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6.mai.20206.5.2020 // Les Crises

Tests Covid-19 : la défaillance organisée au sommet de l’État

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Source : Mediapart

Le gouvernement, incapable à ce jour de connaître les capacités des laboratoires sur son territoire à réaliser des tests, s’est tourné vers un cabinet privé pour réaliser un audit. Enquête sur le désastreux pilotage des tests Covid-19.

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Le constat est implacable : face à la pandémie de Covid-19, la France n’est pas en capacité de tester massivement la population, comme l’OMS le recommande depuis le début de la crise sanitaire. Et si le 11 mai, le pays ne peut pas amorcer un déconfinement dans de bonnes conditions, c’est en grande partie à cause de l’invraisemblable retard pris sur les tests. Les annonces fracassantes d’Édouard Philippe sur ce point, qui promet désormais 700 000 tests virologiques par semaine, ne font plus illusion. « On ne sera évidemment pas prêt le 11 mai », confie le chercheur au CNRS Philippe Froguel, directeur de la plateforme de génomique Ligan, à Lille.

Un dernier rapport de l’OCDE montre qu’au 28 avril avec un taux de 9,1 personnes testées pour mille, la France se situe toujours très loin de la moyenne des pays de l’OCDE (23,1 personnes testées pour mille). Depuis des mois, la France gère en réalité la pénurie.

Si le gouvernement a mis en avant les difficultés d’approvisionnement en matériel pour réaliser les tests – difficultés qui sont d’ailleurs à relativiser, expliquent les laboratoires que Mediapart a contactés – c’est surtout pour masquer son incurie à gérer depuis le mois de janvier le dossier des tests. Car le crash actuel est d’abord et avant tout lié à un pilotage politique totalement hasardeux.

Fin mars, le gouvernement doit se rendre à l’évidence : rien n’est en place pour mener une stratégie ambitieuse de dépistage de la population. « La Direction générale de la santé (DGS) pédalait complètement dans le yaourt. Rien n’avançait », raconte un haut fonctionnaire qui a suivi le dossier depuis le début. « L’Élysée a décidé de créer une “Cellule tests” pour piloter tout ça. »

Un premier groupe informel, sous la responsabilité de l’Élysée,est chargé fin mars de commencer à identifier les laboratoires susceptibles de réaliser des tests. Il est grand temps…

Le 29 mars, Mediapart révèle que les pouvoirs publics laissent sans réponse l’offre de service des laboratoires vétérinaires départementaux qui peuvent réaliser massivement des tests pour le Covid-19, ayant non seulement les machines nécessaires mais des moyens propres d’approvisionnement en réactifs. Malgré des alertes multiples, notamment de quatre présidents de région, rien ne se passe.

Les laboratoires de recherche publique, comme l’a révélé Le Monde, sont tout autant tenus à l’écart, alors qu’ils ont d’importantes capacités pour contribuer à l’effort de dépistage.

Bloqués par certaines agences régionales de santé (ARS), des laboratoires privés doivent mener une bagarre judiciaire pour se voir reconnaître le droit de réaliser des tests Covid – alors qu’ils ont, là encore, les équipements et les ressources humaines pour les faire. Comble de l’absurdité, ce n’est qu’après l’intervention des avocats du Syndicat des jeunes biologistes médicaux qui ont saisi le ministère de la santé qu’une autorisation explicite leur est délivrée le 27 mars.

Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on pointe les défaillances de la DGS et de son réseau d’ARS.

Quels sont les stocks de réactifs disponibles sur le territoire ? Quelles sont les capacités des laboratoires à s’approvisionner ? Fin mars, le gouvernement est toujours dans l’incapacité d’avoir ces informations.

« La DGS n’était absolument pas outillée pour gérer ce type de crise. Au ministère de la santé, la vraie direction politique c’est la DSS (Direction de la Sécurité sociale) alors que la DGS, composée de médecins de santé publique, est accusée de ne pas servir à grand-chose. C’est une direction très mal vue par les hauts fonctionnaires et aucun énarque ne veut y aller », affirme un jeune énarque familier du ministère d’Olivier Véran.

Concernant les laboratoires vétérinaires, un énarque du ministère de la santé, travaillant habituellement à la DSS (la branche budgétaire du ministère), est dépêché pour débrouiller la situation. Il faut en effet rédiger un arrêté autorisant leur réquisition. « La DGS a imposé que tout le monde soit consulté : le ministère de l’agriculture, l’Agence nationale de sécurité du médicament, la Haute Autorité de santé… Cela a été des “conf-calls” non stop pendant deux semaines et chacun a joué sa petite partition débile pour montrer qu’il était indispensable… », rapporte le même haut fonctionnaire. Constatant le fiasco, le jeune énarque a dès lors multiplié les notes pour se couvrir en vue des procès. « Tout le monde fait ça en ce moment, ils ne pensent plus qu’au tribunal », se désole la même source…

Pour renforcer le dispositif interministériel existant, une « cellule tests » placée sous la direction du directeur de cabinet de Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, est officiellement créée, selon des mails consultés par Mediapart, le mercredi… 1er avril.

Un peu plus d’une semaine après avoir été officiellement créée, et alors que la France confinée depuis déjà trois semaines compte déjà près de 15 000 morts du Covid-19, la cellule tests a une idée : mandater le cabinet de conseil Bain pour réaliser un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France.

« Quand j’ai appris ça, les bras m’en sont tombés, raconte un haut fonctionnaire qui suit le dossier depuis le début. Quatre mois après le début de la crise, on n’est donc pas capable d’avoir cette information ? Et il faut se retourner vers un cabinet privé qui va encore mettre des semaines pour rendre ses travaux ? C’est délirant. »

La lettre de mission en date du 9 avril, signée conjointement par Frédérique Vidal et la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher, stipule que le cabinet Bain assistera le gouvernement « dans le développement des capacités de production nationales » de tests, avec l’objectif de « garantir une capacité de production française, tant pour des raisons de sécurité sanitaire […] que de souveraineté ».

Ironie de l’histoire, si la France a tant de mal à évaluer aujourd’hui les capacités des labos à réaliser des tests Covid-19 sur son territoire, c’est qu’elle a sciemment décidé de fermer les capteurs qu’elle avait dans les départements à savoir les pôles « 3 E » pour « Entreprises, Économie, Emploi », au sein des DIRECCTE (Les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ).

Une « modernisation » de l’État, en forme de coupe drastique dans les effectifs, décidée par le gouvernement d’Édouard Philippe à l’été 2018, avec, en appui, des cabinets de conseils comme McKinsey. La boucle est bouclée et l’État, qui a organisé sa propre défaillance, doit aujourd’hui recourir au privé face à l’une des plus graves crises sanitaires jamais connues.

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Jean-Pierre Georges-Pichot // 06.05.2020 à 07h54

Il y a une interprétation pessimiste de tout ceci : nous sommes gouvernés par des ânes. Et il y a une interprétation pessimiste : nous sommes gouvernés par des salauds. Dans le premier cas, ils n’ont pas voulu ce bordel. Ils le subissent comme nous le subissons. Dans le second, ils l’organisent pour conforter la dictature qu’ils ont déjà bien fait progresser sous le prétexte précédent de la menace terroriste, et qu’ils compléteront sous le prétexte de la menace écologique. Entre le chaos et le gouvernement par la peur. C’est vieux comme le monde.

54 réactions et commentaires

  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 06.05.2020 à 07h54

    Il y a une interprétation pessimiste de tout ceci : nous sommes gouvernés par des ânes. Et il y a une interprétation pessimiste : nous sommes gouvernés par des salauds. Dans le premier cas, ils n’ont pas voulu ce bordel. Ils le subissent comme nous le subissons. Dans le second, ils l’organisent pour conforter la dictature qu’ils ont déjà bien fait progresser sous le prétexte précédent de la menace terroriste, et qu’ils compléteront sous le prétexte de la menace écologique. Entre le chaos et le gouvernement par la peur. C’est vieux comme le monde.

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    • Gévaudan // 06.05.2020 à 08h16

      Surtout avec une police-gendarmerie qui se comporte de plus en plus comme une garde prétorienne, et un corps judiciaire largement couché et docile.
      Cela permet de jouer l’une ou l’autre partition, chaos ou peur, sans grand risque. Ou les deux.

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      • gotoul // 06.05.2020 à 10h33

        Sans compter les grands médias !
        Bonne journée

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    • kolargol // 06.05.2020 à 08h33

      une succession d’erreur systématique est statistiquement impossible . Le terme salaud est a remplacer par psychopathes et criminels.

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      • Bellot // 06.05.2020 à 08h42

        Vous ne croyez pas que l’on est surtout de plus en plus gouvernés par des personnes davantage préoccupées par leurs devenirs, leurs pouvoirs, leurs carrière et le fric, en un mot leur ego, que par le sort de leurs concitoyens, nous en l’espèce. D’où leurs propensions à céder aux puissances de l’argent, pour les qualifier et les résumer ainsi et finir par courir pour le pouvoir pour le pouvoir. Le reste n’est que jeux de scènes, rhétoriques, représentations.
        Finita la Res publica

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        • Deres // 06.05.2020 à 17h08

          Oui, dans toute décision, ils favorisent ce qui les arrange pour leur carrière ou pour leur réseau au détriment de l’intérêt public qui n’entre pas en ligne de compte. C’est ce qui est décrit dans l’article. Chaque décision est l’occasion pour chaque administrateur d’affirmer son autorité et son fief en retardant les décisions jusqu’à ce qu’on lui lâche quelque chose en échange. Le gros du travail est passé à se couvrir plus qu’à agir.

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      • Locksman // 06.05.2020 à 14h32

        « Errare humanum est, perseverare diabolicum »

        L’erreur est humaine, persévérer (dans l’erreur) diabolique.

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    • kelkun // 06.05.2020 à 08h39

      Todd (et d’autres qui le disent différemment) évoque la crétinisation des éduqués supérieurs (l’énarchie étant peut être bien la paroxysme de ce phénomène).
      Si on combine la consanguinité de caste et ses effets dévastateurs sur le cognitif, et une suffisance portée à l’extrême, nous obtenons une explication psycho sociale de ce genre de « défaillance » dans les décisions politiques et administratives, qui n’en est même plus une d’ailleurs puisque ces « défaillances » sont devenues la norme depuis belle lurette.

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    • yann // 06.05.2020 à 08h46

      Le fait que jusqu’ici, aucun commentaire ne fasse référence aux test covid-19, ça vous inquiète pas un peu aussi?

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      • birin // 06.05.2020 à 09h44

        Non, ça me paraît logique.

        Si le virus est le même partout, on peut constate qu’il ne tue pas de la même manière dans tous les pays. Il y a même des pays où il tue très peu, voire pas du tout au Vietnam par exemple, qui est pourtant frontalier de la Chine et n’a pas les moyens de la France, et presque de 100 millions d’habitants avec 3 fois notre densité de population. Bref, avec des branquignoles comme chez nous imaginez l’hécatombe.

        Le virus n’est qu’un virus (même si c’est une vrai saloperie) ; les tests, l’Allemagne en a fabriqué en masse dès que la Chine à publié les informations sur le virus (dès février je crois) ; les masques … putain, tout le monde a pu s’en procurer, même en France, à part les « pouvoirs publics », et des milliers de personnes se sont lancés dans la confection depuis que ces merdes (les autorités politiques, administratives, sanitaires, médiatiques, …) ont cessé de mentir sur l’utilité des masques.

        Les tests ne sont donc pas le problème, ni les masques, ni même le virus. Ce ne sont que les composantes d’une crise dangereuse que la France aurait du pouvoir affronter sereinement, comme d’autres pays ont pu le faire.

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        • ComeBack // 06.05.2020 à 14h20

          Le séquençage du virus à disposition dès le 11 janvier, Les virologistes en Allemagne se sont mis immédiatement au travail pour développer le test.

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        • Bats0 // 06.05.2020 à 16h56

          Non, l’Allemagne n’a pas fabriqué autant de tests qu’ils en ont utilisés; ils ont surtout acheté en masse ce que leur avait proposé la Corée du Sud qui en avait trop fabriqué, ainsi qu’il nous l’avait proposé, mais nos dirigeants à l’époque préférait aller au théâtre, c’est plus passionnant, c’est une question de choix.
          Interdit d’interdire – Allemagne, Maroc : des exemples à suivre dans leur gestion de l’épidémie ? : https://youtu.be/FUyoTYX-_wE?t=646

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    • Brigitte // 06.05.2020 à 09h35

      JP-GP, il faut croire que la technocratie empêche le ruissellement des initiatives et de l’intelligence collective. Alors croyons le…car se focaliser sur l’incurie du gouvernement ne suffit pas pour expliquer l’état de délabrement intellectuel et moral du pays.
      A tout les niveaux de décisions, il y a manque d’initiative, de créativité, de solidarité, mis à part les agents hospitaliers et le corps médial dans son ensemble, quoique les médecins de ville n’ont pas vraiment fait des prouesses. Ils auraient pu par exemple tenir un simple fichier sur tableur pour recenser les cas dans leur cabinet et centraliser tout ça à l’échelle d’un département. Les scientifiques auraient pu mettre au point des outils de méta-analyses pour recueillir toutes ces données et en extraire des résultats importants, ce qui a été fait dans d’autres pays. Nous n’en serions pas là. Il ne faut pas tout attendre d’en haut. Il faut s’organiser au niveau du terrain où sont les vraies compétences.
      Nous subissons parce que nous voulons bien subir, aussi. Beaucoup préfèrent faire le dos rond plutôt que de relever la tête, ça évite de trop se la casser….

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      • birin // 06.05.2020 à 09h57

        « Nous subissons parce que nous voulons bien subir, aussi. »

        Je ne pense pas que ce soit si simple.

        Le corps soignant, pour ne prendre que cet exemple que tout le monde comprend bien aujourd’hui, se bat depuis des années pour défendre notre système de santé contre la démolition organisée par ces manganes psychopathes.

        Ce n’est donc pas « parce que nous voulons bien subir » que notre société est dans cet état de délabrement, mais plutôt parce que, en janvier 2020 encore, les soignants se faisaient gazer par les « forces de l’ordre ».

        Je te laisse établir la liste de ceux qui se sont fait gazer (tabasser, éborgner, tuer, …) parce qu’ils défendaient la société contre sa casse par les manganes.

        La réalité n’est donc pas, du tout, que « nous voulons bien subir ».
        A mon avis.

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        • Brigitte // 06.05.2020 à 12h19

          Birin, j’ai écrit « aussi » là est la nuance. C’est une question culturelle. Beaucoup de gens se complaisent dans cette technocratie, car le carriérisme y va bon train. C’est ainsi que ça fonctionne. Je ne dis pas que tout est simple. Je ne prétends pas résoudre un pb mais avance des éléments de réponses.
          je sais bien que les initiatives sont souvent tuées dans l’oeuf mais bon…c’est complexe en effet et c’est bien trop simple d’accuser toujours ceux d’en haut. La preuve, ce vote d’amnistie au Sénat montre bien que personne ne veut assumer de responsabilités dans ce pays! Ils préfèrent se débiner plutôt que de voter la destitution du Président.

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          • Bigtof // 06.05.2020 à 16h11

            Oui, mais le Sénat pour moi, ce sont bien « ceux d’en haut ».

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          • birin // 06.05.2020 à 18h00

            Brigitte, j’avais bien vu le « aussi », qui indique qu’il y a au moins deux options.
            Il me semble primordial de clarifier et mettre en avant ce que représente l’autre option, celle que tu laisses en dehors du « aussi ».
            Cette autre facette, ces gens qui défendent la société contre les pillards étatiques, existe bel et bien tous les jours, elle est souvent magnifique, voire héroïque, mais se retrouve en général bien seule face aux « forces de l’ordre » qui les séparent des pillards.
            C’est là d’ailleurs un phénomène qui m’échappera toujours, je ne comprendrais jamais que les policiers et gendarmes acceptent de protéger ces manganes en maltraitant la population qui défend la société. Que croient-ils devoir défendre et protéger, puisque c’est là leur « mission sacrée » ?
            C’est pour ça qu’il me semble important d’exposer clairement qui représente l’ordre, le vrai, et qui est donc à défendre.
            Ensuite, que les « aussi » fassent leur choix.

            Quant au Sénat, ce sont justement les gardiens du temple, le temple des manganes.

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            • Jean-Pierre Georges-Pichot // 07.05.2020 à 08h51

              Il y aurait un livre à écrire sur cette débâcle. L’auteur pourrait l’intituler « L’étrange bordel », en hommage à Marc Bloch. Personnellement familier de la séquence historique 1936-1945, je suis frappé par une certaine continuité dans le fonctionnement des ‘élites’ françaises. Il y a de la bêtise, il y a de la médiocrité morale, il y a aussi de l’idéologie et de la trahison au sommet. Quant au comportement, en particulier, de la justice et de la police, la ressemblance est frappante. Ne vous étonnez pas. Aucune leçon institutionnellement inscrite n’a été tirée des années d’occupation, contrairement à ce qui a été fait en Allemagne. En revanche, je serais d’avis que l’on cesse de taper sur l’ENA, création du gaullisme : l’oligarchie serait trop contente de s’en débarrasser, comme de tout recrutement par le système républicain du concours anonyme. Regardez plutôt du côté de Sciences Po, institution pétainiste en son temps, et de l’Inspection des Finances, organe de la collusion de l’Etat et des milieux financiers.

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          • Catalina // 07.05.2020 à 12h05

            « Ce n’est donc pas « parce que nous voulons bien subir » que notre société est dans cet état de délabrement,  » ben un peu quand même, quand dans le peuple certains sont mutilés – à vie, éborgnés à vie, ou tués – uniquement parce qu’ils participent à une manifestation qui s’oppose au régime, il n’y a pas des millions de Français dans les rues pour les soutenir, c’est bien que nous faisons partie du problème

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      • Deres // 06.05.2020 à 17h11

        Les décideurs détestent les initiatives en dessous d’eux. Il faut en référer au Prince et lui faire croire que c’est son idée pour que les choses avancent. Sinon, il est contre par principe car toute innovation sans lui sape son autorité.

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    • Fabrice // 06.05.2020 à 10h39

      Etonnement en fait je dirais les deux mon général nous sommes gouvernés par des Salauds incompétents comme le disait Albert Jacquard notre système ne favorise pas les plus compétents mais ceux qui sont capables du pire ou tout du moins des salauds incompétents qui sont formatés pour respecter des normes, des dogmes :

      https://www.youtube.com/watch?v=9v9updAv018

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    • Père plexe // 06.05.2020 à 11h41

      Hélas l’interprétation pessimiste m’apparaît s’imposer. Le pouvoir a tout de même les moyens d’un peu d’intelligence. Au service de quoi ? Manifestement pas au service des français.
      Plus il y aura un problème de santé publique et plus il y aura la peur (merci aux crises de ne pas trop en remettre dans l’angoisse), plus les libertés pourront être piétinées. Je suis alarmé par les mesures qui ne peuvent être justifiées pour des raisons sanitaires. Pourquoi avant le 11 Mai la limite d’un kilomètre pour les ballades, et la traque sur les plages ? Risque-t-on de contaminer les pâquerettes ? Et on parle d’interdire les plages après le 11 Mai, pourquoi ? Il s’agit d’une mise sous cloche de la population et d’un bouclage du littoral et des frontières maritimes comme on ne l’a jamais vu même sous l’occupation allemande.
      Il ne reste plus qu’à contrôler internet et c’est fini. C’est les mains libres pour le pire.

        +17

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      • Jean-Pierre Georges-Pichot // 07.05.2020 à 09h03

        Il semble relever d’une simple mécanique sociale que la surpopulation fasse de l’accès aux espaces désirables un enjeu social, et un privilège. La fermeture des forêts, montagnes et littoraux répond à une consigne explicitement formulée : « empêcher les gens d’aller là où ils ont envie d’aller ». Personne évidemment ne peut défendre que la fréquentation de ces espaces fasse courir un risque. C’est justement pour cela que les puissants entendent se les réserver, ou en marchandiser l’accès. Il n’est pas exclu que la réouverture se fasse sous forme d’accès payant. La décision de laisser l’espace Schengen ouvert au tourisme tout en enfermant les Français dans les abords immédiats de leurs terriers pointe nettement dans ce sens. La situation légale actuelle semble être d’ores et déjà qu’à la différence des Français, un touriste peut circuler partout en France.

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    • JEAN DUCHENE // 06.05.2020 à 11h45

      la « théorie » du chaos de Naomi Klein réconcilie les deux options. Ils profitent de ce qu’ils n’ont pas prévu pour réaliser ce qu’ils ont toujours voulu.

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    • Cornelius // 06.05.2020 à 18h30

      Il faut que chacun écrive au maire de sa commune, au député de sa circonscription et aux oints du Seigneur de la République en Marche (en RAR si possible) afin de faire part de son indignation et faire bouger les choses.

      Comme dit l’autre, la démocratie c’est simple comme un coup de fil (ou un courrier).

      Allez, ça va bien se passer et surtout #RestezChezVous.

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    • panpan // 07.05.2020 à 08h26

      Ce qui est en train d’être structuré
      c’est l’architecture de l’oppression.

        +1

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  • Tchoo // 06.05.2020 à 09h19

    Où les décideurs politiques n’en sont plus du Tout, persuadés que parce qu’il font du bruit avec leur bouche tout le monde suivra. Sans se préoccuper de la suite ni même chercher à savoir si ce qu’ils disent est faisables.
    J’appellerai plutôt cela des baltringue pour lequel le bien commun et le sens de l’état est loin de leur préoccupation

      +6

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  • lon // 06.05.2020 à 09h24

    ………Un premier groupe informel, sous la responsabilité de l’Élysée,est chargé fin mars de commencer à identifier les laboratoires susceptibles de réaliser des tests………

    C’est quand on lit ce genre de choses qu’on se rend compte à quel niveau ce qui fut un état moderne est tombé …

      +15

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    • birin // 06.05.2020 à 10h03

      Pas « tombé », pillé et démoli.

      D’ailleurs, toutes les composantes de l’Etat ne sont pas à terre.
      Je te laisse chercher lesquelles.

      A mon avis, il s’agit moins pour la population de « remonter l’état » que d’en retirer le contrôle aux pillards.

        +17

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      • Jean // 06.05.2020 à 13h17

        @birin
        Eh oui… le pillage et la corruption sont les deux mamelles du néolibéralisme et les exemples ne manquent pas.

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  • Ives // 06.05.2020 à 09h25

    Et si ce genre de « dysfonctionnement », pas seulement limité aux tests, montrait tout simplement qu’avec le développement de nos sociétés, la centralisation des décisions pouvait tourner à la catastrophe. Je ne sais pas pour vous, mais le maire de ma commune (200.000 habitants) prend très clairement des décisions qui ont l’air de court-circuiter, des décisions étatiques. Et c’est tant mieux.

      +5

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 07.05.2020 à 09h27

      Je vous mets en garde contre une dangereuse illusion ! Les maires, révocables par les préfets, sont définis comme ‘agents de l’Etat’. Le fait qu’il y ait des élections municipales n’en fait pas des représentants du peuple. Pour comprendre leur position dans l’architecture du pouvoir, la comparaison idoine est avec un représentant des élèves au conseil de classe, ou, pour être méchant, un kapo dans un camp de concentration. Si le poste est convoité dans les grandes villes, c’est parce que leur docilité est garantie, ceinture et bretelles, à la fois par leur position de dépendance et par de grosses compensations financières. Les maires de grandes villes, historiquement, ont toujours été du côté des pouvoirs les plus autocratiques, ou au mieux attentistes et faibles. Deux exemples en juin 1940 : Marquet à Bordeaux, un des plus acharnés soutiens de Laval, et Herriot à Lyon, qui refuse d’aller à Londres comme l’y invitait Churchill. Rien à attendre de ce côté là !

        +1

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  • Volodia // 06.05.2020 à 09h38

    En résumé: rien n’était prêt, rien n’est toujours prêt.
    Masques, scandale invraisemblable. Tests, on pédale dans le yaourt. Stratégie, aucune. Tactique, du mensonge à tous les étages. Une guerre contre le Covid, celle-ci?
    Plus de 25.000 morts et l’ennemi demeure toujours invisible, présent et dangereux.
    Le virus tue chaque jour depuis plus de 2 mois, pendant que dans les ministères les énarques se dandinent, donnent des interviews et jouent à « c’est pas de ma faute, c’est lui! ».
    Un champ de ruines.

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  • dubreuil // 06.05.2020 à 10h46

    Ce qui m’a énormément surpris dans l’épidémie en France c’est la très faible occurence des mentions de la radio et des scanner comme méthode de diagnostic et dépistage. on ne parle que des tests (pharyngés, sanguins, voire salivaires)

    le scanner s’avère plus fiable que les tests PCR
    http://www.thema-radiologie.fr/actualites/2642/une-etude-italienne-confirme-les-caracteristiques-du-scanner-thoracique-du-covid-19.html
    or le scanner reste déconseillé comme méthode de dépistage
    https://www.has-sante.fr/jcms/p_3178626/fr/indications-du-scanner-thoracique

    voir aussi https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/detecter-la-presence-du-covid-19-grace-a-un-scanner-une-solution-alternative-de-test_2123165.html

    https://syncedreview.com/2020/03/18/ai-ct-scan-analysis-for-covid-19-detection-and-patient-monitoring/
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-le-meilleur-mode-diagnostique-cest-le-scanner-thoracique

    une discussion ici https://www.diagnosticimaging.com/covid-19/chest-ct-scans-dont-advance-covid-19-detection-areas-low-infection (faux positifs possibles ds région à prévalence faible)

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    • Hit // 06.05.2020 à 11h58

      Non le scanner manque de spécificité (beaucoup de faux positifs).

      Les test PCR doivent être faits dans les 7 jours suivant le début des symptômes, sinon on perd énormément en sensibilité (beaucoup de faux négatifs).

      Pourquoi?

      Parce qu’au bout de 7 jours de symptômes, l’excrétion naso pharyngée a naturellement beaucoup diminué et passe donc sous les radars de détection des tests.

      L’article aborde le problème des tests mais la pénurie touche aussi et surtout les écouvillons et milieu de transport nécessaires au prélèvement, sans compter bien sûr les moyens de protection (moi je prélève avec des surblouses fournies par un abattoir..)

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  • François // 06.05.2020 à 10h58

    Ne tournez pas en rond. Ils sont tous intelligents donc la situation est faite exprès depuis le début.

    Voir salles vidéo de silvano Trotta,

    Prenez en charge votre destin et dénoncer le devant la justice.

    Moi, je me suis inscrit sur noublionsrien, une action collectif juridique, déjà plus de 20000 inscrits. Allez voir leur site

    Agissons tous ensembles.

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  • cigitmondy // 06.05.2020 à 11h07

    Comment faire plus avec moins est le discours dominant dans les services publics depuis le milieu des années 80. Le management à la française. Que l’on réduise les services publics pourquoi pas, mais qu’il y ait ailleurs de quoi faire tourner le pays. Les transports en commun non rentables supprimés, les gilets jaunes sont mis dans une impasse par l’augmentation des carburants. Taxer les carburants, pourquoi pas mais après avoir développer les transports en commun efficaces, publics ou privés, on s’en fout.
    Pitoyable organisation. Pitoyables gestionnaires. Pitoyables gouvernants. Tout est à revoir dans ce foutu pays.

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    • Patrick // 06.05.2020 à 16h30

      « faire plus avec moins » , tout en dépensant plus avec plus de monde …
      on se souvient du « choc de simplification » d’un président précédent.

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  • DreamOut // 06.05.2020 à 13h08

    La cabale anti Raoult sur BFM est dû au fait que altice (BFMTV)/Gilead sciences (labo américain) ont des actionnaires en commun la preuve par l’image http://mobile.twitter.com/idrissaberkane/status/1243877621378793473

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    • Patrick // 06.05.2020 à 16h32

      le gouvernement actuel a d’ailleurs les mêmes actionnaires , de là à y voir quelques accointances .. 🙂

        +2

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  • Bientôt 78 ans // 06.05.2020 à 13h12

    Débâcle et effondrement de l’État, incapable de répondre aux besoins essentiels des citoyens, de les protéger, ni même de respecter leur droit, fondamental, de vivre, tout simplement.

    On ne peut plus banal: décadence.

    Des comptes à rendre!…

    Mais il faut des citoyens pour en exiger…

      +7

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    • cigitmondy // 06.05.2020 à 17h39

      Nous sommes aussi responsables. l’Etat c’est nous. Nous avons laissé les clés à des gens foutres sans les contrôler. Ils nous ont endormis avec de belles promesses du genre « laissénoufaironconnait ». L’Etat restera la tête seulement changera. A nous de veiller comment.

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  • hyac // 06.05.2020 à 16h33

    ROCHE a commencé à livrer son nouveau test fiable à 98.7%… production prévue à grande échelle… mais je pense que la Suisse est un trop petit pays pour faire partie des références digne d’un énarque!

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  • hyac // 06.05.2020 à 17h00

    suite sur ROCHE: son test anticorps, spécificité de 98.8% sur plus de 5000 examens .La FDA l’a autorisé en urgence. Roche augmente sa production à plusieurs dizaine de millions par mois. C’est le premier test vraiment fiable du marché.

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  • serge // 06.05.2020 à 17h52

    Bon, même mouvance que Blackrock pour les retraites, différé pour cause de virus. Une autre manière de faire des powerpoint(tm) qui doit impressionner nos énarques. Peut-être même qu’ils ne savent même plus en faire, l’option théâtre de Macron devant avoir surpassé les autres enseignements. Probablement que dans quelques mois/années on aura quelques noms des cabinets ministériels actuels qui entreront au staff de cette boite dans la droite ligne de la vente habituelle des carnets d’adresse. Bref, quelques milliers d’euro pour la bonne cause, arf…

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  • Olivier77 // 07.05.2020 à 07h31

    Un État hors sol, sans organisation ne peut aboutir qu’à ce que nous voyons tous les jours.
    Et l’extrême centralisation du pouvoir ne favorisera jamais les prises d’initiative par des gens intelligents mais ultra formaté.
    il y a urgence à réformer la structure même de l’état en dégageant (définitivement) une bonne partie des énarques pour qu’ils prennent l’air.
    Des mois à patauger, elle est belle la star up nation !

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  • Georgio 21 // 07.05.2020 à 09h01

    Rappel : La France dépense 11,2% de son PIB pour ses dépenses de santé, un peu plus que l’Allemagne 11%. Mais 35% de ces dépenses concernent l’administratif en raison entre autres de la multitude de normes édictées par notre bureaucratie, l’Allemagne c’est 25 % seulement, ces 8 points sont énormes et expliquent les terribles tensions qui existent à l’hôpital publique depuis plusieurs années.
    Quant aux imprécations des nombreux intervenants sur ce site à forte connotation LFI ou assimilée, ils auront tout loisir de mesurer leur impact sur l’électorat lors des prochaines échéances électorales, c’est .à dire aux environs de 6%. Trop facile d’insulter les dirigeants en place en les traitant de tous les noms et en leur prêtant les pires intentions.
    Notre pays n’a pas été particulièrement brillant, mais ce ne fût pas le pire !

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    • Catalina // 07.05.2020 à 12h26

      oui bon, on est les derniers des pires, perso, ça ne me console pas, tant mieux si cela vous rassure.

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  • Roger // 07.05.2020 à 09h43

    « La boucle est bouclée et l’État, qui a organisé sa propre défaillance, doit aujourd’hui recourir au privé face à l’une des plus graves crises sanitaires jamais connues. »
    Complètement cohérent avec le dogme néolibéral dont l’horizon est un Etat réduit aux fonctions régaliennes (Armée, Forces de l’ordre, Justice).
    Le refus de réquisitionner, nationaliser, planifier pour laisser faire le marché est lui aussi cohérent avec le fondement idéologique de la société que nous avons laissé s’installer.
    Pour aller au fond, lire la remarquable analyse de Robert Dany Dufour: « Baise ton prochain, une histoire souterraine du capitalisme », Actes Sud, 2019 :
    Les fondés de pouvoir du capitalisme qui infiltrent l’Etat sont en train de nous « baiser » …

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    • Kasper // 08.05.2020 à 09h44

      « Complètement cohérent avec le dogme néolibéral dont l’horizon est un Etat réduit aux fonctions régaliennes (Armée, Forces de l’ordre, Justice). »

      Et encore… Armée, police et justice sont en voie de privatisation. Partout ou il y a un liar à grappiller, le capital s’insère: mercenaires, délégation de service public, tribunaux d’arbitrage privés… Les USA sont en moi te la dessus, mais la France leur emboîte le pas. Si on laisse la bride sur le cou aux néolibéraux, il ne restera bientôt plus rien de la chose publique.

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      • J’me d’mande // 10.05.2020 à 17h42

        Pourtant, en Allemagne, avec des mesures assez inverses, ça marche pas trop mal ?

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  • ESCARMANT // 09.05.2020 à 16h10

    Est-ce que votre groupe a fait une enquête sur la façon dont les chiffres des statistiques covid-19 on été calculés et sur quelles bases de données, depuis le début de l’épidémie en France? Quelle est en effet la fiabilité de ces chiffres, sachant que les dépistages n’ont pas pu être tous réalisés sur les personnes susceptibles d’être infectées, que s’ils ont été réalisés, c’est surtout sur des personnes déjà très infectées et souvent avec des pathologies antérieures et un âge avancé? En clair, comment peut-on être assurés que les personnes décédées, qui rentrent dans ces calculs, sont mortes à cause du Covid-19 uniquement ? Il faudrait avoir en tout cas tous les paramètres avec les sources des données, les critères de calcul, les données initiales, etc. Je n’ai pour le moment rien trouvé à ce sujet, ou ce sont des informations partielles. Il est vrai que je n’ai pas passé tout mon temps à chercher. Si vous avez des réponses à me donner , je suis preneuse. Merci. Cordiales salutations.

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  • J’me d’mande // 10.05.2020 à 14h16

    L’article est très intéressant.
    L’exposé des faits montre qu’une bonne partie des couacs et de l’inefficacité provient d’organismes étatiques (DGS, DSS, ARS, etc).
    Par exemple les ARS incapables de recenser les capacités des labos et leur refus d’y intégrer les vétérinaires.
    Cela me rappelle une anecdote ancienne : la première question du nouveau ministre des finances arrivant à Bercy : « combien êtes vous au ministère », réponse « on ne sait pas ».
    Après, en simplifiant, le citoyen de base en colère, contre les hautes sphères, on charge le gouvernement. Quand on changera le président, on gardera le mille-feuille administratif source d’inefficacité?

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  • Deres // 15.05.2020 à 17h59

    Notez bien que même quand le gouvernement veut bien faire, il se fait plomber par sa propre administration …
    Le vrai mal du pays c’est la sur-administration. C’est cela qui fait qu’à dépense égale ou plus importante que d’autres pays, le service rendu est misérable. Les dépenses publics augmentent inexorablement mais cet argent se perd en formalités, paperasses et réunions comme un fleuve dans le sable du désert.
    Les soignants ne doivent d’ailleurs pas se faire d’illusion. Si budget en plus il y aura suite à la crise, il passera entièrement en effectifs d’administration et de coordination supplémentaire.

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