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24.août.202024.8.2020 // Les Crises

Les idéaux américains au cœur de la procédure d’extradition de Julian Assange

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Source : Consortium News, Nozomi Hayase

L’inculpation d’Assange est reconnue par de nombreux mouvements de défense pour la liberté d’expression comme la plus importante atteinte à la liberté de la presse de notre époque. Cependant, avec le black-out des grands médias et le silence total des dirigeants politiques sur cette importante question, la criminalisation du journalisme se poursuit sans que le public en soit conscient.

L’Amérique trahit ses propres idéaux

A quoi correspond ce procès contre Assange ? Pourquoi les Américains doivent-ils se préoccuper de ce journaliste australien accusé d’espionnage par notre gouvernement ? WikiLeaks a radicalement changé le paysage médiatique. En publiant des informations véridiques sur les États-Unis, l’organisation s’est confrontée au Pentagone et à la CIA. Pourtant, l’efficacité de son journalisme intrépide n’est pas la seule raison pour laquelle Assange est devenu un prisonnier politique ; désigné comme ennemi de l’État et torturé psychologiquement à l’intérieur de la prison de Belmarsh (autrefois connue sous le nom de Guantanamo Bay du Royaume-Uni).

La publication par WikiLeaks en 2010 de la vidéo Collateral Murder a fait la lumière sur une histoire cachée des États-Unis. Des images brutes d’une attaque de l’armée américaine dans les faubourgs de l’Irak, réalisée sous la bannière de l’« Opération Liberté en Irak », ont permis de recouvrer des pages d’histoire manquantes. Les images qui se déroulent à partir de la vision d’un hélicoptère Apache renvoient à une époque antérieure à l’invasion de l’Irak, au 11 septembre et même à la dépendance de la nation au pétrole, au génocide des indigènes dans la guerre menée par les fusils et les canons américains.

Les souvenirs retrouvés permettent de constater la trahison de l’Amérique de ses propres idéaux, qui se manifeste par l’exclusion de certains du principe de l’égalité de tous les peuples, qui était énoncé comme une vérité évidente dans son document fondateur.

Continuer les luttes du passé

Gareth Peirce, avocat de Julian Assange, en 2016. (YouTube)

Assange, grâce à son travail avec WikiLeaks, a non seulement informé le public des débuts difficiles de l’Amérique, mais a également fourni un mécanisme permettant aux gens de retrouver un passé méconnu. Tout au long de l’histoire, du défi des abolitionnistes au mouvement pour le droit de vote des femmes, les demandes d’égalité sont venues de la base. Les gens ordinaires ont repoussé les limites de la Constitution pour rendre les idéaux de la Déclaration d’indépendance juridiquement contraignants.

Les années 60 ont été marquées par des bouleversements politiques, et la résistance s’est manifestée avec force. Des individus comme Rosa Parks, Martin Luther King Jr. et Malcolm X, par leurs paroles et leurs actions communes, ont incité les Noirs à se mobiliser dans leur lutte pour les droits civils. Mario Savio, le porte-parole du mouvement pour la liberté d’expression, a été à l’origine des manifestations étudiantes nationales contre la censure gouvernementale et la restriction de la liberté d’expression sur les campus.

En cette époque du numérique, Assange, qui a remporté de nombreux prix de journalisme, a trouvé un moyen de permettre à une nouvelle génération d’Américains de poursuivre cette lutte du passé. Il a fait cela en inventant une nouvelle forme de journalisme en ligne qui fonctionne avec des logiciels libres.

Expérimentation libre de la démocratie

Jérémie Zimmermann, ingénieur français en informatique et cofondateur de l’organisation la plus importante en Europe qui défend les libertés sur le net, a décrit le logiciel libre comme un contrat social et a noté qu’il s’agit d’une façon d’organiser une sphère publique.

Zimmermann a approfondi la question pour révéler que le moteur du logiciel libre est l’amour. Il a décrit comment « l’amour consiste à comprendre, à comprendre les défauts des autres et les nôtres ». Il a ensuite expliqué comment le logiciel libre est « une pratique joyeuse avec un rôle pour chacun où nous apprenons collectivement sur nos défauts, où nous apprenons à échouer et à aimer nos échecs, et où nous apprenons à tirer des leçons de nos échecs ».

Avec WikiLeaks comme projet de logiciel libre, Assange a apporté à Internet l’amour qui pourrait le transformer en un puissant outil pour la démocratie. Cet amour, partagé par les jeunes qui ont grandi sur Internet, a alimenté des actes de désobéissance civile. L’ancienne analyste du renseignement de l’armée américaine, Chelsea Manning, a fait jaillir une étincelle de conscience en divulguant la plus grande quantité de secrets d’État de l’histoire des États-Unis. Cette source à l’origine de la divulgation par WikiLeaks des crimes de guerre de l’ère George W. Bush reste incarcérée pour avoir refusé de coopérer lors d’un grand jury qui visait l’éditeur.

De Manning, à Jeremy Hammond, à Edward Snowden, des vagues de lanceurs d’alerte ont créé une insurrection d’un courage contagieux. Des gens de l’intérieur des institutions, qui veulent du changement, se sont manifestés pour défier les lois injustes, afin de défendre les grands idéaux. Cela a donné le coup d’envoi d’une expérience ouverte de démocratie, créant un réseau qui cherche à comprendre les failles, collabore pour les modifier et invite tout le monde à participer à l’élaboration d’une nouvelle société.

Revendiquer notre histoire

Avec cette plate-forme de la démocratie qu’Assange a contribué à lancer, qu’a-t-il essayé de faire ? Assange est parvenu à voir comment les gens ordinaires sont rendus passifs ; ils sont ballottés et exclus des processus décisionnels vitaux. Il a décidé de se mettre du côté des opprimés, en voulant les aider à prendre conscience de leur propre importance.

Alors qu’il était détenu en isolement dans une prison de haute sécurité à Londres, Assange a reçu le Prix de la Dignité 2019 pour son soutien à la lutte des peuples catalans pour l’indépendance et leur lutte contre la brutalité policière espagnole. Tout comme il aspirait à marcher aux côtés des Catalans sur leur chemin vers l’autodétermination, depuis l’écran d’ordinateur à l’intérieur d’une minuscule pièce de l’ambassade équatorienne, où chacun de ses mouvements était surveillé par la CIA, il se souciait également du destin de l’Amérique et de ce qu’elle était en train de devenir.

[Julian Assange reçoit le Prix de la Dignité 2019 de la Commission Catalane de la Dignité]

Assange a sacrifié sa liberté pour que nous puissions tous être libres. En publiant des documents, WikiLeaks a fait avancer une histoire figée. L’histoire se déroule maintenant, et le sort d’Assange est notre histoire, dans laquelle chaque personne a un rôle important à jouer.

Ce n’est qu’en choisissant librement de répondre à cet amour du monde dont Assange a fait preuve que nous pourrons revendiquer notre propre histoire. Ce n’est que par l’amour que nous éprouvons les uns pour les autres, qui nous permet de discerner la perfection dans nos défauts, et de trouver de la beauté dans nos erreurs et nos échecs, que nous pourrons commencer à travailler pour corriger les erreurs de nos dirigeants – et mettre fin ensemble à cette erreur judiciaire flagrante.

Nozomi Hayase, docteure, est essayiste et l’auteure de « WikiLeaks, the Global Fourth Estate : History Is Happening ». Suivez la sur Twitter : @nozomimagine

Source : Consortium News, Nozomi Hayase

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

James Whitney // 24.08.2020 à 08h00

« L’Amérique trahis ses propres idéaux »

« All men are created equal » (tous les hommes sont crées égaux) mais pas les femmes, pas les autochtones, pas ceux avec la peau un peu basanée, pas les esclaves, etc.

Macron a proposé l’asile pour l’opposant russe Navalny. Mas pas d’asile pour Assange. Dans la tradition des idéaux étasuniens, c’est normal.

21 réactions et commentaires

  • James Whitney // 24.08.2020 à 08h00

    « L’Amérique trahis ses propres idéaux »

    « All men are created equal » (tous les hommes sont crées égaux) mais pas les femmes, pas les autochtones, pas ceux avec la peau un peu basanée, pas les esclaves, etc.

    Macron a proposé l’asile pour l’opposant russe Navalny. Mas pas d’asile pour Assange. Dans la tradition des idéaux étasuniens, c’est normal.

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    • LibEgaFra // 24.08.2020 à 09h59

      « Macron a proposé l’asile pour l’opposant russe Navalny. »

      Excellent!!!! Qu’il lui donne aussi la nationalité française de sorte que cette marionnette ne soit définitivement plus éligible en Russie (cf. nouvelle constitution russe).

      Même loi en France… on peut rêver…

      (Opposant ou agent de l’étranger?)

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    • Rémi // 24.08.2020 à 10h27

      All men are created equal but:
      Seuls les Skulls and Bones peuvent être président des USA.
      Seuls ceux de la YVI league ont le droit d’accéder aux position de pouvoir.
      Le racisme social dans toute sa splendeur.

        +10

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  • Francois Marquet // 24.08.2020 à 08h16

    Le capitalisme ne craint que les atteintes au portefeuille. J’avais été naguère modéré pour un appel au b….tt des produits anglais, suédois et américains pour le cas Assange. Puisque le statut du b…tt n’est pas juridiquement tranché en France, mais évolue, https://www.bdsfrance.org/boycott-des-produits-israeliens-ces-elements-qui-ont-fait-pencher-la-cedh/, je peux tout de même dire: avant d’acheter anglais, ou de passer vos vacances en GB, réfléchissez en pensant au cas Assange!

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  • Jean Paul B. // 24.08.2020 à 08h53

    « Les idéaux américains »? Surtout pas chez eux!
    Ces fameux « idéaux » sont uniquement mis en avant pour dénigrer les gouvernements qui les gênent pour organiser ensuite le « changement de régime » (« révolutions colorées » ou « printemps ») chez ceux dont ils convoitent les richesses naturelles et/ou pour les détacher des pays qu’ils considèrent comme des rivaux, ceci afin de mieux les « contenir » (depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale l’URSS puis la Russie et depuis les années 2000 ils ont ajouté la Chine).
    Intéressez-vous sérieusement au Grand Jeu qui consiste à « contenir » le rival (Heartland) en investissant les pays limitrophes (Rimland) pour comprendre pourquoi cette stratégie de tensions perpétuelles est mise en oeuvre par les USA (qui au XXème siècle ont pris la suite de l’Empire Britannique) et ce quel que soit le président (avis aux Bisounours!).
    Le reste n’est que conte pour enfants.

      +33

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  • roby // 24.08.2020 à 09h14

    La liberté aux USA c’est une statue et elle est sur une île. Tout est dit.

      +17

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    • Vain(s) espoir(s) // 24.08.2020 à 10h22

      En prime cette statue est d’origine française : extrait de WIKIPÉDIA « elle est construite en France et offerte par le peuple français, en signe d’amitié entre les deux nations, pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. » Sauf que l’Amérique n’a aucun ami/allié… elle les a TOUS trahis.

        +11

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      • Casimir Ioulianov // 24.08.2020 à 13h52

        On leur a offert leur liberté, et dieu sait qu’elle nous a coûté.
        On leur a offert le monument qui allait avec, pour pas qu’ils oublient …
        Résultat : ils ont la plus grande population d’esclaves carcéraux au monde et leur GAFAM commences à nous bouffer les libertés sur le dos ..
        Conclusion : mea-culpa , désolé ; le concept était trop en avance pour les Anglo-saxons , à réessayer d’ici quelques millénaires.

          +8

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        • Toine // 25.08.2020 à 00h29

          N’est libre que celui qui fait en sorte de l’être. A méditer dans le cas de la France comme celui des autres pays européens.

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  • RGT // 24.08.2020 à 09h36

    Tout comme les pays « libres et démocratiques » les USA adorent traîner dans la boue leurs « ennemis » en leur attribuant des comportements odieux mais se gardent bien de permettre qu’on dévoile leurs propres comportements peu reluisants.

    Mais dans le cas des USA, ce « trait de caractère » est poussé à l’extrême et tout est bon pour préserver « l’idéal démocratique » de cette corruptocratie en allant des assassinats approuvés par leurs dirigeants aux massacres de masse destinés à « libérer » les populations cible du fardeau de leur existence.

    Et bien sûr en ayant des pratiques « humanitaires » à l’encontre de tous ceux qui pourraient dévoiler le dessous des cartes de leurs « actions glorieuses ».

    Et, particularité de cette nation, elle s’entoure de « partenaires » croupions qui lui apportent une aide inconditionnelle dans les agressions cupides et la chasse aux « terroristes médiatiques » même quand les USA s’attaquent à leurs intérêts fondamentaux.

    En cela les USA et leurs « partenaires » sont largement plus nuisibles que les « pires régimes de ‘univers », Corée du nord comprise, car ces régimes tant décriés ne se montrent pas si agressifs vis à vis des populations lointaines qui ne leur ont strictement rien fait et ne vont pas chercher « jusque dans les chiottes » aux antipodes de leur territoire ceux qui pourraient dévoiler leurs actes les moins reluisants.

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  • LibEgaFra // 24.08.2020 à 09h53

    Le titre est ambigu et peut être compris comme quoi son extradition est demandée conformément à des idéaux.

    Les fameux « idéaux américains » liberté et démocratie je suppose se traduisent dans les faits par le liberté d’assassiner un président, puis son frère (voilà aussi pour la démocratie sur le plan interne). Quant au reste, quand il s’agit des autres pays, liberté de renverser des gouvernements légitimes, d’y semer le chaos, d’assassiner (Soleimani, etc.), de massacrer et de piller au mépris de toutes les lois humaines et divines.

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  • Arcousan09 // 24.08.2020 à 09h57

    Parler d’idéaux américains ou parler d’éthique pour les américains cela relève du pléonasme pur et simple

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  • Rémi // 24.08.2020 à 10h28

    Serait-il possible d’avoir la iste des pétitions de soutient en cours? (avec les liens)
    On pourrait signer, c’est peu, mais ce serait toujours cela.

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    • Grd-mère Michelle // 24.08.2020 à 13h53

      Le Comité Free.Assange.Belgium (voir sur Facebook) informe le « grand public » des passant-e-s chaque lundi de 17h à 19h sur la Pl.de la Monnaie à Bruxelles/centre, en manifestant pour la libération de J.Assange, pour la liberté d’expression, et pour le droit à l’information de chacun-e.
      Le lundi 7/9, jour prévu pour la reprise de son procès à Londres, la manifestation aura lieu devant l’ambassade d’Angleterre, à quelques pas du Rond-point Schumann (station de métro).
      Toutes les informations utiles (dont la liste des nombreuses et variées pétitions, et des associations du même type en France) peuvent être demandées à l’adresse: fightforinfo@protonmail.com

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    • Grd-mère Michelle // 25.08.2020 à 13h41

      Voir la page Facebook: « Toute la France avec Assange »
      Renseignements pris, il semble que ce soit, en France, la seule plateforme, le seul groupe organisé de soutien à J.Assange(mais qui fédère sans doute des initiatives éparses).

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  • Grd-mère Michelle // 24.08.2020 à 13h23

    Hum… L’article de la jeune auteure dans Consortium News révèle surtout qu’il existe, aux USA, un certain nombre(?) d’idéalistes(dont des journalistes) pour qui les valeurs inscrites dans leur Constitution doivent déterminer le mode de vie en société dans leurs États fédérés.
    La véritable question étant: quel nombre? (Le système politique de démocratie représentative étant, de fait, la soumission, temporaire, à la loi de la majorité des votant-e-s; sans oublier que cette majorité est largement manipulée, le résultat donnant des particraties généralisées.)

    Question à poser dans nos pays européens soumis au fonctionnement démocratique de la société: quelles « valeurs » chacun-e d’entre nous veut-il-elle défendre et poursuivre?
    Nécessité, pour chaque individu/parti/association/groupement en tout genre de (se)préciser clairement ses « valeurs », dans l’ordre de leurs priorités. Ce qui permettrait aux votant-e-s d’exiger, de leurs élu-e-s, de rendre des comptes concernant celles-ci.

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  • Grd-mère Michelle // 24.08.2020 à 14h17

    « J.Assange a sacrifié sa liberté…. »
    Heu… Il a surtout sous-évalué la détermination des forces de répression de l’exigence de transparence manifestée par les citoyen-ne-s qui veulent savoir à quelle sauce on les mange…

    J’aurais voulu suivre la vidéo sur « l’amour » en français, ou sous-titrée en français, ou assortie d’un lien vers le même discours en français…

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  • vert-de-taire // 24.08.2020 à 18h44

    C’est dans cette mascarade, ce spectacle pour terroriser les opposants que nous pouvons réaliser ce que signifie réellement le terme : État de droit.

    De fait cette expression n’a aurécupérécun sens car l’État dépend du régime en place,
    du fonctionnement (réel) des institutions, des faits et non pas des histoires que l’on nous conte.

    Quand nous observons le fonctionnement et non plus les contes de fée, quand nous lisons ne serait-ce que les rapports parlementaires et autres Cour des Comptes, il vient que les faits, le réel démontre que l’État de droit dont ILS nous rebattent les oreilles est une fumisterie.
    ILS appliquent les lois qui ne les dérangent pas et les changent au besoin.
    Pas de principe d’action autre que se maintenir au pouvoir et se gaver (et des chiffres nous le confirment).
    Pire, si on creuse un peu les « affaires » non jugées et/ou oubliées, l’État devient mafieux.
    Et ce n’est pas diffamer qui que ce soit : c’est la réalité pour peu qu’on cherche à la connaître.

    « Assange » est un ratage récupéré pour devenir une opération pour terroriser les gêneurs.
    C’est donc un régime (~mondial) mafieux qui le permet : un fait.

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  • Grd-mère Michelle // 25.08.2020 à 14h43

    Petite réflexion connexe, aussi inspirée par d’autres articles parus récemment sur ce site:
    Dans ma lointaine enfance, on m’a appris, lors du cours de géographie, qu’il existait un continent nommé « Les Amériques » partagé par « l’Amérique du nord, l’Amérique centrale, et l’Amérique du sud ».
    La propension des citoyen-ne-s des USA, de toute obédience, à se nommer « LES américains » prouve à suffisance leur mépris pour leurs voisins du même continent, et leur volonté sous-jacente de les englober dans leur toute-puissance dominatrice.
    Cette « manie » langagière n’est certainement pas insignifiante dans le relatif succès de cette volonté malsaine.
    Il est infiniment regrettable que des européen-ne-s (entre autres) adoptent machinalement cette manière de parler des citoyen-ne-s des USA, acquiesçant ainsi implicitement à ce point de vue erroné et dangereux.
    Car, si l’utopie n’est peut-être pas tout-à-fait la réalité de demain (qui a dit ça?), les langages qui la (les) présentent la construisent insidieusement, certainement.
    L’être humain étant, particulièrement, un petit mammifère PARLANT et ÉCRIVANT.

    La complicité du Royaume Uni, dans le cas Assange( dont des rapporteurs des Nations-unies ont souligné la situation de torture dans la prison de Belmarsh), liée à sa récente décision de tourner le dos à l’UE, me semble relever de sa nostalgie vis-à-vis de son Empire perdu, et de ses rêves de puissance éventuellement réalisables, de son point-de-vue, grâce à une alliance renforcée avec ses « cousins » d’outre-atlantique.

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  • Yanka // 26.08.2020 à 05h57

    L’amour du monde ? Les bras m’en tombent. Je ne sais pas si je dois rire devant tant de sottises ou pleurer face à tant de naïveté !

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