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28.juillet.201928.7.2019 // Les Crises

Quartier libre avec Gaël Giraud « La crise qui vient »

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Source : Quartier Libre, Gaël Giraud, 08-07-2019

Cette semaine dans Quartier Libre, Aude Lancelin reçoit Gaël Giraud, économiste en chef de l’agence française de développement, fondateur de la chaire « Energie et prospérité » au CNRS, et prêtre jésuite. Une figure singulière et brillante pour évoquer les risques d’un krach financier imminent, l’urgence écologique, le mouvement des Gilets jaunes, à ses yeux annonciateur d’une explosion bien plus grave, et la façon dont s’articulent chez lui convictions catholiques et engagement pour la justice sociale.

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Source : Quartier Libre, Gaël Giraud, 08-07-2019

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Commentaire recommandé

Sandrine // 28.07.2019 à 11h26

Qu’entendez-vous par « le problème identitaire »?
Il me semble que, si, il en parle. Par exemple quand il oppose à la privatisation individualiste à la notion de « communs », c’ est à dire des biens qui sont gérés par tous indépendamment de l’état et de l’appartenance tribale.
Le terme « identitaire » est chez lui remplacé par le terme « tribal », en tout cas c’est ce que j’ai compris.
Il parle ainsi de la conception tribale de la communauté dont il voit un exemple dans l’Europe du haut-moyen-age, par opposition à l’Europe d’après la révolution grégorienne qui invente l’institution de l’Etat-nation (c’est à dire où tous sont soumis à la même loi indépendamment de leur origine familiale).
Le « tribal » pour lui, c’est clairement le mal; en tout cas quelque chose qui a vocation à être dépassé dans une conception chrétienne de l’amour fraternel.

26 réactions et commentaires

  • LBSSO // 28.07.2019 à 08h51

    Commentaire sans importance

    Le logo de Quartier Libre ressemble étrangement à celui de les-crises.fr.
    Depuis , dans les dernières émissions de QG TV, il a viré au rouge. 🙂

      +3

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    • calal // 28.07.2019 à 15h41

      c’est bien que des medias libres comme quartier libre se multiplient pour faire concurrence aux msm.
      Ptit clin d’oeil quand meme a cette tendance « gauloise » a se diviser ou a creer chacun de son cote plutot qu’a se rassembler et a cooperer. Petit clin d’oeil aussi a des medias internet precurseurs qui existent depuis bien plus longtemps 😉

        +5

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    • LBSSO // 28.07.2019 à 18h27

      En fait, QG , en fonction du type d’émission, du sujet, utilise un code couleur dont le rouge et le bleu.

      ps : bilan effectué par la Cour des comptes du groupe AFD. https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-02/03-groupe-agence-fran%C3%A7aise-developpement-Tome-2.pdf

        +1

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  • la vieille gauloise // 28.07.2019 à 08h53

    Il ne parle pas du tout du problème identitaire qui est à la racine
    de l’ exploitation libérale capitaliste ( au profit d’ une seule elite)

      +9

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    • Sandrine // 28.07.2019 à 11h26

      Qu’entendez-vous par « le problème identitaire »?
      Il me semble que, si, il en parle. Par exemple quand il oppose à la privatisation individualiste à la notion de « communs », c’ est à dire des biens qui sont gérés par tous indépendamment de l’état et de l’appartenance tribale.
      Le terme « identitaire » est chez lui remplacé par le terme « tribal », en tout cas c’est ce que j’ai compris.
      Il parle ainsi de la conception tribale de la communauté dont il voit un exemple dans l’Europe du haut-moyen-age, par opposition à l’Europe d’après la révolution grégorienne qui invente l’institution de l’Etat-nation (c’est à dire où tous sont soumis à la même loi indépendamment de leur origine familiale).
      Le « tribal » pour lui, c’est clairement le mal; en tout cas quelque chose qui a vocation à être dépassé dans une conception chrétienne de l’amour fraternel.

        +11

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  • LBSSO // 28.07.2019 à 08h54

    Commentaire sans importance

    Le logo de Quartier Libre ressemble étrangement à celui de les-crises.fr.
    Depuis , les dernières émissions de QG TV, il a viré au rouge. 🙂

      +1

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  • Guadet // 28.07.2019 à 12h48

    C’est très intéressant et ça me touche beaucoup, dans ma propre foi. Mais il me semble me rappeler une époque où Gaël Giraud croyait à la croissance verte. Il me semble plus réaliste aujourd’hui quand il parle de changer le système, jusqu’à mettre en cause la propriété privée. on ne pourra rien sans ça.

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    • Bats0 // 29.07.2019 à 07h38

      « Il me semble plus réaliste aujourd’hui quand il parle de changer le système, jusqu’à mettre en cause la propriété privée »
      Ah mince alors, il est devenu anarchiste, ou plus précisément proudhonien? Même les adeptes de la collapsologie sont avant tout orientés vers le collectivisme. Mais il faut du temps avant que des idéologies primaires puissent parvenir à sensibiliser l’âme humaine, ou bien est-ce une sorte de réaction face à un combat perdu d’avance auquel une solution inespérée viendrait réconforter la sensibilité de cette âme. Comme dirait William Shakespeare « To be or not to be, that is the question ».

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  • marc // 28.07.2019 à 14h31

    « mettre en cause la propriété privée. on ne pourra rien sans ça »

    le problème est que presque tout ce qui existe sur terre peut devenir la propriété privée de quelqu’un : on ne peut pas faire disparaitre la propriété privée, mais tout de même, il y a plein de trucs qui devraient absolument être rendus disponibles pour tous
    c’est d’ailleurs le rôle du politicien : prendre soin de la population et faire en sorte que ses besoins vitaux de base soient satisfaits : que tous puissent manger à leur faim, avoir un toit… mais tant que « satan restera prince de ce monde », il y a peu d’espoir… en particulier tant que l’argent et l’économie sont au coeur des préoccupations, chacun continuera à chercher à s’enrichir
    pour un changement radical, il y a deux possibilités : soit une bonne dictature qui ose se mette à dos les industriels et financiers qui se font du fric sur la marchandisation des produits de première nécessité (genre modèle chavez…), soit une grosse crise suivie d’un renversement des institutions par les peuples aboutissant à cette bonne dictature
    c’est une dictature car en cas de consultation des populations, avec des mass médias tels qu’on en a, le résultat serait un refus…

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    • Sophia // 30.07.2019 à 16h21

      La dictature, ça a pas mal d’inconvénients: ça repose entièrement sur la bonne volonté et les capacités personnelles d’un nombre réduit de personnes (qui ne sont ni infaillibles, ni immortelles). Dans une dictature, tout vient d’en haut, rien n’est auto-organisé… c’est très fragile, en fait.
      La solution viable, si elle existe, ne peut être qu’un système qui s’appuie sur une large base de gens, et qui, par des interventions minimales du législateur, mène à des effets maximaux…
      Une limitation de l’échelle des revenus (et de l’héritage), par exemple, en diminuant le déséquilibre entre intérêts individuels contradictoires, permettrait de trouver plus facilement la voie de l’intérêt général…

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      • Patrick // 02.08.2019 à 10h43

        « les capacités personnelles d’un nombre réduit de personnes », ça a deux inconvénients majeurs :
        – ces capacités sont donc forcément réduites
        – elles se heurtent de toute façon à l’opposition ( ou à la passivité ) du reste de la population.

        Ce type d’organisation sociale ne peut donc pas être optimale, ce qui explique aussi les échecs de toute forme de planification centralisée.

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  • calal // 28.07.2019 à 15h34

    confirmation que de plus en plus de gens d’horizons differents sont conscients de la crise et de ses causes.Le probleme reste entier:comment se rassembler? sur quels denominateurs communs?
    Les 10- 15 dernieres minutes rendent bien compte de la situation de l’eglise catholique en tant qu’institution et de la position de nombreux chretiens.
    Bon,toujours rien a attendre de la france,on continue de suivre les us…

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  • calal // 28.07.2019 à 15h58

    il dit des choses interessantes sur le chantage des banques en risque de faillite sur les etats.
    Et si les minibots italiens ne servaient pas a sortir de l’euro mais a se premunir d’une faillite bancaire ? L’etat italien remplacerait les 100 000 euros garantis des deposants par l’equivalent en minibots ce qui permettrait a l’etat italien de ne pas s’endetter d’autant sur les marches financiers en cas d’une autre faillite type monte paschi?

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  • Sandrine // 28.07.2019 à 16h25

    l’origine de la crise écologique que nous connaissons est à chercher dans la privatisation du monde nous dit G. Giraud
    Dans une autre vidéo, il explique que la propriété privée a été érigée en principe transcendant garantissant les autres droits en remplacement du principe de transcendance divine et que ce fut là, la grande erreur des lumières.

    Le principe de propriété privée a été conçu dans la Rome antique comme une formalisation du rapport entre maître et esclave, explique-t-il encore.
    Le propriétaire traite effectivement les ressources qu’il possède comme des esclaves – sur lesquelles il a droit de « vie et de mort » selon son bon plaisir.
    La est l’origine de la concentration des ressources et de leur dilapidation au mépris de l’interêt commun…
    Que faire ? Re-Nationalisation ? Confiscation ?

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    • Sandrine // 28.07.2019 à 16h51

      Il faut aussi envisager que la remise en cause de la propriété privée remet également en cause la notion de frontières et de nationalité, car la nationalité peut s’envisager d’une certaine façon comme un titre de propriété sur un territoire donné (un peu à la manière d’une obligation sur le capital d’une entreprise). C’est ce que G. Giraud suggère lorsqu’il remet en cause la légitimité de Bolsonaro, pourtant élu démocratiquement, à détruire la forêt amazonienne. De la à l’idée de « guerre juste » (théorisée par l’église catholique, justement) pour faire triompher le bien commun sur l’individualisme prédateur… il n’y a qu’un pas…
      Et tout de suite après Grégoire VII et sa réforme, il y a eu Urbain II et sa croisade…

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      • Véronique // 29.07.2019 à 21h53

        On peut concevoir une forme de propriété collective. Il y a aussi les biens publics, les services publics, financés par les contribuables, et en premier lieu les nationaux.
        On peut aussi admettre la propriété d’usage.
        Le lien vis-à-vis du territoire peut s’envisager de multiples façons.

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  • LBSSO // 28.07.2019 à 17h38

    G Giraud, ce radical !

    Vous êtes en vacances ? Ecoutez cet entretien, vous avez le temps.
    Vous travaillez ? Ecoutez cet entretien, il permet bâtir du sens .
    Vous vivez difficilement ? Ecoutez cet entretien, il donne de l’espoir.

    Tout ou presque s’y trouve : le commun, la transition écologique, la finance, l’organisation bancaire, l’intelligence collective,l’histoire, la philosophie, la politique, le social, etc. . L’ensemble mis en perspective et en relation.
    Rien que les références et les auteurs cités par G Giraud sont autant d’ouvertures pour repenser le monde.
    Pas assez radical GG ? Mais n’est-ce pas être radical que vouloir transformer ,réorienter,repenser le monde sans le briser.
    Un maître avance ses pions,ses pièces, il ne renverse pas l’échiquier.Là résident l’intelligence et l’imagination collective.

    Ps: j’ai arrêté un abonnement, je vais transférer la somme à QL.

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  • florian lebaroudeur // 28.07.2019 à 18h49

    Gael Giraud est toujours excellent mais ici la mayonnaise ne prend pas…
    Il est très difficile de pouvoir s’exprimer dans un média orienté à gauche.
    Les invités qui ne sont pas en total accord idéologique ont plutôt tendance à se sentir mal à l’aise et évitent d’aller au bout de leur logique explicative.
    La peur de la bévue et des chiens de gardes idéologiques allant de l’antiracisme à l’anticapitalisme empêchent ses chaines d’avoir l’aura qu’elles pourraient avoir dans un cadre plus neutre, plus ouvert et débarrassée du poids idéologique.

    On est décidément plus proche d’un concept tribal que qu’un concept de vivre ensemble.
    Le vivre ensemble c’est bien, à condition que mes idées prévaut…

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    • Recits d’Yves // 29.07.2019 à 08h16

      Pas faux.
      Je constate aussi ce glissement narratif.
      Néanmoins, je réfute le terme de « gauche », je lui préfère le terme de social-démocrate qualifié aussi par ses membres de « progressiste ».

      La gauche politique est un concept bien trop large mais je comprends et partage l’idée que vous avancez.
      Reste à savoir/trouver un média neutre. Une idée peut être?

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  • Dafrhel // 28.07.2019 à 19h42

    Mouais, bof tout de même… Le bon vieux discours chrétien démocrate, réformateur, bien dosé mais pas trop. Avec de très sérieuses impasses sur les notions de nation, de démocratie et de souveraineté et qui se satisfait, comme Aude, de résumer la nature du RN à « barbelés ». Rien sur l’islam. Pratique. Et puis cette bonne vieille histoire de bons chrétiens qui se comportent comme des ordures la semaine et vont à la messe le dimanche… J’ai ri, jaune.

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  • Subotai // 29.07.2019 à 00h34

    Ça va être difficile pour l’Occident judéo-christiano-islamique avec leur Divinité transcendante et omniprésente.
    Avec une petite chance pour islamique de s’en sortir, la transcendance de leur version de la Divinité étant tellement haute et prégnante qu’elle n’a au final aucun effet sur l’individu. Celui ci n’agissant absolument qu’à l’insu de son plein gré, le renversement du système social oppresseur fait parti du dessein de la Divinité. Pour finir avec ce pan, les Régimes actuels et les situations politiques confuses sont le résultat de la volonté de prédation. C’est le fait que cette prédation soit devenu difficile qui a créé ce bordel en « islamie arabo-kèkechose ».
    Pour l’Occident judéo le nombre joue en leur défaveur, mais je ne doute pas de la résilience bien connu…
    Pour l’Occident christiano, c’est plus grave.
    D’abord, il n’a pas conscience de la puissance du fond culturel chrétien dans sa vie de tous les jours. Ce qui le rend vulnérable à tant d’a priori.
    Ensuite, la transcendance de sa Divinité est à taille humaine, ce qui l’implique dans toute les facettes de l’organisation de la Cité.
    Problème!
    L’expression maximum actuelle de la chose sont les USA, mais d’autres auparavant l’ont personnalisé.
    A suivre…

      +2

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    • Subotai // 29.07.2019 à 00h36

      Suite…
      Rome pour ça part, en son temps, avait organisé la « religion » et les cultes d’une manière fonctionnelle.
      Le fond du culte personnel Romain était celui des Ancêtres. Le seul Culte logique puisque nous sommes tous sûr d’avoir eu des parents.
      La suite en provenance directe des Grecs, le Culte social et public des Jupiter, Mars, Venus, Junon et autres Apollon… Et puis l’Empereur. Mais tous ça restait du formalisme. Les Mithra et autres divinités exotiques pouvaient se donner à cœur joie tant qu’ils ne fomentaient pas des troubles dans l’ordre social Romain.
      Le Christianisme a tout chamboulé. Par son origine mésopotamienne, l’ordre social chrétien est par essence exclusif et totalitaire. Les Églises n’ont pas tardé à recréer l’Ordre social à leur bénéfice au nom de La Divinité. Ce qui rendait hérétique la volonté de renverser un ordre social oppresseur. Sauf que les fondements belliqueux des cultes des peuples convertis en occident n’ont pas facilité les choses. Aujourd’hui plus beaucoup ne se réclame du christianisme, mais…
      Je doute pas qu’un ébranlement des Régimes Politiques de l’Occident actuel ne régénère les Églises de la Divinité V.2 c’est à dire chrétienne… avec tous les classiques déjà connu.*
      Vous allez rigoler.

      * Tiens, j’ai lu « Amina, la paix de Dieux » Chroniqué par Richard Labévière.
      https://www.les-crises.fr/amina-la-paix-de-dieu-un-grand-roman-geopolitique-par-richard-labeviere/
      Pour ceux qui l’ont lu, le coup du Métropolite… hein… 🙂
      A lire… 🙂

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  • Thmos // 29.07.2019 à 09h55

    « Les jeunes auraient voté Jadot … » = FAUX. L’analyse du vote aux Européennes montre 10% de jeunes seulement de ce vote, plutôt urbain plutôt âgé plutôt « favorisé »

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  • Cgrotex // 30.07.2019 à 23h33

    Ce que je trouve étonnant pour un prêtre jésuite , c’est qu’il évoque la fin de la propriété privée plutôt que de valoriser le retour du sacré. Commencer par réduire la taille des marchés et mettre des limites sur ce qui peut être acheter ou ne pas l’être , serait surement plus raisonnable.

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    • Patrick // 02.08.2019 à 10h47

      que les banques centrales arrêtent d’imprimer du pognon à partir de rien en maintenant les taux trop bas et les marchés diminueront automatiquement.

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