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2.novembre.20152.11.2015 // Les Crises

L’industrie des médias censure le rapport du Pentagone qui révèle le rôle des États-Unis dans la création de l’État Islamique. Par Jay Syrmopoulos

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Par Jay Syrmopoulos

Source : The Free Thought Project.com, le 02/06/2015

Dans un article répercuté à travers le monde, le journaliste primé la semaine dernière et chercheur docteur Nafeez Ahmed a révélé des informations ahurissantes sur la complicité américaine dans la création et l’ascension de l’État Islamique, ainsi qu’elles ont été trouvées dans un rapport des Services de Renseignements de la Défense (DIA) récemment déclassé.

Lisez l’article censuré par l’industrie des médias sur le rapport secret du renseignement américain révélant qui a réellement créé Daech http://www.middleeasteye.net/columns/pentagon-confirms-west-gulf-states-and-turkey-created-islamic-state-608321312

Le rapport du Pentagone dit que les pays occidentaux, du golfe et la Turquie avaient prévu l’émergence de l’État Islamique

Un rapport de l’intelligence américaine révèle que l’aide occidentale aux rebelles syriens a favorisé et encouragé la naissance de l' »État Islamique », ce que le Pentagone ne nie pas.

Une chose peut-être plus terrifiante que le rapport lui-même est que cette information a été occultée par tous les media grand public du monde.

Ce silence en dit long sur l’importance de cette information. Il illustre la complicité des média anglophones, en collusion avec les gouvernements, pour garder les populations dans l’ignorance de la violence de la realpolitik américaine.

J’ai discuté avec les journaux nationaux intéressés par cette réalité, ils conclurent que c’était trop ‘difficile’ d’en parler à un stade aussi tardif.

Ce rapport stupéfiant, daté d’août 2012, a prouvé que la croissance et l’expansion de Daech était un résultat direct des armes envoyées aux islamistes anti-Assad par les États-Unis, dans le cadre de leur objectif stratégique de renversement du régime d’Assad en Syrie.

Le rapport affirme que « les principales forces conduisant l’insurrection en Syrie » sont composées « des Salafistes, des Frères Musulmans, et d’al-Qaïda en Irak », et montre explicitement quels étaient les éléments qui donnaient vraiment son impulsion à l’insurrection.

Quoique les États-Unis aient gardé leur ligne officielle selon laquelle, en Syrie, seuls des rebelles modérés reçoivent des armes, des personnalités politiques, du candidat à la présidence Rand Paul déclarant que les « faucons » du Congrès étaient responsables de la montée de Daech au vice président Joe Biden affirmant (à partir de 1:30:00) qu’il n’y avait pas de « rebelles modérés » en Syrie, disent autre chose.

Ahmed déclare que « le document secret du Pentagone donne la confirmation extraordinaire que la coalition menée par les États-Unis contre Daech s’était réjouie trois ans auparavant de l’émergence d’une ‘principauté salafiste’ extrémiste dans la région, ce qui constituait un moyen d’affaiblir Assad. »

Dans un entretien avec Josh Cook de Truth In Media, Ahmed déclare :

« J’ai parlé à un des principaux journaux ici au Royaume-Uni et ce qui était intéressant c’est qu’ils étaient assez favorables à l’idée d’une enquête sur le sujet, mais qu’ils ne se sentaient pas en état de la réaliser. On ne les a pas non plus dissuadés de la publier. Le journaliste auquel j’ai parlé est un journaliste expérimenté, pour lequel j’ai beaucoup de respect, et il était très intéressé par ce que je lui disais. Il m’a écouté intensément – je pouvais vraiment sentir sa peur, que je n’aurais pas dû parler de ça, les choses allaient trop loin – le document est-il vraiment solide ? Il n’était pas confiant.

« Il y a, je pense, comme une acceptation tacite dans les média grand public, qu’il y a certaines choses que nous ne sommes pas autorisés à dire. En l’occurrence l’idée que quelque chose d’aussi abject que Daech ait vraiment pu être prévu ou favorisé délibérément, c’est ce que le rapport implique assez clairement.

« C’est presque trop », a t-il dit. Ça va à l’encontre de tant de choses que l’on considère comme acquises. Tant de suppositions sur la sorte de suprématie, non seulement américaine, mais de tout l’Occident, et sur la bienveillance de notre gouvernement assurant que nous ne ferions jamais de pareilles choses… C’est un grand saut. »

« D’une certaine manière je pense que les journalistes ont peur et s’inquiètent de repousser les limites à un tel point. Il est préoccupant que règne un silence absolu sur cette question, spécialement dans les médias anglophones. Ce qui pose de vraies questions sur ce qui se cache derrière ce silence. »

Les gens ont le droit d’être informés des agissements d’un gouvernement qui agit en leur nom et la presse a le devoir de dévoiler ce qui est intentionnellement caché au public par ceux qui sont au pouvoir.

Lorsque la presse a peur ou est complice en cachant ces faits au public américain, alors nous, en tant que nation, courons de bien plus grands dangers que tout ce que peut représenter Daech.

S’il vous plaît partagez cet article afin d’aider à ce que cette information vitale soit connue du plus de personnes possible, car les gens ont le droit de savoir ce que leur gouvernement entreprend en leur nom.

Ecoutez l’interview complète avec le Dr Nafeez Ahmed ci-dessous.

Joshua Cook Interviews Investigative Journalist Dr. Nafeez Ahmed On DIA Report And Media Cover – Up

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


Un rapport du Pentagone prédisait que le soutien des Occidentaux aux rebelles islamiques créerait l’État Islamique (Daech) par Naafez Ahmed

Par Naafez Ahmed

Source : Medium, le 22/05/2015

La coalition anti-Daech a soutenu sciemment des extrémistes violents afin d’isoler Assad et de renverser l’expansion chiite.

Un cabinet d’avocats proche des conservateurs, Judicial Watch, a obtenu la déclassification d’un document secret du gouvernement américain qui démontre que les Occidentaux se sont alliés délibérément avec al-Qaïda et avec d’autres groupes extrémistes pour renverser le dictateur syrien Bachar al-Assad.

Le document révèle qu’en collaboration avec les pays du Golfe et la Turquie, les Occidentaux ont délibérément soutenu des groupes islamistes violents afin de déstabiliser Assad, et que ces « sponsors » voulaient la création d’une « Principauté Salafiste » pour « isoler le régime syrien ».

D’après ce document, déclassifié depuis peu, le Pentagone avait anticipé l’émergence probable de l’État Islamique en tant que conséquence directe de cette stratégie et mis en garde sur le risque de déstabilisation de l’Irak. Bien que le soutien à l' »opposition syrienne » – qui inclut al-Qaïda en Irak – par les Occidentaux, les pays du Golfe et la Turquie ait été pressenti comme susceptible de provoquer l’émergence d’un « État Islamique » en Irak et en Syrie (ISIS), ce document ne fait nulle part état d’une quelconque décision pour arrêter cette politique de soutien aux rebelles syriens. Au contraire, l’émergence d’une « Principauté Salafiste » affiliée à al-Qaïda est décrite comme une opportunité stratégique pour isoler Assad.

Hypocrisie

Ces révélations contredisent la ligne officielle des gouvernements occidentaux en ce qui concerne leur politique en Syrie et soulèvent des questions quant au soutien secret par les Occidentaux à ces groupes extrémistes violents à l’étranger, alors qu’ils utilisent la peur du terrorisme pour justifier l’instauration de la surveillance de masse excessive et la réduction des libertés individuelles dans leurs pays.

Parmi la liasse de documents obtenus par Judicial Watch, et ce au terme d’une bataille juridique, dévoilée plus tôt cette semaine, figure celui émanant de la DIA [Defense Intelligence Agency, Agence du renseignement de la Défense, NdT] classé « secret » du 12 août 2012.

La DIA produit des synthèses de renseignements destinées aux planificateurs, aux responsables politiques et pour les opérations du ministère de la Défense américain et à la communauté du renseignement.

Jusqu’ici, les médias se sont concentrés sur le fait que l’administration Obama était forcément au courant que les rebelles syriens recevaient des armes du bastion terroriste libyen.

Quelques journaux ont parlé de cette prédiction propre à la communauté américaine du renseignement concernant l’émergence de ISIS. Jusqu’à présent, aucun n’a exposé les faits détaillés et troublants qui montrent comment les Occidentaux ont sciemment encouragé cette rébellion sectaire dirigée par al-Qaïda.

Charles Shoebridge, un ancien agent du renseignement de l’armée britannique et de la police anti-terroriste londonienne, a déclaré :

« Étant donné la tendance politique de l’association qui a obtenu ces documents, il n’est pas surprenant de constater que toute la communication qu’on leur a accordée jusqu’à aujourd’hui concerne leur tentative d’embarrasser Hillary Clinton à propos de l’attaque du consulat américain à Benghazi en 2012. Pourtant, ces documents-là ont suscité bien moins de publicité alors qu’ils posent des questions cruciales a propos des gouvernements et des médias de l’Ouest, et sur leur soutien à la rébellion en Syrie. »

Les Islamistes occidentaux

Le document de 2012 récemment déclassifié par la DIA confirme que le composant principal des forces rebelles anti-Assad à ce moment (2012) sont les insurgés islamistes affiliés à des groupes qui conduiront à l’émergence de ISIS. Malgré tout, ces groupes continueront de recevoir le soutien des militaires occidentaux et de leurs alliés régionaux.

Notant que « les Salafistes (sic), les Frères Musulmans et AQI [al-Qaïda en Irak] sont les principales forces dirigeant l’insurrection en Syrie », le document dit aussi : « l’Ouest, les pays du Golfe et la Turquie soutiennent l’opposition, alors que la Russie la Chine et l’Iran « soutiennent le régime » [de Assad].

Le document de 7 pages de la DIA établit que al-Qaïda en Irak (AQI), précurseur de « l’État Islamique en Irak » (ISI), qui est devenu « État Islamique en Irak et Syrie », « soutient l’opposition syrienne depuis le début, idéologiquement et à travers les médias. »

Le rapport du Pentagone resté secret jusqu’alors notait que « l’émergence de l’insurrection en Syrie » a pris une « direction de plus en plus sectaire », attirant le soutien de « puissances sunnites tribales » dans la région.

Dans un paragraphe titré « Futures hypothèses sur la crise » le rapport de la DIA prédit que tant que le régime d’Assad survivra, conservant le contrôle du territoire, la crise continuera à croitre vers une guerre par procuration » (« proxy war »).

Le document recommande aussi la création de « zones de sécurité assurées par la communauté internationale, similaires à ce qui s’est établi en Libye à Benghazi, choisi pour abriter le centre de commandement du gouvernement temporaire. »

En Libye, des rebelles anti-Kadhafi, la majorité étant affiliée à al-Qaïda, étaient protégés par ces zones de sécurité de l’OTAN (autrement dénommées « zones d’exclusion aérienne »).

« Sponsors cherchent entité ISIS »

Néanmoins, « les pays Occidentaux, les États du Golfe et la Turquie soutiennent les efforts « des forces d’opposition syriennes » qui luttent pour « contrôler les zones orientales (Hasaka et Der Zor), adjacentes aux provinces de l’Ouest irakien (Mosul et Anbar) » :

« … il y a la possibilité d’établir une Principauté Salafiste déclarée ou non déclarée en Syrie orientale (Hasaka et Der Zor) et ceci est exactement ce que les puissances qui soutiennent l’opposition veulent, pour isoler le régime syrien, qui est considéré comme un prolongement stratégique pour l’expansion Chiite (l’Irak et l’Iran). »

Le document secret du Pentagone fournit ainsi la confirmation extraordinaire que la coalition menée par les États-Unis combattant actuellement ISIS, avait il y a trois ans accueilli l’apparition d’une « Principauté Salafiste » extrémiste dans la région comme une façon de fragiliser Assad et de bloquer l’expansion stratégique de l’Iran. D’une façon cruciale, l’Irak est considéré comme une partie intégrante de cette « expansion chiite. »

L’établissement d’une telle « Principauté Salafiste » en Syrie orientale, affirme le document de la DIA, est « exactement » ce que « les puissances qui soutiennent l’opposition [syrienne] veulent. » Plus tôt, le document décrit à plusieurs reprises ces « puissances » comme « l’Ouest, les pays du Golfe et la Turquie. »

Plus loin, le document révèle que les analystes du Pentagone étaient parfaitement conscients des risques sinistres de cette stratégie, pourtant ils ont continué.

L’établissement d’une telle « Principauté Salafiste » en Syrie orientale, selon eux, créerait « les conditions idéales pour que AQI retourne dans ses vieilles bases de Mosoul et Ramadi. » L’été dernier, ISIS a conquis Mosoul en Irak et ce mois-ci vient aussi de prendre le contrôle de Ramadi.

Une telle entité quasi-étatique fournira :

« … un élan renouvelé de la possibilité d’unifier le jihad parmi les Sunnites d’Irak et de Syrie et le reste des Sunnites dans le monde arabe contre ce qu’il considère leur ennemi. ISI pourrait aussi déclarer un État Islamique par son union avec d’autres organisations terroristes en Irak et la Syrie, qui créera un grave danger pour l’unité de l’Irak et la protection de son territoire. » Ce document (DIA 2012) est un Rapport d’actualisation du Renseignement (IIR), pas une « Evaluation finale du renseignement » établie, mais son contenu est contrôlé avant la distribution. Le rapport a été distribué partout dans la communauté du renseignement des USA, y compris au Département d’État, à l’État-major, au ministère de la Sécurité Intérieure, la CIA, au FBI, parmi d’autres agences.

En réponse aux nombreuses questions sur sa stratégie, le gouvernement anglais a simplement nié toute connaissance du rapport du Pentagone révélant le soutien délibéré par les Occidentaux aux groupes violents extrémistes en Syrie. Un porte-parole des affaires étrangères a dit :

« al-Qaïda et ISIL sont des organisations terroristes proscrites. Le Royaume-Uni s’oppose à toutes les formes de terrorisme. AQ et ISIL et leurs filiales représentent une menace pour la sécurité nationale du Royaume-Uni. Nous prenons part militairement et politiquement à la coalition qui combat ISIL en Syrie et en Irak, et nous travaillons avec nos partenaires internationaux pour contrer la menace par AQ et autres groupes terroristes de la région. En Syrie nous avons toujours soutenu les groupes modérés qui s’opposent à la tyrannie d’Assad et à la brutalité des extrémistes. »

La DIA n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

Adéquation stratégique pour un changement de régime

Analyste des enjeux de sécurité, Shoebridge, qui a enquêté sur le soutien par les Occidentaux aux groupes islamiques terroristes en Syrie depuis le début de la guerre, a montré que le rapport secret du Pentagone recèle des contradictions flagrantes au cœur même des déclarations officielles.

« Depuis les premières années de la crise en Syrie, les gouvernements américain et anglais et presque tous les principaux médias occidentaux ont présenté les rebelles en Syrie comme modérés, libéraux, laïques, démocratiques, et donc méritant le soutien des Occidentaux. Etant donné que ces documents décrédibilisent le bien fondé de ces affirmations, le fait que maintenant ces médias n’en rendent pas compte, malgré leur immense importance, est significatif. »

D’après Brad Hoff, un ancien Marine engagé lors des premières années de la guerre en Irak, l’un des premiers intervenants après le 11 septembre au quartier général des Marines à Quantico de 2000 à 2004, le rapport du Pentagone tout juste sorti contient un incroyable aveu :

« Le renseignement américain avait prédit l’émergence de l’État Islamique en Irak et au Levant (ISIL ou ISIS) mais au lieu d’identifier clairement le groupe en tant qu’ennemi, le rapport définit ce groupe terroriste comme faisant partie du dispositif stratégique américain. »

Hoff, rédacteur en chef de « Levant Report » – journal en ligne animé par des éducateurs, professeurs résidant au Texas et ayant une expérience directe du Proche-Orient – remarque que le rapport de la DIA établit que l’émergence d’une telle entité politique extrémiste salafiste dans la région constitue un « outil pour changer le régime en Syrie ».

Le rapport de la DIA montre, dit-il, que l’émergence de ISIS n’a été rendue possible que dans le contexte de l’insurrection syrienne – « Aucune mention n’est faite du retrait des troupes américaines d’Irak, évènement catalyseur pour l’émergence de l’État Islamique, et qui fait l’objet d’une polémique entre d’innombrables politiciens et autres pontes. » Le rapport démontre que :

« L’instauration d’une ‘Principauté Salafiste’ dans l’est de la Syrie est ‘exactement’ ce que souhaitent les puissances extérieures (les occidentaux, les pays du Golfe et la Turquie) soutenant l’opposition et ce pour affaiblir le gouvernement Assad. »

L’émergence d’un quasi État Salafiste qui pourrait se développer en Irak, fracturant le pays, était donc clairement prévu par le renseignement américain comme probable – mais néanmoins stratégiquement utile – et constitue la contrepartie négative de l’engagement des Occidentaux afin d' »isoler la Syrie ».

Complicité

Des observateurs critiques de la stratégie conduite par les États-Unis dans la région n’ont cessé de soulever des questions quant au rôle des alliés occidentaux fournissant un soutien considérable aux groupes islamistes terroristes pour déstabiliser le régime Assad.

Il est communément admis que le gouvernement américain n’avait pas une compréhension suffisante de l’origine des groupes rebelles anti-Assad, qui étaient supposés être contrôlés et scrupuleusement sélectionnés afin que seuls les « modérés » soient soutenus.

Cependant, le rapport du Pentagone récemment révélé prouve sans ambiguïté que des années avant que ISIS ne lance son offensive en Irak, le renseignement américain était parfaitement conscient que les militants islamistes constituent le cœur de l’insurrection sectaire syrienne.

Malgré cela, le Pentagone a continué à soutenir l’insurrection islamiste, même en sachant que cela provoquerait probablement l’établissement d’un bastion salafiste extrémiste en Syrie et en Irak.

Shoedbridge m’a dit, « Les documents montrent que non seulement le gouvernement américain connaissait au moins depuis août 2012 la nature extrémiste résultant de la rébellion en Syrie » – soit l’émergence de ISIS – « mais que ceci était considéré comme un atout pour les affaires étrangères des États-Unis. Ce qui suppose aussi de consacrer des années d’efforts afin de tromper délibérément l’opinion publique occidentale, via la complaisance médiatique, qui firent croire que l’opposition syrienne est majoritairement ‘modérée’. »

Annie Machon, une ex-agente du renseignement au MI5 qui avait vendu la mèche dans les années 90, révélant que le MI6 avait financé al-Qaïda pour tuer l’ancien dirigeant Kadhafi, a commenté ces révélations :

« Ce n’est pas une surprise pour moi. Dans chaque pays il existe plusieurs agences de renseignement qui s’affrontent pour des objectifs différents. »

Elle a expliqué que l’opération du MI6 en Libye en 1996, qui provoqua la mort de civils innocents, « s’est déroulée au moment précis où le MI5 montait une nouvelle section chargée d’enquêter sur al-Qaïda. »

Machon a ajouté que cette stratégie s’est répétée à grande échelle lors de l’intervention de l’OTAN en 2011 en Libye où la CIA et le MI6 :

« … soutenaient ces mêmes groupes libyens qui provoquèrent la faillite de l’État, des meurtres de masse, l’exode et l’anarchie. Donc l’idée selon laquelle des personnes provenant de l’institution militaire et du renseignement américain auraient empêché le développement de ISIS après qu’ils eurent échoué à faire intervenir l’OTAN une nouvelle fois fait partie d’un modèle bien établi. Et ils restent indifférents à l’ampleur des souffrances humaines provoquées, considérées comme faisant partie du jeu. »

Diviser pour mieux régner

Plusieurs membres du gouvernement américain ont avoué que leurs alliés les plus proches dans la coalition anti-ISIS financent des groupes extrémistes islamistes violents, groupes faisant maintenant partie intégrante d’ISIS.

Joe Biden, actuel vice-président US, a admis il y a tout juste un an que l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Qatar et la Turquie avaient fourni des centaines de millions de dollars aux rebelles islamistes en Syrie, et que ceux-ci se sont métamorphosés en ISIS.

Mais il a refusé d’admettre ce que ce document confidentiel du Pentagone prouve – à savoir que l’entière stratégie était dirigée, appliquée et contrôlée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, Israël et d’autres puissances occidentales.

La stratégie paraît correspondre au scénario annoncé récemment par un rapport de la Rand Corp commandité par l’armée américaine.

Le rapport, publié 4 ans avant celui de la DIA, appelé « Profiter du conflit entre Chiites et Sunnites en prenant parti pour les régimes sunnites conservateurs de façon décisive et en travaillant avec eux et contre tous les mouvements chiites dans le monde musulman. »

Les États-Unis auraient besoin de contenir « la puissance iranienne » dans le Golfe « en renforçant les régimes traditionnels sunnites comme l’Arabie Saoudite, l’Égypte et le Pakistan. » Simultanément les États-Unis doivent maintenir « une relation forte et stratégique avec le gouvernement irakien Chiite » malgré son alliance avec l’Iran.

Le rapport RAND confirma que la stratégie du « Diviser pour Régner » était déjà à l’œuvre, « créant des divisions dans le camp jihadiste. De nos jours cette stratégie s’applique à nouveau en Irak au niveau tactique. »

Le rapport relève que les USA ont conclu une « alliance provisoire »avec des groupes de rebelles nationalistes affilés à al-Qaïda – qui les ont combattus pendant quatre ans – par la fourniture d’armes et de financement. Bien que ces nationalistes « aient coopéré avec al-Qaïda contre les forces US », ils sont maintenant soutenus pour exploiter « la menace commune qu’al-Qaïda fait maintenant peser sur tout le monde. »

Le document DIA 2012, cependant, démontre plus loin que, tout en payant d’ex-membres d’al-Qaïda en Irak prétendument renégats pour justement combattre al-Qaïda, les gouvernements occidentaux armaient dans le même temps les insurgés d’al-Qaïda en Syrie.

La révélation d’un document interne des renseignements US selon lequel la coalition menée par les États-Unis, supposée combattre « l’État islamique » aujourd’hui, a sciemment permis l’émergence d’ISIS, soulève des questions troublantes sur les récents efforts du gouvernement pour justifier l’extension des mesures anti-terroristes.

A l’aube de la montée d’ISIS, de nouvelles mesures intrusives pour combattre l’extrémisme, comprenant la surveillance de masse, un plan orwellien de « prévention des risques » et même le projet d’autoriser les gouvernements à censurer les stations de radio, sont mis en place des deux côtés de l’Atlantique. Sont ainsi ciblés, de manière disproportionnée, les activistes, les journalistes et les minorités ethniques, particulièrement les minorités musulmanes.

Et pourtant le nouveau rapport du Pentagone révèle que, contrairement aux affirmations des gouvernements occidentaux, la cause fondamentale de la menace est la conséquence de leur politique profondément inepte consistant à financer secrètement le terrorisme islamique pour des objectifs géopolitiques douteux.

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Nerouiev // 02.11.2015 à 07h07

Au moins la Russie était bien renseignée et a agi en conséquence : il n’y a effectivement pas de modérés et de non modérés à quoi Poutine rajoute « avez-vous conscience de tout ce que vous avez fait ? » En tout cas chapeau pour ce document qui remet les pendules à l’heure, quelle triste fin de règne pour Fabius entre autres !

34 réactions et commentaires

  • atanguy // 02.11.2015 à 02h52

    Quelqu’un peut me donner un lien pour lire directement l’original de ce rapport?

      +9

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  • JLV // 02.11.2015 à 04h07

    Au moins pour Saddam Hussein, ils s’étaient un peu embêtés à mentir sur des armes de destruction massive. Aprés pour Assad et Kadafi, ils se sont même pas embétés à chercher des raisons. Juste financer des djihâdistes et c’est bon.

      +53

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  • Cupidon // 02.11.2015 à 05h24

    Les locaux ne veulent pas faire le jihad, pas de problème, on leur envoie nos rai-ka qui connaissent à peine l’islam, mais ont une haine de tout et sont contents d’aller au casse-pipe…

      +10

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  • Astatruc // 02.11.2015 à 06h24

    « Le terrorisme, c’est une affaire d’Etat: ce sont des Etats qui se livrent une guerre pour le pouvoir et qui règlent leurs comptes personnels sur le dos des civils qui meurent et qui sont les victimes de tous ces attentats.  »

    https://wikileaksactu.wordpress.com/tag/financement-dal-qaida-par-la-cia/

      +41

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  • Nerouiev // 02.11.2015 à 07h07

    Au moins la Russie était bien renseignée et a agi en conséquence : il n’y a effectivement pas de modérés et de non modérés à quoi Poutine rajoute « avez-vous conscience de tout ce que vous avez fait ? » En tout cas chapeau pour ce document qui remet les pendules à l’heure, quelle triste fin de règne pour Fabius entre autres !

      +74

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    • Chris // 02.11.2015 à 12h36

      A propos de Fabius, Syrie…
      17 oct. 2015 – L’UE a-t-elle une politique étrangère ? Jacques Sapir et Jacques Myard à Sciences Po
      https://www.youtube.com/watch?v=3dIZiTTzre8&feature=youtu.be
      Ukraine, Sahel, Moyen-Orient… Des foyers de conflit ont éclos dans toutes les périphéries de l’Union européenne ces dernières années. Face à la montée des périls, la réaction de l’UE fait l’objet de nombreuses polémiques: inexistante car divisée pour les uns, instrument agressif de Washington pour les autres… Partisans et opposants d’une politique étrangère commune y ont trouvé de quoi confirmer leurs positions préalables.

      Commentaire sur l’influence US en UE : minute 53
      Infos sur la crise syrienne : 1h03 et 1h27
      « Deach est une société par actions où pas mal de gens ont mis beaucoup de fric ! »

      Un commentaires sur la Grèce qui m’a interpellée : 1h22

        +14

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    • Alfred // 02.11.2015 à 14h35

      D’accord sur tout sauf sur la fin. Quel qu’un à du parler de Fabius dans les mêmes termes que vous à l’époque du sang contaminé et il est toujours là. Il n’y aura de fin de règne pour les salauds que lorsque la colère se matérialisera en foule lynchante. C’est pas pour demain. Il a le temps de pourrir encore son environnement proche et lointain.

        +31

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  • Farah // 02.11.2015 à 07h41

    Qu’est ce qu’il y a d’étonnant ? De l’hémisphère nord à l’hémisphère sud; des bébés aux mémés et en passant par les gogos de tout âge plus personne ne croit à l’existence d’une presse libre. Et ce constat est valable partout et pour tout le monde.

      +28

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  • Igor // 02.11.2015 à 07h59

    Est ce que Charlie hebdo va t’il en faire sa une, quelque part ils sont les premiers concernés?

      +20

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    • TuYolPol // 02.11.2015 à 09h31

      C’est un article du 2 juin. En novembre, qui s’en est saisi ?
      Où sont les journalistes ?

        +13

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      • Eric83 // 02.11.2015 à 10h30

        Les lecteurs de ce site ou de médias dits « alternatifs » ont conscience de la désinformation organisée par les gouvernements et les médias aux ordres pour cacher la responsabilité des USA et de leurs vassaux atlantistes dans le soutien et le développement de l’EI et d’Al Qaïda. Je pense, malheureusement, que la plupart des citoyens ignorent cela.

        Imaginez-vous une seconde la Une d’un journal titrant  » Le gouvernement français comme d’autres gouvernements occidentaux ont participé au soutien, au développement et à l’armement de l’EI, Al Qaïda…depuis plusieurs années dans le seul but d’obtenir des changements de régimes, « pro-sunnites » ?

        Les risques d’une « révolution » en France seraient, à mon avis, importants. Quel média MSM oserait en prendre la responsabilité ?

          +24

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        • Alfred // 02.11.2015 à 19h11

          Ils « osent » bien prendre la « responsabilité » de mentir et de faillir à leur mission annoncée en façade.
          Le seul risque que prendrait un média important à sortir cela serait celui de survivre quand les autres mourront ou du moins de donner le change plus longtemps (se refaire une vertu). Le risque est grand de se taire: un jour même les derniers des lobotomisés ne les écouteront plus.

            +6

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        • Subotai // 03.11.2015 à 17h14

          Quand comprendra-t-on qu’on est en guerre
          Que c’est une guerre de prédation
          Et que la propagande de guerre ne peut donc pas s’embarrasser de la vérité!
          Bon sang!

            +4

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  • Alin Javier Hannier // 02.11.2015 à 10h03

    l est vrai que l’on ne peut pas aborder tout dans un article ( qui mériterait d’être accompagné d’un lexique) , mais à se concentrer sur les responsabilités et épisodes de guerre, on perd celui des enjeux qui selon certains auteurs est le contrôle du pétrole. Si l’on pouvait en savoir plus sur la question on aurait une vision plus claire des véritables enjeux . Non?

      +4

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  • languedoc30 // 02.11.2015 à 10h38

    Les EU sont capables du pire, pas occasionnellement mais en permanence, pour garder leur leadership, tout le monde le sait, mais la servilité et la complicité des médias occidentaux dépassent l’entendement. Sait-on si dans certains pays hostiles aux EU ce rapport a été publié, j’ai du mal a croire à un silence planétaire sur cette saloperie.

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  • SanKuKai // 02.11.2015 à 11h39

    C’est drole, pas plus tard que Noel 2014, au repas de famille, quand j’ai sorti que les US avaient créé Daesh (en me basant sur les infos en provenance d’Investig’Action), j’ai eu droit a mon sobriquet habituel de « Complotiste ».
    Vivement Noel prochain 🙂

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  • bluetonga // 02.11.2015 à 12h11

    Ce texte fait donc référence à un document désormais libre d’accès, contenant une information capitale : la Maison Blanche a voulu l’État Islamique et s’est appliquée à rassembler les conditions pour qu’il naisse et prospère.

    Donc, les décapitations scénarisées, les exécutions de masses, les noyades, crucifixions, les prisonniers brûlés vifs ou enterrés vivants, les femmes (parfois des petites filles) violées, les ethnies rivales réduites en esclaves, toutes ces atrocités perpétrées par ces joyeux drilles barbus et enturbannées ont été sponsorisées par l’administration américaines et par ses caniches européens. Et tout ça dans le but final de s’assurer de la mainmise sur les ressources énergétiques du Proche et Moyen-Orient au seul profit des big corporations occidentales, et de maintenir les barbares non occidentaux dans la géhenne du sous-développement – et par la même occasion les gueux occidentaux le groin dans la mangeoire.

    Mais tout à coup, la vérité éclate! Coup de théâtre! Scoop! Indignation! Rébellion! Révolution!

    Eh ben non, un grand silence assourdissant, les MSM se jetant courageusement sur le couvercle de la marmite pour empêcher les fuites. Motus et bouche cousue. Degré intégrité zéro. On va continuer à raconter des contes de fées avec des méchants barbus sanguinaires qui veulent nous priver de notre liberté et de notre mode de vie, et notre protecteur, c’est l’Oncle Sam qui nous aime et qui nous veut du bien, et qui si il est obligé parfois de nous mentir et de nous punir, c’est toujours parce qu’ils nous aime.

    La même dynamique qu’une famille avec un père violent et pédophile. La loi du silence, victimes et témoins compris, qui, n’osant se révolter, finissent par trouver ça normal. On en est là, avec l’oncle Sam. On subit, on l’entend mentir chaque jour comme un arracheur de dent, et on trouve encore des gens autour de nous, et non des moindres, pour s’efforcer d’y croire.

    Pour l’anecdote, les conclusions du rapport ont été parfaitement corroborées par l’ancien directeur de la DIA, Michael Flynn, lors d’une interview à Al Jazeera au début août.

    http://levantreport.com/2015/08/06/former-dia-chief-michael-flynn-says-rise-of-islamic-state-was-a-willful-decision-and-defends-accuracy-of-2012-memo/

    Flynn stipule très clairement qu’il y a eu une volonté de l’administration américaine de voir se développer un État Islamique radical en Irak et en Syrie, et comme le journaliste essaye d’atténuer la fermeté de ses propos, il le corrige et insiste :

    Hasan: So the administration turned a blind eye to your analysis? (Ainsi, l’administration a fermé les yeux sur votre analyse?)
    Flynn: I don’t know that they turned a blind eye, I think it was a decision. I think it was a willful decision. (Je ne sais pas s’ils ont fermé les yeux, je pense qu’ils ont pris une décision. C’était une décision délibérée).

    Non, l’administration n’a pas fermé les yeux. Elle a tenu compte du rapport, précisément. Ceux qui ferment les yeux, ce sont les journalistes MSM. Des taupes, miro, et qui grattent dans le noir. S’ils avaient une once de courage, d’intégrité, ils changeraient leurs gros titres, ils changeraient nos opinions publiques, et ils mettraient un terme à cette mascarade. Mais le courage, ça ne s’apprend pas à l’école de journalisme.

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    • languedoc30 // 02.11.2015 à 15h24

      Tout à fait d’accord avec vous. Puisque l’EI est leur création, les EU doivent être tenus responsables de toutes les horreurs perpétrées par ces détraqués.

      Au sujet de l’A321 qui s’est écrasé dans le Sinaï, Poutine vient de déclarer: « …il faut tout faire pour dresser un tableau objectif de ce qui s’est passé, pour que nous sachions ce qui est survenu et réagissions en conséquence ».

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      • anne jordan // 06.11.2015 à 16h11

        faut il comprendre de la déclaration de Poutine que les soupçons de Russes se portent vers bien d’autres responsables que Daesh et qu’avec sa prudence habituelle , il préfère suggérer avec une légère menace sous entendue ?

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  • kinimodo // 02.11.2015 à 12h29

    Une info qui demande sans doute quelques vérifications
    Selon Wikileaks, Mc Cain et Saakachvili projeteraient un falseflag en faisant abattre un avion américain en Syrie pour en accuser les Russes.

    Il s’agirait de l’enregistrement d’une conversation entre Mikhaïl Saakachvili (gouverneur de la région d’Odessa, ancien président de la Géorgie), Anton Gerashchenko (conseiller du ministre de l’intérieur ukrainien), David Kezerachvili (ancien chef de la police financière et ex-ministre de la défense de la Géorgie) et Ramzan Machelikashvili (cousin de Ruslan Machelikachvili, commandant de Daech).

    Lien Wikileaks en Russie
    http://wikileaks.center/index.php/entry/saakashvili-i-makkejn-khotyat-stolknut-ssha-i-rf-v-sirii-gruzinskie-zenitchiki-uzhe-v-latakii-pzrk-avakov-dostavil-iz-ukrainy
    une mauvaise traduction en français :
    http://www.microsofttranslator.com/bv.aspx?from=&to=fr&a=http%3A%2F%2Ffortruss.blogspot.fr%2F2015%2F10%2Fukrainian-wikileaks-mccain-and.html

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  • Jacko // 02.11.2015 à 13h31

    “C’est presque trop”, a t-il dit. Ça va à l’encontre de tant de choses que l’on considère comme acquises. Tant de suppositions sur la sorte de suprématie, non seulement américaine, mais de tout l’Occident, et sur la bienveillance de notre gouvernement assurant que nous ne ferions jamais de pareilles choses… C’est un grand saut.”

    J’aime bien le « presque » 🙂

    Quand la vérité est trop grosse à dire, ça fait peur, par contre quand il s’agit du mensonge, là, pas de problème, il peut être énorme. « Plus c’est gros, et mieux ça passe » comme dirait notre Chirac national : https://www.youtube.com/watch?v=tnGOS3F2c5E

    On en est à une énième version de la Stratégie du choc (relire le bouquin et revoir le film).
    Les médias (qui portent bien leur nom finalement, « medias », intermédiaires pour protéger l’écran de fumée et faire avaler des couleuvres) ne s’intéressent qu’à l’écume – ouh, les méchants terroristes ! – et jamais aux causes et aux origines : contrôle géopolitique, contrôle de l’énergie et des richesses des pays en guerre, fabrication d’un vilain méchant pour faire passer certaines lois en interne, création de débouchés pour le complexe militaro-industriel…
    J’ai toujours été halluciné par la facilité avec laquelle les médias français ont commencé à parler de Daesh comme s’il était sorti du sable d’un coup d’un seul, comme une sorte de génération spontanée !

    Merci pour ce site et ses articles, toujours rafraichissant, même si ça file parfois un beau bourdon.

    ***Jacko***

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  • Renaud 2 // 02.11.2015 à 14h02

    Merci beaucoup pour cet article. Pour ceux qui doutaient encore de l’implication des US et vassaux occidentaux dans la crise syrienne, je ne vois rien d’autre que la foi pour prétendre le contraire. Les sources sont solides. L’évocation de la RAND corporation à ce titre est importante. C’est le « think tank » officiel du complexe militaro-industriel. Ils savaient très bien dans quoi ils s’engageaient.
    Il y a un travail de deuil à faire quand on passe de l’insouciance mainstream au véritable savoir, étayé par des sources sérieuses, mais cela est finalement libérateur. On comprend mieux les tenants et aboutissants, et surtout jusqu’où sont prêts à aller certains…

      +12

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  • Xavier // 02.11.2015 à 15h39

    Cela montre que le système (géo-économico-politique) est au bord du précipice :

    – besoin d’actions de plus en plus énormes pour que les dettes des pays occidentaux soient surpassées par l’instabilité ailleurs empêchant les redéploiements des capitaux : en clair, on n’est absolument pas dans un monde libéral car sinon les faillites prédites par les éconoclastes se réaliseraient !

    – pour nos dirigeants, ce précipice est assimilé aux années 30, ce qui, selon eux, légitime toute action pour éviter ce « retour ».

    Ce qu’il est difficile de faire, c’est la part des choses entre ceux qui pensent essayer de réagir et ceux qui préparent ce chaos.

    On en revient comme toujours à la notion de complot ou d’incompétence.

    Mais en même temps on voit bien que c’est un enchainement systémique qui parait pour les politiques « inexorables » et qu’ils pensent « accompagner », sauf qu’ils omettent de prévenir les peuples, et c’est finalement une faute démocratique et le début d’un complot car taire c’est conserver l’information entre qq uns et donc organiser à qq uns contre d’autres… On n’est pas loin de la notion de complot.

      +11

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  • willie // 02.11.2015 à 15h43

    Nous devons constituer des groupes de résistants aux mensonges journaliers des journalistes,en faisant le guet devant leur domicile,en les empêchant d’aller à leur lieu de travail,en commençant avec ceux de France Inter,nôtre radio,P.Cohen,B.Guetta etc,qui monopolisent lees opinions depuis 20 ans.

      +9

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  • Popa // 02.11.2015 à 15h53

    Je me souviens juste pour ma part du commentaire du chef d’état major US qui cherchait des talibans « modérés » en Afghanistan en 2001 : « Les plus modéré qu’on a trouvé étaient ceux qui lapidaient les femmes seulement avec des petites pierres. »
    Ceci dit, on comprends tout de suite mieux la bavure actuelles : inutile de chercher un modéré dans un mec qui veut appliquer la charia.
    Ces gens là , qu’on leur vende seulement des armes et du luxe et qu’ils se démerdent pour bouffer… sera vite fini comme ça le conflit.

      +8

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  • Parousnik // 02.11.2015 à 17h33

    Al Qiada, EI, OTAN etc rien que des créations terroristes des occidentaux… Depuis que l’information alternative en parle… mais il vaut mieux tard que jamais mais n’est il pas déjà trop tard ?

      +7

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  • Ced // 02.11.2015 à 17h49

    Bonjour,

    Attention quand même !
    Vous êtes vous posé la question de savoir comment un doc d’une telle importance a pu être déclassifié ?

    Un rapport qui décrit que l’occident est derrière le terrorisme rendu public !

    Pourquoi pas, mais j’ai comme un doute…

    Je réfute complètement l’argument que nos élites pourraient être incompétentes, idiotes ou quoi que ce soit. Ce serait finalement une bonne excuse pour eux. Un peu du genre responsable mais pas coupable et à l’insu de mon plein gré. Bien au contraire, depuis la nuit des temps, elles ont prouvé leur génie. C’est la relation dominant dominé. Nous sommes toujours plus bas et elles toujours plus haut.

    Qui disait « en politique, rien n’arrive par hasard » ?

    Monde de dupes.

      +10

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  • Jaime Horta // 02.11.2015 à 21h30

    C’est comme pour les attentas du 09/11, pris de panique tout les principaux médias français on pondu dans l’urgence des articles, où faute d’arguments ils se sont répandu en insultes vis-à-vis de JM Bigard.

      +6

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  • TienTien ! // 02.11.2015 à 23h09

    Ces pseudo « révélations » ne surprendront que les personnes totalement ignorantes des faits et actions géopolitiques de ces 10 ou 20 dernières années.
    Ce qui est réellement à craindre, c’est un attentat sous fausse bannière contre des intérêts US/OTAN/UE (un avion civil par exemple) tout naturellement attribué aux Russes. Le MH17 n’avait déjà pas trop mal fonctionné auprès des opinions publiques occidentales, n’est ce pas…
    Par ailleurs et concernant le crash de l’avion russe dans le Sinaï, je suis fort surpris du silence assez pesant des autorités militaires israéliennes qui -j’ose le croire- surveillent constamment et attentivement le ciel ( et le reste ) dans cette portion de territoire.

      +7

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    • Subotai // 03.11.2015 à 17h22

      Si les Russes voulait faire le miroir de l’avion en l’Ukraine, ils auraient du hurler que c’était Israël le coupable. 🙂 MDR

        +2

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  • amneziak // 03.11.2015 à 01h48

    Non seulement on soutient et on crée des groupuscules sanguinaires (ça a déja été fait en Amerique Latine, en Asie etc etc) mais en plus on ne prend meme plus la peine de le cacher, on a depassé toutes les horreurs et en plus on a meme plus peur qu’un conflit se generalise tant la region est hyper sensible.

    Je pense que c’est un fin de cycle, l’occident surendetté et tenu par une finance mondiale predatrice et immorale, n’a plus rien à faire de l’opinion publique, il faut detruire pour rebatir, il faut raser tout ce qui gene les interets directs, on est dans une dynamique ou l’ultra liberalisme a perdu les pedales, il ne se gene plus des « valeurs humanistes » qu’il a proné sois disant depuis des decennies. il a devalisé les peuples occidentaux en 2008 impunément, et il detruit tout sur son passage.

      +5

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  • Xavier // 03.11.2015 à 20h28

    « L’industrie des médias » est le service com’ du Capital.
    Le contraire eut été donc étonnant.
    Quant aux éventuelles fuites ou révélations desdits medias, elles sont calculées.
    Exemple récent : les « révélatons » sur la tricherie de Volkswagen.
    D’ailleurs, vous aurez remarqué qu’ils en ont remis une couche car la 1ere n’a pas eu l’effet escompté (les ventes ne se sont pas effondrées et VW a suffisamment de réserves en cash pour faire face à une demi douzaine de scandales du même genre)

      +3

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