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22.décembre.202122.12.2021 // Les Crises

Ukraine : La confrontation États-Unis-Russie continue

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Medea Benjamin et Nicolas J. S. Davies estiment que les Américains devraient espérer que la récente visite du directeur de la CIA à Moscou a aidé Washington à comprendre les enjeux.

Source : Consortium News, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un rapport publié par le magazine Covert Action en provenance de la République populaire autoproclamée de Donetsk, à l’est de l’Ukraine, décrit les graves craintes d’une nouvelle offensive des forces gouvernementales ukrainiennes, après une intensification des bombardements, une attaque par un drone de fabrication turque et une attaque sur Staromaryevka, un village situé à l’intérieur de la zone tampon établie par les accords de Minsk de 2014-15.

Les républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Louhansk (RPL), qui ont déclaré leur indépendance en réponse au coup d’État soutenu par les États-Unis en Ukraine en 2014, sont redevenues des points chauds dans l’intensification de la guerre froide entre les États-Unis et la Russie. Les États-Unis et l’OTAN semblent soutenir pleinement une nouvelle offensive gouvernementale contre ces enclaves soutenues par la Russie, qui pourrait rapidement dégénérer en un conflit militaire international de grande ampleur.

La dernière fois que cette zone est devenue une poudrière internationale, c’était en avril, lorsque le gouvernement ukrainien anti-russe a menacé de lancer une offensive contre Donetsk et Louhansk, et que la Russie a rassemblé des milliers de troupes le long de la frontière orientale de l’Ukraine.

Carte de la zone tampon établie par le protocole de Minsk pendant la guerre du Donbass. (Goran tek-en, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons)

À cette occasion, l’Ukraine et l’OTAN ont cédé et annulé l’offensive. Cette fois-ci, la Russie a de nouveau rassemblé quelque 90 000 soldats près de sa frontière avec l’Ukraine. La Russie va-t-elle une fois de plus empêcher une escalade de la guerre, ou l’Ukraine, les États-Unis et l’OTAN se préparent-ils sérieusement à aller de l’avant au risque d’une guerre avec la Russie ?

Depuis avril, les États-Unis et leurs alliés ont intensifié leur soutien militaire à l’Ukraine. Après avoir annoncé en mars une aide militaire de 125 millions de dollars, comprenant des patrouilleurs côtiers armés et des équipements radar, les États-Unis ont accordé à l’Ukraine une autre enveloppe de 150 millions de dollars en juin. Celle-ci comprenait des équipements de radar, de communication et de guerre électronique pour l’armée de l’air ukrainienne, portant à 2,5 milliards de dollars le total de l’aide militaire à l’Ukraine depuis le coup d’État soutenu par les États-Unis en 2014. Ce dernier paquet semble inclure le déploiement de personnel de formation américain dans les bases aériennes ukrainiennes.

La Turquie fournit à l’Ukraine les mêmes drones qu’elle a fournis à l’Azerbaïdjan lors de sa guerre avec l’Arménie au sujet du territoire contesté du Haut-Karabakh en 2020. Cette guerre a fait au moins 6 000 morts et a récemment repris de plus belle, un an après un cessez-le-feu négocié par la Russie. Les drones turcs ont fait des ravages sur les troupes et les civils arméniens dans le Haut-Karabakh, et leur utilisation en Ukraine constituerait une terrible escalade de la violence contre les populations de Donetsk et de Louhansk.

L’intensification du soutien des États-Unis et de l’OTAN aux forces gouvernementales dans la guerre civile en Ukraine a des conséquences diplomatiques de plus en plus graves. Début octobre, l’OTAN a expulsé huit agents de liaison russes de son siège à Bruxelles, les accusant d’espionnage. La sous-secrétaire d’État Victoria Nuland, gestionnaire du coup d’État de 2014 en Ukraine, a été dépêchée à Moscou en octobre, ostensiblement pour apaiser les tensions. Nuland a échoué de manière si spectaculaire que, seulement une semaine plus tard, la Russie a mis fin à 30 ans d’engagement avec l’OTAN, et a ordonné la fermeture du bureau de l’OTAN à Moscou.

La sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, en septembre. (Département d’État, Freddie Everett)

Nuland aurait tenté de rassurer Moscou sur le fait que les États-Unis et l’OTAN étaient toujours attachés aux accords de Minsk de 2014 et 2015 sur l’Ukraine, qui comprennent une interdiction des opérations militaires offensives et une promesse d’une plus grande autonomie pour Donetsk et Louhansk au sein de l’Ukraine. Mais ses assurances ont été démenties par le secrétaire à la Défense Lloyd Austin lorsqu’il a rencontré le président ukrainien Zelenskyy à Kiev le 18 octobre, réitérant le soutien des États-Unis à la future adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, promettant un soutien militaire supplémentaire et accusant la Russie de « perpétuer la guerre en Ukraine orientale. »

La visite du directeur de la CIA, William Burns, à Moscou les 2 et 3 novembre, a été plus extraordinaire, mais, espérons-le, plus fructueuse. Il a rencontré de hauts responsables de l’armée et des services de renseignement russes et s’est entretenu par téléphone avec le président Poutine.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, répond aux questions lors d’une conférence de presse avec le ministre ukrainien de la Défense, Andriy Taran, à Kiev (Ukraine), le 19 octobre. (DoD, Chad J. McNeeley)

Une telle mission ne fait généralement pas partie des attributions du directeur de la CIA. Mais après que Biden a promis une nouvelle ère de la diplomatie américaine, son équipe de politique étrangère est maintenant largement reconnue pour avoir plutôt ramené les relations des États-Unis avec la Russie et la Chine à un niveau historiquement bas.

À en juger par la rencontre en mars du secrétaire d’État Blinken et du conseiller à la sécurité nationale Sullivan avec des responsables chinois en Alaska, par la rencontre de Biden avec Poutine à Vienne en juin et par la récente visite de la sous-secrétaire d’État Nuland à Moscou, les responsables américains ont réduit leurs rencontres avec les responsables russes et chinois à des récriminations mutuelles destinées à la politique intérieure au lieu d’essayer sérieusement de résoudre les divergences de vues. Dans le cas de Nuland, elle a également induit les Russes en erreur quant à l’engagement, ou l’absence d’engagement, des États-Unis vis-à-vis des accords de Minsk. Alors, qui Biden pourrait-il envoyer à Moscou pour un dialogue diplomatique sérieux avec les Russes au sujet de l’Ukraine ?

En 2002, alors qu’il était sous-secrétaire d’État chargé des affaires du Proche-Orient, William Burns a rédigé un mémo de dix pages au secrétaire d’État Colin Powell, qui faisait preuve de clairvoyance, mais qui n’a pas été pris en compte, l’avertissant des nombreuses façons dont une invasion américaine de l’Irak pourrait « dégénérer » et provoquer une « véritable tempête » pour les intérêts américains.

Burns est un diplomate de carrière et un ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou. Il est peut-être le seul membre de cette administration à posséder les compétences diplomatiques et l’expérience nécessaires pour écouter réellement les Russes et s’engager sérieusement avec eux.

Les Russes ont vraisemblablement dit à Burns ce qu’ils ont dit en public : que la politique américaine risque de franchir des « lignes rouges » qui déclencheraient des réponses russes décisives et irrévocables. La Russie a depuis longtemps averti que l’une des lignes rouges serait l’adhésion de l’Ukraine et/ou de la Géorgie à l’OTAN.

William Burns en 2011, alors qu’il occupait le poste de secrétaire d’État adjoint des États-Unis. (Département d’État, Flickr)

Mais il y a clairement d’autres lignes rouges dans la présence militaire rampante des États-Unis et de l’OTAN dans et autour de l’Ukraine et dans le soutien militaire croissant des États-Unis aux forces gouvernementales ukrainiennes qui assaillent Donetsk et Louhansk. Poutine a mis en garde contre le renforcement de l’infrastructure militaire de l’OTAN en Ukraine et a accusé l’Ukraine et l’OTAN d’actions déstabilisantes, notamment en mer Noire.

Avec des troupes russes amassées à la frontière ukrainienne pour la deuxième fois cette année, une nouvelle offensive ukrainienne menaçant l’existence de la DPR et de la LPR franchirait certainement une autre ligne rouge, tandis que l’augmentation du soutien militaire des États-Unis et de l’OTAN à l’Ukraine pourrait être dangereusement proche d’en franchir une autre.

Alors, Burns est-il revenu de Moscou avec une image plus claire de ce que sont exactement les lignes rouges de la Russie ? Il faut l’espérer. Même les sites web militaires américains reconnaissent que la politique américaine en Ukraine est en train de « se retourner contre elle ».

L’expert de la Russie Andrew Weiss, qui a travaillé sous la direction de William Burns au Carnegie Endowment for International Peace, a reconnu auprès de Michael Crowley du New York Times que la Russie a la « suprématie en cas d’escalade » en Ukraine et que, dans l’absolu, l’Ukraine est tout simplement plus importante pour la Russie que pour les États-Unis. Il est donc insensé pour les États-Unis de risquer de déclencher une troisième guerre mondiale à cause de l’Ukraine, à moins qu’ils ne veuillent réellement déclencher une troisième guerre mondiale.

Pendant la guerre froide, les deux parties ont développé une compréhension claire des « lignes rouges » de l’autre. Avec une grande part de chance, nous pouvons remercier ces compréhensions pour notre survie. Ce qui rend le monde d’aujourd’hui encore plus dangereux que celui des années 1950 ou 1980, c’est que les récents dirigeants américains ont cavalièrement abandonné les traités nucléaires bilatéraux et les relations diplomatiques vitales que leurs grands-parents avaient forgés pour empêcher la guerre froide de se transformer en guerre chaude.

Les présidents Dwight Eisenhower et John F. Kennedy, avec l’aide du sous-secrétaire d’État Averell Harriman et d’autres, ont mené des négociations qui se sont étendues sur deux administrations, entre 1958 et 1963, pour parvenir à un traité d’interdiction partielle des essais nucléaires qui a été le premier d’une série de traités bilatéraux de contrôle des armements. En revanche, la seule continuité entre Trump, Biden et la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland semble être un étonnant manque d’imagination qui les rend aveugles à tout avenir possible au-delà d’une approche utopique non négociable et toujours inaccessible de l’hégémonie mondiale.

Mais les Américains devraient se garder d’idéaliser « l’ancienne » guerre froide en la considérant comme une période de paix, simplement parce que nous avons réussi à éviter un holocauste nucléaire mondial. Les vétérans américains des guerres de Corée et du Vietnam le savent mieux que quiconque, tout comme les habitants des pays du Sud qui sont devenus des champs de bataille sanglants dans la lutte idéologique entre les États-Unis et l’URSS.

Le président ukrainien Volodymr Zelenskyy signant le livre d’or du Pentagone lors d’un échange bilatéral avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd J. Austin, le 31 août 2021. (DoD, Brittany A. Chase)

Trois décennies après avoir déclaré la victoire dans la guerre froide, et après le chaos auto-infligé de la « guerre mondiale contre le terrorisme » des États-Unis, les planificateurs militaires américains ont choisi une nouvelle guerre froide comme prétexte le plus persuasif pour perpétuer leur machine de guerre à mille milliards de dollars et leur ambition irréalisable de dominer la planète entière. Au lieu de demander à l’armée américaine de s’adapter à de nouveaux défis qu’elle n’est manifestement pas prête à relever, les dirigeants américains ont décidé de revenir à leur ancien conflit avec la Russie et la Chine pour justifier l’existence et les dépenses ridicules de leur machine de guerre inefficace mais rentable.

Mais la nature même d’une guerre froide est qu’elle implique la menace et l’utilisation de la force, ouverte et secrète, pour contester les allégeances politiques et les structures économiques des pays du monde entier. Dans notre soulagement face au retrait américain d’Afghanistan, que Trump et Biden ont utilisé pour symboliser la « fin d’une guerre sans fin », nous ne devons pas nous faire d’illusions sur le fait que l’un ou l’autre nous offre un nouvel âge de paix.

C’est plutôt le contraire. Ce que nous observons en Ukraine, en Syrie, à Taïwan et en mer de Chine méridionale sont les premières salves d’une ère de guerres plus idéologiques qui pourraient bien être tout aussi futiles, mortelles et autodestructrices que la « guerre contre le terrorisme », et beaucoup plus dangereuses pour les États-Unis.

Une guerre avec la Russie ou la Chine risquerait de dégénérer en troisième guerre mondiale. Comme Andrew Weiss l’a déclaré au Times à propos de l’Ukraine, la Russie et la Chine auraient une « maîtrise de l’escalade » conventionnelle, et auraient tout simplement plus à gagner que les États-Unis dans des guerres à leurs propres frontières.

Que feraient donc les États-Unis s’ils perdaient une guerre majeure contre la Russie ou la Chine ? La politique américaine en matière d’armes nucléaires a toujours laissé ouverte une option de « première frappe » dans le cas précis de ce scénario.

Le plan américain actuel de 1 700 milliards de dollars pour toute une série de nouvelles armes nucléaires semble donc être une réponse à la réalité : les États-Unis ne peuvent pas espérer vaincre la Russie et la Chine dans des guerres conventionnelles sur leurs propres frontières.

Mais le paradoxe des armes nucléaires est que les armes les plus puissantes jamais créées n’ont aucune valeur pratique en tant qu’armes de guerre, puisqu’il ne peut y avoir de vainqueur dans une guerre qui tue tout le monde. Toute utilisation d’armes nucléaires déclencherait rapidement une utilisation massive de celles-ci par l’un ou l’autre camp, et la guerre serait bientôt terminée pour nous tous. Les seuls gagnants seraient quelques espèces d’insectes résistants aux radiations et d’autres très petites créatures.

Ni Obama, ni Trump, ni Biden n’ont osé présenter au public américain les raisons pour lesquelles ils risquent une troisième guerre mondiale à propos de l’Ukraine ou de Taïwan, parce qu’il n’y a pas de bonne raison. Risquer un holocauste nucléaire pour apaiser le complexe militaro-industriel est aussi insensé que de détruire le climat et le monde naturel pour faire plaisir à l’industrie des combustibles fossiles.

Il faut donc espérer que le directeur de la CIA, Burns, est non seulement revenu de Moscou avec une image claire des « lignes rouges » de la Russie, mais aussi que le président Biden et ses collègues comprennent ce que Burns leur a dit et ce qui est en jeu en Ukraine. Ils doivent prendre du recul par rapport au seuil d’une guerre entre les États-Unis et la Russie, puis par rapport à la guerre froide plus large avec la Chine et la Russie dans laquelle ils se sont si aveuglément et si bêtement fourvoyés.

Medea Benjamin est la cofondatrice de CODEPINK : Women for Peace et l’auteure de nombreux ouvrages dont Kingdom of the Unjust : Behind the US-Saudi Connection et Inside Iran : the Real History and Politics of the Islamic Republic of Iran.

Nicolas J. S. Davies est un journaliste indépendant, un chercheur de CODEPINK et l’auteur de Blood On Our Hands : the American Invasion and Destruction of Iraq.

Source : Consortium News, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies, 23-11-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Dorian // 22.12.2021 à 08h11

Cet article est du 23/11, il y a un mois. Autant dire il y a mille ans.
Aujourd’hui, on est dans une situation générale dramatique qui dépasse largement l’Ukraine ou NS2.
Aujourd’hui la Russie a changé de ton.
Elle a remis un ultimatum aux occidentaux:
– vous dégagez toute troupe non nationale des pays limitrophes de la Russie, OTAN ou pas- en échange, les Russes proposent une zone tampon en deçà de leurs propres frontières.
-plus aucun nuke US sur le sol européen
-plus aucune extension de l’OTAN aux frontières russes
– les navires et avions US devront se tenir à une certaine distance des frontières russes
Voilà.
Deux jours après, ils disent que s’il n’y a pas de discussions immédiates sur ces points, ou en cas de manoeuvres dilatoires, les Russes « seront obligés » de répliquer par des actions technico-militaire
La Chine soutient officiellement .
Poutine dit qu’il ne s’agit pas d’un ultimatum mais que la Russie n’ayant nulle part où reculer, effectivement, en l’absence de discussions crédibles, les Russes « seront obligés » de déclencher des opérations technico-militaire.

Et de quoi parlent les médias Français? Exactement comme au 15 juillet 1914: rien. Absolument rien. Ou de l’Ukrzine et de NS2.

Creusons. Béton. Réservés
L’hiver sera chaud

28 réactions et commentaires

  • Dorian // 22.12.2021 à 08h11

    Cet article est du 23/11, il y a un mois. Autant dire il y a mille ans.
    Aujourd’hui, on est dans une situation générale dramatique qui dépasse largement l’Ukraine ou NS2.
    Aujourd’hui la Russie a changé de ton.
    Elle a remis un ultimatum aux occidentaux:
    – vous dégagez toute troupe non nationale des pays limitrophes de la Russie, OTAN ou pas- en échange, les Russes proposent une zone tampon en deçà de leurs propres frontières.
    -plus aucun nuke US sur le sol européen
    -plus aucune extension de l’OTAN aux frontières russes
    – les navires et avions US devront se tenir à une certaine distance des frontières russes
    Voilà.
    Deux jours après, ils disent que s’il n’y a pas de discussions immédiates sur ces points, ou en cas de manoeuvres dilatoires, les Russes « seront obligés » de répliquer par des actions technico-militaire
    La Chine soutient officiellement .
    Poutine dit qu’il ne s’agit pas d’un ultimatum mais que la Russie n’ayant nulle part où reculer, effectivement, en l’absence de discussions crédibles, les Russes « seront obligés » de déclencher des opérations technico-militaire.

    Et de quoi parlent les médias Français? Exactement comme au 15 juillet 1914: rien. Absolument rien. Ou de l’Ukrzine et de NS2.

    Creusons. Béton. Réservés
    L’hiver sera chaud

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    • moshedayan // 24.12.2021 à 09h20

      Dorian, pleinement d’accord avec vous et je remets ce que j’ai dit pour un autre participant.
      « Vous avez raison et encore plus dans la dernière phrase… Je viens d’écouter des extraits de la Conférence de Presse de Poutine…
      https://www.youtube.com/watch?v=6MVmbgINY_0
      Et il est très clair – l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est inacceptable pour la Russie… d’autant qu’il rappelle que la Pologne et la Roumanie sont en train d’acquérir l’installation de missiles dits anti-missiles mais qui sont en fait stratégiques et qui mettront les grandes villes russes de l’Ouest à 7 minutes comme cibles…Si l’Ukraine entre dans l’OTAN, les militaires russes sont persuadés que les Américains pourront alors lancer leur « blitzkrieg » chantage et activer la dislocation de la Russie (projet déjà évoqué par Woodrow Wilson) afin d’assurer la suprématie sur la Chine. C’est clair si Washington persiste… la 3e Guerre mondiale commencera…elle a déjà commencé de manière hybride… mais là les Russes passeront aux opérations classiques jusqu’à la déflagration nucléaire si les Américains ne comprennent rien…(c’est un secret de Polichinelle… Pékin lancera aussi ses forces contre les Etats-Unis.. la Chine n’aura pas le choix…=
      ps . Et il n’est pas exclu que ce soit votre Président Macron qui fait du « en même temps » qui mettra le feu aux poudres, comme l’a fait Fabius, Le Drian, Hollande en validant Maïdan…

        +8

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  • Vercoquin // 22.12.2021 à 08h34

    L’attaque du 8 août 2008 contre les soldats de la paix russes en Géorgie a eu lieu alors que Poutine assistait à l’ouverture des Jeux olympiques à Pékin. La Russie a confirmé que Poutine assistera à l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Pékin le 4 février 2022.
    Par analogie, on peut s’attendre à ce que l’hiver soit très très rigoureux dans cette partie de l’Europe.
    À moins que les diplomates US trouvent la moindre miette de bon sens, les faucons vont nous rendre la vie difficile pendant les JO.
    Psychologiquement, pour un européen, croire en la PAIX est compliqué.
    On a eu la Yougoslavie, on aura l’Ukraine.

      +13

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  • martin // 22.12.2021 à 08h50

    L’analyse est intéressante mais faussée. Benjamin et Davies raisonnent comme si nous étions encore au XX°siècle, mais nous sommes au XXI°. Les planificateurs américains avaient certes le projet de relancer une guerre froide en Europe orientale et en Asie de l’ouest, mais ce plan a échoué. En effet, il faut comprendre une bonne fois pour toutes que les Etats-Unis sont purement et simplement démunis face aux moyens militaires russes tels qu’ils se montrent à l’issue de la Réforme Militaire (2008-2020). C’est une chose que les journalistes et politistes américains semblent décidément incapables d’intégrer. Si la Russie déploie un « plan dur » contre l’OTAN, il n’y a rien qui puisse être fait pour y résister, ne serait-ce que quelques jours. Si Washington décide l’envoi de renforts vers l’Europe pour créer des difficultés aux russes, alors leur Armada navale et aérienne sera mise hors de service en plein milieu de l’Atlantique. Pour les curieux, renseignez vous sur ce que peut faire un groupe de MIG31M, par exemple. Quant au nucléaire, n’en parlons même pas. Washington n’a que deux issues: reculer ou être puni.

    L’histoire bascule sous nos yeux.

      +26

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    • Ovni de Mars // 22.12.2021 à 12h30

      Ce qui est totalement effrayant, c’est justement la possibilité que les Nord-Américains par bêtise, incompétence et arrogance se retrouvent acculés à l’alternative : option nucléaire ou recul. Cette alternative devient malheureusement probable même si la probabilité est encore faible et même si l’on peut compter sur les Russes et les diplomates pour malgré tout garder la tête froide.

      Si le choix est l’option nucléaire en première frappe, inutile de parler des conséquences
      Le choix du recul est difficilement acceptable pour les Nord-Américains avec un lobby militaire où l’on trouve des « experts » déments coupés des réalités et prêts à tout et avec Biden qui est déjà sur la défensive en politique intérieure

      On se rapproche de la crise des missiles de Cuba

        +15

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      • Dorian // 22.12.2021 à 13h48

        Lors de la crise de Cuba, ce sont bien les USA qui ont cédé. Pas les Russes. La propagande occidentale nous dit depuis 60 ans que les Russes s’étaient degonflés en faisant demi-tour au dernier moment.
        La propagandestaffel US et caniches a juste oublié de préciser que juste avant ,Kennedy avait cédé et accepté de retirer les missiles US de Turquie.
        Les Russes ne savent pas bluffer et ne bluffer jamais. A l’époque, ils étaient prêts à aller au bout .
        Visiblement, ils le sont aujourd’hui.

          +16

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        • john // 22.12.2021 à 22h27

          Il est vrai qu’on joue davantage aux échecs en Russie qu’au Poker, ajoutons pour le plaisir, au jeu de go en Chine.

            +8

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          • Seth // 26.12.2021 à 12h20

            Au Go et ausi au Mah Jong qui se joue pratiquement dominos sur table en obligeant à choisir son propre objectif quitte à le modifier tant qu’il en est temps face aux objectifs inconnus des autres… Un vrai jeu de diplomatie compliquée.

              +0

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      • David D // 22.12.2021 à 19h35

        Je ne crois pas à l’option nucléaire comme ça d’un coup, mais si le nucléaire est utilisé, l’idée est que les Etats-Unis et la Russie ne vont pas se taper dessus directement. Si le nucléaire est utilisé entre les deux pays, ça sera plutôt contre des pays alliés de l’un ou de l’autre. Ce serait ruineux politiquement, ce n’est pas très crédible, mais la base, c’est ça. Pour s’intimider, les Etats-Unis ou la Russie taperaient des alliés et éviteraient de se taper dessus directement. Ensuite, s’ils devaient se taper dessus directement, ça craint plus pour les mégalopoles et villes côtières. Donc, je ne vois pas ce que la frappe nucléaire viendrait faire dans le conflit. Après, une guerre, c’est aussi une occupation de terrain, là encore les Etats-Unis sont nuls en Somalie, en Afghanistan, partout dans le monde à peu près. Enfin, il y a une montée en flèche évidente de la qualité de l’armement russe. En revanche, en temps de paix et comme communicants, les Etats-unis restent de redoutables fouteurs de merde.

          +5

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    • Dominique65 // 23.12.2021 à 11h11

      « les États-Unis sont purement et simplement démunis face aux moyens militaires russes […] C’est une chose que les journalistes et politistes américains semblent décidément incapables d’intégrer. »
      Tu as dû lire un peu vite. Voici ce qu’on peut lire dans cet article :
      « Michael Crowley du New York Times [rapporte] que la Russie a la « suprématie en cas d’escalade » »

        +1

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  • John V. Doe // 22.12.2021 à 09h50

    Je pense que nous fantasmons sur les possibilités des Russes. Leur budget de « Défense » est à peine 10% plus élevé que celui de la Grande-Bretagne selon les chiffres du SIPRI. Même en tenant compte des parités de pouvoir d’achat, cela reste peu face à une coalition des pays de l’Otan rejoints par les pays nordiques au grand complet. Quand au moral de la troupe, nous n’en sommes plus à celui des soviétiques agressés par la barbarie nazie. Enfin, les annonces récentes de systèmes d’armement en Russie parlent beaucoup de drones et d’armes pour s’en défendre mais ils n’en sont encore qu’aux stades de tests en situation pour les plus avancés et sinon, aux prototypes et autres projets.

    Ce n’est pas par hasard que la nouvelle politique russe en matière d’usage des armes nucléaire ne stipule plus le refus de première frappe mais bien qu’elles seront utilisées en cas de menace vitale pour la Russie. En d’autre mots : s’ils perdent ! Et c’est bien le danger catastrophique d’un affrontement en Europe ou avec tout autre possesseur d’armes nucléaires : Israël, Inde, Pakistan, USA, Russie, Chine, …

      +4

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    • martin // 22.12.2021 à 12h29

      Il ne faut pas raisonner en termes de budgets comparés. Personne ne peut comprendre le budget du Pentagone, car l’argent fuit de partout et personne ne sait vraiment où il va. Rumsfeld avait le projet de commander un audit complet mais la date de l’annonce tombait mal: c’était le 11/09/2001. Tout a été annulé.
      Aujourd’hui, le matériel et la doctrine US sont totalement obsolètes tandis que l’armée russe affiche ente 10 et 20 ans d’avance technologique sur l’occident. Cher et inutile, tel est le mantra US; bon marché et hautement performant, telle est la conception russe. La débauche d’argent n’a que faire dans cette balance.

        +13

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      • John V. Doe // 22.12.2021 à 15h24

        Je ne parlais pas du budget des USA que l’on sait dilapidé mais de ceux des européens dont certains ne sont pas aussi mal fichus. La seule Finlande se fait livrer quasi-autant de F-35 que la Russie aura d’avions de pointe (Su-35S et Su-57) à ce moment-là. Malgré les limites connues du F-35, à 8 contre 1 (Otan vs Russie) ils sont redoutables. Les budgets « OTAN hors USA » sont aussi à 8 ou 10 contre 1 en faveur des premiers. Malgré les gaspillages, cela fait beaucoup trop. Idem pour les chars où les Armata arrivent au compte-goutte. Etc..

        En matière de détection et de contre-mesures électroniques, c’est la puissance de calcul et le nombre qui compte. Les Russes n’ont pas accès aux processeurs ayant des puissances de calcul comparables à ceux de l’OTAN. Les viseurs opto-électroniques français ont une bien plus grande portée que leur équivalents russes, on le voit en Inde où ils sont en compétition. Si le Su-75 Checkmate est annoncé comme ayant des interfaces ouvertes pour y incorporer du matériel occidental, c’est que ses clients potentiels le savent bien.

        En matière de stratégie, nous avons pu remarquer que les remarquables armes anti-aériennes russes avaient une génération doctrinale de retard sur les Turcs. C’est seulement depuis l’écrasement des défenses arméniennes et leurs soucis en Syrie où les Pantsir se font détruire qu’ils se sont lancés dans cette technologie et les contre-mesures afférentes. Ils y arriveront vite mais ils ne sont pas omniscients et des erreurs d’appréciation ou des surprises leur arrivent aussi.

          +4

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      • John V. Doe // 22.12.2021 à 16h38

        Selon un site militaire russe : « le fait que nos développements de drones russes soient nettement inférieurs à ceux du monde est un fait désagréable, mais un fait. Vous pouvez en dire autant que vous le souhaitez sur le fait que les drones russes sont « au niveau », mais en fait, ces drones qui ne conviennent qu'(à s’attaquer) aux terroristes ou aux rebelles faiblement armés sont le véritable niveau du complexe militaro-industriel russe. »
        https://fr.topwar.ru/190176-rossijskij-udarnyj-bespilotnik-mezhdu-mifom-i-realnsotju.html

        Il faut lire les sites militaires spécialisés des deux côtés et pas les sites politiques pour avoir une vision réaliste de la situation militaire.

          +2

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        • Dorian // 22.12.2021 à 17h28

          John, compter les haricots ne sert à rien, strictement à rien. Napoléon a attaqué en 1812 avec 600 000(!!!!) hommes dont l’invincible armée Française contre moins de 200 000 Russes qui avaient toujours été battus depuis 7 ans. On connaît la suite. Et elle n’a rien à voir avec l’hiver.
          Pas plus qu’en 41 où les Allemands ont appris qu’il pouvait exister des hommes mal équipés, mal entraînés, horriblement mal encadrés, capables de perdre 5 millions d’hommes en 4 mois et de reculer de 1000km tout en résistant pied à pied au point de leur mettre 800 000 hommes hors de combat.
          Par ailleurs même les généraux les plus galonnés disent des âneries. Je me rappelle de la première guerre d’Irak et les généraux 5 étoiles se pavanant sur les plateaux en disant à quel point les alliés allaient en baver face à Saddam.
          Vous parlez des capacités européennes? C’est une blague? France et Angleterre ont été incapable de s’attaquer seules…à la Libye…
          Angleterre France Allemagne réunies ont moins d’avions opérationnels qu’Israel. Et ils ne pèseront pas lourds face aux S400. Les Israéliens n’osent même pas sortir leurs F35 et bombardent en F16 a partir du Liban contre de vulgaires s300 syriens.
          Les Russes n’ont aucune intention d’envahir et ils ont les moyens de créer énormément de dégâts, y compris économiques. Les Européens n’ont aucun moyen militaires de s’opposer à la Russie sans risquer de terribles représailles.

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          • Osmium // 24.12.2021 à 10h02

            Pour 41, la Wehrmacht a été stoppée à cause de deux-trois choses : la longueur des chaînes logistiques, ce qui nécessite énormément de pétrole que l’Allemagne ne disposait pas, l’inefficacité de la blitzkrieg sur un pays aussi grand que la Russie (et qui nécessite beaucoup de pétrole…), et enfin le froid, qui a transformé le lubrifiant des moteurs en paraffine (et comme l’Allemagne manquait de produits pétrolier… difficile de remplacer les lubrifiants), ce qui, in fine, a stoppé l’avancée des troupes.

              +4

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    • Nakor // 22.12.2021 à 12h30

      Alors on peut certes regarder les budget mais il faut aussi compter les bottes au sol et leurs capacités.
      La Russie dispose d’une armée de conscription réformée cad, si je me rappelle bien, en voie de professionnalisation. Elle a part ailleurs des retours d’opex de tchetchenie, Géorgie et Syrie. Par ailleurs, son arsenal de nouvelles armes nucléaires et balistiques lui offre la possibilité de frapper les qg ennemis à tout moment.
      Ou submerger des villes côtières à l’aide de ses armes nucléaires sous marines.

      En face, vous avez les « grands joueurs », USA, UK et France (+ Allemagne ?). Ont ils le volume de troupes nécessaires pour faire mumuse de Narva à Sebastopol? La capacité de déploiement à l’étranger suffisante ?
      Et quid des « alliés » de ceux ci ? La Pologne a réalisée des exercices cette annee: la conclusion de ceux ci était une défaite complète et totale en cas de conflit avec la Russie.
      Puis n’oublions pas que le volume de soldats que le volume total de l’armée française est équivalent à celui engagé par l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. Et que nous avons déjà trop de forces de notre Corp expéditionnaire engagé en Afrique. Peut on vraiment se permettre un tel conflit ? Et qui voudrait mourir pour un quarteron de nostalgiques du III Reich perdus au fin fond des steppes d’Ukraine ? Certainement pas moi.

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  • RGT // 22.12.2021 à 11h59

    Quand les profits du lobby militaro-industriel sont plus importants que la vie de la population de la terre entière il ne faut pas s’attendre à un résultat glorieux.

    Surtout quand les produits (armements dans ce cas) ne sont pas conçus pour une efficacité maximale de destruction des armées adverses mais simplement pour drainer les fonds publics vers les actionnaires de ce lobby.

    La seule motivation importante des gouvernements des « pays libres » n’est que de récolter un maximum de pognon pour quelques ploutocrates qui ne pensent qu’à accroître leurs fortunes.

    C’est beau la « démocrassie ».

    Je ne prétends pas du tout que les russes ou les chinois soient bien mieux, loin de là.

    Par contre ils sont largement moins faux-culs et se contentent pour l’instant de simplement se défendre contre les velléités « bienveillantes » des dirigeants occidentaux.

    Mais les ploutocrates occidentaux sont devenus si avides qu’il leur faut presser la terre entière pour assouvir leur soif de profits.

    Et bien sûr, ce sont les populations de « moins que rien », tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de leurs propres pays qui doivent souffrir pour assouvir leur soif de profits.

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  • Savonarole // 22.12.2021 à 14h15

    Moi je me demanderais toujours comment, avec des situations aussi complexes, on peut trouver ça avisé de nommer quelqu’un comme Nulland ? Soit c’est de l’inconscience, soit c’est de la provocation , mais en tout cas c’est bien trop sérieux et dangereux pour y laisser miss « Fuck the EU ». Sachant que c’est quand même « the EU », nommément Angie et Flamby qui ont été éteindre le feu la dernière fois…
    Sérieux , vous voyez Scholtz et Macron déminer l’Ukraine avec Nulland qui enchaîne les conneries de l’autre côté du Pond ? Je préférais Pompeo , quitte à choisir entre un bourrin et une conne , je préfère le bourrin.

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    • pat // 22.12.2021 à 21h58

      de toutes façon s’il y a guerre nucléaire c’est mort plus d’esclaves plus de profits plus rien sur terre

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    • Dorian // 23.12.2021 à 07h25

      Nulland, comme son mari Kagan, se moquent du sort des USA comme de leur première chemise. Là n’est pas leur allégeance.
      Et on les nomme parce que on ne peut pas faire autrement. NUlland a été imposée à Obama, puis à Biden.

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  • Brigitte // 22.12.2021 à 17h54

    Ce désastre à venir pourrait avoir un effet collatéral positif en s’invitant dans la campagne électorale. J’espère que les français n’ont pas envie de s’embarquer à nouveau dans une guerre otanesque. Si les guerres au Moyen-Orient semblaient lointaines, malgré le retour de bâton terroriste, la Russie est proche et on peut déjà pressentir le vent du missile.
    Les candidats qui veulent sortir de l’OTAN pourraient marquer des points…

      +5

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    • Orhan // 23.12.2021 à 08h58

      La propagande occidentale est tout de même très efficace il faut bien lui reconnaître cela. Sur leur population bien sûr, peut être car elle se considère comme le camp du bien. Ce que je constate cest que beaucoup de mes concitoyens considèrent bien poutine comme le mal. Partout dans la presse industrielle nous avons les mêmes mensonges ou omissions.
      Lautre jour dans Ouest France (plus grand tirage de presse régionale) un éditorial disait que la Russie ne laissait pas les petits pays choisir leur avenir en leur refusant l’adhésion à l’OTAN. En soi ce n’est pas faux, mais Quid des pays refusant l’alignement avec les USA ? Propagande tordue mais efficace.
      Je suis pessimiste.

        +8

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      • Grd-mère Michelle // 24.12.2021 à 16h02

        En effet, la concentration médiatique sur la personne de Vl.Poutine nous fait oublier l’immense peuple russe, nos frères et sœurs européen-ne-s qui ont besoin de nous vendre leur gaz pour subsister, tout comme nous en avons besoin pour résister aux périls auxquels l’industrie du nucléaire (civil et militaire) nous expose (ainsi que l’humanité entière) à plus ou moins long terme.
        La possession et l’exploitation des ressources énergétiques sont le nerf de la guerre, dans ce monde « moderne » hyper-productiviste étourdi, abruti, abasourdi, par la folie compétitive des « puissants » (civils et militaires) avides de gloire et de richesses.
        Pour un continent européen désarmé et autonome.
        Car il y a des gens que j’aime…en Russie, en Roumanie et en Moldavie.

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  • Leterrible // 22.12.2021 à 20h58

    Sur une balance il y a deux plateaux…

    Sur le plateau vide actuellement (après lecture de l’article et des commentaires) « les crises » pourrait peut-être ( = devrait)
    solliciter un avis (sur la situation , ses motifs et ses probables séquelles) de la « partie adverse »…au hasard le point de vue polonais..
    Ça ne doit pas être difficile à obtenir.
    Et puis , juste après réflexion et « fastcheck » , la rédaction pourrait se mouiller de synthétiser.. Non?
    Ça , ça aurait de la gueule.

      +3

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  • moshedayan // 24.12.2021 à 09h44

    Vous avez bien compris. Au moment où vos médias vous inondent sur le Omicron… A l’Est, se préparent peut-être des événements qui déclencheront la 3e Guerre mondiale.
    Si les Ukrainiens attaquent … des plans déjà établis par les généraux russes sont : deux grandes offensives afin de libérer Kharkov, Zaporojets et Odessa et une opération spéciale sur Kiev. Poutine a clairement évoqué les assassinats systématiques dans ces régions russophones des partisans pro-russes par les nervis de Lvov (banderovtsis, néo-fascistes et antisémites évidemment…)… ces opérations seront accompagnées d’arrestations ou liquidations de tous les criminels, les mercenaires et « observateurs de l’OTAN » le plus vite possible (avant qu’ils s’enfuient). D’où le renforcement des bataillons de parachutistes « Un kolwezi de l’Est » pour assurer la sécurité des populations…
    Effectivement, la Russie a clairement défini les limites à ne pas franchir. Mais en l’état, avec la poussée de vos médias, tout porte à croire que l’Occident, les Etats-Unis sont prêts aussi à cette 3e Guerre mondiale…
    Pourquoi ? parce qu’ils savent que la Chine est bien en train de dépasser les Etats-Unis. Abattre la Russie pour avoir ses richesses leur semble la seule solution…
    A Moscou, on a compris comment l’Occident raisonne , la Conférence de presse de Poutine a été claire – les Etats-Unis n’ont qu’un seul but depuis très longtemps – détruire cette Russie trop grande .Si cet Occident ne change pas définitivement – ce sera la Guerre…

      +4

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