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14.avril.202014.4.2020 // Les Crises

Le confinement réduirait chaque jour les rejets de CO2 de 58 % en Europe

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Source : Les Echos, Joël Cossardeaux

Si elle devait s’étendre sur 45 jours, la mise sous cloche de l’Europe pour lutter contre le coronavirus ferait chuter de 5 % le bilan annuel de ses émissions de gaz à effet de serre, selon le cabinet international Sia Partners. Le transport et la production d’énergie sont les premiers secteurs concernés.

C’est le cabinet de conseil en management Sia Partners qui l’affirme. Chaque jour de confinement se solde en Europe par une réduction de 58 % de ses émissions de CO2, principal responsable des gaz à effet de serre (GES) qui réchauffent la planète. Et si la période de quarantaine ouverte par l’Italie, puis par l’Espagne, la France et d’autres pays (qui ne sont pas tous allés aussi loin) devait durer 45 jours, ce sont 145 mégatonnes de CO2 qui pourraient ne pas être rejetées en 2020 par l’Union européenne à Vingt-Sept. Ce chiffre n’est pas négligeable : il correspond à 5 % de ses émissions en période normale.

Ce ralentissement n’est pas uniforme. Il varie fortement selon les secteurs et il augmente même dans un cas très précis, celui du logement. Les mesures de confinement font en effet monter les émissions dues au chauffage. Elles font aussi chauffer les data-centers, télétravail et divertissement en ligne obligent. Résultat, les rejets de CO2 qui se « jouent à domicile » sont en hausse de 29 % par rapport à une journée normale, durant laquelle l’habitat résidentiel émet 890 kilotonnes de ce gaz par jour en Europe.

Chute des émissions dues au transport

La tendance est inverse dans l’automobile, un secteur où l’activité a baissé de 88 % et où les restrictions de circulation imposées avec plus ou moins d’intensité ont un fort impact environnemental. Le volume de CO2 ainsi évité chaque jour est estimé à 158 kilotonnes de CO2 dans l’enquête express réalisée par Sia Partners. Un chiffre conséquent au regard des 1.311,5 kilotonnes relâchées par cette branche.

S’agissant du trafic aérien, aujourd’hui largement suspendu, à l’exception du transport sanitaire et du fret par avion-cargo, le quasi-arrêt des vols commerciaux et les fermetures d’aéroports se soldent par une baisse de 87 % des rejets de CO2. Ils ne s’élèvent plus qu’à 3.000 kilotonnes par jour, contre un peu plus de 39.000 kilotonnes en période normale.

sites industriels ou encore la réduction à l’essentiel des transports, entraînent une chute de la consommation de matières fossiles (pétrole, charbon, gaz) dont l’impact positif sur les GES est on ne peut plus net. Ce sont en effet chaque jour plus de 1.155 kilotonnes de CO2, soit 40 % de ce qui est émis par ce secteur en temps ordinaire (plus de 2.900 kilotonnes), qui ne sont pas envoyées dans l’atmosphère.

Un creux plus ou moins long

Ces 58 % de CO2 en moins, au total, représentent « une baisse d’une ampleur qui n’a jamais été constatée en Europe », estime Charlotte de Lorgeril, associée du cabinet SIA Partners et dont les équipes ont produit cette étude. Reste à savoir quel sera l’impact du coup d’arrêt brutal donné à l’économie de l’UE sur le bilan annuel de ses émissions de GES. « Tout dépendra de la durée du confinement et de l’après-Covid-19 », juge-t-elle.

Le confinement devrait provoquer une baisse des émissions de CO2

Certaines branches comme celle des transports, et en premier lieu l’aérien, ne retrouveront pas une activité du même niveau de ce qu’il était auparavant, selon Charlotte de Lorgeril. En tout cas, pas tout de suite, et la reprise s’y fera très progressivement.

« On le voit en Asie. Dans les zones où le confinement a été levé, le télétravail reste encore très pratiqué. Et même s’il y a une envie de reprendre son activité de plain-pied, les choses repartent en douceur. Ce sera aussi valable pour les pays d’Europe », estime-t-elle encore. Cette période de creux plus ou moins longue, à laquelle il semble falloir s’attendre, se lira dans les courbes d’évolution des émissions de gaz à effet de serre de 2020.

Joël Cossardeaux

Source : Les Echos, Joël Cossardeaux

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obermeyer // 14.04.2020 à 07h56

Exact . Comme le PIB est directement corrélé à la quantité de pétrole qu’on brûle ( les courbes sont quasi identiques , voir le blog de JM Jancovici ) , on n’est pas prêts de revoir la croissance économique repartir . Peut être le bon moment pour penser à un autre modèle de développement , basé non pas sur une consommation sans limite mais sur les besoins nécessaires à une vie digne ?

56 réactions et commentaires

  • Bruno // 14.04.2020 à 07h17

    Donc la baisse de 50% des émissions de CO2 voulue par les ecolos, la commission européenne et maintenant DAVOS correspond au niveau de baisse du PIB que nous connaissons avec le confinement c’est à dire 6% tous les 15 jours ?

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    • obermeyer // 14.04.2020 à 07h56

      Exact . Comme le PIB est directement corrélé à la quantité de pétrole qu’on brûle ( les courbes sont quasi identiques , voir le blog de JM Jancovici ) , on n’est pas prêts de revoir la croissance économique repartir . Peut être le bon moment pour penser à un autre modèle de développement , basé non pas sur une consommation sans limite mais sur les besoins nécessaires à une vie digne ?

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      • Anouchka // 14.04.2020 à 08h15

        N’empêche que moi je préférais quand le PIB était constitué de restau, de coiffeurs, de profs de musique, etc., plutôt que de respirateurs, de masques et de produits de désinfection balancés à tout va qui dezinguent la faune et la flore…

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        • Gilles // 14.04.2020 à 11h06

          Alors comment faire pour que le PIB soit constitué de restau, de coiffeurs, de profs de musique tout en baissant suffisamment pour réduire significativement les émissions ? C’est la bonne question de changement d’organisation de société à se poser…

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          • Actustragicus // 14.04.2020 à 12h09

            En quoi les profs de musique augmentent-ils les émissions de CO2 ? j’ai dû rater un métro…

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            • patrick // 14.04.2020 à 12h25

              un prof de musique il faut le payer.
              Pour le payer , à un moment ou à un autre il faut produire , donc produire du CO2
              un prof de musique , ça mange.
              Pour qu’il mange , il faut produire de la nourriture , donc des paysans dans les champs, des usines agroalimentaires, des camions pour transporter tout ça …
              Et on peut analyser tout ce qui permet à ce prof d’enseigner la musique , et on arrive toujours à du pétrole.

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            • Anouchka // 14.04.2020 à 12h57

              @patrick. Oui un prof de musique consomme du pétrole… mais beaucoup moins qu’un ingénieur commercial qui passe son temps entre New York et Pekin. Et beaucoup moins qu’une usine de masques chinoise qui doit livrer en urgence un gouvernement européen aux abois…

              Rien n’empêche non plus le prof de musique et ses élèves d’avoir un mode de vie sobre si le plan énergétique.

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            • patrick // 14.04.2020 à 14h28

              oui, tout le monde peut avoir un mode de vie plus sobre mais il ne faut pas négliger le fait que l’ensemble de la société est interdépendante et que le job de certains n’existe que parce que la société a atteint un certain niveau de « PIB ».
              Et que si le PIB n’était qu’à 10% de son niveau actuel , le prof de musique serait certainement en train de travailler dans les champs avec ses élèves plutôt que de faire de la musique.

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            • Véro // 14.04.2020 à 15h29

              @ Patrick.

              Un prof de musique mange de toutes façons même s’il arrête d’être prof de musique.

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            • jules Vallés // 14.04.2020 à 17h41

              @ Vero
              Le prof de musique ne mangera qu’a 2 conditions: soit il produit sa nourriture (ou il chasse), soit il peut l’acheter, parce qu’il a un support d’échange( de l’or ou des €) , à la condition que quelqu’un qui produit de la valeur veuille bien le rémunérer pour son service….
              S’il arrête d’être prof, je lui conseillerais de devenir producteur agricole

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        • rolland // 15.04.2020 à 13h35

          Commençons donc par faire disparaitre tous les bullshit job et on en reparlera, le défi est déjà immense.
          « Ils ne savaient pas que c’était possible alors ils l’ont fait »…Mark Twain

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      • Terminator // 14.04.2020 à 08h20

        Sachant que, jusqu’à présent et pour de très nombreuses personnes, ces besoins étaient limite couverts dans notre « société de surconsommation » (voir toutes ces personnes qui comptaient sur la cantine du midi pour nourrir leurs enfants, et qui se retrouvent bien dépourvus avec le confinement ).

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        • Bellot // 14.04.2020 à 08h26

          Oui Terminator, on aurait pu penser que le confinement nous permette de prendre conscience de certaines choses: du fait que certains ne vont jamais au resto,ciné, théatre, concert (je ne parle même d’apprendre à jouer d’un instrument: hors cadre). Ne le prenez pas mal Anouchka mais ne croyez vous pas que l’on devrait profiter de ce confinement pour commencer à se poser certaines questions?
          Je ne parle même des populations qui n’ont pas la chance de grandir dans les pays dits « riches » car là c’est le repas par jour qui parfois n’est pas assuré ou un médicament banal mais trop cher…
          Prenez soin de vous

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          • Brigitte // 14.04.2020 à 08h51

            Bellot, dans les pays auxquels vous faites allusion, c’est la surpopulation, le modernisme forcé et l’accaparement des richesses pas une caste, qui créé surtout la pauvreté. Les gens quittent les campagnes pour s’entasser dans des villes insalubres dans l’espoir de trouver un travail, au lieu de rester dans leurs villages et d’améliorer leur quotidien. L’exode rural fait des ravages, tout comme il en a fait chez nous au 19ème siècle.

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            • Bellot // 14.04.2020 à 11h40

              Vous avez totalement raison de rajouter cet élément d’explication. Merci!

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      • yann // 14.04.2020 à 08h42

        « Une vie digne » ça ne veut pas dire grand chose sans un minimum de cas concrets. Exemple :
        Supposons un monde, dans le futur, où il n’y a plus de sources d’énergie « faciles ». Si tout le monde doit manger des patates, sauf Macron qui mange du homard, ça va pas le faire, on est d’accord.
        Maintenant, plus dur : l’exploration spatiale. Même sans parler d’envoyer des gens sur Mars, les derniers télescopes coûtent des dizaines de milliards d’euros.
        Est-ce toujours une noble poursuite de la connaissance de l’univers, ou un luxe qui appartient au passé?

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        • cardom325 // 15.04.2020 à 13h57

          Budget de la NASA 22 Milliards comparé aux 700 du budget militaire US, je ne pense pas que ce soit les télescopes qui ruinent la planète . Je suis d’accord sur le fait qu’envoyer des humains sur Mars est inutile, ne parlons non plus de ces touristes de l’espace qui vont dépenser quelques millions pour s’envoyer en l’air . Par contre ,les études astronomiques aident à comprendre un ensemble dont notre planète fait partie . Je les pense donc indispensables pour comprendre comment fonctionne l’univers, y compris la terre . Il y a bien d’autres domaines où faire des économies

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      • jaicruvoir // 14.04.2020 à 08h48

        la corrélation pétrole croissance est aussi à relier à la population
        l’écologie sera la philosophie génocidaire du 21 siècle
        Avec la baisse de la population ==> baisse de lac consommation ==> baisse du PIB ==> baisse du CO2 tout est lié

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        • Anouchka // 14.04.2020 à 09h21

          Il faut préciser: la corrélation pétrole et UN certain type de croissance est liée.

          Pierre Musso relie le pétrole au développement du type XIXe -XXe siècle (lié en grande partie aux véhicules automobiles ) qui a été remplacé selon lui progressivement à partir du milieu du XXe par l’énergie nucléaire développée en même temps que les technologies de l’information (informatique) qui ont essentiellement besoin d’électricité (peu importe la source) pour fonctionner

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          • patrick // 14.04.2020 à 10h08

            au moins 80% de nos besoins en énergie sont encore couverts par les combustibles fossiles. Et on peut supposer que la fabrication et l’installation des équipements nécessaires à la production d’électricité ( PV, éoliennes, barrages … ) sont aussi tributaires des mêmes combustibles fossiles.

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            • Anouchka // 14.04.2020 à 10h33

              Parce qu’on utilise beaucoup le transport routier (et aérien et maritime et fluvial). Le nucléaire couvre encore 70%des besoins de la France en électricité

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      • Polo // 15.04.2020 à 10h13

        Ce raisonnement est ridicule.
        Il ne faut pas confondre corrélation et causalité.

        1/ si causalité il y a, elle sera dans le sens inverse : le PIB genère des émissions de CO2. Préduire une baisse des émissions de CO2 n’est pas un indicateur de al difficulté de l’économie à repartir. La baisse de PIB est l’hypothèse de départ du raisonnement. Une hypothèse, pas une conséquences.
        2/ Jean-Marc Jancovici est une personne intelligente qui sais jouer avec les chiffres en bon ingénieur, mais derrière cette apparence a un savoir limité. Il ignore complètement l’ensemble des travaux du GIEC, dont certains ont montré depuis bien longtemps qu’il est possible d’avoir une dé-corrélation entre PIB et émissions de CO2.

        Bien à vous !

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        • Gilles // 15.04.2020 à 20h35

          Je voudrais bien que vous me montriez comment faire du PIB sans énergie… chiche ?

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          • Polo // 19.04.2020 à 22h50

            Je n’ai pas dit faire du PIB sans énergie. J’ai mentionné le fait de faire du PIB avec moins d’énergie, ce qui supprime l’argument de la corrélation entre PIB/énergie/émissions, etc.

            Vous voulez connaitre la recette ? Elle est sur Marmiton !
            Mais aussi, vous pouvez faire ce que Mr Jancovici ne fait pas. Ouvrez un rapport du GIEC, lisez-le. Prenez note des études scientifiques qui travaillent sur ce sujet, ouvre-les, lisez-les, etc.

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    • pseudo // 14.04.2020 à 10h30

      si on devait baisser le pib pour sauver le climat, il me semble (faudra rouvrir un conférence de JMJ, désolé de mon imprécision) que c’est plutôt 10%/AN.

      C’était tout de même un poil moins agressif malgré les discours haineux des thuriféraire de la croissance infinie.

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      • Catalina // 14.04.2020 à 15h00

        Anoucka, vous faites erreur, c’est la production d’electricité qui est de plus de 72% pas la consommation : « qui représente elle-même 27 % de la consommation finale d’énergie du pays ».
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_nucl%C3%A9aire_en_France

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        • Anouchka // 14.04.2020 à 17h18

          Ben non. C’est 70 % de la production d’électricité donc aussi de la consommation d’électricité.
          Le problème c’est que l’énergie que nous consommons n’est pas uniquement consommée sous forme d’électricité ( et qu’en l’état actuel de notre organisation électrique, elle ne peut pas l’être, là dessus on est d’accord )

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          • Anouchka // 14.04.2020 à 18h16

            Je voulais dire « organisation économique » (et non pas organisation électrique)

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          • jch // 14.04.2020 à 18h22

            72 % de la production d’électricité est nucléaire
            la consommation d’électricité représente 27 % de la consommation totale d’énergie
            une bonne vieille règle de 3 : 72 * 0,27 = 19,44
            l’électricité nucléaire couvre 19,5 % de la consommation finale d’énergie

            j’ai juste ? en dehors du fait qu’une partie de l’électricité produite est exportée…

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    • Thanos // 14.04.2020 à 14h29

      Comme le dit le titre de l’article « le confinement réduirait ». On emploie ici le conditionnel. Tout n’est que supposition mais ca permet a Sia P. de vendre une étude sûrement à bon prix et sans risque (conditionnel). Sauf que les mesures de pollution atmos relèvent que non, en réalité, pas de baisse de la pollution atmos ni baisse du co2 dans les grandes métropoles européennes (voir une hausse à certain endroit). Ce « problème » soulève déja des questions en Allemagne, par exemple, ou certains dirigeants politiques commencent à s’interroger sur l’utilité d’abandonner les moteurs à explosion pour les moteurs électriques (d’autant plus si l’on prend en compte que la production des particules fines est d’avantage due à d’autres éléments que la combustion – notamment freinage, usure pneumatique et usure enrobé). Cela dit les relevés de pollution atmos en quasi temps réel sont dispo sur le web (nasa) et contredisent nettement les hypothèses de Sia P… Sinon un article de la presse allemand parmi d’autres https://www.nordkurier.de/politik-und-wirtschaft/kaum-autos-und-die-luft-wird-nicht-besser-0838996004.html
      [modéré]

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  • Julien // 14.04.2020 à 08h51

    Effectivement c’est le seul et unique point positif du confinement, la baisse de la pollution de l’air, mais aussi sonore. Et c’est très agréable. Mais je ne me fais pas soucis à partir de Juin on va mettre les bouchées doubles pour produire encore plus rattraper le temps perdu et polluer à outrance, à l’ancienne comme disent les jeunes. avez vous remarqué que le ciel n’a jamais été aussi dégagé ? Sans l’aviation civile quasiment plus de traînée qui lézardent le ciel et qui finissent pas faire un voile blanc laiteux… là on a des beaux nuages.

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    • patrick // 14.04.2020 à 10h12

      N’oublions pas que nous utilisons en ce moment tout ce qui a été produit avant le confinement.
      Nous ne partons pas de zéro, la société fonctionne sur son élan, sur l’inertie du système ( nous utilisons des voitures fabriquées avant , nous sommes dans des maisons construites avant , nous nous nourrissons grâce à des usines construites avant ) , mais cet élan ne va pas durer longtemps.

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    • Urko // 14.04.2020 à 12h27

      Ah, que c’est bon, un ciel épargné par les avions et leur triple pollution, sonore, visuelle, atmosphérique… Ils ne me manquent pas.

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  • Marire // 14.04.2020 à 09h20

    Nous avons donc possibilité d’utiliser ce test grandeur nature: Quelle baisse de température entrainera cette baisse du CO2?
    Il faut demander Giec de plancher là-dessus de toute urgence.

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    • Fritz // 14.04.2020 à 09h45

      On connaît déjà sa réponse. Attendez le prochain papier de Johan Lorck.
      Rappelons les principes :
      Il fait chaud ? C’est le climat.
      Il fait froid ? C’est la météo.
      Adaptation : malgré la baisse temporaire des émissions de CO², jamais le mois de … n’a été aussi chaud depuis 300 milliards d’années, et quand on sortira du confinement, j’te dis pas.

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    • pseudo // 14.04.2020 à 10h25

      aucune. Ou dit autrement statistiquement non significatif. Ce sont les émissions passées qui font le climat d’aujourd’hui.

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    • Ermisse // 14.04.2020 à 10h31

      Vu la baisse de la pollution, qui fait écran au rayonnement solaire incident (forçage négatif), je m’attends plutôt à un coup de chaud en mai-juin !

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    • jean-pierre Georges-pichot // 14.04.2020 à 10h32

      Si le sujet vous intéresse vraiment, regardez n’importe laquelle des vidéos de Jean-marc Jancovici. Vous tomberez vite sur une proposition scientifique de base qui répond à votre question, et qu’il rappelle souvent : les +2 degrés sont déjà embarqués. Un + 5 degrés est probable sur la trajectoire actuelle à échéance de quelques décennies. Et une diminution des émissions à partir d’aujourd’hui n’y changera rien ou pas grand chose. L’inertie du système carbone-climat est telle que toute évolution à partir d’aujourd’hui ne peut influer, et seulement très peu et très lentement, que sur le climat qui prévaudra dans plusieurs siècles. Et nous, notre avenir pour le siècle à venir découle irréversiblement des fantaisies auxquelles se sont livrés nos pères à partir des années 1850. Désolé.

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      • Lhermite // 14.04.2020 à 14h31

        Même pas vrai:aux états-unis,lors des attentats du 11 septembre,un scientifique américain qui planchait sur l’influence du voile laiteux généré par le trafic aérien sur le réchauffement a eu la réponse:l’arrêt subit du trafic a entraîné du jour au lendemain une hausse de 1 degré…

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        • Marire // 15.04.2020 à 14h01

          J’en perds mon latin, Lhermite:
          1 le GIEC dit: la pollution atmospherique anthropique augmente l’effet de serre, donc réchauffe notre planète.
          2 un scientifique a constaté que l’arrêt du trafic aérien ( donc baisse du CO2) a entrainé la hausse des températures.
          Qu’en conclure? Est-ce quand on pollue plus ou qu’on pollue moins que la température monte???

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          • Armiansk // 15.04.2020 à 16h20

            Le trafic aérien augmente le réchauffement par l’émission de gaz à effet de serre, mais diminue par l’émission de particules fines. Au-delà, je n’ai pas d’élément sur les constantes de temps des deux phénomènes, il serait très logique que le second effet joue rapidement mais temporairement à la baisse, et le premier plus lentement mais plus longtemps à la hausse.

            https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/04/14/pas-de-repit-pour-le-climat-durant-la-covid-19/

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      • Polo // 22.04.2020 à 12h22

        Non, non non et non !
        Les travaux de Jean-Marc Jancovici ne sauraient se substituer aux travaux du GIEC.
        Il y a différentes définitions de la température bien évidemment, la température du globe, ce n’est pas la température d’un être humain, ça ne se mesure pas directement. Pour la définition utilisée dans les rapport du GIEC, dans les négociations climats (définissant les objectifs donc), les 2°C ne sont pas encore atteints.
        Dans le rapport de l’IPCC sont décrits des scénarios qui permettent de militer l’augmentation de la température en dessous de 2°C. Il ne s’agit pas de « projeter » à coup d’approximation la tendance actuelle. Il faut regarder ce que disent ces scénarios, et quels sont les transitions nécessaire pour se positionner sur de tels sentiers de développement.

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  • Brigitte // 14.04.2020 à 09h52

    Ceci nous démontre par a+b qu’il est impossible de réduire les GES, ainsi que tous les autres types de pollution, si nous ne rentrons pas en décroissance. Autant dire que c’est impossible. Il faudrait un confinement d’un an pour adapter la population à la décroissance. Ce confinement est vécu par la majorité comme une privation de liberté, ce qui est vrai mais je ne suis pas sure que les gens réfléchissent à changer leur mode de vie. Ils en sont trop dépendants, c’est une sorte de drogue. L’argent, le travail pour le gagner et les loisirs pour le dépenser….Redonner un sens à tout ça, devenir plus autonome sur le plan alimentaire et énergétique, c’est l’occasion ou jamais. ça ne veut pas dire ne plus faire tourner les usines, bien sur mais travailler différemment,

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    • Gg // 15.04.2020 à 05h57

      Il faut moins d’humains. Il faut une politique de l’enfant unique sur la terre entière. Il faut pratiquer la stérilisation de masse.

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  • chokk // 14.04.2020 à 10h21

    Intéressant de noter que l’économie s’effondre et que la pollution recule quand on ne consomme que ce dont on a besoin.

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    • Karine // 15.04.2020 à 00h27

      Ouah, comment pouvez-vous dire « quand on ne consomme que ce dont a besoin »?
      Plutôt, quand on consomme ce que l’on peut! certains n’ont déjà plus les moyens qu’ils avaient il y a quelques semaines…
      Et que faites-vous des personnes qui perdent ou perdront toute ressource dans les mois à venir?
      La décroissance est un choix pour ceux qui peuvent se le permettre.
      Pour les autres, c’est la misère, et je n’y vois rien de bon, ni pour les humains, ni pour la planète.

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  • jean-pierre Georges-pichot // 14.04.2020 à 10h21

    Les mesures antivirales de type policier ne changeront rien au déroulement de la maladie en cours. En revanche, elles répondent adéquatement aux exigences qui sont inscrites en filigrane dans les rapports du GIEC sur le climat. Après tout, ce dont il s’agit, c’est d’élaguer l’économie pour la ramener au strictement indispensable, et de se débarrasser du bois mort. N’est-ce pas exactement ce que fait le ‘confinement’, qui est en réalité une forme d’euthanasie sélective pour de vastes secteurs de la vie collective. Ruse de l’histoire ou grande habileté et sens de l’opportunité de la gouvernance mondiale ? Il est vrai qu’il est difficile de se figurer de la ruse et de l’habileté en écoutant Castaner et Sibeth. Mais qui commande vraiment ? En tous cas, on peut parier que la liberté de circuler et de consommer ne reviendra pas.

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    • Anouchka // 14.04.2020 à 11h25

      Je pense comme vous que la liberté de circuler ne reviendra pas. En revanche, je ne vois pas qu’on cherche à rompre avec l’idéal productiviste. Tout au plus on cherche à entraver le petit commerce.
      J’y vois plutôt une volonté de concentration (dans la sphère commerciale, favorisant le commerce en ligne et allant dans le sens d’une disparition des transactions en liquide) et de reprise en main par l’état des activités économiques au niveau réglementaire (état arbitre et gendarme). Bref rien de nouveau sous le soleil.

      Je suis pour ma part extrêmement inquiète par la latitude totale qui est donnée aux forces de l’ordre de juger si un déplacement est conforme aux règles de confinement ou non.
      Il n’y a absolument aucune règle précises, c’est à la tête du client. Le pire, c’est que ça m’a été confirmé par la gendarmerie en direct : «  je ne peux pas vous garantir que vous ne serez pas verbalisée, c’est l’agent de police sur place qui décidera si vous devez être verbalisée ou non » m’a-t-on répondu quand j’ai appelé pour demander si je pouvais me rendre auprès de ma mère mourante (cancer) dans le département voisin …

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      • jean-pierre Georges-pichot // 16.04.2020 à 09h41

        Je nourris le même soupçon que vous quant à un projet délibéré de destruction des activités économiques non cartellisées. Après tout, il suffit de lire Marx pour savoir que le principe du capitalisme, c’est le processus de concentration, dont les crises économiques sont les effecteurs. La faillite des uns c’est la fortune des autres.

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    • Anouchka // 14.04.2020 à 11h50

      Une idée de ce à quoi pourrait ressembler le monde d’après :
      https://www.franceculture.fr/politique/covid-19-quand-big-brother-deconfine-la-chine
      Se ressentent sur les « activités et con consommations indispensables » peut prendre de multiples formes. Tout dépend de ce qu’on entend par « activités indispensables »

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    • Véro // 14.04.2020 à 16h41

      On élague les moins efficaces sur le plan économique et financier, et les moins efficaces ne sont pas forcément les moins nécessaires. De nombreuses petites entreprises vont disparaître, avalées ou non par des plus grosses, et c’est tout. Et tant que nous restons dans le modèle UE, rien ne changera, on ne pourra pas relocaliser, planifier ennfaisantnpar exemple des stocks, et protéger nos productions essentielles.

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  • patrick // 14.04.2020 à 10h34

    Là , y’a un problème.
    Le plus gros pollueur c’est quand même la Chine qui est à l’arrêt depuis 3 mois , en Europe les émissions de CO2 baissent depuis plusieurs semaines … et !!! le % de CO2 officiel mesuré les pentes du volcan Mauna Loa continue à augmenter !!
    Y’a pas comme un problème ???

    source : https://www.co2.earth/weekly-co2

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    • Gilles // 14.04.2020 à 11h11

      La variation de CO2 est saisonnière, croit et décroit en fonction des variations de température été/hiver, mais augmente en tendance années après années.
      C’est visible par exemple ici :https://dr-petrole-mr-carbone.com/40421-ppm-de-co2-a-mauna-loa-en-2016/

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    • Séraphim // 14.04.2020 à 18h09

      C’est pourtant simple: le CO2 mesuré c’est le CO2 total, produit par la nature et par les hommes. Le CO2 arrêté n’est que le CO2 industriel, créé par l’homme, soit 1% du tout. Quand bien même il baisserait de moitié, ce serait toujours invisible à Mauna Loa…

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  • Fritz // 14.04.2020 à 10h35

    Un mot sur la photo qui illustre cet article : j’ai déjà vu l’avenue du 17 juin à Berlin aussi vide de circulation. C’était en 2007, un lundi de Pâques… Même calme, même vide de l’autre côté de la porte de Brandebourg, sur la Pariser Platz et l’avenue Unter den Linden.

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  • Marcus_D // 15.04.2020 à 06h26

    Le CO2, qui ne dépend pas de l’activité humaine, vient de battre son record de concentration à 418 ppm ;

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/04/13/confinement-et-co2-rien-a-signaler/

    Chic, la terre va encore verdir!

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