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5.septembre.20145.9.2014
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La montée en puissance du système allemand suggère que les États-Unis et l’Allemagne vont au conflit, par Emmanuel Todd (5)

Suite et fin de l’interview d’Emmanuel Todd… L’intégration de la population ukrainienne par le système allemand représenterait un saut qualitatif dans ce déséquilibre dynamique. Pourtant, c’est une population nombreuse, mais pauvre et qui produit peu… Oui, mais annexer des pauvres géographiquement contigus et politiquement contrôlables, dans un monde mondialisé, assoiffé de main-d’œuvre à bas prix, […]
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Suite et fin de l’interview d’Emmanuel Todd…

L’intégration de la population ukrainienne par le système allemand représenterait un saut qualitatif dans ce déséquilibre dynamique.

Pourtant, c’est une population nombreuse, mais pauvre et qui produit peu…

Oui, mais annexer des pauvres géographiquement contigus et politiquement contrôlables, dans un monde mondialisé, assoiffé de main-d’œuvre à bas prix, cela peut être un avantage. Notre monde est désormais post-démocratique et inégalitaire ; il recèle donc des virtualités d’expansion dans des zones à très bas taux de salaire.

Et l’avantage de l’Ukraine pour le nouvel empire allemand, c’est justement qu’elle n’existe pas. Elle est double, voire triple. C’est un système en désintégration. En réalité, l’Ukraine n’a jamais existé en tant qu’entité nationale fonctionnant correctement. C’est un faux État, qui est en faillite. La preuve fondamentale de l’incapacité étatique ukrainienne, et cela n’a pas été souligné, c’est le rôle qu’ont joué les leaders des Ukrainiens de l’Ouest, à la périphérie. On s’en indigne parfois et on compte le nombre de leurs députés, de leurs ministres, mais les Ukrainiens de l’Ouest, dans leur ensemble, ne représentent que peu de chose. Ainsi, ce qui frappe, c’est l’inaction des Ukrainiens centraux, c’est-à-dire de ceux qui parlent ukrainien, qui n’aiment pas tellement les Russes, qui sont, à l’origine, de religion orthodoxe mais qui ne sont pas tentés par l’extrême droite. La montée en puissance de l’Ouest de l’Ukraine montre à quel point l’Ukraine centrale, majoritaire, est atomisée et incapable de s’organiser, pré-étatique.

L’affrontement qui se déroule entre l’extrême droite ukrainienne et les pro-russes d’Ukraine orientale met en évidence l’inexistence historique du pays. Les Ukrainiens occidentaux veulent adhérer à l’Europe. C’est complètement normal pour eux : pourquoi des mouvements d’extrême droite qui ont une tradition de collaboration avec l’Allemagne nazie refuseraient-ils d’adhérer à une Europe sous contrôle allemand ?

Cela dit, ce gain ukrainien exceptionnel n’est pas encore réalisé par l’Allemagne. La partie, ou plutôt la guerre, ne fait que commencer.

Pour les Ukrainiens centraux, je pense que la question n’est pas réglée. Le système va continuer à se désintégrer : le PIB va se contracter, la situation va s’aggraver, et je pense que c’est la vraie raison pour laquelle les Russes sont si prudents, veulent si peu faire la guerre et, contrairement à ce que l’on dit, ne veulent pas annexer des bouts de l’Ukraine. La Russie n’a pas peur des sanctions occidentales. Mais elle ne veut pas être haïe en Ukraine centrale. L’Ukraine est méfiante vis-à-vis de la Russie dans sa masse centrale au stade actuel, mais on doit reconnaître aux Russes une grande capacité historique à jouer avec l’espace et le temps. Après deux ans de traitement par l’Europe allemande, que penseront les gens de Kiev ? Peut-être voudront-ils retourner vers Moscou. Un système qui se désintègre n’adhère pas, il continue de se désintégrer.

Revenons à la puissance globale du système américain, qui est si loin de l’Ukraine, et donc très peu capable de bénéficier de son intégration-désintégration par le « système occidental ».

Le système américain, selon Zbigniew Brzezinski, c’est le contrôle par les États-Unis des deux grandes nations industrielles de l’Eurasie, c’est-à-dire le Japon et l’Allemagne. Mais cela fonctionne à condition d’être dans l’hypothèse où l’Amérique est elle-même nettement supérieure en termes de poids industriel.

Dès 1928, la production industrielle américaine représentait 45 % du total du produit industriel mondial. Après la guerre, en 1945, l’Amérique représentait toujours 45 %. L’Amérique est tombée à 17,5 % : le système Brzezinski de contrôle de l’Eurasie ne peut tenir au vu des chiffres actuels. Ainsi que je l’avais noté dans Après l’empire, ses échanges économiques avec l’Ukraine sont insignifiants. En Europe orientale, l’OTAN sécurise de fait un espace allemand. Il faudrait actualiser, pour l’usage de Washington, la vieille expression « Faire la guerre pour le roi de Prusse ».

Dans ce contexte, quel avenir peut-il y avoir pour les relations germano-américaines ?

Si vous vivez dans le monde enchanté de l’idéologie actuellement dominante, celui du journal Le Monde, de François Hollande, qui est aussi celui des anti-impérialistes naïfs, le bloc occidental, union de l’Amérique et de l’Europe, le Japon restant sous tutelle, doit et peut contenir la Russie. Si on fait l’hypothèse d’une bonne entente stratégique et d’une forte collaboration, l’Ouest pourrait vaincre l’économie russe. Peut-être… Mais il y a aussi la Chine, l’Inde, le Brésil, le monde est vaste…

Mais si on passe dans le monde du réalisme stratégique, qui voit la réalité des rapports de force sans référence aux valeurs, réelles ou mythiques, on constate qu’il existe aujourd’hui deux grands mondes industriels développés, l’Amérique d’une part et ce nouvel empire allemand d’autre part. La Russie est une question secondaire. On doit donc envisager tout autre chose dans les vingt ans qui viennent que le conflit Est-Ouest : la montée en puissance du système allemand suggère que les États-Unis et l’Allemagne vont au conflit. C’est une logique intrinsèque fondée sur des rapports de force et de domination. Il est à mon sens irréaliste d’imaginer une entente pacifique dans le futur.

A ce stade, cependant, nous pouvons réintroduire la notion de valeur. Mais justement pour souligner que, pour un anthropologue, réaliste à sa manière, ou pour un historien de la longue durée, les États-Unis et l’Allemagne n’ont pas les mêmes valeurs. Confrontée au stress économique de la grande dépression, l’Amérique, pays de démocratie libérale, a produit Roosevelt, alors que l’Allemagne, pays de culture autoritaire et inégalitaire, a produit Hitler.

La croyance des Américains en l’égalité est certes une croyance très relative. Les États-Unis sont le pays leader dans la montée des inégalités économiques – sans même parler de la ségrégation envers les Noirs, problème qui est loin d’être réglé comme en témoignent les émeutes de Ferguson. Mais c’est aussi, au stade actuel, un pays leader dans sa tentative de fabriquer un monde unifié, avec des populations d’origines très diverses. En ce sens, l’élection d’Obama reste fortement symbolique, malgré la fatigue évidente du président durant son second mandat.

Si l’on considère seulement le corps de citoyens de l’Allemagne, on peut dire que la montée des inégalités économiques y reste raisonnable, très inférieure à ce que l’on observe dans le monde anglo-américain. Mais, si l’on observe le système allemand dans sa globalité européenne, en intégrant les bas salaires de l’Europe de l’Est et la compression des salaires du Sud, on peut identifier un système de domination inégalitaire beaucoup plus fort en gestation. L’égalité qui reste ne concerne que le corps des citoyens dominants, allemands.

Je vais reprendre à ce stade ce concept de science politique de l’anthropologue belge Pierre van den Berghe : la Herrenvolk democracy, c’est-à-dire la Démocratie du peuple des seigneurs. Ne sautez pas au plafond ! Ces mots ne vont pas faire s’effondrer la Terre – je me suis récemment exprimé dans les mêmes termes dans une interview au journal allemand Die Zeit.

Au départ, Pierre van den Berghe appliquait ce concept de démocratie ethnique à l’Afrique du Sud de l’apartheid, où il existait un corps de citoyens égaux, qui fonctionnait parfaitement bien selon les règles libérales et démocratiques, mais dont la liberté et la démocratie ne tiennent que parce qu’il y a des dominés. De même pour l’Amérique à l’époque de la ségrégation : l’égalité interne du groupe blanc était assurée par la domination sur les Indiens, les Noirs… De même, on pourrait catégoriser Israël comme Herrenvolk democracy. Ce qui existe de cohésion et de liberté dans la démocratie israélienne est assuré par l’existence d’une masse ennemie d’Arabes.

Si je devais décrire l’Europe actuelle, si je devais commenter au niveau politique la carte économique, je dirais que l’Europe, ou l’Empire allemand, commence à prendre la forme générale d’une Herrenvolk democracy avec, en son cœur, une démocratie allemande réservée à ce peuple dominant et, autour, toute une hiérarchie de populations plus ou moins dominées, dont les votes n’ont plus aucune importance. On comprend mieux, pourquoi, dans ce modèle, quand on élit un président en France, il ne se passe rien. Parce qu’il n’a plus de pouvoir ; notamment sur le système monétaire.

On se retrouve donc avec une démocratie dans laquelle la liberté de la presse, d’opinion, et autres, sont parfaitement respectées ; où il n’y a aucun problème mais où, fondamentalement, la stabilité du système repose sur la solidarité subconsciente à l’intérieur du groupe des dominants. Dans l’Europe qui se dessine, on pourrait voir les Allemands comme les Blancs dans l’Amérique de la ségrégation.

Aujourd’hui, l’inégalité politique est évidemment plus forte dans le système allemand que dans le système américain. Les Grecs et les autres ne peuvent voter pour les élections au Bundestag, alors que les Noirs et les Latinos américains le peuvent pour les élections à la présidence et au Congrès américain. Le Parlement européen est bidon, le Congrès non.

Après un tel réquisitoire, pensez-vous que nous devrions être plus vigilants envers l’Allemagne ?

C’est vrai que je suis pessimiste. La probabilité que l’Allemagne tourne bien baisse chaque jour. Elle est déjà très faible. La culture autoritaire allemande génère une instabilité psychique systémique des dirigeants quand ils sont en situation de domination – ce qui n’était plus arrivé depuis la guerre. Leur fréquente incapacité historique – dans une situation de domination – à imaginer un futur paisible et raisonnable pour tous réémerge ainsi aujourd’hui sous forme de manie exportatrice. Et puis s’ajoute désormais pour ces dirigeants une interaction avec l’absurdité polonaise et avec la violence ukrainienne. Tristement, le destin de l’Allemagne n’est pas pour moi un complet inconnu.

Comment les Allemands vont-ils mal tourner ? L’âge médian ou l’absence d’appareil militaire peut donner un coup de frein au processus, mais on constate chaque semaine une radicalisation de la posture allemande. Mépris des Anglais, des Américains, visite sans pudeur de Merkel à Kiev. Le rapport aux Français, dont la servitude volontaire est essentielle pour le contrôle de l’Europe, va être révélateur.

Mais déjà nous savons. Avec l’affaire des ventes de Mistral à la Russie : les dirigeants allemands demandent désormais aux Français de liquider ce qu’il leur reste d’industrie militaire. La culture allemande est inégalitaire : elle rend difficile l’acceptation d’un monde d’égaux. Lorsqu’ils se sentent les plus forts, les Allemands vivent très mal le refus d’obéissance des plus faibles, refus perçu comme non naturel, déraisonnable.

En France, ce serait plutôt le contraire. La désobéissance est une valeur positive. On vit avec, c’est une partie du charme français parce qu’il existe aussi en France un mystérieux potentiel d’ordre et d’efficacité.

Le rapport de l’Amérique à la discipline et à l’inégalité est complexe d’une autre manière et mériterait des pages d’analyse. Soyons brefs, sautons au constat : le rapport discipliné inférieur-supérieur de type allemand aura du mal à passer. La culture anglo-saxonne n’est pas égalitaire mais elle est vraiment libérale. Égaux, inégaux, c’est selon. La différence raisonnable faite dans les familles entre les frères conduit à la notion de différence raisonnable entre les individus, entre les peuples. C’est d’ailleurs la raison du succès du modèle américain : la culture anglo-américaine peut gérer raisonnablement les différences internationales.

Au final, force est de constater que les deux blocs – américain et allemand – sont antagonistes par nature. Ils combinent tous les éléments générateurs de conflits : rupture d’équilibre économique brut, différence de valeurs. Plus vite la Russie sera hors du jeu, brisée ou marginalisée, plus vite ces différences s’exprimeront.

Pour moi, la vraie question historique actuelle, et que personne ne pose, est la suivante : les Américains vont-ils accepter de voir cette nouvelle réalité d’une Allemagne qui les menace, et si oui quand ?

Quand vous prophétisez un conflit entre la nation américaine et le nouvel empire allemand, vous êtes sûr de vous ?

Évidemment non. J’élargis le champ de la prospective. Je décris un futur possible parmi d’autres futurs possibles. Un autre serait une solidification du groupe Russie-Chine-Inde en un bloc continental s’opposant au bloc occidental euro-américain. Mais ce bloc eurasiatique ne pourrait fonctionner qu’avec l’addition du Japon, seul capable de le mettre au niveau technologique occidental. Mais que va faire le Japon ? Pour le moment, il est plus loyal envers les États-Unis que l’Allemagne. Mais il pourrait se lasser des vieux conflits occidentaux. Le choc actuel paralyse son rapprochement avec la Russie, complètement logique pour lui du point de vue énergétique et militaire, élément important du nouveau cours politique imprimé par le Premier ministre japonais Abe. C’est un autre risque pour les États-Unis, dérivant du nouveau cours agressif allemand.

Plusieurs futurs sont ainsi possibles mais pas une infinité ; 4 ou 5 peut-être…

Je me suis remis à lire de la science-fiction pour me décrasser le cerveau et m’ouvrir l’esprit. Je recommande vivement un exercice du même type aux gens qui nous dirigent, qui, sans savoir où ils vont, marchent d’un pas décidé.

Interview réalisée pour le site www.les-crises.fr, librement reproductible dans un cadre non commercial (comme le reste des articles du site, cf. Licence Creative Commons).

170 réactions et commentaires - Page 2

  • Horzabky // 05.09.2014 à 15h51

    Hjalmar Schacht a été jugé, et acquitté, au procès de Nuremberg. Il a expliqué pour sa défense que sa politique économique était basée sur les mêmes principes que celle de Roosevelt ! Autrement dit, confrontées à des problèmes semblables, l’Amérique et l’Allemagne ont eu la même réponse au niveau de l’économie, avec les mêmes résultats positifs.

    Question politique étrangère, évidemment, ce ne fut pas la même chose, mais ce n’était pas le même pays non plus, pas la même histoire, ni le même environnement géostratégique. C’est ce contexte particulier qui explique la montée de Hitler.

    Emmanuel Todd a tendance à parler trop vite, comme lorsqu’il a parlé de « hollandisme révolutionnaire ». Dommage, j’ai bien aimé « Après l’Empire » (publié en 2002), et la façon dont il avait prédit la chute de l’URSS était tout à fait remarquable. Mais Todd aime trop les médias. Il devrait réfléchir et travailler, se taire et publier un ouvrage remarquable tous les dix ans, plutôt que de faire la diva en permanence sur les plateaux télé.

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    • reneegate // 05.09.2014 à 17h34

      et alors il ne servirait plus à grand chose. Provoquer dans les médias ne l’empêche nullement de faire un travail de fond et des provocateurs dans ce sens on en manque terriblement. Lordon est malheureusement moins prisé car terriblement dangereux. Il pense croit et vit ce qu’il dit avec une énorme confiance en lui.

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    • chios // 05.09.2014 à 17h46

      D’un autre côté, heureusement qu’il est là…
      Au moins, il fait rebondir la discussion…

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  • theuric // 05.09.2014 à 15h55

    Monsieur Todd n’a fait que me confirmer dans mon idée que vivons une période de type compulsion de répétitivité où les pulsions expansionnistes allemandes se sont déplacées du militaire à l’économie.
    Comme pour toute compulsion de ce genre, j’avoue qu’il puisse être compliqué d’en discerner les parallèles mais les dynamismes restent semblables.
    Les trois seuls désaccords véritables que j’aurais avec lui ce serait pour le rythme évolutif des événements, qu’il pense relativement lent quand je les conçois très rapide en accélération constante et, dès lors, sa conception pour des tendances lourdes d’un futur plusieurs fois décennal (une quarantaine, voire cinquantaine d’années) quand il me semble plus juste de considérer la décennie comme étant le mur de prédictibilité quasiment infranchissable en raison du caractère chaotique de notre époque.
    Lié au deux autres et donc à ce principe de compulsion de répétitivité, je ne pense pas que nous soyons au début de ce processus de domination germanique mais que nous arrivons à sa phase d’achèvement.
    Il est intéressant de noter que la Germanie ( le nom d’Allemagne fut choisit par les vainqueurs de la guerre de 1870) suit les mêmes réflexes que le duo anglo-saxon, Angleterre et U.S.A., soit le phagocytage d’économies étrangères pour tenter de faire survivre sa propre économie.
    Mais à ce jeu, plus il y a de fous, moins on rit.
    Alors, je ne serais pas surpris qu’à un moment donné nous apprenions un rapprochement, même informel, entre les États-Unis et la Russie, et pourquoi pas avec l’aide anglaise ou même le rôle central dévolue à la Grande-Bretagne.

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  • perceval78 // 05.09.2014 à 17h00

    Savez vous ce qu’est la YATA (ne pas confondre avec YALTA) ? elle avait participé a un forum en 2009 organisé par l’ENA et l’OTAN intitulé OTAN 2020 : quel avenir ?
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    http://yata-international.org/
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    Y participait BHL je ne sais pas ce qu’il a pu leur dire
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    http://www.nato.int/cps/en/SID-E900C68C-937A7BBE/natolive/news_52136.htm?blnSublanguage=true&selectedLocale=fr&submit=select
    =
    http://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/pdf_2009_04/20090401_nato2020agenda-e.pdf
    =
    En tout cas il réclame d’agir expressemment pour l’Ukraine
    =
    http://www.laregledujeu.org/bhl/2014/09/02/il-faut-de%CC%81fendre-l%E2%80%99ukraine/
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    Loi 2855 article 237
    =
    https://www.youtube.com/watch?v=-d7I5xNIYsA
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  • Bardamu // 05.09.2014 à 17h02

    Cela faisait plusieurs jours que je n’avais pas pris ma voiture pour aller bosser, mais en ce jour de pluie menaçante où je devais de plus arborer une tenue correcte et pas un jean trempé, j’ai dû zapper pendant plus de 40kms entre France Culture et France Inter.
    Si ce ne fut finalement pas un déluge sur le bitume, ce le fut sur les ondes où la première station démontra que les russes étaient impliqués dans la guerre puisqu’un parachutiste russes (au moins un) est allé se faire canarder pendant ses congés et où on pu entendre la copine d’un jeune russe « enrôlé de force » qui s’est fait descendre au bout de deux jours.
    Inter ne fut pas en reste et, pour couronner la matinale, l’édito ridicule de T. Legrand (qui porte bien mal son nom) sur ces infâmes qui osent trouver quelques qualités à Poutine. Propos illustrés par un exemple fort à propos, un type qui est une conscience morale pour tous, une autorité dans son domaine qui incite au respect, un type représentatif : Ph de Villier (on ne rit pas). Outre que pas mal de monde ne se rappelle plus qui est ce garçon caricatural d’une certaine droite catholique version vieille France, ça fait longtemps qu’on se moque de ce qu’il pense.
    Bien entendu, on veut pas la faire mais on la fait quand même, on balance la tarte à la crème, (pourtant Botul n’était pas là) : les deux extrêmes se rejoignent, les mecs à gauche sont pareils et idolâtrent Poutine, fermez le bal, Mélenchon (qui est cité, histoire d’en ajouter une couche, on sait jamais ça mange pas de pain et ça permet d’avoir l’estime de ses collègues au sein d’une partie de la corporation) doit avoir un poster dédicacé au dessus de son lit devant lequel il se prosterne en murmurant un pater ou quelque chose d’approchant.
    J’espère que lundi sera ensoleillé, je préfère écouter le feulement de mon gros bicylindre qui lui au moins me fait vibrer. Mais l’hiver arrive…

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  • Michel Roissy // 05.09.2014 à 17h12

    Par La Voix de la Russie | La décision sur le cessez-le-feu en Ukraine a pu être prise notamment grâce à l’appel du président russe Vladimir Poutine adressé aux gouvernements des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, a déclaré le président de l’Ukraine Petr Porochenko.
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_09_05/Porochenko-le-cessez-le-feu-en-Ukraine-a-pu-etre-atteint-grace-a-Poutine-7853/

    Je n’aurai qu’une chose à rajouter : il faut sanctionner la Russie !

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  • perceval78 // 05.09.2014 à 17h27

    j’ai fait énormément de fautes d’orthographes aujourd’hui, j’en suis vraiment désolé, mais je m’exprimais via un minuscule smartphone avec des touches encore plus minuscules et puis je suis vraiment trop énervé par tout ce qui se passe.

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  • Jeanne L. // 05.09.2014 à 17h29

    Le protocole de cessez le feu qui doit intervenir à 18h (heure de Moscou) vient d’être signé par les Républiques Populaires de Donetzk et Lougansk et les autorités de Kiev.
    http://novorossia.su/ru/node/6215

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    • chios // 05.09.2014 à 17h57

      Quelqu’un sait-il ce qui se passe à Mariupol?
      Aujourd’hui, il n’y a aucun fil qui concerne l’Ukraine, sur le fil de Nicolas, c’est mort, alors qu’il se passe plein de choses….

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  • perceval78 // 05.09.2014 à 17h47

    je crois que dedefensa vient de sortir un nouvel article conséquent :
    =
    http://www.dedefensa.org/article-le_sommet_de_la_nostalgie_perdue_05_09_2014.html
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    • Michel Roissy // 05.09.2014 à 18h14

      dans les années 70, les chinois, peu avares de rhétorique, qualifiaient les zuniens de « tigre de papier »…

      maintenant, c’est le super avion en bois… grandeur et décadence…

      rappelons qu’il y a environ un mois (c’est loin déjà) un sous-marin d’attaque russe (doté de missiles de croisière, durs à détecter et intercepter) s’est fait (certainement volontairement) repérer en sortant du golfe du Mexique où il venait de passer deux semaines sans être détecté… une mise en garde pour les va t’en guerre du Pentagone et de l’OTAN (dont je pense qu’ils ont pris acte sans le reconnaître bien sur), en cas d’attaque nucléaire surprise, la Russie est capable de riposter !

      De plus, la Russie continue à travailler sur des armes de 5ème génération et, là encore… je serais ricain, j’hésiterais à appuyer sur le bouton fatal parce que… les cuirasses invulnérables sont toujours victimes des arquebuses évoluées… les châteaux forts du XVème siècle en ont fait la triste expérience à l’avènement de l’artillerie…

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    • chios // 05.09.2014 à 18h14

      En contrepoint, le tweet d’un second couteau de vos cibles, en proie à des questionnements existentiels
      « En un sens, il ne s’agit plus de la relation entre UE et Russie, ni même l »Ukraine, il s’agit de nous: croyons nous à la vérité, croyons-nous en ce que nous disons? »
      « In a sense the relationship between EU-Russia isn’t about Russia anymore, or even Ukraine, but us: do we believe in truth, in what we say? »

      Ben Judah
      @b_judah

      Russia, London and Russians in London. My first book Fragile Empire: How Russia Fell In And Out Of Love With Vladimir Putin. Now writing my second about London.

      Il faut le suivre, il se trouve à Moscou, et perd la tête parce qu’il a perdu son audience habituelle…

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  • Michel Roissy // 05.09.2014 à 19h12

    bon, contrairement à une habitude prise depuis quelques temps, je pense que je vais me délecter du 20h d’antenne 2… comment Pujadas (ou un autre) va faire le super triple salto arrière pour dire que le cesser le feu est le résultat des sanctions et que la Russie est enfin revenue à la raison…

    j’ai presque envie de l’enregistrer, ça pourrait être un morceau d’anthologie trouducutesque !

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  • Charles Michael // 05.09.2014 à 19h39

    Je suis un peu surpris, ou pas vraiment, par les nombreuses réactions négatives sur cet exposé, certes un peu bref pour ceux qui n’ont jamais lu ses livres,pourtant assez clair et bien étayé d’Emmanuel Todd.
    Dans son approche anthropologique et historique Emmanuel Todd a défini l’Allemagne comme une société autoritaire et inégalitaire.
    En passant rapidement et d’une façon tout à fait non-académique, les différentes pensées des philosophes Allemands je ne peut m’empêcher de remarquer deux tendances:
    – des systèmes le plus fermés possibles définissant rationnellement une direction unique pour l’ensemble de la société, obligatoire donc, soit par un principe moral comme l’impératif catégorique de Kant, soit par la dialectique historique matérialiste à l’issue imparable de Marx (à noter que Engels parle du Socialisme Scientifique Allemand).
    – A l’opposé des pensées exaltant l’individu, comme supérieur s’il le veut, à la société: Max Stirner et l’anarchisme des égoïstes lucides, Nietzche et le sur homme pour aboutir à l’ëtre de Heidegger, un peu compromis dans le nazisme, opposé au Dassein.

    La synthèse de ces deux courants semble assez proche des théories (basée sur les faits) de Emmanuel Tod: autoritaire et inégalitaire se résumant en dominateur.

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    • Michel Roissy // 05.09.2014 à 20h34

      and so what ? Est ce que le fait qu’il ait dit ci, que Kant ait dit ça (il y a trois siècles) ou Engels (il y a un siècle et demi), que Platon ait écrit la République il y a un peu plus longtemps et que Béchamel dise des conne ries à longueur de temps (c’est un ajout personnel !) ?

      Le rôle des penseurs est de penser… cela n’inclue pas « ipso facto » qu’ils aient raison… E.T. peut et a le droit de se planter comme n’importe quel autre penseur, et, avoir eu raison, parfois dans le passé, n’est pas gage d’infaillibilité…

      Nous sommes dans une époque qui, faute de penser, aime se choisir des icônes qui pensent pour elle et auxquelles certains confèrent la qualité « d’intouchables » tant leur pensée est hors d’atteinte du « vulgaire » (pour ne pas dire le « sans dents »).

      Eh bien, désolé de vous décevoir mais ici, des personnes, dont je fais partie, ne sont pas convaincues par les propos d’Emmanuel Todd.

      Peut être ont elles tort… mais peut être vous laissez vous abuser par sa rhétorique… bien malin qui est capable de le dire sans un peu de recul. E.T. a prouvé aussi ses limites sur ses « pronostics » à propos de Sarko ou de l’actuel nuisible… Les hommes infaillibles n’existent pas, sinon, ils seraient Dieu (auquel je ne crois pas).

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    • Bardamu // 05.09.2014 à 20h39

      Je vous invite à relire Nietzsche. Le concept de surhomme a été très mal interprété.
      Il faut savoir que le dernier livre « La volonté de puissance » a été « bidouillé » par sa soeur mariée à un nazi à des fins de propagande, ceci expliquant sans doute cela.
      Le surhomme Nietzschéen n’est pas l’aryen allemand supérieur aux autres (de mémoire il doit égratigner la lourdeur allemande dans un des ses ouvrages).
      Relisez, allez à la source, ne faites pas confiance à l’idée qu’on s’en fait et qui traine.

      Allez, j’ose un petit extrait du Zarathoustra :

      Voyez donc ces superflus ! Ils sont toujours malades, ils rendent leur bile et appellent cela des journaux. Ils se dévorent et ne peuvent pas même se digérer.
      Voyez donc ces superflus! Ils acquièrent des richesses et en deviennent plus pauvres. Ils veulent la puissance et avant tout le levier de la puissance, beaucoup d’argent, – ces impuissants !
      Voyez-les grimper, ces singes agiles ! Ils grimpent les uns sur les autres et se poussent ainsi dans la boue et dans l’abîme.
      Ils veulent tous s’approcher du trône : C’est leur folie, – comme si le bonheur était sur le trône ! Souvent la boue est sur le trône – et souvent aussi le trône est dans la boue.
      Ils m’apparaissent tous comme des fous, des singes grimpeurs et impétueux. Leur idole sent mauvais, ce froid monstre : ils sentent tous mauvais, ces idolâtres.

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  • vincent // 05.09.2014 à 20h00

    A tout ceux qui comprennent l’anglais et veulent prendre la tension de l’allemagne, lire « Can Germany be saved » de Hans-Werner Sinn, professeur à Munich, 335 pages.
    Extrait est consultable sur Google Books

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  • isidore // 05.09.2014 à 20h55

    Todd , il a pas trouvé l’intégrale . Il a montré son existence , c’est déjà énorme . Il a trouvé la formule de l »élément çà aussi c’est énorme .
    Mais y fait çà à l’Anglo*Saxonne en matiére sociale il nous fait une addition , Newton qui a découvert le bon rapport entre l’or et l’argent , on se demande encore comment n’aurait pas fait çà .

    Je vais expliciter la différence Roosevelt , Hitler , c’est pas une histoire de famille . Quelque soit les familles , l’autorité peut s’exercer de diverses façons , çà dépend de l’environnement aussi .
    Dans des conditions difficiles faut serrer les rangs qu’on soit Chimpanzé ou Bonobo .

    La clé de tout le systéme social c’est la monnaie . Elle repose sur le controle des matiéres premiéres : énergie , matiéres alimentaires , matiéres précieuses celles qui ne servent à rien donc qui peuvent étre utilisées comme monnaie .

    Tous les vrais Empires et pouvoirs ont reposés sur le controle des métaux précieux .
    En les produisant surabondamment ils diminuent leur valeur et par là placent leur monnaie et empochent la différence qui nourrit leur pouvoir .

    Les Etats-Unis y sont parvenus non par le controle des mines , mais par leur formidable excédent commercial suite à la guerre de 14 , qu’ils ont pu provoqué grace à l’institution de la Fed , crédits à gogo pour la guerre parce que basés sur fonds d’état . Ils ont par là accumulé un énorme stock d’or , qui leur a donné le controle . Par ailleurs ils ont controlés les prix de toutes les matiéres premiéres , en premier lieu l’énergie , à l’époque number one : le pétrole .

    L’Allemagne et le Japon , hier comme aujourd’hui n’ont pas ce controle . Et avant la guerre 45 étaient pris en tenaille , en dessous les mat prem et au dessus le protectionnisme qui leur barrait les débouchés , dont pour eux pas de choix : dictature et guerre . C’est pas une histoire de famille .

    Aujourd’ hui la situation a changé , pour tout le Monde . Les US n’ont plus le stock nourrit par des excédents , ils ont recours à des procédés de plus en plus sophistiqués et tendencieux pour manipuler les prix , grace au monopole de la monnaie et grace aussi à la Chine et ses mines d’or depuis Dong et son ouverture . C’est une complaisance pour les US qui durera tant que ceux ci entretiendront des déficits commerciaux en faveur de la Chine , ce qu’ils ont de plus en plus de mal à faire , étant endéttés jusqu »aux dents .

    Dans l’immédiat , méme le controle de l’énergie échappe aux US avec le gaz Russe . Le gaz de schiste qu’il ont essayé d’opposer est bidon . La seule chose qui reste aux US c’est la force accumulée , la guerre et corrélativement la dictature , pour le moment c’est régression se la démocratie et du libéralisme . Hors le tribut que le monde leur vérsait par le biais de leur monnaie , se justifiait par sa contre partie : défense et promotion du libéralisme .
    Ce protecteur , ne nous protége plus , son racket et sans contre partie , il nous offre le djihadisme et son terrorisme , encore plus de racket et moins de sécurité .

    Pour ce qui est de l’Allemagne , elle ne controle pas les mat prem et n’a aucune chance de le faire , son aventure anti-Russe de 45 lui a couté trés cher , et elle n’a plus l’élan de la jeunesse pour remettre çà . Elle le sait , toute la génération actuelle au pouvoir est obsédée parce ce qui c’est passé . Son pb c’est de s’émanciper de la tutelle US sans affrontement . ET nous nous avons besoin de son émancipation . L’émancipation politique de De Gaulle a capoté faute de logistique , ce qu’ont précisemment les Allemands . SI les Russes leur sont complémentaires question matiéres premiéres , nous avons nous l’autre complément La superstucture : le militaire et tout ce qui va avec . Ce sont les US qui nous brident . Les déboires de Galiléo c’est surement pas les Allemands .

    Question mat prem et leur controle : la clé . Jusqu’à maintenant çà ce controle , de plus en plus difficilement à Chicago ( sauf exceptions ) , un marché paralléle prend de l’ampleur , fort discret en Suisse prés de Genéve . Jp Morgan a jeté le gant , il perd des fortunes avec l’or et l’argent . Goldmann Sachs a pris le relais et s’introduit en Cheval de Troie à Genéve . S’il échoue les US sont cuits . Soros annonce un gros coup …à suivre . Je pense , j’espére qu’ils vont échouer .

    A ce moment là l’hégémonie US sera terminée Mais il ni aura pas d’autre hégémonie , ni Allemande , ni Euro , ni Russe , ni Chinoise . Et c’est bien comme çà . La liberté et la démocratie feront leur chemin sans forcing , dans la tolérance . La garantie de tout çà c’est l’arsenal nucléaire Russe et son avance technique en artillerie . Les US ne peuvent franchir les barrages antiaériens ( missiles compris) Russes . Leur F35 ne sait pas voler , sans parachutage du pilote .
    Le bouclier anti-missiles n’est pas là où on le croit . C’est une mauvaise surprise pour eux qui les rend plus circonspects .

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    • Kiwixar // 05.09.2014 à 22h57

      Je partage votre opinion, à mon avis vous avez mis le doigt sur le point essentiel (énergie et matières premières), qui contraint l’arbre des possibles, quelques soient les différences de cultures.
      Allemands dominateur? Personnellement je trouve qu’ils bossent bien et sont fiables, mais bon je suis germanophile. En business, ils sont comme les Chinois : ils te plantent d’emblée un doigt dans le bide. Si c’est mou, ils continuent à appuyer. Si c’est dur, on va boire une bière et on discute. Ca me va bien. Les Français devraient travailler leurs abdos au lieu de chouiner comme des chochottes.

      Matières premières : les Chinois ont bien compris, avec les places d’échange de Hong Kong et Shanghai.

      « Ce protecteur , ne nous protége plus , son racket est sans contre partie , il nous offre le djihadisme et son terrorisme , encore plus de racket et moins de sécurité . »

      C’est bien dit, j’abonde. Le roi est nu, et impuissant.

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  • timi49 // 05.09.2014 à 21h21

    Il faut noter un grand absent dans cette interview. La Russie. Son sort et celui de l’Allemagne sont, pour le meilleur et pour le pire, entremêlés.
    Ajouter la Russie et faites quelques adaptations dans le texte et tout rentrera dans l’ordre. L’Amérique ne pourrait qu’abdiquer devant ce binôme !

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  • Crapaud Rouge // 05.09.2014 à 22h15

    Rue89, via un article de Pierre Haski, a mis un lien vers la (célèbre ?) conférence de presse de de Gaulle quand il décida que la France devait quitter l’OTAN. C’est extrêmement intéressant : http://player.ina.fr/bundles/inaplayerplayer/swf/InaFlashPlayer.swf?configuration=http://player.ina.fr/player/configuration/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21&src=http://player.ina.fr/notices/I04329970.mrss?site=embed:1&poster=http://www.ina.fr/images_v2/512×384/I04329970.jpeg&autoPlay=false&tintColor=148db8 (depuis http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/04/otan-254502)

    Les motifs de de Gaulle:
    1) la menace soviétique est telle qu’elle ne justifie plus cette protection des Américains ;
    2) les Américains sont engagés dans de nombreux conflits régionaux, (en particulier le Vietnam), qui pourraient devenir mondial, et dans lesquels la France pourrait être entraînée malgré elle via l’OTAN ;
    3) les responsabilités qui découlent de la possession de l’arme atomique impliquent l’indépendance. Le général précise que ces responsabilités sont inaliénables.
    4) Pour jouer son propre rôle, et ainsi être utile aux autres, la France ne doit pas être subordonnée.
    5) Finalement, il s’agit de rétablir une souveraineté « normale », et les « éléments étrangers sur le sol français ne relèveront plus que des autorités françaises« . (Troupes américaines ?)

    Le général précise enfin qu’il ne s’agit pas d’une rupture avec les alliés : la France reste dans « l’Aliance atlantique », et la coopération militaire continue.

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  • vérité2014 // 06.09.2014 à 00h43

    Et le cinéma des sanctions continue:

    Ukraine: accord de principe pour de nouvelles sanctions de l’UE contre la Russie

    Bruxelles – Les ambassadeurs des 28 pays de l’Union européenne ont approuvé vendredi soir à Bruxelles de nouvelles sanctions économiques visant la Russie pour atteinte à la souveraineté de l’Ukraine, malgré un accord de cessez-le-feu dans la journée entre forces ukrainiennes et rebelles prorusses, ont annoncé les présidents de la Commission et du Conseil européen.

    Ce nouveau paquet de mesures restrictives a maintenant été approuvé au niveau du Comité des représentants permanents des Etats membres auprès de l’UE, ont indiqué dans une lettre aux chefs d’Etat et de gouvernement José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy.

    Cela donnera à l’Union européenne un outil efficace, qui devrait nous permettre d’apporter une réponse dans un cours laps de temps, ont indiqué les deux hauts responsables de l’UE. Cela accroîtra l’efficacité des mesures déjà en place et renforcera le principe que les sanctions de l’UE ont pour objectif de promouvoir un changement d’attitude de la Russie en Ukraine, ont-ils estimé.

    Le paquet comprend des mesures renforcées concernant l’accès aux marchés des capitaux, la défense, les biens à double usage civil et militaire et les technologies sensibles, ont-ils précisé.

    En outre, des noms ont été ajoutés à la liste de personnes visées par des sanctions ciblées –gel des avoirs et interdictions de visa–, ont indiqué MM. Van Rompuy et Barroso.

    Cette liste inclut à présent le nouveau pouvoir dans (la région) du Donbass, le gouvernement de la Crimée, ainsi que des décideurs et des oligarques russes, ont-ils ajouté, sans donner plus de détails.

    Le Conseil européen avait donné mandat le 30 août aux responsables de l’UE de renforcer les mesures contre Moscou.

    Le texte de l’accord sera finalisé pendant le week-end, afin qu’une procédure écrite d’adoption par les Etats membres puisse être lancée lundi, selon la lettre.

    Lorsqu’elle aura été formellement adoptée, cette série de mesures sera publiée au Journal officiel de l’UE, ce qui permettra leur entrée en vigueur, probablement mardi, selon une source diplomatique.

    C’est la preuve que les gouvernements de l’UE sont prêts à faire ce qu’il faut pour montrer à la Russie les conséquences de ses actions, a estimé une autre source diplomatique européenne.

    (©AFP / 05 septembre 2014 23h12)

    A noter que:

    les exportations allemandes vers la Russie ont chuté de plus de 15% au premier semestre et celles vers l’Ukraine de 32%, causant un manque à gagner de plus de 3,5 milliards d’euros à l’économie allemande, selon des chiffres publiés lundi.
    http://www.romandie.com/news/Allemagne-chute-de-15-des-exportations-vers-la-Russie-au-1er_RP/510801.rom

    http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/05/01003-20140905ARTFIG00409-ukraine-un-arret-effectif-des-combats-stopperait-les-nouvelles-sanctions.php

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  • François Sendant // 06.09.2014 à 03h23

    « Pour moi, la vraie question historique actuelle, et que personne ne pose, est la suivante : les Américains vont-ils accepter de voir cette nouvelle réalité d’une Allemagne qui les menace, et si oui quand ? »

    Pierre Hillard en parle …

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    • Pascalcs // 06.09.2014 à 06h41

      Il faudrait d’abord que cela soit une réalité.

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  • Urluberlu // 06.09.2014 à 10h43

    Super interview. J’aurais été curieux de savoir comment Todd inclut le Traité Transatlantique dans son analyse. Il semble que Merkel y soit favorable.

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  • reneegate // 06.09.2014 à 12h59

    Si on produit de l’or en surabondance il pourrait redenir une référence pour tous les échanges mondiaux? ou ai je raté quelquechose?

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  • yt75 // 06.09.2014 à 15h20

    Todd a sans doute un peu trop tendance à oublier qu’il y a plus d’Américains ayant une ascendance allemande qu’anglaise, ou de tout autre pays Européen d’ailleurs.

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