qui interdis d’ébranler la foi d’un musulman etc…). En tant que moderniste et démocrate, quel est votre combat sur ce sujet ? Le préambule de la Constitution de l’Algérie décrit l’islam comme une composante fondamentale de l’identité du pays, Il y est interdis pénalement d’offenser le prophète si mon souvenir est bon ? Selon le droit algérien, Les femmes musulmanes ne peuvent pas épouser des hommes non-musulmans à moins que l’homme se convertisse à l’islam, j’ai bon ? L’algerie interdirait-elle a une personne de confession juive d’épouser une femme algerienne de confession musulmane ?

      Etes vous sur la ligne du grand libre penseur Mohamed Talbi ? Abdelmajid Charfi ? Abdou Filali-Ansary ? La féministe Mona Eltahawy ?

      « Notre désenchantement […] restera immense quant à la considération que l’on peut avoir pour une majorité des élites culturelles, scientifiques, médiatiques et politiques de la majorité du «monde» dit «libre». »
      – « le «monde» dit «libre». », ce sont les démocraties que vous évoquez plus haut ? Vous semblez dire que ce n’est pas vraiment des pays libre. Je suis perdu. Pouvez vous clarifier ?
      – Quand vous dite : « « Notre désenchantement […] restera immense », c’est définitif ? quoi qu’il arrive, personne ne pourra se racheter à vos yeux ?
      – Pourquoi « scientifique » ? médiatique, culturelle et politique, je peut l’entendre, mais scientifique ? je ne comprend pas ce que la science viens faire dans votre combat.

      Restant dans l’attente, par avance, merci.

        +4

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      • Nadji Khaoua // 07.08.2018 à 02h26

        Bonsoir Mr Olivier,

        Merci pour l’intérêt que vous manifestez à mon commentaire.
        Je vais essayer de répondre à vos questions.
        1 – «Quant à nous démocrates esseules ne reconnaissant qu’Israël selon les décisions de l’ONU de 1967, nous continuerons à nous battre etc..».
        La réponse à votre question est dans le paragraphe en entier, non saucissoner pour en sortir quelques mots hors de leur contexte .
        Nous continuerons à nous battre pour rappeler à nous mêmes nos descendants nos entourages et le monde en général qu’aider et soutenu, protéger par les puissances impérialistes dominatrices, Israël colonise des terres qui ne font pas partie de son territoire. ISREAL devra un jour être pousser à respecter le Droit et les décisions de l’ONU. Sans doute ce combat sera dur long hargneux mais ce sera c’est déjà (Voir les compagnes mondiales de boycotte des exportations issues des colonies israéliennes, voir les chercheurs d’Israël qui font honneur à eux-mêmes d’abord et au Droit ensuite, qui dénonce par leurs travaux et publications basées sur des recherches académiques rigoureuses, les mystifications mensongères sur lesquelles a été bâti et continue à s’étendre territorialement Isreal. Je vous renvoie aux travaux du Professeur Sand Shlomo, publiés y compris en France).

        2 – « Ici chez nous » renvoie explicitement dans le texte strictement à l’Algérie et plus largement à tous les pays dit Arabes et Musulmans, mais qui ne sont pour moi que des versions géographiques, politiques et stratégiques d’une unique réalité : celle d’une société dominée, néocolonisee, manipulée, enfantilisee pour permettre la domination étrangère neocolonialiste au bénéfice d’Israël, lieu expiatoire des crimes de l’Occident (Voir l’usage politique, culturel et médiatique de la Shoa, par exemple).

        3 – J’ai peur que vous amalgamer deux phénomènes sociaux et politiques bien distinctes, le premier d’entre eux étant à l’exacte opposé de ce que vous ecrivez.
        3.1 – Je ne défends nullement «une minorité arabe». Je dis simplement qu’Israël n’est que celui reconnu par les décisions de l’ONU de 1967. Après 1967 et à ce jour, il colonise un territoire qui ne lui appartient pas, la Palestine. Force doit revenir au Droit. Jusqu’à ce que cet espoir se réalise, Israel est un État colonial l’un des rares aujourd’hui dans le monde. Toute femme et tout homme libre doit le dénoncer, le démystifier et contribuer à ce que les Palestiniens recouvrent leurs Droits. Ne pas le faire, se taire c’est être objectivement du côté du colonialisme Israelien. Dans ce cas, il est malvenu et mensonger de parler de démocratie, sinon de celle factice du plus fort.
        3.2 – Mettre sur le même plan la lutte contre le colonialisme d’Israël avec les évolutions et les reculés cultuels dans les pays MENA c’est quand même « fort de café » comme dirait l’autre.
        Ces deux phénomènes sont sur des plans radicalement différents l’un de l’autre et ils n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre.
        Nous parlons de colonialisme et d’un État colonialiste, Israël.

        4 – Le monde libre est «dit libre» car la liberté et la démocratie s’y arrêtent et sont BLOQUÉES quand il faut dénoncer Israël colonial.

        5 – La réponse 4 eclaire «notre immense désenchantement».

        Pr Nadji Khaoua
        Universitaire et chercheur
        Annaba Algerie

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        • olivier // 07.08.2018 à 16h20

          Bonjour M.Khaoua

          Merci pour ces réponses éclairantes et le temps que vous avez pris. Pour aller droit au but, je regrette de vous dire que je n’adhère pas à l’ensemble de votre discours que je juge – c’est mon droit – dangereux sur certains point, factuellement contestable sur d’autre. Je vous rejoint sur la critique de l’impunité et de la problématique colonisatrice. Vous comprendrez également que votre imparfaite maitrise de notre langue ne vous rend pas particulièrement facile a suivre (ce n’est pas une critique).

          1_ Si vous clarifiez le sujet de votre combat, votre champ lexical m’inquiète. « ISREAL devra un jour être pousser à » « ce combat sera dur long hargneux ». Vous l’ignorez peut être mais comprenez que des innocents sont aujourd’hui victime – en France – de ce combat. Aujourd’hui, la hargne tue : attentat de la rue des rosiers, synagogue incendié, agression a répetition. Globalement je ne désire pas étendre sur notre territoire ce combat mortel, mal compris et qui ne me concerne pas.

          2_Le monde Arabe est donc une société dominée et manipulée au profit d’Israel. Tentant mais trop simpliste pour y souscrire. Le monde Arabe est empêtré dans beaucoup d’autre problématique et tout ne se résume pas a Israel – source de tous vos maux. Ce regard biaisé d’une communauté victimisée (l’Oumma) me semble être une déresponsabilisation dangereuse car il pourrais justifier intellectuellement un recours a la force. Point 1.

          3_ je me méfie quand on en appel a la démocratie pour combattre une constitution qui fait un étrange miroir a la votre sur certains points, auquels vous prenez soin de ne pas répondre.

          3.1_ Ok pour 1967, a condition ne pas y mêler le concept de démocratie. La démocratie est pour un peuple uni. La question des territoires contesté avec mandat de l’ONU se trouve aussi en Algérie avec le Sahara occidental avec la problématique des Sahraouis et l’ex front Polisario. L’Algérie cherche une ouverture sur la façade atlantique (export minier) dans un rapport complexé avec le Maroc, ce qui vous renvoi au point 2. L’Algérie ne serais pas un peu neocoloniale ?

          3_2 Je suis désaccord. Vous réagissez contre une constitution qui verrouille religieusement Israel, ce qui fait miroir a votre propre constitution. Avant juif et musulman, il y avais des chrétiens, et il en reste de moins en moins, persecutés qu’ils sont par les deux partie. Je constate et juge vos priorités.

          4-5_ je suis d’accord. Mais voir point 2 et 3.

          _1A de votre post précédent.
          La critique a du sens, mais voir mon point 2 et 3.1

          _2A de votre post précédent.
          Notre plus gros point de désaccord. Je ne vais pas nier les instrumentalisation historique que vous évoquez, mais je les pense plus comme des opportunités saisie et articulée sur une base fertile pré-existante. Les choses sont beaucoup plus complexe, puisque les même qui selon vous sont les instruments d’un néocolonialisme dominateur essaime également le wahhabisme dans nos banlieues et sont partie prenante dans le terrorisme qui balais nos territoire. L’islam est politique par nature. Toute son histoire le montre, il est ridicule de ne remonter qu’a 1928. Il suffit de compter les école juridique de droit musulman (madhhab). C’est pour cela que je pointais votre constitution et les droits de l’homme musulman. Vous bottez en touche pour parler d’« évolutions et les reculés cultuels » alors que nous parlons du plus haut niveau de l’expression politique. « C’est fort de café ». Il existe des courants moins politisé oui, comme le soufisme, mais c’est minoritaire. Le nationalisme arabe avec son socialisme laïque (Bass) fut un échec dont l’occident n’est pas le seul fautif (un fruit du colonialisme ? ). On peut en trouver l’explication dans la nostalgie de la gloire de l’empire ottoman et l’attente de sa résurrection (ce que propose clairement Erdogan). La démocratie suppose la laïcité, hors l’islam ne peut se penser en dehors d’un état confessionnel car globalement, la laïcité pour un musulman, c’est l’athéisme. C’est un problème identitaire très profond.

          Ce qu’on retrouve globalement dans vos propos c’est une forme de panarabisme dans l’unification des peuples arabe et musulman. Tout comme Nasser à qui vous faite référence, votre discours identitaire est cristallisé sur le conflit israélo-palestinien et la création de l’état d’Israel, au point qu’il en devient l’alpha et l’omega de toute explication : Colonisation (point 2), Terrorisme et islam politique (votre point 2A), déséquilibre économique (3A). C’est oublier l’expansion du communisme, la guerre froide, l’accès aux ressources… Et que penser de l’Indonésie, premier pays musulman, dans l’équation ?

          _3A de votre post précédent.
          Le terrorisme trouvera un début solution dans la résolution du problème palestinien et l’amélioration des conditions économique ? même la problématique chiite sunite ? J’en doute, même si je veut bien croire qu’on tue beaucoup trop en effet pour cette cause.

          Enfin, votre étiquette néocolonial appliquée a la France est une caricature contestable qui nous renvois a la violence de l’hymne algérien. On comprend que votre combat se portera donc également contre la France et le monde dis « libre ». Prôner les droits de l’homme et du citoyen dans ce contexte me gêne au plus haut point. J’entend vos efforts de démocrates moderniste attachés aux droits de l’homme et du citoyen, mais vos esquives et vos explications déresponsabilisante et victimaire me semble trop manichéenne. Il ressemble comme un frère a celui d’une partie de l’extrême droite qui accuse de tous les maux un fameux lobby.

          Je vous confirme que les libres penseur et vrais réformateurs sont chez vous bien esseulés. Malek Chebel – lui même soumis a la critique (Remi Brague) – soulignais le caractère holistique de votre religion et pronais une distinction entre temporel et intemporel pour un islam des lumières. Je pense pour ma part que le conflit arabo-isrelien pourrais aussi trouver un début de pacification dans l’accès aux savoirs et a la culture. « Il faut lire et s’informer, il faut se cultiver. » disais Chebel. Votre discours est malheureusement inaudible pour celui qui avais un proche tombé dans l’attentat de Nice et il ne contribue pas bien a resserrer les liens entre les communautés.

          Bien cordialement.

            +1

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        • olivier // 07.08.2018 à 19h07

          Bonjour M.Khaoua

          Ma réponse argumentée a vos points soulevé et vos explications a été censurée. Je vous en remercie pour ces réponses éclairantes et le temps que vous avez pris. Pour aller droit au but, je regrette de vous dire que je n’adhère pas à l’ensemble de votre discours que je juge – c’est mon droit – dangereux sur certains point, factuellement contestable sur d’autre. Je vous rejoint sur la critique de l’impunité et de la problématique colonisatrice.

          Nous parlons colonialisme, mais dans un contexte ethnico-religieux évident. Je pointais votre constitution et les droits de l’homme musulman. Vous bottez en touche pour parler d’« évolutions et les reculés cultuels » alors que nous parlons du plus haut niveau de l’expression politique. « C’est fort de café ». Je réfute radicalement votre vision de l’islam politique et des ses causes. Et c’est aussi une des sources du conflit en cours. L’ignorer c’est faire preuve d’aveuglement.

          Le monde Arabe est donc une société dominée et manipulée au profit d’Israel ? Tentant mais trop simpliste pour y souscrire. Le monde Arabe est empêtré dans beaucoup d’autre problématique et tout ne se résume pas a Israel. Ce regard biaisé d’une communauté victimisée me semble être une déresponsabilisation dangereuse car il pourrais justifier intellectuellement tout les abus notamment contre les neocolloniaux que vous désignez.

          Tout comme Nasser à qui vous faite référence, votre discours identitaire est cristallisé sur le conflit israélo-palestinien, au point qu’il en devient l’alpha et l’omega de toute explication : Colonisation, Terrorisme et islam politique, déséquilibre économique.

          Globalement je ne désire pas étendre sur notre territoire ce combat mortel, mal compris et qui ne me concerne pas. Oui je refuse de prendre partis et non, je ne fait pas le jeux israélien. Que votre combat soit en parti légitime n’évite malheureusement pas que vous le fassiez pour de mauvaises raisons, avec une mauvaise grille de lecture. Je pense pour ma part que le conflit arabo-israelien pourrais aussi trouver un début de pacification dans l’accès aux savoirs et a la culture. « Il faut lire et s’informer, il faut se cultiver. » disais Chebel.

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          • Pr Nadji Khaoua // 08.08.2018 à 08h22

            Bonjour Mr Olivier,

            Il est mercredi 8 Août et je vous écrit, ainsi qu’à toutes et tous les lectrices, lecteurs qui suivent nos échanges épistolères, à 5h33 de ce matin. Je m’excuse par avance de peut etre etre long et peut etre ennuyeux par certaines répétitions d’idées présentées précédemment.
            N.B. Je ne suis nullement naif, je sais que certains qui me liront auront envie de me répondre autrement que par des phrases inoffensives par, J’ASSUME.
            Tout d’abord je dois préciser que mes précédentes réponses ont été écrites à des heures tardives à partir de mon mobile, peut maléable, ce qui explique la répétition de quelques fautes d’orthographe. J’espère que cette fois-ci, peut être la plus éclairante possible de mes contributions à ce débat, mon vieux ordinateur portable ne me lachera pas.
            Venons-en au fait :
            A – L’objet central de l’article de Mr Warschawski et publié par « Les Crises » est l’Etat d’Isreal et sa nouvelle loi qui le transforme radicalement par rapport à ses propres citoyens les discriminant en fonction de leur appartenance/croyance religieuse.
            Ce sujet est à lui seul l’objet central de l’article de Mr Warschawski et l’objet de mes commentaires en prolongement à la contribution courageuse de Mr Warschawski.
            B – Les deux autres sujets, celui de l’Islam et celui des Pouvoirs politiques soulevés incidemment par nous deux, ainsi que par d’autres commentateurs, ne sont pas à mettre sur un plan hiérarchique par rapport à la question centrale, l’Etat d’Israel, sa nature coloniale depuis les résolutions de l’ONU en particulier celle portant le numéro 122 promulguée en 1967 et définissant les frontières, non pas du seul Etat d’Israel mais en fait aussi du futur Etat Palestinien.
            C – La question de l’Islam, (et vous citez en fin de votre dernier commentaire un de ses plus fins spécialistes universitaires, Mr Malek Chebel, éminant traducteur et exègète du Coran, hélas disparu récemment trop tôt à l’age de 58 ans, à Paris où il résidait depuis de nombreuses années, enseignait et menait ses recherches), est à elle seule une vaste problèmatique.
            Pour faire en même temps court et utile (essayer par exemple de revenir aux écrits académiques publiés par M. Chebel pour aller plus loin), je me contenterai de citer ici deux aspects directement liés d’une part à l’instrumentalisation contemporaine de l’Islam par ce que l’on appelle « islamisme politique » et son rejeton le plus emblématique, le terrorisme.
            C1 – Le premier aspect est celui de l’absence de réforme dynamique (prenant en compte l’évolution des savoirs, des sociétés, des besoins et des droits humains) de cette religion. Cette exigence de réforme reste à aujourd’hui une question taboue, valant la mort à son demandeur.
            Cette absence de réforme a été datée par les spécialistes académiciens quelles que soient leurs origines et leurs époques: elle date du XII siècle. Cela veut dire, Mr Olivier, que les populations ayant cette croyance religieuse, n’ont jamais eu l’opportunité, depuis plus de 800 ans maintenant, de voir leur religion évoluér et intégrér les acquis humains en particuliers en matière de savoir scientifique et d’inviolabiliité des droits humains.
            C2 – Le deuxième aspect, dont vous trouverez très peu de personnes aujourd’hui vivants dans un pays dit « Arabe » ou dit « Musulman » qui le soulignent clairement, c’est celui de la langue avec laquelle a été écrit le texte du Coran. (par qui, cela est une autre histoire).
            Cette langue, Mr Olivier, ne peut pas être comprise par la majorité écrasante des centaines de millions de personnes qui se revendiquent musulmans.
            La raison en est (voir là aussi les travaux entre autres de Mr M. Chebel), qu’elle exige un niveau de savoir linguistique équivallent à : Doctorat dans la spécialité « langue et littérature arabe » plus huit ans (oui, 8 ans) d’expérience en ce domaine.
            La conclusion qui se dégage de ce constat est immense et extrêmement dangereuse à dire : la majorité des populations musulmanes ne comprennent et ne croient qu’à un texte pour eux obscure et scientifiquement incompréhensible au vu des exigences intellectuelles préalables pour l’assimiler. De la vienne à travers les siècles l’instrumentalisation politique de l’Islam, localement pour garder et perpétuer le pouvoir politique des mêmes personnes (court et moyen terme) et clans (moyen et long terme).
            Cette instrumentalisation politique interne à chaque pays a été précédée et s’est accompagnée à ce jour, par une instrumentalisation politique que font les pays impérialistes et anciens colonisateurs des régions d’Afrique et du Moyen-Orient.
            Pour des buts stratégiques mutiples et similaires à ceux des périodes coloniales : dominer, exploiter, limiter ces pays à des marchés de consommation.
            Cet aspect va nous éclairer sur le troisième plan de notre debat, celui du « Pouvoir politique » dans les pays dits « Arabes » et « Musulmans ».
            D – Le « Pouvoir politique » dans les pays dits « Arabes » ou « Musulmans »:
            Dans la majorité des cas, ce pouvoir a émerger avec l’indépendance formelle acquise relativement récemment par ces pays, environ depuis une soixantaine d’années.
            Les nouveaux pouvoirs dans ces Etats en construction, du fait même que ces Etats sont encore en construction et donc ne disposent pas encore d’une infrastructure institutionnelle promouvant l’intéret général, les droits et le régne de la loi, vont chercher à durer et à se pérpétuer par les moyens à leur disposition :
            Ces moyens sont :
            – l’histoire récente de lutte contre le colonialisme par laquelle est magnifié à l’extrême le role des dirigeants politiques tenant les rénes de l’Etat, meme si ce role est exagéré ou même mensongé et falsifié.
            – l’imposition et le ressassage par tous les moyens (médias, systeme d’enseignements, etc) d’une croyance en l’appartenance éthnique et religieuse unique (nous sommes tous musulmans et arabes), meme si cela ne correspond pas à la réalité.
            – le conservatisme religieux (statut de la femme, héritage, présence de la femme dans l’espace public, etc).
            – l’instrumentation du terrorisme islamiste, comme repoussoir à toute modernisation et démocratisation réelle de ces pays dits « musulmans/arabes ».
            Parmi ces pays ceux plus anciens et n’ayant jamais été formellement colonisés territorialement, comme le Royaume d’Arabie Saoudite, ont vu une famille, une tribue ou une alliance entre deux familles tribales (dans ce cas la tribue des Saoud alliée à celle des Soudairis) bénéficier du soutien d’un pays impérialiste et colonialiste du Nord en vue d’assurer sa mainmise durable sur les ressources naturelles du dit pays, en particulier les ressources minières énergétiques.
            Ainsi en conclusion provisoire, il n’y a pas d’un côté Israel qui reste colonialiste et qui prolonge par sa nouvelle loi le déni d’une frange de ses citoyens de leurs droits,
            et de l’autre, des pays musulmans conservateurs pronant une religion violente ayant enfanté le terrorisme, etc…
            L’un n’excuse pas l’autre, et le sujet de l’article de Mr Warschawski est Israel et sa nouvelle nature qui renforce son essence coloniale.
            La modernisation et la démocratisation des pays dits Arabe et Muslmans est un lutte pluri-générationnelle à évaluer sur le temps long, au vu de ses exigences multiples internes à chacun de ces pays, et externes à eux.
            Par contre, le monde s’est débarrassé de la colonisation directe d’un pays par un autre depuis au moins plus d’un demi-siècle. Reste quelques pays encore colonialistes, Israel est l’un d’eux.
            L’application des résolutions de l’ONU promulguées en 1967, en obligeant Israel à revenir à ses frontières reconnues internationallement et donc légitimes, hôte et détruit une des cartes maitresses qui ont permi jusqu’ici l’existence de cette barbarie islamiste fondementallement terroriste, cet Armaguedon des temps modernes.
            En meme temps, les pays et les élites qui feront pression en ce sens, feront également oeuvre utile et irremplacable pour aider les modernistes arabes et musulkmans esseulés dans leurs pays d’origine, pour accélérer la modernisaétion, la démocratisation et la laicisation de ces pays aujourd’hui si attardés et prois faciles des prédateurs internes (leurs pouvoirs politiques) et externes (les pays occidentaux colonialistes et impérialistes).

            Très heureux d’avoiur débattu avec vous, Mr Olivier.

            Avec ma haute considération à vous personnellement et à toutes et tous nos lecteurs.

            Pr Nadji Khaoua
            Economiste, Universitaire et chercheur (Cf certains de mes papiers sur Internet, liste des plus récents en ci-dessous)
            Annaba, Algérie.

            – 2018.« Territoires, enjeux et politique de transition en Algérie »
            In Dr Dirèche K. (Sd). L’Algérie au Présent.CNRS/IRMC. Paris. Upcoming.
            – 2018. « Diversité, Inégalité et Gouvernance des Territoires en Algérie, situation
            et perspectives. » IIAS Congres. 25/29 June. Tunis. Tunisia.
            – 2018, « Territoires et transition en Algérie, l’émergence en question». XXXIVè JATM.
            30.31/05 &1/06. CREG/Université de Grenoble.
            Online Revue Mondes en Développement.
            – 2017, ‘Development Crisis in Algeria: Colonial Roots’ linkages and Institutional failure.”
            EADI Annual Conference. W.G. “Postcolonial Perspectives on and within Development
            (Studies)”. Bergen University. August. Norway.
            – 2016, « Modèle économique et logique politique en Algérie. » AFEP Annual Conference.
            Mulhouse. France. Online.

              +3

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            • olivier // 08.08.2018 à 17h17

              Bonjour Pr Nadji Khaoua

              Je vous lis avec grand plaisir, et je vous remercie a nouveau pour le temps que vous prenez. Je trouve que c’est un discours qui contrebalance assez sainement vos précédentes déclarations, même si je conserve de profonds désaccords.

              Note liminaire: Vous l’aurez compris, cette discussion est étroitement surveillée, et pas seulement pas les autorités de votre pays. Comme précédemment précisé, je suis le sujet d’une censure – discutable mais la n’est pas le sujet – cela fausse donc irrémédiablement la sincérité de l’échange. Pour preuve il vous est permis allez beaucoup plus loin que moi sur la question de l’islam. Notez enfin, que le monde libre ne s’arrête pas seulement à l’évocation d’Israel, mais également quand il s’agit de parler du monde arabo-musulman. Le poids du politiquement correct écrase tout discernement. Je ne pourrais donc pas m’étendre sur le sujet et suis l’obligation de m’auto-censurer.

              A_ Vous recentrez heureusement le débat sur l’article. Je rappel que vous êtes a l’origine de l’introduction de la question de l’islam politique et du terrorisme sur la question d’Israel. Sur ce sujet, je rejoint Fritz sur la liberté d’Israël de s’auto-définir, comme je reconnais aux Marocains de se définir en monarchie. Sur la question démocratique que vous soulevez, j’interroge pour ma part ce concept manié par toutes les parties pour moraliser leur combat. A ce sujet il est caricatural et paresseux intellectuellement de qualifier les régimes tchèque Hongrois et Polonais de semi-totalitaire. Ce point a lui seul jette un sérieux discrédit sur l’analyse de M. Warschawski. Pour ma part je ne la trouve aucunement courageuse mais dans l’air du temps, une recherche google le démontre aisément. Sur les 11 points, seul un regroupe l’essentiel de votre attention : la question des colonies, 9 au contraire concerne le verrouillage ethnico-religieux.

              B_ Vos remarques sont assez juste. Sur la question de la résolution 242 (122 fait référence a l’Inde, 1957) l’ONU de 1967, votre principal argument, faisait suite a une guerre éclaire et la main mise sur des territoires. Quelques points : cette résolution fut acceptée sur la base d’une controverse linguistique : de ou des territoires selon la langue. Il y eu ensuite la guerre du Kippour / Ramadan initié par la Syrie et l’Egypte. Simplifier la situation a la résolution de 1967 me parait trop court. On peut interroger la ligne de 67 et se demander si elles étaient bien les bonnes, puisqu’elle faisais suite l’arrêt de troupes en 48 sans lien avec les besoins réel. Depuis 50 ans il c’est passé beaucoup de chose et je me demande si s’arc-bouter sur cette résolution n’est pas faire preuve d’une certaine volonté de ne pas trouver de résolution à ce conflit.

              C_ Censuré. J’ai également cité d’autres libres penseurs. Chelbel, qui m’a été censuré, évoquais la stricte séparations du temporel et de l’intemporel une chose qui ne c’est jamais produite tout au long de l’histoire de l’islam. Il est malgres tout nécessaire de parler de l’islam car le conflit Israélo-Palestinien est également un conflit aux fondements religieux que l’on retrouve dans les textes sacrés. Les choses sont donc bien plus complexe qu’une résolution. Sur la question de la manipulation du monde Arabe, d’autres estime Chelbel comme l’émanation d’une tentative de contamination culturel de l’occident avec la propagation des « lumières » occidentale (voir Sadat). Vous n’êtes pas sans savoir que la résurgence des fondamentalismes se fait aussi en réaction a une crise identitaire du monde musulman face au monde occidental. Les instrumentalisations sont donc multiples, et vos courageuses prise de position vous expose a vos arguments.

              C1_C2 Je vous rejoint totalement sur votre rapide historique, l’Ijtihad est en effet verrouillé depuis le XII, la langue est inaccessible a la plupart. c’est un fait peu connu de mes contemporains, qui perçoit votre religion a l’aune du christianisme, ce qui est une erreur fatale. En revanche, résumer cette question linguistique a une question de manipulation me semble la encore trop court. C’est oublier la multiplicité des courants, la question des descendances (monarchie), la sunna, la charia. C’est enfin clairement poser la question du savoir et de l’usage de la raison au sein de l’islam (Benoit XVI). C’est, je le constate, une part de vos travaux universitaires. Vos références a Bourdieu, votre critique du neo-liberalisme et votre tentation de résumer l’histoire de l’islam et la relation avec israël a une lutte de pouvoir m’incite a vous classer dans les tenants d’une lecture marxiste de l’histoire pour qui tout se résume à des rapports forces. C’est hautement contestable et surtout politiquement orienté. Cela me permet de souligner- sans m’étendre – que la question israélienne est aussi empêtré dans la question judéo-chrétienne et la critique anti-capitaliste d’extreme-gauche. Sans vous faire un procès, ce dernier point suffit à me rendre extrêmement méfiant.

              D_ D n’échappe pas non plus a cette critique. Certains de vos points sont juste, mais aucun état n’échappe au besoin de perdurer en s’appuyant sur le substrat civilisationnel qui l’a vu naitre, la jeunesse n’en faisant pas une excuses ni une explication. Vous soulevez dans vos travaux que le neo-liberalisme n’est pas adapté au monde arabe, on pourrais également se demander si le concept démocratique est lui aussi adapté. Ce qui nous renvois au parti BAAS et les tentatives raté de socialisme laïque du nationalisme arabe. Il est au contraire tout a fait logique historiquement parlant que la religion soit le fondement de l’état.

              En conclusion, le conflit israelo-palestinien est aussi la question de la laïcité, de la citoyenneté, du territoire, du rapport de l’état, de la religion et des non-croyants comme on le voit dans l’article. En contre-point de votre éclairage, Sadat était l’allié de l’occident et désirais la paix avec israël, il fut assassiné par des frères musulman en 81 car c’était considéré comme un péché. La question de la colonisation est subtile ne se résume pas a une frontière, directe ou indirect (la question du Sahara occidental doit vous être familière) et l’histoire des peuples et de leur rapport au territoire est loin d’être définitivement écrite, surtout en Afrique ou la question tribale prédomine souvent.

              Le problème est en effet un problème palestinien qui doit être résolue dans la justice. Mais on l’a vu, c’est donc aussi la question du monde musulman avec la question de l’état et son rapport avec les autres dans la tolérance. Religieusement parlant l’état d’Israël étant précédemment une terre d’islam, il est difficile pour une partie du monde arabe d’accepter le nouveau régime, les non-croyant n’étant pas bien accepté comme possible dirigeant dans ce contexte. Une solution a ce problème (et beaucoup d’autres) ne se trouve pas uniquement a l’ONU, mais aussi et d’abord a l’école. Au vu de la complexité du dossier et de ses ramifications, l’appel aux droits de l’homme continu de me gêner et je préfère me tenir à l’écart.

              En espérant ne pas avoir débordé du cadre de la modération, ce fut un plaisir vivifiant de débattre avec vous. Je vous retourne également ma haute considération ainsi qu’aux lecteurs qui aurons pris la peine de nous lire.

                +3

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  • Eric83 // 06.08.2018 à 07h33

    Tiens, je m’étonne que tous les Ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’UE n’ont pas été rappelés pour consultation après cette loi promulguant officiellement l’apartheid.

      +41

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  • Fritz // 06.08.2018 à 07h50

    Devinette : les autorités françaises vont-elles évoquer ou même critiquer cette loi au prochain dîner du CRIF ?
    On parie ?

      +30

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  • Toutatis // 06.08.2018 à 09h14

    C’est énervant quand-même. Tous les états de la planète ne sont pas des copies conformes de ceux de l’Europe occidentale sur le plan idéologique. Comment peut-on tolérer cela ? Il y aurait encore sur la planète des états qui ne sont pas comme nous ? Comment est-ce possible ? Comment accepter qu’Israel se déclare « juif » ? que la plupart des états musulmans se déclarent comme tels dans leur constitution ?

      +9

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    • Actustragicus // 06.08.2018 à 11h53

      Oui, et, précisément, ces « états musulmans » ne sont pas des démocraties (nous non plus d’ailleurs, mais pas pour les mêmes raisons).

        +5

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    • Lec // 06.08.2018 à 13h22

      1 état juif….. scandale…. !!!!!!!!!!!!

      états musulmans ou / et islamiques ?? je n’entends rien…??

      pays chrétiens combien ?? Ah il n’y en a pas….

        +2

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  • max // 06.08.2018 à 09h31

    De nos jours, c’est l’Islam qui est la plus représentative des religions d’états et dans beaucoup de pays de l’Islam malheurs aux incroyants, apostats et déviants.
    Nombre de sociétés occidentales définissent leurs Etats comme étant en 1er lieu des démocraties cela passe avant la notion de patrie, la France en est l’un des symboles ainsi que les USA du temps de l’avant D Trump.
    Dans l’UE ce qui lui permet de tenir est le liant que l’on appel démocratie et toute remise en cause de ce dogme est prohibé, en France la loi Pleven en est le socle.
    Dans d’autres pays, notamment la Russie mais aussi le Japon, la Corée du sud, la Chine et nombre d’états d’Europe centrale, la notion de patrie et de nation passe avant la notion de démocratie, Israël a décidé de rejoindre cette catégorie.
    Dans ces pays, la démocratie n’étant qu’un régime du pays a un moment donné.
    C’est au nom de cette démocratie qu’on lieu la plupart des guerres faite par l’OTAN, les nations rebelles devant abandonner leurs particularismes et intégrer le moule mondialiste.

      +6

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    • Kakai // 06.08.2018 à 23h05

      La France est le symbole de la république crée par la maçonnerie qui a détruit sa royauté ( qui s est copieusement fourvoye, je le concede) mais de la a penser que la république made in France est gage de qualité et d équité c est oublier notre réalité passé et présente

        +2

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  • Sinclair // 06.08.2018 à 09h33

    Merci pour cet excellent article, qui met à jour le véritable visage de l’état d’Israël et merci à Michel Warschawski pour son courage.

      +18

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  • caliban // 06.08.2018 à 11h04

    On rappellera que depuis peu il est possible aux 2/3 des députés d’exclure l’autre tiers de l’Assemblée élue.
    Qui peut encore croire à cette fable de la démocratie en Israël ? Même le vote – qui n’est soit en dit en passant qu’un des aspects d’un régime démocratique – n’est pas respecté par la Constitution du pays.

      +5

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  • Gérard Bochet // 06.08.2018 à 11h29
  • georges glise // 06.08.2018 à 11h52

    israel rejoint les états communautaristes, et cela n’est pas étonnant. en fait, trump et netanayou veulent la guerre, guerre contre l’iran, guerre contre le peuple palestinien, guerre contre les pays fondés sur la religion islamique, à l’exception de leurs amis saoudiens, et pour cela ils n’hésitent pas à encourager le communautarisme islamiste, qui va continuer à nourrir les groupes terroristes. il me semble qu’islam signifie soumission (à la loi divine exprimée dans le coran) et avec bibi, l’état d’israel devenu uniquement juif, sera soumis à la loi divine exprimée dans la torah

      +2

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    • clauzip12 // 06.08.2018 à 17h59

      Dans les conditions telle que le juif est seulement soumis à la loi divine,je suppose que les intermédiaires sont les rabbins.
      Par conséquent le parlement et le premier ministre n’ont pas lieu d’être,il font double emploi sans avoir la science divine.
      Bien que les directives gouvernementales semble parfois fondées sur la torah le droit Israelien,notamment la hierarchie des normes devra être refondée.Non?

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  • openmind // 06.08.2018 à 11h54

    Seul bémol, « et à fermer les yeux sur les amis néonazis de Donald Trump. »

    Les Néonazis ukrainiens, baltes et autres en Europe de l’Est sont les amis des Démocrates avec Nulland en tête mais aussi tout l’establishment amerloque qui a défilé ensuite pour donner les directives au nouveau pouvoir illégitime issu du putsh! Plus Obama qui est venu demander d’acheter désormais le gaz de schiste américain pour ne plus dépendre du gaz russe. Pas de trump la dedans!
    Si l’auteur parle des Américains un peu trop racistes qui n’aiment pas les démocrates et qui ont voté Trump, je ne vois pas le rapport avec Israël! Le lobby juif est suffisamment puissant et implanté là-bas pour veiller à la non maltraitance des juifs américains par ces rares personnes qui sont plutôt haineux envers les Mexicains ou Afro-américains.
    Sinon c’est parfait pour moi!

      +4

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  • max // 06.08.2018 à 12h21

    Le texte sous-entend que démocratie et liberté d’expression et de réunions sont intimement liées. Pour l’auteur de ce texte, pas de liberté sans démocratie et vice et versa.
    Hors
    Un pays peut être démocratique mais ne pas avoir de liberté d’expression comme par exemple la Corée du Nord et des 10enes d’autres pays.
    D’autres peuvent être des royaumes et avoir une certaine liberté d’expression comme le Royaume-Uni.
    Idem pour la Russie qui a, selon moi, plus de liberté mais moins de démocratie de type occidentale.
    Donc Démocratie d’un coté, et liberté d’expression et de réunions de l’autre, ne sont pas forcément synonymes.

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    • petitjean // 06.08.2018 à 12h45

      si je puis me permettre
      à partir du moment où la « liberté d’expression » est strictement encadrée par des lois, il n’y a plus de « liberté d’expression »
      c’est le cas en France
      faites donc le point sur les nombreuses lois liberticides en France, en commençant par la redoutable loi PLEVEN promulguée en….….1972 !!……………..

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      • J // 06.08.2018 à 13h15

        Que la Loi Pleven, comme toute loi à la limite, puisse être utilisée abusivement, c’est clair. Mais seriez-vous pour la liberté totale d’inciter à la haine d’une catégorie de personnes définie par sa race (quelque chose qu’on ne peut pas changer) vraie ou supposée ?

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        • Jean Aymard // 06.08.2018 à 17h21

          Les haines irrationnelles ne s’arrêtent pas avec la ratification d’une loi, mais avec la culture et l’apprentissage de l’autre. Les lois limitatives de la liberté d’expression ne font que renforcer ceux qui s’en trouvent « oppressés » et les confortent dans leurs idées. Ainsi, la loi contre les haines antisémites en est arrivée à ce qu’aucune critique d’Israël en tant qu’État ne peut plus être formulée, ce qui lui permet toutes les exactions qu’on lui connait.
          Je pense au contraire que ces peurs et haines irrationnelles ne doivent pas rester dans le non-dit, ce qui les alimentent, mais elles doivent être mises à jour pour être combattues par la rationalité, justement. Commencer à restreindre les libertés d’expressions, d’abord pour empêcher l’expression « antisémite », on en arrive aujourd’hui, où chaque « minorité » réclame son droit à ne pas être critiquée, réclame ses lois empêchant qu’on les « agresse ». Après les juifs, les noirs, les arabes, les jaunes, les blancs, les homos, les trans, les blonds, les bruns, les grands, les petits… Chacun y va de la défense de « sa » minorité, ce qui crispe les populations en sous-ensembles se méfiant les uns des autres.

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          • Kiwixar // 07.08.2018 à 00h31

            Je partage totalement votre avis. Limiter la liberté d’expression pour soit-disant protéger une minorité (puis une autre puis une autre) c’est un totalitarisme où on aboutit à une frange très étroite de ce qu’il est autorisé de dire.

            C’est aussi un autoritarisme où une frange très étroite de l’électorat (exemple LREM) peut imposer des lois rejetées par la très grande majorité de la population (exemple loi Schiappa ne stipulant pas d’âge minimum légal pour le consentement à l’acte sexuel) puis de museler les opposants avec des peines pour incitation à la haine contre « les personnes attirées par les mineurs » (a.k
            a. pédophiles).

            Paradoxalement, il y a beaucoup plus de liberté d’expression en Chine qu’en France (tant qu’on ne critique pas le gouvernement).

              +11

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  • petitjean // 06.08.2018 à 12h42

    « à fermer les yeux sur les amis néonazis de Donald Trump »
    en écrivant ces lignes l’auteur se discrédite totalement !
    tout comme :
    « les régimes semi-totalitaires polonais, tchèque et hongrois »
    l’auteur de ces lignes se discrédite encore totalement !

    et inutile de mettre sur un piédestal une « cour suprême » ou un « conseil constitutionnel », ces cours de justice sont souvent contre la volonté du peuple

    le parlement qui représente le peuple a tranché, c’est bien !
    Pour mémoire, ce parlement israélien est élu à la proportionnelle intégrale !!…………..

      +3

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    • gilbert gracile // 06.08.2018 à 16h27

      l’expression du peuple défrise les démocrates bourgeois… il me semble assez logique que les israéliens veuillent définir leur état comme bon leur semble… à l’instar de leurs voisins islamiques à qui personne ne demande rien.

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  • Kiva // 06.08.2018 à 12h43

    Cet article s’apparente plus à une superposition de préconceptions idéologiques plutôt qu’une quelconque analyse pertinente du réel…

    « Même si pour beaucoup cette définition est un oxymore (comment être une démocratie si l’on exclut une ou plusieurs communautés de la souveraineté réelle ? »
    Les deux piliers d’une démocratie c’est à dire l’isonomie et l’isegoria se basent justement sur la négation des communautés et la prépondérance des individus. Nous sommes aussi content d’apprendre qu’il y a 2500 ans Athènes n’était pas une démocratie.

    « mais les régimes semi-totalitaires polonais, tchèque et hongrois »
    Rien que cela…
    « à fermer les yeux sur les amis néonazis de Donald Trump. »
    Encore mieux…

    Dans l’absolu il est assez simple de comprendre le point de vue de l’auteur. Comme beaucoup de gens de son bord politique (ancien de la ligue Communiste Révolutionnaire Marxiste israélienne), il ne comprend le principe électif représentatif que l’on nomme abusivement « démocratie » non pas comme la primauté de la majorité des individus mais comme un système de défense des minorités. Et tout l’article est orienté sur ce prisme. D’ailleurs ce « minoritisme » est un classique de la plupart des gauches du monde développé.
    Au bout de cette logique militante, pour les locaux actuellement majoritaires il n’y a plus aucune définition possible de ce qu’est un peuple, une civilisation, une frontière ou une religion. En revanche pour les minorités revendiquées ce privilège semble leur être octroyé.

    Avec un tel paradigme, toute analyse de ces sujets est forcément biaisée.

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  • Alain // 06.08.2018 à 12h44

    C’est bizarre le silence européen assourdissant en comparaison des condamnations des dérives polonaises. De même sanctions contre les Russes qui annexent la Crimée et rien contre Israël qui annexe le Golan et Jérusalem Est. Pourquoi Israël respecterait le droit international et l’état de droit quand il bénéficie de la complicité de tous, y compris les pétro-monarchies

      +11

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  • J // 06.08.2018 à 12h57

    « qu’une minable manœuvre électoraliste entre un premier ministre qui risque d’être condamné pour de graves affaires de corruption, et celui qui voudrait prendre sa place… »
    Peut-être, mais ça fait partie des joyeusetés de la démocratie, le « pire système à l’exception de tous les autres », disait Churchill.
    Et si l’extrême-droite (?) est au pouvoir, c’est parce qu’à chaque fois que la gauche y est parvenue et a voulu faire des concessions il y a eu recrudescence d’attentats…

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  • Vincentdb // 06.08.2018 à 15h20

    Mouais, mais à force d’être semi-tolérants vis-à-vis de ces régimes « presque-autoritaires », on autorise par lâcheté, les dérives qui ont conduit le semi dictateur que fut Hitler à ses débuts, où l’on sait.

    Par chance, tous les héritiers de régimes policiers (je crois que c’est le bon terme) en action ou en devenir (ne pas voir qu’à l’Est !) ne confirment pas l’oeuvre et les attentes du « père »; ainsi, Franco n’avait pas envisagé sa succession comme elle s’est déroulée.

    A l’est, je pense qu’une bonne catastrophe économique est nécessaire, hélas, pour révéler ce qu’est la volonté profonde de ces pays qui ont choisi, comme l’Allemagne en 33 l’autoritarisme (même semi) et le rejet de l’autre.
    Chez nous, c’est un peu différent, car la démocratie élective est épuisée au point de conduire un troupeau de chèvres en représentation parlementaire et un produit commercial à l’Elysée pour notre représentation internationale. pas de leçon à donner à quiconque donc.

    Israël est et restera La faute de l’occident : la création d’un état religieux autant qu’ethnique, on peut le dire maintenant, a fini de pourrir toute décision rationnelle en faveur de la paix, non seulement dans la région, mais dans l’occident pétri de ses certitudes écœurantes et désordonnées d’une pax americana qui ne fait qu’entretenir le ressentiment… jusqu’à quand ?

      +11

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    • Toutatis // 06.08.2018 à 17h32

      « l’occident pétri de ses certitudes »
      c’est marrant c’est exactement ce à quoi je pensais en vous lisant.

        +2

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      • Vincentdb // 06.08.2018 à 17h54

        J’ai quelques certitudes, mais à titre individuel, comme vous je suppose. Nous ne sommes pas des moules, à moins que le destin des moules soit plus enviable, mes écrits engagent au débat et non aux certitudes affichées péremptoirement. Bonne journée

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        • Toutatis // 06.08.2018 à 18h54

          Ce que je veux dire c’est que les occidentaux sont pétris de certitudes, et que partout sur la planète on doit imiter leur comportement. Il ne doit ny avoir qu’un seul type de civilisation et d’idéologie. Par exemple pour ce qui concerne la sexualité. Pendant des siècles (voire des millénaires) ils ont considéré l’homosexualité comme une abomination. Et puis brusquement ils trouvent que c’est légitime, ça doit être accepté. Et aussitot toute la planète doit suivre automatiquement. Peut-être que demain ils reviendront en arrère et considèreront que c’est horrible. Et là encore toute la planète devra suivre.

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          • Kiwixar // 07.08.2018 à 00h44

            C’est très vrai ce que vous dites. C’est l’exceptionnalisme Zunien étendu au reste de l’Otanie pour essayer de créer artificiellement une « zone culturelle uniforme » justifiant une zone complète de libre-échange et d’uniformisation des lois sur le modèle anglo-saxon (forcément). On va se retrouver rapidement avec une monnaie unique et une banque centrale unique. Et le reste (qui fait les lois) deviendra sans importance.

            La tolérance de l’Otanie sur tous les sujets sociétaux LGBT (principes rejetés par une grande partie des autres pays) paraît fabriquée rapidement (plus vite que les changements de moeurs) pour séparer culturellement la zone du reste du monde. La marche forcée se fait même aux US avec une opposition entre la loi fédérale et la loi de certains Etats US réfractaires, par exemple sur le sujet de la légalisation de l’homosexualité.

              +7

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  • Toff de Aix // 07.08.2018 à 07h53

    Un état Juif, pourquoi pas ?

    Tant qu’il serait construit dans le respect des règles du Droit International… Et pas sur le(s) cadavre(s) encore chaud(s) du peuple Palestinien…

    Pour aller plus loin, le Droit International n’est pas qu’une création occidentalo centrée, un fantasme qui n’aurait pour but d’imposer notre « way of life » (« not negociable  » comme disait l’autre), mais bien un instrument de justice et de paix au service des peuples, quels qu’ils soient, pour les aider à vivre selon leurs aspirations.

    En regardant ce qui se passe en Israël et ailleurs je sais que je rêve tout haut, mais bon.. Ça fait parfois du bien de rêver.

      +4

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  • Balthazar // 07.08.2018 à 15h07

    Article qui fait du bien car je vois le débat animé qui s’en suit. Pour ma part, je dirai simplement que les masques tombent. En Israël, en Afrique du Sud, dans les pays chrétiens d’Europe Centrale.
    Après il y a le pourquoi. Je reprendrai cette citation :  » la guerre, ce sont des riches qui la font, mais ce sont les pauvres qui en meurent ». Solder la crise de 2008. Désigner l’ennemi. Etc…

      +3

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  • Christian gedeon // 08.08.2018 à 11h23

    Moi,je veux bien…cette loi est manifestement une bêtise,si j’en juge par la réaction des druzes,fidèles à Israël,et dont beaucoup servent dans des unités d’elite des garde frontière…voilà,c’est dit. Mais franchement,certaines reactions me font marrer. Parce que sur l’echelle de la démocratie,si échelle il y a,je n’entend leurs guère leurs critiques acerbes contre,au hasard, Erdogan,Maduro( qui vient de nous faire une Erdogan,comme on dit une panenka,un faux attentat sur mesure)Kim,…et autres dirigeants indonésiens (on massacre tranquillement façon genocide en Papouasie). Paille ,poutre, ça ne date pas d’ aujourd’hui.

      +0

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  • Nadji Khaoua // 09.08.2018 à 08h09

    A Mr Olivier,

    Nous sommes Jeudi 9 Août.

    Vous avez mis en avant bien des aspects souvent décisifs qui forment aussi le substrat non évoqué par le thème de nos précédents débats.
    Sur beaucoup je suis complètement en phase avec vous et sur certains j’apprends mes propres limites et je dois les revoir de manière plus studieuse.
    Une idée m’est venue à la lumière de l’ensemble de nos echanges :
    Pourquoi ne pas les approfondir dans un texte commun en vue d’en faire un ouvrage pour publication, qui nous permettra d’élargir ce débat et de prendre date ?
    Pour ma part j’y suis totalement acquis à cette idée, d’autant plus que étant intellectuellement et institutionnellement esseulé ici chez nous, je n’ai aucune opportunité d’être publié en Algérie, en particulier sur des thèmes tels que ceux dont on a rapidement débattu.
    Cependant la ou je suis dans le noir, c’est quand vous répétez que «vous êtes censuré»
    Des les débuts de notre débat je n’ai pas pensé une seconde que les commentateurs sur le site «Les Crises» utilisent un pseudo. Pour ma part, vivant en Algérie, je n’ai aucune expérience de ce genre de débat libre, ni sur Internet ni encore moins par d’autres moyens et donc j’utilise dans les rares occasions ou j’ai l’opportunité d’échanger mes réflexions, mon nom propre.
    Ici chez nous ce n’est pas uniquement le «politiquement correct» qui nous fait une camisole d’acier, mais également le «politiquement, sournoisement et mensongerement guider» qui rend beaucoup d’entre nous vivant presque comme en fait des «hermites», vivant travaillant et pensant en silence, sans échanger en public que des banalités.
    Je m’étonne, bien que je ne connaîs de vous que votre pseudo «Olivier», qu’un éminent et fin intellectuel critique de votre rang puisse être censuré.
    Vous me faites pensé à quelqu’un dont je collectionne les publications depuis des années pour lire, relire et approfondir.
    C’est je crois un immense chercheur Français heterodoxe critique, en particulier, mais pas que, sur les thèmes lies du contenu des sciences économiques et de la mondialisation en pratique.
    Je l’avais brièvement rencontré pour quelques instants il y a une dizaine d’années dans son minuscule bureau de chercheur, dans une institution universitaire prestigieuse au Bd Raspail.
    Serais ce vous Mr Olivier ?
    Je comprend parfaitement que peut être vous ne voudriez ni accepter ma proposition d’approfondir pour en faire une publication commune ce débat ni lever le voile sur «Olivier».

    Bonne semaine Mr Olivier, peut être qu’un jour (mes prochain voyages à Paris en Septembre et Octobre) nous nous croiserons du côté du Bd St Germain. J’aurais alors juste le regret de ne pas vous reconnaître comme « Monsieur Olivier », Olivier, ce symbole de Paix.

    Nadji Khaoua
    Annaba Algérie.

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    • olivier // 09.08.2018 à 19h05

      Bonjour Pr Nadji Khaoua

      Concernant la censure dont mes propos dont l’objet, il faudrait interroger Olivier Berruyer ainsi que l’équipe qui le soutiens. De ma part vous n’aurez qu’un son de cloche incomplet.

      La situation est complexe. Questionner, c’est déjà contester. A charge, je dirais que les propos non alignés avec la morale et la politique du site sont filtrés et les plus dérangeant sont expurgés, je pourrais ajouter d’autres remarques mais ce serait je pense filtré. A charge et décharge, la situation que vous décrivez est hélas a peu près la même chez nous (toute proportion gardée concernant la religion, encore que parfois…). La chape de plomb du médiatiquement correct nous fait revenir au temps des totalitarismes, ou chacun se jauge, se test et se sonde avant d’entrouvrir le dialogue. L’échange est d’autant plus difficile que ma prose ne correspond pas aux standards en vigueur. La peine de mort sociale est tres présente et la liberté de parole n’est pas. Ce cloisonnement intellectuel que vous évoquez est un drame pour la pensée et l’esprit critique.

      A décharge : au dela de la pression sociale, il existe un réel risque de judiciarisation de certains propos qui impose un contrôle stricte et fastidieux face a des personnes mal intentionnées (hors sujet, provocateurs…). C’est ici l’espace d’expression d’une personne privé – lui même exposé a la mort sociale – qui a donc l’entière liberté de choisir qui il autorise ou non. Même politiquement orienté, son combat contre les manipulations médiatiques est intéressant, il représente une voix dissidente et une sources d’information complémentaire (parfois exaspérante, je m’interroge sur la cohérence de certaines prise de position contradictoire). Notons que notre échange fut en partie possible et que la liberté impose des contraintes.

      Cette peine de mort sociale, qui exposerais également ma famille, m’impose de conserver l’anonymat et m’oblige à décliner votre très aimable et généreuse proposition. Ma fonction ne m’y autorise pas et je n’ai hélas pas le plaisir d’être la personne que vous évoquez.

      Enfin, sur la partie la plus gênante, vous me faite trop d’honneur. Je vous retourne vos très aimables compliments. Je suis loin d’avoir votre expertise et votre belle humilité. Nos échanges m’ont également ouvert sur des perspectives rafraichissantes et pleine d’espoirs qui ont su me questionner, avec, soyons honnête, quelques préjugés. Côtoyer des esprits étriqués finit par déteindre, l’intelligence du coeur nécessite une vigilance de chaque instant.

      La vie est faite de surprises, peut-être aurons nous un jour le plaisir de se croiser et d’approfondir ces discussions. Que les hommes de dialogue et de bonne volonté puisse aider la paix et la vérité à s’étendre par-delà les rancunes et les partis.

      En sollicitant la bienveillance de la modération pour que ce message puisse être afficher en réponse – malgré le hors-sujet.

        +0

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      • Nadji Khaoua // 09.08.2018 à 23h01

        Bonsoir Monsieur Olivier,

        Je vous remercie infiniment pour votre réponse et son contenu. Cela m’a ému et également interpellé sur la solitude des esprits libres.
        Je garderai de nos échanges un texte profond à méditer et à utiliser et réutiliser comme guide pour comprendre, se former et analyser.
        Je garderai surtout le souvenir d’un important ami, Monsieur Olivier, se trouvant la, quelque part dans le monde.
        Vous connaissez mes e.coordonnées si un jour vous jugerez important de faire renouer le fil de notre échange si enrichissant.

        Mes meilleurs pensées pour vous et pour ceux qui vous sont proches.

        Nadji Khaoua
        Annaba Algérie.

        N.B. 2 endroits que j’aime et où je passe quand je suis à Paris :

        1 – Le café restaurant du théâtre Chaillot, dont les immenses balcons font face à la Tour-Effel.

        2 – La Halle Saint Pierre en bas des marches menant au Sacre-Coeur, à Montmartre.

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  • joseph // 10.08.2018 à 08h57

    @Pr Nadji Khaoua
    Universitaire et chercheur,
    Annaba Algérie.
    Pour être citoyen algérien, il faut naître de parents algériens ET ETRE MUSULMAN.
    Transporter quelques Bibles, en Algérie, c’est du prosélytisme, puni de deux ans de prison.
    Boire un verre d’eau pendant le ramadan, même en privé, si vous êtes visible de l’extérieur, six mois de prison.
    En Israel, aucune sanction n’est prévue pour transgression de la loi religieuse.
    Un membre de l’intelligentsia algérienne me semble très mal placé pour donner des leçons de laïcité et de démocratie à Israel, qui, au passage, est un Etat souverain.

    Qu’il aille donc donner ses leçons à Erdogan ou aux mollahs, et d’abord à ses propre dirigeants.

      +1

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