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16.mai.201816.5.2018 // Les Crises

La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine, par René Naba 2/2

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Source : Madaniya, René Naba, 06-12-2017

1- DU BON USAGE DU SABRE AU SERVICE DE LA DYNASTIE WAHHABITE

السيف لا يأكل لحم آلِ سعود.

A -Le sabre n’entame pas la chair d’Al Saoud.

Le sabre qui strie la bannière saoudienne sous-tendant le premier verset du Coran, illustre plus que le pétrole, plus que l’Islam, plus que tout, la dynastie wahhabite.

Si l’Islam assure une prééminence spirituelle du Royaume sur les autres pays arabes et musulmans, le pétrole une rente de situation matérielle à l’Arabie, le sabre demeure toutefois la marque de fabrique de la Famille Al Saoud. Le garant de sa survie.

Le Coran relève de l’ordre de la prophétie divine, le sabre permet le maintien de l‘ordre terrestre de la dynastie saoudienne, à tout le moins sur le territoire du Royaume. C’est par le sabre que la famille Al Saoud a assuré sa domination sur les autres tribus de la péninsule arabique et réunifié le Royaume.

C’est par le sabre qu’elle assure sa domination sur les sujets du royaume. C’est par le sabre qu’elle tranche les violations à l’ordre public et assure la paix sociale.

Le sabre n’entame pas la chair d’Al Saoud. Ce principe cardinal théorisé par le prince Sultan ben Abdel Aziz, inamovible ministre saoudien de la défense pendant quarante ans, assure impunité et immunité aux membres de cette turbulente famille de près de vingt mille membres.

Symbole de la conquête arabe, Al Saoud en ont fait un usage dérivé. La famille, -le clan?- gouverne par le sabre et survit grâce à lui. Ni repentance, ni rémission, ni réhabilitation, pas plus de peine afflictive qu’infamante. Le châtiment corporel, seul, a droit de cité exclusive. Selon Amnesty International, l’Arabie saoudite aurait exécuté 27 personnes en 2008, neuf en 2009, quatre pour 2010 et 79 en 2011, soit un total de 119 exécutions en 4 ans. Ce bilan ne tient pas compte des décapitations des années suivantes particulièrement du dignitaire religieux chiite le Cheikh Al Nimr

Une hécatombe telle, «en plein temps arabe», que la France, faisant mine de rompre sa connivence habituelle avec les pétro dollars monarchiques, a dû se résoudre à condamner ces exécutions. Survenant après les révélations de l’Hebdomadaire le Point sur les fournitures de matériel français (gaz lacrymogène notamment) pour la répression des manifestations anti monarchiques à Bahreïn, la protestation anti saoudienne de la France apparaît comme un écran de fumée destiné à masquer sinon la duplicité, à tout le moins les incohérences de «La Patrie des Droits de l’Homme» en la matière.

Pour aller plus loin sur cette question

Depuis lors, la monarchie saoudienne s’achemine vers l’abolition de ce châtiment moyenâgeux, non pas tant par sursaut d’âme ou d’humanité, mais faute de bourreaux. L’Arabie saoudite fait face à une grave pénurie, non pas d’or noir, mais de bourreau. Plein de pétrole, mais plus de sabreurs pour décapiter. Les fautifs passeront désormais par un peloton d’exécution.

L’homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité, le sabotage, l’apostasie, la sorcellerie sont passibles de la peine capitale. Les exécutés sont assommés, et, lapidés pour l’adultère. L’assistance d’un avocat avant le procès est déniée aux prévenus de même que la représentation légale. Décapitation, amputation, de pratique courante, constituent l’échelle des pénalités du Royaume. Avec la connivence passive des «Grandes Démocraties Occidentales». Le Code pénal …….pour le commun des mortels.

Il en va autrement pour les princes de sang. Les exemples abondent de crimes impunis: De Turki Ben Saoud, meurtrier de son garde de corps sous l’emprise de l’alcool, à Fahd Ben Saoud Ben Nayef, meurtrier de son garde de corps, en 2008, sous l’effet de la colère. Deux princes, miraculeusement rescapés de la décapitation par l’effet d’une divine surprise: la grâce royale.

Le 3eme, Saoud Abdel Aziz Ben Nasser Al Saoud, qui a tué son garde de corps, en 2010 au Royaume uni, n’a pu bénéficier de l’amnistie. Normal au pays de l’Habeas corpus. Il sera condamné à perpétuité. Qu’importe, le sang royal saoudien n’a pas de prix. Il sera échangé contre cinq anglais opportunément captivés en Arabie saoudite.

La tendance pourrait s’infléchir avec l’exécution du prince Turki bin Saud al-Kabir, un membre de la famille royale saoudienne, condamné à mort pour avoir tué un homme au moyen d’une arme à feu. Son exécution le 19 octobre 2016 est la première depuis 1975. Le prince Turki est la 134e personne à se voir infliger la peine capitale en Arabie en 2016.

B -Le crime de lèse-majesté

La règle souffre toutefois quelques exceptions. Tous les princes de sang ne sont pas égaux et le crime de lèse-majesté n’est pas négociable. Aucune indulgence n’est possible à l’égard de ce qui constitue un tabou absolu.

C- Les plus célèbres décapités princiers du fait de ce crime de lèse-majesté sont:

-Le meurtrier du Roi Faysal, crime de lèse-majesté par excellence. Le Prince Faysal Ben Mussa’ad, neveu du Roi assassinera son oncle, le Roi, le 25 mars 1975, pour venger son propre père tué lors d’une manifestation de protestation contre l’édification de la radio- télévision nationale.

-La princesse amoureuse. Les histoires d’amour non agréées finissent mal en Arabie. Misha’al bint Fahd al Saoud, petite fille du roi Khaled d’Arabie Saoudite, a été exécutée en publique en 1977 pour avoir commis l’adultère et son amant, cruauté suprême, décapité au sabre après avoir vu la décapitation de sa dulcinée. La projection d’un documentaire sur ce double supplice, en 1980, au Royaume Uni, « Death of a princess », mit Londres et Riyad au bord de la rupture des relations diplomatiques. On ne badine pas avec l’amour à l’ombre des palmiers.

Hormis ces cas extrêmes, libre cours est à la licence. A tout seigneur tout honneur. L’exemple vient d’en haut. Le Roi Fahd en personne, du temps où il était ministre de l’intérieur du Royaume n’hésitait pas à claquer, régulièrement, sur les tapis vers des casinos d’Europe plusieurs centaines de millions dollars par soirée. Un passe-temps qu’il pratiquait, il est vrai, avant son ascension au trône et sa décision compensatoire de se draper dans le rôle de Gardien des Lieux Saints de l’Islam.

D – Rétro-commissions et narcotrafic.

Les rétro-commissions constituent une plaie du Royaume qui le place hors classement au hit-parade de la corruption. Dîme à la famille royale pour toutes les transactions civiles et militaires du Royaume, cette pratique apparaît comme une prime à la prévarication et gangrène la vie économique du pays, mais non celle de la famille royale.

Au-delà de cette pratique, la dynastie wahhabite aura versé dans toutes les licences cautionnant au passage de stupéfiants trafics, allant même, du moins certains des membres de l’entourage royal comme ce fut le cas dans le narcotrafic saoudien en France, jusqu’à réquisitionner des appareils de la flotte aérienne royale pour le transport de la drogue colombienne.

Un trafic rocambolesque qui paraît quelque peu en décalage avec les enseignements rigoristes que le pouvoir saoudien dispense et qui explique une part de son discrédit. Le Boeing qui transportait deux tonnes de coke colombienne à Paris via Miami était la propriété de la fille du Roi Fahd et de son épouse Jawhara. Le trafiquant n‘était autre que le prince Nayef Ben Fawaz al Chaabane, époux de la fille du Prince Sultan Ben Abdel Aziz, ministre saoudien de la défense.

2- La diplomatie du carnet de chèques: Abdel Halim Khaddam et Moustapha Tlass.

La « diplomatie du carnet de chèques », maniée de tous temps par les Saoudiens, tant pour assurer son hégémonie idéologique sur la sphère musulmane que pour restaurer le pouvoir sunnite tant à Beyrouth qu’à Damas.

Vingt milliards (20) milliards de dollars et 50.000 combattants arabo-afghans ont été affectés à l’implosion soviétique en Afghanistan, dans la décennie 1980, sous couvert de la guerre contre l’athéisme, dans un combat détourné du principal champ de bataille la Palestine.

Le double de cette somme pour la destruction des régimes arabes à structure républicaine, tous curieusement situés sur la champ de bataille du bassin historique de la Palestine, soit comme pays du champ (Syrie, Liban) ou en tant que pays de soutien (Irak, Libye, Égypte), auparavant l’Algérie dans la décennie 1990.

Cette diplomatie corruptive montrera son indigence dans sa déconfiture syrienne: Les deux cautions sunnites inamovibles du pouvoir alaouite, pendant trente ans, le général Moustapha Tlass, ministre de la Défense, et Abdel Halim Khaddam, ministre des Affaires étrangères, deux personnalités de premier plan présumées socialistes du régime baasiste, céderont finalement aux sirènes des pétrodollars saoudiens, avant de se désintégrer.

Le militaire laissera convoler sa fille Nahed, une belle tige de la société syrienne, vers le septuagénaire marchand d’armes saoudien Akram Ojjeh, avant de sombrer dans le comique d’un problématique doctorat universitaire parisien, tandis que le diplomate laïc versait dans l’affairisme Haririen et l’intégrisme religieux des « Frères Musulmans », avant de se carboniser. Le fils du ministre de la défense, Firas Tlass, ralliera l’opposition syrienne off shore pétromoarnchique lors de la guerre de Syrie et ponctionnera la trésorerie du cimentier franco suisse Lafarge Holcin au bénéfice de Daech, en contrepartie de sa protection.

Sur ce lien l’affaire Firas Tlass:

Détail piquant, l’homme en charge du dossier libanais en Syrie pendant trente ans, celui-là même qui était craint par les diverses factions libanaises et redouté par les chancelleries arabes et occidentales qui tonnait la foudre et ordonnait les accalmies, à ce titre responsable au premier chef des dérives syriennes au Liban, le vice-président de la République Abdel Halim Khaddam, sera promu comme sauveur suprême de la Syrie et du Liban.

Il se retrouvera relégué aux oubliettes de l’histoire lâché par tous, y compris par ses nouveaux alliés, l’organisation des « Frères musulmans », celle-là même qui s’était lancée à l’assaut du pouvoir, en février 1982, en vue de faire trébucher le régime baasiste dont il était un des piliers, à quatre mois de l’invasion israélienne du Liban.

Le bien nommé Khaddam, dont le patronyme en arabe signifie littéralement « le laquais », reniera singulièrement son militantisme après avoir abusivement ponctionné le Liban, opérant par cupidité la plus retentissante reconversion de l’histoire politique récente, finissant sa vie en factotum de son coreligionnaire sunnite libanais Rafic Hariri.

Amplement gratifié de sa forfaiture d’un somptueux cadeau, -la résidence du nabab pétrolier grec, Aristote Onassis, sur la plus célèbre artère de la capitale française, l’Avenue Foch—le renégat devra livrer bataille devant la justice française afin de se maintenir dans les lieux, alors que son pendant français, l’ancien président Jacques Chirac avait droit à un appartement avec vue sur Seine Quai Voltaire à Paris.

Judas a trahi son Seigneur pour trente deniers. D’autres trahisons valent certes leur pesant d’or mais accablent le renégat d’un discrédit pour l’éternité.

3- L’ÉPÉE DE DAMOCLÈS DE LA LOI JASTA

Tuile supplémentaire: La Loi JASTA [JUSTICE AGAINST SPONSORS OF TERRORISM ACT] adoptée le 9 septembre 2016, soit quinze ans après le raid terroriste contre les symboles de l’hyperpuissance américaine.

En autorisant les Américains à poursuivre le Royaume en dédommagement des dégâts infligés par ce raid, les États-Unis ont placé l’Épée de Damoclès en suspension au dessus de la dynastie wahhabite.
Quinze des 19 auteurs des attentats du 11 septembre à New York et Washington étaient Saoudiens. Au total, le préjudice américain est estimé à près de trois trillions de dollars (trois mille milliards de dollars).

Pour parer à cette menace, un deal «win win» a été conclu entre les vieux partenaires du Pacte de Quincy: L’adoubement de l’artisan du «Muslim Ban» par les pétromonarchies sunnites, en contrepartie de la promotion du fils du Roi au rang de prince héritier, l’abdication des pétromonarchies à l’égard de la question palestinienne et sa substitution par un pacte tacite avec Israël en vue de faire pièce à l’Iran.

Un deal scellé par un important contrat militaire de l’ordre de 380 milliards de dollars sur dix ans, destiné à renforcer les capacités balistiques et navales du royaume saoudien face à l’Iran, tout en «préservant la supériorité militaire israélienne dans la zone» selon un membre de l’administration américaine.
L’objectif sous jacent de ce «contrat du siècle» serait de neutraliser les effets de la Loi JASTA, Une mise en veilleuse de ce contentieux, à tout le moins le long de la mandature de Donald Trump.

Dans une opération de blanchiment des turpitudes saoudiennes, la mise en faillite de la firme Ben Laden, propriété de la famille du fondateur d’Al Qaida, Oussama Ben Laden, et de Saudi Oger, propriété de Saad Hariri, premier ministre du Liban, paraît destinée, dans cette perpective, à faire place aux conglomérats américains en vue d’aménager la terre de la prophétie, en basse cour des investisseurs américains.

4 – 40 POUR CENT DES JEUNES AU CHÔMAGE AVEC EN PRIME BAHREÏN POUR DÉFOULOIR

Le royaume compte près de 28 millions d’habitants, dont neuf millions d’étrangers quadruplant en quarante ans. En dépit de la manne pétrolière, 40 pour cent des jeunes sont au chômage, alors que les ruelles des grandes métropoles saoudiennes grouillent de jeunes désœuvrés à la recherche de paradis artificiels.

L’Arabie saoudite a favorisé la libéralisation du consommateur, au détriment du citoyen, et l’uniformisation de ses désirs et de ses repères institutionnels par la consommation. Avec des conséquences dramatiques sur sa démographie qui affiche le chiffre record de dix pour cent (10%) d’obèses et de diabétiques et un taux élevé de harcèlement sexuel de l’ordre de 68 pour cent parmi les couches cultivées de la population, dont 17,32 pour cent de nature incestueuse, et 20 pour cent sur les enfants.

En guise d’exutoire, plusieurs dizaines de milliers de saoudiens empruntent chaque fin de semaine le pont reliant l’Arabie à Bahreïn à la recherche de plaisirs prohibés dans leur pays, dans Manama, défouloir à toutes les frustrations saoudiennes. Une fonction exercée auparavant par Bagdad, du temps de sa splendeur dans la décennie 1980.

5- UNE ILLUSTRATION CARICATURALE DE LA RÉALITÉ PARALYTIQUE ARABE

Le roi est nu, la monarchie saoudienne sur la défensive: La dynastie wahhabite, maître d’œuvre sous l’égide américaine de l’islamisme politique, apparaît rétrospectivement, au regard de l’histoire comme l’un des principaux fossoyeurs du nationalisme arabe et de la soumission du monde arabe à l’ordre américain.
En 13 ans de règne, le roi Fahd (1982-1995) s’est maintenu à la tête du Royaume, pendant plus de cinq ans en état végétatif, hémiplégique, quasi paralytique.

Il en a été de même de son successeur le Roi Abdallah (1995-2015), à la mobilité réduite la moitié de son règne, à la lucidité aléatoire, sous assistance sanitaire permanente animée par une cohorte de médecins, régnant sur un pays clé de l’échiquier régional à un moment charnière du basculement géostratégique planétaire avec la collusion frontale de l’hyper puissance américaine avec les deux plus importants foyers de percussion de la stratégie régionale saoudienne, l’Afghanistan et l’Irak, les deux anciens alliés de l’axe saoudo américain.

Un scénario identique s’est reproduit quinze ans plus tard, en 2009, avec le prince héritier le prince Sultan Ben Abdel Aziz, désertant son poste de ministre de la défense et le royaume pour une convalescence prolongée au Maroc de plus d’un an exerçant ses lourdes responsabilités de prince héritier, vice premier ministre, ministre de la défense et inspecteur général des forces armées royales, de manière fantomatique dans une zone particulièrement tourmentée en plein bras de fer américano iranien sur le dossier nucléaire iranien.

6- L’IRAK ET LE YÉMEN, LES DEUX BALISES STRATÉGIQUES DE L’ARABIE, LES DEUX MANCHES D’UNE MÊME TENAILLE

Le Yémen et l’Irak, les deux pays frontaliers de l’Arabie saoudite, auront constitué les deux balises stratégiques de la défense du Royaume, le premier au sud, le second au nord de l’Arabie.

C’est dans ces deux pays que l’Arabie saoudite a engagé le combat pour assurer la pérennité de la dynastie, à deux reprises au cours des dernières décennies, le Yémen servant de champ d’affrontement inter arabe entre Républicains et Monarchistes du temps de la rivalité Nasser Faysal dans la décennie 1960, et, l’Irak, le théâtre de la confrontation entre le Chiisme révolutionnaire et le sunnisme conservateur du temps de la rivalité Saddam Hussein Khomeiny dans la décennie 1980.

Ces deux pays constituent désormais une source de périls, l’Irak avec l’élimination du leadership sunnite et le Yémen avec la réinsertion d’Al Qaida dans le jeu régional.

L’implantation d’Al Qaida pour la péninsule arabique au Yémen apparaît dans ce contexte un défi d’une importance majeure. L’ancrage d’une organisation essentiellement sunnite, excroissance du rigorisme wahhabite, sur le flanc sud de l’Arabie saoudite, porte la marque d’un défi personnel de Ben Laden à ses anciens maîtres en ce qu’elle transporte sur le lieu même de leur ancienne alliance la querelle de légitimité qui oppose la monarchie à son ancien serviteur. Elle pourrait avoir un effet déstabilisateur sur le royaume. Si la dynastie devait s’embourber durablement dans ces conflits périphériques, le Yémen et l’Irak pourraient se refermer sur elle comme les deux manches d’une même tenaille.

A propos des défis de l’Arabie saoudite au Yémen.

7- FOR WHOM THE BELL TOLLS? POUR QUI SONNE LE GLAS?

L’Arabie saoudite aura réussi le tour de force de gagner le respect du monde musulman, sans tirer un seul coup de feu contre Israël, sans obtenir la moindre concession des Américains sur la question palestinienne, en s’appliquant méthodiquement à détruire les vestiges du nationalisme arabe.
L’alliance exclusive de l’Islam sunnite avec l’Amérique, si elle a assuré la tranquillité du trône wahhabite au cours d’un demi siècle tumultueux, n’a pas pour autant assuré sa pérennité.

A l’apogée de la diplomatie saoudienne, dans la foulée de l’invasion de l’Irak, en 2003, deux dirigeants arabes, Rafic Hariri (Liban) et Ghazi Al Yaour (Irak) se sont retrouvés simultanément au pouvoir dans leur pays respectif, porteurs de la nationalité saoudienne.
Treize ans après, défiée sur son flanc sud, au Yémen, par la principale organisation intégriste sunnite du monde musulman de dimension planétaire, Al-Qaida, excroissance rebelle du modèle wahhabite, la dynastie saoudienne est de surcroît mise au défi de l’équation que représente le glorieux palmarès militaire du Hezbollah, la principale formation paramilitaire du tiers monde, d’obédience chiite.

A l’épicentre de conflits qu’il n’a cessé d’attiser, le royaume saoudien apparaît rétrospectivement comme l’apprenti sorcier d’un enjeu qui le dépasse, démiurge d’enjeux qui le surpassent tant en Irak, qu’en Syrie, qu’au Liban, qu’au Yémen comme auparavant en Afghanistan.

Sur fond d’une tension larvée au sein de la famille royale, exacerbée par l’élimination du pouvoir des autres composantes de la dynastie, à l’arrière plan d’une sévère crise économique, d’un enlisement au Yémen, de revers en Syrie, et d’une guerre par procuration avec l’Iran sur l’ensemble de la zone, la dynastie wahhabite est à un moment charnière de son histoire:

«N’envoie jamais demander pour qui sonne le glas: Il sonne pour toi.»
«And therefore never send to know for whom the bell tolls, it tolls for thee».
«For Whom the bell tolls» -Ernest Hemingway

NOTE

Ode du New York Times à la gloire du Royaume d’Arabie saoudite : Soixante dix ans de prosternation

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DUGUESCLIN // 16.05.2018 à 08h41

L’Arabie Saoudite est notre alliée contre tous ceux qui s’oppose à la domination des atlantistes.
Pourtant les droits de l’homme y sont plus que bafoués, les princes saoudiens soutiennent le terrorisme islamique, le finance, nous envoient des imams extrémistes qui prêchent dans des mosquées qu’ils financent, non pour la religion mais pour nous déstabiliser. Les princes sont reçus en grande pompe par nos gouvernants.
Parallèlement, la Russie, pays européen, proche culturellement, démocratique constitutionnellement, dont les intérêts commerciaux rejoignent les nôtres, qui propose le partenariat, est traitée comme un pays paria. Étonnant, n’est-ce pas?
La Russie est « diabolisée » alors que l’Arabie Saoudite, dictature sanglante et cruelle, est une alliée respectée.
Étonnant non?
On risque des confrontations armées contre un pays d’Europe, mais on ne menace pas la dictature saoudienne.
Ceci montre que les financiers qui nous gouvernent ne reculent devant rien et nous méprisent, ils ne nous aiment pas ils nous utilisent et nous divisent pour nous affaiblir. Seuls leurs intérêts financiers priment y compris au mépris de la vie humaine.

23 réactions et commentaires

  • Le Wallon // 16.05.2018 à 07h05

    Que de belles preuves d’hypocrisie de la part de la France et des États-Unis : faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Avec comme résultat un monde arabe plus que déboussolé. Et c’est un euphémisme que de le dire.
    Elle est belle la politique de la terre des droits de l’homme et celle de la « grande démocratie » nord-américaine.

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    • Alfred // 16.05.2018 à 08h23

      Voilà une réaction un peu attendue non? L’hypocrisie que vous mentionnez est incontestable. Concerne t elle uniquement la France et les états unis? Pas vraiment. Est elle l’unique raison de la perte de boussole du monde arabe (il me semble qu’il possède pourtant quelques boussoles)? Pas vraiment non plus. Que peut on faire concrètement de ses jérémiades?
      Mes pensées vont plutôt aux cinq britanniques « opportunément » arrêtés pour être échangés contre un prince meurtrier. Bien fait pour eux. Et cette pensée va aussi à tous ceux qui courent après les « chèques du désert ». Entre les mercenaires et les amateurs de bling bling fascinés par les temples à air conditionné du golfe (servis par des milliers d’esclaves du tiers monde), c’est la même collaboration (et le même tres léger danger: découvrir que le racisme et la brutalité policière n’existent pas qu’en France). Le meilleur est que de nombreux donneurs de leçon sur notre vilain pays s’extasient et sont conquis. Pourtant les Emirats pour ne parler que d’eux sont entre autres bien actifs (et parfois concurrents) des saoudiens au Yémen (avec du matériel français).
      Tout ça pour dire qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Si on est pas content des hypocrisies il faut en pratique couper les ponts soi même et ne pas chercher le confort des pétrodollars. Ça fait du monde à boycotter.

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  • christian gedeon // 16.05.2018 à 08h39

    Et on pourrait en ajouter comme çà des dizaines d’autres. mais de conclusion,point. Pas plus que de perspective,d’ailleurs. pas plus que de questionnement sur la résilience d’un système que tout semble condamner,mais qui tient contre vents(faibles) et marées (modérées). C’est que le royaume saoudien n’est pas seul, si j’ose dire. pas seul dans le monde arabo-musulman. la corruption endémique,l’appropriation des deniers « publics », et la palanquée de dysfonctionnements dont il est question concerne « tout le monde « ,en quelque sorte.Le royaume saoudien est un exemple frappant,mais parmi d’autres. je ne pense pas que la question suprême soit celle du royaume saoudien. je pense qu’elle est celle de l’incapacité des mondes dont il est question à sortir de leurs systèmes tribalo-religieux. Et à cela,personne ne peut les obliger. René Naba fait un inventaire à la Prévert des turpitudes de ce royaume. Il pourrait tout aussi bien l’élargir au reste du monde dont il parle. je suis d’accord avec lui sur un point essentiel. Avec tout le pognon gaspillé par les dirigeants saoudiens,mais pas que,la question palestinienne eut pu prendre un autre tour depuis bien longtemps. Petit détail,le nouveau défouloir ne s’arrête pas à Bahrein. la Bosnie est une nouvelle terre d’élection mélangeant plaisirs interdits et progression fulgurante du wahhabisme et de ses corollaires islamistes,dans un silence assourdissant… en Europe.

      +8

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  • Nadji Khaoua // 16.05.2018 à 08h39

    Encore une preuve s’il en faut que la construction d’un État moderne est antinomique avec l’usage politique de la religion. Les Arabes de l’Est comme de l’Ouest le montrent chaque jour par la surdetermination clanique, familiale, et privée de leurs semblants d’institutions, de constitutions (dans les pays à apparences républicaines), de lois.
    Finalement, de désillusions en désenchantement, beaucoup d’entre nous qui vivons dans un pays arabe dans mon cas l’Algerie, nous ne voulons plus que réussir à placer nos enfants dans un quelconque pays où la loi est supérieure à l’individu, ou le règne du Droit n’est ni un slogan ni un mensonge. Les pouvoirs politiques en Algérie, si le Prince imagine par Macchiavel reviendrait vivre parmi nous, ne pourrait réussir dans leur école et sa meilleure note serait un zero.

    Pr Nadji Khaoua
    Annaba Algérie.

      +9

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    • LS // 16.05.2018 à 14h10

      Je suis OK avec votre commentaire mais votre utilisation du mot « arabe » me pose question.
      Cela signifie quoi un pays arabe à propos du Maghreb alors que les habitants du Maghreb ne sont majoritairement pas d’origine arabe d’un point de vue ethnique. Peut-être voulez vous parlez de cultures, mais quelle est la différence entre « culture arabe » et « culture musulmane » comme je le voie écrit y compris dans ce post et les commentaires. J’avoue m’y perdre un peu.

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      • christian gedeon // 16.05.2018 à 15h04

        Il reste dans les pays dits arabes du Moyen Orient( Liban,Syrie,Irak,Cisjordanie,Jordanie et Egypte, une quinzaine de millions de chrétiens dont dix millions en Egypte ,deux millions au Liban, un million et demi en Syrie,cinq cent mille en Irak…à la grosse louche. Il n’y pas que la culture musulmane au Moyen Orient. En Afrique du Nord,pratiquement à cent pour cent musulmane sunnite, la différence se fait entre « arabes  » et berbères d’Algérie,du Maroc,de Tunisie. Les « arabes  » officiels préfèrent ignorer la diversité des cultures et des religions…attitude relevant de la survivance de la fameuse Oumma qui n’a jamais existé que dans l’imagination de ses promoteurs. Et bien entendu,on ne peut ignorer la place importatrice qu’a tenu la culture juive dans ces pays (et qu’elle tient encore au Maroc et un peu en Tunisie). les autres communautés juives,et notamment la très importante communauté egyptienne, ont pratiquement disparu.

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        • Marie Colin // 17.05.2018 à 00h19

          Parler de la « disparition » des communautés juives au Proche Orient sans citer le rôle des colons Européens dans cette région via l’état dénommé « Israël » qui est un scandale permanent depuis 70 ans… c’est faire très fort !
          On continue à mettre sur le même plan « juifs » = adeptes d’une religion et « arabes » = un fait « ethnique ».
          Le tout dans un délire typique des fous de dieu anglo-saxons arrogants et hyper racistes, qui continuent à sévir dans la région depuis l’Europe ou l’Amérique du Nord.
          Et qui s’en prennent en priorité aux états laïcs, comme par hasard !

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      • Nadji Khaoua // 16.05.2018 à 19h43

        Bonjour,

        Merci pour votre commentaire. Dans mon esprit, «arabe» ne veut rien dire en soi comme terme. Il désigne l’ensemble des populations qui vivent en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les différences culturelles entre les premiers et les seconds passent selon moi en seconde position.
        Par contre ce qui les ressemblent est qu’elles vivent dans des États ou le «pouvoir clanique» domine les institutions et les instrumentalise au bénéfice privé de ses membres. Cette domination est enracinée, souvent concomitante à la création de l’État lui-même. À ce titre, elle est inderacinable à l’échelle du court ou Moyen terme.
        Quant elle pourrait l’être, des générations seraient passées, si elle pourrait l’être un jour et dans l’hypothèse très improbable ou ces «États» dominés par les clans existeraient encore dans leurs frontières actuelles.
        C’est pour cela que les 20 % de la population d’Algérie qui ont émigrer ont fait, selon moi, le bon choix pour eux et leurs descendants.
        C’est pour cela que ceux qui comme moi ont préféré rentrer au pays pour participer à son développement nous avons été bien naïfs. (J’ai fait mes études de DEA en économie internationale à l’Université de Grenoble Ii, dans l’ex IREP).
        Aujourd’hui si l’occasion se présente de vivre en Europe dignement, je ne resterai pas ni mes enfants un jour de plus ici.

        Cordialement,

        Pr Nadji Khaoua
        Annaba Algérie.

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        • Marie Colin // 17.05.2018 à 00h23

          à voir le très beau film « les Bienheureux » qui évoque ce dilemme entre rester et partir… pour qui en a les moyens, bien entendu !

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          • Nadji // 17.05.2018 à 01h23

            Bonsoir Madame,

            Beaucoup d’entre nous ici en Algérie (étudiants, universitaires, etc.) ne sont plus face à un dilemne comme vous l’écrivez.
            Nous ne sommes plus face à un choix à faire : notre choix est déjà fait et souvent depuis des années (le soulèvement populaire en fait déléguidé par les clans dominant Alger et l’Algérie en octobre 1988, les années du terrorisme islamique 1990 – 2000), l’imposition à tous d’un président que personne n’a réélement élu en toute conscience et liberté en 1999, etc…).
            Tant que l’on ne pourra pas le réaliser, c’est-à-dire émigrer pour l’Europe ou le Canada, alors on se renferme sur soi et sa famille nucléaire, on vit chez soi, en soi et avec soi, sans plus aucun participation sociale significative. L’ouverture sur le monde on l’a de 6 mois en 6 mois à l’occasion de courts voyages pour les colloques et conférences en Europe (quand on est enseignant à l’université comme c’est mon cas et celui de beaucoup d’autres), sinon à l’occasion de courts vacances de détente en France ou en Turquie et Espagne pour des milliers de cadres moyens.
            On reste là parce que l’on ne peut pas partir seul en abandonnant ses enfants souvent eux mêmes étudiants. Mais notre choix ne se pose plus, il est déjà fait et bien fait.

            Bonne fin de soirée, Madame.

            Pr Nadji Khaoua
            Annaba, Algérie.

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      • Sandrine // 16.05.2018 à 21h42

        Arabe fait référence à la langue véhiculée par le Coran et adoptée par les populations converties à l’Islam. Certaines populations converties ont gardé leur langue d’origine (les Berbères notamment) mais la plupart ont été acculturées et se définissent maintenant comme Arabes.
        Beaucoup de peuples convertis à l’Islam, turcs ou persans par exemple, ont cependant gardé leur langue d’origine -peut-être a cause d’une identité culturelle plus ancrée. C’est un sujet complexe et intéressant.

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    • Nadji // 16.05.2018 à 20h28

      Bonjour,

      Merci pour votre commentaire. Dans mon esprit, «arabe» ne veut rien dire en soi comme terme. Il désigne l’ensemble des populations qui vivent en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les différences culturelles entre les premiers et les seconds passent selon moi en seconde position.
      Par contre ce qui les ressemblent est qu’elles vivent dans des États ou le «pouvoir clanique» domine les institutions et les instrumentalise au bénéfice privé de ses membres. Cette domination est enracinée, souvent concomitante à la création de l’État lui-même. À ce titre, elle est inderacinable à l’échelle du court ou Moyen terme.
      Quant elle pourrait l’être, des générations seraient passées, si elle pourrait l’être un jour et dans l’hypothèse très improbable ou ces «États» dominés par les clans existeraient encore dans leurs frontières actuelles.
      C’est pour cela que les 20 % de la population d’Algérie qui ont émigrer ont fait, selon moi, le bon choix pour eux et leurs descendants.
      C’est pour cela que ceux qui comme moi ont préféré rentrer au pays pour participer à son développement nous avons été bien naïfs. (J’ai fait mes études de DEA en économie internationale à l’Université de Grenoble Ii, dans l’ex IREP).
      Aujourd’hui si l’occasion se présente de vivre en Europe dignement, je ne resterai pas ni mes enfants un jour de plus ici.

      Cordialement,

      Pr Nadji Khaoua
      Annaba Algérie.

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  • DUGUESCLIN // 16.05.2018 à 08h41

    L’Arabie Saoudite est notre alliée contre tous ceux qui s’oppose à la domination des atlantistes.
    Pourtant les droits de l’homme y sont plus que bafoués, les princes saoudiens soutiennent le terrorisme islamique, le finance, nous envoient des imams extrémistes qui prêchent dans des mosquées qu’ils financent, non pour la religion mais pour nous déstabiliser. Les princes sont reçus en grande pompe par nos gouvernants.
    Parallèlement, la Russie, pays européen, proche culturellement, démocratique constitutionnellement, dont les intérêts commerciaux rejoignent les nôtres, qui propose le partenariat, est traitée comme un pays paria. Étonnant, n’est-ce pas?
    La Russie est « diabolisée » alors que l’Arabie Saoudite, dictature sanglante et cruelle, est une alliée respectée.
    Étonnant non?
    On risque des confrontations armées contre un pays d’Europe, mais on ne menace pas la dictature saoudienne.
    Ceci montre que les financiers qui nous gouvernent ne reculent devant rien et nous méprisent, ils ne nous aiment pas ils nous utilisent et nous divisent pour nous affaiblir. Seuls leurs intérêts financiers priment y compris au mépris de la vie humaine.

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  • max // 16.05.2018 à 08h52

    Les deux textes, avec raison, montrent ce que peut être le sentiment de pouvoir sans contrainte mais malgré des textes bien étayés l’auteur pense que l’Arabie Saoudite a trahie les idéaux religieux dont elle se prévaut.
    Hors sauf en paroles, les lieux saints et Allah, ils s’en foutent, ils préfèrent leurs veaux d’or que sont le pétrole, le gaz et le $, ainsi avec le $ ils achètent tout le monde ou presque.
    Ainsi en est-il aussi du le matériel militaire tout le monde leurs en vends, même les russes et les chinois.
    Les vierges ils les veulent de leurs vivants pas au paradis.
    La duplicité avec Israël, ils ne sont pas les seuls, il y a aussi le Maroc et la Jordanie ou la c’est carrément de la complicité.
    Pourquoi cet état (ainsi que d’autres états de la région) a-t-il put impunément faire tuer, sans risque, des centaines de milliers de gens (dont des milliers de soldats russes en Afghanistan) en toute impunité ?
    Il fallait simplement détruire les idoles personne n’a osé.

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  • maryse.azur // 16.05.2018 à 14h58

    Le <<pacte du Quincy<< ou <<pétrole contre sécurité<< signé le 14 février 1945 est le socle sur lequel repose la diplomatie américaine pro-wahhabite. Depuis, ce pacte est reconduit sans jamais avoir été modifié?. Cet accord prévoit que les Etats Unis doivent assurer parmi – d'autres engagements – tels l'approvisionnement énergétique américain; la garantie d'un partenariat économique/financier et commercial – toujours américain – ; la non ingérence américaine dans les questions politiques intérieures saoudienne; la stabilité de la péninsule Arabique et la protection inconditionnelle de la famille Saoud de dangers extérieurs. C'est dire les relations indéfectibles américaine et du royaume saoudien. Cet accord a sens unique est depuis 1945, le stratagème permettant l'expansion de l'islamisme au niveau International. Grâce aux pétrodollars, l'Arabie Saoudite wahhabite s'exporte et s'implante avec la plus grande complaisance des pays occidentaux dont la France. D'ailleurs, nous devrions rompre avec l'atlantisme imposé depuis trop longtemps. En définitive le royaume saoudien/Etats-Unis sont les maîtres du monde. Attention au revers. Les "amis-alliés- ne sont pas forcément ceux q'on croit.

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    • Alfred // 16.05.2018 à 20h44

      C’est l’évidence même. Le tandem usa-arabie saoudite est objectivement notre ennemi et non notre allié en 2018. Les sanctions économiques contre la Russie et l’Iran par exemple sont un moyen de nuire AUSSI à la france en larticulier et a l’Europe en général.

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  • Christian Gedeon // 16.05.2018 à 18h10

    Je pense qu’il est grand temps de s’interroger tranquillement et sans parti pris sur l’avenir du monde moyen oriental…et donc du notre,parce que c’est la porte d’a côté. Oh pas avéc des hurlements,des imprécations pour les uns contre les autres et inversement. Mais avec un esprit de conciliation et de réconciliation. Il faut prendre en compte la justice pour les palestiniens,mais aussi rassurer les israéliens. Il faut aider Abbas,mais aider à détacher les palestiniens du Hamas. Il faut garantir une sécurité sans faille aux Israeliens,mais aider la gauche israélienne qui a disparu du paysage à reprendre des couleurs et entamer une longue et douloureuse marche vers la création d’un état palestinien en Cisjordanie,quitte à passer par un échange inévitable de territoires. Il faut que l’argent international ne soit pas « donné » aux Palestiniens,mais gère et attribué par des organismes mixtes au dessus de tout soupçon. Il faut aider un gouvernément israélien responsable a mettre au pas les cinq cent mille ultra religieux qui font chier tout le monde. Il faut que les lobbys des deux bords travaillent l’un avec l’autre,ét pas l’un contre l’autre. Je sais que c’est possible. Je sais qu’une solution « militaire » n’est qu’une descente vers l’enfer. Que le retour des réfugiés en bloc ést juste impossible pour des raisons évidentes. Mais aussi qu’Israel ést confronté à un défi démographique qu’il ne péut ni ignorer,ni relever. Une partie du Sinaï,une partie du Neguev restent à développer et à peupler. Une collaboration israélo/palestino/égyptienne ést possible et souhaitable. Je rêve? Peut être. Mais qu’on se dise bien qu’Israel ne sera pas détruit,que la lutte’ des paléstiniens pour une vie digne et de la terre ne s’arrêtera pas,et que les idées les plus folles sont quelquefois les meilleures…assez de sang et de souffrance. Il y a de la place’ pour tout le monde. Il suffit de pousser un peu les murs,ensemble.

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    • Christian Gedeon // 16.05.2018 à 18h56

      Je poursuis. En rappelant qu’il y a deux millions et demi de paléstiniens….en Israel. Sur le territoire de 1948. Et quitte à faire hurler,ét ça va arriver,ce sont les descendants de céux qui n’ont pas écouté les radios arabes qui leur enjoignaient de quitter la Palestine en attendant que les armees arabes aient rejeté les juifs à la mer. Oh ,l’Irgoun et le Stern,deux organisations qui n’ont rien à envier à la Qaïda,ont commis des crimes horribles incitatifs au départ. Mais ce sont surtout les etats arabes qui ont poussé les paléstiniens à partir. Beaucoup,ét c’est une bonne chose,ne les ont pas écoutés. Ils sont la preuve vivante qu’arabes et juifs peuvent coexister,même si les différences de traitement existent. Je reste persuadé qu’une solution ne peut venir que des « arabes » et des juifs…et pas de la communauté (sic!) internationale. Il suffit d’éliminer les « méchants » qui des deux côtés font leur beurre de l’opposition soi disant irrémédiable entre arabes et juifs. Céux la sont ét je pèse mes mots,d’irrécupérables salopards.

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      • Marie Colin // 17.05.2018 à 00h39

        Euh… avez vous entendu parler de Deir Yassine, le « Oradour sur Glane » palestinien ? parmi beaucoup d’autres massacres qui ont émaillé l’état colonial hyper raciste zioniste, il s’est effectivement trouvé de nombreux autochtones pour fuir les panzer !
        Prétendre que ce sont les « Arabes » qui ont incité les Palestiniens à partir, c’est limite négationniste : le problème, c’est le zionisme qui prétend que nos compatriotes européens/caucasiens juifs seraient différents de leurs concitoyens, ce qui serait sensé « justifier » la colonisation brutale et criminelle de la Palestine par ces européens/caucasiens, sur la base d’un « cadastre biblique ».
        [modéré]
        Si on veut simplifier beaucoup, il y a en Palestine un fait colonial et, ipso facto, une lutte d’indépendance et je doute fort qu’à terme ce soient les criminels colonialistes qui l’emportent…

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        • christian gedeon // 17.05.2018 à 09h41

          Mais oui j’en ai entendu plus que parler,et c’est pour çà que je cite l’Irgoun et le Stern.Et Deir Yassine n’ a pas été le seul massacre,loin s’en faut. Mais je reviens à ce que je disais. l’éradication d’Israël n’arrivera pas,en tous cas pas dans un avenir prévisible. les palestiniens ne baisseront pas les bras non plus. Partant de ce constat,je pense qu’il est urgent « d’inventer  » de nouvelles voies ,de nouvelles solutions. Et si,les gouvernements arabes de l’époque ont plus qu’incité les palestiniens à partir. Sur toutes les ondes radio de l’époque,avec les sempiternels discours que l’on ne connait que trop bien.

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  • Christian Gedeon // 17.05.2018 à 21h46

    Je veux dire ici,haut et fort,mon écœurement,mon chagrin, et ma pitié pour tous ceux qui veulent se battre jusqu’au dernier palestinien,assis devant leur télé…à ceux-ci que j’ai en compassion,je souhaite de ne jamais connaître l’odeur du sang qui coule,des intestins crevés et du mourant qui se vide. Modérateur,ne modere pas ces mots,parce qu’ils sont la réalité,et que seule la réalité compte. Je ne sais pas quoi dire de plus. Mon âme saigne quand je lis des occidentaux appeler à la mort. Dieu leur pardonne. Moi,pas.

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  • Christian Gedeon // 17.05.2018 à 23h22

    Et pour finir je m’adresse à céux qui font dans « l’anti colonialisme » comme d’autre font de la prose quand ils parlent du MO. Ces ignorants (?) évacuent le fait que l’arabisation et l’islamisation par le fer et le feu de cette région est juste un colonialisme « qui a réussi » par l’élimination physique et la soumission par la contrainte de céux qui étaient là avant. Point barre… Emmerdant,non?

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  • Jean Pierre Collignon // 18.05.2018 à 21h53

    Arabie-Saoudite instrumentaliser par Washington.

    Depuis l’accord de Quincy de février 1945, l’Arabie-Saoudite a exécuté les directives de Washington.
    Il on servie pendant la guerre de l’ex union soviétique de 1979 qui a accéléré la chute de l’union soviétique.
    Aujourd’hui, il fond 3 rôles, instrument de propagande, collecteur de l’impôt impérial (pétrodollars) et le recrutement de mercenaires au travers du salafisme. Un pays de 28 millions d’habitants et une structure politique moyenâgeuse, à qui on fait porté un poids politique dont elle n’as jamais eux les moyens par rapport aux puissants de la région, embourbé dans un conflit de basse intensité au Yémen.
    Il son usé jusqu’à la corde, mais Washington dispose de personne sur étagère pour les remplacer dans ce rôle.

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