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19.mai.201919.5.2019 // Les Crises

Journaliste, cela autorise d’inviter n’importe qui ? Par Jean-Marc Jancovici

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Source : Jean-Marc Jancovici, 01-03-2010

« Savoir où est le bien et s’en détourner, il n’y a pas de pire lâcheté » – Confucius.

NB : ce qui suit ne vise pas tous les journalistes, comme certains commentaires laissés sur la toile le laissent entendre à tort (probablement écrits par des gens qui n’ont pas lu ce qui suit jusqu’au bout…). Ce texte vise un comportement bien particulier, et ne s’applique donc qu’aux journalistes qui ont, ou ont eu, ce comportement.


Chers amis journalistes, et chers journalistes pas amis (les seconds étant plus particulièrement destinataires de ce qui suit, évidemment),

Depuis que la question de l’influence de l’homme sur le climat a été posée par une partie de la communauté scientifique, certains d’entre vous, au nom d’un « droit au débat » dont je vais essayer de montrer qu’il est totalement dévoyé sur ce sujet précis, donnent régulièrement de l’espace à des individus qui expliquent combien la science raisonne de travers en matière de « climatologie« , et, éventuellement, combien il est urgent de surtout ne rien faire pour limiter les émissions humaines de gaz à effet de serre.

Une variante consiste à simplement faire part de leur point de vue – sans les inviter sur un plateau de télé ou sans leur ouvrir la page « opinions » – en mettant leurs arguments sur un « pied d’égalité » avec le point de vue « orthodoxe », ce qui laisse penser que chaque éventualité est possible et qu’il appartient au lecteur de juger comme bon lui semble.

Je vais peut-être vous faire beaucoup de peine, mais je considère qu’en agissant de la sorte, vous êtes au mieux des inconscients, au pire des irresponsables, et dans tous les cas de figure des menteurs – et des menteuses, la parité est assez bien respectée dans le monde journalistique ! – à l’égal des gens à qui vous donnez de l’importance.

Lorsque vous invoquez le droit au débat ou à l’information pour relayer sans vous poser plus de questions que cela des Allègre et consorts, vous vous trompez : ce que vous réclamez, c’est le droit à l’imposture. Votre comportement n’est pas plus légitime que si vous demandiez à ce que, après chaque cours dispensé au collège, les élèves aient, au nom de ce droit (au débat), un cours leur exposant exactement l’inverse de ce qu’ils viennent d’entendre. Vous pourriez ajouter que c’est avec la diversité des opinions que les élèves pourront se forger la meilleure conclusion. Vous seriez d’accord pour votre propre rejeton ? Le prof de physique 1 explique que la lumière va en ligne droite ? Vite, donnons de l’espace à un prof différent – à qui on se gardera bien de justifier comment il a pu parvenir cette conclusion – expliquant qu’elle fait des zigzags, à preuve les éclairs d’orage ne sont pas rectilignes (pour ceux qui n’auraient pas saisi la nuance, un éclair est un courant électrique, pas un rayonnement lumineux !).

Un prof A indique que la Terre tourne autour du Soleil ? Vite, ouvrons la possibilité pour que les élèves puissent écouter un prof B qui leur dira l’inverse, attestée de manière évidente par le fait que nous voyons l’astre du jour se promener d’un bout à l’autre de l’horizon pendant la journée et pas autre chose. Un prof d’anglais explique que travail se traduit par « work » ? Vite, donnons la parole à un autre prof qui dira que la bonne traduction est « schmuck » ! Evidemment, le résultat de cette affaire ne sera pas de créer des citoyens plus éclairé, mais un monde plus confus et moins apte à s’organiser. Dans tous les cas de figure, pour ce qui est de la physique, le monde ne va pas changer pour faire plaisir à ceux qui ont compris de travers.

Ces petits exemples montrent que, en invitant du n’importe quoi sur les ondes ou dans les pages d’un journal, la première conséquence est d’augmenter la proportion de gens qui vont se tromper de réponse face à un problème qui sera bien réel. Mais il est clair que, pour vous, c’est l’option de la facilité : sur n’importe quel sujet, vous trouverez toujours un olibrius dont l’ego est au centre de ses préoccupations, et qui profitera de votre connaissance insuffisante en physique et/ou de votre tropisme occasionnel (ou parfois constant !) pour la controverse pour attirer les micros à lui en tenant des propos mensongers mais – et c’est l’essentiel pour vous – en décalage avec ce qui a été publié la veille.

Si la controverse porte sur le nombre de trous dans les chaussettes d’un grand patron, le salaire exact du fonctionnaire qui occupe le 3è bureau à droite en entrant au 5è étage, la commission perçue par un marchand d’armes dans une vente au Sénégal, la taille exacte de Clovis ou le nombre de maîtresses supposées du président de la république, ce n’est pas très grave : il est peu probable qu’une rumeur infondée sur ces sujets change radicalement le cours de l’histoire des peuples.

Mais si cette polémique conduit à rendre peu crédibles des conclusions scientifiques pourtant robustes sur un problème susceptible de mettre en péril la paix et la démocratie (et la pénurie d’énergie à bon marché ou le changement climatiqueont tous les deux cette capacité), alors elle est non seulement illégitime, mais dangereuse pour la société.

Un tel comportement contribuera directement à ralentir l’action qui permettrait de faire face aux problèmes identifiés par les experts techniques du sujet, et il est évident que si la situation « tourne au vinaigre » à cause des conséquences d’un processus pourtant bien documenté sur lequel vous avez entretenu la confusion parce que c’est un travers professionnel auquel vous ne savez pas échapper, vous – et vos chefs qui vous demandent éventuellement de vous comporter de la sorte – porterez une partie non nulle de la responsabilité dans ce qui arrivera.

La base de votre imposture, c’est qu’en invitant des « contestataires » à l’égal des experts techniques légitimes, vous laissez croire que vous avez la capacité de vous poser en arbitre – ou en juge du fond – des débats scientifiques, alors que vous n’avez ni la compétence, ni les connaissances préalables, ni le temps pour faire cela.

  • vous n’avez pas les connaissances préalables nécessaires : l’immense majorité d’entre vous – et ce n’est pas vous faire insulte que de dire cela, chacun son métier – n’a pas – et n’a jamais eu – de bases en thermodynamique (savez vous ce qu’est une enthalpie ? Une détente adiabatique ? un rendement de Carnot ?), en mécanique quantique (savez vous ce qu’est une orbitale ? l’énergie caractéristique d’un réarrangement de la couche électronique ? la raison pour laquelle les molécules ont des raies d’émission particulières ?), en physique nucléaire (savez vous comment les rayons cosmiques transmutent l’azote atmosphérique pour créer du carbone 14 ? quelle est la demi-vie du potassium 40 ? Pourquoi les isotopes pairs ne fissionnent pas ?), en mécanique céleste (savez vous comment se comparent l’attraction du Soleil et celle de Jupiter sur la Terre ? Ce qu’est la précession des équinoxes ?), en électromagnétisme (pourquoi la Terre et le Soleil n’ont pas le même spectre d’émissions ?), en biologie (comment se comportent les stomates en fonction de la température ? Qu’est-ce qu’une plante en C4 ?), en techniques mathématiques diverses (équations différentielles, résolution numérique, et même, souvent, en probabilités….), en dynamique des fluides, en chimie, et en mille autre babioles de ce genre que l’on doit pourtant avaler pour commencer à comprendre les aspects techniques de l’influence de l’homme sur le climat (passé et futur). Car, contrairement à ce que vous semblez croire, et pire encore diffuser comme idée, tout n’est pas égal au reste et un problème d’environnement est avant tout une affaire de science et non pas avant tout une affaire de slogans dans la bouche des militants. Le WWF ou Greenpeace ne sont pas non plus les acteurs à qui il incombe d’expliquer de quel problème scientifique il est question : ils ne peuvent pas faire mieux que de reprendre les conclusions du dossier scientifique sans les déformer, comportement qui est parfois l’inverse de ce qu’ils font effectivement dans d’autres domaines (comme le nucléaire par exemple).
  • quand bien même vous auriez les connaissances scientifiques de base, vous n’avez pas la compétence métier (et moi non plus) sur les aspects techniques qu’il faut pourtant maîtriser pour contribuer à la production de connaissances. Vous n’êtes pas en mesure de vérifier :
    • que le carottage dans les glaces de l’Antarctique a été fait au bon endroit, avec le bon carottier, la bonne nature de lubrifiant et que ce dernier a bien été décapé de la carotte (même remarque pour les carottages glaciaires au Groenland ou dans les Alpes, les carottages de sédiments océaniques, les prélèvements de coraux ou de stalactites, les mesures en continu de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et plus généralement que tout prélèvement fait pour analyse a été correctement effectué en respectant le protocole approprié),
    • que la glace extraite n’a pas été « polluée » par l’air actuel pendant son transport vers le labo grenoblois (ou suisse, ou américain, ou australien…) où elle a été analysée,
    • que le spectromètre de masse utilisé pour reconstituer la teneur en carbone 13 d’un sédiment océanique a été correctement étalonné (remarque extrapolable à tout appareil de mesure),
    • que le logiciel du satellite Topex-Poséidon n’a pas de bug (remarque extrapolable à tout logiciel régissant le fonctionnement d’un satellite, analyseur, etc),
    • que la mécanique des fluides a été correctement transcrite dans le modèle HadCrut CM3, ou l’épaisseur de l’océan bien représentée dans le modèle IPSL-CM4
    • que les séries de température sont correctement homogénéisées pour faire une moyenne mondiale (homogénéiser des températures observées consiste à rendre comparables des relevés faits avec des instruments différents, à des heures différentes, avec des expositions différentes, etc ; cette opération est un préalable indispensable pour pouvoir ensuite calculer une moyenne mondiale et donc la suivre dans le temps),
      si l’algorithme qui transcrit la variation des cernes d’arbres en variation de température engendre un artefact dans le résultat ou pas…
  • …et là aussi la liste est tellement longue que je pourrais traiter n’importe quelle insomnie avant d’en venir à bout,
  • Enfin vous n’avez pas le temps : un dossier de synthèse, dans le domaine scientifique, c’est toujours des dizaines ou des centaines de pages, et les notions évoquées aux deux paragraphes ci-dessus sont omniprésentes. Quand bien même les deux obstacles mentionnés ci-dessus seraient levés, il faut un temps pour lire ce genre de production qui n’est matériellement pas à votre portée dès que vous travaillez dans un support quotidien, ou même hebdomadaire (c’est un peu moins vrai dans la presse mensuelle). Seule l’expérience et le temps peuvent combler cette lacune, mais vous constaterez avec moi que ceux qui invitent des imposteurs (ou leurs chefs) n’ont, outre les limites mentionnées ci-dessus, en général pas l’un et/ou pas l’autre. Et vous constaterez aussi que les bons spécialistes dans votre profession (car il y en a, bien sûr), ceux qui ont honnêtement travaillé leurs dossiers depuis longtemps, ceux qui se sont renseignés, ceux qui ont modestement cherché à comprendre avant de conclure, n’invitent pas d’imposteurs. En face d’un imposteur, ils font leur métier, qui consiste à expliquer pourquoi nous avons affaire à un imposteur. Se comporter de la sorte n’est pas « refuser le débat », c’est faire son travail normalement !

Question idiote à ce stade : quand vous invitez un « contradicteur », comment pouvez vous savoir qu’il maîtrise tous les aspects énumérés ci-dessus, ce qui est incontournable pour le présenter comme un « contestataire » légitime ? Réponse : vous n’en savez évidemment rien (et du reste ce n’est pas ce qui vous importe), même si votre invité se présente comme « scientifique ». Ce qui va compter n’est pas que le contradicteur soit légitime (et il ne l’est pas), et encore moins que vous soyez capable de vérifier ou pas ce qu’il raconte, c’est juste qu’il ait une grande gueule. J’en veux pour preuve que celui qui tient les propos les plus ahurissants (Allègre) est aussi celui qui est le plus invité, parce qu’il a la plus grande gueule. Il pourrait affirmer que la Terre est plate, que vous continueriez à l’inviter si il a toujours le même don pour couper la parole à tout le monde et monter sur la table !

Est-ce que tout ce qui précède signifie que la presse n’aurait pas le droit de rapporter des débats en matière de science ? Evidemment que si, mais… en se limitant aux débats mis en avant par la communauté scientifique elle-même, qui est la mieux placée pour savoir de quoi il retourne, et qui, contrairement à une idée implicite qui circule parfois, possède des forces de rappel très importantes contre la création de complots. L’une d’elles est toute simple : le scientifique qui parvient à prouver, dans les règles de l’art, que ce qui semblait acquis auparavant est en fait invalide dans certaines circonstances devient un candidat sérieux pour le Nobel si sa conclusion remet en cause une cascade de conséquences.

Le Nobel a ainsi été attribué à Heisenberg, Planck et Bohr qui ont remis en cause l’existence d’un monde continu quand on descend dans l’infiniment petit, à d’innombrables chercheurs qui ont mis en évidence des lois particulières quand la physique s’exerce à l’échelle de l’atome (Maxwell, Einstein, Dirac, Hertz, De Broglie…), à Marconi qui a découvert que l’on pouvait transmettre un signal électrique sans fil, à Chadwick qui a découvert un nucléon non chargé électriquement, à Fermi qui a découvert la fission, à des chercheurs qui ont remis en cause l’existence d’une résistivité à toutes les températures (phénomène de la supraconduction)….

Toutes ces découvertes n’ont pu être faites que dans un contexte où les explications déjà disponibles n’étaient pas suffisantes – voire fausses – pour expliquer ce qui était observé ou calculé. Croire et faire croire à l’unanimité « naturelle » de la science est mal la connaître. A court terme, il peut y avoir des phénomènes de chapelle, mais à long terme c’est l’exact inverse qui s’applique : un chercheur n’est jamais autant reconnu que quand il a pu battre en brèche, avec une démonstration probante, des faits auparavant considérés comme acquis.

Le seul rôle légitime que vous puissiez tenir en matière de science est celui de vulgarisateur, pas de juge, et cette conclusion est valable pour tout observateur externe à la communauté scientifique concernée (je suis donc dans le même bain, c’est même écrit sur mon site depuis 2003). Dès que vous décidez de vous-même d’aller au-delà de ce que publient les revues scientifiques à comité de lecture (voir plus bas), vous cessez d’être légitimes.

Mais, allez vous me dire, si les scientifiques « pas d’accord » ne peuvent pas s’exprimer dans la presse, c’est du totalitarisme ! C’est le retour de Lyssenko ! Ce réflexe, courant parmi vous, présuppose que seule la presse est habilitée à conduire des débats, et que si on lui dénie ce droit dans un secteur donné il n’y a pas d’alternative pour les braves scientifiques qui ont le seul tort de ne pas être d’accord. C’est une erreur. C’est vous qui commettez une faute en allant plus vite que la musique, c’est-à-dire en propageant des faits qui n’existent nulle part dans la littérature scientifique.

La science a tellement l’habitude, contrairement à une idée qui circule parfois, de gérer des débats où les gens ne sont pas d’accord entre eux, qu’elle s’est organisée pour que ces débats soient menés là où il faut et comme il faut. Du reste, la recherche, en science, correspond justement à l’étape où des individus travaillent sur des processus encore mal compris, et qui peuvent donc être interprétés de diverses manières. Si la science avait déjà tout compris, il n’y aurait plus de chercheurs ! Le scepticisme, au sens du doute et du « je demande à être convaincu », est une des bases de la recherche, puisque c’est lui qui incite à aller creuser des choses non encore explorées auparavant. Prévoir des places de débat entre experts « pas d’accord » est donc consubstantiel à l’activité de recherche, et cela fait des siècles que ce débat a été organisé avec des procédures qui permettent de le rendre constructif (alors qu’une émission de Guillaume Durand est juste du cirque, à prendre comme tel).

Comment débat-on dans les règles de l’art, alors ? Pour l’essentiel, grâce à des revues particulières, gérées par la communauté scientifique elle-même, qui s’appellent des revues scientifiques à comité de lecture. Passer par la publication dans une de ces revues est un préalable indispensable pour qu’un fait soit recevable pour être publié sans être modifié ensuite dans la presse généraliste. Ces revues n’ont rien à voir avec la presse généraliste, même si à l’arrivée on trouve dans les deux cas de figure des caractères imprimés sur des feuilles de papier ou des lignes de texte et des schémas sur un site Internet (cette similarité de nom – revue – et de forme – du papier imprimé – entretient peut-être une partie de la confusion). Mais sur le fond une revue scientifique ne remplit pas du tout le même rôle qu’un media grand public :

  • les auteurs sont des chercheurs et non des journalistes. Leur métier principal n’est pas d’écrire des articles, mais de chercher à comprendre un processus non encore éclairé, ou de vérifier par l’expérience ou l’observation une théorie proposée. L’essentiel de leur temps n’est pas consacré à écrire des articles, mais à avancer – ou pas ! – dans leurs recherches. Le rythme de production n’a rien à voir avec un journaliste de la presse : un scientifique très productif sera tout au plus à l’origine de quelques dizaines de papiers dans sa vie comme auteur principal (avec les papiers signés comme auteur secondaire, on peut monter à plusieurs centaines, soit la production annuelle d’un journaliste de quotidien).
  • un article dans une revue scientifique est un compte-rendu qui s’adresse avant tout à des chercheurs ou experts du même domaine et ceux de domaines connexes qui pourront ensuite s’appuyer sur les résultats pour faire avancer leurs propres recherches. Les auteurs doivent donc expliquer à un public exigeant, qui ne se contente jamais de conclusions « sèches », comment ils sont parvenus à un résultat digne d’intérêt dans un domaine donné, en détaillant tous les raisonnements intermédiaires, références et données d’observations utilisés. Ce résultat peut être la proposition d’une théorie nouvelle permettant d’expliquer des observations ou expériences, la confirmation expérimentale d’une théorie, la répétition d’une expérience probante, ou au contraire une expérience ou un calcul nouveau qui infirment une position défendue auparavant.
  • avant sa publication, le projet d’article est systématiquement envoyé à un comité de lecture qui va examiner de très près les conclusions proposées, ainsi que les raisonnements, faits et données qui les sous-tendent. Ce comité est constitué d’experts du même domaine, seuls à même d’y retrouver leurs petits, et les mieux à même de détecter les erreurs éventuelles qui auraient été commises par les auteurs. Ces experts ont plusieurs mois pour faire des remarques, qui peuvent aller de « nous mettons un veto à la publication qui comporte telle et telle erreur grossière » jusqu’à un accord en l’état. L’accord engage nécessairement la crédibilité de la personne qui a examiné l’article. Tous les articles scientifiques comportent toujours deux dates : celle à laquelle le projet a été soumis, et celle a laquelle il a été accepté par l’éditeur de la revue (qui sauf exception rarissime suit les recommandations du comité de lecture).
  • comme se faire retoquer un article se sait dans la communauté, les chercheurs prennent généralement toutes leurs précautions avant d’en proposer un. Comme ils ne savent généralement pas qui va relire leur papier, ils évitent de compter sur leur seul copinage (il y a bien sûr des exceptions, mais ce n’est pas une règle) pour faire passer n’importe quoi, et ils vérifient 10 fois plutôt qu’une que leur raisonnement tient la route. Il y a là une des multiples « forces de rappel » à l’oeuvre qui empêche le processus de conduire à la publication fréquente de « n’importe quoi ».
  • la bibliographie d’un tel article liste les articles ou rapports déjà publiés que l’auteur utilise pour fonder ses conclusions. Il ne cherche jamais à redémontrer les résultats cités dans la bibliographie – sauf si c’est l’objet principal de son papier – mais s’appuie dessus. Ce système de publication scientifique est donc un système « traçable » (grande différence avec le système médiatique) : si un papier qui met en avant un résultat donné est cité ailleurs, et que ce papier est invalidé par la suite, il est possible d’inventorier tous les résultats postérieurs qui sont potentiellement remis en cause et d’en discuter à nouveau (alors que quand le journal raconte une ânerie, allez retrouver la manière dont tout est parti ! En général le journaliste lui-même ne le saura pas).
  • Ce n’est pas au moment où un fait nouveau est publié dans une revue scientifique à comité de lecture que ce fait peut être considéré comme acquis. Il faut en effet attendre un peu qu’aucun autre chercheur du domaine n’identifie une faille dans l’article publié, ce qui est possible malgré les précautions ci-dessus. Une définition acceptable d’un fait acquis – enfin pour vous – peut être que c’est « un fait publié dans une revue scientifique à comité de lecture et non remis en cause par le même canal dans les années qui suivent ». Il est clair que ce pas de temps de quelques années pour y voir clair n’est pas compatible avec votre désir de trancher dans la minute, mais c’est ainsi.
  • toute personne travaillant dans un domaine donné, ou ayant une information nouvelle à proposer dans un domaine donné, peut proposer un article à une telle revue, y compris tout « contestataire » invité sur vos plateaux ou dans vos studios (ou à qui vous ouvrez vos colonnes). Maintenant regardez bien : pas un argument mis en avant à l’antenne pour expliquer que l’homme n’aurait pas d’influence sur le climat n’a passé la barre de la publication dans une revue scientifique sans démenti par le même canal dans les années qui suivent. Je dis bien pas un. Certains arguments passent « temporairement » la barre de la publication de cette manière, mais sont contredits par la même voie – et parfois par les mêmes auteurs, qui reconnaissent une erreur – dans les années qui suivent.
  • Quand vous donnez la parole à un tenant de l’absence d’influence de l’homme sur le climat, vous ne servez pas, dans cette affaire, de zorro réhabilitant les pauvres opprimés interdits de publication pour cause de complot (ou ayant bien le droit de s’exprimer, les pôvres, nous sommes dans un pays libre, non ?), vous agissez directement pour dévoyer un processus vieux de centaines d’années et qui sert justement à éviter de juger de manière erronée sur la base d’informations partielles ou sorties de leur contexte, contraires à des observations, etc. En invitant Allègre et consorts, c’est vous qui réhabilitez la chasse aux sorcières, en donnant la parole à une accusation qui se base sur des inventions, mensonges, ragots, informations sorties de leur contexte, affabulations et autres diffamations collectives, bref des procédés dignes du Moyen Age.

Dans ce que l’on appelle les sciences dures (maths, physique, chimie) un article scientifique ne peut donc pas reposer sur des slogans, des faits non démontrés, des rumeurs ou la danse de la pluie (c’est hélas moins vrai dans les sciences molles, dont l’économie fait partie). Il doit s’agir d’une démonstration probante, appuyée sur des faits déjà considérés comme acquis, des données d’observation ou des expériences concluantes au regard de la question posée (et qui sont généralement communiquées à tout autre chercheur du domaine qui en fait la demande), et un raisonnement sans faille (pour tout ce qui laisse encore une place au doute, c’est le conditionnel qui est de rigueur, et du reste l’un des travers des médias grand public est de transformer assez facilement les conditionnels des scientifiques en futurs simples dans la traduction médiatique….).

Un débat scientifique ne se conduit donc pas dans la presse grand public. Tout organe de presse qui met en avant des conclusions d’apparence scientifique qui n’ont pas été publiées dans les conditions ci-dessus outrepasse ses prérogatives. Ne sont pas plus des sources recevables si le propos est différent de ce qui figure dans la littérature scientifique (et ne peut donc en aucun cas servir de base à vos articles ou émissions) :

  • un papier d’un de vos confrères (c’est dommage, puisque dans n’importe quelle rédaction on voit s’empiler tout ce qui a été publié chez les autres, mais c’est ainsi),
  • une vidéo sur Dailymotion ou Youtube,
  • un message ou un powerpoint qui circule sur Internet (rien de plus facile pour moi que de créer un powerpoint expliquant que tous les journaux français sont à la solde de la CIA et de le faire tourner sur le net…),
  • un site Internet (comme Pensée Unique, par exemple, qui tente de ressembler à un lieu de débat scientifique… mais qui n’en est pas un, puisqu’il n’y a pas de comité de lecture, et que l’auteur fait une sélection qui l’arrange, au lieu de rapporter tout ce qui a été publié, outre qu’il prend comme « témoins » des internautes tout-venant qui ne sont pas aptes à trancher),
  • mieux (ou pire) encore, une contribution, le plus souvent anonyme, sur un forum !
  • une conférence grand public (comme celle de Courtillot à Nantes, où il affirme des choses qui ne figurent nulle part dans la littérature scientifique, ou qui ont été publiées par ce canal mais immédiatement contrées par la même voie),

C’est seulement quand un fait ou un raisonnement est considéré comme validé par ce processus qu’il peut être porté à la connaissance du grand public, sans que le processus de vulgarisation ne puisse en changer le contenu. Toute autre forme de procédure est invalide et ne produit que des erreurs.

 

Si vous n’êtes pas légitimes quand vous invitez des imposteurs, pourquoi le faites-vous, se demandera l’honnête homme ? (et l’honnête femme). Pour une raison simple : parce que les bénéfices sont supérieurs aux inconvénients. Les bénéfices, ce sont d’abord l’audience, parce que le lecteur aime bien la polémique et les grandes gueules qui l’alimentent. Moi le premier : j’adorais regarder Marchais dans les émissions politiques quand j’étais gamin, et je me fichais bien de savoir ce qu’il disait sur le fond. L’important était qu’il coupe la parole à ses adversaires et « monte sur la table » !

Un autre bénéfice, et pas des moindres, est que ce comportement est le plus économe en temps pour vous : ne rien comprendre prend moins de temps et demande moins d’efforts que de comprendre. En face, les inconvénients sont mineurs : perte de crédibilité auprès des quelques individus comme moi – mais c’est contrebalancé par ceux que la polémique attire, aucun risque de sanction pécuniaire pour cause de diffamation (tant que personne n’est visé, on peut mentir sur à peu près tout !), bref que du bonheur ou presque.

Plus généralement, dès que mentir (et ses variantes : exagérer, colporter des rumeurs non vérifiées, faire passer un cas particulier pour un cas général, présenter des individus n’ayant pas respecté les règles de la publication scientifique comme légitimes, etc) permet de mieux vendre ou de se mettre en avant comme organisateur du ring de boxe, et que le risque économique ou professionnel lié à ce mensonge (par exemple les dédommagements éventuels à verser suite à un procès) est inférieur au surplus de ventes, ou tout autre bénéfice associé au mensonge, la raison économique ou la logique de l’audience conduira à mentir. Dans le service public, qui comporte aussi son lot d’imposteurs (et pas des moindres !), l’audience sera toujours un facteur explicatif, mais je me demande si la volonté farouche de montrer que l’on n’est pas « aux ordres » n’intervient pas aussi pour susciter l’envie de faire part de « contre-points ».

En plus, vous bénéficiez d’un malentendu qui me laisse toujours pantois : quand un imposteur trouve de l’espace dans votre media, la quasi-totalité des lecteurs ou auditeurs oublie que cela relève d’une démarche active de votre part, et considère qu’il ne dépend que de l’intéressé(e) de figurer dans le journal. Du coup, tout le monde en oublie votre part de responsabilité évidente – vous n’avez pas un revolver sur la tempe quand vous invitez Allègre – dans la diffusion des âneries. C’est pas beau, ça ?

Dans tous les cas de figure, quand votre émission ou journal s’ouvre à Allègre, Galam, Courtillot, Lomborg, ou un autre, il s’agit de la résultante de ce qui précède (à court terme, les avantages de l’organisation d’une polémique sont supérieurs aux inconvénients), et en rien d’une conséquence de la pertinence sur le fond des propos tenus, que vous n’avez aucun moyen d’apprécier. Peu importe que l’on donne la parole à des menteurs, et donc que l’on se rende complice de mensonges soi-même ! Les polémiques et oppositions sont indispensables à l’audience des médias, déjà Tocqueville le disait.

Tout ce qui précède disserte essentiellement sur l’exemple du changement climatique, mais c’est un arbre qui cache une forêt bien plus vaste, celle des journalistes qui entretiennent la confusion du grand public sur des sujets scientifiques majeurs, ce qui inclut en particulier l’approvisionnement futur en pétrole.

Comme les ressources naturelles (dont un climat stable fait partie) sont indispensables à la bonne marche de l’économie, priver les électeurs de visibilité sur l’avenir de ces ressources, c’est augmenter la probabilité de ruptures économiques délétères, dont l’histoire nous a montré qu’elles n’étaient généralement pas synonymes de lendemains qui chantent. Et comme ces ruptures économiques ont souvent été suivies de ruptures politiques (dont des dictatures), j’ai une conclusion très surprenante à vous proposer : à chaque fois que vous invitez Allègre sur un plateau de télé aujourd’hui, vous n’êtes pas seulement des fainéants et des ignorants, mais vous augmentez le risque que nous connaissions la dictature dans pas si longtemps que cela (qui incidemment vous mettra au chômage, parce que la multiplicité des supports médiatiques – au surplus libres – et la dictature font rarement bon ménage). Et j’invite tous ceux qui pensent que j’ai perdu ma raison en pensant que les mensonges sur les ressources et l’environnement peuvent amener la dictature à constater que Shell, EDF, et des analystes de banque m’accompagnent dans ma folie !
Si le sujet est si grave, se dira le lecteur (et la lectrice), ces propos devraient être tenus plus souvent. En théorie oui… sauf que « tenus », cela voudrait dire disponibles dans la presse. Et comme votre profession n’est pas la championne de l’autocritique, et que la quasi-totalité des rédacteurs en chef sont aussi perdus que vous en matière de science (car il faut l’autorisation du chef pour faire un papier ou une émission), il ne se trouve pas des gros paquets de journalistes pour répéter dans les médias, à chaque fois que vous donnez la parole à un imposteur, que vous avez fait cela parce au fond vous n’y comprenez rien, ou que c’est la meilleure tactique pour intéresser la masse de vos lecteurs ou auditeurs.

Cette aversion pour l’autocritique est évidemment un traitement de faveur : les médias n’ont pas d’états d’âme pour juger la police, les juges, les élus, les capitalistes, les communistes, les scientifiques du climat, les Français, les Chinois, les Américains, les libérations conditionnelles des délinquants sexuels, la qualité des transports en commun, les chasseurs, les écologistes, les grévistes et le prix du pain, mais le seul débat que les médias ont du mal à organiser, c’est un débat… sur les limites des informations diffusées par les médias. Dommage, un peu de recul sur sa propre situation n’a jamais fait de mal à personne. Sauf erreur de ma part, il fut un temps où tous les journalistes furent collégiens et lycéens, et je serais bien étonné d’apprendre qu’à l’époque ils avaient 20/20 partout et tout le temps, et en particulier en sciences… Etre libre (la « liberté de la presse »), ce n’est pas – en tous cas pas dans mon esprit – avoir le droit de raconter n’importe quoi au motif qu’il n’y a pas de sanction pécuniaire ou légale à court terme. Cela, ce n’est pas être libre, c’est être, au choix, paresseux, cynique, ou immoral.

Une réflexion en amenant une autre, pourquoi votre profession n’est-elle pas dotée d’un code de déontologie et d’une instance capable de le faire respecter, comme cela est le cas pour de nombreuses professions (avocats, notaires, médecins…) où la qualité de l’information fournie a un impact majeur sur les comportements ? Il existe certes une charte du journaliste, promue par plusieurs syndicats de journalistes (et qui m’a été mise en avant dans des réactions à une première version de ce texte), et qui indique qu’un journaliste digne de ce nom « tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ».

Mais :

  • une charte sans sanctions n’est pas un code de déontologie ; c’est juste une charte sans sanctions,
  • cette charte date de 1918, à une époque où un journaliste avait un niveau de formation lui permettant de comprendre les arguments dans à peu près n’importe quel débat engageant l’avenir. Cela est devenu grossièrement faux dans le monde de plus en plus technique dans lequel nous vivons,
  • cette charte est muette sur la conduite à tenir quand le journaliste « n’y comprend rien » (un travers classique est alors que le « je n’y comprends rien » se transforme en « personne n’a de conclusions solides à proposer »),
  • rapporter sans les déformer et sans porter de jugement négatif les propos d’un menteur n’est pas nécessairement considéré, au regard de cette charte, comme une complicité de mensonge, mais peut au contraire être considéré comme un travail honnête de description d’une forme de réalité !

Malgré ses manques, cette charte incite cependant à faire exactement ce qui est l’objet de cette lettre ouverte un peu rude : réfléchir avant de faire n’importe quoi. Vous qui donnez la parole à tout opposant à ce qui a été dit la veille sans réfléchir aux conséquences de vos actes, passez donc du temps à vous documenter correctement, au lieu de vous comporter comme si la paresse ou le cynisme tenaient lieu de compétence. « Ce ne sont que des mots », allez, ce n’est pas si grave ! Si justement c’est grave ; si le pouvoir des mots était nul la publicité n’existerait pas, pas plus que les discours de campagne, les ministres de la propagande chez les dictateurs, ou… la suppression de la liberté de la presse dans les régimes totalitaires. Sans « mots » répétés pendant 9 ans, les Allemands, peuple aussi civilisé que les Français, ne se seraient pas laissés entraîner dans la plus grande boucherie que l’Europe du 20è siècle ait connu. Les mots tuent plus sûrement que les armes, et c’est bien pour cela que vous jouez avec le feu en invitant des gens qui, « grâce à » l’ignorance de l’essentiel de mes concitoyens, qui n’auront jamais le temps et la compétence pour lire la production scientifique en direct, les entraînent vers leur propre malheur.

Il y a, dans votre profession, des journalistes consciencieux, voire remarquables, prenant le temps de se documenter, creusant leurs dossiers, cherchant à comprendre d’abord au lieu d’accuser d’abord, faisant l’effort de revenir, dans leur vie professionnelle, sur des notions qui ont dû leur sembler bien arides pendant leurs études, et privilégiant toujours la pédagogie à la polémique quand ils abordent les sujets dits « sensibles ». Je ne suis pas intimement persuadé que ces journalistes là portent le plus grand tort à votre profession, et je suis par contre convaincu que ce sont les seuls qui résisteront au jugement de l’histoire.

Source : Jean-Marc Jancovici, 01-03-2010

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Gros Dos // 19.05.2019 à 08h46

Amusant, cet exemple du prof A disant que la Terre tourne autour du Soleil, et le prof B forcément vil et inculte, indiquant que c’est le Soleil qui tourne autour de la Terre parce qu’on le voit déplacer sur la voute céleste, ce qui n’est pas pertinent et ajoute de la confusion.
Sauf que le Soleil tourne bien autour de la Terre. Tout autant que la Terre tourne autour du Soleil : ce n’est qu’une question de référentiel (géocentrique ou héliocentrique), toute personne un minimum scientifique le comprend bien.
Donc la vérité n’est pas unique, seuls ceux qui s’enferment dans leur propre point de vue et manquent d’ouverture d’esprit croient avoir raison, et ce n’est pas scientifique.
D’ailleurs, même les démonstrations scientifiques, qui semblent si chères à M. Jancovici pour appuyer ses thèses, ne sont pas infaillibles. On donnera pour exemples l’incompatibilité des théories de la mécanique relativiste et de la mécanique quantique, ou encore de la dualité onde – corpuscule qui dépend de l’observation et semble donc intrinsèquement incohérente.
Ainsi je me montre particulièrement circonspect face à des personnes qui pensent être légitimes à asséner leur point de vue et tentent de persuader que certaines opinions ne méritent pas d’être exprimées.
Nonobstant ses analyses et études fort intéressantes au demeurant, cela concerne en particulier M. Jancovici, dont l’égo et le manque d’humilité ne sont plus à démontrer.
Personnellement je mise plus sur l’intelligence de l’auditoire pour faire le tri, malgré les risques que cela induit.

246 réactions et commentaires - Page 2

  • Ghislain // 19.05.2019 à 20h10

    Cet article me laisse pantois. Les plateaux télé n’invitent plus, depuis belle lurette, de personnes n’adhérant pas au réchauffisme pur et dur. L’intervention de Claude Allègre date de Mathusalem. Depuis, il n’a plus été invité nul part, à ma connaissance, non sans s’être fait couvrir d’ordure par les biens pensants (c’est leur tactique constante, malheureusement).
    Car il faut bien le dire, la présence des adversaires de la théorie dominante dans les débats imaginés par le rédacteur relève de la plus pure invention. Rien n’a plus été fait de tel depuis plusieurs années. Et puis, il est si certain de détenir la vérité qu’on se demande bien pourquoi il pourrait craindre la contestation, bien au contraire, quelle occasion d’écraser les détracteurs !!!!
    Allez, remballez votre arrogance et retroussez vos manches, çà pourrait bien nous donner l’occasion de rigoler un peu.

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    • Gerald B // 19.05.2019 à 22h54

      Pour votre information, cet article date de mars 2010.
      Depuis tout le monde sait que les climato-sceptiques sont une espèce en voie de disparition, comme les communistes ^^

        +0

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      • Fritz // 20.05.2019 à 08h23

        Les chiens de garde, eux, ne sont manifestement pas en voie de disparition.
        Bon, je vais mettre mon pull en attendant le réchauffement du mois de mai.

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      • Philippe, le belge // 20.05.2019 à 08h37

        La politique n’est pas une science dure, je vous demanderai donc de ne pas trop tirer de conclusions hâtives dans ce domaine afin que je puisse rester d’accord avec vos commentaires comme je l’ai été jusqu’ici sur le sujet de l’article ;o)

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      • Subotai // 20.05.2019 à 20h03

        A lire certains commentaires, on jurerai que non.
        Et quand on voit comment un Gervais draine les foules malgré les bêtises proférées… On s’interroge.

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    • Aurimade // 21.05.2019 à 18h09

      L’article dont on parle date de 2015.
      C’est pourquoi il semble décalé.

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  • un citoyen // 19.05.2019 à 20h35

    je me rappelle d’une vieille histoire en maths où il avait été démontré qu’il était impossible de partager un angle en trois parts égales uniquement avec la règle et le compas, ce qui avait engendré des recherches dans tous les sens par beaucoup devenus sceptiques à ce résultat.

    Mais ce n’est qu’en maths et les mathématiques pures ne prouvent pas tout. C’est plus compliqué en ce qui concerne les sujets comme la théorie de l’influence de l’homme sur le climat qui peut être contredite (si les arguments avancés sont valables après des études sérieuses) à cause des flous laissés et encore beaucoup plus dans le domaine social.
    Mais ce que je trouve curieux, c’est que du temps où je faisais mes études (ben en maths), il n’y avait pas de disputes pour savoir si ceci ou cela était vrai ou faux. Au contraire, chaque remise en question apportait une frénésie commune pour en savoir davantage. Ceci car la recherche de la vérité prime sur l’égo ou autres lors de chaque affirmation. Mais dans le domaine humain, je vois malheureusement bien trop souvent le contraire.
    Un bon « coup de gueule » de M.Jancovici qui ne fait pas de mal.

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  • Brigitte // 19.05.2019 à 22h29

    Pour qu’un résultat scientifique soit crédible, il faut qu’il soit passé au crible de la méthodologie ayant cours dans la discipline concernée. Un phénomène observable de façon reproductible est alors soumis à interprétation pour être intégré dans une théorie, le graal. La difficulté apparait quand il s’agit d’interdisciplinarité, comme en médecine ou en climatologie. Et encore, dans ces deux domaines, il ne s’agit plus d’expérimentation mais de prédiction basée sur des analyses statistiques. Or, en climatologie, ces analyses sont complexes donc, les controverses sont inévitables. Le nier relève de la naïveté ou de l’idéologie. Le problème c’est que vulgariser une controverse scientifique n’est pas possible car cela laisse la place à des joutes idéologiques. On en est là. C’est la raison pour laquelle je ne m’intéresse plus au sujet, étant scientifique mais pas du tout dans ce domaine. De toute façon, nous ne pourrons pas changer de civilisation sans y être obligé. Le changement climatique sera peut-être l’équivalent de la peste noire du moyen âge, qui a transformé le monde médiéval.

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  • Macarel // 19.05.2019 à 23h40

    « Le niveau de CO2 dans l’atmosphère vient d’atteindre le plus haut niveau de l’histoire humaine »

    « L’espèce humaine a battu un autre record dans sa course à l’effondrement écologique. Félicitations à l’humanité! »

    https://www.weforum.org/agenda/2019/05/co2-in-the-atmosphere-just-exceeded-415-parts-per-million-for-the-first-time-in-human-history/

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    • Seraphim // 20.05.2019 à 17h43

      L’histoire humaine: autrement dit une infime portion de l’histoire!

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    • Arkhenes // 23.05.2019 à 08h53

      Et dans le même temps, le trou de la couche d’ozone se referme… Allez comprendre

        +1

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  • Macarel // 19.05.2019 à 23h52

    Ce n’est pas Mars que nous allons « terraformer », c’est la Terre que nous sommes en train de « marsifier »…

    Mais bon… Le Cosmos continuera a exister, même sans l’espèce d’hominidés assez stupides qui auront « réussi cette performance » !

    C’est dommage pour les autres êtres vivants, qui n’ont rien demandé, et qui subissent et subiront les effets de cette stupidité.

    Dommage pour notre « planète miracle », qui n’a pas d’équivalent connu dans le Cosmos à ce jour. Connu de nous en tout cas…

      +2

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  • colaisseau // 20.05.2019 à 07h58

    Comme si les GAFA ne suffisaient pas, ce sont maintenant les scientifiques (un métier comme un autre) qui devraient choisir qui peut s’exprimer dans les médias ?
    De la même manière qu’il ne faut pas laisser aux militaires le soin de gérer les questions militaires, il ne faut pas laisser aux scientifiques le soin de gérer le débat scientifique, ni aux laboratoires pharmaceutiques de gérer la politique de santé, etc.

      +6

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  • Révolté // 20.05.2019 à 09h03

    EXCELLENT
    Il faut insister sur le fait que, aujourd’hui, dans les médias dit, grand public, il naît tous les matins,un expert autoproclamé ( comme les maquisards de la dernière heure) et que le politiquement correct a investi pour faire passer les messages du pouvoir pour mieux orienter les taxes ou autres.
    Si l’on s’intéresse aux sciences, nous développons toujours une notion interrogative ou sceptique constructive de façon à ne pas se satisfaire de ce type « d’informations ».
    Vous avez raison ce type de science détruit celui qui est prêt à avaler, pour X raisons toutes ces salades.
    Et que malheureusement, il y’a beaucoup de monde dans le saladier

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  • Philippe, le belge // 20.05.2019 à 09h15

    @Pierre D, pie vert, azuki, Fabrice, Gros Dos, Loxosceles, René Fabri (en partie), Cyd, Talmi, oli2v, Toutatis, FlOm, colaisseau

    Avez-vous lu et compris l’article dans son entièreté? J’ai de gros doutes!

    JMJ
    – ne nie pas la nécessité d’un débat, éventuellement contradictoire, sur le réchauffement climatique, mais dit que celui-ci doit se faire dans la communauté scientifique concernée, seule à même de comprendre de quoi on parle! (Ce qui ne veut d’ailleurs pas dire pour autant que des non scientifiques ne puissent pas être impliqués dans le processus).
    – estime que, en ce qui concerne les SCIENCES DURES, les discussions (et, au-delà, les politiques à appliquer en conséquence, parmi lesquelles la pratique journalistique) par les profanes en dehors du monde scientifique concerné ne devraient se baser que sur des données validées par la communauté scientifique, sans préjuger d’une évolution plus tardive des connaissances sur le sujet, qui ne seraient dans l’état contemporain que des conjectures plus ou moins crédibles.
    – ne dit pas que les scientifiques EUX-MEMES doivent tirer les conséquences politiques de ses connaissances
    – ne dit pas que le GIEC en lui-même est une institution scientifique, ce qu’elle n’est pas en effet! Comme le disent certains d’entre vous, c’est bien une organisation politique MAIS qui se base sur les données connues et acceptée par l’écrasante majorité de la communauté scientifique.
    – ne nie pas la possibilité de biais dans le monde de l’édition scientifique mais en explique bien la limite de sa portée.

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    • Macarel // 20.05.2019 à 10h25

      Fiche d’information sur le GIEC: Qu’est-ce que le GIEC?

      Vous allez à cette adresse :

      https://www.ipcc.ch/about/

      What is the IPCC? English | Arabic | Chinese | French | Russian | Spanish

      Vous cliquez sur French et vous aurez un pdf vous expliquant ce qu’est le GIEC.

      Vous verrez que le GIEC n’est pas une organisation politique au sens habituel dévalué du terme, mais a été créé dans le cadre de l’Organisation Météorologique Mondiale en 1988. Car le climat est affaire planétaire et se fout des frontières.

      Ce groupe d’expert du domaine produit régulièrement un rapport réactualisant nos connaissance sur le changement climatique en cours, changement dont l’homme est l’un des responsables majeurs surtout depuis que nous sommes entrés au XIXième siècle dans l’ère thermo-industrielle, ère de la consommation de masse des énergies fossiles.
      Ce rapport est basé sur une compilation de l’état de l’art au temps t, résultant de tous les travaux scientifiques menés dans le monde sur le sujet. Ce rapport étant très technique et volumineux, une synthèse plus concise est faite à destination des politiques (en général peu dotés de culture scientifique) qui dirigent ou aspirent à diriger les différents pays. Après, l’on entre dans la politique politicienne, et chaque dirigeant fait ce qu’il veut ou ce qu’il peut des préconisations contenues dans cette synthèse. Car in fine ce sont les lobbies de l’industrie et de la finance internationale qui commandent, et font que rien ne change en désinformant les populations via les médias de masse qu’il contrôlent. Nicolas Hulot en a fait l’amère expérience !

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      • marire // 20.05.2019 à 21h46

        Sur le site que vous proposez, ipcc, rien en français mais en anglais, voilà ce qu’on lit:
        « The IPCC is an organization of governments that are members of the United Nations or WMO.  »
        Pas une organisation politique???

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        • Serge F. // 22.05.2019 à 09h58

          Il y a un petit peu plus long comme descriptif :

          Créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le GIEC a pour objectif de fournir aux gouvernements à tous les niveaux des informations scientifiques qu’ils peuvent utiliser pour élaborer des politiques climatiques. Les rapports du GIEC constituent également une contribution essentielle aux négociations internationales sur les changements climatiques.

          Le GIEC est une organisation composée de gouvernements membres des Nations Unies ou de l’OMM. Le GIEC compte actuellement 195 membres. Des milliers de personnes du monde entier contribuent aux travaux du GIEC. Pour les rapports d’évaluation, les scientifiques du GIEC consacrent leur temps à évaluer les milliers d’articles scientifiques publiés chaque année afin de résumer de manière exhaustive les connaissances sur les facteurs du changement climatique, ses impacts et ses risques futurs, et sur la manière dont l’adaptation et l’atténuation peuvent réduire ces risques.

          Un examen ouvert et transparent par des experts et des gouvernements du monde entier est un élément essentiel du processus du GIEC, qui garantit une évaluation objective et complète et reflète un large éventail de points de vue et de compétences. À travers ses évaluations, le GIEC identifie la force de l’accord scientifique dans différents domaines et indique où des recherches supplémentaires sont nécessaires. Le GIEC ne mène pas ses propres recherches.

          https://www.ipcc.ch/about/

          Si le GIEC faisait de la politique, je serais rassurer pour l’avenir de l’humanité. Vous vous rendez compte : 195 gouvernements qui se mettent d’accord !

            +0

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    • Seraphim // 20.05.2019 à 17h49

      Autrement dit, JMJ voudrait juste remplacer les émissions à contradicteur par une quelconque émission de téléréalité. Il donne des conseils de programmation. Il a donc vraiment toutes les compétences, à défaut de toutes les arrogances…Cependant, au fond, Claude Allègre n’est-il pas aussi divertissant à regarder que la téléréalité? La télé n’est pas une « publication à comité de lecture », ni un outil de vulgarisation de telles publications. Elle est divertissement n’est-ce pas? c’est bien pour ça que JMJ y frappe à la porte de façon croissante…

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  • Leens // 20.05.2019 à 10h20

    Liberté d’expression d’abord et que de débat reste vivant.

    Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots, ils finissent par comprendre où est le mensonge. Voyez les gilets jaunes.

    Mais aujourd’hui c’est le triomphe de la pensée unique. Ceux qui sortent de la ligne du parti du Bien doivent se taire. Cela me fait furieusement penser à l’Union soviétique où la parole alternative finissait à l’hôpital psychiatrique. Aujourd’hui l’autocensure seule fonctionne chez la plupart car sinon, au bout, c’est le chômage. Pas besoin de la psychiatrie.

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  • Raskolnikov // 20.05.2019 à 11h43

    Je trouve Jancovici totalement répugnant comme personnage.

    « Votre comportement n’est pas plus légitime que si vous demandiez à ce que, après chaque cours dispensé au collège, les élèves aient, au nom de ce droit (au débat), un cours leur exposant exactement l’inverse de ce qu’ils viennent d’entendre. […] Un prof A indique que la Terre tourne autour du Soleil ? Vite, ouvrons la possibilité pour que les élèves puissent écouter un prof B qui leur dira l’inverse, attestée de manière évidente par le fait que nous voyons l’astre du jour se promener d’un bout à l’autre de l’horizon pendant la journée et pas autre chose. »

    Que dois-je conclure de cette analogie ? Que Jancovici considère que l’héliocentrisme et le réchauffement climatique sont sur le même plan scientifique ? Ou que nous devons traiter le public comme des écoliers ? Le premier n’est pas vrai. Et le second est un insulte.

    Qu’il y ait des charlatans parmis les opposants à la thèse du réchauffement climatique, je veux bien le croire. Mais c’est certainement aussi le cas dans le camp des partisans de la thèse. Que Jancovici ne veuille pas débattre avec les gens, c’est une chose, mais qu’il refuse que tout debat ait lieu: pour qui se prend-il ?

    « Savoir où est le bien et s’en détourner, il n’y a pas de pire lâcheté » – Confucius.

    Le bien n’est certainement pas du côté de Jancovici. Ce n’est qu’un censeur qui a peur du debat.

      +9

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    • Subotai // 20.05.2019 à 20h01

      Ya juste un problème:
      Le réchauffement global n’est pas une thèse, c’est un fait.
      Sa corrélation dans le temps avec l’activité humaine n’est pas une thèse, c’est un fait.
      Les avocatiers de mon jardin en fleur en cette saison (début de l’HIVERS austral) n’est pas une thèse, c’est un fait.
      Ce rend parfaitement légitime l’appellation de comportement criminel pour les journalistes et autres animateurs putaclics.
      Parce que si ces crétins n’ont pas compris que c’est LA BOUFFE qui est menacée et que ce n’est pas un amusant challenge intellectuel, ils auront mérité ce qui leur arrivera.

        +3

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    • Géd // 21.05.2019 à 18h45

      « mais qu’il refuse que tout debat ait lieu: pour qui se prend-il ? »

      Où est-ce que vous avez vu que Jancovici refusait le débat scientifique ? C’est exactement l’inverse qu’il vous explique !

      Avant de critiquer il faut apprendre à lire sans déformer.

        +1

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  • Djamel // 20.05.2019 à 12h28

    Faut être conscient que l’on vit dans un monde où l’on entend encore l’horoscope a la radio, que beaucoup de personnes ne trouvent un sens a leur vie qu’a travers une religion et que d’autres se passionnent pour les « people ».

      +2

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  • stanlolo // 20.05.2019 à 14h55

    Excuses Jean Marc, mais j’ai eu du mal à finir. Puisque tu utilises le mot  »robuste » qui semble sorti tout droit d’un bureau d’étude industriel, peux tu m’expliquer pourquoi certains usent et abusent du conditionnel statistique pour effrayer les enfants. Alors, La fin du monde serait probable 70%, très probable 99% ,quasi sûre 99,9% certaine etc..et aussi : ceci  »pourrait » conduire à des réchauffements de 1,5 à 6 degrés et 2mm à 9m ?! (Sic toi même) De hausse du niveau des mers. J’ai l’impression, mais c’est mon avis de vieux rat de laboratoire, que ces excès sont contre productifs . En plus tu sais aussi bien que moi qu’extrapoler linéairement les pentes c’est vachement simpliste.

      +4

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  • SanKuKai // 20.05.2019 à 15h14

    Je me rappelle d’une vidéo en time-lapse (que je ne retrouve plus) montrant l’expansion vu du ciel de grandes villes sur une longue période. Ça ressemblait vraiment á la propagation de moisissures.
    Si on considère que les êtres humains sont un virus ou une maladie de la planète, peut-être que les montées de températures récentes ne sont qu’une poussée de fièvre de la terre qui essaye de se soigner.
    Et elle ira sûrement mieux sans nous.

      +2

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  • reg91 // 20.05.2019 à 21h45

    Ce n’est pas de la bigoterie mais une démarche scientifique et cela prend du temps, de la réflexion et des compétences.
    L’opinion se forge scientifiquement et non par une idéologie supposée.
    Même Plank qui n’était pas partisant de la quantification à modifié son point de vue après sa découverte sur sa constante (je résume sauvagement…)

    La terre change, oui, en 22 000ans,.nous on la change en 100 ans. on est sacrément bon

      +1

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    • Arkhenes // 23.05.2019 à 08h50

      Ridicule, vous savez de combien la terre s’est réchauffé depuis le début de l’ère industrielle? 1,5 degré!! Et aucun réchauffement ces 30 dernières années, période pendant laquelle beaucoup plus de CO2 a été émis…

        +2

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  • jeffrey // 22.05.2019 à 08h09

    C’est mignon de voir nos « scientifiques » s’apercevoir un peu en retard que nous vivons dans un système totalitaire appuyé dans sa tâche de nivellement par les grands médias… Chacun voit midi à sa porte.
    Où sont-ils ces scientifiques de haut niveau, relus par un comité de lecture, quand la seule personnalité qu’ils ont trouvé pour mettre en avant leur « projet » sont Al Gore ou Macron?
    Trop souvent on observe hélas sur les plateaux de TV des écolo-hystériques qui nous répètent depuis 50 ans qu’il faut les écouter parce qu’ils ont raison, sans pouvoir répondre au tac-au-tac des arguments « obscurantistes » autrement que par l’injure ou le pétage de plombs.
    Mettez donc vos compétents au premier rang au lieu de dénoncer la débilité générale de la profession, et par extension de la population. « Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». On vous parle d’augmentation du rayonnement solaire, de réduction du champ magnétique terrestre et vous aboyez : « fakenews! fakenews! fakenews! ». Moi je ne demande qu’à être convaincu.
    Un seul constat : en 2019 la « science » météorologie est incapable de prédire le temps plus de 48h à l’avance, ou la formation d’un cyclone ou d’une tornade avant d’avoir sous le nez les photos satellites.
    « Il est impossible d’imaginer les conséquences d’un réchauffement global de 5 degrés » (Aurélien Barrau interrogé par Brut). Vous êtes où sur le terrain sociétal, quand Nicola-Hulot-Ushuaïa (R) appelle a voter pour l’ultra libéralisme, premier vecteur du réchauffement climatique ?

      +5

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  • Arkhenes // 23.05.2019 à 08h48

    Encore une fois, Les-Crises s’interdit la réinformations sur certains thèmes (les plus importants!).
    J’arrête de consulter ce site navrant et finalement biaisé…

      +4

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  • Casimir Ioulianov // 23.05.2019 à 14h55

    Pour le coup Jancovici se plante un peu. En politique comme dans d’autres domaines , la presse n’ira susciter la polémique et le débat qu’à certaines conditions.
    Pour modéliser le comportement des MSM consiste à ne parler de rien de fondamentalement important et à défaut noyer le poisson. C’est une attitude globale. Ce que Jancovici constate sur le problème climatique ce n’est jamais que la conséquence de ces comportements.
    Maintenant , essayez d’appliquer cette formule à tous les problèmes d’actualitée ; le modèle fonctionne malheureusement trop bien dans bien trop de cas.
    Tiens , malgré les déboires de nos amis d’outre-manche, qui a reposé clairement la question de la remise en cause des traités en quelques mois de campagne Européenne autrement que pour rappeler que c’est a l’unanimité et qu’on y peu rien ? L’Europe tu l’aime ou tu la brexit … avec le succès qu’on constate.

      +0

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  • Boubanka46 // 24.05.2019 à 07h21

    Interdire l’accès au média, au prétexte que la personne pense « mal » sur les sujets écologiques est extrêmement dangereux et ceci pour plusieurs raisons. D’abord, ces sujets sont le cheval de Troie de l’intolérance montante des médias sur d’autres thèmes: économie, société, sécurité, politique…. Il justifie un comportement inquisitoire puisque c’est pour le bien du plus grand nombre. Ensuite la science n’est pas un dogme religieux, tout le monde a le droit de remettre en question les idées établis. Ce sont le faits, qui quand ils sont têtus, montrent qui a raison ou qui a tort.

      +2

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  • top // 24.05.2019 à 08h54

    Une théorie nouvelle ne triomphe jamais. Ce sont ses adversaires qui finissent par mourir.
    Max Planck
    Physicien, Scientifique (1858 – 1947)

    Ce qui arrive a ce qui conteste la verité scientifique clairement etabli par une
    majorité de La « communauté de scientifique  »

    Le fameux aparté attribué à Galilée E pur si muove! (ou Eppur si muove – « Et pourtant elle tourne ») est probablement apocryphe41 : cette rétractation l’aurait en effet immédiatement fait passer pour relaps aux yeux de l’Église, et aurait pu lui faire risquer le bûcher, ou même perdre tout espoir de commutation de sa peine.

    Tout ca finira bien par quelques taxes

      +0

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