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9.septembre.20179.9.2017 // Les Crises

L’histoire de l’humain vue par Emmanuel Todd

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Source : France Culture, Emmanuel Todd, 01/09/2017

« Où en sommes-nous ? Une esquisse de l’histoire humaine » (Seuil), l’historien et démographe Emmanuel Todd apporte son éclairage sur ce moment inégalitaire de histoire humaine, cet âge de la régression qui a fait basculer nos démocraties dans la crise.

L »ouvrage marque le grand retour d’Emmanuel Todd aux affaires familiales, une étape ou un aboutissement, dans l’analyse des structures familiales, dans le prolongement de « La diversité du monde » paru au Seuil en 1999 où il démontrait le rôle décisif de la famille dans l’évolution des sociétés humaines, notre vulnérabilité aux idéologies, notre aptitude au développement économique.

Et dans la suite aussi de « L’origine des systèmes familiaux » paru chez Gallimard en 2011, essai sur les formes d’organisation moderne, à partir de la figure centrale de la famille nucléaire.

Ces quarante dernières années, à la marge des circuits universitaires, il a développé une théorie des systèmes familiaux pour expliquer l’évolution des sociétés contemporaines. Il revient donc aujourd’hui pour expliquer le grand désordre du monde.

Source : France Culture, Emmanuel Todd, 01/09/2017

 

Emmanuel Todd : « l’Histoire est toujours faite par les pays les plus avancés »

Source : Europe 1, Emmanuel Todd, 03/09/2017

L’historien et essayiste a expliqué, dimanche sur Europe 1, que miser sur les pays émergents était une erreur. Il a également critiqué Emmanuel Macron qui, selon lui, garde une vision du monde restreinte aux forces encourageant la mondialisation.

INTERVIEWEmmanuel Todd n’aime rien tant que battre en brèche les idées reçues et créer des polémiques. L’historien et essayiste se livre une nouvelle fois à son activité préférée dans son dernier livre, Où en sommes-nous ? Une esquisse de l’histoire humaine (éd. Seuil), dans lequel il expose sa vision du monde. Il est venu en parler dimanche sur Europe 1.

Les pays développés toujours en première ligne. Premier cliché que l’historien s’attache à démonter : celui qui voudrait que les pays développés sont en passe d’être distancés par les puissances émergentes comme la Chine, la Russie ou l’Inde. « L’Histoire est toujours faite par les pays les plus avancés. Même quand l’Amérique, l’Angleterre ou l’Allemagne sont en difficulté, ce sont ces pays-là qui donnent le ton », explique Emmanuel Todd dans « C’est arrivé demain », sur Europe 1. « Si ces pays sont en crise, c’est qu’ils sont en avance. Il serait ridicule de dire que le monde anglo-saxon est hors-jeu. » Par ailleurs, l’essayiste considère que « les perspectives d’avenir de la Chine ne sont nullement brillantes ».

Le « retour de l’État ». La deuxième idée reçue à laquelle s’attaque Emmanuel Todd est celle selon laquelle la mondialisation serait un processus inexorablement enclenché. « Quand on cesse de s’intéresser seulement à la politique et à l’économie, on va trouver de puissantes forces de divergences des sociétés, particulièrement pour les société avancées », avance-t-il. « Actuellement, l’une des tendances lourdes de l’histoire, c’est la séparation idéologique et culturelle du monde anglo-américain et de l’Allemagne. »

Selon lui, la grande erreur d’Emmanuel Macron est justement de considérer que la mondialisation est acquise et qu’il ne sera pas possible de retourner en arrière. « Comme la plupart des politiques français, il n’a pas conscience des puissantes forces de longue durée qui parcourent les puissances du monde. » Emmanuel Todd est en effet persuadé que la tendance n’est pas à la mondialisation mais au retour des nations fortes. « Depuis Trump, depuis le Brexit, ce qui se dessine, c’est le retour de l’État. »

Source : Europe 1, Emmanuel Todd, 03/09/2017

 

Emmanuel Todd présente son ouvrage « Où en sommes-nous ? »

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

 

[Zone Euro] Emmanuel Todd – Où en sommes-nous ?

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

 

[Homo sapiens] Emmanuel Todd – Où en sommes-nous ?

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

 

[Trump] Emmanuel Todd – Où en sommes-nous ?

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

Source : Editions du Seuil, Youtube, 31-08-2017

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Commentaire recommandé

Xavier // 09.09.2017 à 09h20

Bon, Todd est parfois excellent mais l’entendre parler de « vérité » scientifique me fait penser qu’il a encore du chemin à faire pour arriver au niveau d’Henri Laborit qui remonte à la source des comportements humains que la présentation de l’émission (première séquence en voix off) écarté subtilement…
Il n’existe pas de « vérités » en sciences mais des modèles explicatifs.

Tant qu’on niera la puissance des comportements de base (souvent dits « animaux », on restera dans la parole (celle du « commencement ») et on sera dans l’écume des vagues sans comprendre les grands courants marins.

Encore un effort Monsieur Todd (ou un autre) et vous pourrez devenir un vrai polyconceptualiste et ainsi nous faire progresser dans la conscience de ce que nous sommes collectivement !

Le problème est qu’il faudrait se former en biologie et qu’à son âge c’est peut-être difficile, surtout quand on a une position de dominance, se remettre en question est alors très difficile. La solution est peut-être de coopérer avec les biologistes ?

Suggestion http://www.nouvellegrille.info 😉

83 réactions et commentaires

  • kriss34 // 09.09.2017 à 08h46

    J’entendais Todd dire qu’il avait chassé son spleen: ça reste entre lui et lui… Mais ce bouquin: quel grand livre, du coffre et de l’intelligence à chaque page !

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  • lemoine001 // 09.09.2017 à 09h10

    J’ai commencé la lecture de l’ouvrage. Je remarque qu’E. Todd insiste sur la coévolution entre famille et religion. Il en montre quelques exemples probants. Il est en revanche très réticent à admettre une coévolution entre le développement des forces productives, l’évolution des rapports de production et les formes de la famille (plus généralement la forme du rapport social de sexe). Ceci alors qu’il multiplie les exemples qui démontrent un lien entre ces rapports. exemple page 52 « Chacune de ces émergences agricoles a conduit, dans chacune des populations concernées, à une invention du principe patrilinéaire ». Aussi pages 58, 64, 84, 88, 116, Dommage ! Il avance quelque part (je omis de le noter) l’idée de mouvement systémique mais il ne l’a pas développée. Encore dommage !

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  • lemoine001 // 09.09.2017 à 09h20

    Autre chose que je note : il me semble qu’il y a un seuil franchi par l’humanité dans son premier développement : c’est celui où apparait un surplus social. Se pose alors la question de l’accaparement de ce surplus et de son utilisation. On voit que les sociétés ont été longtemps incapables de gérer rationnellement ce surplus (ex : les Égyptiens et leurs absurdes pyramides qui se soucient plus de la mort que de la vie !). Alors viennent la transmission des richesses, la violence guerrière, la division en classes etc et leurs effets sur l’organisation sociale dont la forme de la famille. Un saut qualitatif donc ! E. Todd devrait s’intéresser à la dialectique !

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    • Philippe, le belge // 09.09.2017 à 09h45

      C’est tout le problème des intellectuels de gauche non communiste! Ils ont beau être brillant comme Todd, à un moment donné ils son obligés d’interrompre leur raisonnement sous peine de soutenir ce qu’ils n’ont de cesse de condamner! Pour éviter de se dénier ou par soucis de ne pas perdre de lecteurs?
      Au final on ne sait pas bien si ils sont un bien ou un mal pour la cause des travailleurs. Ils ouvrent l’esprit mais pour le refermer aussi vite!

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      • rolland // 09.09.2017 à 13h42

        C’est peut-être effectivement la seule « manière de faire » pour avoir accès aux médias mainstream…….et ainsi avoir la possibilité élargie d’engager la réflexion sur des sujets et débats quasiment tabous dans notre société aujourd’hui ?!
        Cela reste évidemment bénéfique je pense du fait que la question « de base », qu’est le sens de notre vie individuellement et collectivement parlant, soit posée, malgré cette censure française imposée à une certaine réflexion.
        …A d’autre semble-t-il, de faire avancer la question……ce qui malheureusement n’est pas gagné.

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    • lemoine001 // 09.09.2017 à 10h38

      Je me corrige : les sociétés sont encore aujourd’hui incapables de gérer rationnellement (dans l’intérêt de tous) les surplus sociaux : dépenses pharaoniques d’armements capables non seulement d’assurer la sécurité des pays mais de détruire plusieurs fois l’humanité. Autre exemple : les dépenses et surtout d’accumulation somptuaires de quelques uns qui possèdent ce dont plus qu’aucune vie ne pourra jamais jouir.
      Autre chose : ce qu’on appelle l’exploitation capitaliste n’est rien d’autre que la forme moderne de l’accaparement du surplus social. Cette idée de surplus social est donc fondamentale.

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      • martin // 09.09.2017 à 13h15

        Sur la question du surplus et de son lien avec les dispositifs de domination, il faut lire Avant l’histoire d’Alain Testard, en particulier le Chapitre IX, Richesse facteur de libération; richesse, facteur d’oppression. (p.400 sq) et le Chapitre X, L’invention de la Richesse (p. 411 sq).

        Todd est un homme de centre gauche, il se montre donc méfiant dès qu’il s’agît de mettre en regard les formes d’appropriation de la richesse et la stratification sociale. A mon humble avis, il commet une erreur ce faisant.

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      • Subotai // 11.09.2017 à 06h52

        Ne pas oublier que l’insoutenabilité du système vient du développement exponentiel de la population humaine sur une planète finie.
        Ça ne peut QUE mal finir – pour TOUT le monde. Le retour à l’équilibre sera… cyclonique 🙂
        Faut pas croire…

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        • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h03

          Sauf que la population humaine est précisément en train de se stabiliser (ne reste plus que l’Afrique qui n’est pas dans la phase d’atterrissage de la transition démographique). Le problème pour de nombreux pays est déjà de gérer la baisse de la population : Japon – Allemagne et bientôt Chine…

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          • Subotai // 13.09.2017 à 19h35

            Vraiment?
            Vous voulez dire que l’augmentation de la population humaine tend vers zéro?

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            • Emmanuel B // 13.09.2017 à 20h28

              Oui c’est exactement le cas. Aucune partie de la planète n’échappe à la la transition démographique qui est déjà achevée en Amérique du nord en Europe ou en Chine.

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    • charles-de // 10.09.2017 à 02h38

      Les Egyptiens n’avaient sans doute PAS TORT de construire ces « absurdes pyramides » car ils considéraient que LA MORT éTAIT PLUS LONGUE QUE LA VIE.
      A ce compte-là, énormément de choses aujourd’hui SONT ABSURDES ! La VIE d’abord !

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      • Garibaldi2 // 10.09.2017 à 02h56

        Belle pirouette !

        (il semble que le message ci-dessus soit trop court pour être publié. Un certain W. Shakespeare m’avait déjà signalé que l’un de ses messages, jugé trop court,  »To be or not to be », avait été recalé par le système !)

        J’en profite pour vous signaler que j’ai publié un article sur Agoravox, traitant du RSI, qui va vous donner les vraies raisons de son échec, raisons dont les médias mainstream ne vous ont jamais parlé!

        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rsi-le-gros-mensonge-196622

        Au modérateur : si les-crises veut reprendre l’article il n’y a pas de problème.

          +1

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  • Xavier // 09.09.2017 à 09h20

    Bon, Todd est parfois excellent mais l’entendre parler de « vérité » scientifique me fait penser qu’il a encore du chemin à faire pour arriver au niveau d’Henri Laborit qui remonte à la source des comportements humains que la présentation de l’émission (première séquence en voix off) écarté subtilement…
    Il n’existe pas de « vérités » en sciences mais des modèles explicatifs.

    Tant qu’on niera la puissance des comportements de base (souvent dits « animaux », on restera dans la parole (celle du « commencement ») et on sera dans l’écume des vagues sans comprendre les grands courants marins.

    Encore un effort Monsieur Todd (ou un autre) et vous pourrez devenir un vrai polyconceptualiste et ainsi nous faire progresser dans la conscience de ce que nous sommes collectivement !

    Le problème est qu’il faudrait se former en biologie et qu’à son âge c’est peut-être difficile, surtout quand on a une position de dominance, se remettre en question est alors très difficile. La solution est peut-être de coopérer avec les biologistes ?

    Suggestion http://www.nouvellegrille.info 😉

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    • lemoine001 // 09.09.2017 à 10h51

      Rien n’a à voir plus directement avec la biologie que la question du sexe donc celle des rapports sociaux de sexe et celle de l’institution sociale qui les stabilise et les noue aux rapports de production (la question biologique de l’alimentation !). Cette institution c’est la famille qui pose celle du système familial.
      Enfin : un modèle explicatif qui fonctionne n’est rien d’autre qu’une vérité. Fonctionner ici c’est dire quelque chose du réel et permettre d’agir efficacement et rationnellement sur lui.
      Le perspectivisme est une idéologie : voir https://lemoine001.com/?s=perspectivisme&submit=Recherche

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    • Madudu // 09.09.2017 à 12h01

      « Il n’existe pas de “vérités” en sciences mais des modèles explicatifs. »

      C’est tout-à-fait exact et ça devait être rabâché à longueur d’années dès le collège car chez beaucoup d’étudiants et jusqu’aux enseignants et aux chercheurs le mythe de la vérité-vraie fait encore des ravages !

      Par contre je crois que vous vous trompez si vous pensez que l’aboutissement de l’entreprise à laquelle Todd participe doit être de réduire les constructions culturelles à leurs pendants « instinctifs » ou, plus largement, strictement innés.

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      • Xavier // 09.09.2017 à 12h32

        Il ne doit pas être de « réduire », nous sommes bien d’accord, mais pas non-plus de sous-estimer, or quasiment tous les littéraires ou scientifiques « non-durs » (je n’ai pas dit mou 😉 ) mésestiment ce que sont les systèmes endocriniens et nerveux prioritaires et l’importance qu’ils ont tous les jours dans notre comportement.

        Rappel : quand Freud commence à construire ses théories, on ne connait pas même l’existence des hormones !…

        J’ai peur que ce qu’on appelle « l’humanisme » ne serve en fait que d’alibi langagier pour masquer les hiérarchies de dominance comme disait Laborit.
        TOUT ce qui ramènerait l’Homme à des déterminismes biologiques est systématiquement relativisé quand ce n’est pas camouflé ou ignoré, CAR cela empêche la croyance dans le progrès, alors qualifié d’humaniste tant en réalité il n’est que technologique.

        Or ce « progrès » sert les dominants qui doivent faire croire à la masse qu’il est bon pour elle, même quand ses effets pervers ou ses limites systémiques (accès aux ressources par exemple, finitude du système Terre) nous mènent aux conflits et au chaos.

        Toute personne réfutant cela est suspecte de s’arranger un « petit référentiel » sympathique lui permettant de justifier sa dominance par modèle simpliste.

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      • lemoine001 // 09.09.2017 à 13h17

        Que de confusion sur l’idée de vérité !!! commençons par y réfléchir un peu à partir des sujets de dissertation proposés aux lycéens :
        https://lemoine001.com/2016/01/14/faut-il-etre-sceptique-parce-que-la-verite-change-avec-le-temps/
        https://lemoine001.com/2017/02/11/de-lutilite-de-bien-dormir/

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    • Madudu // 09.09.2017 à 12h01

      Car l’une des spécificités des constructions sociales est qu’elles sont, précisément, des constructions : elles sont le résultat d’une histoire, voir de plusieurs histoires mêlées, à laquelle le hasard à beaucoup contribué et qui donc ne peut pas être déduite de son hypothétique point de départ.

      C’est exactement la même chose que ce que Darwin décrit : les variations n’apparaissent pas au besoin du porteur, elles apparaissent au hasard et sont sélectionnées par le contexte et non pas par le porteur.

      Par ailleurs deux lignées ayant été séparées pendant quelques temps, qui donc ont eu des histoires un peu différentes, peuvent se mélanger pour donner des choses encore différentes.

      De la même manière qu’on ne peut anticiper l’évolution d’une population à partir de son seul point de départ, il n’est pas possible d’anticiper l’évolution d’une structure culturelle à partir de son seul point de départ théorique que serait celui d’une communauté sans culture.

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    • Fabrice // 09.09.2017 à 14h14

      Exact un bon scientifique sait qu’il n’existe pas de vérité absolu, même Einstein savait cela et qu’il savait que sa thèse n’était pas parfaite et serait soit remplacée ou complètée dans le temps.

      Un bon scientifique sait que rien dans le savoir ne peut être une vérité absolue et définitive mais une image du savoir à un instant T, sinon nous en serions encore à croire que la terre est plate (oui je sais certains reviennent dessus) et qu’elle a été créé 5000 ans avant J.C. donc entendre dire une vérité scientifique par Todd, c’est malheureusement pour lui tomber dans les travers de ceux qu’ils dénoncent parfois et il tente par là d’écarter toute analyse divergente.

      C’est un trait qui tend à se généraliser que ce soit dans les théories officielles ou ceux qui proposent des thèses différentes, par défaut d’argument on tombe dans le « il n’y a pas d’autres choix » ou dans le « vous êtes avec nous ou contre nous » or non ce n’est jamais aussi simple et les approches sont toujours aussi multiples que les individus mais on cherche toujours à écarter ce qui ne nous conforte pas et Todd n’est pas exempt de ce défaut.

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    • olivier // 09.09.2017 à 16h23

      Excellent propos – en partie.

      En revanche, votre modele biologique n’est qu’un modèles explicatif comme un autre.
      Il est de plus réducteur à l’aspect organique et carné. Il ne laisse pas de place a l’amour, la justice, le sacrifice, l’espérance, le libre arbitre ou encore le questionnement pour savoir qui nous sommes.

      La science explique le comment. Pas le pourquoi. Expliquer comment l’homme fonctionne est une chose, pourquoi il se demande ‘comment’ en est une autre.

      les modèles biologiques sont à la tache pour construire le trans-humanisme, qui n’est rien d’autre que la destruction de l’homme.

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    • Un_passant // 09.09.2017 à 16h24

      Malheureusement, en dehors de Lévi-Strauss, il y a pas mal d’anthropologues et de philosophes qui s’affranchissent un peu rapidement et un peu facilement de la nature humaine.

      Résumé lapidaire : l’être humain est un « singe savant ».

      On veut se croire affranchi de notre nature animale, alors que nous portons bien trop de contradictions pour nous en affranchir; celle qui fait que nous ne sommes ni bon, ni mauvais mais guidés par un instinct de survie. Nous sommes à la fois l’inné et l’acquis, les matérialistes voudraient que l’on ne soit que l’acquis.

      Le pire c’est que l’observation des enfants en bas âge le montre de manière très claire : il existe des tempéraments plus coopératifs et d’autres plus « dominants », l’éducation ne fait que tempérer ces aspect innés pour permette notre vie d’animal social.

      Toutes les théories et idéologies qui s’affranchissent de cette contrainte échouent mais refusent d’admettre le pourquoi.

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      • olivier // 09.09.2017 à 17h29

        En effet beaucoup font l’erreur d’avoir lecture une lecture ideologique de l’anthropologie.
        Même, et surtout dirai-je, parmis les plus savants.

        mais : «  nous ne sommes ni bon, ni mauvais mais guidés par un instinct de survie. »  mérite precision, car nous avons la capacité de nous en abstraire et de le trancander. Sans nous enfoncer trop loin dans la discussion, je ne pense pas que l’on puisse enfermer les vertus du courage de l’amour et du don de soi dans le simple besoin de survie du groupe. Sinon c’est reduire l’intelligence à une simple puissance de calcul. J’entend la pierre, mais l’homme singe savant est «  une verité scientifique » matraquée. Elle se discute.

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        • Un_passant // 09.09.2017 à 18h24

          L’expression « singe savant » est une formulation très personnelle, Levi-Strauss était nettement plus subtil que ça. Mais je revendique ma formule pour le mérite qu’elle a de bousculer notre piédestal.

          Revendiquer la sagesse et oublier notre part animale, je ne suis pas sûr que ce soit si sage. D’où ma formulation provocante.

          En réalité, mon point de vue n’est pas aussi lapidaire. Cela dit, ça deviendrait indigeste d’approfondir et les commentaires ne sont pas l’endroit le plus adapté.

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          • olivier // 09.09.2017 à 20h54

            Je comprend mieux. J’apprécie également Levi-Strauss. Si vous me le permettez, je n’adhère pas à votre formulation que je trouve personnellement trop « tendance » pour des raisons en effets trop complexe pour être développées ici (pour faire court : amalgamme au courant humaniste qui consiste à dévaloriser l’homme pour le réduire à un super prédateur nuisible). Mais rien n’indique que je pourrais pas changer d’avis apres explications.

            Votre propos est plein de bon sens et d’humilité. C’est rafraichissant, cela donne envie d’approfondir. Merci.

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          • PierreH // 13.09.2017 à 15h12

            La sagesse ne se « revendique » pas, c’est un travail de tous les jours grâce auquel certaines personnes arrivent à obtenir des résultats étonnants, y compris en terme d’évolution de la personnalité et de réaction à des choses « purement animales » (danger, peur,…).
            En vérité, le « déterminisme biologique » dont certains ici semblent très friands résiste assez peu à des analyses pratiques, ce ne sont à peu près jamais des déterminismes au sens propre si ce n’est pour respirer, boire et manger. Et contrairement à ce qui est sous-entendu, dans l’esprit de la majorité la place de la biologie et de la nature sur notre comportement est plus importante que ce qu’elle est en réalité, ce n’est pas une thèse « alternative » et « nouvelle ». Beaucoup d’entre nous utilisent des arguments « naturels » abusifs et factuellement faux pour justifier l’organisation du monde qui nous entoure.

            De plus, observer des différences nets de comportement en bas âge ne permet nullement de conclure à un déterminisme quelconque, tout au plus à des inclinations, l’écrasante majorité étant partiellement modérée ou amplifiée par le cadre social. L’inné et l’acquis sont en fait difficilement séparables (en cause un paquet de boucles de rétroaction qui peuvent amplifier des différences parfois ténues).

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    • LS // 09.09.2017 à 18h20

      En gros, je suis en désaccord sur la presque totalité de vos propos.

      La science peut effectivement être interprétée comme un corpus de modèles explicatifs/prédictifs. Il n’en empêche pas moins que ces modèles doivent être considérés comme véridiques sinon vous devriez vous interdire de les utiliser, au risque de l’incohérence.

      Le propre des objets complexes est d’être ontologiquement non déterministe (sauf pour dieu) même en présence de comportement invariant et de relations causales. Il n’est, de plus, pas possible (jusqu’à preuve du contraire) de construire une relation déductive entre les lois de comportements des composants de cet objet et les lois de comportements du même objet intégré. C’est le cas entre les lois physico-chimique du corps et les lois de comportement de l’individu mais également entre ceux-ci et les lois de comportement des systèmes sociaux.
      La réduction des comportements sociaux à des causes uniques biologiques est un abus, typique des travers idéologiques du positivisme.

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      • Un_passant // 09.09.2017 à 18h34

        Concernant l’inné et l’acquis, les scientifiques sont incapables de trancher, ou plus exactement s’y refusent, parce qu’ils savent, au moins pour ceux qui n’ont pas d’idéologie à défendre, que nous sommes les deux et que la part de l’un et de l’autre varie selon les individus.

        Le problème vient ensuite, les idéologues ne gardent que ce qui les arrange, notamment concernant les genres, la position social de l’homme ou de la femme, ou la structure de la famille etc.

        On veut des modèles, l’humanité n’est faite que d’exceptions avec des points communs plus ou moins nombreux. Politiquement, forcément, ça rend les choses compliquées pour les approches manichéennes ou radicales.

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        • LS // 09.09.2017 à 21h04

          Oui, je suis d’accord.

          Je n’avais pas la place de dire que les causes biologiques existent mais ne peuvent en aucun cas servir de cause unique et que le réductionnisme pose des problèmes méthodologiques insurmontables quand les objets sont complexes.

          L’humanité est faite d’exception, oui. Mais l’humanité est faite également de régularités comportementales (yc régularités dépendantes du contexte culturel/environnemental).

          Le point de vue PUREMENT subjectiviste est aveugle à beaucoup de chose.
          Le point de vue qui nie le sujet est également aveugle à beaucoup de chose.

          L’homme, n’est ni (totalement) saint, éveillé, illuminé, nouveau ou émancipé bénéficiant du libre arbitre mais il n’est pas non plus (totalement) singe, mémétique ou déterminé par l’environnement, le contexte culturelle ou l’infrastructure productive.

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    • jules vallés // 09.09.2017 à 21h30

      Avant même de parler de « vérité scientifique » nous pourrions essayer de définir ce qui est scientifique et ce qui ne l’est pas…
      Heureusement pour nous qui n’avons qu’à puiser dans le réservoir culturel. Mr Karl Popper c’est attaqué au problème: je cite
      « Karl Raimund Popper est un philosophe des sciences du XXᵉ siècle. Il critique la théorie vérificationniste de la signification et met l’accent sur l’idée de réfutabilité par l’expérimentation  »
      En gros est scientifique ce qui est réfutable , donc une « vérité scientifique » est réfutable, donc n’est pas une vérité intangible !

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      • theuric // 09.09.2017 à 23h12

        Alors, que dire du réchauffement climatique anthropogénique?

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        • PierreH // 13.09.2017 à 15h21

          C’est une théorie scientifique comme une autre, par définition réfutable (j’exclus les problèmes posés par les sciences « non naturelles » comme les maths tel que soulevé par olivier ci-dessous, c’est l’arbre qui cache la forêt). Je rappelle que ça se discute sur la base d’arguments quantitatifs, il ne s’agit pas d’un joker commode pour se mettre la tête dans le sable quand une théorie ne nous plaît pas.
          Ne le prenez pas mal mais n’y a-t-il pas un petit problème de biais de confirmation dans votre réaction…?

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      • Rémi // 10.09.2017 à 08h38

        Refutable ne veut pas dire fausse a terme, mais seulement que l’on peut démontrer le contraire.Par exemple, a contrario, la proposition « Dieu existe » est non réfutable car l’on ne peut faire la démonstration de sa non existence.D’où le fait que cette proposition ne soit pas scientifique.

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      • olivier // 10.09.2017 à 16h27

        1er petit grain de sable, les Théorèmes d’incomplétude de Gödel : il existe des vérités mathématiques impossible a démontrer. Reste à savoir si les mathématiques sont une science. C’est justement le champ d’application qui est limité aux sciences dite « dures » pour Popper. Les sciences humaines dont il est question ici en sont exclues car on ne peut en tirer aucun énoncé prédictif testable.

        2nd grain : Dans notre société, est considéré comme scientifiquement recevable ce qui est évalué par les pairs et publié dans une revue scientifique (ce qui soulève la questions des articles bidonnés qui passent le tamis des vérifications, et qui sont plus nombreux qu’on ne le pense habituellement). C’est un principe fondamental, on en peut donc pas exclure ni la société ni l’Homme de la science.

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        • PierreH // 13.09.2017 à 15h29

          Bien que pertinent, votre premier point est un peu inutile: il ne concernera a priori pas les sciences naturelles: pour un physicien moyen, ce qui n’est pas observable ne relève pas en dernier lieu de la physique (ce qui ne veut pas dire inintéressant !).

          Quant au 2e point, je botterai en touche: le système de publication est une procédure censée garantir un minimum de sérieux (on pourra ensuite discuter de la dérive éventuelle du système et de son caractère dispensable), il ne SUBSTITUE PAS à l’analyse scientifique et il sera toujours une erreur de le penser. Un article est bon parce qu’il est bon, aucun critère général ne permettra de distinguer a priori les bons articles des autres. Certains articles posent des théories qui s’avèrent non vérifiées par l’expérience mais ouvrent des voies diablement intéressantes…

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          • olivier // 14.09.2017 à 00h51

            Vous vous égarez je pense , il s’agissait de répondre a @jules vallés. Le tout centré sur le sujet de l’article. Popper et sciences humaines ne vont pas ensemble sur un même bateau. Poppers ici est donc impertinent. Merci de contextualiser.

            Le second point, le contextualiser la encore. La procédure n’est pas la pour garantir uniquement un quelconque sérieux. C’est aujourd’hui un principe fondamental dans la procédure de validation scientifique : il faut se faire évaluer par ses pairs. Car sans reconnaissance de le communauté – scientifique – il n’y pas de pas de validité, donc pas de science (question de philosophie, de méthode). Ce système de publication est spécifique, long, avec de nombreux critères, il est composé d’experts et cela détermine les financements, les recrutements… « publish or perish ». C’est aujourd’hui la définition de ce qui est scientifique.

            Comme avec l’art : ce qui est dans un musée, car évalué et autorisé par les pairs. Sinon poubelle dans les 2 cas. Que ce soit bon, vrais, beau, juste, n’entre pas en ligne de compte. On peut le déplorer mais c’est. Il reste des génies dans leur garages et de l’art brut existe, mais cela se passe à la marge de la société. Si vous aimez les voies non prouvées, les scientifiques utilise la science fiction parfois.

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    • Rosewood // 12.09.2017 à 12h20

      Oui… Lire LABORIT et le corpus psychanalytique et les fonctionnements humains deviennent beaucoup plus clairs…

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  • Jmk011 // 09.09.2017 à 09h29

    J’ai écouté E. Todd hier sur LCI, interrrogé par Pujadas. Le moins qu’on puisse dire est que les réponses alambiquées de Todd ne m’ont pas incité à acheter son livre : d’après ce que j’en ai retenu, c’est l’éducation et son évolution néfaste qui est la principale cause du déclin des pays développés. Or l’éducation, si elle reste bien sûr fondamentale, n’est qu’un des aspects multiples de ce déclin, et serait selon moi plutôt une conséquence qu’une cause de ce dernier.
    Cela dit, n’ayant pas compris grand-chose à son discours pour le moins confus, merci aux autres commentateurs de m’expliquer ce qu’il a voulu dire.

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    • Jmk011 // 09.09.2017 à 10h41

      Bon, je viens de visionner les 4 vidéos, eh bien ça me laisse la même impression de fouillis intellectuel. Là Todd évoque davantage la famille « nucléaire » qui resterait le symbole du sommet de l’évolution humaine, mais il ne nous explique pas comment cette famille, noyau donc de la civilisation occidentale, va la faire évoluer, ni comment cette évolution va engendrer selon lui une divergence de plus en plus grande entre le monde anglo-saxon et le reste des pays développés. Finalement il nous assomme de « vérités » bien à lui sans aucune preuve ni démonstration.

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      • XPT // 09.09.2017 à 19h52

        « la famille “nucléaire” qui resterait le symbole du sommet de l’évolution humaine »

        En réalité il dit exactement le contraire. [Modéré]

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      • Subotai // 11.09.2017 à 09h14

        Personne ne peut le dire puisque l’évolution n’est pas quelque chose qui se décide mais quelque chose qui est en conséquence.
        Todd modifie le futur – sans savoir dans quel sens – puisque le fait de savoir l’état des choses et comment on y est arrivé (tel qu’il nous le dit) va modifier nos comportement dans un sens inconnu.

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      • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h07

        Evidemment preuves et démonstrations sont plutôt dans ses livres que dans des entretiens filmés…

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    • Olympi // 14.09.2017 à 21h52

      E. Todd n’est pas bon orateur, meilleur dans ses livres, je vous encourage de lire un de ses livres, les structures familiales sont pour moi fondamentales pour comprendre le monde et l’accepter.

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  • Crapaud Rouge // 09.09.2017 à 09h49

    Au plan strictement économique, « ne pas miser sur les puissances émergentes », il se plante royalement. Le Grand Jeu (http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/09/nouvelles-d-eurasie.html) publie cette image : https://img.over-blog-kiwi.com/1/66/96/30/20170908/ob_cdb53b_gdp-chart-e7-vs-g7.jpg, qui montre la progression inexorable des pays de l’E7 face au déclin du G7.

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    • Kiwixar // 09.09.2017 à 11h45

      Je partage totalement votre avis. Todd a une vision occidentalo-centrée de quelqu’un qui n’a vécu qu’en occident (ce n’est pas mon cas). Vu d’Asie-Pacifique, le déclin de l’Europe est flagrant, au niveau industriel, économique, éducatif, moral, et même artistique (un plug vert place Vendôme…).

      Les USA sont encore plus décrepis avec une bonne partie des infrastructures classées D. Et tout ne tient que sur son erre, par la dette, par l’inertie de siècles d’excellence.

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      • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h11

        Personne plus que Todd n’a pourtant souligné le déclin de l’Europe ni les problèmes des Etats-Unis. Ce qui ne l’empêche pas de voir les blocages de la Chine…

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    • martin // 09.09.2017 à 13h23

      Tout à fait d’accord

      La triade Chine-Russie-Iran (les autres arrivent) est en train de barrer les pulsions hégémoniques des Etats-Unis (monnaie, défense, pétrole etc.). Mais cela demeure invisible si l’on examine chacun des trois séparément comme le fait Todd.

      Cela dit, le capitalisme métropolistique continue à s’infiltrer partout sur la planète et sa source autant que sa planification sont bel et bien à Wall Street. L »anglosphère » pour reprendre le terme toddien, est donc toujours, en un sens, centrale.

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    • Vareniky // 09.09.2017 à 14h30

      Par moment Emmanuel Todd bascule dans le stand-up comique.
      Il est vrai que la Russie, la Chine et l’Iran n’ont aucune histoire, aucune culture, aucune force économique, une toute petite population et un tout petit territoire qui ne leur permet aucun ancrage dans leur passé pour ressortir de la vallée dans soleil.
      « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » écrivait Paul Valéry, cela s’adresse à notre Occident.
      Et à l’instar du commentaire de Crapaud Rouge et Martin ces puissances « émergentes » vieilles de plusieurs millénaires, montrent qu’avec cet ancrage dans leur histoire eux grimpent et nous dévissons.

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      • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h21

        C’est exactement le contraire qu’il dit. Selon lui c’est précisément la grande profondeur historique de la Chine ou des cultures du Moyen-Orient qui est à l’origine de leur retard de développement parce que cette profondeur historique implique une plus grande transformation des systèmes familiaux et notamment à un abaissement du statut de la femme justement observée dans les systèmes les plus transformés. Or un statut de la femme relativement élevé est un atout primordial dans la phase de décollage culturel initiée par l’Allemagne de la Réforme au XVIe siècle (et suivie par le reste de l’Europe puis du monde) avec l’alphabétisation généralisée prélude nécessaire des différentes phases de la mondialisation.

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    • LS // 09.09.2017 à 18h41

      Peut-être oui, peut être non. Je ne suis pas persuadé de la pérennité du modèle Chinois.

      Il est tout à fait possible que la Chine soit en train de tomber plus vite que nous en étant plus loin du sol que nous car étant partie de plus haut. Voir par exemple le cas, aujourd’hui (demain ?), de la dynamique de détérioration de l’environnement et de la dynamique de la dette totale.

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      • Kiwixar // 10.09.2017 à 01h23

        De leur point de vue, la Chine est « tombée » sous l’action des puissances occidentales (+ Japon) et s’est relevée grâce à Mao et Deng Xiao Ping. Les transformations vers le « monde d’après » sont irréversibles dans 2 aspects : l’environnement de la Chine, détruit, et le contenu civilisationnel/ethnique de l’Otanie, irrémédiablement modifié par l’immigration et le différentiel en natalité.

        L’oligarchie (chinoise et occidentale) s’est reservé des petits havres non-pollués et à l’immigration strictement contrôlée en Australie et NZ.

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      • Garibaldi2 // 10.09.2017 à 03h10

        La Chine s’écroulera sous son propre poids.
        Je n’imagine pas une classe moyenne chinoise vivant avec le même niveau de vie qu’une classe moyenne occidentale, à moins d’annexer une autre Terre. Loin de moi l’idée de mépriser les Chinois, mais quand on voit ceci :
        https://lc.cx/p55Q
        on se dit qu’il y a un gros problème et qu’il ne peut pas y avoir du caviar pour tout le monde. Quant à l’Inde …

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        • PierreH // 13.09.2017 à 15h37

          J’entends cette chanson sur la Chine depuis plus de 15 ans. Si chacune de ces analyses a des arguments intéressants, force est de constater que la stratégie des dirigeants chinois s’adapte en permanence et les prédictions « en continuant comme ça ça ne durera pas » en sont à chaque fois invalidées… Ca ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de faux pas, mais que cet horizon où ils vivraient exactement comme nous n’est peut-être pas le but auquel ils s’accrocheront à tout prix à terme.
          Disons qu’ils n’acceptent pas bien qu’on continue à vivre à ce niveau de vie et eux non juste parce qu’on est les premiers a y être arrivé… Dans ce sens-là c’est un petit peu nous tous que votre message concerne… 😉

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  • Homère d’Allore // 09.09.2017 à 10h18

    Alors que je suis d’habitude un lecteur appréciant les analyses d’Emmanuel Todd, j’ai trouvé  »Où en sommes nous ? » plutôt moyen.

    La thèse principale défendue dans cet ouvrage réside dans le fait que  »l’état de nature » d’homo sapiens serait la famille nucléaire et que les complexifications des structures familiales seraient venues ensuite.
    Or, Todd, qui sait très bien qu’il s’attaque à des géants en développant cette thèse (Engels, Lévy-Strauss…), n’apporte que des preuves assez faibles pour dėfendre cette dernière.
    Il laisse entendre avec un schéma géographique que les zones péripheriques de l’Eurasie aurait gardé la famille nucléaire alors que le coeur de cette dernière aurait fait évoluer la famille vers des formes complexes.
    Or, quand les faits ne correspondent pas à la théorie, ces derniers sont sélectionnés pour y correspondre. Ainsi, le Japon, pourtant péripherique de l’Eurasie, est de famille souche. Alors Todd va nous chercher les Aïnous pour nous dire qu’ils étaient de famille nucléaire…

    Bien que toujours intéressant, j’ai l’impression que Todd a voulu trop prouver et, par là-même, a affaibli son propos.

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    • lemoine001 // 09.09.2017 à 11h03

      La thèse que la famille nucléaire est celle des chasseurs cueilleurs dispersés sur un territoire (se regroupant surtout pour la chasse et la consommation du gibier) est démontrée complètement dans « l’organisation des systèmes familiaux » dont le deuxième tome est à paraitre. Elle n’est guère contestée aujourd’hui à ma connaissance . Il n’est pas contesté non plus que l’apparition de l’agriculture sédentaire a induit un bouleversement des sociétés humaines (révolution néolithique) et en autre des rapports familiaux (mais pas seulement : classes sociales, formes religieuses, modes de pensée etc.)

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      • Homère d’Allore // 09.09.2017 à 11h43

        Ouais, j’ai lu aussi et Todd cite Todd comme source dans « Où en sommes nous ? » à ce sujet…

        J’avais eu aussi un doute à la lecture de ce livre, mais comme celui-ci en restait dans le domaine du « livre pour initiés », j’ai pensé qu’il s’agissait d’une thèse ouvrant le débat avec d’autres spécialistes et non d’un jugement définitif.

        Pour contre-exemple connu de la thèse de Todd, on peut citer la vieille étude de Malinowski sur  »la vie sexuelle des sauvages du Nord-Ouest de la mélanesie » où les enfants sont élevés sans aucune relation avec leur parenté biologique paternelle… alors, parler de famille nucléaire peut paraître un peu bizarre…

        L’Histoire (et surtout la Préhistoire) dure longtemps.
        Et si le modèle nucléaire égalitaire a pu s’imposer en Eurasie à un moment avant de disparaître sauf sur ses marges, celà ne signifie en rien qu’il fut « l’unicité premiere » comme Todd veut le défendre.

        À mon humble avis, l’unicité première est un leurre.

        D’abord parce que homo sapiens n’est pas apparu de la même manière partout (mélange génétique avec Néandertalis en Eurasie, par exemple) et, ensuite, parce qu’on a pas besoin des mêmes structures familiales pour chasser le mammouth que pour vivre « d’horticulture ».

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        • lemoine001 // 09.09.2017 à 17h39

          Les chasseurs cueilleurs qui subsistent aujourd’hui vivent dans des environnements très difficiles et très exigeants en matière d’adaptation et de transmission des savoirs (très pointus dans leur domaine !). Ils ne sont pas des « primitifs » mais des gens très évolués dans leur domaine.
          En revanche, pour le citadin moderne, qui vit dans un environnement sécurisé où il a à portée de quoi vivre mais qui dispose de peu d’espace pour se loger et doit souvent déménager, le mode d’organisation familiale le plus adapté est la famille nucléaire. Allez donc trouver un appartement où loger trois générations !

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      • Homère d’Allore // 09.09.2017 à 12h03

         »Des chasseurs cueilleurs dispersés sur un territoire se regroupant pour la chasse »

        Ces mêmes chasseurs cueilleurs dispersés en unités familiales nucléaires auraient été une proie de choix pour les prédateurs tels que les tigres aux dents sabres et autres canis-dirus…

        Si nos ancètres avaient été dispersés, nous ne serions pas là pour en discuter. L’unité de survie d’homo sapiens semble être la tribu, seule capable, comme chez les chimpanzés, d’assurer la survie du groupe.
        Or, la tribu n’est pas la famille.

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        • olivier // 09.09.2017 à 16h34

          J’ajoute une pierre a l’edifice de votre argumentaire.

          Une recente etude sur les cycles circadiens (chronotype) démontrait l’hypothese que nos différences d’horaires veille-sommeil et nos decalage semble trouver sa source dans le besoin de vigie face aux prédateurs pendant que le groupe dors, afin d’avoir une alternances tout au long de la nuit. Idem pour la reduction du temps de sommeil chez les personne agée qui leur laisse plus de temps pour s’occuper des petits enfants et permettre aux parents de vaquer à leur occupations (structure familliale ou clanique).

          http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/284/1858/20170967

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        • fanfan // 09.09.2017 à 23h19

          La pensée de Pierre Clastres s’articule sur l’idée du grand partage qui marque une rupture logique radicale entre les sociétés contre et les sociétés à, entre les sociétés qui refusent et les sociétés qui acceptent, même désirent, l’Innommable, terme emprunté à Étienne de La Boétie. S’il reconnaît que l’État est un principe absent de la société primitive, il refuse de voir là une déficience, une absence d’enjeux politiques. Si des sociétés sont sans État, c’est qu’elles sont contre l’État.

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          • fanfan // 09.09.2017 à 23h41

            Pierre Clastres, Chronique des Indiens Guayaki, Plon, coll. Terre humaine, Paris, 1972 – La société contre l’État. Recherches d’anthropologie politique, Éd. de Minuit, Paris, 1974 – Recherches d’anthropologie politique, Éd. du Seuil, coll. Recherches anthropologiques, Paris, 1980

            M. Abensour (dir.), L’esprit des lois sauvages, Pierre Clastres ou une nouvelle anthropologie politique, Seuil, Paris, 1987.

            M. Sahlins, Âge de pierre, âge d’abondance. L’économie des sociétés primitives, traduction française de T. Jolas, Gallimard, Paris, 1976. Préface de Pierre Clastres (reprise dans Recherches d’anthropologie politique)

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        • Kiwixar // 10.09.2017 à 01h37

          A propos des prédateurs et de la tribu comme unité de survie, je pense qu’il y a eu une période dans l’histoire (assez large en fonction de la densité de population et des ressources alimentaires) où le principal prédateur de l’homme est devenu un autre homme, et non plus la bête sauvage.

          L’environnement (ressources, densité de peuplement, relief, frontières naturelles) aurait façonné le choix de modèle familial / tribu / taille de la tribu / hiérarchie.

          Pour illustrer cela, le caractère russe qui préfère éviter le combat (grands espaces avec ressources, il est préférable d’aller ailleurs) mais qui est redoutable quand il choisit de combattre – par opposition aux anglo-saxons qui ont l’habitude d’arriver sur un territoire déjà peuplé (par des Bretons, Amérindiens, Aborigènes, etc) puis de faire le vide, avant d’aller ailleurs.

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          • PierreH // 13.09.2017 à 15h52

            J’ajouterai que l’homme a en fait peu de prédateurs naturels, les grands prédateurs classiques préférant les herbivores à quatre pattes. En particulier il n’existe aucun cas documenté à ma connaissance d’attaque du loup européen sur l’homme. Existent des exemples à la marge pour le loup indien qui sont trop peu nombreux pour être concluants.
            Il arrive à de grands félins de s’attaquer à l’homme mais l’homme n’a jamais constitué une proie classique pour eux. Même les requins blancs s’attaquent à l’homme surtout parce qu’il leur rappelle d’autres proies.

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    • martin // 09.09.2017 à 15h36

      Je comprends votre réserve et je la partage jusqu’à un certain point, mais jusqu’à un certain point seulement, car le modèle de diffusion des systèmes familiaux sur lequel s’appuie Todd n’est rien d’autre qu’un calque de celui des langues, qui est très bien validé. Cette validité se transmet parfaitement de l’un à l’autre.Bref, c’est « costaud ».

      Je répondais à Homère, bien sûr et non à lemoine

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      • Homère d’Allore // 09.09.2017 à 16h40

        « Calqué sur le modèle de diffusion des langues » »

        Sauf quand ça marche pas !

        Exemple: la langue basque est sans doute l’une des langues les plus anciennes parlées en Europe, bien avant l’expansion des langues indo-européennes.

        Donc, la famille basque devrait être nucléaire si l’on pense que l’antériorité est la règle

        Pas de chance, c’est une famille souche !

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    • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h24

      Je signale que selon Todd la famille souche (japonaise ou allemande) reste un type familial à la complexité limitée. La contradiction que vous pointez n’est donc qu’apparente.

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  • Un_passant // 09.09.2017 à 16h35

    Sa vision de la Chine me laisse perplexe, il oublie un peu vite que cette civilisation a 4000 ans et qu’elle redécouvre Confucius. Pour un philosophe et anthropologue porté sur la question de la famille, passer à côté de la pensée de Confucius, qui s’appuie sur la famille et son fonctionnement au sens large et justement de nouveau promu par la Chine, me semble pour le moins révélateur d’un occidentalo-centrisme problématique.

    Ce d’autant plus que nous sommes loin de valoir mieux que la Chine sur l’état de la famille et des perspectives de vieillissement de la population.

    Les USA ont un énorme problème de dette et de vieillissement de ses infrastructures (la Chine elle, est dans la même phase que les USA des années 60, autrement dit, elle construit), l’Allemagne peut craindre les conséquence d’un vieillissement de sa population qui n’est absolument pas mieux que la Chine, immigration ou pas et ses infrastructures sont saturées.

    L’UE étant à la remorque de l’Allemagne… hem…

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    • PierreH // 13.09.2017 à 15h55

      A voir s’ils redécouvrent plutôt le Confucius « originel » ou la doctrine confucéenne telle que formalisé par les autorités chinoises plusieurs siècles après sa mort. On appuie parfois de manière disproportionné sur l’aspect famille alors que ça m’a toujours semblé un exemple parmi d’autres chez Confucius.

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  • Akathriel // 09.09.2017 à 18h15

    Le manque d’originalité est assez flagrant…même le titre de son ouvrage s’inspire plus que de raison de Samuel Huntington « Who are you ? : the challenges to America’s national identity ».
    La problématique qui empêche Todd d’avancer au delà de ses prédécesseurs est son incapacité à dépasser ses présupposés idéologiques qui se manifestent ça et là au mépris même de sa propre grille d’analyse pourtant relativement solide. Grille de lecture qui le ferait tomber mécaniquement dans le politiquement incorrect et qui est très souvent gage d’une pertinence que le « parisianisme » semble ignorer.
    Si nous étions « taquins » nous objecterions que l’âge pourrait être un facteur décisif dans ce manque de « courage » ; là où ces premiers ouvrages s’opposaient clairement au mouvement idéologique dominant en mettant en exergue la puissance analytique de l’anthropologie, on ressent maintenant un conformisme assez désarmant au delà de quelques salves/polémiques, somme toute, peu importantes (la preuve en est, il est invité dans tous les médias).

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  • Opps’ // 09.09.2017 à 19h09

    Confirmation du commentaire de Jmk011

    Bieb sûr que Todd , quelque part est intéressant. Il a d’ailleurs l’art de nous appâter et nous surprendre avec des positions à contrecourant de la pensée unique , mais aussi de tous les courants qui croient penser en s’opposant à la pensée unique.
    Ensuite explications baroques et alambiquées parfois flamboyantes (toujours avec son faux air modeste et excité) .
    Même si parfois c’est bien vu et intéressant, ça peut être aussi carrément gratuit et effectivement sans démonstration probante, ou encore partir dans tout les sens suivant ses intuitions désordonnées, car quelque part il n’y a pas d’unité dans sa pensée. Ca fait aussi son charme

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  • theuric // 09.09.2017 à 20h14

    Je me souviens d’un généticien japonais qui avait expliqué que les samouraïs descendaient des aïnous, ce qui, bien sûr, avait généré maints cris au pays du soleil levant.
    Par nature, me semble-t-il, l’évolution va du simple au complexe, dès lors l’hypothèse de considérer les familles souches, soit les plus complexes, comme étant la résultante d’un processus évolutif de ce type me paraît logique.
    Bon, de ce livre je n’en suis qu’au début, mais de ces divers points qu’il soulève, tant en ce qui concerne la Grande-Bretagne, les U.S.A., l’U.E. comme de l’Allemagne, les événements montrent tout de même que ces centres explicatifs fonctionnent.
    Personnellement, je pense que nous sommes entrés dans une phase d’effondrement idéologique, où nous pouvons percevoir que, bon an mal an, les idéologies qui ont alimenté tout le XX° siècle se sont regroupés en un tout cohérent/incohérent que nous nommons néolibéralisme.
    C’est une autre grille de lecture explicative, s’il y en a d’autres, je suis à l’écoute.

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  • Kapimo // 09.09.2017 à 23h41

    La rédemption médiatique de Todd caractérisée par une avalanche d’interviews lénifiantes (même FranceQ s’y est mis), lui qui s’était fait flinguer dans les grandes largeurs, laisse penser qu’une partie de sa dernière production a tapé dans l’oeil des médiacrates.
    Est-ce parce-qu’il chante les louanges du monde Anglo-saxon, est-ce parce-qu’il prétend qu’il n’y a pas aujourd’hui d’atteinte à la liberté d’expression, ou est-ce parce-qu’il annonce qu’il va de toutes façons falloir accepter la fin de la Démocratie, qui serait quasi inéluctable?
    J’ai toujours trouvé la grande majorité de ses analyses excellentes, mais je suis très étonné par le retournement médiatique actuel le concernant (il était réduit à « Arret sur image » lors de la présidentielle), et par ce qui ressemble de sa part à un appel au renoncement.

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    • Kiwixar // 10.09.2017 à 01h53

      Todd fait la promotion de l’Otanie et dénigre les pays émergents, contre toute évidence économique et énergétique ou même humaine (peine de mort et massacres de Noirs aux US, et pas en Russie).

      L’alliance US-UE est vitale pour les US qui souhaitent éviter une union eurasienne, et est défendue par « tous les journalistes qui prennent leurs instructions de l’ambassade des Etats-Unis » (comme dit Melenchon). Pas étonnant alors que Todd soit revenu en odeur de sainteté.

      S’il se mettait à taper sur la Russie et à encenser Merkel, il deviendrait dans doute académicien ou ministre ou député.

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      • Kapimo // 10.09.2017 à 18h01

        Todd a toujours avec une grande constance dénoncé l’euro, et le danger d’une Europe Allemande. En ce sens, il a toujours été (et semble toujours être) de-facto anti-OTAN, l’UE n’étant que le pendant économique de l’OTAN (meme si l’Allemagne s’est éloigné des US économiquement). Le fait qu’il pense que les sociétés occidentales (Anglo-saxons et peut-etre France) sont en avance par rapport au reste du monde (Russie, Chine, Iran etc…) n’est pas contradictoire.
        Il analyse très bien la caractère anti-démocratique de la construction européenne.
        La question que je me pose est; dans quelle mesure les médiacrates sont-ils ravis de voir développer le point de vue selon lequel nous allons vers la fin de la démocratie (titre par ailleurs d’un bouquin de Todd en 2008)? espèrent-ils qu’un tel discours public porté par un intellectuel permettra de mieux faire passer la pilule?

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      • Emmanuel B // 11.09.2017 à 10h30

        Je vous signale qu’il y a dans son bouquin un très long développement accablant sur la question noire aux Etats-Unis. Il est même question de goulag atlantique. E. Todd est tout sauf manichéen. Il peut très bien soutenir que les EU ont une vitalité particulière à laquelle on aurait raison de s’accrocher sans se raconter aucune histoire angélique à leur sujet.

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  • Johann // 10.09.2017 à 03h57

    Refrain connu:
    Moïse: tout est lois.
    Jésus: tout est amour.
    Marx: tout est rapport de production.
    Freud: tout est sexe.
    Einstein: tout est relatif.

    A quoi il faudrait maintenant ajouter ET: tout est rapport de reproduction.

    Mouais, la famille nucléaire est selon moi la conséquence des rapports de production capitalistes avec un héritage: pour les uns le capital, pour les autres la perpétuation de la force de travail qui permet aux uns de continuer à s’engraisser.
    .

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  • Christian Gedeon // 10.09.2017 à 04h36

    Bon bref….ce sont les plus futés qui  » font l’histoire » et quand tu produis plus que ce dont tu as besoin,tu accumules et ceux qui accumulent le plus sont ceux aux commandes,donc les mecs ( parce qu’ils sont costauds)et chez les mecs certains accumulent plus que d’autres parce qu’ils sont plus forts…ok,et donc?

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    • PierreH // 13.09.2017 à 16h01

      Plus forts à quel niveau ? Ce ne sont pas les plus forts physiquement qui se retrouvent chefs, même dans des communautés où les rapports de force sont encore très violents, par exemple la mafia, ni les plus sanguinaires ou les meilleurs combattants. Ca demande des compétences sociales d’un certain type…

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  • Brian64 // 10.09.2017 à 08h27

    À mon avis Todd se trompe lourdement sur la Chine (bon j’aimerais bien lire son livre pour connaître ses arguments ), quoi qu’on pense de leur gouvernance, énormément d’argent à été investi dans les infrastructures et l’éducation, et la moitié des usines du monde sont chez eux, par conséquent une grande partie du savoir faire est chez eux. C’est un pays qui a également sur accumuler l’or, et qui au regard de son histoire n’a aucun complexe d’infériorité face aux occidentaux.

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    • Molina // 11.09.2017 à 10h59

      Son argument est simplement démographique : le sexe ratio est complétement détraqué en Chine. Donc la Chine aura des lendemains douloureux.

      Son autre argument est économique : La Chine est pieds et poings liés à l’Occident (et les US). L’Occident et les US sont en mauvaise posture, et le seul moyen pour eux de s’en sortir est de relocaliser leur production. Donc la Chine aura des lendemains douloureux.

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      • PierreH // 13.09.2017 à 16h08

        Il me semble clair que ça ne s’est jamais annoncé comme une promenade de santé pour la Chine depuis les années 80 et je pense que les cadres du PCC le savaient. En fait l’argument est vaseux car s’ils souffrent parce que nous tombons, tout le monde souffre donc ça n’est pas un problème exclusivement chinois dû à des particularités chinoises. De plus, si ça se gâte et que le commerce international en prend une claque avec replis sur soi, ils ont plein d’infrastructures et nous beaucoup moins qu’avant, sans compter certaines ressources naturelles importantes type terres rares. Selon vous, valait-il mieux qu’ils suivent leur développement des 35 dernières années ou qu’ils continuent à bêcher dans les rizières ???
        Pour le sex ratio en revanche ça va demander un pilotage délicat, c’est sûr…

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  • Vincent P. // 11.09.2017 à 00h00

    Dans :
    « Connais-toi toi même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux »,
    rien n’indique que l’humain soit séparé de quoi que ce soit.
    Pour le reste, toute souffrance découle de la peur de la mort, elle même induite par l’ignorance de ce que sont l’être et l’égo, donc la méconnaissance de soi.
    La famille ou l’État ne sont que des structures, et lorsqu’elles sont défaillantes, c’est qu’elles sont des miroirs de ce que nous refusons d’analyser en nous mêmes.
    Ainsi ici nous ne compostons plus, nous cachons nos vieux dans des mouroirs, nous n’avons pas le temps d’élever nos enfants et confions cette tâche à l’État (qui devrait seulement les instruire), nous démissionnons de notre responsabilité de citoyen en préférant rester des électeurs déçus, ou encore nous refusons la sérieuse hypothèse d’une civilisation globalisée ayant existé dans une période qu’il faudrait nommer comme « antédiluvienne ».
    L’histoire est une fable, et l’humain vit une farce. L’occidental lui, dort trop profondément pour considérer ce que le spirituel a de profondément politique, puisqu’en l’occurrence se connaître amène à accepter la responsabilité individuelle, ce qui induit moins de bêtise ou de suffisance, donc moins de drames!
    Mais bon, ça ne fait vendre ni du pétrole, ni des armes, ni de l’assurance-vie !

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  • clems // 16.09.2017 à 23h53

    La chine n’innove pas, la grande majorité des brevets d’innovation technologique sont encore déposés par les E.U, le Japon, l’UE (allemagne en tete). Elle n’invente rien. Difficile dans ces conditions de prendre un quelconque leadership mondial.

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